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Cours de :

MACRO--ECONOMIE
MACRO
Support Etudiants

Dr. Ir. Pc. Emile N. HOUNGBO


Agroéconomiste & Spécialiste du Développement Durable
Maître-Assistant
Université d’Abomey-Calavi/Bénin
enomh2@yahoo.fr
Pré-
Pré-requis
Pré

• Ce cours est destiné aux étudiants


en formation à la Licence.

• En tant que discipline transversale


de formation des cadres de
conception, ce cours demande que
les apprenants disposent
préalablement de notions de base
tant en sciences qu’en lettres.
lettres.

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• Plus précisément, ils doivent
posséder une bonne connaissance
de la logique et des
mathématiques. En ce qui
mathématiques.
concerne les aptitudes
recherchées chez l’apprenant, on
peut souligner la capacité à
décrire, à analyser, à interpréter, à
expliquer et à rédiger.

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Intérêts du cours
Intérêts

• L’intérêt de ce cours tient au fait que


dans sa vie professionnelle,
l’agronome est appelé à induire des
changements positifs dans
l’organisation et la gestion de la
production agricole.
agricole. Ses actions
sont influencées par la politique
agricole (macroéconomique) du
pays.
pays. Support de cours, Dr. Ir. Emile N.
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1ÈRE PARTIE : GÉNÉRALITÉS SUR L’ANALYSE ÉCONOMIQUE

> Fondements de l’économie

• Dans son acception la plus large, la science


économique est l’étude du bien-être matériel.
Elle se préoccupe de la manière dont les
richesses sont produites et employées. D’après
MALINVAUD (1982)
« L’économie est la science qui étudie comment
les ressources rares sont employées
(transformées par les entreprises) pour la
satisfaction des besoins des hommes vivant en
société.»
société. Support de cours, Dr. Ir. Emile N.
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> Evolution de l’analyse macroéconomique

• L’analyse macroéconomique concerne


essentiellement les problèmes du Produit
ou du Revenu National, de l’Emploi, de la
Consommation et de l’Investissement, de la
Balance des Paiements, ainsi que du Niveau
Général des Prix.

• Elle a été utilisée en France, au XVIIIe


siècle, par l’Ecole des Physiocrates, le
Tableau économique de François QUESNAY
(1758), qui traite « de la distribution des
dépenses annuelles d’une nation agricole »,
est le premier grand modèle du circuit
économique global.
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• A la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe
siècle, les Economistes de l’Ecole classique
anglaise (SMITH, RICARDO, MALTHUS, …)
étudient en termes globaux l’évolution de
l’économie vers l’« état stationnaire » et
décrivent les mécanismes qui y conduisent.

• Après une éclipse au cours de la période 1870-


1930 marquée par le développement de
l’analyse microéconomique d’inspiration
marginaliste ou néoclassique (L. WALRAS, A.
MARSHALL), la macroéconomie va prendre un
nouveau départ sous l’impulsion des travaux de
l’économiste anglais J. M. KEYNES avec sa
Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la
monnaie (1936). Support de cours, Dr. Ir. Emile N.
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• L’influence de cet ouvrage a été telle que la
théorie moderne de la production et de
l’emploi a été souvent qualifiée d’analyse
keynésienne.

• En montrant que l’économie peut fonctionner


durablement avec un niveau de chômage
important, le modèle keynésien justifiait une
intervention de l’Etat en vue de soutenir la
demande globale de biens et services par
l’intermédiaire de la politique budgétaire
(impôts et dépenses publiques) ou monétaire
(crédit, taux d’intérêt).

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• Il s’est imposé au cours des années 50 et 60,
servant notamment de référence aux
gouvernements d’inspiration social-démocrate ;
mais, il n’a jamais pleinement convaincu les
partisans d’une approche plus néo-classique, ni
les auteurs marxistes puisqu’il aboutissait à la
conclusion que, corrigée par l’intervention
publique, l’économie capitaliste pouvait survivre.

• Au cours des années 70, les performances des


économies de marché se sont pourtant
affaiblies ; la croissance s’est ralentie, le
chômage s’est développé irrésistiblement et
l’inflation s’est accélérée. L’apparente
impuissance des politiques keynésiennes à
mettre fin à la « crise » a favorisé la résurgence
de la pensée néo-classique sous la forme de la
théorie monétariste .
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• 2NDE PARTIE : MACRO-
MACRO-ÉCONOMIE
• CHAPITRE 2.1-
2.1- L’ÉPARGNE

• 2.1.1-
2.1.1- Ce qu’est l’épargne

• L’épargne peut être définie comme la


part du revenu qui n’a pas été
consommée et qui reste disponible pour
accumuler des actifs physiques et des
actifs financiers. Elle est souvent
assimilée également à une
consommation différée dans le temps.
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• 2.1.2- Différentes formes d’épargne

• L’épargne des ménages, comme la


consommation, peut prendre différentes
formes. On distinguera l’épargne financière,
placée (placements monétaire ou financier) ou
thésaurisée, et l’épargne non financière qui
comprend les investissements des ménages.

