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Chap 2 E1 Comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il?

I. Le marché est une institution construite qui a besoin de règles


A) . Le marché, une approche naturelle ou une institution construite ?

document 1p 16 repondre aux questions

Complétez le tableau suivant :

des biens et
Marchés du travail des capitaux
services
Qu’échange- t-on
?

Qui sont les


offreurs ?
Qui sont les
demandeurs ?

doc 2 P 16
doc 3
Le marché est souvent présenté comme la”loi de la jungle”, comme un état de
nature qui se mettrait en place spontanément si les obstacles à son
fonctionnement étaient retirés. Cette vision des choses ignore l'histoire. Le
marché s'est construit progressivement, lentement, par une modification des
comportements, des mentalités, des institutions.
Étudiant l'économie européenne du xve au XVIIe siècle, l'historien Fernand
Braudel distingue plusieurs niveaux d'organisation de la vie économique. Une
partie importante de la population vit pour l'essentiel d'autoconsommation.
Production et consommation se font donc sans échange.
L'économie de marché représente un stade plus élaboré, marqué par la disjonc-
tion entre production et consommation, le rôle de la monnaie et de la finance, la
mise en relation par le système de prix de marchés élémentaires séparés
géographiquement. [...] Il n'existe donc pas un, mais des marchés, fonctionnant
très différemment selon les institutions qui les encadrent. Ces institutions sont le
système juridique, le système financier, mais aussi les comportements des
agents économiques.

A. Parienty, Précis d'économie, La Découverte, 2018.

Q1. Lire. Donnez une forme d’organisation économique hors marché.


Q2. Justifier. Montrez que le marché est une construction historique.
Q3. Expliquer. Quel est le sens de la phrase soulignée ?

doc 4
La conception essentialiste du marché
« Nous n’attendons pas notre dîner de la bienveillance de notre boucher ou de
celle du marchand de vin et du boulanger, mais bien de la considération qu’ils
ont de leur propre intérêt. Nous nous adressons non pas à leur humanité mais à
leur égoïsme, nous ne parlons pas de nos besoins, mais de leurs intérêts ».
Adam Smith, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations,
(1776)
On peut, à l’inverse, considérer que le marché est une construction
tardive, qui s’est progressivement imposée sous l’impulsion de l’État et par la
destruction des liens sociaux traditionnels.

3
« Le marché a été la conséquence d’une intervention consciente et souvent
violente de État, qui a imposé l’organisation du marché à la société pour des
fins non économiques. ».
Karl Polanyi, La Grande Transformation,
Aux origines politiques et économiques de notre temps, (1944)
B) Les différentes formes de marché dans une approche théorique
doc 3-4P 17
recopier Doc 3 dans le cours
Doc 5 La typologie de Stackelberg

Offreurs
Un Quelques Beaucoup
Monopole Monopsone
Un Monopsone
bilatéral contrarié
Monopole Oligopole
Quelques Oligopsone
Demandeurs contrarié bilatéral
Concurrence
Beaucoup Monopole Oligopole Pure et
Parfaite

Dans cette approche, le « comportement humain » consiste alors en une


recherche perpétuelle du « plus » ou du « mieux » :
● la rationalité économique conduit à un calcul en termes de coûts
/avantages qui a pour objectif de maximiser ses avantages et/ou minimiser
ses coûts ;
● un critère essentiel de la décision est donc le prix d’un bien, d’un service ou
d’une ressource ;
● l’ « homo oeconomicus » : l’homme économique si l’on traduit mot à mot,
ou plutôt l’être humain dans son comportement « économique » – est
égoïste et rationnel (au sens calculateur et maximisateur) ; nous
retrouverons ce « personnage » abstrait et peu sympathique plus loin, lors
de l’étude de la théorie néoclassique.
Le caractère autorégulateur du marché suppose pour les néoclassiques
eux-mêmes des hypothèses très restrictives, celles dites de la «
concurrence pure et parfaite », dont tu peux te rappeler par le biais du
moyen mnémotechnique « HAMLET » :

● Homogénéité du bien : si l’on admet qu’il y a un prix sur chaque


marché, il faut qu’on parle du même bien : « le » marché de
l’automobile par exemple…
● Atomicité de l’offre et de la demande : les offreurs et les demandeurs
doivent être nombreux et de petite taille (comme des atomes), afin
qu’aucun ne puisse influencer la formation du prix
● Mobilité parfaite des facteurs de production : capital et travail doivent
pouvoir circuler librement entre les marchés
● Libre-échange : tout offreur et tout demandeur doit pouvoir librement
entrer sur le marché et en sortir
● Transparence : l’information doit être parfaitement accessible dans
les mêmes conditions pour tous les acteurs

Une structure de marché correspond à un type de marché en fonction


du nombre d'offreurs et de demandeurs.

