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• Notons que les systèmes capitaliste et socialiste tels que décrits ci-haut
ont évolué;
• Dans le capitalisme, le rôle de l’Etat a été renforcé à la suite de travaux de
Keynes;
CHAPITRE 1
ECONOMIE POLITIQUE ET SYSTEMES ECONOMIQUES :
COMPREHENSION DES CONCEPTS
• Les crises économiques (surproduction, chômage…) sont synonymes
d’une défaillance des marchés et de la loi de l’offre et de la demande. D’où
l’intérêt de l’Etat dans la sphère économique;
• Le Keynésianisme désigne ainsi un ensemble des idées et des politiques
économiques développées à partir des théories de J.M. Keynes. Ce
courant de pensée privilégie l’intervention de l’Etat pour relancer l’activité
économique (Anelka, 2004).
• Dans le socialisme, le rôle du secteur privé a été renforcé (cas de la Chine);
• Plusieurs entreprises multinationales occidentales sont aujourd’hui
installées en Chine, et vice-versa.
Bibliographie
• Alcoforado F. 2017. Les causes d’échec dans la construction du socialisme et son futur.
• Anelka T et al. (2004). Economie-Droit, Paris, Bréal.
• Diemer, Economie générale, IUFM Auvergne.
• Heertje A., Pierett P. et Barthélémy P. 1997. Principes d’économie politique, Paris-Bruxelles, De
Boeck Université.
• Jacquemin A. et Tulkens H. 1997.Fondements d’économie politique , Paris-Bruxelles, De
Boeck Université.
• Jurion B. 2014. Economie politique, Louvain-la-Neuve, De Boeck Supérieur.
• Montoussé M. 2007. Analyse économique et historique des sociétés contemporaines, Paris,
Bréal.
• Montoussé M. et Chamblay D. 2005. 100 fiches pour comprendre les sciences économiques,
Paris, Bréal.
• Montoussé M. et Waquet I. Microéconomie, Paris, Bréal.
CHAPITRE 2
CHOIX DU CONSOMMATEUR ET LA DEMANDE DES
BIENS
• Le comportement des demandeurs sur les marchés des biens a
pour fondements les besoins individuels; ceux-ci trouvent leur
expression dans les choix entre les divers biens. Si tout choix
implique un renoncement, il implique aussi une préférence, par
rapport à ce que l’on abandonne;
• C’est sur une telle interprétation des choix subjectifs, en termes
de préférences, qu’est bâtie la théorie du comportement des
consommateurs.
CHAPITRE 2
CHOIX DU CONSOMMATEUR ET LA DEMANDE DES BIENS
Le taux d’intérêt Plus le taux d’intérêt est élevé, plus les ménages seront tentés d’épargner
La fiscalité Exonération ou crédits d’impôts accordés par les pouvoirs publics
peuvent encourager et orienter l’épargne
L’effet de richesse L’évolution positive du patrimoine des ménages (exemple : plus-values
boursières, flambée de l’immobilier) influencerait négativement leur taux
d’épargne
CHAPITRE 2
CHOIX DU CONSOMMATEUR ET LA DEMANDE DES BIENS
• Bibliographie
• Heertje A., Pierett P. et Barthélémy P. 1997. Principes d’économie politique, Paris-
Bruxelles, De Boeck Université.
• Huynh K. et Besancenot. 2004. Economie industrielle, Paris, Bréal.
• Jacquemin A. et Tulkens H. 1997.Fondements d’économie politique , Paris-
Bruxelles, De Boeck Université.
• Jaumotte C. 2015. Les mécanismes de l’économie, Louvain-La-Neuve, De Boeck
Supérieur.
• Jurion B. 2014. Economie politique, 4 éd., Louvain-la-Neuve, De Boeck Supérieur.
èm e
• Lavorata L., Ntoko P., Ankri C. et Lannoo P. 2007. Mercatique, Paris, Bréal.
• Montoussé M. et Waquet I. 2008. Microéconomie, Paris, Bréal.
• Nyahoho E. et Proulx P.-P. 2006. Le commerce international, Québec, PUQ.
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
• Les décisions du producteur sont supposées motivées par une
préférence pour le profit, c’est-à-dire la différence entre la valeur
du produit et celle des facteurs de production.
