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Gestion de la Production_FICO_M1_FSEGA_Université_ de_ Douala_Pr. Georges Kriyoss Mfouapon, agrégé des universités en Sciences
de Gestion_second semestre_2021/2022
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Le diagramme de Gantt se présente sous la forme d’un tableau quadrillé où chaque colonne
correspond à une unité de temps et chaque ligne à une opération à réaliser. On définit une barre
horizontale pour chaque tâche, dont la longueur correspond à la durée de la tâche. La situation
de la barre sur le graphique est fonction des liens entre les différentes tâches.
II.1.1. Présentation du diagramme
Soit à réaliser les tâches suivantes avec durée en jour.
B6 et D7 doivent être réalisées après A3. C4 doit être réalisée après B. E5 doit être réalisée
après D.
Présentation du Gant
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
A
B
C
D
E
II.1.2. Notions de flottement, jalonnement et chevauchement
Le diagramme de Gantt permet de visualiser l’évolution d’un projet, et de déterminer la durée
globale de sa réalisation. On peut faire ressortir les flottements existants sur certaines tâches.
Un flottement correspond au temps de retard qu’on peut accuser sur une tâche sans pour autant
augmenter la durée globale de réalisation du projet. Ce sont des éléments de flexibilité qui
permettent à l’entreprise de perdre un peu de temps sans que cela prête à conséquence quant à
la durée de réalisation du projet.
En outre, le diagramme de Gantt classique consiste à représenter les opérations en les faisant
démarrer le plus tôt possible, ce qu’on appelle un jalonnement au plus tôt. Avec les
préoccupations du juste à temps, on a de nos jours plutôt tendance à faire commencer les
opérations le plus tard possible, de manière à respecter juste à temps les impératifs fixés par le
client, on procède alors à un jalonnement au plus tard.
Par ailleurs, dans un souci de raccourcir les délais, on peut utiliser la technique du
chevauchement qui consiste à faire démarrer une opération alors que la précédente n’est pas
terminée ou à réaliser des opérations en parallèle pour diminuer le temps de réalisation du
projet.
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A - 2
B - 1
C E–B–H 1
D C 2
E A 1
F E–B–H 2
G D–F 1
H - 3
Avec un jalonnement au plus tôt, et en supposant que le projet sera commencé le 3 du mois, on
aura la représentation Gantt ci-après :
Jalonnement au plus tôt.
3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
Il suffit de commencer le projet le 4 du mois pour qu’il soit terminé le 10 au soir. L’on remarque
alors qu’un jalonnement au plus tard permet de débuter les tâches le plus tard possible. Dans
ces conditions, il n’y a plus de flottement, et par conséquent plus de flexibilité. Cette situation
impose alors d’avoir un système de production plus fiable, sinon le délai de livraison du 10 au
soir ne sera pas respecté.
II.2. La méthode PERT.
Il s’agit d’une méthode d’ordonnancement visant un triple objectif :
la minimisation de la durée totale de réalisation des tâches ;
l’énumération des tâches critiques ;
et la détermination du chemin critique.
Le PERT traite donc essentiellement des délais, et c’est pour cette raison qu’on parle
généralement du PERT-temps. Cependant, il peut prendre en considération à la fois le
paramètre temps et le paramètre coût. Dans ce cas, l’on parle alors du PERT-Coût.
La mise en œuvre du PERT est précédée d’une analyse fine des différentes tâches. Il s’agit alors
de déterminer :
la durée de chaque opération ;
les opérations qui précèdent celle qui fait l’objet de l’analyse ;
et enfin les diverses contraintes qui concernent chaque opération.
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II.2.1. Le PERT-Temps.
II.2.1.1. Construction du graphe PERT
La construction du graphe respecte un certain nombre de principes :
chaque opération est représentée par une flèche qui part d’une étape pour aboutir à une
autre étape ;
A chaque opération est associée une valeur numérique représentant la durée de
l’opération ;
les étapes sont représentées par des cercles ;
La disposition des flèches peut traduire soit la succession, soit la simultanéité des
opérations.
