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Capitalisme d'État

Le « capitalisme d’État » est un système économique basé sur le


capitalisme dans lequel l’État contrôle une part essentielle, voire
totale, du capital, de l’industrie, des entreprises. Le capitalisme
d'État est donc un système dirigiste où tout ou partie des moyens
de production sont légalement la propriété de l’État ou autrement
sous le contrôle d'organismes publics.

La notion peut désigner des systèmes économiques où le


capitalisme est intégralement étatique, comme la Russie
bolchevique puis l'URSS[1], ou par extension d’autres systèmes où
le capitalisme privé a une forte dépendance vis-à-vis de l’État[2].
Dans le second cas, l'expression peut se confondre avec des
concepts et des théories plus précis comme le mercantilisme, le
protectionnisme ou encore l’interventionnisme. Ce dernier usage,
davantage fréquent en anglais qu'en français, sert alors à appuyer
l'opposition avec le « laissez-faire » et désigne des politiques
économiques telles que le New Deal.

Le capitalisme d'État, parfois aussi nommé capitalisme « public »,


s'oppose au capitalisme « privé » ou « libéralisme économique »
mais également à l'autogestion prônée entre autres par les
anarchistes. Les deux formes théoriques de capitalisme, public et
privé, sont les deux extrêmes d'une réalité souvent mixte. Elles
sont toutes deux fondées sur la propriété ou le contrôle global des
moyens ou ressources d'existence par un système de pouvoir,
public ou privé. Cette appellation est apparue à la fin du
xixe siècle, au sein du mouvement anticapitaliste, étant présentée
comme une perspective néfaste. Son usage s’est étendu au cours
du xxe siècle. Typiquement, les pays de l'ancien bloc de l'Est, dits
« communistes », sont parfois considérés comme ayant été
dirigés par un capitalisme d’État. Parfois, les moyens de
production se révèlent dans les faits détenus, privés ou contrôlés
par une classe privilégiée de la population : celle qui monopolise
le pouvoir politique.

Il existe des divergences, notamment en fonction des affinités


politiques, quant aux régimes étant ou ayant été capitalistes
d’État. Parmi les régimes souvent analysés comme tels, on peut
citer : l’Allemagne pendant la Première Guerre mondiale, l’Union
soviétique, et actuellement la Chine, Cuba, et l'Algérie depuis
Houari Boumédiène, pour plusieurs auteurs cités en bibliographie.

On parle également de « capital public » ou « capital d'État » pour


désigner le capital accumulé par l'État.
Historique du concept
L'expression apparaît au moins à partir de 1896 : cette année-là, le
marxiste Wilhelm Liebknecht déclare : « Personne n'a combattu le
« socialisme d'État » plus que nous les socialistes allemands,
personne n'a montré plus distinctement que moi que le
« socialisme d'État » est en fait le capitalisme d'État ! »[3]. Pour ce
qui est des régimes l’ayant exercé, Lénine considérait que
l’Allemagne impériale était un capitalisme monopoliste d'État.
L'expression sera massivement employée pour désigner l'URSS, et
ensuite pour les autres pays appliquant une gestion totalitaire
étatique de l'économie capitaliste (au fur et à mesure de leur
apparition : Chine maoïste, Cuba castriste, le bloc dit
« communiste » et « soviétique », etc.). Ces régimes ont tous
appliqué la mainmise de la bureaucratie d’État sur les outils de
production.

Critique anarchiste et opposition aux


marxistes
Si les marxistes et les anarchistes partagent la perspective d'une
société sans classes, ils s'opposent sur le rôle éventuel de l'État
dans la transition entre la société actuelle et la société future.
Ainsi, dès 1873, l'anarchiste Mikhaïl Bakounine développe les
prémices théoriques du concept dans Étatisme et Anarchie, en
critiquant les théories de Karl Marx, qualifiées de « communisme
autoritaire ». Bakounine proclame que l'application des théories
marxistes conduirait simplement à « l'application du capital à la
production par le seul banquier, l'État » : l'État se comporterait de
la même manière qu'un gestionnaire capitaliste (tel un banquier
ou un patron). Les anarchistes considèrent la démocratie directe
comme le seul processus décisionnel légitime et voient dans
l'existence même de l'État la base de la stratification en classes
sociales, des restrictions aux libertés, du militarisme et des
dérives totalitaires. Lors de l'instauration des régimes politiques
se réclamant du marxisme, de nombreux anarchistes perçoivent
alors la réalité économique de l'Union soviétique comme une
confirmation des prédictions de Bakounine, même si la politique
économique menée en URSS ne correspond pas du tout à la
pensée économique de Karl Marx[4].

