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UNIVERSITE MAPON
PLAN DU COURS
Un projet est une entreprise temporaire mise en œuvre afin de générer un produit, service ou
résultat unique. D’envergure ou modeste, un projet présente toujours les caractéristiques suivantes :
✓Un objectif spécifique : résultats ou produits souhaités ;
✓Un calendrier : une date de début et une date de fin bien identifiées ;
✓Des ressources nécessaires : le personnel, le financement et d’autres ressources.
Comme l’illustre la figure 1-1, chaque composant influe sur les deux autres. Par exemple, la
modification ou multiplication des types de résultats escomptés peuvent nécessiter un délai
supplémentaire ou plus de ressources. L’avancement de la date butoir peut nécessiter une diminution
des objectifs ou un accroissement des dépenses (par exemple, via le paiement des heures
supplémentaires au personnel impliqué). Le travail accompli sert à atteindre les résultats souhaités.
Bien que de nombreuses autres considérations puissent influer sur la conduite du projet (voir le
chapitre 2 : « Qu’est-ce que la gestion de projet ? »), ces trois composants constituent la base de la
définition d’un projet, pour les raisons suivantes :
✓La seule raison d’être d’un projet est la production de résultats spécifiés dans son objet ;
✓La date de fin est un élément essentiel de la définition d’une conduite de projet réussie :
le résultat souhaité doit être fourni dans un certain délai afin de répondre au besoin initial ;
✓La disponibilité des ressources conditionne la nature des produits que le projet est capable
de générer.
Quelles que soient les caractéristiques de votre projet, celui-ci se définit par les trois mêmes
composants décrits dans la section précédente : résultats (ou objectifs), dates de début et de fin et
ressources. Les informations nécessaires pour planifier et gérer demeurent les mêmes, quel que soit
le projet, même si le degré de difficulté et le temps nécessaire pour le mener à bien varient. Plus la
planification et la gestion de vos projets sont minutieuses, plus vous avez de chances de réussir.
Prof. Dr Gaston MAYEMBE BIN MASTAKI
Elaboration, mise en œuvre et évaluation des projets 4/38
Si la réponse à ces deux questions est « Oui », vous pouvez passer au processus de
planification, pendant lequel un plan de projet sera élaboré. Si la réponse à l’une de ces deux
questions est un « Non ! » tonitruant, le projet ne doit en aucun cas être poursuivi. Si rien ne peut
être changé pour le rendre souhaitable et faisable, les décideurs doivent l’annuler immédiatement.
La poursuite du projet ne se solderait que par un gaspillage des ressources, des perspectives sombres
et de la frustration parmi le personnel. (Si vous avez besoin d’aide pour répondre à la première
question, reportez-vous à l’encadré « Réaliser une analyse coûts-avantages », plus loin dans ce
chapitre ou au chapitre premier « Critères d’appréciation d’un projet d’investissement productif ».
Admettons que vous soyez à la tête du département de reprographie de votre entreprise.
On vient de vous demander d’imprimer un document de 20 000 pages en 10 minutes, ce qui
nécessite de disposer d’un matériel capable de sortir 2 000 pages à la minute. Vous vérifiez auprès
des vos équipes, qui vous confirment que le matériel de reprographie du département est capable de
sortir au maximum 500 pages à la minute. Vous vous rapprochez de votre fournisseur, qui vous
indique que la machine la plus rapide de sa gamme affiche un débit de 1 000 pages à la minute.
Donnez-vous votre accord pour conduire ce projet alors que vous savez qu’il est impossible de
répondre à la demande ? Non, bien entendu !
Plutôt que de promettre l’impossible, demandez plutôt au client s’il peut modifier sa
demande. Par exemple, accepterait-il un délai de 20 minutes pour l’impression de son document ?
Pouvez-vous reproduire certaines parties du document en 10 minutes, puis le reste plus tard ?
Au cours de certains projets, vous pouvez être convaincu par l’impossibilité de répondre à
une demande ou par le fait que le jeu n’en vaut pas la chandelle, étant donné les coûts à supporter.
Vérifiez auprès des personnes qui ont conçu ou approuvé le projet. Elles ont peut-être des
informations que vous n’avez pas ou vous avez des données supplémentaires dont elles ne
disposaient pas lorsqu’elles ont donné leur feu vert.
