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Année académique 2019/2020
Dr KAFFO FOTIO Hervé
PLAN DU COURS
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Dr KAFFO FOTIO Hervé
ELEMENTS DE BIBLIOGRAPHIE
N. Gregory Mankiw, (2016), Macroéconomie, 7ème édition traduite par Jihad C. El Naboulsi, De
Boeck Supérieur, collection Ouvertures Economiques 800 pages.
Charmettant Herve, Sebastien Georges, Vallet Guillaume, (2017), Comprendre l'économie, questions
économiques contemporaines, 2e édition, De Boeck Supérieur, collection Ouvertures
Economiques, 192 pages.
Gérard Klotz, (1994), Exercices de comptabilité nationale. DEUG, Sciences économiques et AES,
MASS, BTS, IUT. Editeur Armand Colin.
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Dr KAFFO FOTIO Hervé
Chapitre 0 : GENERALITES
Que produire ? Pour qui produire ? Comment produire ? Ces questions, à priori banales et
évidentes, constituent le point de départ de l’analyse économique. En effet, dans un monde fini,
caractérisé par des besoins illimités, il devient urgent de trouver des procédés permettant, une
production, une distribution et une consommation rationnelle des ressources. L’analyse moderne
de l’économie définit un cadre logique permettant de mieux appréhender les concepts en
définissant une terminologie et des instruments d’analyses qui lui sont propres.
Objectifs pédagogiques : Ce chapitre vise à éclairer la lanterne des jeunes apprenants sur
les notions fondamentales en économie i.e. celles qui sont au départ de l’analyse économique.
Le chapitre portera ainsi sur quelques définitions essentielles, ensuite, les notions de
besoins et biens économiques seront présentés. Les deux dernières sections présenteront de
manière sommaire les éléments relatifs à la comptabilité nationale.
L’économie peut être définie comme une science sociale qui étudie les mécanismes qui
gouvernent la production, la consommation et les facteurs institutionnels qui les accompagnent.
• Définition
Un besoin est un sentiment de manque physique ou psychique accompagné du désir ou de la
nécessité de le faire disparaître.
• Caractéristiques des besoins
Les besoins sont illimités en nombre. En effet, le développement économique et technique
faisant apparaître de nouveaux besoins, ils se diversifient donc sans cesse. En revanche, les
besoins sont limités en volume dans la mesure où chaque besoin est limité par un niveau de
satiété. Enfin, le besoin est une notion subjective qui varie d'un individu à l'autre, d'une époque à
l'autre.
• Classifications des besoins
On distingue généralement les besoins primaires, secondaires et tertiaires.
- Les besoins primaires correspondent à des exigences naturelles dont la satisfaction
est considérée comme indispensable à la survie (exemple : manger).
- Les besoins secondaires sont des besoins non indispensables à notre à notre survie, mais
nécessaires. Leur satisfaction permet d'assurer un niveau et un style de vie adaptés au niveau de
développement (exemple : avoir un ordinateur).
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- les besoins tertiaires renvoient à l’ensemble des besoins dont la satisfaction n’est ni
nécessaire ni obligatoire (avoir 5 téléphones, détenir tous les maillots du FC Barça ou du PSG).
Pour la classification des besoins, voir la pyramide de Maslow : (Exercice à faire à domicile)
Maslow distingue les besoins physiologiques, le besoin de sécurité (physique et
psychologique), le besoin d'appartenance (à un groupe), le besoin d'estime (de soi et par les autres)
et le besoin de réalisation de soi.
Selon Maslow, ces cinq (05) besoins sont satisfaits les uns après les autres, un individu ne
cherchant à en satisfaire un que si le précédent a été satisfait.
Un bien économique est produit par l'homme ; il est le résultat d’un travail. C’est un bien à
la fois utile, disponible et rare.
L'utilité est l'aptitude à satisfaire, directement ou indirectement, un besoin. La rareté est
une notion relative, exprimant le décalage entre la quantité existante et la quantité désirée.
Remarque : un bien disponible en quantité illimitée (exemple : l’air) est un bien libre.
Les besoins humains sont satisfaits par des biens variés que l’on peut regrouper selon
différents critères.
• Lorsqu'un bien ou service ne peut être consommé que par une seule personne ou un petit
groupe de personnes, on parle de bien individuel (exemple : les biens alimentaires).
Lorsqu'un bien ou service peut être consommé simultanément par un grand nombre sans
que la consommation de l'un diminue celle des autres, il s'agit d'un bien collectif ou
public (exemple : un programme à la télévision).
• Les biens peuvent être matériels (exemple : un bureau) ou immatériels, que
l’on appelle services (exemple : un voyage).
• Les biens peuvent être durables, c'est-à-dire qu'ils ne s'usent que progressivement
exemple : un ordinateur) ou non durables, c'est-à-dire qu'ils sont détruits immédiatement lors de
leur consommation (exemple : un aliment).
• Les biens peuvent être de consommation, c’est-à-dire qu’ils sont utilisés par les individus
pour satisfaire directement un besoin ou de production, c’est-à-dire qu’ils servent à produire
d'autres biens.
Il s’agit de l’ensemble des entités quoi participent à la vie économique au sein d’un pays à
un moment bien précis. Ceux-ci peuvent facilement être identifié, selon la fonction économique
principale qu’ils accomplissent, soit produire, consommer, distribuer, échanger … dans le but de
satisfaire leurs besoins.
A cet effet, on distingue les ménages, les entreprises, l’Etat et le reste du monde. Les trois
premiers sont considérés comme des agents économiques internes tandis que le dernier est un
agent économique externe.
Les Ménages
Le ménage est l’ensemble d’individus qui résident habituellement ensemble, qui mettent en
commun leurs ressources et qui effectuent en commun une partie importante de leur
consommation.
