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Connexion comptabilite/fiscalité

Le droit comptable français (comme l'ensemble des droits comptables de


l'Europe continentale) est fondé sur le lien fort entre résultat fiscal et
résultat comptable : c’est le principe de la connexion des règles fiscales et
comptables.
La loi fiscale établit en effet un lien étroit entre le résultat fiscal et le
résultat comptable : l’article 38 quater de l’annexe III du Code général
des impôts prévoit que, pour la détermination de leur résultat fiscal, les
entreprises doivent, sauf exception, respecter les règles du PCG. Par
conséquent, il existe une très forte imbrication entre les règles
comptables et les règles fiscales. Le résultat comptable fait ensuite l’objet
de certains retraitements (réintégrations / déductions) sur le tableau
2058A de la liasse afin de tenir compte des spécificités fiscales.
Si le PCG a connu de profondes modifications au début des années 2000
pour se rapprocher des concepts des normes internationales, le
mouvement dit "de convergence" a ensuite été interrompu en raison
précisément de cette connexion fiscalité/comptabilité que ce
rapprochement aurait mise à mal s'il avait été poursuivi.
L ’instruction fiscale du 30 décembre 2005 réaffirme la volonté de
maintenir cette connexion fiscalité/comptabilité assortie des principes de
neutralité fiscale des changement de règles comptables et de simplicité
des retraitements fiscaux.
Rappelons que l’administration fiscale participe à l'élaboration des règles
comptables en participant aux groupes de travail constitués au sein de
l' Autorité des normes comptables et en siégeant au Collège de l'ANC.

Les sources et les principes du droit fiscal : la notion d'impôt ; la typologie des prélèvements
obligatoires ; les rapports du droit fiscal avec les autres branches du droit ; la répartition des
compétences fiscales ; les protections du contribuable contre l'arbitraire fiscal, y compris la
double imposition ; les pouvoirs de l'administration fiscale.

--Les impôts directs : l'impôt des personnes physiques : le champ d'application et la notion de
résidence ; les catégories de revenus

et la détermination de la base imposable ; le calcul de l'impôt, y compris la prise en compte de la


situation personnelle et familiale
du contribuable ; obligations du contribuable et pouvoirs d'investigation du fisc ; procédure et
contentieux (aperçu).

L'impôt des sociétés et le rapport avec le droit comptable : raison d'être, intégration avec l'IPP et
dimension territoriale. Cette partie

comprend une introduction à la comptabilité des sociétés, et aux notions fondamentales qu'elle
comprend : actif, passif, produits, charges ; Le droit comptable général, tant sous l'angle de
l'organisation de la comptabilité que sous l'aspect des règles d'évaluation est abordé. Le droit
interne belge est privilégié, mais une introduction aux normes comptables internationales est
fournie. L'exposé privilégie une approche visant à l'analyse financière des états financiers et est
illustré par des cas pratiques, mettant en évidence le rapport entre droit fiscal et droit comptable

Introduction au droit fiscal international : les conventions préventives de la double imposition '

--

Les impôts indirects :

La taxe sur la valeur ajoutée : la définition, l'historique et la dimension européenne ;


l'assujettissement ; les catégories d'opérations

imposables ; les exonérations ; le droit à déduction. "

Les droits d'enregistrement: champ d'application et opérations imposables. " ; « introduction à la


fiscalité environnementale ».

https://www.slideshare.net/malseladso/cours-rsumdefiscalite?nomobile=true

http://www.focuspcg.com/menu_gauche/le_pcg_ou_le_droit_comptable_commun/connexion_
comptabilite_fiscalite

LIENS ENTRE LE DROIT COMPTABLE ET LE DROIT FISCAL ET PROVISIONS


POUR RISQUES ET CHARGES
L’étude des provisions pour risques et charges met en évidence l’importance du lien entre le
droit fiscal et le droit comptable mais révèle aussi qu’il est parfois regrettable que certaines
divergences d’appréciation subsistent, alors qu’elles nous semblent aujourd’hui dépassées.

D’emblée, il nous parait absolument nécessaire que le principe de primauté du droit comptable
sur le droit fiscal soit préservé à tout prix.

Les règles comptables en matière d’évaluation, d’amortissements de réductions de valeur et de


provisions doivent déterminer l’assiette imposable, sauf s’il y est dérogé explicitement par le
législateur fiscal.

