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Semaine 1
Chapitre 1 : Qu’est-ce qu’un projet ?
Les projets ont des formes extrêmement variées et ne sont pas forcément matériels. Les
définitions peuvent alors être extrêmement variables. Selon le Project Management
Institute, il s’agit « d’une action temporaire entreprise dans le but de créer un produit, un
service ou un résultat unique ».
1/ Un projet n’est pas une activité continue, il est limité dans le temps. Il a un début et une
fin. Il est contraint par trois paramètres : le coût, la qualité et les délais
2/ Il se pense avant d’être fait. On anticipe les étapes, le travail à fournir et les différents
jalons
3/ Le projet aboutit sur quelque chose de nouveau, un résultat unique. Ce résultat est un
livrable. Il a des formes variées. Il n’y a jamais qu’un seul livrable. Par exemple, dans un
projet d’implémentation d’un logiciel, il ne faut pas négliger le livrable principal (=
développement et implémentation du logiciel en lui-même) au détriment d’un livrable
secondaire (ex : formation des salariés à l’utilisation du logiciel)
Le paradoxe du projet est la réduction progressive de la capacité d’action sur le projet au fur
et à mesure que le temps passe. Alors, que plus le temps, plus la connaissance du projet
augmente. On réalise les difficultés, les solutions que l’on va avoir au cours de ce projet. Pour
gérer ce paradoxe, il faut bien maîtriser les outils de gestion de projet pour prendre les
bonnes décisions dès le début.
Passer d’une idée à un projet : Réfléchir aux apports/contraintes de cette idée / Réfléchir au
calendrier et à la faisabilité de cette idée / Faire l’inventaire des moyens humains,
économiques et de temps dont on dispose
3 grandes réalisations de ces dernières années : Fusée capable de revenir sur Terre après un
décollage par SpaceX / Mise au point d’un vaccin relativement efficace contre le COVID-19 en
un temps record / Mise en place d’expérience de justice restaurative Les deux premiers
peuvent être définis comme des projets, pas le troisième en revanche (pas de plan de
réalisation claire, contraintes variables...)
3/ Structure « matricielle forte » : le chef de projet a un poids plus important, le même que
les directions métier
4/ Structure « sortie » : les acteurs sont détachés de leurs fonctions habituelles et travaillent
à temps plein sur le projet
La gouvernance, c’est l’ensemble des systèmes mis en œuvre pour assurer la circulation
efficace de l’information et de la prise de décisions.
A titre personnel, j’ai plutôt travaillé dans des modèles de coordination de projet. Dans leur
gouvernance, il y avait un chef de service, hiérarchiquement en dessous d’une directrice de
l’ensemble de ces services. Néanmoins, un manque de spécialisation dans chaque sujet fait
que son autorité était mise en concurrence avec celle du directeur de service d’où des
tensions et difficultés à s’organiser et à savoir qui était le référent...
Sur la matérialité du livrable, je ne suis pas convaincu de la pertinence étant donné que
d’autres critères comme la complexité du projet peuvent l’englober. Cela étant, cela peut se
révéler pertinent si le projet englobe des livrables hybrides en termes de matérialité.
En autres critères, on pourrait ajouter un sur la densité de la concurrence quant à ce projet,
un sur l’importance de l’aide extérieure et un troisième sur de potentiels risques / sécurité
autour du projet.
Projet 1 : Création d’une carte Métro et Prise de contact avec Auchan de manière à limiter les
dépenses de mon association sur la partie alimentaire lors de nos prochains événements
Projet 2 : Changement du logo de l’association à la suite d’un problème de droit d’auteur qui
nous expose à des poursuites judiciaires
Projet 3 : Réservation en anticipation d’un nouveau gîte pour les week-ends de cohésion de
l’association
Ne me considérant pas comme un esprit innovant mais organisé et davantage tourné vers
l’optimisation, je préfère les projets. Même si elle n’est pas importante, le projet jouit d’une
réputation plus noble en raison du processus créatif qu’il suppose
Le concept de coût global permet de prendre en compte toutes les dépenses induites par le
projet au cours de sa vie. Les coûts de développement et de test sont proportionnels au
périmètre du projet. Finalement, il existe le coût d’extinction.
Par rapport aux arguments de vente, il semble essentiel de prendre en compte les coûts
d’utilisation via une simulation au moins. En termes de projet où les économies n’ont pas eu
lieu, voire le coût a été plus élevé, on peut citer le Brexit pour ce qui est de la Grande-
Bretagne. Les coûts d’extinction de notre projet actuel seront le fait de recycler le matériel
informatique une fois celui-ci devenu obsolescent. Ce sera certainement la communauté via
le recyclage.
