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Fiche de Travail Dirigé № 3

« Demande, Offre, Marché »


Pour la compréhension de l’économie, il est primordial de définir des notions
fondamentales suivantes : la demande, l’offre et le marché.

Quand on pénètre dans un espace commercial, les prix sont fixés par le vendeur. Le
consommateur, compte tenu de son revenu, décide ou non d’acquérir ce produit. Ce
comportement individuel, n’exprime pas la demande au sens de l’économie, qui est
considérée comme l’expression d’une multitude d’acheteurs.

I. La demande représente le besoin d’une quantité de biens et de services que les


consommateurs sont prêts à acquérir à un certain prix. Ainsi le prix est le déterminant
principal de la demande effective.

La relation entre la quantité demandée et le prix de vente est décroissante : quand le


prix d’un bien ↑, la quantité demandée ↓. Cette dernière relation nous permet de définir la
demande potentielle pour un produit ou un service que les consommateurs désirent acquérir
mais à un prix donné, compte tenu de leur revenu.

L’impossibilité d’acquérir un produit pousse le consommateur à chercher un produit


de substitution (produits interchangeables). Ce dernier, sans avoir la qualité du produit
initial, aura le même rôle. Par exemple beurre et margarine, viande rouge et viande blanche,
thé et café.

Quand la hausse du prix d’un produit entraine la baisse d’achat d’un autre produit, on
dit que c’est des biens complémentaires, leur consommation est liée l'une à l'autre. Par
exemple, automobiles et pneus : les pneus sont vendus que parce que des automobiles sont
vendues, et vice versa. L'augmentation du prix des automobiles causera moins d'achat
d'automobiles, et ainsi, moins de pneus.

La loi de la demande : Lorsque le prix d’un produit baisse, les consommateurs ont tendance
à en acheter davantage. La diminution du prix rend le produit plus abordable. Ainsi, une
baisse de prix correspond à un accroissement de la demande. C’est généralement vrai, mais
dans certain cas, ce mécanisme n’est pas vérifié. Par exemple, certains produits ne sont pas
achetés en plus grande quantité lorsque leur prix baisse (exemple : le pain).

Nous avons ainsi les biens normaux, dont leur consommation augmente au fur et à mesure
que le revenu augmente. Les biens inférieurs sont des biens qui au fur et à mesure que le
revenu augmente, leur consommation diminue.

La loi de la demande est représentée graphiquement par une courbe descendante qui exprime
la relation entre le prix et la quantité demandée. Lorsque le prix diminue, la quantité
augmente, et vice versa.

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GRAPHIQUE DE LA DEMANDE

II. L’offre représente la quantité de produits que les producteurs souhaitent vendre à un
prix donné. Ses principaux déterminants sont le prix, les coûts de production, la technologie,
et les prix d'autres marchandises de substitution ou complémentaires.
- le prix est le déterminant principal de l'offre. La relation entre la quantité offerte et le
prix de vente est croissante. Quand le prix d’un bien ↑, la quantité offerte ↑.
- les coûts de production : le coût unitaire de production varie en fonction du prix des
inputs (ressources utilisées : matières premières, main-d’oeuvre, etc.), y compris les impôts.
Si le prix d’un facteur ↑, la production devient moins profitable et la quantité produite ↓. Le
producteur engagera la production que si le prix couvre le coût unitaire de production majoré
d’une marge bénéficiaire.
- la technologie : les innovations techniques et organisationnelles affectent directement
les coûts, une nouvelle machine par exemple qui permet de réduire les coûts de production
aura un effet positif sur l’offre.

La loi de l’offre : la baisse du prix d’un bien conduit généralement les entreprises
productrices à réduire les quantités fabriquées. Le prix baissant, les rémunérations des
producteurs diminuent, ce qui ne les incite pas à poursuivre la fabrication du produit dans les
mêmes quantités. Une baisse de prix correspond à une diminution de l’offre.

