Vous êtes sur la page 1sur 22

Le marché et la formation des

prix
Définition
Qu’est ce qu’un marché ?

 Un marché est un lieu de rencontre, réel ou


fictif, entre des acheteurs et des vendeurs
pour leurs permettre d’échanger et de
déterminer un prix.
 Dans une économie de marché, les prix sont la
“courroie de transmission” du mécanisme de
marché.
Cour de Omar TIJANI 2
I. Les différents acteurs du marché
– Du coté de la demande : les acheteurs, les
consommateurs, les utilisateurs et les
prescripteurs ;
– Du côté de l’offre : le producteur et ses
concurrents, les fournisseurs, les distributeurs,
– L’Etat : selon la loi n° 06-99 sur la liberté des prix
et de la concurrence, «Les prix des biens, des
produits et des services sont déterminés par le jeu
de la libre concurrence » ;

Cour de Omar TIJANI 3


 Or, l’Etat peut fixer le prix dans certaines situations :
– des situations de faible concurrence (monopole, difficultés
d’approvisionnement, …) ;
– conjoncture exceptionnelle (calamité publique,
déséquilibre du marché, …)
– à la demande des sociétés d’un secteur
 Il est interdit :
– De vendre un produit à perte (dumping)
– De refuser la vente
– Les pratiques discriminatoires
– Les ententes entre entreprises pour fixer un prix

Cour de Omar TIJANI 4


II. Les mécanismes du marché

Offre et
Prix
demande

Loi de
Prix
l’offre et la
d’équilibre
demande

Un mécanisme selon lequel


Est le prix auquel l’offre est égale toutes les variations relatives de
à la demande l’offre et la demande entrainent
des variations relatives de prix

Cour de Omar TIJANI 5


Exercice
Soit un produit X avec les quantités demandées et offertes à des prix
différents

Prix (P) 10 13 15 17 20 25
Quantité 100 200 300 500 800 1000
offerte (O)
Quantité 800 500 200 150 100 50
demandée (D)

À l’aide d’une graphique déduisez les quantité et le prix d’équilibre

Cour de Omar TIJANI 6


Corrigé
1200

1000

800

600 Quantité offerte (O)


Quantité demandée (D)

400

200

0
10 13 15 17 20 25

Quantité = 275
Prix d’équilibre = 14,5 Cour de Omar TIJANI 7
III. Les types de marché
Les neufs types de marché selon H. Stackelberg

Vendeurs
Un Plusieurs Multitude
Acheteurs

Monopole Monopsone
Un Monopsone
bilatéral contrarié

Monopole
Plusieurs Oligopole bilatéral Oligopsone
contrarié

Concurrence
Multitude Monopole Oligopole
parfaite

Cour de Omar TIJANI 8


III. Les types de marché
Le marché concurrentiel
 C’est un marché très hypothétique
 Les conditions de ce marché sont celles de la
concurrence pure et parfaite :
– Atomicité
– Homogénéité de l’offre
– Fluidité des marchés
– Transparence

Cour de Omar TIJANI 9


La remise en cause du modèle de la concurrence
pure et parfaite
Hypothèse Mise en cause
Atomicité de l’offre et de la demande : Rapprochements entre firmes :
aucun acteur n’a une influence sur le mouvements de fusions-acquisitions,
marché constitution de pôles industriels,
cartels…
Homogénéité de l’offre : produits Différenciation : associer une plus-
identiques substituabilité parfaite des value au produit (caractéristiques
vendeurs intrinsèques et extrinsèques)
Fluidité des marchés : libre entrée et
sortie aux marchés par les vendeurs et Barrières à l’entrée et à la sortie aux
les acheteurs et libre circulation des secteurs
facteurs de production.
Transparence : les acheteurs et les Asymétrie d’information, campagnes
vendeurs sont parfaitement informés. publicitaires.
Cour de Omar TIJANI 10
III. Les types de marché
Les marchés imparfaits
 Le monopole
– L’entreprise fixe elle-même le prix, mais elle doit tenir
compte de la demande,
– Le monopole absolu est une situation rare car il existent
des substituts.
 L’oligopole
– Situation fréquente, de « combat »,
– Chaque entreprise exerce une influence sur le marché
– L’entreprise doit tenir compte du comportement et des
réactions de ses concurrents pour déterminer le prix,
– Risque d’entente ou collusion.

Cour de Omar TIJANI 11


IV. Les démarches de fixation du prix
1. à partir des coûts
 Consiste à fixer le prix en ajoutant au coût
total du produit un taux de marge défini à
l’avance.
Exercice : un fabriquant de vase en verre possède les
caractéristiques suivantes : coûts variables
(proportionnels aux volume) : 20 Dh par vase ; coûts
fixes : 600 000 Dh ; ventes : 150 000 unités. Si
l’entreprise fixe sa marge à 20%, quel sera le prix de
vente?

