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Niveau: Licence 1ère année

Parcours: Sciences Economiques et Gestion

Initiation à la macroéconomie

Dr N’da K. Christian
UFR Sciences Economiques et Gestion
Université Jean Lorougnon Guédé , Daloa, Côte d’Ivoire

1
Objectifs du cours

1. Comprendre le comportements des agents


économiques.
2. Elucider les interactions et les interdépendances entre
les différents agents économiques.
3. Appréhender les conséquences des interactions des
agents économiques sur les principaux marchés.

2
Plan du cours

I. Introduction générale

II. Le comportement de consommation

III. Le comportement d’investissement

IV. Le marché de la monnaie

V. Le marché du travail
3
INTRODUCTION GÉNÉRALE

4
Qu’est ce que la macro économie ?
Macroéconomie :
• étude du fonctionnement économique d’un
pays dans son ensemble => expliquer sa
performance globale.
• Elle étudie les variables, les agents et les
marchés

5
Quelques questions traitées…

• Questions relatives:
– Au Revenus, l’emploi (chômage), la consommation,
– L’investissement, l’inflation, la croissance
• Relations entre les politiques économiques et
ces différentes variables
• Objet de la macro:
– Comprendre les événements économiques
– Améliorer les politiques économiques

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Comment pensent les économistes ?

• Aborder toutes les questions avec objectivité


• Les modèles économiques: outils d’analyse des
économistes
• Modèles= Théories synthétisant, souvent en
termes mathématique, les relations entre
variables économiques.
• Objectif: focaliser l’attention sur les liaisons
économiques essentielles
7
Variables
modèle
exogènes

Variables
endogènes
8
Macro, discipline multiple
• Divers problèmes abordés:
– Influence de la politique budgétaire sur l’épargne
nationale,
– Impact du système de sécurité sociale sur le taux de
chômage ou
– Rôle de la politique monétaire dans la sauvegarde et
la stabilité des prix
– Etc.
• la macroéconomie est aussi diversifiée que l’est
l’économie elle-même
9
Les prix
• Prix flexibles vs prix rigides
• Doctrine Classique et Néoclassiques
Vs
• Doctrine Keynésienne et néokeynésienne

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Le rôle de la microéconomie en macroéconomie

• Microéconomie = étude des comportement individuel


des agents économiques et les interactions de leurs
décisions sur les marchés => Maximisation de la
fonction-objectif
• Les multiples interactions entre les décisions
individuelles des agents affectent l’ensemble de
l’économie :
=> d’où le lien entre macro et microéconomies

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Les indicateurs macroéconomiques
• La macroéconomie
▪ cherche à expliquer le fonctionnement de l’économie du point de vue de
l'ensemble des individus qui la composent
▪ doit disposer d'indicateurs de façon à porter un diagnostic sur la situation
économique d'un pays et éventuellement de préconiser des politiques
économiques appropriées à la situation du pays.

• Trois concepts fondamentaux de la macroéconomie:


Production, chômage et inflation
• Nécessité de les comprendre rigoureusement et de savoir la
manière de les mesurer,
• La mesure de la production globale en comptabilité nationale
est le produit intérieur brut (PIB).
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Qu’est ce que le PIB ?
• Produit Intérieur brut (PIB) = la valeur au marché des
biens et services finis produits dans un pays au cours
d’une période de temps donné.
• 3 mesures possibles du PIB:
– Optique de la dépenses ou des biens finals
PIB = valeur des biens et services finaux produit dans
l’économie durant une période donnée.
PIB = ∑ Ventes finales de biens et services
PIB = C+ I+ G+ X-M
PIB= C+FBCF+G+∆S+X-M
13
– Optique de la valeur ajoutée,
PIB= ∑ Valeurs des ajoutées créées dans l’économie au
cours d’une certaine période
PIB= ∑ VA
Avec VA = Production – Consommation intermédiaire
– Optique des revenus,
PIB = ∑ des Revenus distribués dans l’économie au cours
d’une période donnée
PIB = Revenus du travail (salaires) + Impôts + Revenus
du capital (profits)

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PIB nominal et PIB réel
• PIB nominal = somme de la valeur monétaire de tous
les biens et services finals ou somme de la valeur au
prix courant de tous les biens et services finals : .
n
PIBn =  Pit * Qit
i =1

• PIB réel = valeur de la production finale à prix constants

n
PIBr =  Pibase * Qit
i =1
15
Le déflateur du PIB

• Déflateur du PIB ou Indice implicite du prix du PIB:


PIBn
IPPIB =
PIBr
• Taux de croissance du PIB réel
PIBrt PIBrt − PIBrt −1
tc = ( − 1) *100 = *100
PIBrt −1 PIBrt −1

16
• Le taux de croissance du PIB (produit intérieur brut) mesure
le taux d'augmentation de l'activité économique ou le taux
de croissance du revenu généré dans une économie:
PIBrt − PIBrt −1 PIBrt  PIBrt 
gYt = = = − 1
PIBrt −1 PIBrt −1  PIBrt −1 

▪ lorsque ce taux de croissance annuel est positif, cela signifie qu'une nation
a créé une quantité plus grande de biens et services que l’année
précédente ;
▪ la vitesse avec laquelle une nation augmente son revenu est d'autant plus
grande que le taux de croissance du PIB est élevé

• Le taux de croissance annuel moyen (tcam) du PIB réel


1
 PIBt + n  n
tcam =   −1
 PIBt 
avec n = étendue de la période considérée
17
De la question du Chômage

• Le taux de chômage mesure:


▪ la proportion des travailleurs sans emploi dans l'économie et
qui cherchent un emploi,
▪ la fraction de la population active qui est inemployé
et qui est à la recherche d'un emploi.
U
u = *100
L
• Les actifs rassemblent les individus ayant un emploi ou
en cherchant un.
• Population active = nombre de travailleurs employés +
nombre de chômeurs
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chômage structurel lié aux
caractéristiques du marché du
travail: réglementation et
l'organisation du marché du travail

Différentes formes de chômage

chômage keynésien ou chômage frictionnel lié à


chômage conjoncturel lié à l’inadéquation entre les
une insuffisance de la qualifications et les besoins
demande effective du marché du travail

19
Répercussions sociales du chômage
Taux de chômage comme
Effets sur le bien-
indicateur d’utilisation efficace
être des
de toutes les ressources d’une
chômeurs:
économie:

Chômage élevé
Chômage trop
==> utilisation non Souffrances
faible ==>
optimale des ressources économiques et
surexploitation
humaine: de nombreuse psychologiques avec une
des ressources et
personnes qui désirent gravité variable selon la
pénuries locales
travailler ne trouvent forme du chômage
de main d’œuvre
pas d’emploi
20
3. Le taux d'inflation

• Inflation =hausse soutenue du niveau moyen des prix des


biens et services.
• Le taux d’inflation mesure le taux d'augmentation des prix.
• Taux d’inflation = taux de croissance du niveau général des
prix
• Une valeur plus élevée du taux d’inflation par rapport à
l’année précédente signifie que la vitesse avec laquelle les
prix augmentent s'est accrue : accélération de l’inflation.
• Lorsque le taux d’inflation est plus faible par rapport à
l’année précédente: désinflation.
21
• Deux manières de déterminer le taux d’inflation

 IPPIBt 
ti =  − 1 *100
 IPPIBt −1 

 IPCt 
ti =  − 1 *100
 IPCt −1 
22
Déflateur du PIB vs IPC

• Déflateur du PIB =prix moyen des biens inclus dans le PIB, i.e.
biens finaux produits dans l’économie
• Or les consommateurs concernés que par les prix des biens
entrant dans leur consommation:
▪ Certains biens inclus dans le PIB non vendus aux
consommateurs mais aux entreprises, au gouvernement et au
reste du monde.
▪ Certains biens achetés par les ménages non produits surplace
mais importés
• IPC = Prix moyen à la conso. = coût moyen de la vie.
• IPC= prix d’un panier de biens représentant le panier de
consommation d’un consommateur urbain déterminé au cours du
temps. 23
Réduction de l’utilité de la monnaie dans le système
économique
Effets économiques de

Dégradation de la monnaie nationale.


l’inflation

Baisse des investissements.

Injustice sociale : baisse du pouvoir d’achat des agents


ayant un revenu non indexé au coût de la vie.

Une inflation élevée influe sur la distribution des


revenus et crée à la fois des distorsions et de
l’incertitude.

24
• Originalités de la théorie Keynésienne:
o Nouvelle conception de la monnaie et l’intérêt dans l’analyse
économique.
• Intégration de la monnaie dans le corps même de l’analyse générale des
phénomènes économiques.
• Abandon de la thèse de la neutralité de la monnaie.
• La monnaie joue un rôle immédiat dans la détermination des grandeurs
économiques et donc de l’équilibre
• D’où l’importance de la fonction de liquidité dans l’analyse keynésienne
en plus des fonctions de consommation et d’investissement.
o Le travail est un bien particulier:
• Seule marchandise protestant quand son prix baisse
• Beaucoup de problèmes lorsqu’il y a constitution de stocks : chômage.
• Aussi, la discussion théorique sur le statut du marché du travail est un
des plus sensibles, dans la mesure où c'est l’une de celles qui porte le
plus directement des enjeux et des choix politiques. 25
Chapitre 1:

Le comportement de
consommation

26
Introduction

• 1. Hypothèse du revenu courant


• L’approche keynésienne
• L’hypothèse du revenu relatif (Duesembery)
• Le poids des habitudes (Brown)
• 2. Hypothèse du choix inter-temporel
– L’approche de Fisher
– L’hypothèse du revenu permanent (Friedman)
– L’hypothèse du cycle de vie (Modigliani)

27
Section 1

Hypothèse du revenu courant

28
Fonction de consommation keynésienne

A. Les fondements et les caractéristiques du


revenu courant
• Selon Keynes, la consommation des ménages
s’explique essentiellement par le revenu
disponible courant (Yd )
• avec Yd= Y-T avec Y= PIB ou PNB, T= charges
fiscales ou taxes

29
Loi Psychologique
« en moyenne et dans la plupart du temps, les
hommes tendent à accroître leur consommation
à mesure que le revenu croît mais non d’une
quantité aussi grande que l’accroissement du
revenu. » : base du raisonnement de Keynes.
=> la consommation est en relation directe mais
non proportionnelle avec le niveau du revenu
disponible tel que: Ct = f (Ydt )
dCt
0 1
dYdt
30
Remarques de keynes
• même en l’absence de revenu, la
consommation est positive.
• => existence donc d’un seuil minimum de
consommation = au minimum vital =
consommation incompressible
• D’où:
Ct = cYdt + C0
• Avec C0 : consommation incompressible et
0<c < 1.