Le cas de l'URSS
En avril 1918, Nikolaï Ossinski et Nikolaï Boukharine, dans la revue
Le Communiste, reprennent le concept de capitalisme d'État pour
dénoncer l'appropriation par l'État soviétique des moyens de
production (le programme de Lénine). Ils y voient une opération
conduite au détriment de l'ensemble du prolétariat, ce dernier
devenant alors salarié de l'État-patron. Ossinski écrit alors : « Le
socialisme et l’organisation socialiste doivent être construits par
le prolétariat lui-même, ou alors il n’y aura aucune édification ; une
tout autre chose surgira : le capitalisme d’État »[5]. Auparavant,
l'économie russe, et ce jusqu'en mars 1918, était gérée par les
communistes de gauche grâce à leurs positions dans le Conseil
suprême de l'économie nationale, et Lénine a dû prendre leur
position en considération pour réaliser des compromis,
notamment sur la question du contrôle ouvrier. Après l'exclusion
de la gauche communiste à la suite du traité de Brest-Litovsk,
Lénine théorise la nécessité de s'allier temporairement à la
bourgeoisie pour développer l'économie par un « capitalisme
d'état contrôlé par le prolétariat »[6]. Il défend alors l'idée d'une
gestion individuelle de l'économie, contre le contrôle ouvrier
promu jusqu'alors[7].

Lénine, dirigeant de la faction bolchévique du Parti ouvrier social-


démocrate de Russie, et d'autres léninistes se réclament donc du
capitalisme d'État, considérant que le passage du capitalisme de
marché au capitalisme d'État est une première étape vers le
socialisme[Pr 1]. Ainsi, lors du XIIIème Congrès du PCR(b) en 1924,
les bolchéviques ont approuvé la déclaration de Krzhizhanovsky
selon laquelle, en Russie soviétique, il n'y a que « des éléments
d'économie socialiste, que nous investissons au mieux de nos
capacités dans la nouvelle structure de notre économie ». Puisque
l'objectif est d'atteindre le socialisme en URSS sur la base d'une
économie mixte, « nous ne pouvons en aucun cas contourner le
système de monopole d'État du capitalisme »[Pr 2]. Au contraire,
Staline s'opposait à l'analyse selon laquelle la gestion publique de
l'économie serait du capitalisme d'état. Ainsi, la résolution du
XIVème Congrès du PCUS(b) du 23 décembre 1925 exigeait de
combattre les tentatives de considérer les entreprises d'État
comme des entreprises capitalistes d'État. Tout ce qui appartenait
à l'État a été déclaré socialiste, et d'autres points de vue ont été
décrits comme étant une perversion du léninisme[8].

En 1951, dans son ouvrage Problèmes économiques du


socialisme en URSS, Staline écrivait : « la production marchande
peut servir notre société socialiste pendant une certaine période
sans conduire au capitalisme ». Par conséquent, « sous notre
système socialiste », la loi de la valeur « existe et opère »[9]. Selon
Grandizo Munis, cela contredit clairement l'interprétation de
Lénine de 1920[10] selon laquelle sous le socialisme, une
marchandise est transformée en un produit qui va à la
consommation directe et non pas sur le marché[Pr 3]. Si dans les
années 1920, pour Lénine, le marché était un moyen de transition
vers le socialisme par le capitalisme d'État, pour Staline, dans les
années 1950, le marché était une caractéristique essentielle du
socialisme. Staline n'a pas pour autant abandonné la thèse qu'il
avait proclamé en 1939 selon laquelle en URSS, « la première
phase du communisme, le socialisme, était fondamentalement
mise en œuvre »[11], et ce alors que le salariat, la forme
marchandise et la monnaie, les trois composants du capital
décrits par Marx dans Das Kapital n'avaient pas été abolis, que
l'État ne dépérissait pas mais au contraire se renforçait, et qu'une
« nouvelle bourgeoisie » pouvait accumuler le capital et extraire de
la plus-value au détriment des masses, notamment pendant les
périodes dites de « détente »[12].

