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INTRODUCTION GENERALE

Contexte

Considérée il y’a encore quelques années comme une contrainte qu’il convenait de subir
passivement, la fiscalité s’impose comme une préoccupation majeure pour l’Etat et les
entreprises. L’optimisation fiscale définie par la commission se dessinerait ainsi dans le but de
payer moins d’impôt par le contribuable. Jusqu’ ici la commission n’apporte rien de nouveau
Il est facile de constater la montée en puissance de l’évitement fiscal à travers le monde. Par
le biais de son article 4 elle indique que les montages frauduleux ayant pour but d’évincer tout
ou une partie de l’impôt sera considérée comme nul et non écrit. Elle donne également des
conseils relatifs à la mise en place de montages permanent à des sociétés de se soustraire à
l’impôt de manière illégale, ce qui est un abus de droit. L’optimisation fiscale est un outil qui
permet d’arriver à ses fins, il est de plus courant que celui-ci justifie son acte du fait d’une
certaine contestation à l’impôt. Elle doit permettre, d’une part, d’aider la structure à mieux
gérer le paramètre fiscal et, d’autre part, de mesurer et de maitriser leur impact sur la
performance de l’entreprise notamment la performance financière et fiscale.

L’objectif de notre recherche est de mettre un accent sur la contribution de l’optimisation


fiscale dans l’amélioration de la performance des entreprises financières.

En amont, un premier temps sera accordé aux différents modes d’optimisation (1 partie),
après quoi un temps sera accordé à l’intérêt du recours à l’optimisation fiscale (2 partie).

Problématique

Dans notre démarche nous nous focaliserons sur la compréhension des mécanismes fiscaux
qui seront nécessaires pour qu’une entreprise puisse optimiser sa charge fiscale afin d’être
compétitive. Raison pour laquelle dans notre travail de recherche nous nous posons la
problématique suivante :

Dans quelle mesure l’optimisation fiscale contribue –t-elle à l’amélioration de la performance


des entreprises financières ?

Pour mener à bien cette étude, notre problématique s’articule autour des questions suivantes :
Quel est l’intérêt du recours à l’optimisation fiscale ?

Quelles sont les différentes méthodes d’optimisation fiscale ?

Quelle est la contribution de l’optimisation fiscale dans la réalisation des objectifs des
entreprises financières ?

Dans quelle mesure les entreprises financières pratiquent –t-elle l’optimisation fiscale ?

Pour répondre à notre problématique, nous nous posons quelques hypothèses que nous
tenterons de vérifier tout au long de notre travail. Il s’agit donc de :

D’abord dans le premier chapitre nous allons approfondir la connaissance théorique dans le
domaine financier et plus le niveau fiscal à travers une large revue de la littérature sur la
question de l’optimisation fiscale, la performance de l’entreprise en générale.

Ensuite dans le deuxième chapitre nous allons traiter les techniques et modalités de
l’optimisation fiscale dans la mesure où il présente quelques exemples d’optimisation fiscale
offerts par la législation aux entreprises pour être plus compétitive, ainsi qu’une démarche de
leur appréciation.

Enfin, dans le troisième chapitre nous tenterons de faire une présentation de l’entreprise
CODIVAL.

PLAN DE MEMOIRE

Pour apporter des réponses à ces diverses interrogations, nous scinderons notre étude en deux
grandes parties.

Dans la première partie intitulée << CADRE THEORIQUE, CONCEPTUEL ET


METHODOLOGIE DE RECHERCHE >> nous tenterons d’apporter une explication
complémentaire par rapport au thème à travers deux chapitres scindées en deux sections
chacune :

Chapitre 1 : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE DE L’OPTIMISATION ET LA


PERFORMANCE DE L’ENTREPRISE.

Chapitre 2 : CHAPITRE 2 : LES DIFFERENTS MODES L’OPTIMISATION FISCALE.


La deuxième partie intitulée<<
>> sera elle aussi composée de deux chapitres à savoir :

LA CONTRIBUTION DE L’OPTIMISATION FISCALE DANS LA REALISATION DES


OBJECTIFS DES ENTREPRISES FINANCIERES.