Consignez toujours par écrit vos plans de projet. Cela vous permettra d’en clarifier les détails
et de réduire les risques d’oublis. Le plan d’un gros projet peut prendre des centaines de pages mais
celui d’un minuscule projet peut se résumer à quelques lignes sur une feuille de papier, voire sur
une… nappe !
Le succès de votre projet dépend de la clarté et de la précision de votre plan et de la
conviction des parties prenantes de sa réussite. La prise en compte d’expériences passées permet de
rendre votre plan plus réaliste. L’implication des autres dans l’élaboration du plan favorise leur
engagement à œuvrer à la réussite du projet.
Souvent, la pression infligée dans le but d’obtenir rapidement des résultats pousse les gens à
sauter la phase de planification afin de procéder d’emblée à l’exécution des tâches. Bien que cette
stratégie puisse générer immédiatement beaucoup d’activité, elle vous expose à des risques
importants de gaspillages et d’erreurs, nous le verrons plus tard.
Veillez à ce que les principales parties prenantes parcourent et approuvent le plan par écrit
avant le début de votre projet. Pour un petit projet, un bref courriel ou les initiales d’une personne
sur le plan peuvent suffire. Cependant, dans le cas d’un gros projet, vous aurez peut-être besoin d’un
examen officiel et d’une signature par une ou plusieurs personnes de votre entreprise de différents
niveaux d’encadrement.
1.4- Mise en œuvre des projets d’investissement
La mise en œuvre d’un projet inclut les processus d’exécution proprement dite, ceux de
surveillance et de contrôle du projet et de clôture.
L’objectif de la phase d’exécution est de suivre au plus près l’avancement du projet en gérant
avec rapidité et précision toute modification en termes de délais, de coûts et de qualité par rapport à
ce qui a été initialement planifié dans la phase précédente.
1.4.1- Les processus d’exécution
n
VAN = Cp ( 1 + t ) – p - I ou VAN = C1(1+t) – 1 + C2(1+t) – 2 + C3(1+t) – 3 + …. Cn(1+t) – n - I
p=1
Remarque : On écrit souvent VAN(t) au lieu de VAN pour montrer qu’elle dépend du taux t choisi
2. Taux d’actualisation
Le taux d’actualisation utilisé dans le calcul de la VAN est le taux de rentabilité minimum exigé par
l’entreprise.
► Exemple 1
Soit le projet d’investissement suivant dont on a représenté le diagramme des flux. Calculer la
VAN en prenant pour coût du capital t = 10%. (Rép. : 11 556,59)
0 1 2 3 4
-100 000
VAN (10%) = -100 000 + 30 000 1,1-1 + 40 000 1,1-2 + 50 000 1,1-3 + 20 000 1,1-4
VAN (10%) 11 556,59
3. Interprétation
Pour qu’un projet d’investissement soit acceptable, il faut que la VAN soit positive.
Il est d’autant plus rentable que la VAN est grande.
Cependant, la VAN mesure l’avantage absolu, difficile donc de comparer des projets de capitaux initiaux
différents avec la VAN. D'où la nécessité d'introduire l'indice de profitabilité.
1. Définition : L’indice de profitabilité (IP) est le quotient de la somme des cash-flows (flux) actualisés par le
montant du capital investi.
n
1
IP =
I
Cp(1 + t) – p
p=1
2. Lien entre IP et VAN
VAN
IP = +1
I
Démonstration :
Donc
► Exemple 2
Avec le même projet que précédemment, calculer l’IP. (Rép. : 1, 1156)
3. Interprétation
La réalisation de l’investissement ci-dessus consiste à recevoir 1,1156 euros pour 1 euro décaissé. L’opération
est donc avantageuse et l’avantage par euro investi est de 0,1156.
Pour qu’un projet d’investissement soit acceptable, il faut que son indice de profitabilité soit
supérieur à 1.
Il est d’autant plus rentable que son indice de profitabilité est grand.
2.1.3 Ŕ Le TRI
Exemple introductif. Considérons l’investissement suivant :
Périodes 0 1 2
Flux de trésorerie - 200 + 80 + 270
La fonction VAN étant continue sur IR+ on en déduit qu’elle s’annule pour un nombre t compris entre 30% et
40%. On veut chercher pour quelle valeur de t cette fonction VAN est nulle.