• 3.1. LA FONCTION DE PRODUCTION
• La première question que soulève l’analyse de l’activité d’un
producteur est celle de savoir dans quelles conditions il lui es
techniquement possible de produire en quantités diverses un ou
plusieurs biens déterminés;
• Cette question relève d’abord de la science des ingénieurs et du
savoir-faire des techniciens;
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
• Dans la plupart des cas, les possibilités techniques de réaliser
une production donnée s’avèrent multiples;
• Comment choisir entre ces possibilités ? Comment déterminer
les quantité à produire ?
• Le savoir-faire des ingénieurs et des techniciens ne fournit pas
de réponse directe sur ces deux points. C’est précisément ici
qu’intervient le raisonnement de l’économiste en matière de
production afin d’indiquer les choix rationnels à cet égard;
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
• Une fonction de production est une relation quantitative entre
inputs et outputs, entièrement déterminée par la technologie,
qui décrit en termes physiques quelle est la quantité d’inputs
nécessaires et suffisants pour produire une quantité quelconque
d’outputs par unité de temps;
• On appelle isoquant, le lieu des combinaisons d’inputs qui
permettent d’atteindre un niveau donné d’output (voir tableau ci-
dessous).
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
Facteurs Produit
K T Q
16 1 250
8 2 250
6 2,7 250
5,3 3 250
4 4 250
3 5,3 250
2,7 6 250
2 8 250
1 16 250
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
• De ce tableau, on peut avoir le graphique d’isoquant ci-dessous
(application avec les étudiants);
• La fonction de production ou carte d’isoquants désignent donc
une même réalité : ce de la dépendance des quantités produites
à l’égard des quantités de facteurs mises en œuvre;
• La théorie caractérise les fonctions de production au moyen
d’un critère appelé « rendements d’échelle »;
• On distingue les rendements d’échelle « constants,
« croissants » et « décroissants ».
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
• L’exemple suivant permet d’introduire cette définition de
rendements d’échelle;
• Supposons un certain niveau de production Q = 200, réalisé
avec 2 unités de travail et 2 unités de capital. Augmentons tous
les facteurs dans la même proportion en les doublant par
exemple;
• Si le nouvel output obtenu est de Q = 400, soit le double du
précédent, l’accroissement proportionnel de l’output est égale
est celui des inputs : les rendements d’échelle sont alors dits
constants;
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES
BIENS
• Si Q passe de 200 à 600, alors que celui des inputs est resté
double : dans ce cas, les rendements d’échelle sont dits
croissants;
• Si Q passe de 200 à 300, on dira que les rendements d’échelle
sont décroissants;
• L’origine des rendements d’échelle est essentiellement
technologique, c’est une propriété intrinsèque de la fonction de
production.
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
• 3.2. LES COUTS DE PRODUCTION, LES RECETTES ET LE PROFIT
• Le coût d’un niveau de production donné (noté CT) est la somme en
valeur, aux prix du marché, de tous les inputs utilisés par le producteur
pour réaliser cette production, pendant une période de temps donnée;
• Dans le cas du producteur dont l’activité a été caractérisée par la
fonction de production, les inputs sont au nombre de deux : capital et
travail;
• Le coût total est alors constitué par la somme de ses dépenses pour
chacun des facteurs, et donc égal à la quantité de travail utilisé, T,
multipliée par le prix de celui-ci, plus la quantité de capital utilisée, K,
multipliée par le prix de ce dernier.
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
• Pour un même coût total, le producteur a donc le choix entre
diverses combinaisons d’inputs, qui apparaissent sur le
graphique comme alignées le long d’une droite rencontrant les
axes en G et en F (voir le graphique issu du tableau ci-dessous,
à travailler avec les étudiants);
• L’isocoût exprime un niveau de coût total dans la limite duquel il
est possible de substituer du travail au capital (voir tableau ci-
dessous).