Ces théories sont dénoncées par divers mouvements dont des


anarchistes et des communistes « de gauche » (appelés plus tard
« communistes de conseils »), comme étant de la social-
démocratie, et un renoncement au socialisme.

La conférence des anarcho-syndicalistes réunie à Moscou entre le


25 août et le 1er septembre 1918 adopte une résolution qui a
comme premier point « La suppression du capitalisme d'État et de
tout pouvoir ». Les SR de gauche font la même critique aux
bolcheviks.

En 1921, Rudolf Rocker dénonce le capitalisme d'État appliqué en


URSS, dans son livre Les Soviets trahis par les bolcheviks. Le
marxiste Anton Pannekoek fait de même, mais en refusant la
désignation de marxisme aux bolcheviks.

Une minorité au sein du parti bolchevik, l'Opposition ouvrière


(Alexandra Kollontaï, Alexandre Chliapnikov, etc.), dénonce en
1920-1921 un tournant procapitaliste de Lénine.

Les groupes appartenant au courant bordiguiste considèrent


depuis les années 1920 que la Révolution n'ayant pas pu se
développer au niveau international, la structure économique et
sociale de l'URSS n'a pas pu donner naissance à des nouveaux
rapports sociaux, humains et économiques. En Russie, après la
révolution d'octobre il y aurait eu, selon eux, un début de
modification des rapports de production qui aurait rapidement
tourné court.

À partir des années 1940, certains marxistes considèrent


également que l’URSS et les pays dits « socialistes » sont des
capitalismes d’État[13] : par exemple Raya Dunayevskaya, Cyril
Lionel Robert James, Grandizo Munis, Benjamin Péret, Natalia
Sedova (la veuve de Léon Trotski), ou encore Tony Cliff. Ce dernier
développe une théorie du capitalisme d'État en désaccord avec
les précédentes. Selon lui, le régime stalinien a remis en place la
logique du capitalisme en gardant les structures étatiques de
l'économie. Dans l'époque d'internationalisation de l'économie,
une classe dirigeante capitaliste pouvait, selon lui, étatiser toute la
production de son pays, tout en restant capitaliste dans la mesure
où l'économie est basée sur l'exploitation des travailleurs. Le
slogan de son courant fut pendant longtemps : « Ni Washington,
ni Moscou, mais le Socialisme international ».

L’analyse des rapports de production en URSS conduisent


Socialisme ou barbarie ou encore Maximilien Rubel à dénoncer le
capitalisme d’État, en poussant plus loin l’analyse de la
domination bureaucratique stalinienne.
L'analyse, et la critique, du capitalisme d'État en URSS est reprise
par des philosophes comme Karl Korsch, Simone Weil ou Guy
Debord (et à sa suite le mouvement situationniste), ainsi que par
des historiens comme Boris Souvarine, Arthur Rosenberg et
Charles Bettelheim, des économistes comme Jacques Sapir, ou
encore des dissidents comme Ante Ciliga, Andreï Sakharov et
Léonide Pliouchtch.

En 1969, le marxiste Paul Mattick écrit : « Il y a naturellement des


différences entre le capitalisme d'entreprises privées et le
capitalisme d'État. Mais elles concernent la classe dominante, et
non la classe dominée, dont la position sociale reste, elle,
identique dans les deux systèmes. »

Pour Cornelius Castoriadis, « la présentation du régime russe


comme « socialiste » — ou comme ayant un rapport quelconque
avec le socialisme — est la plus grande mystification connue de
l'histoire »[14].

