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CHAPITRE PREMIER : NOTIONS SUR LE SOCIALISME

Le concept de socialisme recouvre un ensemble très divers de courants de pensée et de mouvements


politiques, dont le point commun est de rechercher une organisation sociale et économique plus juste.
Le but originel du socialisme est d'obtenir l'égalité sociale, ou du moins une réduction des inégalités 1 et,
notamment pour les courants d'inspirations marxiste et anarchiste, d'établir une société sans classes
sociales. Plus largement, le socialisme peut être défini comme une tendance politique, historiquement
marquée à gauche, dont le principe de base est l'aspiration à un monde meilleur, fondé sur une
organisation sociale harmonieuse et sur la lutte contre les injustices. Selon les contextes, le mot
socialisme ou l'adjectif socialiste peuvent qualifier une idéologie, un parti politique, un régime politique
ou une organisation sociale. La notion de socialisme s'exprime également par une forme spécifique de
morale sociale laïque et non-religieuse véhiculant des valeurs morales individuelles et collectives.

I.1. Différence Socialisme et le communisme

Le socialisme est un Terme qui désigne une idéologie de gauche proposant la propriété collective des
moyens de production. Dans un régime économique socialiste, l'État est propriétaire des usines, des
manufactures, des grandes surfaces agricoles de même que des moyens de communication et de
télécommunication. Le socialisme s'oppose au capitalisme, régime dans lequel les moyens de production
appartiennent généralement à des entrepreneurs privés (capitalistes). Dans un régime socialiste, les
échanges sont régulés en fonction d'une économie planifiée ; dans un régime capitaliste, les échanges
sont déterminés par le marché.

D'une manière plus générale, le socialisme constitue une revendication pour un État interventionniste :
régulation, nationalisation, protectionnisme. L'État, selon cette logique, permettrait une distribution
plus égalitaire que le marché.

Historiquement, le socialisme, comme doctrine et idéologie, s'est développé au cours de la première


moitié du XIXe siècle. Dès ce moment, le terme «socialisme» se veut une opposition au libéralisme axé
sur les libertés individuelles et en particulier celles liées à la propriété; on oppose alors le social à
l'individu. Le socialisme se démarque aussi dans la mesure où il estime que les solutions aux problèmes
ne sont pas que politiques. Aux yeux des premiers socialistes comme Pierre-Joseph Proudhon, Saint-
Simon et Charles Fourier, un changement institutionnel ou le suffrage universel sont considérés comme
grandement insuffisants; ici, on oppose le social au politique.

De 1864 à 1870, en Europe, en France et en Allemagne en particulier, différentes écoles socialistes vont
s'affronter pour s'achever par la victoire du marxisme.

Le socialisme, dans la tradition marxiste, constitue une phase transitoire vers le communisme. Dans le
socialisme, la propriété publique est assumée par l'État. Dans le communisme, l'État est aboli et l'activité

1
Guy Hermet, Bertrand Badie, Pierre Birnbaum, Philippe Braud, Dictionnaire de la science politique et des institutions
politiques, Armand Colin, 2010, page 283.
économique est gérée par la communauté elle-même. Aucun pays dirigé par un Parti communiste
(Union soviétique, Chine, etc.) n'a prétendu avoir atteint le stade du communisme. Les autorités de ces
pays ont soutenu se situer toujours dans la phase du socialisme, d'où une certaine ambigüité des
désignations.

Au plan politique, le socialisme a été associé à des régimes très différents, voire opposés. Dans certains
cas, le socialisme s'est combiné à un accroissement des libertés (libertés syndicales, accès à l'éducation,
programmes sociaux). Certains utilisent d'ailleurs le terme social-démocratie pour désigner ce type de
régime (EX. la Suède pendant les années 1970). Dans d'autres cas, l'instauration du socialisme a mis fin à
la démocratie et aux libertés de base. C'est le cas de l'Union soviétique, mais aussi des régimes d'Europe
de l'Est (1945-1989), de la Chine et de Cuba.2

Néanmoins, tous les pays socialistes sont appelés des Etats communistes

I.3. effondrement du bloc communiste de l'Europe de l'est

Cette partie décrit en détail l'effondrement des dictatures communistes, dites « démocraties populaires
» dans sept pays d'Europe centrale et de l'Est : Albanie, Allemagne de l'Est (RDA), Bulgarie, Hongrie,
Pologne, Tchécoslovaquie et Roumanie. Les dernières années de l'Union soviétique jusqu'à sa disparition
fin 1991 sont évoquées dans cet article en tant qu'élément de contexte fondamental à la
compréhension des évènements dans ses États satellites, mais sont traitées en détail dans l'article relatif
à la dislocation de l'URSS.

La chute des régimes communistes en Europe désigne l’effondrement entre 1988 et 1991, dans les sept
pays de l'Europe centrale et orientale, des régimes communistes que Joseph Staline avait installés dans
les années 1944 à 1949, officiellement afin de « se constituer un glacier protecteur » à la frontière
occidentale de l'URSS, censée être « menacée par l'impérialisme capitaliste ». Devenus des États
satellites de l'URSS, ces pays ont adopté, à peu de nuances près, le modèle politique et économique
soviétique. Ils étaient liés à l'URSS par des traités bilatéraux d'amitié et de coopération et par une
alliance multilatérale militaire, le pacte de Varsovie, et économique, le Conseil d'assistance économique
mutuelle (ou Comecon)[a].

Au milieu des années 1970, l'Union soviétique et ses satellites du bloc de l'Est semblent au faîte de leur
puissance, s'auto-proclament « démocraties populaires en constant progrès économique et social », et
paraissent installées pour durer dans un monde bipolaire stabilisé par la détente Est-Ouest.

La chute du mur de Berlin, le 9 novembre 1989, est l'évènement symbolique par excellence de cette
période de libération de l'Europe de l'Est, même si les véritables phénomènes majeurs sont l'ouverture
du rideau de fer à la frontière austro-hongroise et le démantèlement des barbelés le 2 mai 1989, le
succès complet de Solidarność aux élections semi-libres du 10 juin 1989 en Pologne et l'acceptation de
toutes les demandes de l'opposition tchécoslovaque le 28 novembre 1989, moins de deux semaines

2
https://perspective.usherbrooke.ca consulté le 22/11/2023
après le début des manifestations de masse, baptisées depuis la révolution de Velours. Ces révolutions
s'effectuent sans violence particulière car à l'exception de Nicolae Ceaușescu en Roumanie, aucun
dirigeant en place n'a plus osé recourir à la milice ou à l'armée pour rétablir l'ordre, même si certains,
comme en RDA, se sont félicités en juin 1989 de la reprise en mains de la situation par le PC chinois et
justifié le massacre de la place Tian'anmen.