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
Combinaison des inputs Travail Capital Coût total
Prix T Prix K CT
F 200 F 0 400 F 4 1.600 F
A 200 F 2 400 F 3 1.600 F
C 200 F 4 400 F 2 1.600 F
G 200 F 8 400 F 0 1.600 F
F’ 200 F 0 400 F 8 3.200 F
C’ 200 F 4 400 F 6 3.200 F
G’ 200 F 16 400 F 0 3.200 F
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
• Pour maximiser son profit, le producteur cherche à minimiser
ses coûts qui peuvent être répartis en coût variable et en cout
fixe;
• Le coût variable augmente ou diminue proportionnellement à la
production;
• le coût fixe ne varie pas proportionnellement à la production;
• La vente des outputs donne lieu, quant à elle, à des recettes qui
constituent l’autre composante, positive du profit;
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
• Les recettes de vente d’un produit se présentent d’une manière
simple;
• Chaque unité vendue rapporte au producteur un montant égal au
prix de vente, et la recette totale (RT) est définie comme le
nombre des unités vendues multiplié par le prix;
• On trouve le profit en faisant tout simplement la différente entre
les RT et les CT.
• La courbe d’offre (du marché) est la somme des quantités
offertes par tous les producteurs à chaque niveau de prix;
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
• Plusieurs facteurs influencent la courbe d’offre dont :
1°. Les nouvelles technologies;
2°. Les prix des facteurs de production;
3°. Les prix des biens connexes;
4°. Les prévisions de prix.
• Une grande rareté des facteurs de production (travail, matières premières)
ou une augmentation de leur prix comme, par exemple, lors des chocs
pétroliers des années 1970, amènera une diminution de l’offre
(déplacement à gauche de la courbe d’offre);
• La même abondance des facteurs de production relèvera la quantité
offerte.
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
• Le degré de sensibilité de variation dans les quantités offertes à
la suite d’une variation de prix est appelé élasticité-prix de l’offre,
ou élasticité-offre;
• Les facteurs qui influencent l’élasticité-offre se trouvent dans la
combinaison des ressources productrices;
• Une hausse du prix d’un bien peut être accompagnée d’une
augmentation de l’offre à de degrés divers selon la quantité
disponible du capital, du travail et de la machinerie.
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
• Bibliographie
• Heertje A., Pierett P. et Barthélémy P. 1997. Principes d’économie
politique, Paris-Bruxelles, De Boeck Université.
• Jacquemin A. et Tulkens H. 1997.Fondements d’économie politique ,
Paris-Bruxelles, De Boeck Université.
• Jurion B. 2014. Economie politique, 4ème éd., Louvain-la-Neuve, De
Boeck Supérieur.
• Montoussé M. et Waquet I. 2008. Microéconomie, Paris, Bréal.
• Nyahoho E. et Proulx P.-P. 2006. Le commerce international, Québec,
PUQ.
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE
II. Monopole
• Le monopole est une situation de marché dans laquelle un seul
producteur fait face à une multitude d’acheteurs;
• Le bien produit ne doit pas comporter de substituts proches;
• Par exemple, les entreprises de prêt-à-porter qui vendent sous des
marques différentes ne sont pas dans une situation de monopole;
• Au contraire, si la production et la distribution d’eau potable dans
une ville sont assurée par une seule entreprise, celle-ci est dans
une situation de monopole;
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE
• Bibliographie
• Heertje A., Pierett P. et Barthélémy P. 1997. Principes d’économie politique, Paris-
Bruxelles, De Boeck Université.
• Huynh K. et Besancenot. 2004. Economie industrielle, Paris, Bréal.
• Jacquemin A. et Tulkens H. 1997.Fondements d’économie politique , Paris-
Bruxelles, De Boeck Université.
• Jaumotte C. 2015. Les mécanismes de l’économie, Louvain-La-Neuve, De Boeck
Supérieur.
• Jurion B. 2014. Economie politique, 4 éd., Louvain-la-Neuve, De Boeck Supérieur.
èm e
• Lavorata L., Ntoko P., Ankri C. et Lannoo P. 2007. Mercatique, Paris, Bréal.
• Montoussé M. et Waquet I. 2008. Microéconomie, Paris, Bréal.
CHAPITRE 4
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• L’imperfection du marché, la mauvaise information des agents
économiques, la volonté de redistribuer le revenu justifient
l’intervention croissante de l’Etat dans l’économie;
• Le système capitaliste pur que nous avons vu au premier
chapitre n’existe plus aujourd’hui, on parle plutôt de système
néo-capitaliste ou mixte au sein duquel des éléments de
contrôle étatiste se combinent avec des éléments de marché
pour organiser la production et la consommation.