On calcule donc des valeurs entre 30% et 40% (on passe d’une valeur positive à une négative)
On calcule donc des valeurs entre 37% et 38% (on passe d’une valeur positive à une négative)
t 37% 37.7% 37.8% 37.9% 38%
VAN(t) 2.25 0.49 0.24 - 0.0043 - 0.25
On a donc une bonne approximation de la valeur de t qui annule la VAN avec t = 37,9%
Cette valeur de t se nomme le TRI, Taux de Rentabilité Interne.
Le Taux de Rentabilité Interne (TRI) est le taux pour lequel la VAN est nulle, c'est-à-dire qu’il y a
équivalence entre le capital investi et l’ensemble des cash-flows actualisés.
► Exemple
Avec le projet suivant, dont on a représenté le diagramme des flux, calculer une valeur approchée du TRI.
0 1 2 3 4
-100 000
t 15% 16%
VAN(t) 643.58 - 1 332.71
t 15.3% 15.4%
VAN(t) 44.01 - 154.56
t 15.32% 15.33%
VAN(t) 4.25 - 15.62
Donc on prendra comme approximation de t à 0 ,01% près, t = 15,32 %
Le délai de récupération d d’un capital investi est le temps au bout duquel le montant cumulé des cash-flows actualisés
est égal au capital investi. L’actualisation est faite aux taux de rentabilité minimum exigé par l’entreprise.
d
d est donné par la relation : Cp (1 + t) - p = Investissement
p=1
2. Exemple
Déterminer le délai de récupération d'une opération qui présente les caractéristiques suivantes : investissement de
100 000; coût du capital de 10%; cinq flux de 38 000, 50 000, 45 000, 40 000, 20 000.
Il faut actualiser chaque cash-flow, cumuler les montants obtenus jusqu’à ce que le résultat devienne égale ou supérieur
au capital investi 100 000.
Années 1 2 3 4 5
Cash-flows 38 000 50 000 45 000 40 000 20 000
Cash-flows actualisés 34 545 41 322 33 809 27 321 12 418
Cumul 34 545 75 868 109 677 136 997 149 416
A la fin de la 3ème année on a récupéré 109 677 euros, soit une somme supérieure au capital investi. Le délai de
récupération est donc entre 2ans et 3 ans.
Par interpolation linéaire on peut trouver une valeur approchée de d.
► Exemple 2bis
Faire de même avec un investissement de 130 000
Solution :
Si les 2 critères concordent, on peut considérer que le classement des projets est indiscutable, sinon le décideur doit :
Soit choisir un des critères,
Soit utiliser un 3ème critère qui peut être :
o Le TRIG : Le Taux de Rentabilité Interne Global.
o La VANG : Valeur Actuelle Nette Globale.
o L’IPG : Indice de profitabilité Global.
► Exemple
On considère deux projets d’investissement nommés P 1 et P2 décrit par : (en milliers d’euros).
Calculer pour chacun le TRI et l’IP en prenant 10% pour coût du capital. Discutez.
Projet 1
60 40 26,74
0 1 2 3
-100
Projet 2 22 40 60 49.7
0 1 2 3 4
-120
Projet 1
-1 -2 -3
IP1 = 601.1 + 401.1 + 26.741.1 1,077
100
TRI1 = t1 tel que : 100 = 60(1+t1)-1 + 40(1+t1)-2 +26.74(1+t1)-3 , on trouve t1 14.9829%
Projet 2
-1 -2 -3 -4
IP2 = 221.1 + 401.1 + 601.1 + 49.71.1 1,100
120
TRI2 = t2 tel que : 120 = 22(1+t2)-1 + 40(1+t2)-2 + 60(1+t2)-3 + 49.7(1+t2)- 4 , on trouve t2 14.0006%
2.2.2 - TRIG
Il est basé sur l’hypothèse que les cash-flows sont réinvestis à un taux réaliste r.
1. Définition du TRIG
Le Taux de Rentabilité Interne Global t est le taux pour lequel il y a équivalence entre le capital investi et la
valeur acquise des cash-flows (notée A) calculée au taux r.