La chute des régimes communistes en Europe est suivie fin 1991 par la dislocation de l'URSS. La guerre
froide prend fin, le pacte de Varsovie et le CAEM, structures institutionnelles du bloc de l'Est, cessent
d'exister à l'été 1991. Une économie de marché fort peu réglementée, s'installe dans tous les anciens
États communistes, dont une partie adopte aussi, à des degrés divers, la démocratie représentative.
CHAPITRE DEUXIÈME : LE SYSTÈME POLITIQUE DES ETATS DU BLOC DE L'EST DE L'EUROPE

II.1. La République Démocratique d'Allemagne

communément appelée Allemagne de l'Est, est un ancien État communiste européen créé le 7 octobre
1949 par le Parti socialiste unifié d'Allemagne, allié de l’URSS. Le territoire de la RDA correspond à la
zone occupée par l'Armée rouge.

Cet événement intervient après la fondation de la République fédérale d’Allemagne précédée par la
trizone des puissances occupantes occidentales. Berlin-Est, le secteur soviétique de la ville, était la
capitale de la RDA.

La RDA faisait partie des dictatures qui se revendiquaient comme des « démocraties populaires »,
politiquement affiliés à l'URSS au sein du bloc de l'Est.

À partir du 13 août 1961, l'enclave occidentale de Berlin-Ouest est séparée de Berlin-Est et du reste de la
RDA par le mur de Berlin, qui devient l'un des symboles du « rideau de fer ». Le but étant d'empêcher la
fuite vers l'ouest des citoyens est-allemands voulant échapper à la dictature.

L'effondrement du bloc de l'Est entraîne la disparition de la RDA, qui est absorbée par la RFA le 3
octobre 1990, près de 41 ans après sa fondation. Cela scelle le processus de réunification, formant ainsi
l'Allemagne unifiée actuelle.

L’idéologie officielle de l’État était le marxisme-léninisme. Dans la recherche historique contemporaine,


le système de gouvernement en RDA est parfois décrit soit comme relevant du « socialisme réel », soit
comme communiste. Les dirigeants du pays le considéraient comme un « État socialiste des ouvriers et
des paysans » et un État de paix, affirmant que la RDA prenait racine dans la guerre et la lutte contre le
fascisme. L'antifascisme était devenu une doctrine d’État en RDA.

1.1. Régime politique

Le régime politique qu'on retrouve en RD esl la Dictature.

La création de la RDA et de la République fédérale d'Allemagne (RFA) la même année, devient un


symbole de la division entre le monde communiste et les démocraties occidentales (l'Est et l'Ouest). La
RDA ne tient pas d'élections mais transforme sa Chambre du conseil, avec ses 400 membres, en
Chambre du peuple (volkskammer). La capitale du nouvel État, qui compte 17 millions d'habitants, sera
Berlin-Est. Le 11 et le 12 octobre, les membres des deux chambres élisent Wilhelm Pieck à la présidence
et Otto Grotewohl à la tête du gouvernement. Le cabinet que forme ce dernier sera essentiellement
composé de communistes, ainsi que de quelques libéraux et chrétiens-démocrates. Pieck et Grotewohl
sont tous deux membres du Parti socialiste unifié qui obtiendra la majorité lors des premières élections
tenues en RDA, le 15 octobre 1950. Résolument orientés vers l'Est, les dirigeants de la RDA souhaitent
eux aussi l'unification du peuple allemand dans un seul État, mais dans des conditions qui diffèrent de
celles proposées par la RFA.
1.2.Les Institutions

A) La Chambre du peuple

Le système fonctionne différemment des parlements occidentaux, sans pour autant avoir un parti
unique : chaque groupe dispose d'un pourcentage fixe de députés (le nombre absolu de chaque groupe
a pu varier selon la taille de la Chambre), qui ne dépend donc pas du résultats des élections. Ainsi,
malgré une apparence de multipartisme, c'est toujours le même parti (le SED) qui domine. Dans les
années 1980, le Parti socialiste unifié d'Allemagne (SED), qui dirige le Front national, a la prééminence
avec 127 sièges, et les autres partis, Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU), Parti libéral-
démocrate d'Allemagne (LDPD), Parti national-démocrate d'Allemagne (NDPD) et le Parti paysan
disposent de 52 sièges chacun. Par ailleurs, le syndicat FDBG (60 sièges) et plusieurs organisations de
masse, qui participent à la structuration de la vie civile, sont également présents à la Chambre. C'est le
cas de la Jeunesse libre allemande (FDJ), organisation de jeunesse proche du scoutisme (40 députés), de
la Ligue démocratique des femmes d'Allemagne (DFD) (35) et enfin du Kulturbund der DDR, l'association
corporative des métiers de la Culture. Au-delà de ces groupes parlementaires stables ont pu apparaître
par moments des fractions (SED-Fraktion, CDU-Fraktion, etc.), ou encore une représentation de
l'association des victimes du nazisme (VVB), entre 1950 et 1954.

Elle est issue des Congrès du peuple allemand, dont le premier, en décembre 1947, se considère encore
comme représentation interpartite du peuple allemand dans son entier après 1945. En mars 1948, le 2e
Congrès du peuple élit le Conseil du peuple allemand. Cet organe qui délibère et décide entre deux
Congrès comporte un bureau et des commissions, structures qui anticipent d’ores et déjà celles de la
Chambre du peuple. La Chambre provisoire du peuple réunissant des membres du 3e Congrès du peuple
se constitue le 7 octobre 1949.

L’Assemblée plénière présente le caractère d’une institution constituante et législative. En séance, les
questions politiques de fond sont tranchées, notamment les plans de l’économie populaire qui, depuis la
seconde législature, ont valeur de loi. Hormis son propre bureau, la Chambre du peuple élit les membres
et le président du Conseil des ministres de la RDA, le président du Conseil national de la défense, le
président et les magistrats de la Cour suprême ainsi que le procureur général de la République. La
Chambre du peuple définit les principes d’action de ces instances étatiques. À l’instar des
représentations du peuple au niveau des collectivités locales, des arrondissements et des districts, ces
instances doivent rendre des comptes à la Chambre du peuple.

 La répartition des mandats

La Chambre du peuple se compose avant 1963 de 466 députés élus pour quatre ans, puis de 500 élus
pour cinq ans. Ils sont censés documenter l’« unité politique et morale de toutes les classes et couches
du peuple sous la conduite de la classe ouvrière et de son Parti marxiste-léniniste ». Les représentants
du peuple constituent un rassemblement de citoyens sélectionnés, supposé idéal-typique de
l'Allemagne socialiste par les fonctionnaires politiques. La Constitution de la RDA définit un catalogue de
leurs droits et obligations de députés, le principe du mandat à titre bénévole étant strictement appliqué.
 Les séances de la Chambre du peuple

Les séances de la Chambre du peuple symbolisent essentiellement l’unité politique du peuple et de


l’État, même si elles se présentent comme étant chargées de prendre des décisions. Les 50 séances de la
1ère législature ne seront plus que 12 dans la 8e législature. Le travail de la Chambre du peuple est
dirigé par le Bureau, auquel est subordonné le secrétariat de la Chambre du peuple. Tous les groupes
parlementaires de la Chambre du peuple sont représentés au sein du Bureau, mais c’est un membre du
SED, Horst Sindermann, qui occupera la présidence de 1976 à 1989. Le Comité des doyens sera dissous
en 1974. Après le décès de son premier président, Wilhelm Pieck, la RDA ne sera plus représentée à
l’échelon international par une personnalité, mais par le Conseil d’État. Les projets de loi sont examinés
au sein des 15 commissions, tandis que la mise en œuvre des plans économiques et de la politique
étrangère relève de la compétence du Conseil des ministres. Les premières élections libres et
démocratiques pour la Chambre du peuple, le 18 mars 1990, seront aussi les dernières. En effet, le 23
août 1990, le traité d’union sera approuvé par 299 des 380 représentants de la Chambre du peuple.