Il peut s’agir tout aussi bien d’une famille nombreuse que d’une personne seule (célibataire,
veuve, divorcée)
L’activité principale du ménage est la consommation des biens et des services. Il détient les
facteurs de production, à savoir :
● le travail : effectué soit par les entrepreneurs (agissant en tant qu’indépendants ou en
tant qu’associés dans une société)
● soit par les salariés (ils louent leur main-d’œuvre et en échange, ils reçoivent un salaire)
Les ménages peuvent aussi travailler pour l’Etat (= fonctionnaires)
Le ménage, la cellule familiale est l’unité de consommation. Dès lors, il est intéressant de voir
comment le ménage utilise son revenu. Le dépense-t-il entièrement ou en épargne-t-il une partie ?
S’il ne consomme pas tout son revenu, dans quelle proportion le fait–il ? Voilà les questions
intéressantes sur le plan économique puisque du comportement des consommateurs (ménages)
dépendra la politique de production qui doit chercher à s’adapter à la demande.
Les entreprises
L’entreprise est une organisation dans laquelle sont groupés des éléments humains, financiers et
matériels dont l’objet est de produire des biens et services pour les vendre en retirant un profit. Son
activité principale est donc la production de biens et de services.
L’État
L’État est l’ensemble structuré d’administrations ; il exerce le pouvoir et veille aux intérêts
collectifs des ménages et des entreprises.
Les fonctions de l’État sont :
● de produire des services gratuits (grâce aux impôts). En effet, les impôts sont
redistribués aux Régions et Communautés. Ils servent aussi à financer les
infrastructures (chemin de fer, poste, police, ministères, voies fluviales, justice…)
● de distribuer des allocations sociales aux ménages et d’aider les entreprises en difficultés
sous forme de subventions (subsides en capital et en intérêt, aides aux entreprises en
difficultés)
Le reste du monde
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L’économie actuelle ne permet plus à un pays de subvenir seul à ses besoins ; c’est
pourquoi une nation doit pouvoir échanger avec les autres pays : ceux-ci seront appelés «reste du
monde». C’est donc l’ensemble des agents économiques (ménages, entreprises, États) établis
ailleurs que sur le territoire national.
Le circuit économique est une représentation simplifiée des agents économiques et de leurs
interactions au sein d’une économie. La complexité des interrelations entre les agents économiques
(ou circuit) dépend fortement du nombre d’agents économiques en présence.
Dans un circuit simplifié, ou à deux secteurs, ou encore une économie fermée à deux
secteur, on aura d’une part les ménages et d’autres part les firmes qui s’échangent les ressources.
Schématiquement, on aura :
Main d’œuvre
Ménages Entreprise
Dépenses de conso
Offre. des B et S.
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Ce chapitre tentera de donner éclairage sur la classification des entreprises, ainsi que les
notions essentielles qui encadrent ses activités quotidiennes.
A la fin du chapitre, l’apprenant doit pouvoir : identifier et classer les entreprises selon les
critères de référence, définir la notion de facteurs de production et la notion de fonction de
production, maitriser les notions relatives au coût de production.
1. Classification des entreprises
L’entreprise est une unité de production utilisant des facteurs de production marchande.
Les entreprises peuvent être regroupées en fonction de critères divers et nombreux; ces
classements permettent d'analyser l'information, de comparer les entreprises, et d'en repérer les
facteurs de réussite ou les problèmes rencontrés.
On pourra alors les regrouper en fonction de leur taille, de leur domaine d’activité ou encore
selon leur statut juridique.
Suivant le critère taille, les indicateurs retenus en vue de regrouper les entreprises sont : le
chiffre d'affaires, l'effectif des employés, le résultat net. On aura alors les petites entreprises,
les Entreprises de taille moyenne et les grandes entreprises.
Elles peuvent être regroupées selon les nombreux types de biens et services produits.
L’australien Colin CLARK a permis de regrouper les entreprises en 3 catégories selon leurs
secteurs d’activités : Primaire (extraction et agriculture), Secondaire (industries et transformation)
et Tertiaire (services).
Elles peuvent aussi être classées suivant leur statut juridique. Le statut juridique d'une
entreprise est un ensemble de règles définissant: la propriété des outils de production, les
responsabilités à l'égard des tiers, le partage des bénéfices et les modes de gestion. On distinguera
alors :
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soit le niveau de production. Pour un producteur de beignet par exemple, la casserole qui permet
son activité de production est un facteur fixe ;
- Les facteurs variables sont ceux dont la quantité utilisée varie en fonction du niveau de
production, Dans l’exemple du producteur de beignet, la farine, le sucre, l’huile sont des facteurs
variables parce qu’ils varient avec la quantité produite.
On distingue par ailleurs d’autres facteurs de production tels que les ressources naturelles,
la terre, etc.
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La loi de la décroissance des rendements d’échelle ci-dessus évoquée est valide en courte
période, mais en longue période il devient possible pour l’entreprise de modifier l’échelle de ses
activités. Dans ce contexte, les rendements d’échelle mesurent la variation de la production
lorsque tous les facteurs de production varient simultanément dans les mêmes proportions,
c’est-à-dire que le rendement de l’entreprise, si son échelle ou sa taille augmente. Ces rendements
s’écrivent :
Il s’agit dans cette partie d’analyser les décisions de l’entreprise. De façon globale, les
décisions de l’entreprise se résument à la fois à la détermination de la quantité à produire et le
choix des modalités (techniques de production) pour réaliser cette production. Dans notre
analyse, nous supposerons que :
- L’entreprise considère que le prix des facteurs de production qu’elle achète et le prix
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des produits qu’elle vend sont des données qui se déterminent sur le marché et qu’elle ne peut
modifier.
Le coût total, noté CT = CT(q), est l’ensemble des dépenses engagées par l’entreprise au
cours de ses activités de production. Ce coût total peut être décomposé en coût variable et coût
fixe, soit : CT(q) = CV(q) + CF.
Le coût variable est l’ensemble des coûts qui varient avec le niveau de production. Sa
fonction est croissante car produire davantage nécessite davantage d’inputs variables et conduit à
un coût variable plus élevé.
