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1- Origine de la macroéconomie
- La macroéconomie est une discipline relativement ancienne: terme macroéconomie a été
utilisé pour la première fois par l'économiste norvégien R.Frisch en 1933 (prix Nobel, 1969).
Cependant, en faisant référence à la pensé économique, on peut dire que la démarche
macroéconomique est très ancienne puisqu'il est habituel de chercher les origines du circuit
économique dans le tableau économique de F.Quesnay (physiocrate, 1767).
- La macroéconomie est le domaine des sciences économique qui traitent des phénomènes
économiques globaux (inflation, chômage, croissance, …. etc) et de leur interaction.
a- Les ménages:
- La fonction: consommations des biens et services (C finale)
- Les ressources: offre de travail (salaires et traitement)
b- Les entreprises:
- La fonction: production des biens et services marchands non financiers.
- Les ressources: ventes des biens et services produits.
C- Les administrations:
- La fonction: fournir des services non marchands (allocations familiales, éclairage, éducation).
- Les ressources: prélèvement fiscaux (impôts, taxes, cotisation sociales).
e- Le reste du monde: ensemble des acteurs économiques étrangers (non résidants) ayant
des relations avec les acteurs nationaux.
- La fonction: exportations.
- Les ressources: importations.
1-4- Le marché: est un lieu riel ou fictif ou s'affectent les échanges entre les offreurs
et les demandeurs. On peut distinguer 4 principaux marchés: le marché des biens et services,
marché monétaire, du travail et des capitaux.
1-5- Le circuit économique: est une représentation schématique de l'activité économique d'un pays
sous forme flux de richesse entre les différents agents économiques.
1-6- Le flux: mouvement de biens (réel) ou de valeurs (monétaires) qui se produisent dans un
intervalle de temps déterminé.
2- Agrégats macroéconomiques
Définition du PIB: valeur monétaire de l’ensemble des biens et services finaux produits sur
le territoire d'un pays pendant une période donnée (une année).
L'approche de production
PIB cf = VAB
PIB pm = Somme des valeurs ajoutées (VA) + Taxes sur les valeurs ajoutées (TVA) + Droits
de Douanes sur les produits importés (DD) - Subventions sur les importations
Valeur ajoutée (VA) = Production Totale Brute - Consommation Intermédiaire (CI).
3 affectations de la valeur ajoutée: salaires, profits et impôts (prélèvement fiscal à l'administration
publique). (Y = S + P + T)
Le PIB nominal (à prix courant, en valeur): la production des biens et services finaux valorisées
aux prix courant pour une période donnée.
PIB nominal en t = ∑ Qit x Pit;
Sachant que: Qit: quantité du bien i produite en période t, Pit: prix du bien i en t.
Le PIB réel (à prix constant, en volume): la production des biens et services finaux valorisées
aux prix constant (de l'année de base) pour une période donnée.
PIB réel en t = ∑ Qit x Pi0;
Sachant que: Qit: quantité du bien i produite en période t, Pi0: prix du bien i en 0.
Définition du PNB: valeur monétaire de l’ensemble des biens et services finaux produits par
les facteurs de production nationale d'un pays pendant une période donnée (une année).
RNB = PNB = PIB + revenus primaires reçus du RDM – revenus primaires versés au RDM
RNB = PIB + revenus primaires versés par le RDM aux UR – revenus primaires versés par les UR
au RDM.
IPC t = Indice des prix de Laspeyres en t = (∑Qi0 x Pit / ∑ Qi0 x Pi0) x 100
L'indice de Laspeyres, permet de mesurer l'évolution dans le temps du prix à payer pour un panier
de référence, choisi sur une base de consommations d'une année de référence. Il ne tient pas compte
de la modification des habitudes de consommation (composition du panier).
L'inflation: est l'augmentation entretenue du niveau général des prix des biens et services.