B) le conseil des Ministres

C'est le gouvernement de la République démocratique allemande (RDA) entre octobre 1949 et octobre
1990.

Dirigé par le président du conseil des ministres, il comprend des vice-présidents du conseil, des ministres
et des membres ayant rang de ministre. Comme la Constitution reconnaît au Parti socialiste unifié
d'Allemagne (SED) un rôle déterminant dans la direction des affaires de l'État, le gouvernement est-
allemand ne constitue pas l'autorité politique suprême du pays..

Le gouvernement est-allemand est dirigé par le président du conseil des ministres, Il est assisté de deux
premiers vice-présidents et de neuf vice-présidents. Avec quelques ministres-clé, ils forment le
præsidium (Präsidium) du conseil des ministres. Le præsidium est l'organe de travail quotidien de
l'exécutif, entre les réunions hebdomadaires du gouvernement qui se tiennent le mercredi afin de
mettre en œuvre les décisions approuvées la veille par le bureau politique du Parti socialiste unifié
d'Allemagne (SED).

Siègent également au sein du conseil des ministres le président de la Commission de planification de


l'État, le président de la Banque d'État de la RDA et plusieurs secrétaires d'État. L'intégralité des
membres du gouvernement est élu par la Chambre du peuple (Volkskammer) pour cinq ans.

C) les élections et partis politiques

L’attribution des mandats n’est pas libre, de sorte que le SED ne verra sa prééminence contestée que
lors des premières élections libres pour la Chambre du peuple. Une clé de répartition définit le nombre
de mandats allant aux partis et organisations de masse qui existeront en RDA jusqu’en 1989 : Parti
socialiste unifié d’Allemagne (SED), Union chrétienne-démocrate (CDU), Parti libéral-démocrate
d’Allemagne (LDPD), Parti national-démocrate d’Allemagne (NDPD), Parti paysan démocratique (DBD),
Fédération syndicale allemande libre (FDGB), Alliance démocratique des femmes d’Allemagne (DFD),
Jeunesse allemande libre (FDJ), Fédération culturelle, Association des victimes des persécutions nazies
(VVN) et, temporairement, Assistance mutuelle paysanne (VdgB)

Dépendancedu gouvernement au SED

Dans la structure du pouvoir de la République démocratique allemande, le gouvernement n'est pas une
autorité suprême mais une institution subordonnée au SED, dont il applique les décisions et exécute les
projets de loi que le parti fait adopter par la Chambre du peuple. La véritable instance décisionnelle
d'Allemagne de l'Est est effectivement le bureau politique du comité central (ZK) du SED.

À partir de juin 1950, le comité central divise son travail en départements spécialisés qui correspondent
aux ministères du gouvernement. Ainsi, le præsidium préparait toutes les décisions gouvernementales
en coordination avec les départements du ZK ainsi que le bureau politique. Le secrétaire du SED et les
directeurs de départements peuvent donc donner des instructions aux ministres.

II.2. La République Socialiste Tchécoslovaque

La Tchécoslovaquie était membre du Conseil d'assistance économique mutuelle et du Pacte de Varsovie.


Ce qui fait que la Tchécoslovaquie faisait alors partie des régimes dits de « démocratie populaire »,
politiquement alignés sur l'URSS au sein du bloc de l'Est.

Les institutions politiques de la République socialiste tchécoslovaque étaient basées sur le modèle
soviétique de gouvernance et comprenaient les éléments suivants :

1. Le Parti communiste tchécoslovaque (PCT) : Le PCT était le parti politique au pouvoir en


Tchécoslovaquie. Il était dirigé par un secrétaire général et était l'organe central de décision politique. Le
parti avait un contrôle absolu sur le gouvernement et les institutions de l'État.

2. Le Président : Le chef de l'État était le Président de la République. Cependant, le rôle du président


était principalement symbolique, et le pouvoir réel résidait dans les mains du Parti communiste et de
son secrétaire général.

3. Le Gouvernement : Le gouvernement était responsable de l'administration quotidienne de l'État. Les


membres du gouvernement étaient nommés par le Parti communiste et étaient responsables de la mise
en œuvre des politiques du parti.

4. La Chambre du Peuple : Il s'agissait de la chambre basse du parlement tchécoslovaque. Les membres


de la Chambre du Peuple étaient élus lors d'élections où le Parti communiste était le seul parti autorisé.
En pratique, la chambre basse était un organe d'approbation des politiques du parti au pouvoir.

5. Le Conseil national : Il s'agissait de la chambre haute du parlement tchécoslovaque. Les membres du


Conseil national étaient également élus, mais leur élection était indirecte et contrôlée par le Parti
communiste. Le Conseil national avait un pouvoir limité et servait principalement de forum de
discussion.
6. Les Conseils locaux : À l'échelon local, il existait des conseils élus responsables de l'administration des
affaires locales. Cependant, ces conseils étaient également contrôlés par le Parti communiste et
servaient de relais pour la mise en œuvre des politiques du parti au niveau local.

A) Le Parti Communiste Tchécoslovaque

Le Parti communiste tchécoslovaque (PCT) était composé de membres qui adhéraient à l'idéologie
communiste et soutenaient le régime communiste en place en Tchécoslovaquie. Voici quelques
éléments clés concernant la composition du Parti communiste tchécoslovaque :

1. Adhésion : Pour devenir membre du PCT, il fallait adhérer à l'idéologie communiste et être approuvé
par le parti. L'adhésion était généralement réservée aux personnes qui soutenaient activement les
politiques du parti et étaient prêtes à participer activement à son travail et à sa propagande.

2. Structure organisationnelle : Le PCT était organisé de manière hiérarchique. À la tête du parti se


trouvait le secrétaire général, qui était le dirigeant principal et avait un pouvoir considérable sur les
décisions politiques. Le parti était également composé de comités régionaux et locaux, qui étaient
responsables de l'organisation et de la mise en œuvre des politiques du parti à ces niveaux.

3. Membres influents : Le PCT comprenait des membres influents qui occupaient des postes clés au sein
du gouvernement, de l'administration et d'autres institutions de l'État. Ces membres influents étaient
souvent membres du Comité central du parti et occupaient des postes de direction dans le parti et le
gouvernement.

4. Idéologie : Le PCT était fidèle à l'idéologie communiste, basée sur les enseignements de Karl Marx et
de Lénine. Le parti prônait la dictature du prolétariat, la collectivisation des moyens de production, le
contrôle étatique de l'économie et un système politique unipartite dirigé par le parti communiste.

