Vous êtes sur la page 1sur 13

UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL

École de Science de la Gestion.

MAÎTRISE EN COMPTABILITÉ, CONTRÔLE, AUDIT

SCO8240 : Fiscalité et décisions d’affaires

Enseignant :
Robert Robillard, Ph.D., CPA, CGA, MBA, M.Sc. Econ., M.A.P.

Comptes rendus de lecture 7.2

Préparé par :
OUSSAMA BOUSTYAL

Automne 2023
Table des Matières

Introduction.................................................................................................................................................3
Chapitre 1 : La complexité fiscale : Une modernité du mécanisme ?..........................................................5
1.1 Les grandes lignes et objectifs de mécanisme d’imposition dans le contexte de la Loi de l’impôt sur
le revenu :................................................................................................................................................5
1.2 L’adaptation de mécanisme d’imposition aux pratiques commerciales modernes :........................5
Exemple :.............................................................................................................................................7
Chapitre 2 : Avantages, désavantages et modifications souhaitables..........................................................9
Avantages de l'imposition des gains en capital :......................................................................................9
Inconvénients de l'imposition des gains en capital :................................................................................9
Modifications souhaitables :..................................................................................................................10
Conclusion :...............................................................................................................................................12
Bibliographie :............................................................................................................................................13
Introduction

Alors que nous sommes prêts à accueillir la nouvelle année 2024, nous nous préparons aussi à
ce que nous attend : des célébrations de noël, des tempêtes de neige, et l’Etat comme
percepteur des taxes qui nous met la main dans les poches. Pour la plupart des gens, l'impôt est
un "sujet désagréable" de règles complexes et inexplicables, administrées avec une férocité
bureaucratique et, souvent, entraînant des litiges coûteux sur une longue période, et il en a
toujours été le cas ainsi.

Le mot « taxe » est associé dans l'histoire à des événements désagréables, tels que les guerres,
les révolutions et les pillages. Le mot dérive du latin « taxare » : qui signifie « nommer ; décrire ;
entasser ; évaluer ; taxer ». 1Les impôts sont essentiellement des prélèvements obligatoires
imposées sur des personnes, des biens ou des entreprises pour soutenir les dépenses du
gouvernement, généralement, mais pas toujours pour le bien public.

La fiscalité canadienne a une longue histoire qui a connu plusieurs changements depuis sa
création. Selon l’agence du revenu de Canada, avant la première guerre mondiale, les
principales sources de revenus canadiens étaient les droits de douane, les droits d'accise et les
revenus des services postaux. Sir Robert Borden, premier ministre du Canada à l’époque, a
introduit l'impôt fédéral sur les bénéfices des entreprises en 1916 et un impôt sur le revenu des
particuliers en 1917. Les deux impôts ont été déposés à titre de mesures « temporaires » pour
financer la Première Guerre mondiale.2 L’idée d’imposer les gains en capital a notamment été
mise de l’avant par la Commission royale d’enquête sur la fiscalité (Commission Carter) qui
recommandait de traiter le gain en capital de la même façon que tout autre revenu comme
nous le rappelle la désormais célèbre formule « a buck is a buck is a buck ». 3

La Loi de l'impôt sur le revenu de 1917 comptait seulement dix pages. Il a depuis grandi à
travers plusieurs changements dans le contexte économique canadien. Mais si on examine la loi
à cette époque, on constatera que pour payer l’impôt, il fallait avoir un revenu qui dépasse les
1
https://dictionnaire.lerobert.com/definition/taxe consulté le 20/11/2021.
2
https://www.canada.ca/fr/agence-revenu/services/impot/particuliers/programmes-educatifs/apprenons-impot
consulté le 04/12/2021.
3
Le traitement préférentiel des gains en capital : Qui réalise les gains en capital au Québec? 2015/03
80 000 en termes de dollars actuel. Donc c’était ciblé pour les plus fortunés plus ou moins, ce
qui prouve qu’il n’y avait pas d'appétit pour les provinces et territoires d'avoir un impôt sur le
revenu mais c'est un appétit qui s'est découvert au fil des décennies. Après ça, les provinces et
les territoires ont conclu des accords pour que la perception des pourcentages des points
d'impôts imposés aux provinces et territoires soient effectués par le gouvernement fédéral, À
part la province du Québec qui a opté pour son propre régime fiscal.