Remarque : A = C1 (1+r)n -1
+ C2(1+r)n - 2 + …+ Cn
2. Formule générale
Le TRIG est donné par la relation : Capital investi = A (1 + TRIG) Ŕ n
TRIG C1 C2 Cn
0 1 2 ………. n
Capital investi
► Exemple 5
Calculer le TRIG pour les projets 1 et 2, avec un taux de réinvestissement r = 18%.
Attention, il faut raisonner sur la durée la plus longue c’est à dire 4 ans
Projet 1
La valeur acquise des cash-flows est : A1 = 601,183 + 401,182 + 26.741,181 185,83112
Le TRIG est donc la racine t de l’équation : 100 = 185,83 (1+t) – 4 (équivalence à la date 0)
Soit t1 16,76% .
Projet 2
La valeur acquise des cash-flows est : A2 = 221,183 + 401,182 + 601,181 + 49.7 212,34
Le TRIG est donc la racine t de l’équation : 120 = 212,34 (1+t) – 4 (équivalence à la date 0)
Soit t2 15,33%
2.2.3 Ŕ VANG
Elle est basée sur la même hypothèse de réinvestissement des cash-flows.
1. Définition de la VANG
La VANG, Valeur Actuelle Nette Globale est la différence entre la valeur actuelle de la valeur acquise des
cash-flows et le montant de l’investissement.
2. Formule générale
La VANG est donnée par la relation : VANG= A (1 + tcoût capital) Ŕ n - Investissement
► Exemple 6
Calculer la VANG pour les projets 1 et 2, avec tcoût capital = 10% et toujours un taux
de réinvestissement r = 18%.
Attention, il faut raisonner sur la durée la plus longue c’est à dire 4 ans
Projet 1
La valeur acquise des cash-flows est : A1 185,83112
VANG1 = 185,83(1,1) – 4 – 100 26,92. VANG1 26,92
Projet 2
La valeur acquise des cash-flows est : A2 212,34
VANG2 = 212,34 (1,1) – 4 – 120 25.03. VANG2 25.03
2.2.4Ŕ IPG
Il est basé sur la même hypothèse de réinvestissement des cash-flows.
1. Définition de l’IPG
L’IPG, Indice de profitabilité Global est le quotient de la valeur actuelle de la valeur acquise par le capital
investi. .
2. Formule générale
A (1 + tcoût capital) Ŕ n
L’IPG est donné par la relation : IPG =
Investissement
► Exemple 7
Calculer l’IPG pour les projets 1 et 2, avec tcoût capital = 10% et toujours un taux
de réinvestissement r = 18%.
Projet 1
La valeur acquise des cash-flows est : A1 185,83112
185,83112 1,1 – 4
IPG1 = 1,269 IPG1 1,269
100
Projet 2
La valeur acquise des cash-flows est : A2 212,342704
Définition : Définition
x =
1
nombre de valeurs
Σ n x
i i E(X) = Σ x P(X=x )
i i
Propriétés
Propriétés
E(aX) = a E(X)
ax = a x E(aX+b) = a E(X) + b
E(X + Y) = E(X) + E(Y)
ax + b = a x + b
x+y = x + y
Covariance Covariance
Définition : Définition :
Cov(x,y) =
1
Σ (xi - x )(yi - y ) Cov(X,Y) = E [(X – E(X) ) (Y – E(Y))]
N
Cov(X,Y) = E(XY) – E(X)E(Y)
1
Cov(x,y) = Σ xiyi - x y
N
Variance Variance
Définition Définition
V(X) = E [(X – E(X))² ]= E(X²) – E(X)²
V(x) =
1
Σ nx² - x ²
Σ x ² P(X=x ) – E(X)²
i i
N
V(X) = i i
Propriétés
V(aX) = a²V(X)
V(aX+b) = a²V(X)
Si X et Y indépendants alors : V(X + Y) = V(X) + V(Y) = V(X-Y)
Cas général :
o V(X+Y) = V(X) + V(Y) + 2 cov(X,Y)
o V(X-Y) = V(X) + V(Y) - 2 cov(X,Y)
Ecart-Type
Définition : (X) = V(X)
Propriétés
(aX) = |a| (X)
(aX+b) = |a| (X)
Définition :
On appelle probabilité définie sur l’espace probabilisable ( , P () ) toute application P de P () dans [0,1]
vérifiant les 2 axiomes :
1. P () = 1
2. Pour toutes parties A et B de P () telles que AB = , P(AB) = P(A) + P(B).
Le triplet et ( , P () , P) est appelé espace probabilisé fini.
