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ECONOMIEGENERALE / ECONOMIE

D’ENTREPRISE

Auteur du cours : Cheikh Papa Touty DIOUF


OBJECTIFS DU COURS

A la fin de ce cours, vous serez en mesure de :


• Objectifs spécifiques :
• Objectifs principaux : • Voir les principaux contours de
 Rappeler les axes fondamentaux la croissance économique
de l’économie générale • Étudier le sous-développement
• Étudier quelques contours de et les principales théories de ce
l’économie d’entreprise concept
• TD et exposés • Étudier les relations
économiques internationales et
le système monétaire
international
• Voir les axes fondamentaux de la
gestion de personnel
• Étudier les rapports de
l’entreprise et de ses systèmes
APERÇU DU COURS

• Dans ce cours, nous allons:


• - étudier les notions de croissance, de sous-développés, les relations
économiques internationales et système monétaire international
• - étudier la gestion de personnel,les rapports de l’entreprise et de ses systèmes


SOMMAIRE DU COURS

• Voici les grands chapitres qui seront proposés dans ce cours :

• Chapitre 1 : Croissance économique, sous développement, relations


économiques internationales et système monétaire international
• Chapitre 2 : la gestion de personnel – l’entreprise et ses systèmes
CH APITRE 1 : CROISSANCE É CONOMIQUE ,
SOUS DÉ VE LOPPE ME NT E T RE LATIONS
É CONOMIQUE S INTE RNATIONALE S
CONTENU DU CHAPITRE 1

• Introduction

• La croissance économique est l’objectif principal de toute politique économique.Elle est


différente du développement même si ces deux notions sont liées. La croissance est un
phénomène économique quantitatif donc mesurable caractérisant l’augmentation des richesses
produites par un pays sur une période donnée.

• Le développement correspond à l’ensemble des transformations techniques,sociales et


culturelles qui permettent l’apparition et la prolongation de la croissance économique.

• Le sous développement est un concept assez mal aisé à définir. Il est plutôt facile à repérer
certains nombres de facteurs appelés critères du sous-développement.On peut retenir
cependant que le sous-développement est une situation dans laquelle l’Etat et la société ne
disposent pas de moyens nécessaires pour satisfaire les besoins essentiels de la population.
SUITE CONTENU DU CHAPITRE 1

• Les échanges internationaux désignent l’ensemble des transactions transfrontalières qui


peuvent se produire tous les ans entre les agents économiques résidents d’une nation
étudiée et ceux du reste du monde.

• Ils regroupent donc les flux de marchandises, de services de travailleurs, de moyens de


paiement, de capitaux.
SUITE CONTENU DU CHAPITRE 1

• I/ La croissance économique
• La croissance est un phénomène durable. Par son caractère durable, elle se distingue de
l’expansion, phase temporaire de la conjoncture ou du cycle économique : à l’expansion
succède la récession, ou même la dépression.
• La croissance est appréciée à travers les variations des principaux indicateurs
économiques définis par les règles de la comptabilité nationale, comme par exemple le
produit intérieur brut (PIB).
• Elle s’exprime sur le long terme par un taux de croissance annuel moyen de ces
indicateurs ;par exemple,le PIB a crû d’environ 5 % en moyenne chaque année pendant
les trente glorieuses, dans les pays occidentaux.
• L’indicateur utilisé par la plus part des statistiques internationales est le produit intérieur
brut (PIB).
SUITE CONTENU DU CHAPITRE 1

• Soient entre deux années, les valeurs respectives du PIB sont notées PIB1 et PIB2, le taux
de croissance économique noté TC est défini par la formule suivante:
• TC= (PIB2-PIB1) x 100
• PIB1
• Le PIB par définition représente la valeur des biens et services produits pendant l’année
par les résidents à l’intérieur du territoire national (quelque soit leur nationalité).
• Le PIB se décompose en PIB marchand et non marchand
• Le PIB marchand mesure la création de biens et services qui s’échangent sur le marché ou
qui sont susceptibles de s’échanger sur un marché moyennant le paiement d’un prix.
Ainsi, le PIB marchand est calculé à partir des valeurs ajoutées des entreprises y compris
les entreprises des secteurs tertiaires (banques). Le PIB marchand est évalué au prix du
marché.
SUITE CONTENU DU CHAPITRE 1