Aujourd'hui cette même loi compte plus de 3 300 pages et continue à évoluer chaque année.
Bien entendu, la nature du régime fiscal canadien a considérablement changé entre-temps. La
structure fiscale d'aujourd'hui est ancrée dans une démarche selon laquelle tout revenu doit
être identifié par sa source et que chaque source de revenu est soumise à ses propres règles.
4
D'où la multitude de règles pour identifier et séparer chaque source de revenus. Ainsi, le
contribuable, qu’il soit un particulier ou une entreprise, se trouve devant cette montagne de
règles qu’il faut comprendre avant d’appliquer.

Dans cet essai, nous allons aborder ce sujet de la complexité fiscale selon trois grandes parties.
Dans le premier chapitre nous analyserons cette complexité d’une manière objective, et déceler
les raisons pour lesquelles la fiscalité canadienne est complexe. Le deuxième chapitre va porter
sur les coûts de cette complexité, assumés par le gouvernement et les ménages. Enfin nous
allons proposer des recommandations pour alléger cette complexité et assouplir le processus
fiscal afin de réduire ses coûts et rendre notre vie comme contribuables plus à l’aise vu que les
impôts ne sont pas notre seul souci.

Chapitre 1 : La complexité fiscale : Une modernité du mécanisme ?

4
Rapport de la Commission Carter 1966.
1.1 Les grandes lignes et objectifs de mécanisme d’imposition dans le contexte de la Loi
de l’impôt sur le revenu :

À la suite de tous ce qu’on a cité en introduction comme grandes lignes de mécanisme


d’imposition dans le contexte de la Loi de l’impôt sur le revenu, on pourrait comprendre que le
mécanisme d'imposition dans le cadre de la Loi de l'impôt sur le revenu est un pilier essentiel du
financement gouvernemental, permettant de collecter des revenus auprès des contribuables
pour soutenir les dépenses publiques. Il repose sur la déclaration annuelle des revenus des
particuliers et des entreprises, déterminant ainsi la base imposable en fonction des diverses
sources de revenus et des déductions admissibles. Les taux d'imposition varient en fonction des
niveaux de revenus, généralement avec une progressivité, imposant des taux plus élevés sur les
revenus plus élevés. Les objectifs clés comprennent le financement des services publics, la
redistribution des revenus, l'incitation à la conformité fiscale et la régulation de l'activité
économique. En effet, la complexité du système, avec ses milliers de pages de règles et de
réglementations, peut engendrer des coûts de conformité élevés pour les contribuables et le
gouvernement. La réforme fiscale est souvent nécessaire pour simplifier le code fiscal, réduire
les inégalités, stimuler la croissance économique et adapter le système aux évolutions de la
société, tout en garantissant que les contribuables paient leur juste part d'impôts. La fiscalité
est donc un sujet d'importance significative, influençant à la fois la vie des citoyens et le
fonctionnement des gouvernements.

1.2 L’adaptation de mécanisme d’imposition aux pratiques commerciales modernes :

Maintenant pour parler de la modernité de notre mécanisme. Il faut comprendre que ce


mécanisme d'imposition au Canada, y compris au Québec, soulève des questions quant à son
adaptation aux pratiques commerciales modernes, en particulier en ce qui concerne le
traitement des gains en capital. Les débats sur la pertinence de l'imposition des gains en capital
reflètent un enjeu majeur dans le pays, et cela a des implications profondes pour les entreprises
et les entrepreneurs. Pour répondre à la question de savoir si ce mécanisme d'imposition est
adapté aux pratiques commerciales modernes, il est essentiel de considérer les arguments des
partisans et des détracteurs de l'imposition des gains en capital.
D'un côté du spectre, il y a ceux qui soutiennent la réduction du taux d'inclusion des gains en
capital, voire leur élimination. Ils font valoir que l'imposition des gains en capital a des effets
négatifs sur l'économie, en réduisant les incitations à investir, à entreprendre et à prendre des
risques. Ces politiques fiscales peuvent également créer des distorsions dans l'allocation des
investissements. L'Institut Fraser et d'autres groupes de réflexion prônent ces réformes, arguant
que cela stimulerait l'activité économique et augmenterait les recettes gouvernementales.

D'un autre côté, il y a ceux qui considèrent que les gains en capital devraient être imposés de
manière plus équitable, en les traitant comme n'importe quel autre type de revenu. Ils estiment
que l'exonération fiscale des gains en capital bénéficie souvent aux contribuables à revenu plus
élevé, ce qui crée une inégalité dans le système fiscal. L'exonération cumulative des gains en
capital peut également profiter aux contribuables à revenu plus modeste, mais ces bénéficiaires
sont encore sous-représentés par rapport à leur proportion dans l'ensemble des contribuables.

