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Les sources et les principes du droit fiscal : la notion d'impôt ; la typologie des prélèvements
obligatoires ; les rapports du droit fiscal avec les autres branches du droit ; la répartition des
compétences fiscales ; les protections du contribuable contre l'arbitraire fiscal, y compris la
double imposition ; les pouvoirs de l'administration fiscale.
--Les impôts directs : l'impôt des personnes physiques : le champ d'application et la notion de
résidence ; les catégories de revenus
L'impôt des sociétés et le rapport avec le droit comptable : raison d'être, intégration avec l'IPP et
dimension territoriale. Cette partie
comprend une introduction à la comptabilité des sociétés, et aux notions fondamentales qu'elle
comprend : actif, passif, produits, charges ; Le droit comptable général, tant sous l'angle de
l'organisation de la comptabilité que sous l'aspect des règles d'évaluation est abordé. Le droit
interne belge est privilégié, mais une introduction aux normes comptables internationales est
fournie. L'exposé privilégie une approche visant à l'analyse financière des états financiers et est
illustré par des cas pratiques, mettant en évidence le rapport entre droit fiscal et droit comptable
Introduction au droit fiscal international : les conventions préventives de la double imposition '
--
https://www.slideshare.net/malseladso/cours-rsumdefiscalite?nomobile=true
http://www.focuspcg.com/menu_gauche/le_pcg_ou_le_droit_comptable_commun/connexion_
comptabilite_fiscalite
D’emblée, il nous parait absolument nécessaire que le principe de primauté du droit comptable
sur le droit fiscal soit préservé à tout prix.
Le régime qualifié d’unicité du bilan fiscal et du bilan commercial, que nous connaissons depuis
plusieurs années ne doit pas être remis en cause car ce régime est le seul qui constitue un
garde-fou contre le risque d’arbitraire du législateur fiscal. Il est aussi le seul moyen de fixer le
bénéfice fiscal dans un cadre précis, cohérent et raisonnable.
Une telle dissociation obligerait le législateur fiscal lui-même à édicter des règles d’évaluation à
la place du conseil d’administration de la société. Cela priverait dès lors ce dernier de son
pouvoir d’appréciation et le libérerait de sa responsabilité organique.
Libérer le droit comptable du droit fiscal conduirait au risque d’expression d’un résultat
comptable généreux (notamment vis-à-vis des actionnaires ou des fournisseurs) mais d’un
résultat fiscal le plus réduit possible en vue de limiter l’impôt dû. L’interaction entre droit fiscal
et droit comptable permet en revanche un juste équilibre entre les intérêts de l’Etat, des
actionnaires et de tous autres acteurs de l’entreprise.
L’histoire nous a montré les limites et les dommages de toute tentative de dissociation
(scandales Enron, Tyco, Worldcom, Ahold, Parmalat), avec l’inscription d’actifs à une « juste
valeur » qui s’est révélé après coup une « non-valeur » Le souhait d’embellir les états financiers
a conduit certains dirigeants à manipuler les chiffres comptables pour embellir les états
financiers, avec les conséquences désastreuses à long terme pour les investisseurs. Sans lien
avec le droit fiscal, un droit comptable devenu autonome, ouvrirait le champ à des dérives
potentielles et à une dommageable approche comptable basée sur l’information de marché.
Une remise en cause de l’architecture des rapports entre le droit comptable et la législation
fiscale serait en outre contraire à une jurisprudence constante de la Cour de Cassation qui a
hissé au rang des principes reconnus que « sauf dérogation expresse de la loi fiscale, les
bénéfices imposables des entreprises sont déterminés conformément aux règles du droit
comptable » (Cass. 20 février 1997) et que « le bilan commercial sert de fondement a la
déclaration » (Cass. 3 décembre 1963). Dans tous les cas et depuis toujours, la jurisprudence a
consacré le principe de détermination du bénéfice selon les règles comptables.
Une telle déconnexion serait en contradiction avec une nette tendance (notamment au niveau
européen), allant vers un allégement des charges administratives pesant sur les PME. Ainsi, afin
de réduire les obligations comptables des entreprises de petite taille et de renforcer l’efficacité
de l’information comptable, la directive comptable n° 2013/34/UE du 26 juin 2013 rehausse les
seuils de limitation et recommande aux Etats membres d’alléger la législation comptable. Si,
d’aventure, des obligations comptables et fiscales déterminant le résultat d’une entreprise
devaient devenir totalement différentes, il ne fait aucun doute que cela ne pourrait qu’aboutir à
un alourdissement des couts administratifs et un surcroît de travail et de charge pour les
dirigeants de PME.