• Le PIB non marchand fournit une estimation de l’ensemble des services fournis par des
administrations publiques et privées à titre gratuit ou quasi-gratuit.Ainsi les services
rendus par les mairies lorsqu’elles délivrent des certificats de naissance,de mariage…,par
la police, l’armée,l’éducation nationale,la justice… mais aussi par des administrations
privées telles que les syndicats, font partis du PIB non marchand. Il obéit à une logique
d’équité, de justice sociale.
• NB : Quelques publications internationales utilisent aussi le produit national brut (PNB)
• Il y a quelques difficultés par rapport à la mesure du PIB
• PIB nominal ; PIB constant
• L’utilisation des prix pour mesurer la valeur des biens entraîne des distorsions dans la
mesure du PIB lorsque le niveau général des prix varie. Le PIB nominal est évalué au prix
du marché ; il faut donc calculer le PIB à prix constant pour neutraliser les effets de
l’inflation qui augmente les prix et non la satisfaction des consommateurs.
SUITE CONTENU DU CHAPITRE 1

• Les comparaisons internationales du PIB


• Les comparaisons entre pays sont rendues difficiles par la variabilité des taux de change
entre les monnaies.
• Lorsque l’on désire comparer le niveau de développement de chaque pays ou leur niveau
mondial, on confronte le montant de leur PIB respectif ou de leur PIB par habitant. Une
telle démarche implique la conversion de cet indicateur en une monnaie commune.
• Le dollar est aujourd’hui la monnaie la plus fréquemment utilisée et la conversion se fait
le plus souvent au taux de change constaté sur le marché,d’où l’importance du calcul en
PPA (parité pouvoir d’achat est le taux de change qui permet d’acheter à des conditions
identiques le même type de produit dans deux pays différents. Il y a donc parité des
pouvoirs d’achat de deux monnaies lorsque telle boisson gazeuse peut être achetée avec
la même somme d’argent dans un pays comme dans l’autre après conversion sans prendre
en compte les commissions de change. ) qui au lieu de rapporter les biens en une devise
étalon, corrige les systèmes de prix et les variations de devises en afin de dire quel est le
panier de biens réellement fourni aux agents économique,indépendamment d’évaluations
monétaires erronées.
SUITE CONTENU DU CHAPITRE 1

• Un certain de facteurs peuvent expliquer la croissance économique


• La croissance économique est l’objectif visé par tous les gouvernements.Elle ne se fait pas
de façon uniforme (même forme).Elle s’accompagne nécessairement de changements
structurels.
• Certains de ces changements vont dans le sens d’une amélioration du bien être de la
population :on parle d’effet positif de la croissance.D’autres par contre ne constituent
pas un progrès mais vont le plus souvent dans le sens de la dégradation du niveau de vie :
on parle d’effets négatifs de la croissance (cf.Annexe 1).
• Qu’est ce que le développement
• Le développement est un phénomène qualitatif (transformation des comportements,
évolution des mentalités…) ayant un aspect structurel (industrialisation, urbanisation,
extension du salariat…) et entraînant des changements économiques,sociaux,techniques,
démographiques et institutionnels
SUITE CONTENU DU CHAPITRE 1

• Les indicateurs de développement


• Pour mesurer le niveau de développement économique et social d’un pays on utilise les
indicateurs de développement. Un indicateur est une notion générale désignant un outil
de mesure ou un critère d’appréciation de l’état d’un phénomène à un moment donné.
• Un indicateur de développement est un instrument de mesure du développement. On
peut distinguer des indicateurs économiques et des indicateurs sociaux. (Cf.Annexe 1)

SUITE CONTENU DU CHAPITRE 1

• II/ Le sous-développement
• Les caractéristiques du sous-développement
• Longtemps, on a opposé les pays développés aux pays sous-développés.Aujourd’hui, les
PSD ne forment plus un exemple homogène car, il existe aussi entre eux de très fortes
inégalités de développement.
• A la notion de PSD on préfère l’expression pays en voie de développement (PVD) ou
tout simplement pays en développement (PED).
SUITE CONTENU DU CHAPITRE 1