Les coûts fixes correspondent aux dépenses engendrées par les facteurs fixes (loyer par
exemple). Contrairement aux couts variables, les coûts fixes sont indépendants des quantités
produites.
B. Coût marginal et coût moyen
On appelle cout moyen (ou coût unitaire) le coût total de production divisé par
la quantité produite, soit CM(q) = CT(q)/q.
Ce coût moyen peut être décomposé en coût fixe moyen et en coût variable moyen. Le
coût fixe moyen CFM est égal au coût fixe divisé par la quantité produite, soit CFM= CF/q.
Le producteur qui produit les différents biens et services est soumis à certaines conditions,
notamment le fait que ces outputs soient obtenus à l’aide des facteurs de production qui
impliquent un coût. La stratégie du producteur consistera donc à adopter une méthode de
production qui lui procure le maximum de profit possible qui peut être atteint au moindre coût si
lesdits coûts est connu ou de minimiser ces derniers pour un niveau de production donné. Nous
examinerons ici la méthode algébrique et la méthode graphique de détermination de l’équilibre du
producteur.
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Elle consistera pour le producteur à maximiser la quantité produite, sous la contrainte des
coûts des facteurs de production.
Dans ce cas, il sera question de trouver les quantités de K et de L qui vérifient la relation
suivante :
Maximiser Q = f(k,l)
∂ L(K , L , λ)
=0 Pmk – λPk = 0 (1)
∂k
∂ L(K , L , λ)
=0 PmL – λPL = 0 (2)
∂L
∂ L(K , L , λ)
=0 CT - K*Pk - L*PL = 0 (3)
∂λ
A l’équilibre du producteur, les conditions (1) et (2) permettent d’avoir l’identité suivante :
Pm k Pm L
= et l’égalité 3 respectée.
PK PL
NB : Il peut aussi s’agir pour l’entreprise, de minimiser son coût total, lorsque la quantité à
produire est connue. Ainsi, le problème consistera à minimiser le coût total sous la contrainte du
volume de production souhaité. Le programme du producteur s’écrira alors :
s/c Q = f(k,l)
A) L’isoquant
GRAPHE
K 12
Courbe d’isoquant ou courbe
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d’isoproduit
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Le producteur utilise des facteurs de production qui pour lui dégagent un niveau de coût.
Son objectif est d’utiliser la combinaison des facteurs de production qui représente pour lui le
moindre coût en lui procurant un niveau maximum de satisfaction.
GRAPHE
K
Courbe de budget du
B producteur ou courbe
d’isocoût
0 A
C) L’EQUILIBRE DU PRODUCTEUR
GRAPHE
Q
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La position optimale du producteur est atteinte au point E où l’isocoût (AB) est tangent à
l’isoquant Q2.
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La notion de besoin abordée au chapitre introductif est assez importante. En effet, l’acte
d’acquisition et de la consommation d’un bien est intrinsèquement lié aux besoins, car les agents
économiques font acte de consommation afin de satisfaire un manque ressenti. Néanmoins, le
consommateur est limité dans sa fonction de consommation par un ensemble de facteurs qui
justifient son comportement d’achat. Ce chapitre a pour but de proposer un examen des
déterminants de la consommation et de proposer une représentation simplifiée de la fonction de
consommation des ménages. Etant donné la mutation des modes de consommation, nous
proposerons quelques références permettant de mieux comprendre ces évolutions.
La consommation est donc motivée par les besoins qu’un individu cherche à satisfaire à
l’aide d’un bien ou service collectif.
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Par principe, plus le prix d’un bien est élevé, plus la quantité demandée de ce bien sera
faible. Par contre, plus le prix du bien est faible, plus la demande du bien considéré à de fortes
chances de s’accroitre. Cette relation inverse entre le prix et la quantité de bien demandée, défini la
loi de la demande.
∆ Q Q t−Qt −1
Q Qt−1
ep= =
∆ P P t−Pt −1
P Pt −1
- ep < 0 : dans ce cas, une hausse du prix de vente se traduira par une diminution de la
demande émanant des ménages. Et inversement, la baisse du prix se traduira par une hausse de la
demande des ménages.
- ep = 0 : dans ce cas, la variation du prix de vente d’un bien est sans effet sur la demande
des ménages.
- ep > 0 : une hausse du prix de vente entraine une augmentation des quantités demandées
du bien.
Exemple : Une diminution du prix de 5% entraine une augmentation de la demande de 7%.
Calculer l’élasticité prix de la demande.
b. Revenu et consommation
Si le revenu est défini comme l’ensemble des disponibilités monétaires détenues par les
ménages, alors il est admis que leur niveau de consommation dépendra fortement de celles-ci. Par
principe, une hausse du revenu se traduit par une augmentation de la consommation, toute chose
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restant égale par ailleurs. La relation entre le revenu et la consommation est mise en évidence par
la notion de l’élasticité revenue de la demande, qui mesure la sensibilité ou le degré de variation de
la demande suite à une variation unitaire du revenu, toutes choses égales par ailleurs.
∆ Q Qt −Qt−1
Q Qt −1
ER= =
∆ R R t −R t−1
R R t−1
Des économistes, donc le plus reconnue est certainement John Maynard Keynes se sont
attelés à élaborer la fonction de consommation des ménages. En effet, elle définit la relation qui
existe entre le niveau de consommation d’un ménage et ses principaux déterminants. L’analyse de
la fonction de consommation est faite d’un point de vue macroéconomique, même si la
consommation globale est le résultat des consommations individuelles des ménages.
Keynes dans ses écrits prétends que la variable fondamentale qui explique la consommation
des ménages est le revenu. Il énonce une loi qu’il qualifie de loi psychologique fondamentale et qu’il
énonce en ces termes : « en moyenne et la plupart du temps, les hommes tendent à accroitre leur
consommation à mesure que leurs revenus croissent, mais non d’une aussi importante que
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l’accroissement du revenu ». Autrement dit, la loi de Keynes stipule que lorsque le revenu s’accroit,
la consommation augmente dans des proportions moins importantes.
