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l’activité économique
A- Le modèle économique
Les modèles sont des théories simplifiées qui montrent les relations essentielles entre
les variables économiques. Les variables exogènes sont d’origine extérieure au
modèle, tandis que les variables endogènes sont celles qu’explique le modèle. Le
modèle indique comment les variations des variables exogènes affectent les variables
endogènes.
Le marché des biens et services est le lieu de la rencontre entre l’offre des biens et services (la
production) et la demande des biens et services (la consommation).
• L’offre des biens et services (Qo) :
L’offre des biens et services est une fonction croissante des prix :
Qo = f(P) avec f(P)′ > 0
P : Signifie le niveau général des prix.
Offre des biens et services (Qo) = Demande des biens et services (Qd)
Donc, lorsqu’il y a un déséquilibre au marché les prix doivent être flexibles pour assurer
l’équilibre.
Pour les classiques, le niveau de production (Y) est déterminé par le niveau
d’emploi Y = f(E).
Le modèle classique de la production est basé sur la loi de Jean Baptiste Say
« loi des débouchés » :
Si la quantité de monnaie dans une économie double, les prix des biens et services vont également
doubler. Si la quantité de monnaie diminue de moitié, les prix vont également baisser de moitié.
Ceci s’explique par le fait que la monnaie est utilisée pour acheter des biens et services. Lorsque la
quantité de monnaie augmente, il y a plus d'argent disponible pour acheter ces biens et services. Par
conséquent, les prix augmentent pour équilibrer l'offre et la demande.
Selon les classiques, pour avoir un équilibre au marché de la monnaie, il faut que :
L’offre de monnaie (L) = La demande de monnaie (M)
4 – Le marché des capitaux :
Le marché des capitaux est le lieu de la rencontre entre les agents à capacité de financement
(l’offre de capital) et les agents à besoin de financement (la demande de capital).
Selon les classiques, pour avoir un équilibre au marché des capitaux, il faut que :
Le modèle classique explique que lorsque l'État intervient dans l’économie par le biais de son budget
en augmentant ses dépenses publiques ou ses recettes fiscales, cela a un impact négatif sur la
consommation et l'investissement privé.
Par exemple :
• Si l'État augmente les impôts, les ménages et les entreprises ont moins d'argent à dépenser, ce
qui affecte la consommation et l’investissement privé.
• De plus, lorsque l'État emprunte de l'argent par l’émission des bons de trésor sur le marché
financier pour financer ses dépenses, cela entraîne une augmentation de la demande de
monnaie et donc des taux d'intérêt, décourageant ainsi la consommation et l'investissement
privé, c’est ce qui est connu par le phénomène de l’effet d’éviction.
• Et finalement; si l'État choisit de financer ses dépenses par l'émission monétaire, cela peut
entraîner une inflation à court terme. En résumé, l'intervention de l'État dans l'économie, via le
budget, peut avoir des effets négatifs sur la consommation, l'investissement et l'inflation.
4 – Synthèse sur le modèle classique :
• Les entreprises sont les seules à produire et à investir, les ménages sont
les seuls à consommer.
• Les entreprises redistribuent tout leur revenu aux ménages sous forme
de salaires et de revenus de la propriété ( profit et rente) .
C - Le modèle keynésien
3 – Fondement du modèle :
• La fonction de consommation ;
• La fonction d’épargne ;
• La fonction d’investissement.
3 – 1 La fonction de consommation :
• La fonction de consommation relie le niveau de la consommation globale au
revenu disponible des ménages lorsque les autres facteurs restent constants (le
taux d'intérêt , les envies, les besoins etc).
• À ce titre la consommation dépend positivement du revenu des ménages donc
:
C = f (Yd)
Avec : - C : Consommation ; Yd : Revenu disponible des ménages.
(Yd = Y – T s’il y a l’Etat, avec T recettes publiques c.à.d. les prélèvements
obligatoires).
Si on suppose que cette fonction est linéaire, elle prendra la forme suivante :
C = C0 + bYd
Avec : - b : correspond à la propension marginale à consommer (pmc) est
comprise entre 0 et 1 ; C0 : correspond à la consommation incompressible, c’est-à-
dire la consommation minimale quel que soit le montant du revenu, même s’il est
nul. ; Le revenu disponible : Est le revenu total qui sera repartit entre C et S. Il
s’agit du revenu qui nous reste une fois qu’on a réglé les prélèvements
obligatoires. (Cotisations sociales, Impôts. . . ).
• Représentation graphique de la fonction C :
• Propension moyenne à consommer (PMC) :
PMC mesure la fraction ( la part) du revenu destinée à la consommation.