L’ENTREPRISE CODIVAL ET LA MISE EN PLACE D’UNE OPTIMISATION FISCALE.

PREMIERE PARTIE :

CADRE THEORIQUE, CONCEPTUEL ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE


CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL, THEORIQUE DE L’OPTIMISATION ET LA
PERFORMANCE DE L’ENTREPRISE

SECTION 1 : NOTION ET CONCEPT DE L’OPTIMISATION FISCALE

I. L’OPTIMISATION FISCALE, DEFINITION, ENJEUX ET RISQUES

Avant de vous faire part des rôles et des objectifs de l’optimisation fiscale nous allons d’abord
définir cette dernière.

1. Définition de l’optimisation fiscale

L'optimisation fiscale désigne la gestion stratégique et légale des finances personnelles ou


d'une entreprise pour minimiser le fardeau fiscal, en utilisant des lois et des stratégies fiscales
existantes de manière efficace. Cela implique de planifier et de structurer les affaires
financières de manière à réduire légalement l'impôt à payer.

Les méthodes d'optimisation fiscale peuvent inclure l'utilisation de déductions, d'incitations


fiscales, de crédits d'impôt, de régimes de retraite, de délocalisation de certaines activités ou
encore de choix d'investissements spécifiques. Les entreprises peuvent également opter pour
des structures juridiques spécifiques, comme les sociétés holding ou les filiales dans des pays
où les taux d'imposition sont plus avantageux.

Cependant, il est crucial de faire la distinction entre l'optimisation fiscale, qui est légale et
encouragée, et l'évasion fiscale, qui est illégale et implique la dissimulation délibérée de
revenus ou d'actifs pour éviter de payer des impôts.

Les gouvernements surveillent de près ces pratiques pour s'assurer qu'elles respectent la
législation fiscale en vigueur. Ils peuvent modifier les lois fiscales pour fermer les éventuelles
failles utilisées pour l'optimisation excessive.

Différents auteurs ont essayé de définir ce concept de l’optimisation fiscale. Celle-ci se


distingue clairement de l’évasion et de la fraude fiscale. Cette distinction se trouve aussi bien
au niveau de son fondement légal qu’au niveau de ses finalités.
Selon V. BESANCON (2000), << l’optimisation fiscale peut être définie comme l’emploi de
procédés légaux, dans le bus de minimiser la charge fiscale que le contribuable aurait
normalement supportées >>.

Selon R. YAICH (2001), << l’optimisation fiscale consiste à minimiser principalement


l’impôt sur les bénéfices afin de maximiser le résultat net après impôt dans le contexte des
contraintes économiques de l’entreprise >>.

Selon FREDERIC BOUKOBZA (1995) << l’optimisation fiscale consiste à tirer avantage,
dans le cadre de la loi des disparités fiscales locales afin d’éviter qu’un cout fiscal prohibitif
ne fasse perdre de son intérêt à l’opération de localisation envisagée >>.

Robert T. Kiosk, << Connu pour son livre "Père riche, père pauvre", il aborde également des
stratégies financières, y compris des conseils sur la manière de minimiser légalement les
impôts>>.

Donc le constat est que la majorité de ces auteurs estiment que l’optimisation fiscale consiste
à minimiser l’impôt toute en respectant les obligations fiscales.

Ainsi on peut définir l’optimisation fiscale comme étant une technique qui permet de
maitriser, prévoir, agir l’impôt et moduler son importance, tout en respectant la législation en
vigueur.