31
Conséquences …
• 2 composantes pour La consommation des
ménages:
– une composante autonome (C0) et
– une composante induite (c*Ydt).
• PmC = variation de la Conso. suite à la variation
unitaire du revenu disponible .
• PmC = constante et comprise entre 0 et 1
dCt d (C0 + cYdt )
PmC = = =c
dYdt dYdt
0  c 1 32
• PMC= consommation des ménages par unité de
revenu disponible. Elle est décroissante et
supérieure à la PmC:
Ct C0 + cYdt C0 C0
PMC = = = +c = + PmC
Ydt Ydt Ydt Ydt
• Déduction de la fonction d’épargne à partir de
cette fonction de consommation:

St = Ydt − Ct = Ydt − C0 − cYdt = (1 − c)Ydt − C0 = sYdt − C0


avec s =1-c =PmS.
33
• L’épargne est comme un résidu
• PmS= variation de l’épargne des ménages suite à
la variation du revenu d’une unité
• PmS = constante et comprise entre 0 et 1
dSt
PmS = =s
dYdt

• PMS= épargne des ménages par unités de revenu


disponible,
• PMS est croissante et inférieure à PmS
St Ydt − Ct sYdt − C0 C0
PMS = = = = s−  PmS = s
Ydt Ydt Ydt Ydt
34
• PmC+PmS =c +s = c+1-c = 1

35
• L’épargne peut être négative ou positive selon le
niveau du revenu disponible.
• Il y a un niveau du revenu disponible pour lequel
l’épargne est nulle: C’est le seuil d’épargne ou
seuil de rupture (Yde) tel que
C0
C0 + cYdt = Ydt == (1 − c)Ydt = C0 == Yde =
1− c
• Par ailleurs:
Ydt − Ct
PMC + PMS = PMC + = PMC + 1 − PMC = 1
Ydt

36
37
Les déterminants de l’épargne chez
Keynes
• 1. Le poids des forces subjectives et sociales
• Motifs de l’épargne =
▪ Etat d’esprit de la communauté dominé par un
certain puritanisme ambiant
▪ Huit motifs pour expliquer cette tendance à
l’abstinence

38
Motifs subjectifs de
l’épargne des Explications de Keynes Commentaires
ménages
Constituer une réserve pour parer Maladie, Chômage, accident,
Précaution
à des éventualités imprévues etc.
Se prémunir en vue d’événements Contrairement au motif
futurs, tels que la vieillesse, précédent, il s’agit ici
prévoyance
l’éducation de ses enfants ou de d’événements relativement
l’entretien des personnes à charge prévisibles
On est proche ici du calcul
microéconomique
Bénéficier d’une consommation
intertemporel du
différée plus abondante grâce aux
Calcul consommateur dans son
versements d’intérêts et à la
arbitrage entre consommation
réalisation de plus-values
présente et consommation
future
Les hommes préfères une dépense
Il critique la rationalité d’un tel
progressivement croissante […]
comportement puisque selon
Ambition plutôt qu’une diminution graduelle
lui les besoins diminueraient
de leur niveau de vie, même si leur
avec l’âge
faculté de jouir tend à s’affaiblir
39
Motifs subjectifs de
l’épargne des Explications de Keynes Commentaires
ménages

Keynes sait de quoi il parle


Jouir d’une sensation puisque lorsqu’on l’interrogeait
d’indépendance et du pouvoir Sur sa richesse, il déclarait qu’il
Indépendance
d’agir, même si l’on n’a pas une était « soucieux d’acquérir
idée nette de ce qu’on fera l’indépendance que donne la
fortune »,

Là aussi Keynes est


S’assurer une masse de manœuvre
directement concerné puisqu’il
Initiative pour réaliser des desseins
fut un spéculateur
spéculatifs et commerciaux
particulièrement avisé

Ce motif sera un des


Orgueil Léguer une fortune arguments essentiels de la
théorie du cycle de vie
Une réputation irraisonnée
Avarice obsédante pour tout acte de Motif psychanalytique
dépense en tant que tel
40
• 2. l’influence des circonstances économiques objectives

Les principaux facteurs


Explications des Keynes Commentaires
objectifs
Ce facteur peut agir
Modification des
fortement la propension
Les changements dans anticipations sur les
à consommer d’un
les prévisions concernant revenus futurs
individu pris isolement,
le rapport entre les (croissance économique,
mais ses effets dans la
revenus futurs et les progression du taux de
communauté toute
revenus présents salaire par avancement,
entière tendent sans
…)
doute à se compenser
La consommation de la
Plus ou moins values
Les variations classe possédante peut
latentes sur les divers
imprévisibles des valeurs être extrêmement
actifs de patrimoine
en capital n’entrant pas sensible aux variations
(immobilier, actions,
dans le calcul du revenu imprévues de la valeur
obligations, devises,,,,)
nominale ses biens
41
Les principaux facteurs
Explications des Keynes Commentaires
objectifs
A titre d’approximation il
peut être assimilé au taux
Les variations du taux d’intérêt. Mais les variations
auquel on escompte le de courtes périodes du taux Égalisation du taux de
temps c’est-à-dire du d’intérêt ne sont pas de préférence pour le
taux auquel les biens nature à exercer présent et du taux
présents s’échangent directement sur le montant d’intérêt
contre les biens futurs des dépenses une influence
sensible dans un sens ou
dans l’autre
Les impôts sur le revenu,
notamment lorsqu’ils sont
discriminatoires contre les
Les variations de la revenus non gagnés […] Exemple de la TVA qui
politique fiscale peuvent, au moins dans les favorise l’éparne
prévisions, exercer de
l’influence sur la formation
de l’épargne
42
Les implications et les limites de
l’hypothèse de revenu courant

• Implications:
– PMC baisse au fur et à mesure que le revenu
augmente
– PMS augmente avec le revenu : PMS=1-PMC
– Pour un pays donné, la PMC doit diminuer au fur
et à mesure que le niveau de vie de la population
croît

43
• Implications ….
– PMC plus faible et PMS plus élevée pour les pays
riches, et inversement.
– Consommation = composante principale de la
demande
– donc moteur de la croissance économique du
pays.
D’où baisse de la PMC =➔ une stagnation séculaire
des économies riches.

44
• Limites….
• Remise en cause de la théorie keynésienne par les
travaux empiriques:
• Kuznets:
– théorie vérifiée à court terme mais pas à long terme
– À long terme la PMC et PMS sont stable
• Non confirmation de la stagnation des économies
riches par l’histoire économique
• La non prise en compte de la répartition du
revenu dans la fonction de consommation
keynésienne
45
• Limites…
• Explication statique du comportement des
ménages:
– Non pris en compte de l’arbitrage entre la
consommation présente et la consommation future
– Epargne =simple statut de résidus.
• Non prise en compte du comportement de
consommation des ménages avec des variations
aléatoires importantes de revenus;
• lissage de leur revenu:
– Epargne pendant les années grasses et
– Désépargne durant les années maigres
46
47
La théorie du revenu relatif (Duesemberry)

• Objectif: Expliquer les divergences de résultats


entre données transversales et temporelles,
Duesembery.
Idée de base: les ménages déterminent leurs
choix de consommation en imitant les modes
de vie de la couche sociale immédiatement
supérieure.
(cf. Income, saving and Theory of Consumer
Behavior , 1949).
48
• Soit une économie avec 2 groupes sociaux : les
« Pauvres » (i) et les « Riches » (j)
• Revenu des pauvres= αY
• Revenu des riches = (1-α)Y
• Avec α% <50%
• La fonction de consommation nationale:
C = Ci + C j = ciY + c j (1 −  )Y avec
ci  c j

49
• Sur des données transversales (fonction affine),
la PMC est décroissante avec le revenu
• Par contre, sur série chronologie (fonction
linéaire), elle demeure constante et égale à:
c = ci + c j (1 −  )
• Comportement de consommation comparable à
un « escalier roulant »:
• Augmentation du revenu des Pauvres ➔
rattrapage progressif du niveau de
consommation antérieur des riches ( phénomène
d’imitation)
50
• Possibilité donc de revenir à une propension à
consommer normale.
• il y a parallèlement augmentation de la
consommation des riches suite à l’accroissement
également de leur revenu (phénomène de
différenciation de la masse)
• => surconsommation des pauvres
• Aussi la réduction des inégalités sociale => à une
diminution de la PMC nationale.
• Car plus d’importance pour le jeu simultané de
volonté de rattrapage et de différenciation
51
52
• Duesembery (1948):
• modélisation du comportement de
consommation en fonction du revenu courant (Yt)
et du revenu maximal (YM) atteint par le passé :

Ct = C (Yt , YM )
• Baisse des revenus présents: tendance à
maintenir, autant que possible, le niveau de
consommation antérieur.
• Ajustement de la consommation par rapport à YM,
=> Une diminution de la proportion épargnée sur
le revenu courant : effet de cliquet 53
• Inversement, lorsque le revenu augmente, YM
joue un rôle de frein sur la consommation
• Tendance à épargner une proportion plus élevée
du revenu courant.
• Evolution contra cyclique de la PMC (Ct/Yt) sur le
court terme:
– Augmente en période de diminution de revenu,
– Baisse en période d’expansion.
• Mais sur le long terme, la PMC = constante car
Yt = YM du fait du développement économique
• Mais, construction jugée trop rigide à cause de
l’irréversibilité totale des comportements 54
Le poids des habitudes (Brown, 1952)

• Objectif: Expliciter l’instabilité de la


propension à consommer sur le court terme.
Constat:
• Ajustements de la consommation aux
modifications du revenu courant décalés dans
le temps.
• Retards à la fois volontaires (habitudes de
conso.) et contraints (incompressibilité de
certaines dépenses à court terme).
55
• Fluctuations de la consommation généralement
atténuées par rapport à celles du revenu.
• La hausse et la baisse du taux de croissance de la
consommation faibles par rapport à celles du
taux de croissance du revenu.
• Ajustements avec retards de la consommation
réagit souvent aux variations du revenu.
• Courbe de consommation légèrement décalée
par rapport à celle du revenu.