Cette loi permet d’écrire la fonction de consommation keynésienne comme suit : C = f(Y) où
C et Y sont respectivement le niveau de la consommation et le revenu du ménage.
Keynes permet de réécrire cette relation comme suit : C= cY+C0, où c est la propension
marginale à consommer et C0 la consommation incompressible.
La PMC est la part du revenu que le ménage consacre à la consommation. Elle se calcule
par la relation suivante : PMC=consommation finale des ménages/revenu disponible
La Pmc quant à elle permet de capter les variations de la consommation globale engendrées
par les variations du revenu disponible des ménages. Elle est définie par la relation suivante :
Nb : 0<Pmc<1
L’épargne est la partie non consommée du revenu. Elle s’écrit comme la différence entre le
revenu disponible de l’agent économique et la consommation. Soit : S = Y – C = (1 - c)Y – b = sY-b
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La propension moyenne à épargner permet quant à elle de voir quelle proportion du revenu
est épargnée. Elle se calcule comme suit
Epargne totale
PMS= =1−PMC
revenu du ménage
Un consommateur dispose d’un certain revenu et veut par exemple acheter deux types de
biens : comment va-t-il répartir son revenu entre ces deux biens. Son calcul consistera à faire en
sorte que le partage qu’il effectue entre la consommation de chaque bien lui rapporte le maximum
de satisfaction. Ce problème du choix du consommateur peut être résolu de deux façons. Soit
l’algébriquement et ce par l’égalisation des utilités marginales, soit graphiquement par les courbes
d’indifférence et la droite matérialisant sa contrainte budgétaire. De toute façon, le problème du
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consommateur sera soit de maximiser son utilité pour un niveau de revenu donné, soit de
minimiser ses dépenses pour un niveau d’utilité donné.
L’approche cardinale qui suppose que l’utilité est mesurable. Les partisans de cette
approche stipulent que la satisfaction procurée par la consommation d’un bien peut être exprimé
par un nombre représentant le degré de satisfaction attaché à ce bien.
L’approche ordinale quant à elle suppose que l’utilité n’est pas mesurable, elle dépend de
l’ordre de préférence.
L’utilité marginale représente l’utilité de la dernière dose du stock du bien considéré c’est-à-
dire la satisfaction qu’on tire de la consommation d’une unité supplémentaire d’un bien. Cette
utilité marginale est inversement proportionnelle à la quantité. Plus le stock d’un bien est grand
plus son utilité marginale est faible et inversement.
Partant de l’hypothèse que le revenu d’un individu est limité et qu’il cherche à acquérir deux
biens A et B, plus il achète des unités du bien A, moins il peut acheter les unités du bien B. Son
calcul consistera à comparer la satisfaction que lui procurent des unités supplémentaires de ces
biens. Sa position d’équilibre sera atteinte quand les utilités marginales pondérées de ces biens
seront égales. Cette utilité marginale pondérée dans le cas d’un bien divisible étant le quotient de son
utilité marginale par son prix.
Si la fonction d’utilité d’un consommateur est alors U(x,y) où x et y sont les quantités de
biens x et y (coûtant Px et Py respectivement) à consommer pour maximiser son utilité avec un
revenu R, alors le problème dudit consommateur se résumera comme suit
Max U(x,y)
D’après les conditions d’optimisation de premier ordre, les dérivés partielles de L(x, y, χ)
sont nulles et on a
Après transformation, on obtiendra Umx/Px = Umy/Py où Umx et Umy sont les utilités
marginales des biens x et y : Umx/Px et Umy/Py étant les utilités marginales pondérées des biens x
et y par leurs inverses de prix respectifs.
Umx/Px = Umy/Py
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La courbe d’indifférence est le lieu géométrique de l’ensemble des combinaisons des biens
qui procurent au consommateur le même niveau de satisfaction.
GRAPHE
Y
4
Courbe d’indifférence
0 2 5 X
Cette représentation graphique peut nous amener à nous interroger tout d’abord sur ses
propriétés et ensuite sur la façon dont le consommateur peut passer d’une combinaison de deux
biens à une autre tout en gardant le même niveau de satisfaction.
Soient Umx et Umy les utilités marginales des biens X et Y, on montre également que TMS =
Umx/Umy. Dans ce cas, les variations sont infinitésimales alors que dans le premier, elles étaient
perceptibles
4) La droite du budget
Supposons que le consommateur dispose d’un revenu R qu’il consacre à l’achat des biens X
et Y aux prix respectifs de Px et Py. Les diverses combinaisons possibles des biens X et Y que le
consommateur peux acquérir avec son budget R peuvent être représentées graphiquement à l’aide
d’une droite ou ligne du budget. Soient XP X et YPY les dépenses totales pour l’achat des biens X et
Y. Le revenu précédent peut s’exprimer de la façon suivante : R = XPX + YPY. L’équation de la ligne
du budget est donc Y = - X.Px/Py + R/Py
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GRAPHE 2
Y
Espace budgétaire ou
ensemble de vecteurs de La droite de budget ou contrainte
consommation possible budgétaire du consommateur
5) L’équilibre du consommateur.
GRAPHE 3
Y Point d’équilibre du
consommateur. La courbe
d’indifférence est tangente à
la droite de budget
E
Y
e
0 Xe
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L’Etat est présent dans toutes les économies, même dans les économies libérales. En fait,
l’Etat intervient en produisant des biens et services ou en agissant par le biais de son budget.
Toutefois, le poids de l’intervention de l’Etat et ses fonctions sont sujets de controverses
entre les économistes. Nous présenterons dans ce chapitre, les différentes conceptions
économiques de l’Etat, ses fonctions économiques, le type de biens produit par l’Etat ainsi que son
budget.