Remarque

le Parti communiste tchécoslovaque était un parti unique et n'autorisait pas la formation de partis
politiques rivaux. Le PCT avait un contrôle absolu sur le gouvernement et les institutions de l'État, ce qui
limitait la participation politique démocratique et la diversité des opinions politiques en
Tchécoslovaquie.

B) Le président

Sous la République socialiste tchécoslovaque, le rôle du président de la République était principalement


symbolique et ses attributions étaient limitées. Voici un aperçu des principales responsabilités et
attributions du président de la République socialiste tchécoslovaque :

1. Représentation de l'État : Le président était le chef de l'État et jouait un rôle de représentation tant au
niveau national qu'international. Il représentait officiellement la Tchécoslovaquie lors de rencontres
avec d'autres chefs d'État et d'autres occasions diplomatiques.
2. Pouvoirs cérémoniels : Le président exerçait des fonctions cérémonielles, telles que la remise de
décorations, la réception d'ambassadeurs étrangers, la participation à des événements nationaux et la
présidence de certaines cérémonies officielles.

3. Ratification des lois : Le président avait le pouvoir de ratifier les lois adoptées par le Parlement.
Cependant, en pratique, ces ratifications étaient généralement une formalité et le pouvoir réel de
décision appartenait au Parti communiste et à ses dirigeants.

4. Pouvoir de nomination : Le président avait le pouvoir de nommer certains hauts fonctionnaires de


l'État, tels que les juges de la Cour suprême et les membres du gouvernement. Cependant, ces
nominations étaient souvent faites en consultation avec le Parti communiste et son secrétaire général.

5. Commandant en chef des forces armées : Le président était le commandant en chef des forces
armées tchécoslovaques. À ce titre, il avait un rôle honorifique dans la supervision des forces armées du
pays.

Remarque

les attributions étaient largement limitées par le pouvoir réel détenu par le Parti communiste et son
secrétaire général. Le président de la République socialiste tchécoslovaque était essentiellement un
acteur politique de second plan, avec un rôle principalement symbolique dans le cadre du système
communiste en place.

C) le gouvernement

Sous la République socialiste tchécoslovaque, le gouvernement était responsable de l'administration


quotidienne de l'État. La composition du gouvernement a varié au fil du temps en fonction des
changements politiques et des coalitions au pouvoir. Voici un aperçu général de la composition du
gouvernement pendant la période communiste :

1. Premier ministre : Le Premier ministre était le chef du gouvernement et était nommé par le Parti
communiste. Il était responsable de la coordination des activités du gouvernement et de la mise en
œuvre des politiques du parti.

2. Ministres : Le gouvernement comprenait différents ministères responsables de domaines spécifiques


de l'administration et de la politique gouvernementale. Les ministres étaient nommés par le Parti
communiste et étaient généralement des membres du parti. Les ministères pouvaient inclure des
domaines tels que les affaires étrangères, l'intérieur, la défense, l'économie, l'éducation, la santé, etc.

3. Secrétaires d'État : Les secrétaires d'État étaient des hauts fonctionnaires responsables de la gestion
quotidienne des ministères. Ils étaient nommés par le gouvernement et agissaient sous l'autorité directe
des ministres.

4. Conseil des ministres : Le Conseil des ministres était l'organe principal de prise de décision du
gouvernement. Il était présidé par le Premier ministre et comprenait les ministres et les secrétaires
d'État. Le Conseil des ministres se réunissait régulièrement pour discuter des politiques et prendre des
décisions importantes.

Remarque

Le gouvernement était étroitement lié au Parti communiste et était soumis à son autorité. Les décisions
politiques et les politiques gouvernementales étaient en grande partie déterminées par le Parti
communiste et son secrétaire général, qui exerçait une influence significative sur la composition du
gouvernement et les politiques mises en œuvre.

D) La Chambre du Peuple était la chambre basse du parlement tchécoslovaque sous la République


socialiste tchécoslovaque. Elle était l'une des institutions politiques du pays, bien que son rôle ait été
largement limité en raison de la domination du Parti communiste.

Voici quelques points clés concernant la Chambre du Peuple :

1. Élection : Les membres de la Chambre du Peuple étaient élus lors d'élections législatives. Cependant,
ces élections étaient fortement contrôlées par le Parti communiste, qui était le seul parti autorisé. Le
processus électoral manquait de pluralisme et de compétition réelle, ce qui limitait la représentativité
démocratique de la Chambre du Peuple.

2. Composition : Les députés de la Chambre du Peuple étaient des membres du Parti communiste ou des
candidats soutenus par le parti. Le Parti communiste détenait la majorité absolue des sièges de la
chambre, ce qui lui permettait de contrôler les décisions législatives et d'approuver les politiques du
parti au pouvoir.

3. Fonctions législatives : La Chambre du Peuple avait le pouvoir de proposer, débattre et voter sur les
lois. Cependant, en pratique, les décisions législatives étaient généralement prises par le Parti
communiste et ses dirigeants. Les députés de la Chambre du Peuple jouaient souvent un rôle de soutien
et d'approbation des politiques du parti, plutôt que de véritable débat et de prise de décision
indépendante.

4. Contrôle du gouvernement : La Chambre du Peuple avait également la responsabilité de surveiller et


de contrôler le gouvernement. Cependant, en raison du contrôle du Parti communiste sur le
gouvernement, ce contrôle était souvent limité et les députés du parti étaient généralement en accord
avec les politiques gouvernementales.
Remarque

la Chambre du Peuple était une institution politique qui manquait d'indépendance et de pluralisme réel.
Le Parti communiste dominait la chambre et exerçait un contrôle étroit sur ses décisions et ses activités.

E) les élections

Sous la République socialiste tchécoslovaque, les élections étaient organisées, mais elles étaient
fortement contrôlées par le Parti communiste au pouvoir. Voici un aperçu des élections qui se
déroulaient pendant cette période :

1. Élections législatives : Les élections législatives étaient organisées pour élire les membres de la
Chambre du Peuple, la chambre basse du parlement tchécoslovaque. Cependant, le processus électoral
manquait de pluralisme réel et de compétition politique. Le Parti communiste était le seul parti autorisé,
et les autres partis politiques étaient interdits ou limités dans leurs activités. Les candidats aux élections
devaient être approuvés par le Parti communiste.

2. Élections locales : Des élections locales étaient également organisées pour élire des représentants
dans les conseils municipaux et les conseils régionaux. Cependant, le Parti communiste contrôlait
largement ces élections et influençait les résultats en approuvant les candidats et en garantissant la
victoire de ses membres ou de ses alliés.

3. Élections présidentielles : Le président de la République tchécoslovaque était élu par l'Assemblée


fédérale, composée de membres de la Chambre du Peuple et du Sénat. Les candidats à la présidence
étaient généralement des personnalités approuvées par le Parti communiste, et l'élection était souvent
une formalité, le candidat du parti étant élu sans réelle opposition.