La question de l'adaptation du mécanisme d'imposition aux pratiques commerciales modernes


est donc complexe. Il est indéniable que l'économie évolue, avec des entreprises opérant dans
des secteurs technologiques, numériques et internationaux. Ces évolutions rendent nécessaire
une réflexion sur l'efficacité et l'équité du système fiscal existant.

Les recommandations pour améliorer l'adaptation du mécanisme d'imposition au Canada aux


pratiques commerciales modernes pourraient inclure :
Réforme des gains en capital : Un réexamen du traitement fiscal des gains en capital est
nécessaire pour déterminer s'il est approprié de maintenir les taux d'inclusion actuels ou de les
réduire. Cela devrait se faire en fonction d'une analyse approfondie des implications
économiques et sociales.

Simplification fiscale : Compte tenu de la complexité du code fiscal canadien, une simplification
du système pourrait réduire les coûts de conformité pour les contribuables et améliorer la
transparence.

Promotion de l'innovation et de l'entrepreneuriat : Des incitations fiscales pour l'innovation et


l'entrepreneuriat pourraient encourager la croissance des entreprises modernes.
Équité fiscale : Une réflexion sur l'équité fiscale, en particulier en ce qui concerne l'exonération
cumulative des gains en capital, pourrait garantir que le fardeau fiscal est réparti de manière
équitable entre les contribuables à revenu élevé et à revenu modeste.

Maintenant la question qu’on doit poser, est ce que le mécanisme d’imposition atteint ou
n’atteint pas les objectifs visés :

Exemple :

Imaginons le cas d'AMINA, une entrepreneure canadienne qui a consacré des années à
développer une petite entreprise de design d'intérieur. Grâce à son talent, elle a réussi à bâtir
une clientèle fidèle et son entreprise prospère. Récemment, une grande société internationale a
manifesté son intérêt pour acquérir l'ensemble de son entreprise, offrant 5 millions de dollars
pour l'acquisition.

AMINA, consciente du potentiel de croissance de son entreprise à l'échelle internationale,


décide de céder. En effet, cette décision est accompagnée de conséquences fiscales
significatives. Le gain en capital qu'elle réalise s'élève à 4,5 millions de dollars (5 millions de
dollars - coût initial de 500 000 dollars pour lancer l'entreprise). Conformément aux règles
fiscales en vigueur, la moitié de ce gain, soit 2,25 millions de dollars, serait normalement
ajoutée à son revenu imposable pour l'année en cours, ce qui pourrait la placer dans une
tranche d'imposition élevée.

Aussi, grâce à une récente exonération fiscale mise en place pour encourager l'entrepreneuriat
et l'investissement dans les petites entreprises, AMINA est éligible à une réduction de son gain
en capital imposable. Cette exonération s'applique aux gains en capital réalisés sur la disposition
d'actions admissibles pour petite entreprise (AAPE). Dans son cas, une partie du gain en capital
réalisé sur la vente de son entreprise serait exonérée de l'impôt sur le revenu.

Donc, plutôt que de devoir inclure l'intégralité de 2,25 millions de dollars dans son revenu
imposable, AMINA peut réduire cette somme en utilisant l'exonération pour les gains en capital
des AAPE. Supposons que grâce à cette exonération, 1,5 million de dollars de son gain en capital
ne soient pas imposables. Cela signifie que seulement 750 000 dollars (la moitié du montant
exonéré) seront ajoutés à son revenu imposable.

La situation financière d'AMINA est ainsi nettement améliorée. Elle paiera des impôts sur une
base moindre, car la majeure partie de son gain est exonérée. Les projets qu'elle avait
initialement envisagés, comme l'expansion de son entreprise ou le soutien à de jeunes
designers talentueux, sont désormais plus réalisables grâce à l'exonération fiscale.

Cela soulève des questions importantes. L'exonération pour les gains en capital des AAPE est
conçue pour encourager les entrepreneurs à céder leur entreprise à profit en réduisant les
charges fiscales élevées qui pourraient les décourager. Cela contribue à promouvoir
l'entrepreneuriat, l'innovation et l'investissement, alignant ainsi les règles fiscales sur les
pratiques commerciales modernes.