De ces définitions, on peut dégager les fruits de l’optimisation fiscale :

 Réduire le montant de l’impôt à payer ;


 Différer le paiement de l’impôt : ce qui permet de remettre le paiement de l’impôt ;
 Prévoir le montant de l’impôt : ce qui évite la surprendre de la trésorerie de
l’entreprise ;
 Prévenir le risque fiscal : ce qui permet à l’entreprise d’éviter le paiement des
complément d’impôts et des pénalités cas de contrôle fiscal.
2. LES ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’OPTIMISATION FISCALE

La pratique de l'optimisation fiscale comporte divers enjeux, tant pour les entreprises que pour
les gouvernements et la société dans son ensemble. Voici quelques-uns de ces enjeux :

a) Équité fiscale

L'optimisation fiscale peut parfois permettre à certaines entreprises ou individus fortunés


d'éviter de payer leur juste part d'impôts, ce qui peut être perçu comme injuste par les
contribuables qui paient davantage.

b) Perte de revenus pour les gouvernements

Lorsque les entreprises utilisent des stratégies d'optimisation fiscale, les gouvernements
peuvent perdre des revenus importants qui pourraient être investis dans des services
publics tels que la santé, l'éducation, les infrastructures, etc.

c) Compétitivité économique

Les entreprises qui optimisent leurs impôts peuvent être plus compétitives sur le marché
en réduisant leurs coûts, ce qui peut fausser la concurrence par rapport à celles qui
respectent strictement leurs obligations fiscales.

d) Complexité du système fiscal

L'optimisation fiscale repose souvent sur des lois fiscales complexes et des failles
potentielles dans les réglementations, ce qui rend le système fiscal opaque et difficile à
comprendre pour les contribuables ordinaires.

e) Réputation des entreprises

Les entreprises qui utilisent des pratiques d'optimisation fiscale agressives peuvent voir
leur réputation ternie aux yeux du public, car cela peut être perçu comme contraire à
l'éthique, même si ces pratiques sont légales.
f) Pression pour des réformes fiscales

Les cas de grandes entreprises évitant massivement l'impôt peuvent susciter des appels à des
réformes fiscales pour rendre le système plus équitable et empêcher l'évasion fiscale.

g) Impact sur les pays en développement

Les pratiques d'optimisation fiscale peuvent avoir un impact disproportionné sur les pays en
développement, privant ces pays de ressources fiscales essentielles pour leur développement
économique et social.

Il est important de noter que l'optimisation fiscale n'est pas illégale en soi, mais elle soulève
des questions morales, éthiques et politiques sur la manière dont les entreprises et les
individus utilisent les lois fiscales pour minimiser leurs impôts.

3. Les limites de l’optimisation fiscale

L'optimisation fiscale, bien qu'elle soit légale, comporte certaines limites et considérations
importantes :

a) Éthique

Certains pourraient remettre en question la moralité de certaines stratégies d'optimisation


fiscale, même si elles sont légales. Il y a des débats sur le fait de savoir si minimiser les
impôts de cette manière est éthique, surtout lorsque cela concerne les grandes entreprises ou
les individus très fortunés.

b) Complexité

Les lois fiscales peuvent être extrêmement complexes et sujettes à l'interprétation. Ce qui est
légal aujourd'hui peut ne pas l'être demain en raison de changements législatifs ou de
nouvelles interprétations des règles fiscales.

c) Risques

Certaines stratégies d'optimisation fiscale peuvent présenter des risques. Par exemple, une
interprétation erronée de la loi fiscale pourrait entraîner des pénalités, des audits fiscaux ou
des litiges avec les autorités fiscales.
d) Perception publique

Même si elles sont légales, certaines formes d'optimisation fiscale peuvent être perçues
négativement par le grand public, surtout si elles impliquent des mécanismes complexes ou
des délocalisations qui semblent éloignés du partage équitable de la charge fiscale.

e) Changements législatifs

Les gouvernements peuvent modifier les lois fiscales pour réduire ou éliminer les stratégies
d'optimisation. Des réformes fiscales peuvent réduire les avantages des techniques utilisées
auparavant.

f) Responsabilité sociale

Pour les entreprises, l'optimisation fiscale peut parfois entrer en conflit avec leur
responsabilité sociale et leur image publique. Les entreprises pourraient être critiquées si elles
semblent éviter de payer une part juste de taxes pour soutenir les communautés où elles
opèrent.