I. Evolution de la conception de l’Etat
La définition économique de l’Etat dépend des courants de pensée économique. Ainsi, on
distingue l’Etat arbitre ou Etat gendarme et l’Etat providence ou Etat gestionnaire.
I.1 L’Etat arbitre ou gendarme ou Etat libéral
Les libéraux s’opposent à toute intervention économique de l’Etat. Pour eux, la régulation
par le marché est par nature le plus efficace. Par conséquent, toute intervention de l’Etat ne peut
qu’accroitre l’instabilité économique.
Pour eux, l’Etat devrait prendre en charge tout ce qui a trait aux intérêts communs, soient
les fonctions régaliennes de protection de l’individu et de la nation.
I.2. L’Etat providence
La différence entre l’Etat gendarme et l’Etat providence tient essentiellement à l’ampleur des
domaines d’intervention. L’Etat providence a un rôle plus étendu : assurer la justice, la sécurité,
mais aussi la protection sociale à travers ses interventions économiques (stabilité des prix, équilibre
du commerce extérieur, croissance) et sociales (emploi et redistribution des revenus).
Globalement, l’Etat intervient en vue de soutenir ou de relancer l’activité économique.
II. Les fonctions de l’Etat
L’économiste Richard Musgrave a présenté les trois principales fonctions économiques des
Etats. Il s’agit de la fonction d’affectation des ressources, de la fonction de redistribution des
richesses et de la fonction de régulation de l’activité économique.
- La fonction d’affectation des ressources : ici, l’Etat affecte les des moyens à la prise en
charge de certaines productions non marchandes : éducation, infrastructures publiques, services
publiques divers.
- La fonction de redistribution des richesses : cette fonction permet à l’Etat de réduire
les inégalités de revenus entre les individus. Elle consiste à prélever de manière obligatoire une
partie des revenus primaires pour les redistribuer sous la forme de transferts aux agents qui en ont
besoin.
- La fonction de stabilisation ou de régulation de la conjoncture : cette fonction permet
à l’Etat de réguler l’activité économique (résoudre les problèmes de chômage et d’inflation) en vue
d’assurer le plein emploi des facteurs de production (travail, capital).
III. Justification de l’implication de l’Etat dans les activités économiques
La participation active de l’Etat dans les activités économiques peut se justifier par :
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I. Définitions
Le marché est lieu de rencontre, réel ou fictif, entre l’offre et la demande pour un bien ou un
service.
Tout marché se caractérise par : le bien économique, objet de l’échange ; les acteurs de
l’échange, dont les objectifs sont souvent opposés et la fixation d’un prix et d’une quantité.
Elle décrit la relation qui existe entre la quantité de biens et services qu’une entreprise
désire vendre et le niveau de prix. Ainsi, on observe que des prix élevés encouragent les entreprises
à produire davantage, tandis que les prix faibles découragent la production. Ainsi, la quantité
offerte est fonction croissante du prix. La fonction d’offre peut donc s’écrire comme suit : O=a+bP .
Où O est la quantité offerte et P le niveau de prix.
Q
II.2 La fonction de demande.
Elle décrit la relation qui existe entre la quantité de biens et services demandées et le niveau
de prix. Toutes choses égales par ailleurs, l’augmentation des prix se traduit par une baisse de la
demande et inversement. Ceci à permis de définir la loi de la demande comme suit : « il existe une
relation inverse entre la demande et le prix ». La demande est donc fonction inverse du niveau de
prix.
Cette fonction s’écrit comme suit : D=c−dP . Où D est la quantité demandée et P le prix.
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D
II.3 Détermination du prix d’équilibre
Le prix d’équilibre est celui qui égalise la demande et l’offre. Autrement dit, c’est le prix pour
lequel toute la demande du marché est satisfaite. Ce prix peut être déterminé de deux façons.
e c−a
- La méthode algébrique : On pose O = D P=
b+d
- La méthode graphique : elle consiste à faire une représentation des fonctions d’offre et
de demande sur le même graphique. Le prix d’équilibre correspond au point d’intersection entre la
courbe de demande et la courbe d’offre.
Pe
Qe D/O
Application : Les fonctions d’offre et de demande du riz sont exprimées comme suit :
O = 50 + 3P et D = 100 – 2P. Déterminer les prix et quantité d’équilibre et faire une représentation
graphique.
La CPP est structure de marché très peu réaliste qui suppose une organisation du marché
qui assure automatiquement les prix, les volumes de production et l’allocation des ressources
optimaux.
L’existence d’un marché de CPP suppose l’existence de quatre conditions préalables, savoir :
L’atomicité du marché : Cette hypothèse signifie que le marché doit être formé
d’un grand nombre d’offreurs (entreprises) et d’un, grand nombre de demandeurs (ménages).
Aucun groupe ne peut individuellement imposer sa loi ou influencer le comportement des autres
agents.
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L’homogénéité des produits : les biens échangés sur le marché sont homogènes i.e.
identiques pour le consommateur et ne peuvent être différenciés par les prix. On suppose par
exemple que tous les parapluies sur le marché sont identiques et il n’existe pas de publicité.
La fluidité du marché : ce terme recouvre la mobilité totale des facteurs de
production, travail et capital. On suppose ici qu’un travailleur peut à tout moment passer d’une
branche à une autre. De même que les entreprises présentes sur le marché sont parfaitement libres
de sortir du marché.
La transparence du marché : elle suppose une information totale pour le
consommateur, le travailleur et la firme. Cela veut par exemple dire que les entreprises maitrisent
toutes les variables de décision des concurrentes.
III.2 Les marchés de concurrence imparfaite
La concurrence parfaite telle que présentée ci haut définit une structure particulière du
marché qui est rarement réaliste. C’est pourquoi les économistes ont tenté de déterminer des
d’autres types de marchés plus proches de la réalité.
C’est marché sur lequel il n’existe qu’un demandeur qui face à une multitude d’offreurs.