1. Exemple 1
On considère deux projets de capital investi 100 (en milliers) et d’une durée de 3 ans.
Chaque cash-flow a fait l’objet de 3 évaluations.
On suppose que les cash-flows sont indépendants et que le coût du capital est de 10%.
0 1 2 3
-100 000
Projet 1
o “A la main”
E(C1) = Σ C1P(C1) = 70
V(C1) = Σ C1²P(C1) - [E(C1) ]² = 4 960 – 70² = 60
Espérance (C2) = 59
Variance (C2) = 69
Espérance (C3) = 63
Variance (C3) = 21
Donc
E(VAN1) = E(C1)1.1 – 1 + E(C2)1.1 – 2 + E(C3)1.1 – 3 – 100
E(VAN1) = 701.1 – 1 + 591.1 – 2 + 631.1 – 3 – 100
E(VAN1) = 59.73
V(VAN1) = V(C1)1.1 – 2 + V(C2)1.1 – 4 + V(C3)1.1 – 6
V(VAN1) = 108.57 VAN 1 ≈10.42
o Utilisation de la calculatrice
La plupart des calculatrices calculent cela. Pour cela sélectionnez le menu STAT – 2 VAR puis entrez les
données dans le tableau et tout se calcule automatiquement.
Avec la HP 10BII, par exemple pour le calcul de C1
CL Σ
60 INPUT 0.3 Σ+
70 INPUT 0.4 Σ+
80 INPUT 0.3 Σ+
x , y ► donne la moyenne donc l’espérance : 70
xy ► donne l’écart type : 8.1650 et donc V(C1) = 8.1650² ≈ 66.7 ( problème !!)
Projet 2
58 3812
Somme Espérance
Espérance C1 = 58
Variance C1= 448
Ecart type C1= 21.1660105
72 5560
Somme Espérance
Espérance C2 = 72
Variance C2 = 376
Ecart type C2 = 19.3907194
74 6900
Somme Espérance
Espérance C3 = 74
Variance C3= 1424
Ecart type C3= 37.7359245
Projet 2
Cout du capital 10.00%
Investissement 100
E(VAN2) = 67.83
V(VAN2) = 1 430.87
(VAN2) = 37.83
En conclusion :
Le second projet a une E(VAN2) supérieure mais un risque beaucoup plus élevé (l’écart type est de 10,42
pour presque 38 pour le projet 2), on est dans un cas de choix difficile mais le projet 1 nous apportera plus de
sécurité.
II Ŕ L’arbre de décision
1. Définition
C’est un arbre de probabilité (ou schéma) établi lorsque l’entreprise est confrontée à des décisions
multiples et séquentielles en matière d’investissement.
Il permet de visualiser l’ensemble des choix et donc de faciliter une évaluation financière diagnostique.
2. Méthode
On indique :
Les nœuds décisionnels par des carrés,
Les nœuds d’évènements par des cercles.
Exemple :
Une entreprise doit choisir entre 3 projets, évalués sur une durée de 4 ans, en tenant compte des 2
évènements suivants :
E1 : l’activité reste stable ou légèrement en progression (probabilité 0,6)
E2 : l’activité à tendance à régresser (probabilité 0,4)
I = 80000 soit
1 – (1.1) - 4 1 – (1.1) - 4
E(VAN ) = 2800 0.6 + 2500 0.4 – 8000 = 495,24
0.1 0.1
Et pour I = 0, E(VAN) = 0
Le choix du mode de financement à adopter pour réaliser l’investissement est une décision
aussi importante et déterminante que celle du choix du projet d’investissement à réaliser. Il s’agit en
effet de choisir le mode de financement adéquat qui optimisera la rentabilité globale du projet.
Il existe une variété de sources de financement, chacune comportant un coût qu’il faut bien
calculer afin de pouvoir faire un choix judicieux.
Les ressources choisies doivent être suffisantes pour couvrir l’ensemble des besoins générés
par l’investissement, doivent être d’une durée de disponibilité adéquate, et mises à la disposition de
l’entreprise au bon moment et au moindre coût.
5.1- Les principales sources de financement.