Depuis la chute du mur de Berlin en 1989, les États ayant pratiqué


cette économie s'orientent vers une libéralisation de l'économie
capitaliste, cette forme de capitalisme est parfois qualifiée
d’économie mixte ou de dirigisme, où l'État agit dans le cadre
d'une économie de marché, avec une participation capitalistique,
mais en recherchant une optimisation politique et non une
optimisation économique de sa participation au sein du
capitalisme. C’est le cas de la Russie, de la Chine, etc.

Cas d'une application intégrale


Lorsque ce régime est appliqué de façon intégrale (contrôle
étatique de tous les moyens de production), sa cause et son
résultat sont donc une division en classes sociales semblable à
celle des autres sociétés capitalistes : les prolétaires louent leur
force de travail à une bourgeoisie politique, qui contrôle les
moyens de production.

Le terme est notamment appliqué aux pays du « bloc


communiste ». L'État-patron donne des ordres de production,
selon ses propres objectifs économiques, s'aide de la propagande
en prônant le dévouement au travail productiviste (par exemple, le
stakhanovisme) qui lui permet de générer du profit.

Le modèle communiste du capitalisme d’état, dans ses variantes


russes et chinoises, était le fait d’états dictatoriaux. À l’exception
des exemples d’application partielle dans une logique d’économie
mixte observés dans des États démocratiques, les régimes de
capitalisme d’État se rencontrent en général dans des États
autoritaires, dont Singapour fournit l’exemple le plus anciens et le
plus performant. À ce titre le capitalisme d’état peut être
rapproché du capitalisme autoritaire, comme le propose diverses
études sur le modèle chinois.
L’appropriation par l’État d’une part importante des moyens de
production est souvent justifiée comme une appropriation par la
Nation, plutôt que par une classe particulière ou des groupes
étrangers. L’effort d’investissement réalisé pour les entreprises
publiques est alors valorisé comme la manifestation d’une
politique nationale de développement dans l’indépendance. De ce
fait, le capitalisme d’état est généralement un capitalisme national
dans ses structures, nationaliste dans sa logique. De ce fait, il
apparait souvent comme une modalité d’un national-capitalisme
autoritaire[15].

Cas d'une application partielle


Article détaillé : économie mixte.

Un TGV à Marseille, géré par l'entreprise publique SNCF. Le secteur du transport ferroviaire est fréquemment contrôlé ou détenu par l'État, partiellement ou dans sa totalité.

Un camion de livraison de courrier aux États-Unis Des exceptions concernent parfois les entreprises privées de courrier dans le contexte d'une économie mixte : c'est le cas pour le United
States Postal Service qui dispose d'un monopole législatif sur les lettres non urgentes, qui lui est conféré par les Private Express Statutes (en).
Le terme désigne l'action économique d'un État dans le but
d'influer sur la politique du pays. C'est une doctrine issue du
colbertisme, qui se rapproche du dirigisme.

Le capitalisme d'État dans son application partielle est l'ensemble


des relations capitalistiques ou autres entre l'État et les
entreprises privées.

Des exemples de capitalisme d'État partiel :

Complexe militaro-industriel américain : ensemble de relations


entre l'armée américaine et les entreprises privées dans
l'objectif d'améliorer l'efficacité du dispositif militaire américain
et développer ces firmes ;
Nationalisation d'entreprises en France en 1945 et 1982 : ces
nationalisations ont par la suite permis au gouvernement
français d'opérer des fusions entre entreprises afin de créer des
« champions nationaux » ;
La vente au « concours de beauté » des entreprises est-
allemandes : après la réunification allemande, le gouvernement
allemand a vendu 14 200 entreprises pour lesquelles le choix ne
s'est pas seulement opéré en termes financiers, mais en termes
stratégiques pour l'avenir des régions dans lesquelles elles
étaient implantées.
La création d'Airbus en Europe : entreprise créée dans le cadre
d'un partenariat public-privé par différentes nations
européennes et différents investisseurs.

L'État va nationaliser, fusionner et éventuellement privatiser des


sociétés afin de leur donner la taille critique qu'il juge
indispensable pour leur survie, ou les protéger de prises de
contrôle étrangères.