Le taux d'inflation c'est le taux de variation en % de l'IPC
- L'analyse à court terme: l'horizon temporel considéré ne dépasse pas quelques trimestres, et
au plus quelques années; (il est possible pour une économie d'être en situation permanente
de sous emploi, puisque la capacité excédentaire de production est limitée par une demande
effective insuffisante)
- Le niveau général des prix (et des coûts) sont considérés constant;
- En cas de déséquilibre macroéconomique, le retour à l'équilibre se fait par l'ajustement
des quantités plutôt que par des prix (la production répond à la demande).
Sur le plan de la politique économique, Keynes suggère aux pouvoirs publics d'intervenir quand
l'insuffisance de la demande globale conduit à un équilibre de sous emploi.
3- La fonction d'investissement: I = I0 - bi
Remarque: selon Keynes l'investissement est une fonction décroissante du taux d'intérêt nominal I=
f(i) (I/i0) (prix constant, pas d'inflation, réel = nominal)
Le coût du capital
Le taux d’intérêt va jouer un rôle important dans la décision d’investir, et ce, quelles que soient
les modalités de financement de l’investissement:
– si l’entreprise emprunte les fonds pour investir, le taux d’intérêt va représenter le coût de son
emprunt; (taux d'intérêt débiteur).
– si l’entreprise finance son investissement à partir de ses fonds propres, c’est-à-dire si elle
s’autofinance, le taux d’intérêt représente le coût d’opportunité de son investissement. C’est le taux
d’intérêt qu’elle pourrait percevoir en prêtant (plaçant) ses fonds. (taux d'intérêt créditeur)
La rentabilité de l’investissement
C'est en général mesuré à partir de deux critères: la VAN (valeur actuelle nette) et le TRI (taux
de rendement interne)
L’entrepreneur va comparer ce que va lui rapporter son investissement pendant sa durée de vie, à ce
qu’il lui coûte aujourd’hui, alors on parle de capitalisation et d'actualisation:
- La capitalisation est l’opération qui permet de connaître la valeur future (Sn) d’une somme
initiale S0 placée pendant n périodes à un taux d’intérêt i. Sn = S0 (1 + i)n.
- L’actualisation est l’opération qui permet d’estimer la valeur actuelle (V0) d’une somme
future (Vn).
Supposons que l’entrepreneur anticipe que son investissement va lui rapporter la somme F1 l’année
1, F2 l’année 2, jusqu’à Fn l’année n, année correspondante à la durée de vie du projet.
La valeur actuelle du projet corresponde à la somme actualisée des flux monétaires reçus pendant
les n années:
On suppose ici, pour simplifier, que le taux d’actualisation (i) est le même pour toutes les périodes.
L’entrepreneur compare cette valeur actuelle avec sa dépense d’investissement initiale (I0).
La différence entre ces deux valeurs est la Valeur Actuelle Nette (VAN): VAN = VA – I0
– si la VAN 0, cela veut dire que VA > I0, c’est-à-dire que l’investissement rapporte plus qu’il
coûte; l’investissement paraît rentable;
– si la VAN 0, cela signifie que la valeur actualisée des revenus nets permis par l’investissement
est inférieure à son coût. Dans ce cas, il est plus rentable pour l’entreprise de renoncer à cet
investissement et de placer les sommes correspondantes, par exemple sur le marché financier au
taux i.
VAN = 0 ⇔VA - I0 = 0 VA = I0
C'est-à-dire a ce taux la valeur actuelle (VA) du flux de revenus égale au coût initial
de l'investissement (I0), alors l’entreprise ne gagne et ne perd d’argent.
Soit r, le TRI :
Ici l’entreprise va comparer le rendement attendu de son investissement (r mesuré comme un taux
d’intérêt) avec un taux d’intérêt externe (i), par exemple le taux qu’elle obtiendrait si elle plaçait ses
fonds, ou le taux d’intérêt de l’emprunt nécessaire à son financement. En conséquence, Si le taux
de rendement ri projet accepté, Si le taux r i projet rejeté.