En résumé, bien que l'optimisation fiscale soit une pratique courante et légale, elle n'est pas
sans limites ni considérations éthiques, juridiques et sociales importantes. Il est crucial de la
pratiquer de manière responsable, en tenant compte des risques et de l'évolution des lois
fiscales.

II. DISTINCTION ENTRE L’OPTIMISATION FISCALE, LA FRAUDE ET DE


L’EVASION FISCALE

Si la définition de l’optimisation fiscale, évoquée ci-dessous, souligne l’objectif ultime de


celle-ci, est d’aboutir à une performance fiscale. Cependant, il est nécessaire de distinguer
entre l’optimisation fiscale, l’évasion et la fraude fiscale.

1. L’optimisation fiscale

Jusque-là, il y a une grande confusion entre ces trois aspects, surtout dans la volonté de
simplifier le poids de l’impôt. L’optimisation fiscale ne doit, en aucun cas, être confondue
avec l’évasion fiscale ni à l’évasion fiscale. L’optimisation fiscale suit la mise en œuvre de
moyens totalement légaux pour réduire la charge fiscale.
Il s'agit de l'utilisation légale et planifiée des lois et des réglementations fiscales pour réduire
le fardeau fiscal. Cela implique des stratégies financières et des planifications pour minimiser
les impôts, en utilisant des incitations fiscales, des déductions, des crédits d'impôt et d'autres
mécanismes légalement prévus. L'optimisation fiscale est parfaitement légale et encouragée,
car elle utilise les lois fiscales existantes pour payer le moins d'impôts possible tout en restant
dans le cadre de la loi.

Ainsi, l’optimisation fiscale se distingue nettement de l’évasion et de la fraude fiscale.

2. Fraude fiscale

La fraude fiscale est définie comme une violation directe et volontaire de la loi fiscale. C’est
une souscription frauduleuse ou une tentation de se soustraire frauduleusement à
l’établissement ou au paiement total ou partiel de l’impot.

La fraude fiscale fait référence à des activités illégales visant à échapper au paiement des
impôts. Cela peut inclure la falsification délibérée de documents fiscaux, la déclaration de
fausses informations sur les déclarations de revenus, la sous-déclaration de revenus, ou toute
autre action destinée à tromper l'administration fiscale dans le but de payer moins d'impôts
que ce qui est légalement dû. La fraude fiscale est illégale et peut entraîner des sanctions
sévères, y compris des amendes et des peines de prison.

3. Évasion fiscale

A l’opposé de la fraude fiscale, l’évasion fiscale peut etre définie :<< comme un acte qui
consiste à éluder l’impot sans violer la loi, en tirant profit des failles du système fiscal ou en
soustrayant à l’imposition en faisant passer ses biens ou sa personne à l’étranger dans des
paradis fiscaux.

L'évasion fiscale est similaire à la fraude fiscale, mais souvent plus complexe. Elle implique
la dissimulation délibérée de revenus ou d'actifs, généralement en utilisant des moyens non
déclarés ou en les déplaçant vers des juridictions où les impôts sont plus faibles, voire
inexistants. Cela peut également inclure la sous-évaluation d'actifs ou d'autres manipulations
financières pour éviter de payer pour éviter de payer les impôts légalement.
On retiendra que l’optimisation fiscale repose sur un cadre totalement légal et transparent.
Toute pratique n’entrant pas dans ce cadre légal est à classer comme une tentative illégitime
de se soustraire à l’impôt. Cette tentative d’évasion fiscale est à considérer comme une fraude.

En résumé, l’optimisation fiscale est légale et repose sur l’utilisation judicieuse des lois
fiscales existantes, tandis que la fraude et l’évasion fiscale impliquent des actions illégales
visant à éviter ou à éluder de payer des impôts légalement due.