• Cette notion de sous-développement est récente. Ce sont les « laissés »pour compte de
la croissance aspirant à un développement cohérent et autonome. Il faut bien voir que la
notion de sous-développement change en fonction des pays observés : elle est
hétérogène.
• Les dimensions du sous développement sont multiples :
• Elle est économique
• Des PIB / HBT faibles, un endettement important, un commerce spécialisé dans les
produits agricoles, ou dans les produits à faibles valeurs ajoutées, des infrastructures
insuffisantes… On peut noter aussi une proportion très importante de la population
active dans les secteurs primaire et secondaire et une part très importante de la
production primaire dans le PNB.
SUITE CONTENU DU CHAPITRE 1

• Elles est démographique


• Une démographie importante (taux de natalité élevé) et un taux de mortalité élevé avec
une espérance de vie faible.
• Elles est sociale
• Il s’agit des problèmes de sous nutrition ou de mal nutrition,un accès aux soins difficile,
un taux de scolarisation faible (surtout chez les filles) des conditions de vie rudes
(mauvais logement,accès à l’eau…)
• Elle est structurelle
SUITE CONTENU DU CHAPITRE 1

• Une typologie des pays en développement


1. La banque mondiale a établi un seuil d’appartenance aux PED à partir du PNB par
habitant. Mais ce critère n’est pas très significatif car certains PED se situent au-delà de
cette limite tandis que d’autres pays développés (certains pays de l’Est par exemple)
peuvent se trouver en deçà de ce seuil.

2. Face à la diversité des PED, les organisations internationales retiennent une classification
de ces pays selon leur niveau de développement .
SUITE CONTENU DU CHAPITRE 1

• Les causes du sous développement


• Le sous développement a été analysé de façon différente selon les courants de pensée
économique. Pour certains c’est un phénomène naturel et démographique (malédiction) ;
pour d’autres c’est un phénomène conjoncturel, c’est-à-dire un retard (mal nécessaire).
Mais aussi, le sous développement est considéré comme un produit du développement et
résulterait donc d’une exploitation et d’une domination que les pays du centre exercent
sur les pays périphériques. Cette dernière analyse à été faite particulièrement par François
Perroux, Samir-Amir et les marxistes. Le sous développement est dû aussi à un cercle
vicieux.
SUITE CONTENU DU CHAPITRE 1

• Les facteurs naturels et démographiques

• L’absence de richesse du sous-sol ainsi que les effets défavorables d’un climat tropical ont
souvent été présentés comme des causes naturelles du sous-développement. Pourtant,
certains pays ont réussi à combattre ces handicaps :Australie au Sud des Etats-Unis pour
les effets du climat ;Japon pour l’absence de ressources naturelles ; tandis que certains
PED ne présentent pas ces handicaps. La forte croissance démographique ne constitue pas
davantage une explication du phénomène car dans de nombreux pays d’Asie ou
d’Amérique latine,la croissance de la population a accompagné et favorisé la croissance
économique.
SUITE CONTENU DU CHAPITRE 1

• La thèse du retard de développement


• Les économistes libéraux considèrent que le sous-développement n’est qu’un retard au
développement.
• Ainsi,Walt Whitman Rostow (né en 1916) dans son livre : les étapes de la croissance
(1960), présente le développement comme une évolution linéaire devant forcément
passer par les mêmes étapes (cf Annexe 2)
• Le sous-développement conséquence du développement
• D’autres économistes refusent de considérer que les PED suivent les traces des pays
développés avec un siècle de retard,car l’économie mondiale leur paraît dominée hier
comme aujourd’hui par ces mêmes pays développés.Le sous-développement correspond
alors au « blocage de croissance »,selon l’expression de François Perroux,résultant de la
domination des pays développés. Le sous-développement des uns serait alors la
conséquence du développement des autres.
SUITE CONTENU DU CHAPITRE 1

• Plusieurs manifestations de ce processus sont ainsi mises en avant :


• -« L’échange inégal » qui maintient les pays en développement dans la production de
produits de base (d’origine agricole et minière) et les condamne à servir de débouchés
aux produits manufacturés des pays industrialisés ;
• -Le développement des cultures d’exploitation réservés aux marchés étrangers (coton,
arachides,tabac…) permettent d’améliorer le niveau de subsistance des populations ;
• -La dégradation des termes de l’échange qui appauvrit les PED puisqu’ils achètent de plus
en plus cher des produits étrangers alors que les prix des produits qu’ils exportent eux-
mêmes diminuent ;
• -Le développement du dualisme économique et social ; c'est-à-dire la coupure, la
fragmentation des structures économiques et sociales en deux groupes séparés
(opposition entre un secteur moderne et un secteur traditionnel,dans l’agriculture
comme dans l’industrie ; opposition entre les villes et les campagnes, etc.)
SUITE CONTENU DU CHAPITRE 1