La commande publique est la stratégie qui fut élaborée dans la


mise en place du complexe militaro-industriel américain ou dans
la politique industrielle de soutien aux Chantiers de l'Atlantique en
France. Elle consiste à faire commander par l'État sur le marché
national, souvent plus cher que sur les marchés étrangers, des
marchandises afin de développer cette industrie au détriment de
ses concurrents étrangers. Elle permet également la mise en
dépendance du vendeur par rapport à l'État qui exerce alors une
influence décisive sur le développement de l'entreprise.

Le capitalisme d’État, en tant que modalité institutionnelle, peut


être associé à une orientation politique autoritaire et nationaliste,
ce qui a conduit certains auteurs à proposer un concept de
National-capitalisme autoritaire[15]. Dans ce modèle, la propriété
publique n’est qu’une forme de connivence possible entre les
dirigeants politiques et les responsables économiques, ce qui
favorise la corruption dans une logique de néo-patrimonialisme,
voire de prébendialisme[16].
Russie post-soviétique

Selon Régis Meyran, le modèle suivi par la Russie sous Vladimir


Poutine est proche du penchant illibéral de Viktor Orbán en
Hongrie. Cette forme de capitalisme d’État voit des alliés du
président contrôler les principales entreprises, associé à un fort
autoritarisme (emprisonnement des opposants, discrimination
des minorités, régime brutal)[17].

Chine moderne

Le cas de la Chine est également un exemple d’évolution partant


d’un régime proclamé communiste et capitaliste d'état, et
évoluant vers une société civile extrêmement surveillée, une forte
limitation de toute forme d’opposition politique, un contrôle total
de l’information, une absence de droits humains fondamentaux.
La prise de distance avec le modèle d’origine se manifeste par la
fin de la planification économique totale, une décollectivisation de
l’agriculture, l’apparition d’un secteur privé dynamique et
l’ouverture aux investissements étrangers, combinée au maintien
d’un rôle important de l’état, notamment dans la propriété
foncière[18],[17].

Notes et références
Cet article est partiellement ou en totalité issu
d’« Anarchopedia » (http://fra.anarchopedia.org/Capitalisme_
d%27%C3%89tat)  [archive].