Dans ce cas, le demandeur cherche à minimiser le prix d’acquisition du produit. Exemple :
SODECOTON
C’est une forme de marché sur laquelle il n’existe qu’un petit nombre d’offreurs ou
d’entreprises. On parle d’oligopole de combat lorsque les entreprises se livrent une guerre par les
prix. On parle oligopole d’entente lorsqu’elles se mettent d’accord sur la les prix de vente ou les
quantités échangées de biens. Exemple : Marché du pétrole
La concurrence monopolistique
Sur ce marché, les entreprises pratiquent une stratégie de différenciation du produit vendu,
de manière à se créer une clientèle particulière.
L’Etat intervient sur le marché de deux façons. La première consiste à prélever les impôts
directs (IS, IRPP, …) et indirects (TVA) et la deuxième consiste à accorder les subventions aux
entreprises.
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Introduction :
Le principal revenu distribué est le PIB, définit comme la somme des valeurs ajoutées
produite les entreprises implantées sur un territoire au cours d’une période annuelle.
La Valeur ajoutée (VA) est définie comme la différence entre la production et les
consommations intermédiaires. Elle se calcule comme suit :
On distinguera alors les revenus directs ou des revenus d’activité et les revenus indirects
ou revenus de la propriété.
a) Les revenus d’activité :
Les revenus du travail sont constitués par les salaires, les traitements des fonctionnaires,
les gages des personnels de service…Les revenus salariaux comportent aussi les compléments de
salaire : primes, avantages en nature.
Les revenus mixtes sont perçus par les entrepreneurs individuels et les membres des
professions libérales qui apportent leur activité à la fois le facteur travail et le facteur
capital (bénéfices des entrepreneurs individuels, honoraires des professions libérales…).
b) Les revenus de la propriété
Les revenus de la propriété sont des revenus du capital ou du patrimoine. Ils
comprennent entre autre :
- les loyers perçus du fait de la location de biens fonciers (terres agricoles ou non) ou de
biens immobiliers (immeubles).
- les revenus courants du patrimoine financier (intérêts, dividendes…)
Les revenus de la propriété sont difficiles à évaluer. La principale source disponible reste les
déclarations fiscales. Or, beaucoup de revenus financiers sont non imposables.
Remarque : Au delà des revenus primaires, les ménages perçoivent des revenus de transfert :
les Etats modernes versent des revenus au nom de la solidarité nationale aux personnes qui,
malades, trop vieilles, ou privées d’emploi, sont absentes du processus de production.
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La répartition primaire est rarement socialement satisfaisante : elle est en général très
inégalitaire, et ne concerne que les agents économiques qui contribuent directement à la
production, ou disposent d’un patrimoine dont ils tirent un revenu.
C’est pourquoi les autorités publiques décident en général de procéder à une correction de
cette répartition primaire par le biais de politiques de redistribution.
Pour les actifs non salariés : RD = Revenus d’activité + revenus du patrimoine + prestations
sociales – impôts
Schématiquement, on a :
Distribution / Répartition
Revenus primaires
Revenus disponibles
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En matière de répartition des revenus, l’Etat peut intervenir de plusieurs moyens en fixant
un salaire minimum, notamment le Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance (SMIC). Il
s’agit en général d’un salaire minimum en dessous duquel aucun salarié ne peut, en principe être
rémunéré. Les interventions de l’Etat en matière de distribution concernent à la fois les secteurs
publics et privés. Au Cameroun, le SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti) est passé
de 28.000 à 36.270 FCFA.
Dans le secteur privé, l’Etat intervient en incitant les entreprises à négocier sur les salaires.
Celles sont soumises par le code du travail, à négocier sur les salaires, soit au niveau de leur
branche professionnelle, soit au niveau de l’entreprise.
La répartition primaire des revenus met en évidence une disparité, des inégalités. La
disparité la plus connue est l’inégalité des salaires.
A ces inégalités de salaire s’ajoutent : les inégalités du patrimoine (héritage), les inégalités
de niveau de vie (à revenus égaux, on doit prendre en compte le nombre de personnes à charge par
ménage.)
Ces inégalités conduisent parfois à l’exclusion terme de plus en plus utilisé et associé à
deux autres, la pauvreté et la précarité.
La pauvreté peut se définir comme une situation dans laquelle les besoins élémentaires ne
sont pas fournis ou dans laquelle le revenu est inférieur à au moins 50% du revenu moyen. On
parle de seuil de pauvreté.
Les principaux outils de mesure des inégalités sont calculés en prenant appui sur la
distribution des revenus des agents dans une économie donnée et sur une période donnée :
- Le rapport interdécile est une méthode simple d’évaluation des inégalités, consistant à
diviser le revenu moyen des individus appartenant au dernier décile (les 10 % les plus riches) par le
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revenu des individus appartenant au premier décile (les 10 % les plus pauvres). Plus le rapport
interdécile est élevé, plus les inégalités sont fortes pour la population concernée.
- La courbe de Lorentz met en relation les pourcentages cumulés des revenus et/ou des
patrimoines et de la population. Plus la courbe est creusée (éloignée de la bissectrice), plus la
répartition est inégalitaire. (Faire un graphe).
- Le coefficient de Gini est un outil déduit de la courbe de Lorentz, couramment utilisé pour
mesurer les inégalités : il correspond au rapport entre la surface comprise entre la courbe de
Lorenz et la bissectrice (surface A sur le schéma) et la surface totale du demi carré délimité par la
bissectrice, l’axe des abscisses et l’axe des ordonnées. Sa valeur est comprise entre 0 et 1. Plus
l’indice se rapproche de 1, plus la distribution est inégalitaire.
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CHAPITRE 6
I. LA MONNAIE
Selon Raymond Barre, « la monnaie est un bien d’échange généralement accepté dans
une communauté de paiement ». Elle peut être étudiée suivant 3 approches : l’approche
fonctionnelle, l’approche institutionnelle et politique et l’approche statistique.