Remarque

ces élections étaient caractérisées par un manque de pluralisme politique et de compétition réelle. Le
Parti communiste exerçait un contrôle étroit sur le processus électoral, garantissant sa domination
politique et celle de ses membres. Les élections servaient souvent de moyen de légitimation du régime
communiste plutôt que de véritable exercice démocratique.
II.3. La Pologne

A) Historique

La Pologne a une histoire complexe en ce qui concerne le socialisme. Pendant la période de la guerre
froide, la Pologne était un pays communiste et membre du bloc de l'Est dirigé par l'Union soviétique. Le
Parti ouvrier unifié polonais était le parti politique dominant et il mettait en œuvre un système socialiste
centralisé.

Sous le régime communiste, l'économie polonaise était planifiée et contrôlée par l'État. Les industries
clés, telles que l'industrie lourde et le secteur de l'armement, étaient nationalisées. Cependant, le
modèle de socialisme en Pologne différait de celui de l'Union soviétique dans une certaine mesure. La
Pologne avait un système politique plus décentralisé et une certaine autonomie économique par
rapport à l'Union soviétique.

En 1989, la Pologne a connu des changements politiques majeurs avec la fin du régime communiste. Le
gouvernement polonais a entrepris des réformes économiques et politiques qui ont conduit à une
transition vers une économie de marché et à l'établissement d'un système démocratique. Le socialisme
a perdu son statut de système économique dominant, et la Pologne est devenue un pays capitaliste avec
une économie de marché.

Depuis lors, la Pologne a connu une croissance économique significative et a rejoint l'Union européenne
en 2004. Le pays a mis en œuvre des réformes libérales, bien que certains partis politiques polonais
actuels prônent des politiques économiques plus interventionnistes et une plus grande redistribution
des richesses.

B) organisation politique

L'organisation politique de la Pologne socialiste était basée sur un système de parti unique et une
structure étatique centralisée.

Le Parti ouvrier unifié polonais (PZPR) était le parti politique au pouvoir en Pologne pendant la période
socialiste. Il était considéré comme le parti communiste polonais et était affilié au Parti communiste de
l'Union soviétique. Le PZPR était responsable de la gouvernance du pays et de la mise en œuvre des
politiques socialistes.

Le système politique polonais était caractérisé par un modèle centralisé et autoritaire. Le pouvoir était
concentré entre les mains du parti communiste, et les décisions politiques et économiques importantes
étaient prises par le parti et ses dirigeants. Le secrétaire général du parti était considéré comme le
dirigeant le plus puissant du pays.

Le gouvernement polonais était également étroitement lié au parti communiste. Les membres du parti
occupaient des postes clés dans le gouvernement, les institutions étatiques et les entreprises nationales.
Le gouvernement était chargé de mettre en œuvre les politiques du parti et de superviser les activités
économiques et sociales du pays.
La Pologne socialiste avait également une structure de gouvernement local, mais celle-ci était
étroitement contrôlée par le parti communiste. Les conseils municipaux et régionaux étaient composés
de représentants du parti et étaient responsables de la mise en œuvre des politiques du parti au niveau
local.

Il est important de noter que la Pologne socialiste différait dans une certaine mesure des autres pays
socialistes, tels que l'Union soviétique. La Pologne avait une certaine autonomie politique et
économique par rapport à l'Union soviétique, et le modèle polonais était souvent qualifié de "socialisme
à visage humain". Cependant, le parti communiste gardait néanmoins un contrôle strict sur le pays.

Cette organisation politique a pris fin avec la transition vers un système démocratique et une économie
de marché dans les années 1980 et 1990, lorsque le parti communiste a perdu son pouvoir et de
nouvelles institutions politiques ont été mises en place en Pologne.

C) Les Institutions

La Pologne socialiste avait un système institutionnel qui était étroitement lié au Parti ouvrier unifié
polonais (PZPR), le parti communiste au pouvoir. Voici quelques-unes des institutions clés de la Pologne
socialiste :

1. Assemblée nationale : L'Assemblée nationale était le principal organe législatif de la Pologne


socialiste. Elle était composée de deux chambres : le Sejm (Chambre basse) et le Sénat (Chambre haute).
Les membres de l'Assemblée nationale étaient élus, mais les candidats étaient généralement
sélectionnés par le parti communiste et devaient être approuvés par celui-ci.

2. Conseil des ministres : Le Conseil des ministres était le gouvernement de la Pologne socialiste. Il était
responsable de la mise en œuvre des politiques et des décisions prises par le parti communiste. Les
membres du Conseil des ministres étaient nommés par le parti et occupaient des postes clés dans
l'administration gouvernementale.

3. Comité central du PZPR : Le Comité central était l'organe décisionnel du parti communiste. Il était
composé de membres du parti et était chargé de prendre des décisions politiques et de définir les
orientations du pays. Le secrétaire général du parti, qui était considéré comme le dirigeant le plus
puissant de la Pologne socialiste, était élu par le Comité central.

4. Conseils ouvriers : Les conseils ouvriers étaient des organes de participation des travailleurs dans les
entreprises et les usines. Ils étaient censés représenter les intérêts des travailleurs et faciliter la
communication entre la direction de l'entreprise et les travailleurs. Cependant, en pratique, ces conseils
étaient souvent contrôlés par le parti communiste et servaient de dispositifs de contrôle et de
propagande.
5. Organisations de masse : La Pologne socialiste avait plusieurs organisations de masse qui étaient
étroitement liées au parti communiste. Parmi ces organisations, on peut citer le Syndicat
interprofessionnel "Solidarność" (Solidarité), qui a joué un rôle important dans les mouvements
d'opposition dans les années 1980, ainsi que l'Union de la jeunesse polonaise et l'Union des femmes
polonaises.

Il est important de noter que ces institutions étaient souvent contrôlées par le parti communiste et
servaient à maintenir le pouvoir du parti et à mettre en œuvre les politiques socialistes. Avec la
transition vers la démocratie et l'économie de marché dans les années 1980 et 1990, de nouvelles
institutions politiques ont été mises en place en Pologne.

1) L'assemblée Nationale

Sous le régime communiste en Pologne, l'Assemblée nationale était composée de deux chambres : le
Sejm (Chambre basse) et le Sénat (Chambre haute). Voici des informations sur la composition de
l'Assemblée nationale pendant cette période :

 Sejm :

Le Sejm était la chambre basse de l'Assemblée nationale. Les membres du Sejm étaient élus lors
d'élections législatives, mais ces élections étaient fortement contrôlées par le Parti ouvrier unifié
polonais (PZPR), le parti communiste au pouvoir. Le PZPR était le seul parti autorisé, et les candidats aux
élections devaient être approuvés par le parti. Par conséquent, la grande majorité des membres du Sejm
étaient des membres ou des sympathisants du PZPR.

 Sénat :

Le Sénat était la chambre haute de l'Assemblée nationale. Les membres du Sénat étaient également élus
lors d'élections, mais le processus électoral était similaire à celui du Sejm. Les candidats devaient être
approuvés par le PZPR, et le PZPR avait tendance à exercer une influence considérable sur les résultats
des élections sénatoriales. Cependant, le Sénat était généralement considéré comme ayant moins de
pouvoir et d'influence que le Sejm.