Sources secondaires

1. Victor Serge: totalitarisme et capitalisme d’État (http://www.an


arkhia.org/article.php?sid=1889)  [archive]
2. Fannie Mae et Freddie Mac : les déboires du capitalisme d’État
(http://www.unmondelibre.org/node/494)  [archive]
3. Wilhelm Liebknecht, « Our Recent Congress » (https://www.ma
rxists.org/archive/liebknecht-w/1896/08/our-congress.ht
m)  [archive], Justice, août 1896.
4. Voir notamment Maximilien Rubel, Marx critique du marxisme,
Payot, 1974, et l'appareil critique des Œuvres de Marx dans la
Bibliothèque de la Pléiade (http://www.collectif-smolny.org/arti
cle.php3?id_article=314)  [archive].
5. Nikolaï Ossinski, O stroitel’stve sotsialisma, revue
Kommounist, 20 avril 1918.
6. « The Immediate Tasks of the Soviet Government » (https://w
ww.marxists.org/archive/lenin/works/1918/mar/x03.ht
m)  [archive], sur marxists.org (consulté le
20 septembre 2022)
7. (en) « Factory committees in the Russian revolution - Rod
Jones » (https://libcom.org/article/factory-committees-russia
n-revolution-rod-jones)  [archive], sur libcom.org (consulté le
20 septembre 2022)
8. Н. П. ИнфоРост, « ГПИБ | Т. 3. : 1922-1925. - 1984. » (http://el
ib.shpl.ru/ru/nodes/8621-t-3-1922-1925-1984#mode/inspect/
page/433/zoom/4)  [archive], sur elib.shpl.ru (consulté le
22 janvier 2022)
9. « И.В.Сталин. Экономические проблемы социализма в
СССР » (http://www.souz.info/library/stalin/ec_probl.ht
m)  [archive], sur souz.info (consulté le 22 janvier 2022)
10. Grandizo Munis, Les révolutionnaires devant la Russie et le
stalinisme mondial, 1946 (lire en ligne (https://www.marxists.o
rg/francais/munis/works/1946/04/munis_19460400.ht
m)  [archive])
11. Н. П. ИнфоРост, « ГПИБ | Т. 7 : 1938 - 1945. - 1985. - 574 с. »
(http://elib.shpl.ru/ru/nodes/8617-t-7-1938-1945-1985-574-s#
mode/inspect/page/55/zoom/4)  [archive], sur elib.shpl.ru
(consulté le 22 janvier 2022)
12. Philippe Comte, « Des racines et des liens : les racines de la
perestroïka et les liens de Gorbatchev », La Revue russe,
vol. 38, no 1,‎2012, p. 25–68
(DOI 
10.3406/russe.2012.2487 (https://dx.doi.org/10.3406/russe.2012.2
, lire en ligne (https://www.persee.fr/doc/russe_1161-0557_20
12_num_38_1_2487)  [archive], consulté le 22 janvier 2022)
13. Voir La théorie du Capitalisme d'État (http://pagesperso-orang
e.fr/revuesocialisme/s14binns.html)  [archive] par Peter Binns
14. Cornelius Castoriadis, Devant la guerre, Fayard, 1981.
15. Pierre-Yves Hénin et Ahmet Insel, Le National-Capitalisme
autoritaire, une menace pour la démocratie, SaintPourçain sur
Sioule, Bleu autour, avril 2021, 108 p.
(ISBN 978-2-35848-156-4)
16. (en) Ivan Szelenyi et Peter Mihalyi, Varieties of Post-Communist
Capitalism, Chicago, Haymarket Books, 2020, 242 p.
(ISBN 978-1-64259-366-2), p. 163
17. Régis Meyran, « La démocratie et le marché. Amis ou
ennemis ? », Sciences Humaines,‎octobre 2021, p. 52-53 (lire
en ligne (https://www.cairn.info/magazine-sciences-humaines-
2021-10-page-12.htm?contenu=resume)  [archive])
18. Sperber, N. (2019). La planification chinoise à l’ombre du
capitalisme d’état. Actuel Marx, 65, 35-53.
https://doi.org/10.3917/amx.065.0035

Sources primaires

1. « Si nous payons un tribut plus élevé au capitalisme d'État, cela


ne nous nuira en rien, mais servira au contraire à nous
conduire au socialisme par le chemin le plus sûr. […] notre
devoir est de nous mettre à l'école du capitalisme d'État des
Allemands, de nous appliquer de toutes nos forces à
l'assimiler, de ne pas ménager les procédés dictatoriaux pour
l'implanter en Russie […] le raisonnement des « communistes
de gauche » au sujet de la menace que ferait peser sur nous le
"capitalisme d'État" n'est qu'une erreur économique […] le
pouvoir soviétique confie la « direction » aux capitalistes non
pas en tant que capitalistes, mais en tant que spécialistes
techniciens ou organisateurs, moyennant des salaires élevés. »
(Lénine, dans Sur l'infantilisme « de gauche » et les idées
petites-bourgeoises, le 5 mai 1918 (https://www.marxists.org/f
rancais/lenin/works/1918/05/vil19180505.htm)  [archive].)
2. Treizième Congrès du PCR (b). M., S. 396-398, 1963
3. (ru) Collection Lénine XL. M. S. 417, 1985 (lire en ligne (https://is
tmat.info/node/59456)  [archive])