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• CHAPITRE 2.2-
2.2- L’INVESTISSEMENT

• 2.2.1-
2.2.1- Qu’est que l’investissement ?

• Certains biens sont produits non pas dans


le but d’être consommés, mais dans celui
de permettre la production ultérieure
d’autres biens dans des conditions plus
favorables. L’investissement est un
ensemble d’actes qui réduisent la
consommation présente en vue
d’augmenter la production future (DIAKITE,
1983). Pour LONGATTE & VANHOVE (2001),
l’investissement est une dépense
immédiate en vue de recettes futures ou
d’économies de coûts.
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• TERNIER (1974) distingue les
investissements productifs, les
investissements d’infrastructure, les
investissements sociaux et les
investissements stratégiques (formation,
recherche, …).

• LONGATTE & VANHOVE (2001) parlent


plutôt d’investissements
d’investissements matériels
(investissements productifs, d’infrastructure
et sociaux au sens de TERNIER) et
d’investissements immatériels (stratégiques
au sens de TERNIER). Les investissements
stratégiques sont tout aussi importants que
des investissements productifs.
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> Théorie keynésienne de l’investissement

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• La somme des revenus générés par
l’investissement initial est :

• ∆Y = ∆I + c∆I + c²∆I + c3∆I + … =


(1 + c + c² + c3 + … + cn)∆I ≈ [1/(1-c)] ∆I

 ∆Y = [1/(1-c)] ∆I

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• k = 1/(1-
1/(1-c) = 1/s est appelé le
« multiplicateur keynésien
d’investissement ».
• Si c=0,8, c’est-à-dire que la propension
marginale à consommer (la variation de la
consommation par rapport à la variation du
revenu) est 0,8, on trouve k = 5  Toute
augmentation de l’investissement conduit à
une croissance de la production 5 fois
supérieure. Toutefois, l’effet multiplicateur
n’est pas immédiat ; il s’échelonne sur
plusieurs périodes.
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• 2.2.4-
2.2.4- Financement de l’investissement

• Tous les agents économiques investissent.


• Les entreprises sont (ou devraient être) les agents
économiques qui effectuent la majeure partie des
investissements nationaux. Elles investissent notamment
dans l’industrie et l’agriculture pour fabriquer et produire
afin de mettre sur le marché des biens de consommation et
des services.
• Les ménages investissent parce qu’ils achètent et
construisent des logements.
• Les institutions financières investissement parce qu’ils
construisent des logements et forment leur personnel.
• Les administrations procèdent à des investissements
nécessaires à l’accomplissement de leurs tâches
collectives. Il s’agit d’investissements administratifs et
d’investissements sociaux ; construction de bâtiments
administratifs, d’écoles, de routes, de dépenses
d’instruction et de formation professionnelle, adduction
d’eau, recherche, …
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• Les pays en voie de développement
reçoivent fréquemment des
investissements provenant des agents
économiques étrangers ; ce qui illustre leur
dépendance vis-à-vis de l’extérieur et la
fragilité de leur économie. Cette catégorie
d’investissement peut être profitable à
l’économie nationale, mais peut néanmoins
poser des problèmes lorsqu’elle entraîne la
mainmise de sociétés étrangères sur des
secteurs vitaux de l’économie du pays.

• Le poids des investissements étrangers


dans l’économie nationale serait un reflet
de la dépendance du pays vis-à-vis de
l’extérieur.
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• CHAPITRE 2.3-
2.3- LA PRODUCTION

• 2.3.1-
2.3.1- La valeur ajoutée et le PIB

• La production est l’ensemble des actes


créateurs de biens et services destinés à
la satisfaction des besoins individuels ou
collectifs. On distingue la production de
biens (riz, serviettes, moto, …) et la
production de services (travail du
coiffeur, du conducteur de taxi-moto
« zémidjan », …).
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• La valeur ajoutée comme est la richesse réelle créée
par une entreprise du fait de son activité productrice.
productrice
C'est cette valeur ajoutée qui permet à l’entreprise
de rémunérer les agents économiques qui ont
contribué à la production :