Dans l'ensemble, la composition de l'Assemblée nationale était dominée par les membres et les
sympathisants du Parti ouvrier unifié polonais. Le PZPR contrôlait étroitement les processus électoraux
et garantissait que ses membres ou ses candidats approuvés occupaient une grande majorité des sièges
à l'Assemblée nationale. Cela a contribué à la consolidation du pouvoir du parti communiste et à sa
domination politique pendant la période de la Pologne socialiste.

2) Le Parti ouvrier unifié polonais (PZPR)

Il était le parti communiste au pouvoir en Pologne pendant la période socialiste. Voici des informations
sur la composition et les attributions du PZPR :
 Composition du PZPR :

Le PZPR était composé de membres qui adhéraient à l'idéologie communiste marxiste-léniniste. Il était
organisé hiérarchiquement, avec un Comité central qui était l'organe de direction suprême du parti. Le
Comité central était composé de membres élus lors des congrès du parti, où les politiques et les
orientations étaient définies. Le Premier secrétaire du PZPR était le chef du parti et occupait une
position de pouvoir central.

 Rôle politique :

Le PZPR était le parti politique dominant en Pologne socialiste. Il exerçait un contrôle étroit sur les
institutions politiques, économiques et sociales du pays. Le parti avait pour objectif d'établir et de
maintenir une société socialiste en Pologne, en suivant les principes de l'idéologie communiste. Il
cherchait également à consolider son pouvoir et à maintenir le monopole politique.

 Attributions du PZPR :

Le PZPR avait une influence considérable sur la prise de décision politique en Pologne. Il déterminait les
politiques et les orientations majeures du pays, y compris les politiques économiques, sociales et
étrangères. Le parti contrôlait également les institutions gouvernementales, les médias et les
organisations syndicales. Il supervisait l'application des politiques du parti à tous les niveaux de l'État.

 Contrôle de la société :

Le PZPR cherchait à exercer un contrôle total sur la société polonaise. Il développait des organisations
affiliées au parti, telles que les organisations de jeunesse et les syndicats, qui étaient utilisées pour
propager l'idéologie communiste et pour mobiliser la population en faveur du parti. Le parti surveillait et
réprimait toute forme d'opposition politique ou de dissidence.

 Relations internationales :

Le PZPR était affilié à l'Union soviétique et était étroitement aligné sur les politiques de ce pays. Il
maintenait des liens avec d'autres partis communistes et socialistes à l'échelle internationale,
notamment ceux des pays du bloc de l'Est. Le PZPR participait également aux organisations
internationales communistes, telles que le Kominform et le Conseil pour l'assistance économique
mutuelle (CAEM).

En résumé, le Parti ouvrier unifié polonais (PZPR) était le parti communiste au pouvoir en Pologne
socialiste. Il avait un contrôle étendu sur les institutions politiques et exerçait une influence
déterminante sur les politiques et les décisions prises par le gouvernement et les autres organes de
l'État.

3. Le conseil de Ministre
Sous le régime socialiste en Pologne, le Conseil des ministres était l'organe exécutif principal du
gouvernement. Voici des informations sur la composition et le rôle du Conseil des ministres de la
Pologne socialiste :

 Composition du Conseil des ministres :

Le Conseil des ministres était dirigé par un Premier ministre, qui était nommé par le Parti ouvrier unifié
polonais (PZPR), le parti communiste au pouvoir. Les ministres étaient également désignés par le PZPR
et nommés par le Premier ministre. Les membres du Conseil des ministres étaient généralement des
membres ou des sympathisants du parti communiste.

 Rôle du Conseil des ministres :

Le Conseil des ministres était chargé de mettre en œuvre les politiques et les décisions du Parti ouvrier
unifié polonais. Il était responsable de l'administration quotidienne du pays et de la gestion des affaires
gouvernementales. Les ministres étaient responsables de différents secteurs de l'administration, tels
que l'économie, les finances, l'éducation, la santé, la défense, etc.

 Pouvoirs et fonctions :

Le Conseil des ministres avait des pouvoirs étendus dans la prise de décisions politiques et la mise en
œuvre des politiques publiques. Il élaborait des projets de lois et de décrets, supervisait l'application des
politiques adoptées et coordonnait le travail des ministères et des agences gouvernementales. Le
Conseil des ministres était également responsable de la gestion des relations internationales de la
Pologne socialiste.

 Relation avec le Parti communiste :

Le Conseil des ministres était subordonné au Parti ouvrier unifié polonais (PZPR). Les politiques et les
décisions du Conseil des ministres devaient être conformes aux directives et aux orientations du parti. Le
Premier ministre était généralement membre du PZPR et exerçait son autorité en tant que représentant
du parti au sein du gouvernement.

 Relation avec d'autres organes politiques :

Le Conseil des ministres collaborait avec d'autres organes politiques, tels que l'Assemblée nationale
(comprenant le Sejm et le Sénat) et le Conseil d'État. Il présentait des rapports sur ses activités à
l'Assemblée nationale et était responsable de la mise en œuvre des politiques adoptées par celle-ci. Le
Conseil des ministres était également en relation avec d'autres institutions gouvernementales et
régionales.

En résumé, le Conseil des ministres de la Pologne socialiste était l'organe exécutif chargé de mettre en
œuvre les politiques du Parti ouvrier unifié polonais. Il était dirigé par un Premier ministre nommé par le
parti et composé de ministres nommés par le Premier ministre. Le Conseil des ministres avait des
pouvoirs importants dans la prise de décisions et la gestion des affaires gouvernementales, mais était
subordonné au PZPR et devait suivre les directives du parti.

4. Les élections

Sous le régime socialiste en Pologne, les élections étaient organisées, mais elles étaient largement
contrôlées par le Parti ouvrier unifié polonais (PZPR), le parti communiste au pouvoir. Voici un aperçu
des élections qui se déroulaient pendant cette période :

 Élections législatives :

Les élections législatives en Pologne socialiste étaient organisées pour élire les membres du Sejm, la
chambre basse de l'Assemblée nationale. Cependant, le processus électoral manquait de pluralisme réel
et de compétition politique. Le PZPR était le seul parti autorisé, et les autres partis politiques étaient
limités dans leurs activités ou interdits. Les candidats aux élections devaient être approuvés par le PZPR,
ce qui garantissait la prédominance du parti communiste dans le Sejm.

 Élections locales :

Des élections locales étaient également organisées pour élire des représentants dans les conseils
municipaux et les conseils régionaux. Cependant, le PZPR exerçait un contrôle étroit sur ces élections,
influençant les résultats en approuvant les candidats et en garantissant la victoire de ses membres ou de
ses alliés. Les élections locales étaient souvent utilisées pour renforcer le contrôle du parti communiste
au niveau local.