Offreurs
Un Quelques Beaucoup
Monopole Monopsone
Un Monopsone
bilatéral contrarié
Monopole Oligopole
Quelques Oligopsone
Demandeurs contrarié bilatéral
Concurrence
Beaucoup Monopole Oligopole Pure et
Parfaite

– Monopsone : la distribution de tabac en France (Altadis) ;

– Oligopsone : le secteur de l’agriculture ;

– Oligopole : le marché de l’automobile à l’échelle nationale ;

– Monopole : la SNCF voyageur ;


– Monopole contrarié : le Concorde ;
– Monopole bilatéral : Framatome et ERDF ;
– Oligopole bilatéral : la haute couture ;
– Monopsone contrarié : l’armement pour l’armée ;
– La concurrence pure et parfaite : les marchés boursiers.

II. Le fonctionnement du marché de concurrence pure et parfaite


A) La demande
cf livre bordas p 18-19
répondre aux questions
faire la synthèse p 18 travail de groupe

La demande représente la quantité de biens et services souhaitée sur un marché.


• La demande des consommateurs peut avoir différentes motivations, comme
l'utilité du bien ou du service. La consommation*d'un individu dépend à la fois
de son revenu et du niveau des prix du marché.

• Concernant La variable des prix, on dit que la demande est une fonction
décroissante du prix : au fur et à mesure que le prix augmente, la demande
baisse.
La demande représente la quantité de biens et services souhaitée sur un marché.
• La demande des consommateurs peut avoir différentes motivations, comme
l'utilité du bien ou du service. La consommation*d'un individu dépend à la fois
de son revenu et du niveau des prix du marché.

• Concernant La variable des prix, on dit que la demande est une fonction
décroissante du prix : au fur et à mesure que le prix augmente, la demande
baisse.

Les déterminants de la demande sont les suivants : le prix, le nombre d’acheteurs,


les anticipations de ces acheteurs, la variation du prix d’un bien ou d’un service
substituable ou complémentaire, le revenu, les goûts des consommateurs.
La demande est une fonction décroissante du prix. Plus le prix est élevé, moins
les consommateurs (demandeurs) sont disposés à acheter du pain. La demande de
marché, qui correspond à la somme des demandes individuelles, baisse donc. Un
prix plus élevé réduit le pouvoir d’achat des consommateurs et diminue la
quantité demandée. En effet, un prix plus élevé annule ou reporte la demande de
certains consommateurs et réduit la quantité consommée des autres.
La pente d’une courbe de demande nous renseigne sur sa sensibilité par rapport
aux variations des prix.
- Quand une variation des prix entraîne une variation plus que proportionnelle
des quantités demandées, on dit que la demande est très sensible à la variation
des prix (pente de la courbe peu importante).

- Quand une variation des prix entraîne une variation moins que
proportionnelle des quantités demandées, on dit que la demande est peu sensible à
la variation des prix (pente de la courbe très importante).

- Enfin, si une variation des prix n’entraîne pas de modification des quantités
demandées, on dit que la demande est insensible à la variation des prix.