Définition
Supposons que les producteurs souhaitent maintenir un stock de capitaux proportionnel
à la production. L'accélérateur n'est que le coefficient moyen du capital (le rapport entre le stock
du capital et la valeur de production). Le niveau des dépenses réelles d'investissement est une
fonction (linéaire) de la variation du volume de la production finale (Y). Si les investissements
réagissent rapidement aux variations de la demande, les dépenses d'investissement seront induites
par les variations de la demande courante par rapport à la demande antérieure.
Donc l'investissement est proportionnel aux changements du niveau de la production.
Hypothèses
H1: plein emploi des capacités de production;
H2: l'investissement s'adapte immédiatement à la production.
Formulation
I net = K t – K t-1
K t = Y t I net = Y t - Y t-1 = .Y
K t-1 = Y t-1
1- Le solde budgétaire:
SB = les impôts – les dépenses publiques + les dépenses de transferts
SB = T – G + TR = T – G - TR
SB = les impôts nets de transferts - les dépenses publiques
SB = les impôts – les dépenses de transferts - les dépenses publiques
SB = T – TR - G = tY + T0 – (TR0 - tr Y) – G0 = (t+tr).Y + (T0 – TR0) – G0
2- Le solde de la balance commerciale:
SBC = les exportations – les importations = X – M
- la monnaie: c'est un objet qui sert à la fois d'intermédiaire dans les échanges, de moyen
de réserve et d'unité de compte. Elle peut se présenter sous une forme "matérielle" (pièces et billets)
ou "immatérielle" (jeux d'écritures dans les institutions financières).
- la masse monétaire: c'est l'ensemble des moyens de paiements disponibles dans une économie
donnée à une période donnée.
- M1: la quantité de monnaie en circulation = la valeur des pièces de monnaie et billets de papier-
monnaie (monnaie fiduciaire) + la valeur des dépôts bancaires à vue sur lesquels on peut tirer
des chèques. Alors: M1= monnaie fiduciaire + dépôts à vue ou CCP.
- M2: M1 + quasi monnaie (est moins liquide car elle ne constitue pas un moyen de paiement aussi
immédiat que M1, tels que: dépôts d'épargne, dépôts à terme et certificats de dépôt, puisque ces
dépôts ne pouvant pas être retirés avant une échéance convenue d'avance entre la banque et son
client).
- M3: M2 + obligations et emprunts à plus d'un an + épargne logement + épargne projets et I.
- M4: M3 + titres de l'Etat + billets de trésorerie.
3- L'offre de monnaie
La demande de monnaie
de transaction et de précaution
L
- La demande de spéculation: représente le désir des agents de conserver de la monnaie liquide
bien quel ne rapporte pas un intérêt afin de réaliser rapidement des placements. Cette demande est
inversement liées au taux d'intérêt L2(i), lorsque i est très faible (trappe à liquidité) les agents
consacreront toute leurs richesse à la détention de la monnaie car les agents vont anticipés que les i
ne peuvent que remonter (trappe à liquidité: il y a une préférence absolue pour la liquidité), pour des
niveaux élevés de taux d'intérêt la détention d'encaisse monétaire devient très faible afin de profiter
du gain procuré par le placement financier.
L
d
Alors; M = L1(Y) + L2(i).
i
imin Md = L1+L2
Mo, Md
La courbe IS représente l’ensemble des couples (revenu / taux d'intérêt) qui assurent l’équilibre sur
le marché des biens et services.
La courbe LM représente l’ensemble des couples (revenu / taux d'intérêt) qui assurent l’équilibre
sur le marché de la monnaie.
La couple (revenu / taux d'intérêt) = (Y, i) qui assurent l’équilibre simultané sur le marché des biens
et services et sur le marché monétaire.
LM
i*
IS
Y* Y