56
• Thomas Brown (1952): une Version atténuée de
la fonction de consommation.
Ct = cYt + aCt −1 + b avec 0  a  1
• La consommation dépend du revenu courant (Yt)
et de la consommation de la période antérieure
(Ct-1) et non du revenu maximal du passé.
• Comportement inertiel du consommateur : plus a
est élevé, plus l’effet de mémoire est important.

57
• Sur le court terme:
• Ajustement partiel de la consommation au
revenu sera partiel.
• Car Ct-1 freine les modifications de la
consommation tant à la hausse qu’à la baisse.
• Et PmC = dCt = c = cons tan te
dYt
• Sur le long terme:
• Stationnarité de la consommation: Ct = Ct −1 = ... = C
• PmC plus élevée : PmC = c
1− a
58
• Démo:
Ct = cYt + aCt −1 + b == C = cYt + aC + b
cYt + b
== (1 − a )C = cYt + b == C =
1− a
dC 1 d (cYt + b)
== PmC = = *
dYt 1 − a dYt
1 c
Pmc = *c =
1− a 1− a
c
0  a  1 == c
1− a 59
• Explication plausible des énigmes empiriques par
la prise en compte des comportements inertiels.
• Mais cette prise en compte des événements du
passé constitue également un élément
d’affaiblissement de la théorie keynésienne
• C’est la voie de la contre-attaque néoclassique
menée par Milton Friedman.
• La contribution de Fisher semble l’alternative à la
théorie keynésienne de la consommation, fondée
sur le revenu courant, la plus exhaustive
• Elle a donné naissance à plusieurs interprétations
60
Section 2 :

LA THEORIE DU CHOIX INTER-TEMPOREL

61
I. Approche de Fisher (1930)
• But: Donner un fondement microéconomique à
la fonction de consommation macroéconomique.
Hypothèses:
• Agents économiques rationnels dans un
environnement de concurrence parfaite.
• Ces agents raisonnent en terme réel
• Comportement de maximisation de la fonction
« objectif » sous contrainte (homo oeconomicus)
• Finalité de la consommation des ménages est la
maximisation de l’utilité pour toute la vie et non
pour une période. 62
• Possibilité donc pour un ménage de sacrifier une
certaine quantité au présent en vue d’avoir une
quantité plus élevée dans le futur, et
inversement.
• Soit :
o n années: l’espérance de vie du ménage représentatif.
o Y1, Y2,…,Yn : les revenus disponibles annuels anticipés
o C1, C2, …, Cn :ses consommations annuelles
• alors son plan de consommation inter temporel
consiste à maximiser son utilité sous contrainte
de sa richesse
63
A. Plan de consommation inter temporel
Soit un ménage représentatif:
o Espérance de vie = 2 périodes ( présent et futur)
o Richesse initiale=Zéro et pas d’héritage à léguer.
o Préférence pour la consommation au présent,
• taux d’intérêt = r
• Possibilité à chaque période:
o d’épargner (consommation<revenu courant)
o d’emprunter (consommation>revenu courant)
• Quels sont les mécanismes d’élaboration du plan
de consommation inter temporel?
64
a. La notion de richesse

• Richesse (W) = somme des revenus


disponibles réels actualisés du ménage

Y2
W = Y1 +
1+ r

65
b. La contrainte budgétaire
• La Contrainte budgétaire d’un ménage désigne
désigne l’égalité entre ses ressources et leur
emploi
•  égalité entre la somme de ses revenus réels
actualisés et la somme de ses consommations
réelles actualisées
C2 Y2
C1 + = Y1 + =W
1+ r 1+ r
C2
= W − C1 == C2 = (W − C1 ) * (1 + r )
1+ r
C2 = W * (1 + r ) − C1 * (1 + r )
66
C2 = W * (1 + r ) − C1 * (1 + r )
Equation de la contrainte budgétaire ou équation
de richesse: droite décroissante de pente -(1+r).

67
c. La fonction d’utilité
• Objectif du ménage représentatif: maximiser une
fonction d’utilité inter-temporelle:
U = U (C1 , C2 )

68
d. L’optimum
• Maximiser la fonction d’utilité sous contrainte
de richesse revient à maximiser la fonction:

C2
L = U (C1 , C2 ) +  *(W − C1 − )
1+ r

L = U (C1 , C2 ) +  * W −  *C1 − * C2
1+ r

69
• Condition de premier ordre (CIO):

dL dU
= + 0 −  − 0 = 0 === Um1 =  = (1)
dC1 dC1
dL dU  
= − = 0 === Um2 = = (2)
dC2 dC2 1 + r 1+ r
dL C2 C2
= W − C1 − = 0 === W = C1 + = (3)
d 1+ r 1+ r
dU
(1) dC1 Um1 
=== = = = 1 + r = TMSI
( 2) dU Um2 
dC2 1+ r 70
• Le Taux Marginal de Substitution Inter-temporel =
quantité de conso. future que le ménage serait
prêt à céder pour avoir une unité de conso.
supérieure présente avec le même niveau d’utilité
• C’est le taux d’échange subjectif entre les
consommations future et présente.
• 1+r =valeur future d’une unité de conso présente.
• C’est le taux d’échange objectif entre
consommation future et consommation présente

71
• Donc à l’optimum, taux d’échange objectif =
taux d’échange subjectif.
TMSI = 1 + r

 C2
W = C1 +
 1+ r
• Remarques:
• Consommation des ménages fonction de leur
revenu disponible et du taux d’intérêt.
• Deux catégories de ménages:
o Ménage créditeur: C1  Y1 === S1  0
o Ménage débiteur: C1  Y1 === S1  0
72
• Pas d’héritage: épuisement total de la richesse du
ménage à la fin de la deuxième période de vie (à la
fin de sa vie, son épargne= sa dette =0)
=> Epargne à la période2 = Dette de la période1

73
B. Déplacement de l’équilibre

Objectif:
• Préciser la nature de cette relation (décroissante
ou croissante) entre consommation et revenu, et
entre consommation et taux d’intérêt.
• => Analyser les conséquences des variations du
revenu disponible et du taux d’intérêt sur
l’équilibre.

74
a. Variation du revenu disponible et
déplacement de l’équilibre
• Toute variation des revenus disponibles, r restant
constant (ceteris paribus ou toutes choses égales
par ailleurs) =➔ une variation dans le même sens
de la richesse.
• Déplacement parallèle de la droite budgétaire va
subir un déplacement parallèle puisque la
• donc variation dans le même sens des
consommations présente et future, et de
l’épargne.
75
• ∆Y1 > 0 et /ou ∆Y2 > 0 =➔ ∆W >0 ; ∆C1 > 0 ;
∆C2 > 0 et ∆S >0.
• ∆Y1 < 0 et /ou ∆Y2 < 0 =➔ ∆W < 0 ; ∆C1 < 0 ;
∆C2 < 0 et ∆S <0.

76
b. Variation du taux d’intérêt et
déplacement de l’équilibre
• Toute variation du taux d’intérêt réel, Y1 et Y2
restant constant ➔ un déplacement non
parallèle de la droite de budget et un
déplacement de l’équilibre.
• Déplacement de l’équilibre consécutif à la
présence de deux effets :
o un effet substitution
o un effet richesse

77
• L’effet richesse:
• Ménage plus riche ou plus pauvre selon le
sens de variation du taux d’intérêt et selon
que l’agent soit débiteur ou créditeur.
• Une augmentation du taux d’intérêt enrichit
l’agent créditeur et appauvrit l’agent débiteur.
• ➔ Augmentation ou diminution de C1 et C2.
• ➔Modification de la récompense de la
renonciation au présent (i.e. prix C1 en C2)

78
• L’effet substitution:
• Identique quelle que soit la situation de l’agent.
• Augmentation du taux d’intérêt = incitation à
l’épargne
• ➔ effet négatif sur la consommation présente et
effet positif sur la consommation future.
• Baisse du taux d’intérêt = épargne moins rentable
• ➔ effet positif sur la consommation présente et
effet négatif sur la consommation future.
79
Combinaison des deux effets:
• Effets conjugués relativement complexes sur les
consommations présente et future et sur
l’épargne.
• fonction du sens de variation du taux d’intérêt et
de la situation de l’agent.
• Par hypothèse, quand effet revenu opposé à effet
substitution alors effet substitution > effet revenu;
• Donc, si effet revenu= positif et l’effet
substitution=négatif, alors effet global= NÉGATIF.

80
∆r > 0 ∆r < 0

Agent Agent Agent Agent


créditeur débiteur créditeur débiteur
ES ER EG ES ER EG ES ER EG ES ER EG

∆C1
- + - - - - + - + + + +
∆C2
+ + + + - + - - - - + -
∆S
+ - + + + + - + - - - - 81
82
c. Conclusion
• Puisque par hypothèse, effet substitution > effet
revenu, alors selon Fisher, il y a une relation
croissante entre la consommation présente et la
richesse d’une part, et une relation décroissante
entre la consommation présente et le taux
d’intérêt (i) d’autre part:
C = f (Y , r )
 dC
 0
 dY
avec
 dC  0

 dr 83
II. L’hypothèse du cycle de vie de Modigliani
• Objectif: Résoudre l’énigme de la consommation
et expliquer la contradiction entre la théorie
keynésienne et les observations à partir du
modèle de Fisher
• Hypothèses centrale de Modigliani:
o Revenu cyclique et variable le long de la vie
o Transferts d’une partie du revenu des années grasses
vers la consommation des années maigres en vue
d’avoir une structure de la consommation relativement
stable durant toute la vie
84
• Cause principale des fluctuations de revenu:
o existence d’une période d’activité avec des
revenus relativement élevé,
o et d’une période d’inactivité avec des revenus
faibles ou nuls.
• Le rôle de l’épargne dans ce cas:
o Répondre au désir des ménages de ne pas voir
leur revenu et leur consommation baisser durant
la retraite.
• Influence de l’incitation à l’épargne sur la
fonction de consommation.

85
• Illustration de la contribution de Modigliani:
o Soit un ménage représentatif disposant d’une
richesse initiale (W0).
o Espérance de vie du ménage= n années dont e
d’activités, (n-e) année de retraite.
• Quel niveau de consommation doit-il avoir pour
être à mesure de lisser sa consommation durant
toute la vie ?
• Revenu annuel constant =Y (en d’activité).
• taux d’intérêt (r) =0.