En règle générale, si l’extrémité terminale d’une flèche coïncide avec l’extrémité initiale d’une
autre, cela signifie que l’opération associée à la première flèche doit être achevée pour que celle
associée à la seconde démarre.
En partant de ces principes, plusieurs cas de figure peuvent être relevés :
1er cas : succession de tâche.
A2 B5
2 3
1
Ici, la tâche B, d’une durée de 5 unités de temps débute immédiatement après la tâche A dont
la durée est de 2 unités de temps.
2e cas : succession et simultanéité des tâches.
1
A2
B5 D4
2
4 5
C1
Dans cet exemple, l’opération D ne peut débuter qu’après les opérations A, B, et C. D’un autre
côté, les opérations A, B, et C peuvent être exécutées simultanément.
3
C4
1 B5
A2
2
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Dans cet exemple, l’opération B ne peut commencer avant la fin de l’opération A. par contre C
peut être exécutée simultanément avec les opérations A et B.
3e cas : La nécessité d’introduire des tâches fictives.
Soit à traduire dans un graphe PERT les opérations suivantes : « B2 succède à A3 et à D4 ; C3
succède à A sans succéder à B ».
L’on peut être tenté de faire la représentation ci-après
4
1
A2 B2
3
C3
D4
5
2
Un tel schéma est en réalité inexact, dans la mesure où la tâche C succède ici à la tâche D, ce
qui n’a pas été précisé dans les données du problème. Il y’a lieu dans ce cas d’introduire une
opération virtuelle ou fictive, par exemple A’ de durée égale à 0.
On obtient alors le schéma suivant :
2
A3
1 C3
A’0
4
D4
B2
4
B3 4
5
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Avec :
a = temps estimé optimiste ; m = temps estimé le plus probable ; b = temps estimé pessimiste
Exemple : soit un projet dont les différentes tâches à réaliser, ainsi que leurs durées estimées a,
m et b sont résumées dans le tableau ci-après :
Tâches Temps estimés 𝒂 + 𝟒𝒎 + 𝒃 𝒃−𝒂 𝟐
𝒕𝒆 = 𝒕𝒆 = ( )
A M b 𝟔 𝝈
A 10 12 16 12,33 1
B 2 8 36 11,67 32,11
C 1 4 5 3,67 0,44
D 2 3 4 3 0,11
E 8 12 20 12,67 4
F 15 18 30 19,5 6,25
G 3 5 8 5,17 0,69
H 2 4 8 4,33 1
I 6 9 12 9 1
J 4 6 14 7 2,78
II.2.1.3. Les dates et les marges
Dans la gestion des activités d’un projet, il est parfois utile de savoir quand au plus tôt une
activité peut être commencée, ou quand au plus tard elle doit être achevée sans que cela
n’affecte la date d’achèvement du projet.
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C5 5
1 A5 2
D3 H5
4 G8 7
B6
3 E4
F6 I4
6
Si nous appelons D la date au plus tôt :
A l’étape 1, D(1) = 0
2, D(2) = 5 ; D(3) =6
Par contre D(4) = 5+3=8 en passant par A et D
= 6+4= 10 en passant par B et E
On retient ici la date correspondant au chemin le plus long soit D(4) = 10, puisque toutes les
opérations final précédant l’étape 4 doivent être terminées pour que cette étape soit considérée
comme atteinte.
La date au plus tard
Pour chaque étape du projet, on peut déterminer la date au plus tard qui correspond à la date la
plus tardive à laquelle l’étape peut attendre sans que cela modifie la date de réalisation de l’étape
du projet. La date au plus tard est calculée en sens inverse. A partir de la date au plus tôt de la
dernière étape du projet, on effectue un retour en arrière dans le graphe PERT pour déterminer
successivement les dates au plus tard de réalisation des différentes phases du projet.
Dans l’exemple précédent, on a :
Date au plus tôt de l’étape finale du projet D(7) = 5+5+5=15 en passant par H
= 6+4+8=18 en passant par G
=6+6+4=16 en passant par I
La date au plus tôt à retenir est D(7) = 18 correspondant au chemin le plus long.