Voir aussi

Bibliographie

La conception sociale-démocrate de la transition au socialisme. -


Cronstadt : tentative de rupture contre l'État capitaliste en Russie.
- La politique économique et sociale des bolcheviques : la
continuité capitaliste. : textes parus dans la revue russe Le
Communiste, no 15/16 et 17.
Otto Rühle, La Crise mondiale ou Vers le capitalisme d'État,
Gallimard, 1932, 254 p.
Tony Cliff, Le capitalisme d'État en URSS : de Staline à
Gorbatchev, Edi, 1990
Les communistes de gauche contre le capitalisme d'État,
Collectif, Smolny, 2011
Émile Vandervelde, L'Alternative : capitalisme d'état ou socialisme
démocratique, L'Églantine, 1933, 264 p.
Luigi Giugni, Le imprese a partecipazione statale, Napoli, Jovene,
1972.
Charles Bettelheim, Les Luttes de classes en URSS, trois tomes,
1974-1982.
Pasquale Saraceno, Il sistema delle imprese a partecipazione
statale nell'esperienza italiana, Milano, Giuffrè, 1975
Alex Dupuy, Barry Truchill, « Problems in the Theory of State
Capitalism », Theory and Society, vol. 8, no 1, juillet 1979.
Bernard Chavance, Le Capital socialiste, 1980, 327 p.
Adam Buick et John Crump, State Capitalism : The Wages
System Under New Management, Palgrave Macmillan, 1986,
(ISBN 0333367758) Traduction du chapitre 4, La Bataille
socialiste (http://bataillesocialiste.wordpress.com/2011/02/1
0/la-dynamique-capitaliste-des-economies-etatisees/)  [archive]
Nico Perrone, Il dissesto programmato. Le partecipazioni statali
nel sistema di consenso democristiano, Bari, Dedalo Libri, 1991
(ISBN 88-220-6115-2)
Nico Perrone, Economia pubblica rimossa, Milano, Giuffrè, 2002
(ISBN 88-14-10088-8)
Marie-Claire Bergère, Chine, le nouveau capitalisme d'État,
Fayard, 2013
Marc Raffinot et Pierre Jacquemot, Le capitalisme d'État
algérien, Éditions Maspero, 1977
Tahar Benhouria, L'Économie de l'Algérie, Éditions Maspero, 1980
Dersa, L'Algérie en débat. Luttes et développement, Éditions
Maspero, 1981

Articles connexes

Bloc de l'Est Communisme Léninisme


Bolcheviks Communisme de Luxemburgisme
Caisse des conseils Marxisme
dépôts et Dirigisme Nationalisation
consignations Économie de la Protectionnisme
Capital d’État république
Révolte de
Capitalisme populaire de
Kronstadt
monopoliste Chine
Social-démocratie
d'État Économie de
Socialisme d'État
Capitalisme l'URSS
Stakhanovisme
Collectivisation Fonds souverain
Stalinisme
Collectivisme Économie mixte
Trotskisme
bureaucratique Étatisation
Union
Collectivisme Étatisme
communiste
économique Interventionnisme
(groupe)
Liens externes

Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :


Britannica (https://www.britannica.com/topic/state-capitalism)  [a
Notices d'autorité : GND (http://d-nb.info/gnd/4182654-1)
Victor Serge: totalitarisme et capitalisme d’État (http://www.ana
rkhia.org/article.php?sid=1889)  [archive]
Stalinisme et bolchevisme (http://kropot.free.fr/Mattick-Stalbol
ch.htm)  [archive] par Paul Mattick.
Biographie d’Anton Pannekoek au sujet du capitalisme d'État (ht
tp://www.left-dis.nl/f/pannebio.htm)  [archive] par Paul Mattick.
URSS - De l’accumulation primitive au capitalisme - la période
de transition : René Berthier (https://ml.ficedl.info/article251.ht
ml)  [archive]
Tony Cliff, Le capitalisme d'État en Russie, 1955 (https://www.m
arxists.org/francais/cliff/1955/00/cliff_19550000.ht
m)  [archive]
La Crise du capitalisme d'État et du bonapartisme en Algérie (http
s://fr.scribd.com/doc/103382432/LA-CRISE-DU-CAPITALISME-
D-ETAT-ET-DU-BONAPARTISME-EN-ALGERIE)  [archive], Cahiers
d'El-Talia n°1, avril 1978, par Groupe communiste révolutionnaire
(GCR, Algérie), devenu depuis le Parti socialiste des travailleurs
Adresse aux révolutionnaires d’Algérie et de tous les pays (http
s://infokiosques.net/lire.php?id_article=107)  [archive], texte
diffusé clandestinement en Algérie en 1965, publié par la suite
dans la revue Internationale situationniste n°10 (Paris,
mars 1966).

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