86
• Ressources du ménage= W0 +e*Y.
• Consommation annuelle (C):

W0 + e * Y W0 e
C= = + *Y
n n n
• Consommation fonction de la richesse (W0) et du
revenu (Y)
• toute augmentation de W0 d’une unité => une
augmentation de Consommation de (1/n) unités
• toute augmentation de Y => une augmentation de
la consommation de (e/n) unités
87
• Fonction de consommation agrégée :

C = W +  Y
où α = Propension marginale à consommer une
part de la richesse
et β= Propension marginale à consommer une part
du revenu
• A priori, W= constante à court terme et variable à
long terme suite à l’accumulation de l’épargne.

88
89
• Tendance ascendante de la richesse au niveau
macro économique.
• À court terme W = W
0

• ➔ C = W +  Y 0
• Fonction similaire à celle de Keynes avec
W0 = C0
Y = cYdt
• PMC = W0 + Y = W0 + 
Y Y
90
• A long terme:
• Déplacement progressif de la fonction de
consommation vers le haut suivant l’augmentation
de la richesse.
• Compensation de la l’accroissement du revenu par
l’accroissement de la richesse
• ➔ PMC = constante

Conclusion:
• La consommation dépend en partie du revenu
courant, mais aussi de la richesse.
91
92
III. L’hypothèse du revenu permanent de
Friedman
• Objectif:
• Elaborer à partir de l’approche de Fisher un
plan de consommation allant au-delà de la
période courante.
• Notions clefs: revenu permanent et de
consommation permanente.
• Anticipation de la richesse selon l’approche du
revenu permanent.
93
A. La notion de revenu permanent

• Revenu permanent = montant de la


consommation permettant au ménage de
maintenir la valeur de son capital constante.
• Vu sous l’angle des avoirs d’un ménage= reflet
des revenus annuels stables sur une longue
période.
• valeur présente actualisée de ceux-ci= richesse de
ce ménage.

94
• Epargne du ménage➔ accroissement de la
richesse du ménage ➔ augmentation de son
revenu permanent.
• Notion de revenu permanent intimement lié à
celle de la richesse.
Y2 Yn
W = Y1 + + ... +
1+ r (1 + r ) n −1

Yp Yp
W =Y p
+ + ... +
1+ r (1 + r ) n −1
 1 1 
W = Y 1 +
p
+ ... + 
 1+ r (1 + r ) n −1
 95
• suite géométrique de premier terme 1 et de
raison 1/ (1+r):

  1 n 
1−   
p  1+ r   p 1+ r  r
W =Y   == W = Y   =Y =
p
*W
 1   r  1+ r
 1−  

 1+ r  

• impossible d’évaluer d’une manière empirique
le revenu permanent à partir de sa définition
théorique eu égard à l’indétermination des
revenus futurs et du taux d’intérêt futur.

96
• Définition empirique du revenu permanent à
partir des revenus observés au présents et au
cours des périodes passées (Friedman):
• Hypothèse de base:
o les revenus courants subissent d’année en année des
chocs temporaires aléatoires.
o Le revenu courant est donc formé de deux
composantes : une composante permanente et une
composante transitoire : Yt = Yt + Yt
p T

• De même consommation globale = composante


permanente + composante transitoire.
97
B. La fonction de consommation

• Peu d’influence des variations temporaires du


revenu sur le comportement de consommation
des ménages:
o Baisse temporaire du revenu => désaccumulation
pour financer la consommation.
o Augmentation temporaire du revenu=> augmentation
du taux d’épargne.

98
• Idée principale derrière la théorie du revenu
permanent: « la consommation courante est
une proportion du revenu disponible courant
mais cette proportion est plus importante pour
la partie qui est permanente et plus faible pour
celle qui est transitoire ».
• Les ménages épargnent une plus grande
proportion de leur revenu.
• Si leur revenu transitoire devient négatif, ils
puisent dans leur épargne pour maintenir leur
niveau de vie.
99
Conséquences:
• variation de la PMC et de la PmC à court terme
par rapport leur valeur de long terme au cours
du cycle économique
• Période d’expansion économique transitoires
positifs importants => incitation à l’épargner.
• Donc augmentation de la richesse des ménages.
• comportement inverse en cas de récession
revenu transitoire négatif.

100
101
• PMC sous l’influence de deux forces
contradictoires :
o Tendance à la baisse de la PMC à court terme en
période d’expansion
o Tendance à la hausse de la PMC en période de
ralentissement.
• Raisons:
o Stabilité de la consommation dans le temps
o Alors que les revenus le sont moins.
• Mais, tendances contrecarrées par la propension
des ménages à épargner une forte proportion
des revenus transitoires.
102
• conséquence de ces mécanismes:
• Stabilité de la fonction de consommation à long
terme.
• Et instabilité à court terme, de cette fonction est
instable.
• Soit Ctp= consommation permanente de long
terme, Alors C = kY
p p
t t

• avec k la propension marginale à consommer le


revenu permanent anticipé.

103
• k est proche de l’unité mais variable d’un pays à
un autre et selon les différentes catégories de
ménages (exemple k=0.88 pour les USA)
• Et comme:
Yt = Yt −1 +  (Yt − Yt −1 )
p p p

p

= Ct = k Y +  Yt − Y p
t −1 ( p
t −1 )
Ct = kY + k Yt − Y
p p
t −1 ( p
t −1 )
• Avec Ctp la consommation permanente de courte
période des revenu transitoires
• Pour k =0.9 et  = 0.25 :
104
• Propension marginale à consommer le revenu
permanent: PmC p = k = 0.9
• Propension marginale à consommer le revenu
transitoire: PmC T = k *  = 0.9 * 0.25 = 0.225

• Relation entre Ctp et Yt

Ct = k (1 −  ) * Y + k * Yt
p p
t −1

105
• Conclusions de la théorie du revenu permanent de
Friedman très semblables à celles de la théorie de
la consommation en escalier de Duesembery
expliquant la variabilité de la propension moyenne
à consommer à court terme et sa stabilité à long
terme par la forte propension à l’inertie des
ménages quant au changement de leurs habitudes
de consommation.

106
• Possibilité aussi d’établir une relation de
proximité entre les conclusions de Friedman
et celles de Brown:
Ct = k (1 −  )Y + k * Yt
p p
t −1

= Ct = (1 −  ) * C
p p
t −1 + k * Yt
• Et Semblable à:

Ct = c * Y +  * Ct −1 + 
107
Chapitre 2

Le comportement d’investissement

108
Introduction

• Investissement : acte consistant à acquérir des biens


d’équipement durables destinés à accroître la
production des biens et services dans le futur.
• C’est la composante la plus irrégulière de la demande
globale.
• Objectif des théories de l’investissement: expliciter cette
extrême instabilité des achats de biens de production
au regard des variations de l’activité économique
nationale.

109
• 3 déterminants de la décision d’investir:
o L’influence de la demande : accroître les capacités de
production pour répondre à l’augmentation de de la demande:
effet d’accélération.
o La rentabilité relative : évaluation de l’efficacité marginale du
capital au regard du niveau des taux d’intérêt.
o Le rôle des anticipations : parier sur l’avenir compte tenu de
l’irréversibilité partielle caractérisant le monde économique
incertain.
• Accent mis sur l’investissement privé réalisé par les entreprises
dans ce cours

110
• Quelques remarques:
• Exclusion de l’acquisition de valeurs mobilières (action
ou obligations)
• Exclusion du produit de la revente de biens immobiliers
et de biens d’équipements
• Distinguer la formation brute de capital fixe (FBCF) de
l’investissement (I):

• I = FBCF + Stocks
• Distinguer l’investissement brut (Ib) de l’investissement
net (In ).

111
• Investissement net=> accroissement du stock de capital

• Investissement brut intègre investissements de


remplacement ou amortissement pour maintenir
constant le stock de capital suite la dépréciation d’une
période à une autre du capital existant due à l’ usure.

• Si  = taux de dépréciation du capital (K),

• Alors :
I b = I n + A = ( K t − K t −1 ) +  * K t −1
112
Rôle de l’investissement

• En tant que composante de la demande finale globale:


Investissement= dépense donc variable de soutien de
l’activité économique.
• En tant que facteur de production: Investissement =
accroissement des capacités productives donc moteur de
la croissance économique.
• Investissement fonction à la fois de facteurs objectifs
observables (taux d’intérêt), et aussi de facteurs
subjectifs difficiles à évaluer (confiance des milieux
d’affaire).
113
• Primauté accordée aux facteurs objectifs par
l’économiste: un ou deux selon les écoles de pensée.

• Pour Les classiques: le taux d’intérêt = déterminant


fondamental de l’investissement

• Pour Keynes: investissement déterminé par le taux


d’intérêt et la demande anticipée

• Mais reconnaissance tout de même de l’existence des


facteurs subjectifs

114
Section 1 :

La théorie keynésienne de la
demande d’investissement

115
• La décision d’investissement dépendante du producteur

• Transformer des avoirs monétaires en actifs physiques


(bien d’équipement).

• Selon Keynes cette décision va dépendre du taux


d’intérêt et du volume des ventes anticipées.

116
A. Le rôle du taux d’intérêt dans la décision
d’investissement

• Investissement financé soit par des fonds propres soit


par des emprunts.

• Dans les deux cas les intérêts représentent le coût


rattaché à cet investissement

• Objectif des entrepreneurs:


o Rechercher la rentabilité financière => comparer le coût du
projet avec le rendement du projet.

117
a. Le critère du délai de récupération
• Délai de récupération = temps de retour sur investissement
▪ Déterminer le nombre d’années nécessaires à la récupération
de la mise de fonds initiale grâce aux recettes attendues:


 Rt = revenu annuel attendu à l'année t

I 0 =  Rt , avec  = nombre d'années necéssaires pour récupérer le coût initial du projet
t =1  I = coût d'acquissition ou investissement initial
 0

▪ Critères de décision:
  n == projet renrtable (n = durée de vie du projet)

 = n == ni perte ni gain
  n == projet non rentable

Délai récupération le plus court = projet plus rentable
118
b. L’approche de la Valeur Actuelle Nette (VAN)

• VAN = règle fondamentale en matière de décision


d’investissement
• Principe de la VAN: comparer les coûts et les
recettes d’un projet d’investissement.
• Eléments à prendre en compte:
o La Dépense d’investissement initial (I0)
o Les recettes nettes attendues de l’investissement
(RN1, RN2, …, RNn )
o La durée de vie du projet: n années.
119
• Soit r le taux d’intérêt et n la durée de vie:
RN1 RN 2 RN 3 RN n
VAN = + + + ... + − I0
1 + r (1 + r) 2
(1 + r) 3
(1 + r) n

Critères de décision:
• VAN > 0, => Projet rentable.
• Si par contre VAN < 0, => Projet non rentable.
• Si VAN = 0, alors la somme des revenus attendus
actualisés égale au coût de l’investissement initial
ou Les revenus attendus du projet justes
suffisants pour couvrir les dépenses engagées
pour la mise en place du projet.
120
c. Approche du taux interne de rendement
•Concept alternatif d’efficacité marginale du
capital.
•TRI = taux d’actualisation annulant la différence
entre la valeur présente de l’investissement et la
somme de ses revenus futurs actualisés.

RN1 RN 2 RN3 RNn


+ + + ... + − I 0= 0
1 +  (1 +  ) (1 +  )
2 3
(1 +  ) n

121
• Indice de profitabilité
▪ Rapport entre la somme des valeur actualisée des cash flow
(flux de revenus) et le montant de l’investissement
▪ Mesure de la valeur actuelle de chaque unité monétaire
investie
▪ Méthode d’évaluation de la rentabilité d’un investissement
n
Rt
 (1 + r )
t =1
t
▪ Rt = cash flow net de l’année t
▪ r = taux d’intérêt
IP =
I0 ▪ n = la durée de vie du projet
▪ I0 = montant de l’investissement initial
▪ Critères de décision
I P  1 == projet rentable

▪ Parmi plusieurs projets rentables, celui qui Ip le plus élevé est


le plus rentable
122
• Critères de décision:
o TRI > TI (   r ) : projet rentable

o TRI< TI (   r ): projet non rentable


o TRI = TI (  = r ): la somme des revenus futurs
actualisés juste suffisante pour couvrir le coût de
l’investissement.
• Plus le taux d’intérêt est faible, plus le montant
des investissements est élevé du fait qu’il y aura
de plus en plus de projets rentables.
• Investissement = fonction décroissante du taux
d’intérêt
123
I = f (r ) Avec dI
dr
 0
Remarques:

Analyse Keynésienne de courte période =>


constance des prix : le taux d’inflation anticipé nul
donc les taux d’intérêts nominal et réel sont égaux.

A des niveaux très faibles du taux d’intérêt,


l’investissement ne dépend plus du taux
d’intérêt: sensibilité de l’investissement au
taux d’intérêt nulle
124
B. Le rôle de la demande anticipée dans la décision
d’investissement : la théorie de l’accélérateur

• Idée de base: plus l’output sera élevé


plus le capital nécessaire pour le
produire sera important et donc plus il
faut investir.
• Investissement lié positivement aux
variations de la demande anticipée.
125
a. Les hypothèses du modèle

• H1 : Capacités de production pleinement


utilisées: pas de capitaux oisifs.
• H2 : Ajustement immédiat de la production à la
demande de sorte que la production remplace
la demande dans la fonction d’investissement
• H3 : Fonction de production à coefficient fixe et
à rendement d’échelle constant.

126
b. Formulation de l’accélérateur simple
• Adaptation immédiate de la production à la
demande anticipée (Ya=Y).
• Principe de l’accélérateur: Investissement net
d’une période proportionnel à la variation de la
production de la même période:
K t = Yt = I nt =  (Yt ) =  (Yt − Yt −1 )
• où α = coefficient d’accélération ou coefficient
de capital
127
• Et comme Yt-1 = constant, =>Investissement net
fonction croissante du niveau de production:
dI nt
I nt = f (Yt )avec 0
dYt
• Remarque :
• Investissement nouveau nécessaire pour
répondre à l’accroissement de la demande=
investissement induit.
• Investissement brut = Investissement induit +
Investissement de remplacement.
128
• L’accélérateur ne fonctionne que dans le cas où la
demande est croissante.
• Baisse de la demande => investissement net nul +
constitution de capitaux oisifs.
• Accroissement de la demande=> utilisation des capitaux
oisifs puis investissements nouveaux
• En définitive, la demande d’investissement dans la
théorie keynésienne dépend aussi bien du taux d’intérêt
que du volume des ventes anticipées:
dI nt dI nt
I nt = f ( r , Yt ) avec  0et 0
dr dYt
129
130
• La demande est la variable motrice et
l’investissement la variable dépendante.
• Antériorité des fluctuations de l’investissement par
rapport à celles de la demande finale
• Si coefficient de capital>1, alors fluctuations de la
demande des biens de production plus amplifiées
par rapport aux variations de la demande de bien de
consommation.

131
d. L’Accélérateur flexible
• Ajustement à la hausse pas aussi instantané que dans le
modèle de l’accélérateur simple:
• Coûts irréversibles de transactions de liés à tout acte
d’investissement.
• Incertitudes sur durabilité de l’augmentation de la
demande.
• => Ajustement lent du stock de capital fixe au stock
désiré par mesure de prudence:

I t = K t − K t −1 =  * ( K − K t −1 )
*
t
132
• Ajustement partiel entre stock de bien de production
hérité et stock désiré sur la période.
• λ = vitesse d’ajustement (0 < λ <1).
• Si le volume de capital désiré proportionnel au volume
de la demande, alors:
K = vY === I = vY − K
*
t t t t t −1
• Investissement déterminé par le montant absolu de la
demande Yt et négativement des capacités de
production de la période précédente (Kt-1).

133
Néanmoins présence toujours de l’effet d’accélérateur
I t = K − K
*
t
*
t −1 ; I t −1 = K *
t −1 − K *
t −2

I t − I t −1 = K − K t −1 − K
*
t
*
t −1 + K t − 2
I t − I t −1 =  ( K − K
*
t
*
t −1 ) −  ( K t −1 − K t − 2 )
I t − I T −1 =  ( K − K
*
t
*
t −1 ) − I t −1
It =  (K − K *
t
*
t −1 ) − I tt −1 + I t −1
It =  (K − K *
t
*
t −1 ) + (1 −  ) I t −1
I t =  (vYt − vYt −1 ) + (1 −  ) I t −1
134
== I t = v(Yt − Yt −1 ) + (1 −  ) I t −1
I t = vYt + (1 −  ) I t −1

• Effet accélérateur atténué:


o coefficient accélérateur plus faible: λv< v
o effet d’inertie dans les ajustements dû au retard pris à
la période précédente ((1-λ)It-1 ).
• Si λ = 1accélérateur simple.
• Dès lors, effet accélérateur profondément modifié
au cours de la phase d’augmentation
décroissante de la demande finale.
135
136
C. De la courbe d’efficacité marginale du capital à la
fonction d’investissement

• Augmentation de l’investissement ==> Baisse de


l’efficacité marginale du capital:
▪ Situation 1: des projets de montants différents mais portant sur un même
type de bien d’investissement:
▪ Baisse de l’efficacité marginale pour deux raisons
▪ Productivité marginale décroissante du capital dans le secteur des biens de
consommation (ou déséconomies d’échelle): 1ère machine techniquement plus
productive que la seconde, elle-même plus efficace que la troisième, etc.
▪ Rendements décroissants également dans le secteur des biens de production:
augmentation progressive du prix d’offre ==>baisse de l’efficacité marginale du
capital

137
• Situation 2: tous les types de projets d’investissements
▪ classements des projets par ordre décroissance de
rentabilité au sein de chaque firme, mais également
au plan national.
▪ Dans les deux situations:
▪ Possibilité de tracer une courbe de demande de
capital ou courbe d’efficacité marginale du capital
▪ Courbe décroissante tant pour une entreprise
individuelle qu’au plan national

138
• Courbe de la demande de capital

139
• Courbe d’efficacité marginale en comparaison
avec le taux ==> réalisation ou non des projets
d’investissement.
Critères de décisions:

e  r == projet renrtable



e  r == projet non rentable
Remarques
• Autofinancement: r = taux d’intérêt créditeur
• Financement par emprunt : r = taux d’intérêt débiteur
140
• Evidence tirée de la Courbe d’efficacité marginale du
capital
• => relation négative entre l’investissement et le taux de
l’intérêt:
▪ Chute du taux d’intérêt ==> relance de l’investissement privé
▪ Montée du taux d’intérêt ==> dépression de l’investissement
▪ Remarque:
▪ La très grande majorité des études empiriques concluent à une
absence de relation stable entre taux d’intérêt et
investissement

141
D. Le Rôle des modalités de financement

• Différenciation du Coût du financement d’un


investissement selon les modalités choisies:
• Distinction traditionnelle:
▪ Financement interne
▪ Financement externe

142
financement

Interne =
financement sur Externe
fonds propres

Augmentation du
autofinancement endettement
capital social

143
• Autofinancement:
▪ Existence préalable au sein de l’entreprise de bénéfices non
distribués,
▪ aucune contrainte de remboursement pour l’entreprise:
▪ avantage indéniable en cas de conjoncture morose

▪ Mais, Immobilisation de ses ressources dans des biens de capital fixe,


▪ ==> renoncement aux revenus issus d’un éventuels placement sur des
actifs financiers à durée et à risque comparable.

▪ Augmentation du capital social par émissions d’actions:


▪ Absence de contrainte de remboursement des fonds obtenus
▪ Possibilité d’ajustement de son coût (le versement de dividendes aux
actionnaires) en fonction des variations conjoncturelles des résultats
de l’entreprise.
▪ Mais, compte tenu de la concurrence, risque de désaffection des
actionnaires si dividendes trop faibles. 144
• Financement par endettement:
▪ Grande variété de possibilités pour l’entreprise à partir d’une
certaine taille critique
▪ Financement direct sur les marchés:
▪ emprunts obligataires pour une échéance de 7 à 15 ans
▪ Émission sur le marché monétaire de billets de trésorerie pour une échéance de 10
jours à 7 ans

▪ Financement intermédié:
▪ Crédits bancaires de court terme: découvert, escompte d’effet de commerce, …
▪ Crédits bancaires de moyen
▪ Crédit bail mobilier: location de matériel avec option d’achat.

▪ Crédit interentreprise:
▪ Crédit consenti à un client par son fournisseur ( très fréquent dans la grande
distribution)

145
• Niveau d’investissement influencé par l’existence de ces
différentes possibilités de financement à travers:
▪ L’effet levier: relation entre fonds propres et endettement
▪ La théorie du ratio q de James Tobin: relation entre
investissement et marché boursier
▪ En jouant sur la structure de financement de ses
investissement,
▪ Possibilité pour l’entreprise de réaliser des profits plus
importants en misant sur l’effet de levier:
▪ Investissement total (I) effectué financé pour partie sur fonds propres
(F) et pour l’autre partie sur la base des capitaux empruntés (E) au taux
d’intérêt r, avec un taux de rendement donné de l’investissement ou
taux de rentabilité économique (ρ )
▪ Profits réalisés (P):
P =  I − rE =  ( F + E ) − rE =  F + (  − r ) E 146
• Intérêts pour les actionnaires:
▪ Mobilité de leurs capitaux investis dans l’entreprise:
▪ le taux de rentabilité financière (P/F):

P F + ( − r) E E
= =  + ( − r)
F F F
▪r  ==> Augmentation de la rentabilité des fonds propres
avec taux d’endettement (E/F)
▪ ==> Incitation à l’endettement maximal

147
▪ Mais, risque important suite à un retournement
conjoncturel imprévu
▪ ==> taux de rendement économique < taux d’intérêt,
▪ ==> Transformation de l’effet de levier en effet de
massue (ou effet de ciseau):
▪ Plus l’entreprise s’est endettée dans le passé (E/F), plus les pertes
seront importantes
▪ et elle ne pourra éventuellement plus les couvrir qu’à travers un nouvel
emprunt: endettement de détresse,
▪ Fonds propres largement insuffisants,

148
• Modèle de Tobin (1969):
▪ Montrer l’influence de la conjoncture boursière sur
l’investissement productif.
▪ Deux possibilités offertes à l’entreprise pour satisfaire ses
ambitions d’accroître ses capacités de production:
▪ Acheter des biens de production neufs: croissance interne
▪ Acquérir une (ou plusieurs) entreprise (s) du même secteur:
croissance externe
▪ achat de bien de production déjà existant, des biens de seconde
main
▪ Expression de cette alternative entre capital neuf et capital
d’occasion par:
Prix du capital existant (sur le marché boursier)
q=
Prix du capital neuf (sur le marché des biens)
149
• Si q< 1 : pas de raison rationnelle d’investir :
▪ Possibilités pour l’entreprise d’acquérir à moindre coût
une entreprise déjà existant et disposant du capital
productif
▪ Si q>1: forte incitation à investir:
▪ Bien neuf plus intéressant que l’occasion
▪ Perspectives de profits plus favorables, car les cours
boursiers sont supposés refléter les anticipations des
revenus futurs,
▪ Optimisme boursier susceptible de faciliter les
augmentations de capital éventuellement nécessaires
pour effectuer le nouvel investissement. 150
• Investissement positivement relié à q
▪ Un bon climat bousier influence favorablement les
dépenses en biens d’équipement des entreprises.
▪ Convergence avec Keynes: « investissement sous la
dépendance de l’état psychologique des marchés
financiers.

151
Section 2 :

Le modèle néoclassique
de l’investissement

152
• Investissement= différence entre le stock de capital
désiré et le stock de capital existant Kt-1 moyennant un
coefficient d’ajustement 0<λ<1.
• Pour simplifier, supposons λ=1.
• Stock de capital désiré ou stock de capital optimum =
stock de capital maximisant le profit des entreprises.
• Point de départ: fonction de production de courte
période (K = fixe et L varie)

153
A. Le stock de capital optimum
• Hypothèse:
• Capital vendu à la fin de la période et racheté ou
loué pour la période suivante (Kt);
• la quantité de travail détenue par chaque
producteur à la fin de la période positive
• Nouveau capital pas immédiatement
opérationnel: stock de capital de la période t
productif au cours de la période t+1
• Ainsi Yt+1= ƒ (Kt, L t+1)
154
• Problème de l’entrepreneur: L étant donné, choisit
Kt en vue de maximiser le profit :
 t +1 = Pt +1 * Yt +1 − Wt +1 * Lt +1 + Cu * K t 
• Variation unitaire du stock de capital ➔ variation
de la production de Yt +1 = PmK
K t
• Pmk = productivité marginale du capital,
décroissante lorsque le capital avec
l’augmentation, le travail restant constant (ceteris
paribus)
• Pour une économie à un seul bien, prix unitaire de
capital à la période t = Pt.
155
• Rendement de l’investissement
o Investissement d’une unité => augmentation de la
production (Yt+1)de la PmK vendue au prix Pt+1 : revenu
additionnel= Pt+1*PmK .

o Capital restant en fin de période avec un taux


d’amortissement périodique de Δ = 1-Δ. => valeur
résiduelle récupérée =
(1 −  ) * Pt +1
• Ainsi donc une unité d’investissement coûte Pt à la
période t et rapportera en t+1 : Pt+1[Pmkt + (1-Δ)]

156
• D’où le rendement en valeur de cet investissement
ou gain net= Pt+1 [Pmkt + (1-Δ)] - Pt
• Gain net= recette marginale + valeur résiduelle –
prix d’achat
• Cout d’opportunité du montant Pt dépensé pour
l’achat du capital= R*Pt ( taux d’intérêt créditeur =
taux d’intérêt débiteur = R)
•  un revenu ou un gain probable si Pt était placé
auprès d’une banque.
157
B. La décision d’investissement
Principe de décision:
• comparaison entre le gain net ou rendement de
l’investissement et le coût d’opportunité des
fonds investis.
• Investir si rendement du capital > supérieur au
coût d’opportunité du capital.
• Le stock de capital optimum est obtenu par
l’égalisation entre rendement et coût
d’opportunité
158
• On a: P = t +1 − 1 == P =  P + 1 * P

P 
t t +1 t t
Pt  
Pt +1 * PmK + (1 − ) − Pt = R * Pt
 
=  Pt + 1 * Pt * PmK + (1 − ) − Pt = R * Pt
 
 
 Pt + 1 * PmK + (1 − ) − 1 = R *
 

• Rendement nominal= taux d’intérêt nominal


  R +1
 Pt + 1 * PmK + (1 − ) = R + 1 == PmK + (1 − ) = 
   
P +
 t  1
 
159

• Puis que 0 < 𝑃𝑡 < 1 ; 𝑎 𝑙𝑜𝑟𝑠
𝑅+1 ∧
∧ → 1 + 𝑅 − 𝑃𝑡
𝑃𝑡

=> 𝑃𝑚𝐾 + (1 − Δ) = 1 + 𝑅 − 𝑃𝑡


• Avec R − Pt = taux d’intérêt réel (r)
• Deux écritures possibles:
• soit PmKt – Δ= r; avec (PmKt – Δ) : taux de
rendement réel d’une unité additionnelle
d’investissement
160
• L’équation (PmKt – Δ= r) indique que les
investisseurs égalisent le taux de rendement réel
de l’investissement et le taux d’intérêt réel.
• soit PmKt = r+Δ; avec (r+Δ)=Cu= coût d’utilisation
du capital pendant une période de production
appelé aussi coût d’usage du capital.
• Selon l’équation (PmKt = r+Δ ), le capital optimum
est obtenu en égalisant ce que rapporte une unité
de capital et ce que coûte l’usage de cette unité
de capital; i.e. le capital optimum est tel que :
PmK= Cu
161
• Production efficace supposant productivité
marginale décroissante, alors stock de capital
optimum = fonction décroissante du coût d’usage
du capital.

162
*
dK
K *
t = f (Cu ); avec 0t
dCu

Cu = r +  = R − Pt + 
= K *
t = f ( r +  );
 dK t*
 0
 dr
avec *
 dK t  0

 d
163
C. Du stock de capital optimal à l’investissement
• Comme I = I + A = ( K * − K ) +  * K
bt t t t t −1 t −1
• Et comme que Kt-1 est constant, alors:
dI bt
I bt = f ( K ); avec
*
t *
0
• dK t
 dK t*
 0
 dr
or : K t* = f ( r +  ); avec *
 dK t
0

 d
 dI bt
 0
 dr
== I bt = f ( r +  ); avec
 dI bt 0

 d 164
• D’où:

I bt = f ( R − Pt +  )

 dI bt  0
 dR

 dI bt
avec 
 0
 d Pt

 dI bt  0

 d

• Conclusion: L’investissement est en relation


décroissante avec le taux d’intérêt nominal et le
taux d’amortissement, et en relation croissante
avec le taux d’inflation anticipé. 165
Chapitre 3

Le marché de la monnaie

166
• Qu’est ce que la monnaie ?
o Ensemble des moyens de paiement immédiatement
utilisables pour acquérir des biens et services ou pour
régler des dettes.
o La monnaie est le seul bien échangeable contre tous
les autres biens.
o Moyen de détenir le pouvoir de disposer, avec le
maximum de sécurité et commodité d’une richesse
quelconque n’importe où et à tout moment.
o Forme la plus liquide de la richesse (mobilisable sans
délai et sans coût)

167
• Pourquoi les agents éco. souhaitent-ils détenir de la liquidité ?
o la monnaie constitue une sécurité qui compense
l’incertitude des comportements et des spéculations
que les agents peuvent avoir dans l’avenir.
• Répondre à un certain nombre de besoins imprévisibles à
l’avance.
o Renoncement à la détention de la monnaie par les
agents économiques soumis au paiement d’une
prime= taux d’intérêt (fixé sur le marché monétaire)
o Niveau de la prime pour le renoncement à la liquidité
fonction pour une large part de la confiance dans les
spéculations futures de l’agent économique.
o Taux d’intérêt = déterminant principal du choix des
agents économiques de thésauriser ou non. 168
• Chez Keynes, taux d’intérêt ≠ actif, mais plutôt
taux d’intérêt = ensemble d’avantages dus au
caractère liquide de ce qui est prêté.
• Finalement taux d’intérêt récompense pour la
renonciation à la liquidité pendant un temps
déterminé.
• En cas de thésaurisation, taux d’intérêt = coût
d’opportunité à la détention d’encaisses oisives.
o Perte des intérêts probables liés au placement de ces
encaisses détenues oisives.
• La monnaie en tant que bien a un prix.