GRAPHIQUE DE L'OFFRE

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III. La loi de l'offre et de la demande
Selon la théorie développée par Alfred MARSHALL, la confrontation de l'offre et de la
demande, dans un marché concurrentiel, permet de prédire à la fois le prix et les
quantités de biens échangés. Ce point d'équilibre théorique correspond au prix pour lequel les
vendeurs sont disposés à fournir la même quantité de biens que les acheteurs veulent acquérir.

L’équilibre du marché
Selon le schéma de l'équilibre du marché, lorsque la demande est égale à l'offre, les prix
demandés sont les mêmes que les prix offerts et les quantités échangées sont les mêmes tant
du côté de la consommation que de la production.

Pour tout prix au-dessus de cet équilibre, la quantité fournie excède la quantité exigée, ce
qui entraîne un excès d’offre. Pour tout prix au-dessous, la quantité exigée excède la
quantité fournie, ce qui entraîne un excès de demande - une pénurie. Seulement à
l'intersection de la demande et de l'offre, les quantités exigées et fournies sont égales.

Offre Offre
Offre excédentaire

E E

Demande excédentaire Demande


Demande
Quantité Quantité Q Quantité Quantité Q
demandée < offerte offerte < demandée

Exceptions à la loi de l'offre et de la demande


Il existe des cas où, contrairement à la règle générale, la demande augmente en même temps
que le prix, tandis que la baisse du prix provoque une baisse de la demande, comme c’est le
cas pour:
- les biens de Giffen, biens de première nécessité important dans le budget des
consommateurs : le renchérissement de ces biens entraîne un effet d'appauvrissement
équivalent à une perte de revenu, qui impose de renoncer à d'autres consommations plus
chères et à se rabattre sur ces biens, malgré la hausse de leur prix ; inversement, une baisse du
prix de ces biens libère des ressources financières.

- l’effet Veblen : même si c'est très marginal, pour certains biens et services de luxe
extrêmement chers (notamment sur le marché des œuvres d'art et sur celui du recrutement de
chefs d'entreprises), des comportements inverses sont observés : les vendeurs sont moins

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disposés à vendre et les acheteurs plus désireux d'acheter lorsque les prix augmentent. Ce
phénomène est nommé effet Veblen ou effet de snobisme.

IV. La notion de marché :


Le marché est la rencontre réelle ou fictive entre l’offreur et le demandeur. Il se
caractérise par la manière dont s’opère cette rencontre entre l’offre et la demande, pour
aboutir à une quantité échangée à un prix donné.
 Les différentes catégories de marché :
On distingue :
- Le marché des biens et services : où se confrontent l’offre et la demande de produits
qui ne peuvent pas être obtenus librement dans la nature.
- Le marché du travail : où se détermine le prix (le salaire) du facteur travail ainsi que
les quantités de facteur travail utilisées par les entreprises (la population active occupée).
- Le marché des changes : où s’échange la monnaie nationale contre les différentes
devises étrangères convertibles.
- Le marché financier : lieu d’échange des valeurs mobilières.
- Le marché monétaire : lieu d’échange des capitaux à court terme.

 La typologie des marchés :


L’économiste allemand Stackelberg (1905-1946) classifie les différents modèles de la
concurrence sur un marché, en fonction du nombre d'acheteurs et du nombre de vendeurs,
selon le tableau suivant :

Offreurs
un Quelques-uns Multitude
Demandeurs

Monopole Monopsone
un Monopsone
bilatéral contrarié
Monopole Oligopole
Quelques-uns Oligopsone
contrarié bilatéral
Concurrence
Multitude Monopole Oligopole
pure et parfaite

Activités :
1) Quelles sont les conditions théoriques nécessaires à une concurrence pure et
parfaite ?

2) Donnez une définition aux situations de marché suivantes :


a) Marché de concurrence monopolistique
b) Marché monopolistique
c) Marché monopsonistique
d) Marché oligopolistique

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