Soit D’ la date au plus tard :
A l’étape 5, on a D’(5)= 18-5= 13 ; D’(4) = 18-8 = 10 ; D’(6) = 18-4= 14
Par contre à l’étape 3, D’(3)= D’(6) – 6=14-6=8 en passant par I
=D’(4) – 4= 10-4 =6 en passant par G
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On retient ici D’(3) = 6 car c’est sur ce chemin qu’il reste le moins de temps disponible.
A l’étape 2 on a : D’(2) =D’(5) -5 =13-5 =8
=D’(4) – 3 = 10 -3 = 7 on retient D’(2) = 7
Les marges.
Pour calculer les marges, il convient d’abord de déterminer l’intervalle de flottement. On
appelle intervalle de flottement de l’étape Ej, la différence I entre la date au plus tard D’(j) et la
date au plus tôt D(j).
I = D’(j) – D(j)
L’intervalle de flottement correspond donc au retard maximum permis dans l’atteinte d’une
étape sans remettre en cause la durée totale de réalisation du projet.
Dans l’exemple précédent, on a : I(2) = D’(2) – D(2) = 7 - 5 = 2 (on peut s’autoriser 2 jours de
retard avant l’atteinte de l’étape 2, sans pour autant remettre en cause la durée totale du projet
qui est de 18 jours.
On peut calculer la marge libre et la marge totale de chaque opération.
Si on note tA la durée d’exécution d’une tâche A située entre les étapes i et j ;
La marge libre de A noté ml(A) = D(j) – D(i) - tA
Avec D(j) représentant la date au plus tôt de l’étape j,
D(i) la date au plus tôt de l’étape i
La marge libre ml(A) représente le retard maximum que l’on peut s’accorder dans le démarrage
de la tâche A, sans perturber la date de démarrage des opérations suivantes.
Dans l’exemple, la marge libre de la tâche D sera :
Ml (D) = D(4) – D(2) – tD = 10 – 5 – 3 = 2 jours.
La marge totale de la tâche A noté mt(A) = D’(j) – D(i) – tA.
D’(j) représentant la date au plus tard de l’étape j
D(i) représentant la date au plus tôt de l’étape i, étant entendu que la tâche A est située entre les
étapes i et j.
La marge totale mt(A) correspond au retard maximum que l’on peut accuser dans la mise en
œuvre d’une tâche A, sans allonger la durée totale d’exécution du projet.
L’on peut alors remarquer que l’intervalle de flottement I = mt(A) – ml(A)
= D’(j) – D(j)
Dans l’exemple :
La marge totale mt(D) de la tâche D est égale à :
mt(D) = D’(4) – D(2) – tD = 10 – 5 – 3 = 2 jours.
L’intervalle de flottement I(4) à l’étape 4 est égal à :
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tout d’abord, les tâches à sélectionner doivent être des tâches critiques, car la diminution
de la durée d’exécution d’une tâche non critique n’aura aucune influence sur la durée
totale du projet. On doit en outre garder présent à l’esprit le fait qu’une tâche non critique
à une étape du processus peut devenir critique au cours de l’étape suivante, avec la
diminution progressive de la durée totale du projet.
le second principe est celui selon lequel, parmi les tâches critiques, celle à sélectionner
en priorité devra être associée au coût marginal d’accélération le plus faible.
La procédure consistera donc à diminuer progressivement la durée totale du projet d’une unité
par étape du processus. Lorsque le projet porte sur des centaines de tâches, la mise en œuvre de
la méthode heuristique devient difficile. Dans de tels cas, il est généralement fait recours à la
programmation linéaire.
II.2.2.2. La prise en compte des ressources
La réduction des délais peut s’accompagner d’un contrôle des ressources affectées à la
réalisation des différentes tâches. Ce contrôle peut être relativement compliqué lorsqu’une
même ressource est consommée par plusieurs tâches, et lorsqu’on est en présence de plusieurs
types de ressources (machines, hommes, etc.). Il va donc se poser un problème de
programmation des ressources, pouvant également être résolu par la méthode heuristique ou
par un programme informatique.