De plus, cette exonération aide à éliminer les distorsions sur le marché des petites entreprises.
Les entrepreneurs ne sont plus tentés de retarder ou de renoncer à des ventes potentielles pour
minimiser l'impact fiscal, car l'exonération rend ces ventes plus attractives sur le plan financier.

Dans cet exemple, le mécanisme d'exonération pour les gains en capital des AAPE contribue à
encourager l'entrepreneuriat, l'innovation et l'investissement, ce qui va à l'encontre des
objectifs de stimulation de l'économie et de croissance des entreprises. Il souligne la nécessité
de revoir les règles fiscales pour promouvoir un environnement favorable aux pratiques
commerciales modernes, où les entrepreneurs sont incités à réaliser des transactions
profitables sans être dissuadés par des charges fiscales élevées.

Ainsi, l'adaptation du mécanisme d'imposition aux pratiques commerciales modernes nécessite


un équilibre entre les besoins du gouvernement en matière de recettes fiscales, la stimulation
de l'activité économique et l'équité fiscale. Cette question est au cœur des débats politiques et
fiscaux actuels, et les décisions prises auront un impact significatif sur l'économie et la société
canadienne.

Chapitre 2 : Avantages, désavantages et modifications souhaitables.


Avantages de l'imposition des gains en capital :

L'imposition des gains en capital présente plusieurs avantages significatifs. Tout d'abord, elle
stimule l'investissement à long terme. Les investisseurs sont encouragés à conserver leurs actifs
plus longtemps, favorisant ainsi la stabilité économique. Cela peut être particulièrement
bénéfique pour les entreprises, car les investissements à long terme sont essentiels pour la
croissance économique.

Aussi, les gains en capital générés par la vente d'actifs peuvent être réinvestis dans de nouvelles
entreprises ou dans l'expansion des entreprises existantes. Cela permet de mobiliser des
capitaux pour stimuler l'innovation, la création d'emplois et la croissance économique, ce qui
est essentiel pour la vitalité économique à long terme.

Un autre avantage est la flexibilité financière offerte aux contribuables. Ces derniers ont la
possibilité de choisir quand réaliser des gains en capital, ce qui peut être avantageux pour leur
planification financière à long terme. Cette flexibilité permet aux contribuables de gérer leur
imposition de manière stratégique.

Comme effet, l'imposition des gains en capital est perçue par certains comme une mesure qui
favorise l'équité fiscale. Elle récompense les contribuables qui prennent des risques en
investissant dans des entreprises et en favorisant l'entrepreneuriat, ce qui peut être considéré
comme une incitation positive pour la croissance économique.

Inconvénients de l'imposition des gains en capital :

Autre, l'imposition des gains en capital n'est pas exempte d'inconvénients. Tout d'abord, elle
peut contribuer à accroître les inégalités de revenus. Les contribuables à revenu plus élevé sont
plus susceptibles de détenir des actifs générant des gains en capital importants. En
conséquence, cela crée des inégalités de revenus et peut être perçu comme un traitement fiscal
préférentiel pour les contribuables aisés.

Un autre inconvénient est le risque d'évasion fiscale potentielle. Certains contribuables peuvent
chercher à minimiser leur imposition en utilisant des stratégies d'évasion fiscale, telles que le
report de la réalisation de gains en capital ou la création de structures d'entreprise complexes.
Cela peut entraîner des pertes de recettes pour l'État et des distorsions dans le système fiscal.

De plus, les taux d'inclusion élevés peuvent décourager la vente d'actifs. Les contribuables
peuvent être réticents à vendre des actifs, car une grande partie des gains en capital réalisés
sera prélevée en impôts. Cela peut entraîner des distorsions sur le marché et des opportunités
manquées pour les investissements.

En générale, le système d'imposition des gains en capital peut être complexe, ce qui entraîne
des coûts de conformité élevés pour les contribuables. Les règles fiscales relatives aux gains en
capital sont souvent sujettes à des ajustements pour refléter l'inflation, ce qui complique encore
davantage le système.

Modifications souhaitables :

Pour améliorer le mécanisme d'imposition des gains en capital, plusieurs modifications peuvent
être envisagées. Tout d'abord, l'instauration de taux d'inclusion différenciés en fonction de la
durée de détention des actifs pourrait encourager les investissements à long terme. Cette
approche favoriserait la stabilité économique tout en décourageant la spéculation à court
terme.

De plus, l'inclusion de l'indexation pour l'inflation dans le calcul des gains imposables pourrait
réduire la charge fiscale sur les gains en capital réels. Cela garantirait que les contribuables ne
soient pas pénalisés par l'effet de l'inflation sur la valeur réelle de leurs actifs.