Plus le revenu disponible augmente, plus la consommation augmente mais
dans une moindre mesure, de telle sorte que la consommation moyenne
baisse.
PMC = C/Y = (C0 + bY )/Y = C0/Y + b
PMC diminue lorsque le revenu augmente ( ici on met le revenu disponible
(Yd) est identique au revenu national Y , puisque l’Etat n’existe pas :
Yd = Y –T (avec T = 0)
• Propension marginale à consommer (pmc) :
pmc mesure le rapport de la variation de la consommation à la variation du
revenu. Elle représente la proportion du revenu supplémentaire qu’on
consacre à la consommation supplémentaire : On repartit le supplément
de revenu entre C et S. On ne dépense pas la totalité.
pmc = ΔC / ΔY ou pmc = δC/δY = b ; Avec 0 < pmc < 1
• Loi psychologique fondamentale de keynes :
Selon cette loi la consommation augmente avec l’augmentation de revenu mais
d’une proportion moins de revenu.
Car 0 < pmc < 1 donc ΔY > ΔC
À mesure que le revenu augmente, une proportion de plus en plus importante est
consacrée à l’épargne. On a donc PMC décroit lorsque le revenu s’accroit.
• Elasticité revenu de la consommation (Er) :
L ’Elasticité revenu mesure la façon dont la consommation d’un bien varie en
fonction de la variation du revenu des consommateurs.
Elle correspond au rapport du taux de variation de la consommation au taux de
variation du revenu. L’élasticité revenu de consommation permet de vérifier les
trois lois d’Engel :
Er < 0 pour les biens inférieurs.
0 < Er < 1 pour les biens de consommation courante (normaux).
1 < Er pour les biens de luxe.
pmc
On note : Er =
PMC
• Application sur la fonction de consommation :
C = 100 + 0.5 Yd
T.A.F :
pmc 0,5
Er = = = 0,83
PMC 0,6
Commentaire :
L’élasticité revenu est positive et inférieur à 1 donc il s’agit des biens
normaux (alimentation – habillement etc). Autrement dit lorsque le revenu
augmente de 1 %, la consommation augmente de 0,83 %.
3 – 2 La fonction d’épargne :
Y=C+S
Y=C+S
S=Y–C
S = Y – (C0 + bY)
S = (1 – b) * Y – C0
S = pms * Y – C0 c’est la fonction de l’épargne.
• La propension moyenne à épargner « PMS » :
S Y−C C
PMS = Y = Y = 1 - Y = 1 – PMC
C = 160 + 0.6 Yd
T.A.F :
PN = RN = DN
Soit une économie fermée sans secteur public dont on a les données
suivantes :
C = 100 + 0,5 Y
I = 100
Travail à faire :
1 – Déterminer le revenu d’équilibre
2 – Si les entreprises décident d’augmenter ces investissements de 50 %,
quel est l’effet sur le revenu d’équilibre ?
• Réponse :
On a ∆I = 50
Et on sait que : K = ∆Y / ∆I
Donc : ∆Y = k * ∆I
1
∆Y = * ∆I
1−b
1
∆Y = * 50
1 − 0,5
∆Y = 2 * 50 = 100
Commentaire :
Si les investissements augmentent de 50, le revenu d’équilibre
augmente de 100 et passe de 400 à 500.
4 – 2 Cas d’une économie fermée avec secteur public :
Une économie fermée est une économie qui n’a pas des relations avec
l’extérieur c’est-à-dire absence des échanges avec le reste du monde.
• Donc :
K = ∆Y / ∆G ; ∆Y = k * ∆G avec K = 1 /(1 – b)
• K : Le multiplicateur budgétaire ;
• Donc :
K = ∆Y / ∆T ; ∆Y = k * ∆T avec K = -b /(1 – b)
• K : Le multiplicateur fiscale ;
Soit une économie fermée avec secteur public dont on a les données
suivantes :
C = 100 + 0,5 Yd
T = 20
I = 60
G = 40
Travail à faire :
1 – Déterminer le revenu d’équilibre
2 – Si l’Etat décide d’augmenter les dépenses publiques de 20, quel est
l’effet sur le revenu d’équilibre ?
• Réponse :
Soit une économie fermée avec secteur public dont on a les données
suivantes :
C = 140 + 0,6 Yd
T = 40
I = 80
G = 100
Travail à faire :
1 – Déterminer le revenu d’équilibre
2 – Si l’Etat décide d’augmenter les dépenses publiques de 40, quel est
l’effet sur le revenu d’équilibre, sachant que cette augmentation des
dépenses est financée entièrement par des recettes fiscales ?