SECTION 2 : généralités sur l’entreprise cordial

CHAPITRE 2 : LES DIFFERENTES METHODES L’OPTIMISATION FISCALE

I. L’EVITEMENT A L’IMPOT PAR LE RECOURS A L’OPTIMISATION FISCALE

1. DEFINITIONS ET PRINCIPES GENERAUX

L'évitement fiscal, également appelé planification fiscale agressive, fait référence à la pratique
légale de minimiser le montant d'impôts que vous devez payer en utilisant des stratégies
fiscales et des échappatoires légales. Cela implique généralement l'utilisation de lois fiscales
complexes pour réduire les passifs fiscaux de manière proactive. L'évitement fiscal peut
inclure des choix tels que la maximisation des déductions, l'utilisation de crédits d'impôt,
l'optimisation de la structure d'entreprise, l'utilisation de paradis fiscaux légaux, etc.

Il est important de noter que l'évitement fiscal est légal, contrairement à l'évasion fiscale, qui
implique des pratiques illégales pour éviter de payer des impôts. L'évasion fiscale peut inclure
la falsification de documents, la dissimulation de revenus, l'utilisation de sociétés écrans non
déclarées, etc.

Cependant, bien que l'évitement fiscal soit légal, il peut être controversé sur le plan éthique.
Certains considèrent que certaines formes d'évitement fiscal sont moralement discutables, en
particulier lorsque cela semble aller à l'encontre de l'intention de la législation fiscale.
Les gouvernements surveillent de près les pratiques d'évitement fiscal, et les lois fiscales
peuvent changer pour fermer les échappatoires et empêcher les abus. Les entreprises et les
particuliers doivent être conscients des implications légales et éthiques de leurs choix en
matière d'évitement fiscal. Il est recommandé de consulter des professionnels de la fiscalité
pour s'assurer que les stratégies mises en œuvre respectent la législation en vigueur.

L’évitement à l’impot est un phénomène de plus en plus présent, il peut se manifeste sous
différentes formes et concerne plusieurs acteurs notamment les entreprises. Les entreprises
peuvent alors user de moyens pour parvenir à leur fin sans tomber dans l’abus de droit, auquel
cas elles seraient sanctionnées.

2. Un mécanisme d’évitement à l’impot

Le but de l’optimisation fiscale sera de réduire la charge fiscale tout en évitant l’abus de droit.
C’est donc le recours à des procédés légaux qui permettront de baisser la pression fiscale.
Cela repose sur l’initiative du contribuable, de la société qui doit payer qui pourra alors
effectuer différentes actions et faire des choix générant une baisse de la charge fiscale et donc
obtenir un meilleur résultat à la fin du bilan.

Il reste pertinent de définir précisément ce qu’est l’optimisation fiscale. Il ne faut pas


confondre cette dernière avec l’évasion fiscale ou la fraude fiscale. Pourtant la finalité reste
plus ou moins la même lorsqu’il s’agit de vouloir payer moins d’impôts. Si l’optimisation
fiscale ne présente pas un caractère de fraude dans un premier temps, celui-ci est pourtant
défini dans le Code général des impôts à l’article 1741 qui indique que cela concerne «
Quiconque s’est frauduleusement soustrait ou a tenté de soustraire frauduleusement à
l’établissement ou au paiement totale ou partiel des impôts ». Bien sûr l’auteur de cette action
doit avoir volontairement agit en soustrayant la totalité ou une partie des impôts qu’il aurait
dû payer. Bien évidemment cela doit également être précisé dans la loi. L’optimisation fiscale
quant à elle se manifeste par le fait d’optimiser sa situation sans tomber dans l’abus de droit.
La frontière est mince et parfois assez floue mais un arrêt ayant été rendu il y a une dizaine
d’années a pu préciser que l’optimisation fiscale ne représentait pas un abus de droit fiscal
lorsque l’acte a été accompli de manière non occulte et qui possède une caractéristique
économique et juridique. De nombreux outils sont à la disposition du contribuable pour
alléger la charge fiscale qui pèse sur lui, de manière légale. Le législateur a également mis à
disposition du contribuable des moyens pour user d’optimisation fiscale notamment par le
biais de crédit d’impôts. Simple d’utilisation et de compréhension, le crédit d’impôt
représente une somme qui pourra être déduite de l’impôt à payer. De plus si le crédit d’impôt
est supérieur à l’impôt, la différence pourra être accordé au contribuable. Le législateur offre
alors un cadre sécurisant pour le contribuable et cela peut alors s’inscrire dans un effort
d’amélioration de transition énergétique ou bien pour stimuler une activité, une branche
particulière. Toutefois le problème réside dans le fait que l’optimisation fiscale mal effectuée
peut conduire à de nombreuses dérives caractérisées d’évitement fiscal. L’OCDE a rappelé la
notion 5 d’évitement fiscal en la définissant ainsi : « pour caractériser les dispositions
illégales grace auquelles des obligations légales sont occupées ou ignorées.