Le régime qualifié d’unicité du bilan fiscal et du bilan commercial, que nous connaissons depuis
plusieurs années ne doit pas être remis en cause car ce régime est le seul qui constitue un
garde-fou contre le risque d’arbitraire du législateur fiscal. Il est aussi le seul moyen de fixer le
bénéfice fiscal dans un cadre précis, cohérent et raisonnable.

Une démarche de dissociation entre la comptabilité et la fiscalité présenterait en effet plus


d’inconvénients que d’avantages :

Une telle dissociation obligerait le législateur fiscal lui-même à édicter des règles d’évaluation à
la place du conseil d’administration de la société. Cela priverait dès lors ce dernier de son
pouvoir d’appréciation et le libérerait de sa responsabilité organique.

Libérer le droit comptable du droit fiscal conduirait au risque d’expression d’un résultat
comptable généreux (notamment vis-à-vis des actionnaires ou des fournisseurs) mais d’un
résultat fiscal le plus réduit possible en vue de limiter l’impôt dû. L’interaction entre droit fiscal
et droit comptable permet en revanche un juste équilibre entre les intérêts de l’Etat, des
actionnaires et de tous autres acteurs de l’entreprise.

L’histoire nous a montré les limites et les dommages de toute tentative de dissociation
(scandales Enron, Tyco, Worldcom, Ahold, Parmalat), avec l’inscription d’actifs à une « juste
valeur » qui s’est révélé après coup une « non-valeur » Le souhait d’embellir les états financiers
a conduit certains dirigeants à manipuler les chiffres comptables pour embellir les états
financiers, avec les conséquences désastreuses à long terme pour les investisseurs. Sans lien
avec le droit fiscal, un droit comptable devenu autonome, ouvrirait le champ à des dérives
potentielles et à une dommageable approche comptable basée sur l’information de marché.

Il est un leurre de croire que la déconnexion de la comptabilité par rapport la fiscalité


permettrait une simplification des règles fiscales. Laissant libre cours à sa propre vision, libéré de
son corset comptable, le législateur fiscal serait amené à multiplier des dispositions
contraignantes et souvent défavorables aux entreprises. L’IEC s’inquiète du risque de profusion
de nouvelles mesures et de l’aggravation de la situation fiscale qui découlerait de cette situation.
Le lien entre droit comptable et droit fiscal permet en revanche une modération salutaire dans la
production de normes fiscales fixant l’assiette imposable des sociétés.

Une remise en cause de l’architecture des rapports entre le droit comptable et la législation
fiscale serait en outre contraire à une jurisprudence constante de la Cour de Cassation qui a
hissé au rang des principes reconnus que « sauf dérogation expresse de la loi fiscale, les
bénéfices imposables des entreprises sont déterminés conformément aux règles du droit
comptable » (Cass. 20 février 1997) et que « le bilan commercial sert de fondement a la
déclaration » (Cass. 3 décembre 1963). Dans tous les cas et depuis toujours, la jurisprudence a
consacré le principe de détermination du bénéfice selon les règles comptables.

Une telle déconnexion serait en contradiction avec une nette tendance (notamment au niveau
européen), allant vers un allégement des charges administratives pesant sur les PME. Ainsi, afin
de réduire les obligations comptables des entreprises de petite taille et de renforcer l’efficacité
de l’information comptable, la directive comptable n° 2013/34/UE du 26 juin 2013 rehausse les
seuils de limitation et recommande aux Etats membres d’alléger la législation comptable. Si,
d’aventure, des obligations comptables et fiscales déterminant le résultat d’une entreprise
devaient devenir totalement différentes, il ne fait aucun doute que cela ne pourrait qu’aboutir à
un alourdissement des couts administratifs et un surcroît de travail et de charge pour les
dirigeants de PME.

Il nous parait même que certaines divergences devraient être éliminées, notamment en ce qui
concerne les règles de déduction des réduction de valeur sur créances beaucoup trop strictes en
droit fiscal par rapport au droit comptable, ou en ce qui concerne certaines la question de
l’exonération des provisions pour risque et charges.
Dans un remarquable article commentant un arrêt de la Cour d’Appel d’Anvers du 21 décembre
2010, Stefaan Van Crombrugge nous démontre à quel point l’extrême sévérité des juges à
admettre l’exonération fiscale des provisions pour risques et charges est à la fois discutable et
mais aussi contraire mais aux principes du droit comptable et fiscal *.