Un plafonnement des avantages fiscaux liés à l'imposition des gains en capital pourrait
contribuer à réduire les inégalités de revenus et à limiter les avantages fiscaux excessifs pour les
contribuables aisés.

Maintenant, si on parle de l’évasion fiscale, une lutte renforcée contre cette évasion,
notamment en ce qui concerne les stratégies d'optimisation fiscale, garantirait une imposition
équitable et empêcherait les pertes de recettes fiscales.
Comme résumé, l'imposition des gains en capital comporte des avantages significatifs, mais
aussi des inconvénients. Les modifications souhaitables visent à équilibrer ces aspects tout en
favorisant la stabilité économique, l'équité fiscale et la croissance à long terme. Une réforme
fiscale réfléchie peut contribuer à créer un système plus équitable, efficient et adapté aux
pratiques commerciales modernes.

Conclusion :

Comme conclusion, le débat sur l'imposition des gains en capital au Canada et au Québec
précisément met en évidence un équilibre délicat entre les avantages et les inconvénients du
traitement fiscal préférentiel de ces gains. Le régime fiscal actuel est complexe et ne favorise
pas suffisamment la compétitivité du Canada sur la scène mondiale. Il est essentiel que le
système fiscal évolue pour s'adapter aux besoins des entreprises et des particuliers à l'ère de
l'économie moderne.

L'augmentation des inégalités de revenus et les défis économiques actuels exigent une réflexion
sérieuse sur la réforme fiscale. Il est nécessaire de simplifier les règles fiscales pour encourager
l'investissement, la croissance et l'innovation. La complexité du régime actuel nuit à la
compréhension des règles fiscales et décourage l'observation, ce qui doit être corrigé pour
favoriser une prospérité durable.

Le gouvernement canadien a tenté timidement de simplifier le processus fiscal en introduisant


le "Guide d'impôt et de prestations fédéral", mais il reste encore beaucoup de chemin à
parcourir pour rendre le système plus convivial et accessible. La complexité fiscale ne semble
pas être une priorité électorale, mais elle devrait être une préoccupation majeure pour assurer
un système fiscal équitable et efficace.

En fin, l'imposition des gains en capital et la réforme fiscale en général doivent être abordées de
manière proactive pour répondre aux besoins de l'économie moderne. L'équilibre entre la
compétitivité, l'équité fiscale et la simplicité des règles fiscales est essentiel pour favoriser la
prospérité tant des entreprises que des particuliers. Il est temps d'envisager des réformes qui
encouragent l'investissement, stimulent la croissance économique et créent un environnement
fiscal plus transparent et compréhensible pour tous.

Bibliographie :

 BROOKES K. Bédard M. (2019), Ottawa doit simplifier la loi de l’impôt sur le revenu, Institut
économique de Montréal.
 ERARD B. (1997), The Income Tax Compliance Burden on Canadian Big Business, working
paper 97-2, Carleton University.
 Finance Québec (2004), Simplification de la fiscalité, Bibliothèque nationale du Québec.
 Gagné-Dubé, T., Godbout, L., & St-Cerny, S. (2015). Le traitement préférentiel des gains en
capital : Qui réalise les gains en capital au Québec ? Chaire de recherche en fiscalité et en
finances publiques, Université de Sherbrooke.
 KOURALEVA-CAZALS P. (2016), La simplification de l’action publique en matière fiscale,
Revue française d'administration publique 2016/1 (N° 157), p.83-94.
 LAREAU A. (2012), La complexité fiscale au Canada : quand l’inaction frise la dérision,
Document de travail No.2012/03, Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques,
Université de Sherbrooke.
 NANOS research (2019), Sondage d’opinion mené par CPA Canada sur le régime fiscal canadien.
 STURM S. (2020), Tax Complexity in Canada: A Comparative Perspective, Accounting for
Transparency, Working paper series no.20.
 TALY M. (2016), Les coulisses de la politique fiscale, Ed. Presses Universitaires de France.
 Vaillancourt F., Kerkhoff, A., & Godbout, L. (2018). L’imposition des gains en capital au Canada
– 1972-2018. Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques, Université de Sherbrooke.
 VAILLANCOURT F., Roy M. et Lammam C. (2015), Measuring Tax Complexity in Canada,
Fraser Institute.

Vous aimerez peut-être aussi