La demande correspond aux quantités que les acheteurs sont prêts à acheter sur un
marché pour chaque niveau de prix. La demande de marché correspond à la somme
des demandes individuelles. La courbe de demande est une fonction décroissante
des prix : plus les prix augmentent, plus la demande diminue du fait de la baisse du
pouvoir d’achat et du moindre intérêt pour le produit (et inversement dans le cas
d’une baisse du prix). Ainsi, quand les prix augmentent les consommateurs
préfèrent se passer du produit, d’autant plus si ce produit a des substituts (et
inversement en cas de baisse du prix). La pente de la courbe de demande nous
renseigne donc sur la sensibilité de la demande à la suite d’une variation des prix.
SYNTHESE rappeler la notion demande voir plus haut
Une augmentation de la demande provoque à la fois une hausse du prix d’équilibre
et de la quantité d'équilibre. une diminution de la demande fait baisser à la fois le
prix d’équilibre et la quantité d'équilibre. Parmi les variables à l’origine du
déplacement de la courbe de la demande, 2 sont de nature spécifiquement
économiques : les variations de revenus et les variations des prix des autres biens.
Les incendies dans les pays producteurs de blé ont entraîné une baisse de la
production mondiale , la demande étant toujours aussi importante, sur le marché
mondial a entrainé une augmentation des prix
D’autres facteurs tels que la météo, la politique, sociaux ou psychologiques
expliquent également le déplacement de la demande.
Par ex une campagne de promotion de la santé bucco dentaire va entraîner une
augmentation de la consommation de dentifrice et de brosse à dents , l’offre restant
à l’identique ( on a ici des facteurs non économiques qui vont entrainer un
déplacement vers la droite
On peut parler d’une augmentation des revenus de transfert versés par L’etat va
entraîner une augmentation de la consommation

une augmentation de salaires suite à une grève peut entraîner également un


déplacement de courbe vers la droite

B) l’offre
• En offrant des biens et services, l'entreprise a pour but de maximiser son
profit* et doit donc être attentive à sa combinaison productive (au coût relatif de
chaque facteur de production) et à ses coûts de production (coût, fixes et
variables).

• Lorsque L'entreprise cherche à maximiser ses profits, on dit que l'offre est une
fonction croissante du prix. C'est-à-dire que plus le prix augmente, plus la
quantité globale offerte augmente. Si le prix d'un bien est élevé, plu nombreux
sont les offreurs à vouloir offrir ce bien.

Voici les déterminants qui influencent les quantités offertes : les coûts de
production (par exemple, l’évolution du prix des matières premières ou bien le
changement de prix des facteurs de production), le nombre d’offreurs, les
évolutions technologiques, un changement des anticipations des producteurs.Le
principal déterminant est le prix du bien : Le comportement des entreprises
paraît rationnel parce que l’augmentation des prix doit améliorer leurs profits, or
les entreprises cherchent à maximiser leurs profits, donc elles augmenteront
leurs productions.
L’offre est influencée par les coûts de production. Ceux-ci dépendent des
salaires, du prix des consommations intermédiaires, du prix de l’argent
emprunté, etc. Plus la quantité produite augmente, plus les coûts de production
augmentent et plus l’entreprise devra vendre son bien cher pour rentrer dans ses
frais
L’offre détermine les quantités que les vendeurs sont prêts à offrir sur le marché
pour chaque niveau de prix donné. L’offre de marché s’obtient en additionnant
les offres individuelles. L’offre est une fonction croissante des prix, car plus le
prix augmente et plus les perspectives de profit sont importantes pour les
vendeurs. La pente d’une courbe d’offre nous renseigne sur la sensibilité de
l’offre à la suite d’une variation des prix.
p 20-21 faire la synthèse p 21 travail de groupe
C) équilibre O ET D
p 22 activite 1
L’autorégulation du marché concurrentiel

L’écomiste français Léon Walras (1834-1910) a présenté une représentation du


marché et de son ajustement permanent qui conduit au prix d’équilibre. On peut
donner comme cadre de représentation un commissaire• priseur qui réalise une
vente. Le marché fonctionne alors sur un processus d'ajustement entre les
différentes propositions. Ce mécanisme se déroule jusqu'à la détermination du prix
d'équilibre.

Toutes , les quantités offertes à ce prix sont vendues tandis que les quantités
demandées pour ce même prix sont achetées. La Libre variation des prix permet
d'égaliser la quantité de produits demandés avec la quantité de produits offerts.

Cette variation peut aussi être la conséquence de modifications de L'offre ou de la


demande. Par exemple, si la France instaurait un quota concernant la pêche du
saumon, cela aurait un impact sur les restaurants japonais et la nourriture à base de
saumon.Avant la mise en place du quota, le marché est l’équilibre P* et Q*.