L’arrêt commenté par l’auteur porte sur la contestation par le fisc de l’exonération d’une
provision constituée par une société spécialisée dans le développement de produits de haute
technologie et de robotique, en vue de couvrir le risque de mise en jeu de sa garantie.

Dans la mesure où la société commerciale réalise des produits et des services (hardware et
software) totalement innovant, celle-ci ne pouvait évidemment invoquer l’expérience des
années antérieures pour déterminer avec précision le risque lié à cette obligation de garantie. La
provision correspondant à un pourcentage prudent du chiffre d’affaire fut en conséquence taxée
par l’Administration puis par la Cour d’appel d’Anvers, car la société n’a pas pu produire des
normes ou des coefficients relatifs au passé. Et pour cause, puisque les techniques développées
étaient novatrices.

Ce faisant la Cour d’Appel ne fit que suivre la jurisprudence constante en la matière et


notamment celle de la Cour de Cassation qui considère que l'exonération d'impôt des provision
n’est que lorsque le montant de la provision est déterminé la lumière de l'expérience dégagée
des exercices antérieurs, à savoir, sur base du rapport entre les facturations réelles et les
dépenses de garantie réellement supportées.

Une telle sévérité de la part de la jurisprudence est contraire au plus élémentaire bon sens. Par
ailleurs, comme l’indique Stefaan Van Crombrugge, on serait bien en peine, dans le cas d’espèce,
de démontrer la moindre opposition entre le droit fiscal et le droit comptable.
L’article 48, alinéa 1er du CIR dispose que les provisions sont exonérées lorsqu’elles sont
comptabilisées pour faire face à des charges nettement précisées et que les événements en
cours rendent probables.

Selon l’auteur « le droit comptable parle de 'pertes ou charges nettement circonscrites quant à
leur nature, mais qui, à la date de clôture de l'exercice, sont probables ou certaines, mais
indéterminées quant à leur montant' (art. 50 AR/C.soc.), ce qui ne diffère pas des exigences
fiscales en matière de définition précise et de probabilité.

Il est évident qu’une entreprise qui commercialise de nouveaux produits de haute technologie
risque à terme de voir de subir une action en garantie par ses clients. La charge reste donc
nettement précisée et fortement probable.

Comme il est évidemment impossible à la société de fournir la preuve d’une expérience


antérieure, il eut été logique qu’une provision déterminée de manière raisonnable en vue de
couvrir un tel risque soit exonérée sur le plan fiscal.

Le droit fiscal ne fait qu’épouser les principes du droit comptable dans un tel cas et l’absence de
preuve possible ne peut justifier, à elle seule, le refus du droit à l’exonération fiscale de la
provision.

Nos juges, et au premier rang de ceux-ci les juges de la Cour de Cassation, ne pourraient-ils pas
sortir du carcan dans lequel ils se sont étrangement enfermés et adopter en cette matière une
approche plus en phase avec la réalité économique auxquels sont confrontées les entreprises.

D’autant qu’une telle approche, rappelons-le, ne heurterait nullement le texte et l’esprit de


l’article 48 du CIR.

La TVA est une taxe (impôt direct) qui n’est supportée en définitive que par le consommateur
final.
Ce dernier s’en acquitte presque à son insu du fait que la taxe est incorporée dans le prix du
produit acheté. Riche ou pauvre, on paie la même taxe c’est donc un impôt aveugle. Pour
certains, il est même injuste. Car il n’est pas lié aux possibilités économiques du contribuable.

Néanmoins, pout l’entreprise la TVA n’est pas une charge. Celui-ci n’est qu’un intermédiaire.
De ce fait la TVA ne passe jamais dans les charges de la classe 6.

Cela étant, la TVA a été promulguée la première fois au Maroc par la loi 30/85 du 20/12/1985
en remplacement de la taxe sur les produits et les services TPS en vigueur depuis 1961. Mais
à cause de l’incompréhension des grossistes qui l’avaient rejetée, la TVA n’a été appliquée
que le 1er Avril 1986.

Depuis 2006, la TVA a été incorporée dans le code général des impôts d’abord par la loi des
finances 2006 puis, et , surtout, par la loi de finances 2007. En effet, le CGI regroupe,
désormais, toutes les lois relatives à la TVA, à l’IS, à l’IR et aux droits de l’enregistrement
etc. en une seule et unique loi et ce dans le souci de plus de simplification.

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