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concurrentiel fonctionne-t-il ?
Suite du chap. débuté par Mme Paulin.
I Quelques rappels:
A/Comment se forme l’équilibre sur marché
parfaitement concurrentiel ?
On désigne l’offre comme la quantité de biens ou de
services mise à disposition, sur le marché, par les
producteurs, ici les entreprises. La demande
correspond, quant à elle, la quantité de biens ou de
services que les consommateurs souhaitent obtenir
pour satisfaire leurs besoins.
L’équilibre du marché correspond à la situation
particulière où l’offre et la demande sur un marché
s’égalisent. Autrement dit l’équilibre est atteint à
partir du moment où toutes les demandes sont
satisfaites et que toutes les offres trouvent preneur.
Graphiquement cela se traduit de la manière suivante :
Px O
E
P*
Q
Q*
B/ Choc d’offre et de demande:
Les marchés ne sont jamais figés : différents facteurs
peuvent affecter l’offre et modifier fortement les
conditions de production. Ainsi, une hausse brutale du
prix du pétrole ou d’une matière première importante,
une innovation de procédés ou encore une
catastrophe climatique peuvent générer une baisse de
l’offre et ce, quel que soit le prix de marché. Toutes
choses égales par ailleurs, celles-ci diminuent la
quantité produite. On peut alors parler d’un choc
d’offre négatif (O2) et la courbe d’offre se déplace vers
la gauche. Mécaniquement l’équilibre de marché est
modifié : l’offre diminue et le prix augmente.
Un choc d’offre positif (O3)a les effets inverses :
toutes choses égales par ailleurs, si l’offre s’accroît
alors le nouvel équilibre se fera à un prix inférieur.
Graphiquement cela se traduit de la manière suivante :
Px
o 2 O
P*2
E O3
P*
P*3
O3
D
Q
Q*2 Q* Q*3
Au niveau de la demande, une modification du
prix modifie les données du calcul du
consommateur. Le coût d’opportunité change si
bien que la préférence du consommateur se porte
sur un bien différent.
Certains déterminants autres que le prix ont une
influence directe sur la demande : des
changements de goûts, du fait d’évolutions
culturelles ou encore d’innovations de produits,
peuvent également affecter la demande de
certains biens.
Une hausse des prix, toutes choses égales par
ailleurs, fait diminuer la quantité demandée. On
parle de choc de demande négatif: la courbe de
demande se déplace vers la gauche. Un choc de
demande positif a les effets inverses : toutes
choses égales par ailleurs, la courbe se déplace à
droite.
Graphiquement cela se traduit de la manière suivante :
Px
E3
P*3
E D3
P*
P*2 E2
D1
D2
Q
Q* 2 Q* Q*3
II Comment expliquer la forme des courbes d’offre
et de demande ?
∏ Max Rm = Cm = P*
IV Quels sont les avantages d’un marché
parfaitement concurrentiel ?
A l’équilibre du marché, les demandeurs et les offreurs qui
participent à l’échange réalisent des gains à l’échange. C’est
à partir de la notion de surplus que l’on peut représenter les
gains liés à l’échange tant du côté du consommateur que du
producteur.
A/Le surplus du consommateur:
Pour le consommateur, le surplus représente la différence
entre le prix maximal qu’il était prêt à payer que l’on appellera
prix de réserve (Prc) et le prix du marché (P*).
Par exemple, si sur le marché des oranges le prix se fixe à
3€/kg, et qu’un consommateur était disposé à dépenser
4€/kg, il réalise un surplus (Sc) de 1€. Le surplus du
consommateur se mesure donc en déduisant du prix de
réserve du consommateur le prix du marché, d’où la formule
suivante: Sc= Prc – P*
Graphiquement, ce surplus se représente par le triangle
(Prc-E-P*) situé entre la courbe de demande, le prix de
marché et le prix de réserve.
P
Prc O
E
P*
Q
B/ le surplus du producteur:
Du côté du producteur, la logique est la même. Le surplus
du producteur (Sp) représente la différence entre le prix
minimal que le producteur est prêt à vendre sa production,
on parle de prix de réserve du producteur (Prp), et le prix
effectif auquel il vend sa production (P*).
Par exemple, sur le marché des noix, le producteur était
disposé à vendre sa production (Prp) pour 5€/kg, or le prix
du marché s’est fixé à 6€/kg. Le producteur réalise donc
un gain à l’échange, un surplus (Sp) de 1€/kg.
Le surplus du producteur se mesure donc en déduisant du
prix de marché le prix de réserve du producteur, d’où la
formule suivante: Sp= P* - Prp
Graphiquement, ce surplus se représente par le triangle
(P*-E-Prp) situé entre la courbe de d’offre, le prix de marché
et le prix de réserve.
P
E
P*
D
Prp
Q
C/ Gains à l’échange et mise en œuvre d’une
taxe:
Les gains globaux à l’échange correspondent à la
somme des surplus des consommateurs et des
producteurs. En situation de concurrence parfaite, ce
surplus total est maximal à l’équilibre. En effet, si le
prix de l’échange était inférieur, les consommateurs
en sortiraient gagnants et leur surplus serait plus
élevé mais les producteurs verraient leurs gains
réduits. Or, les deux situations ne se compenseraient
pas nécessairement.
Ainsi, le marché conduirait donc à une allocation
optimale des richesses dans le sens où il écarte les
producteurs dont les coûts sont trop élevés et les
consommateurs qui n’accordent pas d’utilité au bien.
Pour obtenir des recettes fiscales ou pour orienter le
comportement des consommateur et/ou des
producteurs, l’Etat peut décider d’instaurer une taxe
forfaitaire. Une taxe est une prestation monétaire
perçue par voie d’autorité et à titre définitif par l’Etat.
L’instauration d’une taxe va affecter l’équilibre du
marché.
L’instauration d’une taxe sur un marché réduit les
quantités échangées, augmente le prix payé par le
consommateur et diminue le prix reçu par le producteur.
La hausse du prix payé par les consommateurs
(PxPC)et la baisse du prix reçu (PRP) par les
producteurs réduisent leurs surplus respectifs sur le
marché (c’est-à-dire le gain qu’ils retirent de l’échange)
et ce d’autant plus qu’il y aura moins de quantités
échangées.
Seul le gouvernement, qui récupère les recettes
fiscales, voit son surplus s’accroître du montant de ces
recettes fiscales.
P
PxPC
E
P*
PxRP P
D
Qt Q* Q