Cour de Omar TIJANI 12


Les entreprises à la recherche des
économies d’échelle
 L’entreprise industrielle tout au long
du XIXème et du XXème siècles est à
la recherche permanente
d’économies d’échelles,
 C’est à dire de réduction du coût
unitaire par augmentation de la
capacité de production
Cour de Omar TIJANI 13
Les économies d’échelle : explication
 On distingue coûts fixes et coûts variables
: Coûts fixes Coûts variables
sont d’un montant global constant
quelle que soit la quantité Sont les coûts dont
produite ; ils sont donc, pour une le montant global
capacité de production donnée, varie avec les
indépendants de la quantité quantités
produite ; les CF décroîtront donc produites.
avec la quantité produite.
Cour de Omar TIJANI 14
Economies de croissance / Economies
d’échelle
Economies de croissance – exemple chiffré

– Capacité de production : 50 mille unités par mois


– Coûts fixes = 1 million dh par mois
– Coûts variables unitaires = 70 dh
– Mois t1 : 40 mille unités produites
– Mois t2 : 50 mille unités produites

• Calculez les coûts unitaires pour chacun de ces deux


mois.

Cour de Omar TIJANI 15


Economies de croissance : Réponse
– mois t1 : 40.000 unités produites (mois de janvier par exemple).
– Coût total = (1.000.000 dh) + (70 dh * 40.000 unités), soit Coût
total = 3.800.000 dh
– Coût unitaire = 3.800.000 dh / 40.000 unités = 95 dh
– Ou encore Coût unitaire = (1.000.000 dh / 40.000 unités) + 70 dh
– Coût unitaire = 95 dh, soit coûts fixes unitaires + coûts variables
unitaires.

– mois t2 : 50.000 unités produites (mois de février par ex.).


– Coût total= (1.000.000 dh )+(70 dh * 50.000 unités) = 4.500.000 dh
– Coût unitaire = 4.500.000 dh / 50.000 unités = 90 dh
– Ou encore Coût unitaire = (1.000.000 dh / 50.000 unités) + 70 dh
– Coût unitaire = 90 dh
– Il y a une économie de 5 dh par unité, liée au fait que l’on répartit
les coûts fixes globaux sur des quantités plus importantes
Cour de Omar TIJANI 16
Economies de croissance / Economies
d’échelle
 Economies de croissance : baisse du coût de production
unitaire liée à une meilleure utilisation de la capacité de
production disponible.
 Cette baisse résulte d’une diminution des coûts fixes
unitaires ; il y a une meilleure répartition des coûts fixes,
parce qu’elle se fait sur de plus grandes quantités.
 Cette notion doit se distinguer de celle d’économies
d’échelle, qui elle implique un changement d’échelle, i.e.
de capacité de production.

Cour de Omar TIJANI 17


Economies d’échelle
 L’entreprise investit
– Capacité de production = 75.000 unités / mois (+50%)
– Coûts fixes = 1.220.000 dh par mois (+22%)
– Coûts variables = 70 dh* q
 Mois t3, si production de 75 mille unités

 Calculez le coût de production unitaire pour le mois t3


 Quel est le montant des économies réalisées par
rapport au mois t2 ?

Cour de Omar TIJANI 18


Economies d’échelle

– coût total = (1.220.000 dh) + (70 dh* 75.000


unités) = 6.470.000 dh, soit par unité 86,27
dh
– Coût unitaire = (1.220.000 dh/ 75.000
unités) + 70 dh= 86,27dh
 Il y a économies, de 3,73 dh par unité,
liée au fait que l’on travaille à plus grande
capacité de production

Cour de Omar TIJANI 19


D’où proviennent les économies d’échelle ?
 Il y a "économies d’échelle" lorsque l’augmentation de
la capacité de production permet de réduire les coûts
unitaires.
 Cela sera en particulier le cas lorsque l’augmentation
relative (ou taux de croissance) de la capacité de
production (ici 50 %) est plus forte que l’augmentation
relative des coûts fixes (ici 22 %).
 Comment cela est-il possible ? C’est parce qu’en
augmentant la capacité de production, on peut
introduire des équipements différents, plus
sophistiqués, et modifier l’organisation du travail.

Cour de Omar TIJANI 20


IV. Les démarches de fixation du prix
2. à partir de la demande
 Il s’agit d’analyser les attitudes des clients potentiels à
l’égard du prix ;
 Se demander quel est le prix acceptable par le plus grand
nombre des clients potentiels ;
 Le prix d’acceptabilité (ou prix psychologique) : calculé à
partir d’une enquête, visant à savoir quel est l’intervalle de
prix en dessous duquel le produit sera perçu de mauvaise
qualité, et au dessus duquel il sera perçu trop cher.
 On pose alors deux questions :
– Au dessous de quel prix considérez-vous que ce produit est de
mauvaise qualité ?
– Au dessus de quel prix considérez-vous que ce produit est trop
cher ?

Cour de Omar TIJANI 21


IV. Les démarches de fixation du prix
2. à partir de la concurrence
 Consiste à fixer le prix en se référant à ceux
des concurrents ;

Cour de Omar TIJANI 22

Vous aimerez peut-être aussi