II.3. La méthode MPM
La méthode des potentiels métra (MPM) est encore appelée méthode des potentielles tâches,
par opposition à la méthode PERT qui est une méthode des potentielles étapes. Cette méthode
permet de représenter plus simplement les différentes opérations d’un projet, et son utilisation
présente une très grande souplesse.
Dans la méthode MPM, les nœuds (cercles dans la méthode PERT), à la différence du PERT,
correspondent aux tâches, alors que les flèches matérialisent tout simplement les conditions de
succession des tâches.
La construction du graphe MPM découle directement du tableau d’antériorité des tâches, sans
qu’il soit nécessaire, comme dans la méthode PERT, d’introduire des tâches fictives à certains
moments.
Le tableau d’antériorité des tâches est le classement des différentes tâches par niveau. Le
niveau d’une tâche correspond au plus grand nombre de tâches rencontrées depuis le début du
projet jusqu’à cette tâche, nombre auquel on ajoute 1. Autrement dit, c’est le nombre de tâches
antécédentes de la tâche en question, augmenté de 1.
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Par exemple, les tâches n’ayant aucun ancêtre seront placées au niveau 1, alors que celles ayant
un seul ancêtre seront placées au niveau 2.
Exemple1 :
Soit à traduire dans le graphe MPM le projet suivant :
B2 succède à A3 et à D4 ; C3 succède à A sans succéder à B.
Dans la méthode PERT comme ci-après, il est indispensable d’introduire une opération
virtuelle ou fictive, A’ de durée égale à 0.
2
A3
1 C3
A’0
4
D4
B2
3
La représentation par la méthode MPM serait la suivante (sans tâche fictive).
A3 C3
D4 B2
Les calculs effectués grâce à la méthode MPM donnent les mêmes résultats qu’avec la méthode
PERT. La méthode MPM présente donc l’avantage d’être facilement lisible par un non
spécialiste, et se prête à un calcul direct des dates et des marges. Par ailleurs, elle ne nécessite
pas l’introduction des tâches fictives.
Exemple2 : soit un projet nécessitant les tâches ci-après.
A2 débute avant toute autre tâche ;
B4 succède à A ;
C2 succède à B ;
D3 succède à C ;
E2 suit la tâche B et peut être exécutée en même temps que F ;
F6 succède à B et peut être exécutée en même temps que C et E.
Construire le graphe MPM et déterminer le chemin critique.
Solution :
1. Construction du graphe MPM
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Fin
E2
A2
B4 C2 D3
33
F6
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très grande série, ce mode de contrôle devient très coûteux pour l’entreprise. Il est alors
préférable de procéder à un contrôle statistique.
Le contrôle statistique consiste à effectuer un contrôle pièce par pièce, mais sur un échantillon
représentatif de la population mère (en l’occurrence la production globale). Compte tenu de la
représentativité de cet échantillon, les résultats du contrôle issu de celui-ci pourront alors être
généralisés à la population mère.
Il apparaît en définitive que la qualité de la production de l’entreprise est largement dépendant
du contrôle effectué tout au long du processus de production, contrôle en amont de la
fabrication, contrôle durant la fabrication, contrôle enfin en aval de la fabrication. De ce point
de vue, l’entretien de l’outil de production s’avère indispensable dans la réduction du taux de
déchets des produits fabriqués.
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donc implanter ses unités de production que là où ces implantations accroissent ses chances de
pouvoir faire face à la concurrence (facilités en matière d’approvisionnement, facilités en
matière d’écoulement des produits fabriqués, gains en coûts de transport, avantages fiscaux,
etc.).
L’importance de la décision d’implantation des unités de production apparaît encore plus
clairement lorsqu’une entreprise envisage une extension sur le plan international.
S’agissant de la décision relative à la taille des unités de production, il s’agit pour l’entreprise
d’avoir des unités atteignant un certain seuil technique de production, capable de satisfaire la
demande qui pourrait s’exprimer sur le marché : il s’agit en réalité de rechercher la taille
minimale optimale.
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