Une certaine liberté permet à un assujetti à l’impôt de choisir le moyen fiscal le plus
avantageux pour lui. Toutefois l’abus de droit peut être facilement sanctionnable notamment.
Mais il y a une différence entre la lettre de la loi et l’esprit de la loi. La loi permet de parvenir
à une finalité identique par le biais de mécanismes différents. L’intérêt pour les entreprises et
les fiscalistes sera d’emprunter la voie la plus prolifique.

II. LES OBJECTIFS D’EVALUATION DU RISQUE FISCAL

C’est dans le bus d’éviter l’abus de droit qu’une certaine sécurité peut etre instaurée,
notamment grace à l’aide d’un contrôle, d’une analyse fiscale aboutie de l’entreprise.
Grace à toute ces informations, un bilan permet d’évaluer les risques fiscaux et surtout
les anticiper, la mission du fiscaliste va s’appuyer sur plusieurs points.

1. Une succession de règles pour minimiser le risque

Il s’agira d’une part de s’assurer de la correspondance des lois avec le fonctionnement


interne de l’entreprise ou bien les contrats la liant avec d’autres entreprises, que ce soit des
contrats d’affaires ou des conventions.

Une certaine rigueur sera de mise notamment en coopérant avec l’administration fiscale
lorsqu’elle sollicite l’entreprise que ce soit pour des demandes obligatoires et périodiques
ou encore pour un contrôle aléatoire.
Un contribuable de bonne foi pourra malgré tout être sanctionné S’il ne réalise pas la
condition précédente. En effet, fournir des documents justificatifs, comptables ou en lien
avec l’entreprise est un devoir et son défaut de production sera sanctionnable. D’où
l’importance de tenir à jour et régulièrement toutes les opérations de l’entreprise et la
documentation en rapport. Dans le but d’effectuer un suivi et d’avoir une traçabilité
concrète sur les résultats de l’entreprise, comme son chiffre d’affaire.

Enfin, ce travail de réflexion ne se focalise pas uniquement sur la compétence des


professionnels. Ces derniers travaillent grâce à l’aide d’outils informatiques puissants et
régulièrement mis à jour des évolutions législatives. Une réflexion sera accordée plus loin
dans le développement sur le travail des fiscalistes. Il reste cependant important de
commencer par préciser qu’il existe une grande diversité de différents professionnels en
optimisation fiscale. Cette diversité se retrouve également dans la concurrence entre les
cabinets, dont certains ont aujourd’hui un poids immense. Cela se traduisant par des
moyens matériels extrêmement performants. Ce qui est un atout indispensable pour
prévenir correctement le risque d’abus. Pour exemple, une nouvelle réglementation fiscale
venant d’entrer en vigueur et dont le professionnel n’a pas pris connaissance. Il se
retrouvera dans une situation d’urgence si un des clients bénéficie d’un avantage fiscal
désormais désuet au vu du changement législatif intervenu. Ces objectifs permettent donc
de pouvoir évaluer l’apparition du risque fiscal, cependant la prévention n’est jamais
parfaite. Sa mission de tenter de réduire la charge fiscale pesant sur l’entreprise est
pourtant bien réelle. C’est pourtant une façade assez complète qu’offre l’évaluation du
risque fiscal, car en plus de vérifier les risques il y a une certaine maitrise de l’activité de
l’entreprise. Ce le but n’est donc plus simplement d’évaluer le risque mais également de le
prévenir.