• Le cercle vicieux

• Pour Ragnar Nurske, le sous développement serait dû à un cercle vicieux. Dans Problems
of Capital Formation in Underdéveloped Countries (1953), Ragnar Nurske explique que la
pauvreté et le sous- développement sont des phénomènes auto-entretenus. En raison de la
pauvreté et d’un revenu national insuffisant,les PED ne dégagent pas d’épargne nécessaire
pour financer l’investissement productif qui pourrait générer le développement.Le manque
d’investissement ainsi que la malnutrition limitent la productivité du travail. L’insuffisance de
l’épargne nationale pourrait être comblée par des capitaux étrangers, mais cela risque de
générer un cercle vicieux ; celui du surendettement.
SUITE CONTENU DU CHAPITRE 1

• Les stratégies de développement

• Le mot stratégie est un terme d’origine militaire introduit en économie.Les stratégies de


développement est un ensemble d’objectifs opérationnels choisis pour permettre le
développement des secteurs préalablement définis.

• On distingue plusieurs stratégies de développement :


• Les stratégies de développement agricoles
• Les stratégies de promotion des exportations (utilisées par les NPI)
• Les stratégies d’industrialisation
SUITE CONTENU DU CHAPITRE 1

III/ Les échanges internationaux

• Les échanges internationaux désignent l’ensemble des transactions transfrontalières qui


peuvent se produire tous les ans entre les agents économiques résidents d’une nation
étudiée et ceux du reste du monde.

• Ils regroupent donc les flux de marchandises, de services de travailleurs, de moyens de


paiement, de capitaux.

• La mondialisation économique quant à elle est une notion récente qui apparait dans les
années 90. Elle caractérise une nouvelle économie mondiale où tous les biens
économiques circulent sans entrave, les entreprises, les systèmes productifs et les Etats
devenant concurrents.
SUITE CONTENU DU CHAPITRE 1

• Théorie des échanges internationaux (commerce international)

• L’enjeu principal de la théorie du commerce international réside dans le débat opposant


les partisans du libre échangiste à ceux du protectionnisme. Les premiers pensent que les
différents pays ont intérêt à commercer de façon libre pour accroitre leur propre richesse
et donc la richesse mondiale ; les seconds considèrent que les intérêts des nations
divergent et que chacun doit chercher à tirer son épingle du jeu international même si
cela s’effectue au détriment des autres nations.
SUITE CONTENU DU CHAPITRE 1

• Les fondements des échanges internationaux


• 1) Pourquoi ils existent ?
• Les échanges internationaux sont une nécessité : au minimum, ils permettent aux pays qui
en sont dépourvus de se procurer certains biens
• Cependant, au delà de cette nécessité matérielle, la science économique s'accorde
majoritairement à penser que les échanges vont permettre une meilleure croissance et
profiter à tous les pays qui y participent.
• 2) Modèles théoriques classiques
• - a - Le libre-échange
• Définition : doctrine économique selon laquelle les biens doivent circuler librement entre
les nations. Il faut donc supprimer toute entrave aux échanges.
• → Il s'agit de la traduction de la théorie libérale dans le domaine des échanges
internationaux
SUITE CONTENU DU CHAPITRE 1

• Théorie des avantages absolus


• Théorie énoncée par Adam SMITH en 1776 selon laquelle :
• Chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production des biens pour lesquels ses
coûts de production sont plus faibles qu'à l'étranger : on dit qu'il a un avantage absolu
pour cette production.
• Les biens pour lesquels ses coûts de production sont supérieurs à la concurrence
étrangère seront importés.
• Ce processus de spécialisation va conduire à la division internationale du travail.
• Cependant, que se passe-t-il si un pays n'a aucun avantage absolu ?
• Théorie des avantages comparatifs
• Cette question a été étudiée par Ricardo, pour qui l'échange reste quand même
intéressant. Selon sa théorie énoncée en 1817:
SUITE CONTENU DU CHAPITRE 1