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
5.1. DEFINITION DE POLITIQUE ECONOMIQUE
• La politique économique consiste dans la manipulation ou
l’utilisation délibérée par l’Etat d’un certain nombre de moyens
mis en œuvre ou des instruments en vue d’atteindre certains
objectifs économiques;
• La politique économique est spécifiée par l’agent qui la met en
œuvre, à savoir l’Etat;
• Par Etat, l’on entend habituellement l’entité qui possède le droit
de coercition, pourvoit aux besoins collectifs et est tenue pour
responsable des mesures de politique économique;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Dans les pays démocratiques, l’élection et la réélection des
dirigeants politiques est liée aux politiques économiques
promises ou mises en œuvre.
• Aux autorités étatiques, on devrait encore ajouter les
organisations économiques supranationales qui, exerçant un
certain droit de contrôle sur leurs membres, peuvent être
considérées comme actrices des politiques économiques au
niveau continental ou régional. Tel est le cas, par exemple, de
l’Union européenne.
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
D’une manière générale, les interventions de l’Etat dans la sphère
économique s’expliquent pour les raisons ci-après :
a). La fonction étatique d’allocation des ressources
• Elle répond principalement à l’existence de biens qui, par leur
nature, ne peuvent faire l’objet de transactions dans un système
de marché;
• Ces biens sont appelés bien publics pour les distinguer des
biens privés qui trouvent leur solution dans le marché;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Les biens publics sont consommés conjointement, sans
rivalités, par plusieurs personnes (tous les habitants d’un
quartier, d’une commune, d’une région, d’un pays, ou même,
d’un groupe de pays) alors que le bien privé fait l’objet d’une
consommation individuelle;
• La consommation d’un bien privé est soumis au paiement d’un
prix (si on accepte pas de payer le prix, on renonce à la
consommation du produit ou du service);
• Ce qui n’est pas le cas du bien public, caractérisé par l’absence
de possibilité d’exclusion par les prix;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• L’Etat intervient aussi pour corriger d’autres formes de
défaillances du marché, notamment lorsque les décisions
d’agents économiques entraînent des coûts ou des avantages
pour d’autres agents économiques qui ne sont pas pris en
compte dans le calcul économique;
• On peut expliquer ainsi la lutte contre la pollution et les
dégradations de l’environnement;
• Le secteur public intervient également pour corriger l’offre ou la
demande de biens représentant, cependant, toutes les
caractéristiques du bien privé;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• En effet, certains de ces biens sont qualifiés de biens méritoires
et leur consommation est encouragée (l’accession au logement,
à l’électricité, à l’eau potable, au transport public, etc.); d’autres,
au contraire, sont estimés peu désirables par les pouvoirs
publics (alcool, tabac…) et leur consommation est découragée;
• Finalement, les pouvoirs publics sont, totalement ou
partiellement, propriétaires de certaines entreprises et
interviennent à ce titre dans la production de biens faisant
l’objet d’échanges sur le marché;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Les transports en commun, les télécommunications, la
distribution d’eau ou celle du gaz et d’électricité sont des
branches d’activité, au moins partiellement, aux mains du
secteur public ou largement régulées par celui-ci;
• Les entreprises publiques sont donc celles qui sont placées
sous l’autorité de l’Etat;
• Comme toute autre entreprise, elles produisent des biens et des
services en vue de les vendre sur le marché, à un prix couvrant
approximativement leurs coûts;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Pour sa part, l’administration publique (les services
administratifs) regroupent toutes les unités économiques dont
la mission est de mettre à la disposition du public des biens et
des services, gratuitement ou, tout au moins, à un prix sans
rapport avec leur coût.
b). La fonction étatique de redistribution du revenu
• La volonté du secteur public de redistribuer le revenu entre les
membres de la collectivité détermine en grande partie sa
politique de taxation et de transfert;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• La répartition de l’impôt entre les contribuables, sa plus ou moins
grande progressivité, les conditions d’octroi des transferts sociaux,
les modes de financement de la politique sociale constituent en
effet les principaux instruments de la politique de redistribution
du revenu menée par les pouvoirs publics;
• La quantité de ressources (richesses, revenu…) dont chaque
ménage disposera finalement, les transferts monétaires qu’il
recevra, ne sont pas cependant les seuls éléments à prendre en
compte au moment d’effectuer le bilan d’une politique de
redistribution;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Il ne faut pas oublier, en effet, que par les biens qu’il fournit (des
services d’enseignement, des services de logement offerts sans
la perception d’une contribution correspondante…), le
gouvernement influence également de façon significative la
répartition du revenu entre les individus;
• La manière dont sont réalisés les objectifs de la fonction
d’allocation des ressources n’est, par conséquent, pas sans
effet sur la réalisation de ceux de la fonction de redistribution
du revenu.