Il nous parait même que certaines divergences devraient être éliminées, notamment en ce qui
concerne les règles de déduction des réduction de valeur sur créances beaucoup trop strictes en
droit fiscal par rapport au droit comptable, ou en ce qui concerne certaines la question de
l’exonération des provisions pour risque et charges.
Dans un remarquable article commentant un arrêt de la Cour d’Appel d’Anvers du 21 décembre
2010, Stefaan Van Crombrugge nous démontre à quel point l’extrême sévérité des juges à
admettre l’exonération fiscale des provisions pour risques et charges est à la fois discutable et
mais aussi contraire mais aux principes du droit comptable et fiscal *.
L’arrêt commenté par l’auteur porte sur la contestation par le fisc de l’exonération d’une
provision constituée par une société spécialisée dans le développement de produits de haute
technologie et de robotique, en vue de couvrir le risque de mise en jeu de sa garantie.
Dans la mesure où la société commerciale réalise des produits et des services (hardware et
software) totalement innovant, celle-ci ne pouvait évidemment invoquer l’expérience des
années antérieures pour déterminer avec précision le risque lié à cette obligation de garantie. La
provision correspondant à un pourcentage prudent du chiffre d’affaire fut en conséquence taxée
par l’Administration puis par la Cour d’appel d’Anvers, car la société n’a pas pu produire des
normes ou des coefficients relatifs au passé. Et pour cause, puisque les techniques développées
étaient novatrices.
Une telle sévérité de la part de la jurisprudence est contraire au plus élémentaire bon sens. Par
ailleurs, comme l’indique Stefaan Van Crombrugge, on serait bien en peine, dans le cas d’espèce,
de démontrer la moindre opposition entre le droit fiscal et le droit comptable.
L’article 48, alinéa 1er du CIR dispose que les provisions sont exonérées lorsqu’elles sont
comptabilisées pour faire face à des charges nettement précisées et que les événements en
cours rendent probables.
Selon l’auteur « le droit comptable parle de 'pertes ou charges nettement circonscrites quant à
leur nature, mais qui, à la date de clôture de l'exercice, sont probables ou certaines, mais
indéterminées quant à leur montant' (art. 50 AR/C.soc.), ce qui ne diffère pas des exigences
fiscales en matière de définition précise et de probabilité.
Il est évident qu’une entreprise qui commercialise de nouveaux produits de haute technologie
risque à terme de voir de subir une action en garantie par ses clients. La charge reste donc
nettement précisée et fortement probable.
Le droit fiscal ne fait qu’épouser les principes du droit comptable dans un tel cas et l’absence de
preuve possible ne peut justifier, à elle seule, le refus du droit à l’exonération fiscale de la
provision.
Nos juges, et au premier rang de ceux-ci les juges de la Cour de Cassation, ne pourraient-ils pas
sortir du carcan dans lequel ils se sont étrangement enfermés et adopter en cette matière une
approche plus en phase avec la réalité économique auxquels sont confrontées les entreprises.
La TVA est une taxe (impôt direct) qui n’est supportée en définitive que par le consommateur
final.
Ce dernier s’en acquitte presque à son insu du fait que la taxe est incorporée dans le prix du
produit acheté. Riche ou pauvre, on paie la même taxe c’est donc un impôt aveugle. Pour
certains, il est même injuste. Car il n’est pas lié aux possibilités économiques du contribuable.
Néanmoins, pout l’entreprise la TVA n’est pas une charge. Celui-ci n’est qu’un intermédiaire.
De ce fait la TVA ne passe jamais dans les charges de la classe 6.
Cela étant, la TVA a été promulguée la première fois au Maroc par la loi 30/85 du 20/12/1985
en remplacement de la taxe sur les produits et les services TPS en vigueur depuis 1961. Mais
à cause de l’incompréhension des grossistes qui l’avaient rejetée, la TVA n’a été appliquée
que le 1er Avril 1986.
Depuis 2006, la TVA a été incorporée dans le code général des impôts d’abord par la loi des
finances 2006 puis, et , surtout, par la loi de finances 2007. En effet, le CGI regroupe,
désormais, toutes les lois relatives à la TVA, à l’IS, à l’IR et aux droits de l’enregistrement
etc. en une seule et unique loi et ce dans le souci de plus de simplification.