• - les salariés reçoivent un salaire en contrepartie du


travail qu’ils effectuent pour l’entreprise ;
• - Les apporteurs de capitaux internes reçoivent des
dividendes en proportion du nombre d’actions qu’ils
détiennent dans l’entreprise ;
• - Les apporteurs de capitaux externes (l’extérieur et
les institutions financières) perçoivent des intérêts
sur les prêts qu’ils ont accordés à l’entreprise ;
• - L’État prélève les impôts et taxes grâce auxquels il
finance les services non marchands qu’il fournit;
• - L’entreprise elle-
elle-même conserve la part des
bénéfices non distribués aux actionnaires.
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• La valeur ajoutée représente la contribution de l’entreprise à la production
totale. La somme des valeurs ajoutées au niveau national correspond
exactement à ce qui est sorti du circuit de production : C’est la Production
Intérieure Brute ou Produit Intérieur Brut ou PIB.
PIB

PIB = ∑VA
A partir des biens et services, on part de l’égalité fondamentale
suivante :

• Ressources = Emplois
PIB + M = C + I + X

Donc :
PIB = C + I + (X – M)

C= Consommation (intérieure)
I= Investissement
X= Exportations
M= Importations
(X – M) =Solde des échanges extérieurs (peut être négatif, positif ou
nul) Support de cours, Dr. Ir. Emile N.
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• Toutefois, il faut noter que cette présentation du PIB ne
prend pas en compte les prélèvements qu’effectue
l’Etat pour financer les dépenses gouvernementales
(G). L’Etat prélève la TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) et des
droits de douanes (T). La situation ci-dessus suppose
alors implicitement que soit l’Etat n’intervient pas dans
la vie économique (G = T = 0) ou que ses budgets sont
minimes et constamment en équilibre (G – T) = 0.

• Lorsque l’intervention de l’Etat est prise en


compte, on pourrait écrire :

• PIB = ∑VA + T = ∑VA + TVA + Droits de


douane  PIB = C + I + G + (X – M)
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• Le taux de croissance du PIB
est un indicateur de
performance d’une économie.
Le taux de croissance d’une
année « n » se calcule de la
manière suivante :

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Taux de croissance du PIB à l’année « n » =

[(PIB au 31/12/n – PIB au 01/01/n)x100]/PIB au 01/01/n

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• CHAPITRE 2.4-
2.4- PLACE DE LA MONNAIE DANS
LE FONCTIONNEMENT DE L’ÉCONOMIE

2.4.1-- Place de la monnaie


• 2.4.1

• La monnaie joue un rôle fondamental dans le


fonctionnement de l’économie moderne. Plus
une économie se développe, plus la quantité de
monnaie augmente, plus l’argent circule.

• La monnaie est un peu comme le sang de


l’économie ; quand l’économie fonctionne,
l’argent coule, passe d’un agent économique à
un autre agent économique. La monnaie est
aujourd’hui d’un emploi universel car elle a
beaucoup d’avantages ; mais elle a aussi de
graves inconvénients.
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2.4.2-- Les formes de la monnaie
2.4.2

• La monnaie marchandise (troc)


• La monnaie papier ou monnaie
fiduciaire
• La monnaie scripturale, comprenant
les écritures des comptes sur les
livres des banques. Exemple : le
chèque.
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• 2.4.3-
2.4.3- Les fluctuations économiques

• Les hausses et les baisses de prix ont une


influence très forte sur l’économie.

• a) Récession économique

• Prenons l’exemple d’un pays africain qui a


beaucoup de plantations de caféiers et dont
la production du café est l’activité motrice
de son économie. Une surproduction
mondiale du café dans une année peut
engendrer ce que l’on appelle
« dépression » ou « récession économique »
dans ce pays.
pays
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Schéma d’une récession économique d’un pays producteur de café
Surproduction de café dans le monde

Baisse du prix du café

Baisse du revenu des agriculteurs

Baisse des achats des agriculteurs à


l’industrie et au commerce

Diminution des activités de l’industrie et du


commerce

Diminution des investissements des Diminution de la durée de travail


entreprises

Stagnation de la capacité de
production Diminution des revenus
des salariés baisse du
Arrêt de la croissance économique pouvoir d’achat

. Baisse des prix des


. produits agricoles
.

Nouvelle baisse des


revenus
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des agriculteurs
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.
• Moyens de lutte : Mesures conjoncturelles et
structurelles.

• Si l’Etat estime que cette récession économique


est une situation accidentelle qui ne va plus se
répéter,
répéter il peut à court terme lutter contre ce
phénomène par le rachat du café aux
producteurs. Les producteurs pourront ainsi
poursuivre leur production de café l’année
suivante comme si de rien n’était.