La fonction d’unité de compte : la monnaie est un instrument de compte car elle sert à
compter et ce qui prévaut c’est l’idée de mesure. Elle est donc un bien de référence par rapport
auquel se ramène la valeur de tout autre bien.
La fonction de la monnaie comme réserve de la valeur : cette fonction est vue de nos
jours comme une fonction dérivée et accessoire assimilable à celle d’unité de compte. Certes la
monnaie permet d’assurer la réserve de valeur mais il n’y a de réserve de valeur qu’en vue de
paiements futurs. La fonction de réserve de valeur n’apparaît donc pas primordiale. D’autre part,
aux yeux des contemporains, la monnaie en tant que argent et en tant qu’unité de compte tend à
se confondre.
La définition de la monnaie de Raymond Barre confirme bien que la monnaie n’est pas liée à
une chose précise ni à un type de société donnée, marchande ou non marchande. Ce qui importe
c’est qu’il y ait consensus autour de cette chose pour servir à éteindre les dettes.
Dans l’histoire de l’humanité la monnaie a revêtue des formes successives différentes qui
sont : la monnaie marchandise, la monnaie métallique, la monnaie fiduciaire, la monnaie
scripturale et la monnaie électronique.
- La monnaie marchandise : elle représente le bétail, les coquillages, les épices, les étoffes,…
qui étaient des moyens d’échange qui devaient être durable pour être stockés, divisibles et
suffisamment rares pour que les individus aient envie de les détenir.
- La monnaie métallique : elle représente les métaux précieux (or ou argent), d’abord sous
forme de lingots, puis sous forme de pièces. La valeur de la pièce est liée à la valeur du métal. Elle
est la forme la plus ancienne de monnaie, elle inspire confiance, mais pose des problèmes de
transport.
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- La monnaie fiduciaire (Suède, 1656) : elle comprend les pièces et les billets de banques.
- La monnaie scripturale : encore appelée monnaie de banque, elle est basée sur les
inscriptions des livres des institutions financières. Elle comprend DAV auprès des banques,
des chèques postaux. Sa circulation est assurée par les instruments suivants : chèques,
virements bancaires, prélèvements bancaires, cartes de paiements, …etc
- La « monétique » ou monnaie électronique : elle désigne l’ensemble de techniques
informatiques, électroniques, magnétiques et télémagnétiques appliquées à un paiement de
manière à permettre les échanges de fonds entre banques, commerces, et consommateurs
sans qu’il y ait manipulation d’espèces.
- En effet, c’est l’autorité politique (l’Etat) qui donne un nom à la monnaie. Ce nom peut
évoquer une institution sociale (justice, assemblée nationale, etc.), un peuple, une nation, un
homme politique marquant de l’histoire de la nation.
- Pour ce qui est du contenu de l’unité de compte, le pouvoir politique fait respecter les
contrats exprimés en monnaie de compte même si la chose concrète varie, le débiteur ne sera tenu
que par le nom.
La Masse Monétaire (MM) est définie comme le stock de créances parfaitement liquides
détenues sur le secteur bancaire par le secteur non bancaire à une date donnée, créances qui
permettent d’éteindre une dette. La structure de la MM varie d’un pays à un autre. Son évolution est
caractérisée par un processus de création et de destruction de la monnaie. Et il faut être capable de
mesurer à tout moment la quantité de monnaie disponible car une croissance de la masse
monétaire peut stimuler l’activité économique ou relancer l’inflation. C’est le rôle de la Banque
centrale.
Les comptes sur livret ou compte d’épargne ou compte à vue. Ce sont des comptes à vue
c’est-à-dire dont le solde est disponible partiellement à tout moment ;
Les comptes à terme qui sont des contrats de dépôt par lesquels les épargnants s’engagent à
laisser à la disposition des banques une certaine somme pendant un certain temps fixé moyennant
une rémunération dont le taux varie selon le montant et la durée ;
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Les bons de caisse qui sont des titres de créances représentés par une formule et qui sont
nominatifs, et donc transmissibles par endossement. En clair, ce sont des effets portant engagement
par l’émetteur de payer une certaine somme à échéance déterminée en remboursement d’un prêt à
court terme productif d’intérêt ;
Les comptes spéciaux qui sont des produits d’épargne-crédit destinés à financer par exemple
l’accession à la propriété foncière par un système d’épargne (épargne- logement) ou à financer
une retraite paisible (épargne-retraite)
Le processus de création monétaire est assez simple et peut être résumé comme suit :
1 un agent économique souhaite satisfaire un besoin mais ne dispose pas d’un pouvoir
d’achat satisfaisant (la quantité de monnaie dont il dispose est insuffisante)
3 ce supplément de monnaie lui est accordé si la banque lui fait un crédit. Le crédit est
l’instrument de la création monétaire
4 Ce crédit se trouve sur le compte du bénéficiaire comme un dépôt : on dit alors que les
« crédits font les dépôts ».
En matière de création monétaire, on peut distinguer trois principaux agents : les institutions
financières (banques commerciales) la Banque centrale et le trésor public.
La BC réescompte certains effets émis par le trésor. En plus, les créances de la BC sur le
trésor résultent aussi du fait qu’elle détient pour le compte du trésor de la monnaie divisionnaire et
de la monnaie postale.
Les banques commerciales : elles créent de la monnaie à l’occasion de l’octroi des crédits
aux particuliers ou aux entreprises, à l’occasion d’achat de devises étrangères, à l’occasion d’achats
de bons de trésor, à l’occasion d’achat de titres de créances à leurs clients (escompte d’effets de
commerce).
La création monétaire par le Trésor public : le Trésor public est l’agent financier de l’Etat.
Il créé la monnaie à travers la frappe de pièces de monnaie, la création de monnaie scripturale et en
émettant des bons du Trésor.
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CHAPITRE 7
La comptabilité nationale a pour objet l’étude des agrégats et des comptes nationaux. Par
agrégat, il faut entendre une grandeur synthétique et statistique permettant de mesurer l’activité
économique au sein d’une économie donnée. La comptabilité nationale facilite la schématisation de
l’activité économique à travers le circuit économique. Plusieurs agrégats sont dénombrés dans une
économie et les instruments d’analyses tels que les tableaux entrées-sorties illustrent assez bien la
répartition de ces agrégats.
