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Chapitre 11 L’intensité de la concurrence selon les marchés

A. Qu’est-ce qu’un marché concurrentiel ?


1. La rencontre de l’offre et de la demande
La satisfaction des besoins se réalise par l’obtention de produits que des offreurs proposent et
que des demandeurs achètent. Cet échange se fait sur un marché.
Il existe différents marchés, on les distingue selon :
- leur activité : marché du travail, de l’immobilier, de l’automobile, des capitaux, etc. ;
- leur portée géographique : marchés locaux, régionaux, nationaux, mondiaux ;
- leur degré de matérialisation : certains reposent sur la présence physique des offreurs et
demandeurs ainsi que des produits, d’autres reposent sur des échanges à distance ;
- la concurrence : intensité, stabilité, dynamisme, hostilité, etc.
Les intervenants sur ces marchés sont :
- d’une part, les offreurs : fabricants et intermédiaires (centrales d’achats, détaillants,
grossistes,…). Leur nombre et leur poids varient selon les marchés ;
- d’autre part, les demandeurs : ménages, entreprises, administrations, associations, etc.

2. La notion de marché
Le terme de « marché » en économie recouvre différents sens selon le contexte :
- lieu de rencontre physique entre offreurs et demandeurs pour un produit ou une catégorie de
produits, (exemples : le marché de village, le marché aux fleurs à Paris ou à Amsterdam, le
marché aux timbres de Lyon) ;
- rencontre dématérialisée de l’offre et de la demande d’un produit (exemples : le marché
agricole, le marché des métaux, le marché du travail) ;
- système économique fondé sur la liberté des échanges et la fixation des prix sur le
marché : économie de marché.

3. La libre entrée sur le marché


L’intensité de la concurrence est liée à la facilité d’accès au marché. Si un nouvel offreur peut
s’installer sur le marché sans contrainte, sans coût excessif, la concurrence augmente.
Dans la pratique, l’accès au marché est rarement totalement libre : il peut exister diverses
contraintes : taille critique à atteindre, niveau minimum des investissements de départ,
réglementations spécifiques, etc.

4. La transparence sur le marché


Le fonctionnement du marché est également fonction de l’accès à l’information. Pour effectuer un
choix rationnel, libre et éclairé les acteurs économiques doivent disposer d’une information complète
sur les produits concurrents : prix, caractéristiques, performances…
Toutefois l’information est souvent parcellaire ou difficile à obtenir (complexité, temps nécessaire,
coût…). La différenciation des produits rend également la comparaison difficile et donc limite la
concurrence ou en modifie les conditions.
B. La concurrence sur les marchés
1. Des degrés de concurrence divers
Selon les marchés, la concurrence varie :
- Certaines entreprises sont en situation de monopole (exemple : Le commerçant unique d’un
village). Il n’existe, dans ce cas, aucune concurrence ; l’acheteur doit accepter les conditions
proposées ou renoncer à acheter. Les entreprises qui différencient leurs produits. C’est la
concurrence monopolistique (exemple : Apple avec son I phone). Toutefois, dans ce cas, la
concurrence existe mais elle s’exerce sur d’autres critères que le prix (ici les applications
disponibles et le design).
- D’autres marchés ont une structure de duopole (exemples : Airbus et Boeing pour les appareils
de plus de 110 sièges). Malgré le nombre très limité d’offreurs la concurrence est frontale.
- Il existe également des marchés oligopolistiques sur lesquels quelques offreurs s’affrontent
(exemples : les lessiviers, les opérateurs de téléphonie mobile).
- Enfin, il subsiste des situations où de nombreuses entreprises de taille différentes
rivalisent entre elles (exemple : le marché du jouet).

2. La concurrence pure et parfaite


La concurrence pure et parfaite, mise en avant pendant longtemps, suppose cinq conditions :
- l’atomicité du marché (existence d’un grand nombre d’entreprises concurrentes) ;
- l’homogénéité des produits : le seul critère de distinction est le prix ;
- la mobilité des facteurs de production, ce qui facilite la production ;
- le libre accès au marché ;
- la transparence de l’information.
Aujourd’hui, cette analyse est remise en question : ces conditions sont rarement réunies. Par
ailleurs, la concentration et le développement de très grandes entreprises font apparaître de
nouvelles formes de concurrence.

C. La détermination du prix
1. La loi de l’offre et de la demande
Sur le marché, le prix se fixe selon la loi dite de l’offre et de la demande.
Si la demande d’un bien ou d’un service devient supérieure à l’offre de ce produit, le prix de ce
bien ou service monte (exemple : la demande d’appartements à Paris est bien supérieure à
l’offre ; les prix de l’immobilier parisien sont en hausse).
Au contraire, lorsque la demande est inférieure à l’offre, les prix baissent. En fin de saison, les
prix des vêtements d’été baissent.

2. L’impact du prix sur le marché


Le prix, à son tour, a un impact sur la demande : lorsqu’il augmente, en principe la demande
diminue et lorsqu’au contraire il baisse, la demande augmente. On dit alors que la demande est
élastique par rapport au prix.
Toutefois, pour certains produits, la demande est inélastique par rapport au prix, elle ne varie
pas (ou très peu) même lorsque le prix augmente (exemples : le pain, l’essence, le tabac).

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