• A long terme, il devra mettre en place les dispositifs


nécessaires pour faciliter la transformation agro-
industrielle et agro-artisanale du café en divers
produits dérivés, l’intensification de la consommation
intérieure (nationale) du café (pur et transformé) et la
diversification de la production agricole.
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Schéma de l’inflation dans un pays grand consommateur de mil
Mauvaise récolte de mil, offre
faible, demande forte

Forte hausse du prix


du mil

Baisse du pouvoir d’achat des petits salariés

Augmentation des
salaires

Hausse générale des prix Hausse des coûts de


des produits industriels production des produits
industriels

Baisse des revenus


des agriculteurs

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• Moyens de lutte : Mesures conjoncturelles et structurelles

• A court terme, l’Etat peut lutter contre une telle inflation


par l’importation du mil ; ce qui n’est pas durable.

• Pour le long terme, il devra prendre des mesures pour


garantir des récoltes abondantes dans le futur et pour la
conservation des surplus de récoltes en périodes de
surproduction ; en vue de juguler d’autres périodes de
mauvaises récoltes.

• L’Office National d’Appui à la Sécurité Alimentaire


(ONASA) et l’Office National de Stabilisation (ONS) jouent
au Bénin un rôle pareil à ces actions possibles de l’Etat.

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• Enfin, il faudrait noter que l’inflation et la récession
économique peuvent être liées à la masse
monétaire en circulation.
circulation Car, il y a un lien entre la
masse monétaire en circulation, le niveau de
production et le niveau général des prix dans un
pays. La théorie quantitative de la monnaie permet
d’écrire :

M.V = P.Y (3.5.2a)

• où M est l’offre de monnaie,


• V est la vitesse de circulation de la monnaie (=
nombre de fois où, au cours d’une période, une
unité de monnaie est dépensée lors de l’achat de
biens et services dans l’économie),
• P est le niveau général des prix, et
• Y est le PIB en volume.
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• Cette équation 3.5.2a implique que : Y = MV/P
(3.5.2b)

• Il se dégage que pour une quantité de monnaie donnée et une


vitesse de circulation fixe, il existe une relation négative entre le
niveau des prix P et la production Y. Une augmentation des prix
se traduit par une diminution des encaisses monétaires réelles et
donc par une augmentation du taux d’intérêt, une diminution de
l’investissement et une réduction du revenu. ‘

• L’investissement et l’épargne sur le marché des


biens et services’ tout comme ‘la demande de
monnaie sur le marché monétaire’ sont tous
déterminés par le revenu et le taux d’intérêt.
d’intérêt

• Cette conception théorique est reconnue sous


le vocable « modèle IS/LM » (investments and
savings, d'où IS;
IS liquidity preference and
money supply, d'où LM).
LM
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• 2.4.3- Le Modèle IS/LM

• 2.4.3.1- Définition

• Le modèle IS/LM est un modèle économique qui


transcrit des éléments de la Théorie générale de
John Maynard KEYNES en termes néoclassiques.
Dans le cadre d'une situation de sous-emploi, il
permet de choisir entre différentes politiques
économiques, en estimant leurs effets respectifs.

• Le modèle permet d'établir un équilibre général à


l'intersection du marché des biens et services qui lie
investissement et épargne et du marché monétaire
qui lie demande et offre de la monnaie.
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• Dans le modèle IS/LM, la courbe IS
représente l’ensemble des points (Y, r)
assurant l’équilibre sur le marché des
biens et services. De même, la courbe
LM représente l’ensemble des points
(Y, r) assurant l’équilibre sur le marché de
la monnaie.

• L'équilibre conjoint de ces deux marchés


détermine le niveau d'équilibre de la
demande (des biens et services et de la
monnaie) et du taux d'intérêt.
Support de cours, Dr. Ir. Emile N.
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2.4.3.2-
2.4.3.2- Présentation du modèle

* Le modèle IS/LM

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Fig. Equilibre IS/LM 36


• En abscisse se trouve le niveau du revenu (Y) de
l'économie et en ordonnée le taux d'intérêt (i).
La courbe IS matérialise l'équilibre sur le
marché des biens et correspond à l'ensemble
des couples (Y,i) assurant l'égalité entre
épargne (S) et investissement (I).
(I)

• La courbe LM rend compte de l'équilibre sur le


marché de la monnaie. Elle est formée de
l'ensemble des couples (Y,i) où l'offre de
monnaie (M), déterminée de manière exogène
par les autorités monétaires équilibre la
demande de monnaie (L), qui reflète la
préférence pour la liquidité.
liquidité Cette dernière est
fonction croissante du revenu des agents (Y) et
décroissante du taux
Support de d'intérêt
cours, Dr. Ir. Emile N. (i).
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• En effet, plus le taux d’intérêt est bas, plus
les agents préfèrent détenir de la monnaie
pour « motif de spéculation ».