2. Une frontière floue délimitant les possibilités d’optimisation fiscale autorisées

A. Le recours légal à l’optimisation fiscale

Cette mission de gestion du risque a pourtant énormément évolué depuis ces dernières
années.
L’internationalisation des échanges et la dématérialisation des flux ont rendu le
système encore plus complexe. Difficile pour les Etats ou les instances de surveillance
d’être présents partout pour vérifier l’accomplissement d’abus de droit ou non. Cette
complexification rendant l’optimisation fiscale plus poussée mais également plus
compliquée à mettre en place.
En effet désormais des schémas permettent de faire participer plusieurs Etats et donc
plusieurs législations dans un seul but et pour un même groupe de sociétés. Les
entreprises peuvent alors se livrer à des montages financiers de taille internationale
frôlant alors la limite entre l’évitement à l’impôt semblant être autorisé et l’abus de
droit avéré d’un autre côté.

B. Le principe de responsabilité morale des entreprises

Pourtant un point ne semble pas être abordé, notamment lors de décision rendue par
certaines instances. Il n’est jamais évoqué la responsabilité morale des entreprises, en
effet celles-ci 8 ont un devoir éthique. Il semblerait que conjuguer des éléments de
performances sur le plan social ou environnemental pourraient être des atouts
indispensables pour réaliser des objectifs économiques encore plus performants. En
effet dans les sociétés, l’intérêt social doit être respecté, il se compose d’un intérêt
moral de la personne morale, soit comme ayant un patrimoine autonome qui sera
affecté à une activité économique.
Pourtant il semblerait que la volonté du législateur de favoriser le développement des
enjeux sociaux ou éthiques ne soit pas à l’ordre du jour. Mais la notion de
Responsabilité sociale des entreprises trouve sa place au sien du Code Général des
Impôts, dont la définition peu précise porte à croire que le législateur incite
l’entreprise à aller au-delà de ses mission minimale en contribuant positivement à la
société. 9 Il n’existe bien sûr pas de solution miracle pour résoudre cet aspect moral,
des sanctions pécuniaires plus élevées ou des incitations pécuniaires permettraient de
responsabiliser un peu plus les sociétés.

3. La distinction avec l’évasion fiscale.

L’évitement fiscal lorsqu’il est correctement réalisé et qu’il respecte le texte de loi
n’est pas interdit.

A. Une perte à gagner pour les Etats souverains de l’impôt


En revanche, l’évasion fiscale repose sur le même principe sauf qu’elle est
illégale. Pourtant l’auteur de l’acte va user d’instruments qui le sont pour parvenir
à ses fins. La sanction sera lourde car la faute sera caractérisée comme un abus de
droit fiscal. Pourtant ce danger d’évasion fiscale représentant des sommes
considérables qui échappent aux recettes de l’Etat avait déjà été dénoncé en 1962,
par le rapport Neumark. Celui-ci présentait les faits en expliquant les
conséquences qui pourraient être lourdes pour les états, et le cercle vicieux que
cela pourrait entrainer.

B. Des conséquences lourdes lors du recours à l’évasion fiscale ou l’évitement à


l’impôt illégal.

Les pouvoirs publics sont les premiers à en pâtir en effet leurs recettes baissent
considérablement et le financement du service public peut également en pâtir.
L’Etat pour combler ce manque à gagner ou cette perte, va solliciter le
contribuable en augmentant l’impôt ou son assiette pour tenter de maintenir une
économie saine.

En résumé, l'évasion fiscale implique des pratiques illégales visant à échapper au paiement
des impôts, tandis que l'évitement fiscal utilise des stratégies légales pour minimiser les
obligations fiscales. La frontière entre les deux peut parfois être floue, et les lois fiscales
évoluent souvent pour réduire les possibilités d'évitement fiscal.
DEUXIEME PARTIE :
CHAPITRE 1 :LA CONTRIBUTION DE L’OPTIMISATION FISCALE DANS LA
REALISATION DES OBJECTIFS DES ENTREPRISES FINANCIERES

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