• Même si un pays ne possède aucun avantage absolu, il y a forcément un produit pour


lequel il est meilleur que les autres. Il possède un avantage comparatif sur ce produit. Il va
donc se spécialiser dans la fabrication de ce produit, ce qui va libérer des ressources pour
se procurer les autres produits dont il a besoin.
• Comme la théorie précédente, celle de Ricardo conduit à la spécialisation internationale
du travail
• Théorie "HOS" ou théorie de la dotation en facteurs.
• Cette théorie a été mise au point par des économistes suédois (Heckscher, Ohlin et
Samuelson) après la 2ème guerre mondiale :
• D'après cette théorie, la dotation en facteurs de production est inégale selon les pays :
certains ont plus de capital et d'autre plus de travail.
SUITE CONTENU DU CHAPITRE 1

• Un pays a donc intérêt à se spécialiser dans des productions qui nécessitent des grandes
quantités du facteur de production dont il est pourvu, tandis qu'il va importer les produits
nécessitant du facteur de production qu'il n'a pas.

• A la longue, tous les pays vont y gagner par l'accroissement du niveau de vie global : en
effet, le prix des facteurs de production va tendre à s'égaliser par le jeu de l'offre et de la
demande ; le facteur de production plus rare dans un pays, a priori plus cher, va voir son
prix baisser, car la demande va diminuer, tandis que le facteur abondant va être encore
plus demandé, et va donc voir son prix également augmenter...
SUITE CONTENU DU CHAPITRE 1

• Limites de ces théories


• Ces théories sont toutes issues d'économistes classiques et reposent sur les présupposés
suivants :
• Concurrence pure et parfaite
• Libre circulation des biens mais pas des capitaux et/ou des hommes
• Le progrès technique n'est pas pris en compte
• On se rend bien compte que ces conditions sont loin d'être réunies dans la réalité ! Ceci
explique que les théories classiques, bien que fort utiles, ne puissent plus expliquer tous
les ressorts du fonctionnement de l'économie internationale
SUITE CONTENU DU CHAPITRE 1

• IV/ Le système monétaire international


• définition
• Dans une économie mondialisée où les échanges ne cessent de se développer, la
conversion des monnaies devient une nécessité économique.
• Un japonais qui débarque au Sénégal aura besoin de F CFA pour régler ses notes d’hôtel
de restauration, etc. Pour régler ses transactions, les banques commerciales doivent
impérativement intervenir. Aussi, chaque jour des offres et demandes de monnaies se
confrontent, donnant ainsi lieu à un taux de change officiel.
• On appelle SMI les méthodes utilisées pour permettre l’échange de biens,de dettes et de
services entre les pays de devises différentes. Le monde a connu plusieurs systèmes
différents : compensation, étalon or, étalon de change or multipolaire, étalon de change or
basée sur le dollar, changes flottants.


SUITE CONTENU DU CHAPITRE 1

• les différents types de systèmes monétaires internationaux

• Chaque monnaie dispose d’une zone où elle a cours,c'est-à-dire où elle sert d’instrument
dans les échanges. Que faire pour effectuer des échanges entre deux zones monétaires.

• a /la compensation

• La compensation est l’extinction d’une dette par la fourniture d’une marchandise.Il s’agit
d’un troc international. Les marchandises sont échangées l’une contre l’autre ou de façon
triangulaire. Par exemple un pays accepte d’acheter des voitures contre des quintaux de
blé. Le vendeur se procure du blé en troquant par exemple du vin. La compensation est le
seul système possible lorsqu’il n’y a pas de convertibilité des monnaies entre elles. Des
qu’une monnaie cesse d’être convertible,c’est le seul système de règlement international
qui peut être pratiqué.
SUITE CONTENU DU CHAPITRE 1