La mise en place des quotas a un impact: réduire l'offre. La courbe d'offre se


déplace alors à gauche, réduisant la quantité offerte. Il y a ainsi un nouvel équilibre
sur le marché avec une quantité offerte moindre, une demande qui a baissé et un
prix qui a augmenté.
Chaque modification des conditions du marché (du côté de l'offre comme celui de la
demande) provoque un ajustement sur le niveau des quantités échangées et sur le
prix d'équilibre.
Si de nombreuses entreprises (offreurs) fabriquent des produits identiques et si
les clients (demandeurs) peuvent choisir n’importe quelle entreprise pour
effectuer leurs achats, alors les entreprises sont preneuses de prix (price-taker) à
l’équilibre. Elles n’auraient aucun avantage à vendre à un prix différent de celui
en vigueur.
Une entreprise est price-taker quand elle n’a aucune possibilité d’influencer le
prix du marché et que donc le prix proposé par le marché à la suite de la
confrontation de l’offre et de la demande s'impose à elle. De plus si
l’information est parfaite sur le marché, si l’entreprise tente de vendre plus cher
que le prix du marché, tous les consommateurs se détourneraient d’elle.
L’obtention de l’équilibre se fera par tâtonnement du commissaire-priseur.
L’interaction entre l’offre et la demande détermine un équilibre de marché tel que les
acheteurs et les vendeurs sont preneurs de prix et réalisent l’échange à la quantité qui
correspond au prix du marché ; on parle d’équilibre concurrentiel. Si la demande est
supérieure à l’offre (situation de pénurie) le prix va augmenter et si l’offre est
supérieure à la demande (situation de surproduction) le prix va baisser pour que
l’équilibre soit de nouveau atteint.
L’offre et la demande augmentent ou baissent, indépendamment de la variation
du prix de marché, sous l’effet de chocs positifs ou négatifs (modifications des
conditions d’offre et de demande). Ces variations se traduisent graphiquement
par un déplacement des courbes d’offre et de demande vers la droite (en cas de
choc positif) ou vers la gauche (en cas de choc négatif). Ce déplacement des
courbes se traduit lui-même par un déséquilibre (une surproduction ou une
pénurie) à l’ancien prix d’équilibre.Lorsque le marché est à l’équilibre, un
changement du prix et de la quantité d’équilibre ne peut être dû qu’à un choc :
la variation (baisse dans le cas d’un choc négatif, hausse dans le cas d’un choc
positif) de l’offre ou de la demande provoque le déplacement des courbes à
tous niveaux de prix. Cette variation de l’offre ou de la demande induit
l’apparition d’un déséquilibre (surproduction ou pénurie). Celui-ci se traduit par
une variation du prix (à la baisse en cas de surproduction, à la hausse en cas de
pénurie), qui donne elle-même lieu à un ajustement des quantités offertes et
demandées (déplacement sur les courbes), permettant le retour à l’équilibre
(nouveau prix et nouvelle quantité d’équilibre). Grâce à la flexibilité des prix,
des quantités offertes et demandées, le marché est ainsi autorégulateur : il
revient spontanément à l’équilibre.

La mise en œuvre d’une taxe forfaitaire permet d’illustrer les déplacements des
courbes et sur les courbes d’offre et de demande.
En renchérissant les coûts de production, l’instauration d’une taxe forfaitaire payée
par les producteurs provoque un choc d’offre négatif et un déplacement de la
courbe d’offre vers la gauche. L’offre est alors inférieure à la demande : une
pénurie apparaît. Celle-ci provoque une hausse du prix, d’où un déplacement sur les
courbes (l’offre augmente et la demande baisse).

La taxation forfaitaire dite « négative » consiste à verser des subventions aux


consommateurs ou aux producteurs. Subventionner l’achat de certains produits
provoque un choc de demande positif (déplacement de la courbe), d’où une pénurie
qui renchérit le prix du produit ; subventionner certaines productions provoque un
choc d’offre positif (déplacement de la courbe), d’où une surproduction qui fait
baisser le prix du produit. Dans les deux cas, les pouvoirs publics atteignent leur
objectif : à la suite des variations des quantités offertes et demandées (déplacement
sur les courbes), la quantité finalement échangée augmente.
Dans tous les cas, du fait de la hausse ou de la baisse des prix, les producteurs et les
consommateurs supportent ou bénéficient d’une partie du montant de la taxe
forfaitaire. Les pouvoirs publics s’appuient ainsi sur le rôle des incitations permises
par les mécanismes de marché : l’instauration de ces taxes forfaitaires vise à
dissuader la production et la consommation de produits nocifs ou à encourager la
production et la consommation de produits vertueux.

III) maximisation du profit et gain à l’échange


A) les coûts et recettes de production
B) la determination du volume de production
C) les gains à l’échange

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