• Réponse :
On a ∆G = ∆T = 40
Et on sait que : K = 1
Donc : ∆Y = ∆G = ∆T = 40
Commentaire :
Si les dépenses publiques augmentent de 40, le revenu d’équilibre
augmente de 40 et passe de 740 à 780.
4 – 3 Cas d’une économie ouverte :
Une économie ouverte est une économie qui a des relations avec l’extérieur c’est-à-dire des
échanges avec le reste du monde.
Si cette balance est positive on dit qu’on a un excédent, par contre si elle est négative on dit
qu’on a un déficit.
Dans le cas d’une économie ouverte on a :
Offre globale = Y + M
Demande globale = D + X
Donc la condition d’équilibre : Y + M = D + X
• Si on a une économie ouverte sans secteur public :
Dans le cas où l’Etat n’existe pas, le montant du revenu national R, identique au produit
intérieur Y, se décompose en : Consommation finale C et épargne S.
Y + M = D + X ; avec Y = R et R = C + S Donc : C + S + M = C + I + X
Fuites Injections
• Si on a une économie ouverte avec secteur public :
Dans le cas d’une économie ouverte avec secteur public le montant du revenu national R,
identique au produit intérieur Y, se décompose en : Consommation finale C, épargne S et
impôts T.
Y + M = D + X ; avec Y = R et R = C + S + T Donc : C + S + T + M = C + I + G + X
Soit une économie ouverte sans secteur public dont on a les données
suivantes
C = 100 + 0,5 Yd
I = 60
X = 100
M = 60
Travail à faire :
1 – Déterminer le revenu d’équilibre
• Réponse :
Soit une économie ouverte avec secteur public dont on a les données
suivantes
C = 140 + 0,5 Yd
I = 80
T = 20
G = 70
X = 100
M = 60
Travail à faire :
1 – Déterminer le revenu d’équilibre
• Réponse :
Soit une économie ouverte sans secteur public dont on a les données
suivantes
C = 100 + 0,8 Yd
I = 80
X = 120
M = 20 + 0,2 Y
Travail à faire :
1 – Déterminer le revenu d’équilibre
2 – Si les exportations augmentent de 40, quel est l’effet sur le revenu
d’équilibre ?
• Réponse :
• Contrairement aux classiques qui considèrent que la monnaie est neutre ( elle n’affecte
nullement la sphère réelle de l’économie à savoir la consommation, l’investissement et l’emploi) ,
Keynes avance que la monnaie agit sur le comportement des agents économiques et ainsi peut
être utilisée pour encourager l’activité économique en stimulant la demande.
• Le modèle IS-LM est un modèle élaboré par Hicks et Hanson, et un outil d'analyse keynésien qui
permet de comprendre l'impact des politiques économiques sur l'économie et qui met en
évidence l'importance de la demande globale dans la détermination du niveau d'activité
économique.
• Le modèle IS – LM précise le rôle de taux d’intérêt (i) pour obtenir l’équilibre global, c’est-à-dire
l’équilibre du marché des biens et services (IS) et l’équilibre du marché de la monnaie (LM). Ce
modèle se base sur une économie fermée.
• Par exemple sur le marché des B/S le taux d’intérêt (i) joue un rôle très important pour la relance
économique car si le taux d’intérêt diminue, les investissements augmentent, ceci entraîne une
augmentation de l’offre de B/S et aussi de la demande de B/S car le revenu va augmenter et ainsi
l'équilibre sur le marché des biens et services est atteint.
1 – Le modèle LM (Liquidity preference and Money supply) :
- Pour Keynes la monnaie est active car la monnaie permet d’encourager l’activité
économique en agissant sur le comportement des agents économiques.
Billets de banque ;
Pièces métalliques ;
Dépôts à vue dans une banque.
Les fonctions de la monnaie (pourquoi les agents économiques préfèrent détenir
la monnaie ?) :
Pour avoir un équilibre au marché de la monnaie, il faut que l’offre de la monnaie soit
égale à la demande de la monnaie.
M=L
Conclusion :
• La courbe LM et la courbe IS sont essentielles pour comprendre l'équilibre macroéconomique.
• Leur interaction détermine l'équilibre global sur les marchés monétaire et de biens et services.
E - Explication des fluctuations économiques à travers IS-LM
1. Allocation : Consiste à orienter les ressources disponibles vers les secteurs et les
activités jugés prioritaires pour le développement économique.
C’est l’action par laquelle les autorités publiques agissent sur le budget (Dépenses (G) et Recettes
(T)) de l’Etat afin de réaliser des équilibres macroéconomiques (objectifs résumés dans le carré
magique de Nicholas KALDOR).