Pour couvrir ses besoins d’investissement, l’entreprise dispose de plusieurs sources de
financement, on en distingue généralement trois grandes formes de financement : l’autofinancement
(fonds propres), l’endettement à terme & le crédit-bail.
5.1.1- l’autofinancement & les fonds propres.
L’autofinancement est la ressource propre de l’entreprise, créée par sa propre activité, son
niveau dépend du niveau de son résultat bénéficiaire dégagé, de la politique d’amortissement
retenue, & de la politique de distribution (ou rétention) de bénéfice adoptée par l’entreprise. Il
assure à l’entreprise une certaine indépendance financière, et donc une liberté dans le choix de ses
projets d’investissement. L’autofinancement est une ressource qui n’entraîne pas des charges
financières explicites, mais il ne s’agit pas pour autant d’une ressource gratuite; généralement, un
coût implicite d’opportunité lui est associé.
A coté de l’autofinancement, l’entreprise peut recourir au financement par fonds propres,
lesquels constituent aussi un indicateur de son autonomie financière.
Le financement par capitaux propres se fait par augmentation de capital avec ses différentes
formes : apports en numéraire, en nature (immeubles, fonds commercial, matériel…), incorporation
de réserves, ou conversion de dettes. Ce sont surtout les apports en numéraire & en nature qui
procurent des ressources supplémentaires à l’entreprise alors que les deux autres formes ne font que
modifier la structure de son passif.
Toutefois, l’augmentation de capital, si elle peut générer des ressources nouvelles, elle entraîne
une dilution du bénéfice (le bénéfice doit être reparti sur un nombre d’actions plus élevé) et du
pouvoir (le droit de contrôle associé à chaque action diminue).
Par ailleurs, l’entreprise peut aussi recourir à d’autres sources de financement qualifiées de
quasi-fonds propres, ces ressources ont un caractère hybride se situant entre les fonds propres et les
dettes de financement.
Il s’agit d’un emprunt accordé par un établissement de crédit qui joue le rôle d’intermédiaire
financier distribuant des crédits sur la base des fonds collectés auprès des épargnants.
L’emprunt est accordé sur la base d’un contrat indiquant le montant du prêt, sa rémunération
(intérêts) ainsi que les modalités de son remboursement (remboursement par amortissements
constants, par annuités constantes ou remboursement in fine).
Exemple :
Soit un emprunt de 10.000 kusd sur 5ans au taux d’intérêt de 10%. Travail à faire :
T.A.F : Etablir le tableau d’amortissement dans les cas suivants :
- Remboursement par amortissements constants.
- Remboursement par annuités constantes.
- Remboursement in fine.
b) L’emprunt obligataire.
Emprunt direct réalisé par appel public à l’épargne et réservé aux grandes entreprises ayant le
droit de faire appel à l’épargne publique.
L’obligation est un titre de créance au porteur ou nominatif caractérisé par :
- La valeur nominale (ou valeur faciale) : la valeur servant de base pour le calcul d’intérêt.
- Prix d’émission : le prix que paie l’obligataire (prêteur) pour acquérir le titre.
5.1.3- Le crédit-bail.
C’est un contrat conclu avec un organisme de crédit-bail et portant sur la location d’un bien
meuble ou immeuble, la location est faite avec l’option de rachat du bien à un prix fixé d’avance
(valeur de rachat).
Au terme du contrat l’entreprise aura le choix donc entre la restitution du bien, l’achat du bien
et en devenir propriétaire, ou prolonger le contrat de location en renégociant les différentes
conditions.
Le crédit-bail présente l’avantage d’être flexible, adapté pour les biens sujets à l’obsolescence
rapide et de procurer un financement total de l’investissement (le financement par emprunt bancaire
n’est que partiel).
Afin de pouvoir visualiser les flux prévisionnels de fonds générés par la politique
d’investissement, et le choix du mode de financement, il faut établir un tableau prévisionnel dit :
plan de financement qui regroupe l’ensemble des emplois & ressources futurs de l’entreprise.
6.1- Plan de financement : définition & utilité.
Le plan de financement est un tableau pluriannuel de flux financiers, établi sur un horizon
prévisionnel de 3 à 5 années ; il est généralement associé à un projet d’investissement envisagé par
l’entreprise. Il a pour objet de recenser les flux financiers en entrées (ressources) et en sorties
(emplois) caractérisant aussi bien la réalisation des investissements que les premières années
d’exploitation.