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
c). La fonction étatique de stabilisation de l’activité économique
• Les pouvoirs publics utilisent aussi leur politique fiscale pour
réaliser ou tenter de réaliser un certain nombre d’objectifs
macroéconomiques : un haut niveau d’emploi, un degré
raisonnable de stabilité des prix, une balance des paiements
équilibrée, un taux acceptable de croissance de l’économie;
• Aussi le budget de l’Etat (les dépenses gouvernementales mais
aussi les taxes et les transferts sociaux) est-il souvent utilisé
pour essayer de réduire les fluctuations que connaît l’activité
économique;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Par certains de ses aspects même, la politique budgétaire remplit un
rôle de stabilisateur automatique;
• Elle contient en son sein un certain nombre d’instruments dont la
fonction est de répondre immédiatement, sans délais, à des facteurs
indicateurs d’une instabilité de la situation économique;
• On peut citer, comme exemples de stabilisateurs automatiques, la
progressivité de l’impôt direct ou encore les allocations aux
travailleurs sans emploi;
• Les résultats de la fonction de stabilisation du budget ne seront pas
sans effet sur ceux des fonctions d’allocation des ressources et de
redistribution du revenu;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
5.2. MODALITES D’INTERVENTION DES POUVOIRS PUBLICS
Les pouvoirs publics vont rencontrer leurs objectifs économiques de
différents façons :
1. En créant un cadre légal au sein duquel l’activité économique va se
développer. Empêcher certaines comportements, en rendre
d’autres obligatoires…modifie fondamentalement les conditions
dans lesquelles l’activité économique s’exerce. En l’absence des
règles existantes, encadrant l’activité économique, le monde serait
certainement très différent de ce qu’il est aujourd’hui;
2. En mettant des biens et des services publics à la disposition de la
population;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Ces biens et ces services sont destinés à rencontrer des
besoins qui ne peuvent pas être satisfaits dans le cadre d’un
processus de marché;
3. En prélevant des impôts (politique fiscale) et en finançant une
politique de transferts sociaux. Ces politiques devront être, à la
fois, équitables et efficientes.
• Elles devront être équitables dans le mesure où elles
permettront de rencontrer les objectifs de redistribution que les
pouvoirs publics se sont assignés;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Elles devront aussi être efficientes puisqu’il s’agira pour elles
d’influencer le moins possible la majorité des comportements
que les agents économiques adopteraient en leur absence;
• Autrement dit, il faut adapter les politiques économiques au
contexte local pour éviter qu’elles créent plus de problèmes au
lieu de les résoudre;
• Comme nous allons le voir, les politiques économiques ne
marchent pas bien dans les pays en développement en général,
et en Afrique subsaharienne en particulier, parce que les Etats
sont faibles et mal gouvernés.
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Toute politique économique est menée à l’aide d’un certain
nombre d’instruments;
• Les instruments couramment utilisés sont : la politique
budgétaire, la politique monétaire, la politique de change, la
politique des prix et des revenus, la politique industrielle et la
politique agricole;
• Les objectifs poursuivis dans le cadre de la politique
économique sont : un niveau élevé d’emploi, la croissance du
produit national, la stabilité au moins relative du niveau général
des prix, une certaine réduction des inégalités.
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
Les indicateurs permettant d’évaluer si les objectifs ont été atteints
ou non sont :
• Pour l’emploi, le taux de chômage ;
• Pour la croissance, le taux de croissance du produit intérieur brut
(PIB) qui représente la masse des biens et services produits par
les unités économiques durant un certain laps de temps
(généralement un an);
• Pour les prix, le taux d’inflation;
• Pour les inégalités, le taux de répartition du revenu national entre
les riches et les pauvres.
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES