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FSJES-Oujda filière Sc économique et

gestion S2 Groupe B

Cours de la Macroéconomie
Prof : Mr El Oudri
Année Universitaire : 2013-2014

Yassine FNITIZ
FSJES-Oujda filière Sc économique et gestion S2 Groupe B

• Le travail du macroéconomiste commence par


l’observation des faits.
• Il doit faire des choix sur l’horizon temporel.
• Il serait illusoire de chercher des « lois
économiques » immuables. Mais les
macroéconomistes parviennent à des
consensus valables temporairement, dans des
domaines limités.
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• Il y a des relations économiques stables


pendant un temps mais qui s’émoussent et se
transforment.
• Le macroéconomiste fait des hypothèses à
partir de ses observations et de ses intuitions,
il en tire des conclusions logiques, c’est la
théorie.
• Ces conclusions, il les confronte à la réalité
pour confirmer ou falsifier sa théorie.
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• Deux approches à distinguer:


- l’analyse positive d’une décision politique: elle
exprime les conséquences de cette décision sans
juger si celle-ci est souhaitable
- L’analyse normative: elle se prononce sur les
objectifs de la politique et les moyens à mettre
en œuvre pour les atteindre.
Toute analyse doit débuter par faire l’objet d’une
analyse positive, afin de déterminer les
caractéristique de la politique existante.
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• Alors que les économistes arrivent souvent à


la même conclusion positive, leurs diverses
appartenances les conduisent à des
conclusions normatives divergentes.
• Généralement, deux grandes écoles de pensée
sont retenues: l’école classique et l’école
keynésienne
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• Les classiques se sont inspirés du fonctionnement


des marchés aux 18ème et 19ème siècles, époque
où les administrations publiques ne
représentaient qu’une faible partie de
l’économie, l’Etat-Providence n’existait pas, ni les
syndicats ou les multinationales.
• Les classiques sont favorables à une intervention
minimale des pouvoirs publics, car les marchés
trouvent d’eux-mêmes un équilibre
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• Keynes avance une explication à la crise et


propose les moyens de la surmonter:
• Pour lui, si les prix et les salaires ne sont pas
flexibles, les marchés s’éloignent de leur
équilibre; dès lors le secteur public doit
augmenter ses achats ou réduire les impôts
pour remplacer la demande privée
manquante.
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Les données de la macroéconomie


Trois mesures statistiques sont très utilisées par
les macroéconomistes
1- Le produit intérieur brut (PIB)
Il est égal aux deux grandeurs suivantes:
- Le revenu total de l’ensemble des agents de
l’économie;
- La dépense totale consacrée à l’acquisition des
biens et services produits par cette économie.
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• Ces deux quantités sont identiques: pour


l’économie dans son ensemble, le revenu doit
être nécessairement égal à la dépense ( dans
toute transaction il y a un acheteur et un
vendeur).
• Le revenu, la dépense et le circuit économique:
Exemple: une économie produit un seul bien à
partir d’un seul facteur de production (pain et
travail). Elle donnera naissance aux flux suivants:
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- Les ménages vendent le travail aux entreprises


- Les entreprises utilisent le travail pour fabriquer
le pain qu’elles revendent aux ménages .
Par ailleurs des flux monétaires se mettent en
place:
- Les ménages achètent le pain aux entreprises
- Les entreprises utilisent une partie du revenu des
ventes pour payer les salaires aux ménages, le
reste étant le profit.
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• Le PIB calcul les flux monétaires au sein de


l’économie. On le calcul de deux manières
Dans notre exemple:
- Il est égal au revenu total tiré de la production du
pain (somme des salaires et profits)
- Il est égal à la somme totale consacrée à
l’acquisition du pain
La dépense et le revenu totaux d’une économie
sont alors nécessairement égaux.
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• Règles de calcul du PIB


Une économie produit une multitude de biens et
de services : Le PIB est la valeur marchande de
tous les biens et services finaux produits par une
économie au cours d’une période donnée.
- Pour calculer la valeur totale des divers biens et
services, on utilise comme mesure le prix du
marché.
- Il ne prend en considération que les BS produit au
cours de la période en question ( ne recense pas
la valeur des biens usagés).
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- Traitement des stocks: On fait comme si les


propriétaires de l’entreprise avaient acheté la
quantité stockée. Les salaires distribués
accroissent le revenu, et les stocks accroissent
la dépense totale et donc le PIB augmente.
Quand le stock est vendu, à la dépense
équivalente équivaut le désinvestissement
que constitue la sortie de stock.
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Généralement, l’accroissement des stocks est considéré