 Élections présidentielles :

Le président de la Pologne socialiste était élu par l'Assemblée nationale, composée du Sejm et du Sénat.
Les candidats à la présidence étaient généralement des personnalités approuvées par le PZPR, et
l'élection était souvent une formalité, le candidat du parti communiste étant élu sans opposition
significative.

Remarques

ces élections étaient caractérisées par un manque de pluralisme politique et de compétition réelle. Le
PZPR exerçait un contrôle étroit sur le processus électoral, garantissant sa domination politique et celle
de ses membres. Les élections servaient souvent de moyen de légitimation du régime communiste
plutôt que de véritable exercice démocratique.

En résumé, bien que la Pologne ait été un pays communiste pendant la guerre froide, elle a depuis
adopté un modèle économique capitaliste et un système politique démocratique. Le socialisme a perdu
de son influence en tant que système économique dominant, bien que des débats politiques sur les
politiques économiques et sociales continuent d'exister dans le pays..

5. Lez partis politiques


Sous le régime socialiste en Pologne, le Parti ouvrier unifié polonais (Polska Zjednoczona Partia
Robotnicza, PZPR) était le parti politique dirigeant et le seul parti autorisé. Il était affilié au Parti
communiste de l'Union soviétique.

Voici quelques informations sur le Parti ouvrier unifié polonais et le système politique en Pologne
socialiste :

1. Parti ouvrier unifié polonais (PZPR) : Le PZPR était le parti communiste dominant en Pologne pendant
la période socialiste. Il était fondé sur l'idéologie marxiste-léniniste et promouvait la construction d'une
société socialiste en Pologne. Le parti contrôlait tous les aspects de la vie politique, économique et
sociale du pays.

2. Front national : Le PZPR était le pilier du Front national, une coalition de partis et d'organisations
soutenant le socialisme en Pologne. Cependant, les autres partis membres du Front national n'avaient
qu'un rôle subordonné et étaient souvent considérés comme des "partis satellites" du PZPR.

3. Interdiction des partis d'opposition : Les partis politiques d'opposition étaient interdits en Pologne
socialiste. Cela signifiait qu'il n'y avait pas de véritable pluralité politique et que le PZPR maintenait un
monopole sur la scène politique.

4. Élections : Des élections étaient organisées en Pologne socialiste, mais elles étaient largement
manipulées par le PZPR pour garantir sa domination politique. Les candidats du parti étaient souvent
élus sans opposition réelle, et les électeurs avaient peu de choix réels.

5. Hiérarchie du parti : Le PZPR était organisé de manière hiérarchique, avec un Comité central qui
prenait les décisions majeures. Les membres du parti occupaient des postes clés dans l'appareil d'État,
les entreprises d'État et les organisations sociales.

Il est important de noter que le système politique en Pologne socialiste était caractérisé par un contrôle
étroit du PZPR et une absence de véritable pluralité politique. Le parti dirigeant avait un pouvoir
politique et économique considérable, et les autres partis politiques étaient subordonnés au PZPR.
4) La Hongrie

La Hongrie a connu une période de gouvernement socialiste pendant plusieurs décennies, de la fin de la
Seconde Guerre mondiale jusqu'à la chute du régime communiste en 1989. Le Parti des travailleurs
hongrois, qui était affilié au Parti communiste de l'Union soviétique, a exercé un contrôle politique
absolu sur le pays pendant cette période.

Après la guerre, la Hongrie est devenue une République populaire, et le gouvernement a entrepris des
réformes radicales pour établir un système socialiste. L'économie a été nationalisée, et le gouvernement
a mis en place une planification économique centralisée. Les terres agricoles ont été collectivisées, et
l'industrie a été contrôlée par l'État.

Le gouvernement hongrois a également adopté des politiques politiques répressives pour maintenir son
contrôle. Les opposants politiques et les dissidents étaient persécutés, et la liberté d'expression et
d'association était sévèrement restreinte. La surveillance étroite de la population était également
courante.

Cependant, à partir des années 1960, la Hongrie a commencé à connaître des réformes politiques et
économiques plus libérales dans le cadre de ce qui est connu sous le nom de "Nouvelle économie
mécanisme". Ces réformes ont tenté d'introduire davantage d'éléments de marché dans l'économie
socialiste et d'accorder une certaine autonomie aux entreprises et aux agriculteurs.

En 1989, le régime communiste en Hongrie s'est effondré, marquant le début de la transition vers la
démocratie et l'économie de marché. Des élections libres ont été organisées, et le pays a entrepris des
réformes politiques et économiques pour se conformer aux principes démocratiques et intégrer
l'économie mondiale.

A) Institutions politiques

Sous le régime socialiste en Hongrie, les institutions politiques étaient organisées selon le modèle du
système communiste unipartite. Le Parti des travailleurs hongrois, affilié au Parti communiste de l'Union
soviétique, était le parti dirigeant et exerçait un contrôle total sur l'appareil d'État.

Voici quelques-unes des principales institutions politiques de la Hongrie socialiste :

1. L'Assemblée nationale : Il s'agissait de l'organe législatif suprême de la Hongrie. L'Assemblée nationale


était composée de députés élus, mais les élections étaient contrôlées par le parti au pouvoir, ce qui
limitait la véritable pluralité politique.
2. Le Conseil des ministres : C'était l'organe exécutif du gouvernement hongrois. Il était responsable de
la mise en œuvre des politiques et des décisions prises par le Parti des travailleurs hongrois.

3. Le Parti des travailleurs hongrois : En tant que parti dirigeant, le Parti des travailleurs hongrois avait
un rôle central dans la prise de décisions politiques et dans la nomination des dirigeants du pays. Il
contrôlait également les autres institutions politiques et jouait un rôle essentiel dans la vie politique du
pays.

4. Les conseils locaux : Des conseils locaux étaient établis à différents niveaux administratifs pour assurer
la gouvernance et la gestion des affaires locales. Cependant, ces conseils étaient généralement
subordonnés aux directives du parti au pouvoir et ne jouissaient pas d'une réelle autonomie politique.

5. Les organisations de masse : Il existait diverses organisations affiliées au parti, telles que les syndicats,
les organisations de jeunesse et les organisations féminines. Ces organisations étaient utilisées pour
mobiliser et contrôler la population et pour promouvoir les objectifs du parti.

Remarques

ces institutions étaient étroitement liées et étaient toutes subordonnées au Parti des travailleurs
hongrois. Le parti exerçait un contrôle strict sur le système politique, la prise de décisions et la vie
publique en général.

1) L'assemblée Nationale

Sous le régime socialiste en Hongrie, l'Assemblée nationale (Országgyűlés) était l'organe législatif
suprême du pays. Cependant, il est essentiel de noter que le fonctionnement de l'Assemblée nationale
était largement influencé par le Parti des travailleurs hongrois, le parti dirigeant du pays.

L'Assemblée nationale était composée de députés élus, mais les élections étaient étroitement
contrôlées par le parti au pouvoir, ce qui limitait la véritable pluralité politique. Les candidats pour les
sièges parlementaires devaient être approuvés par le parti, et la participation des partis d'opposition
était souvent restreinte ou découragée.