• Les deux courbes IS et LM sont réunies sur


un même graphe qui est donc l'interface
entre la vision « réelle » et la vision
« monétaire » de l'économie. L'intersection
des deux courbes représente le point
(unique) qui satisfait les deux équilibres, et
donc l'équilibre général. L'équilibre
équilibre de
l'économie est atteint à l'intersection
intersection entre
les deux courbes,
courbes ce qui détermine un
certain taux d'intérêt et un certain niveau
de revenu.
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• Activité :
On considère une économie fermée où les prix sont
supposés fixes. L’économie est décrite par les
relations suivantes (Yd=Y-T et Ms=Md):

C = 0,75Yd + 500
T = 0,2Y + T0
I = -1000r + 100
Md = P(0,4Y – 2000r)

C représente la consommation réelle, Yd le revenu


disponible, T représente les impôts, Y le revenu réel,
T0 l’impôt forfaitaire, I l’investissement réel, r le taux
d’intérêt, Md la demande de monnaie, P le niveau
général des prix. On note Ms l’offre nominale de
monnaie et G les dépenses publiques.
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1-Commentez les équations.
2-Déterminez l’équation de la courbe IS en
fonction de G et T0. Donnez une
représentation graphique pour G = 1050 et
T0 = 400.
3-Déterminez l’équation de la courbe LM en
fonction de Ms et P. Donnez une
représentation graphique pour Ms = 1200 et
P = 1.
4-Déterminez le revenu réel (Y*) et le taux
d’intérêt (r*) à l’équilibre en fonction de G,
T0, Ms et P. Faites l’application numérique
pour Ms = 1200, G = 1050, T0 = 400 et P = 1.
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• CHAPITRE 2.5-
2.5- L’ETAT ET LES
POLITIQUES ECONOMIQUES
• 2.5.1-
2.5.1- Fondements de l’intervention de l’Etat

• Dans certains cas, le fonctionnement


libre du marché (soutenu
soutenu par les
Classiques) ne permet pas d’aboutir à
une situation d’équilibre satisfaisante.
Ces limites de la régulation par le
marché justifient alors l’intervention de
l’Etat dans l’économie (soutenue par
les Keynésiens). L’Etat intervient dans
l’économie nationale par le biais de la
politique économique.
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En effet, les quatre grands
objectifs de la politique
économique d’un pays sont :

• La croissance,
• La réduction du chômage,
• L'équilibre extérieur de la
balance commerciale, et
• La stabilité des prix

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• Ces objectifs de la politique
économique ont été
schématisés par l’économiste
Nicholas KALDOR sous la
forme d’un quadrilatère
appelé « carré magique ».

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Fig. Le carré magique de France en 2007
(Taux de chômage: 7,8 % ; taux d'inflation: 1,5 % ; taux de croissance du PIB: 1,5 % ; taux de44
couverture: 89 %)
• 2.5.2-
2.5.2- Les différents types de politique
économique

• L’intervention de l’Etat dans la sphère


économique repose sur un certain
nombre de moyens que sont :

• la politique budgétaire (impôts, taxes,


dépenses du Gouvernement, politique des grands
travaux, …)
• la politique monétaire (taux d’intérêt, crédit, …)
• la politique de l’emploi.
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• En matière de politique d’emploi, on
distingue deux grands courants:

> Les classiques (Libéraux)

• Sous-
Sous-emploi
emploiBaisse du prix du travail
travail
Forte demande de W par les E/ses
E/ses
Plein-
Plein-emploi (de façon autonome).
autonome).

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> Les keynésiens

• Faible revenu Faible


demande adressée aux
E/ses
E/sesFaible investissement
E/sesFaible demande de
des E/ses
travail Sous-
Sous-emploi.
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Bibliographie indicative
Bibliographie

• BOLLOCH (LE), Ph., FIBLEC (LE), Y. & CHAUVY, Cl. (1991) :


Economie, Paris : Bertrand-Lacoste, 127 p.

• DIAKITE, S. (1983): Manuel d’économie, Paris-Lomé: EDICEF-NEA,


111 p.

• LECAILLON, J. (1987) : Analyse macro-économique, Paris :


Editions Cujas, Nouvelle édition, 251 p.

• LONGATTE, J. & VANHOVE, P. (2001) : Economie générale, Paris :


Dunod, 584 p.

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