• b/L’étalon – or
• Dans ce système les parties conviennent d’une marchandise dont la valeur sert d’étalon
commun pour le solde des échanges.L’or a été de tout temps un des étalons les plus
prisés du fait des caractéristiques de ce métal précieux : valeur intrinsèque forte,
encombrement faible pour une grosse valeur unitaire ; production difficile évitant une
création monétaire artificielle. Lorsqu’une zone monétaire (principalement des Etats) a un
déficit vis-à-vis d’une autre,elle doit transférer son or,une opération lourde,dangereuse et
onéreuse.La théorie veut alors que l’émission de monnaie gagée sur l’or reçu animera
l’économie en excédent et que la perte d’or refroidira le désir de consommation de la
zone déficitaire.
• Le Gold Exchange Standard mis en place par les accords de Bretton Woods stipule que les
parties admettent le dollar comme moyen de règlement et de réserve. Le dollar étant
défini par une valeur en or. Ils sont fixes mais ajustables sous réserve de l’accord des
autres parties.Les banques centrales acceptent le dollar comme si c’était de l’or et
s’abstiennent de demander la conversion.Elles créent de la monnaie locale à concurrence
des dollars reçus.

• Ce système avait été précédé par un système de Gold Bullion Standard par des accords
de Gène en 1922. Deux devises étaient acceptées comme « valant de l’or » : la livre
sterling et le dollar. Ce système explosera avec la crise de 1929.
• d/Les changes flottants

• C’est le système en vigueur actuellement.Il a été défini lors des accords de Jamaïque en
1976,après l’abandon de la convertibilité en or du dollar en 1971 et de premiers accords
de flottements en 1993.Les parties à l’accord déclarent accepter les différentes monnaies
étrangères éligibles dont le taux de change sera déterminé librement sur le marché des
changes en fonction de l’offre et de la demande des principales monnaies,allant du simple
au double et faisant le chemin inverse souvent en quelques mois.
• Les systèmes de changes

• Le système de change est l’ensemble des principes et de mécanismes qui déterminent le


marché des changes. Il existe deux systèmes de change : le système de changes fixes et le
système de changes flottants ou flexibles.

• 1/ Le système de changes fixes

• Les taux de changes sont fixés à la suite d’accords internationaux et les banques centrales
assurent la stabilité des taux de change de leur monnaie par leurs interventions sur les
marchés des changes. Le système de change fixe est donc un système de marché des
changes qui se distingue ainsi du cours forcé où le marché des changes est supprimé, et où
l’Etat fixe unilatéralement la valeur de sa monnaie.
• Les changes facilitent le développement des échanges internationaux puisque la fixité
supprime le risque de change. Cependant le système ne peut fonctionner correctement si
les économies en présence divergent trop.Ainsi un pays qui a une inflation plus rapide
verra son déficit extérieur se creuser forçant la banque centrale à puiser sur ces réserves
ou recourir à l’emprunt.Si ces possibilités s’épuisent,le pays ne pourra plus soutenir sa
monnaie et devra la laisser flotter.

• 2/Le système de changes flottants

• Système dans lequel le taux de change entre deux monnaies est défini par le marché. Dans
le système de changes flottants,le taux de change d’une monnaie varie librement pour
équilibrer les offres et les demandes de devises.
• La banque centrale n’intervient pas,du moins en théorie et la balance globale est
équilibrée. Elle n’a même pas à conserver de réserves de change.Le système comporte
en outre un mécanisme de rééquilibrage automatique des balance des paiements
courants : un système entraine une baisse de la monnaie qui tend à corriger ce déficit en
relançant les ventes et en freinant les achats, et inversement. La politique économique
devient plus autonome par rapport au problème de l’équilibre extérieur,puisque celui-ci
se corrige de lui-même. En fin la spéculation est freinée par rapport au système des
changes fixes ajustables, ou de grandes vagues spéculatives précédaient les réajustements
prévisibles des parités.
• Pour les détracteurs du système, il entraine un ralentissement du commerce international
à cause du risque de change accru. Il accroit les tendances inflationnistes, puisque les
gouvernements peuvent se permettre des taux d’inflations élevés,annulés par les
variations de change.

• Le fonctionnement réel des changes flottants,depuis mars 1973,n’a présenté ni les


avantages ni les inconvénients décrits,car il ne s’agit pas d’un flottement administré.Les
fluctuations du change ont été en effet contrôlées par les banques centrales pour éviter
de trop grands écarts qui nuiraient aux échanges internationaux en multipliant les risques
de changes pour les entreprises.
SUITE ET FIN CONTENU DU CHAPITRE 1

• Ce chapitre a permis de passer en revue:


• - les contours de la croissance économique
• - le sous-développement: causes, caractéristiques et conséquences
• - les stratégies de développement
• - les échanges internationaux
• - le système monétaire international

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