comme un investissement en stocks et on en tient
compte à la fois dans la dépense et dans le revenu.
En fin de compte: la production en vue de constitution de
stocks accroit le PIB tout autant que la production en
vue de la vente.
- Les biens intermédiaires et la valeur ajoutée.
Les biens sont souvent produits en plusieurs étapes. Pour
éviter la prise en compte plusieurs fois des
consommations intermédiaires, le PIB n’inclut que la
valeur des biens finaux
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La VA d’une entreprise est égale à la valeur de sa


production diminuée de la valeur des BI
qu’elle achète.
Pour l’ensemble de l’économie, la somme de
toute les VA doit être égale à la valeur de tous
les BS finaux.
Donc: Le PIB est également égal à la VA totale de
toutes les entreprises d’une économie.
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• Services de logement et autres imputations


Il existe des BS qui ne sont pas vendus sur un
marché, ils n’ont pas de prix de marché. On
estime alors leur valeur. On parle de valeur
imputée.
Les imputations interviennent pour les loyers, pour
les services publics (évalués sur la base de ce
qu’ils coutent). Mais il existe des cas ou cette
imputation n’est pas faite (voiture, équipements
ménagers, économie informelle…)
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• PIB réel et PIB nominal


Le PIB est-il une bonne estimation du bien-être
économique?
PIB: pA+pB+pC+………..+pN
La valeur des BS est mesurée à prix courants; dans
ce cas le PIB peut augmenter sous l’effet des prix
ou sous celui des quantités.
Pour mesurer correctement le bien-être
économique, il faut neutraliser l’effet de la
variation des prix. On a affaire au PIB réel où les
valeurs sont estimées à prix constants.
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• Pour ce faire, on choisit une année de base, on


additionne alors les valeurs des BS produits
chaque année aux prix de l’année de base.
• Le déflateur du PIB
A partir du PIB réel et du PIB nominal, il est
possible de calculer une troisième variable
statistique: Le déflateur du PIB, également
appelé déflateur implicite des prix du PIB:
Déflateur du PIB= PIB nominal/PIB réel
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Il reflète ce qui se passe au niveau général des prix


dans une économie donnée, le prix des BS
pendant l’année courante par rapport à leurs prix
au cours de l’année de base
Cette définition permet de distinguer deux
éléments dans le PIB nominal: le premier mesure
les quantités (PIB réel) et le second les prix
(déflateur du PIB) on a donc:
PIB nominal = PIB réel X déflateur du PIB
PIB réel = PIB nominal/ déflateur du PIB
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• On utilise le déflateur pour extraire l’inflation


du PIB nominal pour obtenir le PIB réel.
• Les composantes de la dépense
A côté de la production des BS d’une économie
on prend en considération la manière dont
cette production est allouée entre diverses
utilisations.
La comptabilité nationale répartit le PIB entre:
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Consommation (C )
Investissement (I)
Dépenses publiques (G)
Exportations nettes (NX)
PIB est désigné par (Y)
Y = C + I + G + NX
C’est l’identité comptable du produit national
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• Autres mesures du revenu


Le PNB: nous ajoutons au PIB les revenus des
facteurs(Salaires, dividendes, intérêts, loyers
reçus du reste du monde et nous soustrayons,
les revenus de même nature versés au reste
du monde:
PNB = PIB + (revenus des facteurs en
provenance du reste du monde) – (revenus
des facteurs versés au reste du monde).
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Le PIB mesure le revenu total gagné sur le territoire


nationale
Le PNB mesure le revenu total gagné par les
résidents d’un pays.
Le PNN (produit national net), on l’obtient en
déduisant du PNB l’amortissement qui mesure la
perte annuelle de valeur du stock de capital
existant sous l’effet de l’usure ou de
l’obsolescence.
PNN = PNB - Amortissements
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• La mesure du coût de la vie: indice des prix à la


consommation
Le pouvoir d’achat change avec le temps sous l’effet de
l’inflation
La mesure la plus usuelle du niveau des prix est l’indice des
prix à la consommation (IPC). Celui-ci synthétise les prix de
tous les BS en une seule mesure du niveau général des prix.
On pourrait à cette fin calculer la moyenne de tous les prix, ce
qui reviendrait à mettre tous les BS sur le même pied
d’égalité. Or le consommateur achète les différents biens
dans des quantités différentes, d’où la nécessité de
procéder à des pondérations.
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• Le prix de chaque B ou S retenu dans l’indice des