L’élaboration du plan de financement prévisionnel répond à plusieurs objectifs :
- Apprécier l’équilibre financier du projet (capacité des ressources à couvrir les besoins de
financement générés par le projet), ainsi que le degré d’adéquation du mode de financement
retenu (structure du mode de financement, date de mise à disposition des différentes
ressources ainsi que leurs durées de disponibilité).
- Donner les bases de négociation avec les établissements de crédit ; en effet, le plan de
financement est un document nécessaire dans la constitution du dossier de crédit dans la
mesure où il constitue une justification de l’utilisation des fonds demandés.
- Prévenir les difficultés financières et les différents risques qui peuvent se présenter afin
d’évaluer les possibilités d’ajustement possibles.
D’abord, il faut préciser qu’il n’y a pas de présentation normalisée du tableau de financement ;
chaque investisseur peut le concevoir à sa manière, l’essentiel est de mettre en évidence année par
année d’une part, l’ensemble des dépenses liées au projet envisagé, et d’autre part l’ensemble des
ressources qui seront mobilisées pour couvrir ces dépenses.
Généralement, le plan de financement est établi selon une structure qui s’apparente à celle du
tableau de financement ; il s’agit de deux documents complémentaires : alors que le tableau de
financement est rétrospectif, le plan de financement est prévisionnel, leur rapprochement est très
utile dans la mesure où il permet de dégager les écarts, de les d’analyser, et d’assurer le suivi et le
contrôle de la politique financière de l’entreprise.
Le plan de financement contient généralement trois parties distinctes : les emplois, les
ressources & les soldes.
Il s’agit des dépenses occasionnées par la mise en œuvre du projet ainsi que les premières
années d’exploitation :
- La dépense d’investissement : il s’agit du montant de toutes les dépenses (exprimées hors
taxes) liées au programme d’investissement prévu.
- Les remboursements des dettes : il s’agit du remboursement des emprunts contractés pour
le financement de l’investissement ; seul le principal des annuités est pris en
considération, les frais financiers sont déjà déduits du résultat et donc du cash flow.
- Les dividendes : il s’agit des dividendes qui seront distribués aux associés et qui sont
calculés sur la base du bénéfice lié au projet & relatif à l’année antérieure.
Il s’agit des flux liés aux ressources utilisées dans le financement du projet d’investissement.
:
- La CAF : il s’agit des Cash-Flow générés annuellement par le projet d’investissement.
- L’augmentation de capital : il s’agit du capital effectivement libéré et net des frais
d’émission.
- Les emprunts à moyen & long terme : il s’agit du montant effectivement reçu des
différents emprunts contractés pour la réalisation du projet ; les emprunts indivis sont pris
pour leur valeur nominale, alors les emprunts obligataires pour leur prix d’émission.
- Les apports en comptes courants d’associés : sont inscrits à la date de leur mise à
disposition au profit de l’entreprise.
- La cession d’éléments d’actif : il s’agit de ressources liées à la cession des actifs et dont
peut disposer l’entreprise surtout dans le cas d’investissement de remplacement, elles
sont inscrites en fonction de leur date d’encaissement effectif.
Remarque :
Dans le cas du financement de l’investissement par crédit-bail, l’actif en question ne figure pas
parmi les emplois du plan de financement, de même, le montant des loyers payés est déduit des cash-
flows, et donc n’est pas pris en considération en ressources.
Exercice :
L’entreprise GAMA désire acquérir une machine pour la fabrication de son produit principal. La
machine coûte 600. 000 TTC. Elle est amortissable sur 5 ans.
Les données prévisionnelles sont les suivantes :
T.A.F :
1- Calculer les FNT générés par ce projet.
2- Sachant qu’à la fin de sa durée de vie, la machine dégage une valeur résiduelle nette de :
20.000 usd, calculer au taux d’actualisation de 9,5 % les critères de la VAN, le délai de
récupération & le TIR.
L’entreprise GAMA envisage de financer entièrement l’acquisition de ce matériel par un
emprunt bancaire remboursable en 5 ans par annuités constantes au taux de 12 % l’an.
4- Calculer les CF en tenant compte du mode de financement adopté.
5- Établir le plan de financement