Six secteurs institutionnels peuvent être répertoriés et il est à noter que la classification se
fait par rapport à la fonction principale de chaque agent. On distinguera :
On passe du PIB au PNB en ajoutant les rentrées d’argent provenant du reste du monde.
Les principales limites de ces agrégats est qu’ils ne tiennent pas compte de la richesse créée
dans le secteur informel. Aussi, ils ne considèrent pas les dégradations environnementales dues au
processus de création de la richesse.
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Cette répartition permet de calculer les coefficients techniques. Notés aij, les coefficients
techniques mesurent la quantité de bien i nécessaire pour produire une unité du bien j. Il se
calcule comme suit :
CI ij
a ij=
Pj
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Séance N°1
Séance N° 2
1. On donne les informations suivantes sur la production de maïs dans une exploitation de
Fotouni :
Quantité de Terre 12 12 12 12 12 12 12 12
Travail (Heure) 0 1 2 3 4 5 6 7
Production totale 0 75 380 480
Productivité moyenne du travail 75 100 75
Productivité marginale du travail 100 50
a. La terre est-elle un facteur de production du maïs ? Si oui, de quel type de facteur s’agit-il ?
b. Reprendre et compléter le tableau précédent.
2. Soient les deux fonctions de coûts suivants :
3 2
C 1 ( q )=0 , 5 q −0 , 6 q +18 q+ 15
3 2
C 2 ( q )=0 , 25 q + 0 ,8 q +8 q
Pour chacune des fonctions, calculez le coût fixe, le coût moyen, le coût marginal, le coût
variable moyen et le coût variable total.
3. Soit les fonctions de production à deux facteurs variables écrites comme suit :
2
Q ( K , L ) =K ∗L ; Q(K,L)=K+L
a. Pour chacune des fonctions, calculez les productivités marginales du capital du travail.
b. Calculez respectivement les taux marginaux de substitution techniques du capital au travail
(TMSTL,K) et les taux marginaux de substitution techniques du travail au capital (TMST K,L)
X quantités du bien X consommés, Y celles du bien Y, P x le prix du bien X est égal à 10 Fcfa,
Py celui du bien Y et égal à 8 Fcfa, P est le prix moyen des autres biens et égal à 2 Fcfa, R est le
revenu du consommateur et est égal à 1000 Fcfa.
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Séance N° 3 :
1. Définir : concurrence pure et parfaite, concurrence imparfaite, oligopole, duopole, monopsone.
2. Quelles sont les hypothèses relatives à un marché de concurrence pure et parfaite ?
3. C’est quoi un rendement d’échelle ? Quels types de rendement d’échelle peut-on distinguer ?
4. Exposez la loi des rendements marginaux décroissants. Quelle est l’importance d’une telle loi ?
Exercice
1) Quelle est la nature des rendements à l’échelle de cette fonction. Que représente 0,7 et 0,3.
2) Quel niveau de production le producteur va-t-il choisir s’il est rationnel sachant que les coûts
fixes sont nuls et qu’il dispose d’un budget de 1000 Fcfa, le taux de salaire par unité de travail
étant 30 Fcfa et le prix du capital par unité, de 50 Fcfa.
Séance N° 6 :
Séance N° 6 :
Exercice 1
On suppose que la consommation finale des ménages est représentée par l’équation
suivante :
C=120+0 , 9 Y
1. Que représentent C et Y ?
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Années 1 2 3 4 5
Y 2000 5000 25000 50000
C 2600 9000 21000
S 0 1000 9000
Séance N°7 :
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M. et Mme Alfred sont salariés. Mme Alfred est employée de banque, et son mari est
réceptionniste dans un hôtel.
Le salaire brut de Mme Alfred s’élève à 246 000F et celui de M. Alfred est de 180 000F. Les
cotisations sociales prélevées s’élèvent à 20% des salaires bruts.
Ils sont propriétaire de leur maison et louent un appartement qu’ils ont hérité récemment.
Le loyer mensuel perçu s’élève à 3500F.
Aussi, ils ont trois enfants scolarisés âgés de 4, 8 et 10 ans. Ils perçoivent mensuellement
des allocations familiales s’élevant à 26250F.
Ils ont acheté des actions et ont perçu des dividendes s’élevant à 12 000F pour l’année 2014
(soit 1000F par mois). Ils disposent aussi d’un compte épargne qui rapporte des intérêts de 1200F
en fin d’année (soit 100F par mois). Cette année, ils ont payé 12000F au titre de l’impôt sur le
revenu.
TAF :
a. Repérer les différentes catégories de revenus dont dispose la famille Alfred
b. Y a-t-il un revenu que vous n’avez classé dans un aucune des catégories ? si oui, le quel et
pourquoi ?
c. A partir du texte et de vos connaissances, répondez aux questions suivantes :
Qu’est ce que la redistribution ?
Donnez des exemples de redistribution
Quels sont les objectifs de la redistribution ?
d. A partir du texte et de vos connaissances personnelles, répondez aux questions suivantes :
Quels sont les différents prélèvements que l’Etat et les organismes sociaux peuvent
effectuer sur les ménages ?
Dans le texte, le terme « revenu disponible » est évoqué. De quoi s’agit-il ?
Calculez le revenu disponible mensuel de la famille Alfred.
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Séance N°8 :
Séance N° 9 :
1. Définir : PIB, Produit National Brut (PNB), Revenu National Net (RNN)
2. Définir : Agrégat, branche d’activité, établissements
3. Quel est le rôle de la comptabilité nationale ?
4. Quelles sont les principales composantes du tableau entrées-sorties ?
5. Quelles sont les principales limites du PIB comme indicateur de la richesse crée dans une
économie ?
Exercice 1
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