prix à la consommation est pondéré par sa
quantité achetée par le consommateur.
• L’indice des prix mesure le prix d’un panier donné
de BS en année courante par rapport au prix du
même panier en une année de base.
Ex: le consommateur représentatif achète 6
bananes et 3 oranges (année de base 2009):
IPC= (6xprix courant des bananes) + (3x prix
courants des oranges)/ (6x prix des bananes en
2009) + (3x prix des oranges en 2009).
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• L’indice des prix peut concerner les biens de


production pour les entreprises.
• Un indice de prix calculé sur la base d’un
panier constant de biens est un indice de
Laspeyres
• Quand un indice est calculé sur la base d’un
panier évolutif ces t un indice de Paasche.
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• La mesure du chômage: le taux de chômage


La population active: personnes en âge de travailler
et désirant travailler, qui ont un travail ou qui n’en
ont pas.
Taux de chômage: rapport entre ces derniers et la
population active:
Population active = Personnes ayant un emploi +
personnes n’ayant pas un emploi
Taux de chômage = Personnes n’ayant pas d’emploi/
population active.
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Le marché du travail
• L’offre de travail
Théorie néoclassique: quantité de travail qu’une
personne désire offrire au cours d’une période en
fonction de ses goûts et de son environnement. A
partir de cette constatation on peut procéder à
une généralisation macro-économique.
A l’échelle de l’individu, l’offre d’un arbitrage entre
temps consacré aux loisirs et temps consacré au
travail.
Cette offre est fonction croissante du salaire réel
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Demande de travail émane des entreprises. Elle


est fonction inverse du salaire réel.
Sur le marché du travail, le salaire réel joue un
rôle de variable d’ajustement entre l’offre et la
demande de travail. A l’équilibre, une
situation de plein emploi apparaît. Tous les
agents qui souhaitent travailler peuvent
trouver un emploi au prix du marché.
Conclusion: le chômage est volontaire
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• Pour certains économistes, le marché du travail


n’est pas homogène, mais segmenté: il est
composé d’un marché primaire et d’un autre
secondaire.
• Le marché primaire concerne les travailleurs peu
qualifiés. Le salaire y joue le rôle de variable
d’ajustement.
• Le marché secondaire: les travailleurs sont
qualifiés, le salaire n’est pas le principal mode
d’ajustement (promotion, gestion de la main-
d’œuvre…)
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• Les deux marchés sont hermétiques


Mesure du chômage:
Le taux de chômage est l’indicateur le plus
utilisé: Individus considérés par convention
comme en chômage/population active.
BIT, trois conditions:
- Absence d’emploi salarié ou non salarié
pendant une période de référence
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- Un comportement de recherche d’emploi


- Une disponibilité pour l’acceptation d’un emploi
Des situations ambigües:
- Le travail à temps réduit ( emploi à temps plein
mais de manière discontinue, emploi à temps
partiel)
- L’inactivité comme chômage déguisé: le chômage
requiert la recherche d’emploi et la disponibilité à
exercer un travail. Certaines personnes se
trouvent écartées (activités de formation
professionnelle, chômeurs découragés,)
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• Explications du chômage:
• Approches traditionnelles: explorent trois
pistes:
1- Coût excessif du travail (et rigidité du marché
du travail)
2- Pour Keynes: une demande insuffisante
3- Le chômage technologique
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• Autres explications:
1- Chômage frictionnel
2- Les contrats implicites: durant le cycle
d’activité les salaires fluctuent moins que
l’emploi. L’entreprise opère un ajustement du
coût du travail par les quantités ( les salaires
ne baissent pas contre licenciements).
3- Insider/outsider: le salaire d’équilibre est
supérieur au salaire d’équilibre concurrentiel
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Inflation
• Définition
Une hausse générale, durable et auto-entretenue du niveau
général des prix: elle doit concerner la totalité des prix,
œuvrer sur plusieurs périodes et être mécanique.
Types d’inflation:
- L’inflation rampante: taux annuel de 4-5¨% à 8-9%.
- L’inflation galopante: inflation annuelle à deux chiffres.
- L’inflation emportée: hausse des prix des biens importés
- La désinflation: un ralentissement du rythme de l’inflation
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• Les causes de l’inflation


Pour Friedman: elle est toujours et partout un
phénomène monétaire.
Inflation par les coûts: m.p, salaires
Inflation par la demande
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• Coûts et avantages de l’inflation


• Inflation non anticipée:
1- effets redistributifs
2- Difficulté de procéder à des projections
• Inflation anticipée
- Différentiel d’inflation en économie ouverte
- Cibler un taux

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