169
• Quel est le prix de la monnaie ?
• Le prix nominal : prix unitaire de la monnaie par défaut
égal à 1. Exemple : 1FCFA=1FCFA ou 1$=1$ ou 1£=1£
• Le prix relatif : pouvoir d’achat de la monnaie= valeur
d’une unité monétaire exprimée par rapport au prix des
autres biens. Si P est le niveau général des prix, alors le prix
relatif de la monnaie est : 1/P
• Le taux d’intérêt : valeur des services rendus par la
monnaie dans le temps.
• Le taux de change : quantité de monnaie locale à céder
pour avoir une unité de monnaie étrangère ou devise. Le
taux de change peut s’exprimer en termes nominal ou réel.
Soit Z = taux de change nominal; Zr = taux de change réel ;
Pd= niveau général des Prix domestiques; Pw = niveau
général des prix à l’étranger. On a: P
Zr = Z. d

Pw 170
• Composition et mesure de la masse monétaire
• Masse monétaire = quantité de monnaie
disponible dans une économie= ensemble des
moyens de paiements détenus par les agents non
financiers.
• M1 = disponibilités monétaires = monnaies
‘’fiduciaire’’ + ‘’scripturale’’.
• La monnaie fiduciaire = ensemble des billets et
pièces en circulation  monnaie centrale car
émise exclusivement par la banque centrale.
• La monnaie scripturale = dépôts à vue des agents
non financiers auprès du système bancaire.
171
• M1 = billets et pièces + dépôts à vue (DAV)
• M2 = M1 + quasi monnaie.
• quasi monnaie = dépôts à terme (DAT), les
comptes spéciaux d‘épargnes (CSE), les
certificats de dépôts et les avoirs en devises.
• La transformation de ces actifs en moyens de
paiement a un coût.

172
Section 1 :

L’offre et la demande de monnaie

173
• A. L’offre de monnaie
• Offre de monnaie= quantité de monnaie mise à un
moment donné, à la disposition du public par le système
bancaire; statistiquement égale à M2.
• Banque Centrale =
o Autorité monétaire contrôlant les banques commerciales.
o décide à un moment donné, de la quantité de monnaie à offrir.
o offre nominale de monnaie considérée comme exogène :
M =M0 0
0

M0 M 00
o Offre réelle de monnaie: =
P P 174
• Offre de monnaie exogène, mais est pas toujours
constante: elle peut varier en fonction de la
politique monétaire de la banque centrale.
o Politique monétaire expansive => augmentation de
l’offre de monnaie (∆M°>0)
o Politique monétaire restrictive => baisse de l’offre de
monnaie (∆M°<0).
• Instruments de la politique monétaire=
‘’réescompte’’, ‘’taux de réserve obligatoire’’

175
• B. La demande de monnaie
• Raisons de détention de la monnaie par les
agents économiques non financiers étroitement
liées aux fonctions de la monnaie elle-même:
• Monnaie comme unité de compte = un étalon de
mesure, un numéraire permettant d’exprimer la
valeur des différents biens en une seule unité.
o Simplification du système des prix en remplaçant les
prix relatifs par des prix absolus.
▪ Dans une économie de troc, la valeur de chaque bien est
exprimée par rapport à tous les autres biens de sorte que
pour n biens, le nombre de prix relatif sera égal à n(n − 1)
▪ Contre (n-1) prix absolus dans un économie monétaire2
176
• Monnaie comme moyen de paiement => bien
intermédiaire facilitant les échanges.
• Monnaie comme réserve de valeurs => résoudre
le problème de la non synchronisation des
recettes et des dépenses.
o Lien entre le présent et le futur en permettant
d’étaler les achats dans le temps.
• Ces raisons constituent la définition fonctionnelle
de la monnaie

177
• Motifs de détention de la monnaie :
• Le motif de transaction
o Problème de la non synchronisation des échanges=>
• séparation des recettes et des dépenses: les agents vont
vendre leurs biens contre de la monnaie et étaler leurs achats
dans le temps.
• Besoins de monnaie nécessaire pour la réalisation des
paiements courants.
o Distinction deux types d’encaisses:
• Le motif de revenu : conserver des liquidités pour combler
l’intervalle de temps entre l’encaissement et le décaissement
du revenu.
• Le motif professionnel: détenir des encaisses liquides afin de
combler l’intervalle de temps entre les dépenses de
production et l’encaissent le produit des ventes. 178
• Le besoin global de l’économie en encaisses de
transactions dépend des aménagements
institutionnels déterminant la plus ou moins
grande synchronisation entre recettes et
dépenses des agents.
• Pour un état donné de l’économie, le besoin
d’encaisses de ce type est à peu près
proportionnel au volume global des transactions.

179
• Le motif de précaution
o Encaisses détenues pour les dépenses imprévues
pouvant survenir dans le futur.
o Montant de cette encaisse fonction de la confiance
des agents dans les perspectives d’avenir quant à leur
situation.
o Évolution donc de la masse de liquidités détenues au
titre du motif de précaution au gré des circonstances.
o En période de crise, ces encaisses auront tendance à
diminuer puisque les agents les utilisent pour effectuer des
transactions, alors que dans une période de croissance, elles
auront d’abord tendance à augmenter.
o A long terme, le montant de ces encaisses détenues par les
ménages aura tendance à baisser avec le développement
des systèmes d’assurance et de protection sociale. 180
• Produit national (revenu) = déterminant premier
et principal des encaisses de transactions et de
précaution.
• Augmentation du produit national =>
o Plus de monnaie pour assurer les transactions
o Consolidation des encaisses de précaution des agents.
• Le montant des encaisses de transactions et de
précaution dépend aussi du niveau du taux de
l’intérêt.
o Selon le niveau du rendement attendu de placements
éventuels sur le marché financier, les agents peuvent
préférer effectuer des achats immédiats plutôt que de
réaliser des placements peu rentables ou risqués. 181
• Le motif de spéculation
• Prise en compte de l’incertitude, mais directement lié au
marché monétaire et plus particulièrement au marché
des titres financiers porteurs d’intérêts, comme les
obligations privées ou d’Etat.
• Demande de monnaie pour motif de spéculation va
directement dépendre des anticipations des agents sur
l’évolution du taux de l’intérêt:
o Le revenu nominal du titre est fixé alors que son coût est
variable.
o Le prix du titre sur le marché peut baisser ou augmenter selon
les conditions du marché, alors que le revenu qu’il procure est
fixé une fois pour toutes lors de son émission.

182
• Acte de spéculation => Acheter des titres
financiers lorsque leur cours est relativement
faible et que les agents s’attendent à ce qu’il va
augmenter dans le futur en vue de les revendre
lorsque leur cours augmente.
• Un agent qui achète des titres voit ses encaisses
spéculatives baisser et inversement.
• La demande de monnaie pour motif de
spéculation augmente au fur et à mesure que le
cours des titres (CT) augmente et que les agents
les vendent: dM s (1)
M s = f (CT ); avec 0
dCT 183
• Or, le cours des titres est inversement
proportionnel au rendement des titres (RT) :
• RT = f (CT ); avec
dRT
0 (2)
dCT
dM s
• (1) et (2)=> M s = f ( RT ); avec 0(3)
dRT
• taux de rendement des titres financiers≈ taux
d’intérêt (R): M = f ( R); avec
dM s
0 (4)
s
dR

• La préférence pour la liquidité est forte lorsque


le taux d’intérêt est faible et elle sera faible
lorsque le taux d’intérêt sera élevé.
184
• Niveau minimum du cours des titres (CT min)
taux d’intérêt à son niveau maximum,➔
o Conversion de la totalité de la liquidité en titres et
donc, Ms = 0.
• Niveau maximum du cours des titres (CT max)
taux d’intérêt à son niveau minimum,➔
o Conversion de la totalité des titres en monnaie et
donc Ms=∞ => trappe à liquidité
o « trappe à liquidité » : lorsque la courbe de demande
de monnaie devient horizontale, le taux d’intérêt est
insensible à toute variation de la quantité de
monnaie, celle-ci tombant comme dans une trappe à
liquidité.
185
• En définitive, la fonction de demande de
monnaie pour motif de spéculation devient:

M s = 0, R  Rmax

 dM s
M s = f ( R ), avec  0, Rmin  R  Rmax
 dR
M s = , R  Rmin

186
187
Section 2 :

L’équilibre sur le marché de la monnaie

188
• A. L’approche classique : la théorie quantitative
de la monnaie (TQM)
• Hypothèses:
o H1 : Economie en concurrence parfaite
o H2 : Information parfaite
o H3 : Agents économiques rationnels
o H4 : Production fixée au plein-emploi. (Y = Y* = cste)
• H1, H2 et H3 => pas de détention d’encaisses
spéculatives par les agents non financiers:
demande de monnaie = demande de monnaie
pour transaction et précaution.
189
• Fonction de demande de monnaie:
1
M d
=M T
= k .PY ; k = ;
V
• Avec V = vitesse de circulation de la monnaie; P=
niveau général des prix
• Equilibre sur le marché monétaire => 0
M
• M d
= M 0
0 = k .PY = P = 0
(1)
k .Y
• V étant constant, => possibilité de détermination
pour un niveau d’offre de monnaie constant, le
niveau général des prix compatible avec chaque
niveau de production.
• Relation décroissante entre P et Y 190
191
• Y = Y* = constante =>
o Relation entre production et niveau général des prix.
o Toute politique monétaire expansive se traduit
inévitablement par une augmentation du niveau
général des prix : inflation
o Politique expansive=> augmentation des liquidités des
agents économiques qu’ils vont convertir en titres.
• => Augmentation de la demande de titres.
• => Augmentation du cours des titres
• => Baisse du taux d’intérêt.
• => Augmentation de la demande d’investissement
• => Augmentation de la demande de biens et services.
• => Augmentation du niveau général des prix.
192
193
• B. L’approche keynésienne
• Prise en compte des 03 motifs de détention de la
monnaie:
M =M +M
d T S
• théorie keynésienne= théorie de courte période
o =>‘’taux d’inflation est nul’’
o => niveau général des prix (NGP) constant
o Analyse en terme nominal = analyse en terme réel.
• Posons NGP = 1:M d = M t (Y ), R  Rmax
 d
M = M t (Y ) + M s ( R), Rmin  R  Rmax
 d
M = , R  Rmin

194
• Demande de monnaie fonction de la production
(Y) et du taux d’intérêt(R).
• Chaque niveau de production.

195
• Equilibre sur le marché monétaire =>
détermination du taux d’intérêt d’équilibre
compatible avec chaque niveau de production.
M S = B − g.R 
 = M d
= M T
+ M S
= k .Y + B − g.R
M = k .PY = k .Y 
T

• Avec g= montant des titres rémunérés au taux


d’intérêt R.
• L’équilibre: M d = M o == k .Y + B − g.R = M o
0

 dR
 0
k .Y + B − M 0
o
 dY
== R = ; avec
g  dRo  0

 dM 0 196
• Toute augmentation du niveau de production=>
o une augmentation du taux d’intérêt
o Car émission de titres nouveaux en vue de financer la
production supplémentaire.
o Augmentation de L’offre de titres
o Baisse du cours des titres ➔ hausse du taux d’intérêt.