Les principales fonctions de l'Assemblée nationale comprenaient l'adoption de lois, l'approbation du


budget national, la nomination et la destitution du gouvernement, ainsi que la supervision des activités
du gouvernement. Cependant, en pratique, les décisions importantes étaient généralement prises par le
Parti des travailleurs hongrois, et l'Assemblée nationale servait souvent de chambre d'enregistrement
pour les politiques du parti.

Le président de l'Assemblée nationale était également un membre du Parti des travailleurs hongrois et
jouait un rôle de premier plan dans la direction des travaux parlementaires. Les commissions
parlementaires étaient également dominées par le parti et étaient responsables de l'examen
préliminaire des projets de loi et des questions politiques.
En somme, bien que l'Assemblée nationale ait été techniquement l'organe législatif suprême de la
Hongrie socialiste, son rôle réel était souvent limité par le contrôle exercé par le Parti des travailleurs
hongrois et par l'absence de véritable pluralité politique.

2. Le conseil des ministres

Sous le régime socialiste en Hongrie, le Conseil des ministres (Kormánytanács) était l'organe exécutif du
gouvernement. Il était responsable de la mise en œuvre des politiques et des décisions prises par le Parti
des travailleurs hongrois, le parti dirigeant du pays.

Le Conseil des ministres était dirigé par le Premier ministre, qui était généralement choisi par le parti au
pouvoir et approuvé par l'Assemblée nationale. Le Premier ministre était considéré comme le chef du
gouvernement et exerçait une autorité significative sur les politiques et les actions du gouvernement.

Les ministres étaient nommés par le Premier ministre et approuvés par l'Assemblée nationale. Ils étaient
responsables de superviser les différents domaines de l'administration publique, tels que l'économie,
l'éducation, la santé, les affaires étrangères, etc. Les ministres étaient généralement des membres du
Parti des travailleurs hongrois et devaient suivre les orientations et les politiques du parti.

Le Conseil des ministres se réunissait régulièrement pour discuter des questions politiques et prendre
des décisions concernant les politiques du gouvernement. Cependant, il était important de noter que le
rôle du Conseil des ministres était souvent subordonné aux directives du Parti des travailleurs hongrois.
Les décisions majeures étaient généralement prises par le parti, et le Conseil des ministres avait pour
fonction de les mettre en œuvre.

En somme, le Conseil des ministres de la Hongrie socialiste était l'organe exécutif du gouvernement
chargé de mettre en œuvre les politiques et les décisions prises par le Parti des travailleurs hongrois. Les
ministres étaient nommés par le Premier ministre et devaient suivre les orientations du parti.

3. Le Parti des travailleurs hongrois

Le Parti des travailleurs hongrois (Magyar Dolgozók Pártja, MDP) était le parti politique dirigeant en
Hongrie pendant la période socialiste. Voici des informations sur sa composition et son rôle :

Composition :

Le Parti des travailleurs hongrois était un parti communiste, affilié au Parti communiste de l'Union
soviétique. Il était composé de membres qui partageaient une idéologie communiste et qui étaient
engagés en faveur de la mise en place d'une société socialiste en Hongrie. Le parti était organisé de
manière hiérarchique, avec un Comité central qui prenait les décisions majeures et des cellules du parti
à différents niveaux.

Rôle :

Le Parti des travailleurs hongrois jouait un rôle central dans la politique et la gouvernance de la Hongrie
socialiste. Il exerçait un contrôle politique absolu sur l'appareil d'État et les institutions, y compris
l'Assemblée nationale et le gouvernement. Le parti définissait les politiques et les orientations du pays,
et ses membres occupaient des postes clés dans l'appareil gouvernemental, les entreprises d'État et les
organisations de masse.

Le rôle du Parti des travailleurs hongrois comprenait notamment :

1. Élaboration des politiques : Le parti définissait les politiques économiques, sociales et politiques de la
Hongrie socialiste. Il fixait les objectifs et les priorités nationales et régionales, ainsi que les plans de
développement économique à long terme.

2. Contrôle de l'appareil d'État : Le parti nommait les hauts fonctionnaires de l'État et les dirigeants des
entreprises d'État, et il exerçait un contrôle étroit sur leur travail. Les membres du parti occupaient
également des postes clés dans l'administration publique et les organes de sécurité.

3. Idéologie et propagande : Le Parti des travailleurs hongrois promouvait l'idéologie communiste et


diffusait la propagande en faveur du socialisme. Il avait un contrôle strict sur les médias et utilisait la
propagande pour promouvoir les réalisations du régime socialiste et pour maintenir sa légitimité.

4. Direction politique : Le parti prenait les décisions politiques majeures, y compris la nomination des
dirigeants politiques et la sélection des candidats pour les élections. Il contrôlait également les syndicats
et les organisations de masse, utilisant ces structures pour mobiliser et contrôler la population.

En résumé, le Parti des travailleurs hongrois était le parti dirigeant en Hongrie pendant la période
socialiste. Il exerçait un contrôle politique total sur le pays, définissait les politiques, nommait les
dirigeants et utilisait la propagande pour maintenir son pouvoir.

B) Les éléctions

Sous le régime socialiste en Hongrie, les élections étaient organisées, mais elles étaient largement
contrôlées par le Parti des travailleurs hongrois, le parti dirigeant. Le système électoral était conçu de
manière à garantir la domination du parti au pouvoir et à restreindre la véritable pluralité politique.

Voici quelques éléments importants concernant les élections en Hongrie socialiste :

1. Contrôle du Parti des travailleurs hongrois : Le Parti des travailleurs hongrois exerçait un contrôle
étroit sur le processus électoral. Il sélectionnait les candidats qui étaient autorisés à se présenter aux
élections, et seuls les membres approuvés par le parti pouvaient être candidats. Cela signifiait que les
partis d'opposition étaient souvent exclus ou découragés de participer aux élections.

2. Système unipartite : La Hongrie socialiste fonctionnait avec un système unipartite, ce qui signifie
qu'un seul parti, le Parti des travailleurs hongrois, dominait la scène politique. Les autres partis
politiques étaient généralement considérés comme des "partis satellites" contrôlés par le parti dirigeant.
3. Élections législatives : Les élections législatives étaient organisées pour élire les membres de
l'Assemblée nationale. Cependant, le processus électoral était fortement biaisé en faveur du Parti des
travailleurs hongrois. Les candidats du parti étaient souvent élus sans opposition significative, et les
électeurs avaient peu de choix réels.

4. Surveillance et intimidation : Le régime socialiste en Hongrie utilisait des méthodes de surveillance et


d'intimidation pour s'assurer de la conformité politique. Les citoyens étaient soumis à une pression
sociale pour soutenir le parti au pouvoir, et les dissidents politiques faisaient souvent face à des
représailles.

Il est important de souligner que les élections en Hongrie socialiste étaient largement considérées
comme étant ni libres ni équitables. Le Parti des travailleurs hongrois maintenait son contrôle sur le
processus électoral et utilisait divers moyens pour garantir sa domination politique.

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