197
• Toute augmentation de l’offre de monnaie =>
o une baisse du taux d’intérêt.
• politique expansive=>
o une injection de monnaie par la banque centrale.
• Demande de titres par la Banque Centrale, en
contrepartie de cette injection.
o Augmentation de la demande de titres
o une augmentation du cours des titres
o une baisse du taux d’intérêt

198
• Au niveau de la trappe à liquidité la Politique
monétaire expansive est sans effet sur le taux
d’intérêt qui est à son niveau minimum et qui ne
peut donc plus baisser. 199
Chapitre 4

Le marché du travail

200
INTRODUCTION
• Deux aspects conjoints pour l’analyse du marché
du travail: prix et quantité.
• Dimension "prix " : détermination du salaire
• Dimension "quantité": volume de l'emploi, et
donc le chômage.
• Salaire et emploi,
o 2 problèmes fondamentaux au premier plan des
préoccupations des acteurs économiques
o également deux préoccupations clefs au cœur des
problématiques de l’histoire de la pensée économique
201
• Marché du travail:
o Echange d’une offre de travail (ménages) et d’une
demande de travail (entreprises)
o Détermination des niveaux d’équilibre du taux de
salaire et de l’emploi.
• Hypothèses :
o H1 : Homogénéité du travail homogène:
▪ même qualification pour tous les salariés
▪ taux de salaire identique.
o H2 : stock de capital constant
▪ Horizon temporel = courte période.

202
Section1 :

L’approche classique du marché du travail

203
• A. Les hypothèses
o H1 : Economie en concurrence parfaite et parfaitement
transparente.
o H2 : Agents rationnels avec un comportement de
maximisation de leur fonction objectif sous contrainte.
o H3 : concurrence entre travailleurs et absence de
syndicats.
o H4 : raisonnement en termes réel: absence d’illusion
monétaire.
o H5 : flexibilité parfaite des prix et du taux de salaire à la
hausse comme à la baisse: adaptation du comportement
des agents aux variations du taux de salaire réel.
204
• B. L’offre de travail
• L’offre de travail est la quantité de travail que les
ménages salariés sont disposés à offrir à un
moment donné.
• Soit un travailleur représentatif:
o Offre d’une certaine quantité de travail contre
paiement d’un salaire monétaire pour financer
essentiellement ses dépenses de consommation.
o Temps maximum du ménage = L dont
▪ L° pour le travail
▪ L pour le loisirs
▪ Objectif: maximiser l’utilité totale
205
• Loisir => Satisfaction directe de l’agent
• Travail => salaire => financement de biens de
consommation => satisfaction de l’agent.
• => fonction d’utilité: U = U(C, L)
• Objectif: trouver le couple (C*, L*) maximisant
cette fonction d’utilité sous contrainte budgétaire
• Soit:
o P= niveau général des prix
o w= taux de salaire nominal.
• Épuisement total du revenu d’une période à
l’autre => épargne nulle.
• Contrainte budgétaire: wL − P.C =
0
0206
• Posons:
𝑈 = 𝑈(𝐶, 𝐿) = 𝐶 𝛼 . 𝐿𝛽 => log 𝑈 = 𝛼 log 𝐶 + 𝛽 log 𝐿

• Utilité maximale=> maximisation de la fonction Z

Z =  log C +  log L +  ( wL0 − P.C )


= Z =  log C +  log L +  ( w L − wL − P.C )

207
• Solutions:
w L
C = ; orL = L − L0
P
w w w 0
= C = ( L − L0 ) = C = L− L
P P P
w
L −C
 w 0 w P
= L = L − C = L0 =
 P P w
P
w
or = wr = salaire réel
P

wr L − C
 C
= L0 = = L0 = L −
 
wr wr
 
C
L0 = L −
wr
208
• Pour un niveau de consommation donné, l’offre
de travail est une fonction croissante du taux de
salaire réel wr:
0
dL
L = f ( wr ); avec
0
 0; Lmax = L
dwr

209
• Offre de travail assimilée à un échange entre une certaine
quantité de travail et une certaine quantité de biens de
consommation.
• ‘’Echange réel’’ se faisant par l’intermédiaire de la
monnaie.
• Déplacement de la courbe d’offre de travail:
o Si variation de la population active,
▪ Augmentation=> déplacement de la courbe vers la droite
▪ Baisse=> déplacement vers la gauche.
o Si variation de la fonction d’utilité des ménages
salariés,
▪ Augmentation de la préférence pour les loisirs =>
déplacement vers la gauche
▪ Augmentation de la préférence pour la consommation=>
déplacement vers la droite 210
211
• C. La demande de travail
• Les entreprises demandent du travail dans le but
de produire des quantités maximisant leurs
profits sous la contrainte technique de la fonction
de production.
• Soit la fonction de production
Y = f ( K , L ) = A.K  L ;
 A = progrès technique

avec = PmK
  = Pm
 L

• En courte période
 
K = K 0 = Y = f ( L) = A * K 0 * L
212
• Soient: F= coûts fixes, π= profit
=  = RT − CT = PY − wL − F = Pf ( L) − wL − F
d df ( L) df ( L) w
=  max = = 0 = P − w = 0 = =
dL dL dL P
df ( L) 
= PmL 
dL 
or  = PmL = wr
w 
= wr 
P 
• Profits maximum pour les entreprises si et
seulement si quantité demandée de travail =>
productivité marginale du travail = taux de salaire
réel
213
• Productivité marginale du travail décroissante,
• => Demande du travail = fonction décroissante
du taux de salaire réel:
d
dL
L d
= L ( wr ); avec
d
0
dwr

214
• Remarque :
• Courbe de demande de travail identique à la
courbe de la productivité marginale du travail.
• Déplacement de la courbe de demande de travail
o Si variations de la fonction de production; ie:
▪ Si variation du stock de capital.
▪ SI variation du coefficient de progrès technique

215
• D. L’équilibre sur le marche du travail
• Équilibre sur le marché du travail:
o Offre à la date t = Demande à la date t
o Solutions : niveau d’emplois et taux de salaire
d’équilibre=> niveau de production d’équilibre.

L ( wr ) = L ( wr ) = ( L , w ) = Y = f ( L )
0 d * *
r
* *

• Equilibre de plein-emploi.
o Absence de chômage involontaire,
o Existence uniquement du chômage volontaire,

216
217
• Volume de production d’équilibre = volume de
production de plein-emploi qui ne varie que si
l’équilibre sur le marché du travail se déplace.
• Or, déplacement de l’équilibre sur le marché du
travail conditionné uniquement par le
déplacement de la courbe d’offre et/ou de la
demande de travail.
o Augmentation de l’offre => déplacement de la courbe
d’offre vers la droite:
▪ => déséquilibre sur le marché du travail: excès d’offre.
▪ Emploi de nouveaux arrivants sur le marché soumis à
l’acceptation d’un taux de salaire réel plus faible
▪ Puisque Pm L = wr et comme Pm L est
décroissante, alors augmentation de Ld 218
• =>Baisse du taux de salaire
• => Augmentation du niveau de l’emploi

L  0 = wr  0; L  0
o *

219
• Toute augmentation de L d
=>
o Déplacement de la courbe de demande de travail
vers la droite,
o Déséquilibre sur le marché du travail : excès de
demande.
▪ => augmentation du taux de salaire réel pour résoudre ce
déséquilibre
▪ => Augmentation de la productivité marginale du travail
▪ => travail plus attrayant par rapport aux loisirs.
▪ => incitation des ménages salariés à augmenter leur offre
de travail

L  0 = wr  0; L  0
d *

220
221
Section 2 :

L’approche keynésienne du marché


du travail

222
• A. L’offre et la demande de travail
• Pour Keynes, le concept de marché du travail n’est
pas pertinent.
• Acceptation des fondements de la courbe de
demande de travail: ‘’la loi de la rémunération du
travail à sa productivité marginale ’’ résultant du
postulat de rationalité des entreprises qui
maximisent leurs profits.
• Mais, Keynes critique les fondements de la courbe
d’offre de travail: désutilité marginale du travail =
utilité marginale du salaire.
223
• Trois arguments pour justifier la critique de la
relation croissante entre l’offre de travail et le taux
de salaire réel:
o Travailleurs victimes de l’illusion monétaire :
▪ Raisonnement en termes de salaire nominal et non réel.
▪ Contrats salariaux conclus en termes nominaux.
o Offre de travail non concurrentielle : absence de
concurrence entre travailleurs et rigidité à la baisse du
taux de salaire nominal.
▪ Organisation des salariés en syndicats
▪ Opposition de ces syndicats à toute baisse du taux de salaire
nominal en dessous d’un seuil jugé minimum: w
0

224
o Existence d’un certain nombre de travailleurs
acceptant de travailler au taux de salaire
minimum ;
• les autres n’acceptant d’offrir leur force de travail que
pour un taux de salaire plus élevé.
• => Fonction d’offre de travail:

 Lo = 0, w  w0
 o
L = L p , w = w0

 o dLo

L = Lo ( w) avec
dw
 0, w  w0
 −
 Lo =L
 max
225
226
• B. L’équilibre de sous emploi
• Selon Keynes, niveau d’emploi d’équilibre n’est
pas directement déterminé par la confrontation
entre l’offre et la demande de travail:

• Niveau Demande Effective (demande anticipée de


biens et services) ➔ Niveau Production ➔ Niveau
Emploi nécessaire (demande de travail par les
entreprises eu égard aux techniques de production
=fonction de production)

227
228
• Pour un niveau de production Y*
o Niveau d’emploi d’équilibre(L*) < niveau d’emploi de
plein emploi ( Lp)
o Différence entre L* et Lp = chômage involontaire.
• Donc un ‘’équilibre de sous-emploi’’
o => existence de chômage involontaire car des
personnes qui acceptent de travailler au taux de salaire
du marché ne trouvent pas d’emploi compte tenu du
niveau de la demande effective à satisfaire.
• Propositions en vue d’ atteindre le plein-emploi:
o Intervention de l’Etat par ses politiques économiques
de relance en vue de stimuler la demande effective et
résorber ainsi le sous-emploi. 229
Merci !!!!!!
230

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