Un investissement est un coût fixe que l'on ne doit assumer d'une fois. C'est le cas de l'étude
marketing, de la réalisation de la maquette du site. Par contre l'hébergement est un coût
mensuel et variable en fonction du trafic. Il en est de même pour la maintenance et les mises
à jour, qui sont à renouveler.
La supervision d’un projet est souvent assurée par un comité de pilotage. Le rôle du comité
de pilotage est notamment de :
- Décider des orientations et méthodes de travail du projet
- Désigner le chef de projet
- Définir les moyens, le budget et allouer les ressources au projet
- Planifier les grandes étapes
- S’assurer que le projet ne dérive pas, qu’il reste en phase avec les objectifs initiaux
Quelle est sa composition ? Il rassemble les décideurs qui assument les orientations
stratégiques du projet. Il doit obligatoirement intégrer un représentant de la maîtrise
d’ouvrage. La hiérarchie des directions métiers concernées doit être impliquée. Le comité de
pilotage se réunit à intervalles réguliers. Il est l’interlocuteur privilégié du maître d’œuvre en
cas de problème. Ses réunions permettent de suivre l’avancement du projet, vérifier les
échéances et les grandes étapes. En cas de problème, prendre la décision de revoir certains
livrables, valider chaque étape-clé en donnant le feu vert pour passer à la suivante. Enfin, à la
fin du projet, il peut définir la suite à lui donner
NB : Pour les plus petits projets, une seule personne peut assumer les fonctions de comité de
pilotage. On parle alors de sponsor du projet
Dès qu’une entreprise veut gérer simultanément plusieurs projets, la nécessité d’arbitrages
apparaît. Il peut par exemple être nécessaire d’accélérer un projet et de réduire les
ressources d’un autre, selon les priorités de l’entreprise. Les arbitrages sont sous la
responsabilité de la direction générale. Leurs critères de décision prennent en compte le
profil des projets et d’autres facteurs :
- Les ressources disponibles
- Le degré d’avancement des différents projets
- La répartition des risques
- La possibilité d’exploiter des synergies entre projets
Par nature, je pense que la maîtrise d’œuvre est plus stimulante d’où une préférence pour
cette dernière. Si les ressources viennent à manquer, le comité de pilotage a plusieurs
options. La première est d’engager plus de moyens ou faire des alliances si on considère que
« le jeu en vaut la chandelle » pour pallier ces carences. Au contraire, il peut être mis en
pause voire annulé dans le cas inverse. Autre cas de figure, le comité de pilotage peut aussi
décider de sacrifier les ressources d’un autre projet au profit de celui-ci.
Semaine 2
Chapitre 1 : Les parties prenantes du projet
C’est avec les parties prenantes que l’on négocie et définit les objectifs d’un projet. Cette
négociation s’inscrit dans le cadre du triangle qualité-coûts-délais. La qualité renvoie aux
spécifications techniques, aux fonctions, la fiabilité du livrable et à la facilité d’utilisation. Les
livrables sont également à réaliser dans des délais impératifs. Quant au budget, il englobe les
salaires du personnel comme les achats externes, l’amortissement des machines ou des
prestations externes. Ainsi, le projet se situe quelque part dans le triangle (position
susceptible d’évoluer si la demande du client change, facteurs qui s’influencent entre eux).
Ce triangle est une métaphore qui sert à expliquer et dialoguer avec les parties prenantes.
On peut faire un organigramme des parties prenantes. On les classe selon 2 axes : 1/ gains
avec le projet (axe vertical), 2/ pertes avec le projet (axe horizontal). Cela permet d’anticiper
les soutiens et les oppositions, et ainsi de négocier au mieux.
C’est un schéma assez simpliste qui ne peut englober toute la complexité d’un projet. C’est
sa plus grande faiblesse. Je dirais que les membres du comité de pilotage se situent entre les
coordinateurs de projet et les financeurs dans le sens où la nature de leur rôle fait le pont
entre ces deux parties prenantes. Enfin, chaque projet a sa réalité. Il faut aviser qui favoriser
entre opposants et soutiens
Chapitre 2 : Pertinence d’un projet – La matrice SWOT
La matrice SWOT permet de réfléchir en amont à un projet et de définir une stratégie.
L’analyse interne examine les forces et les faiblesses. L’analyse externe identifie les
opportunités et les menaces.
C’est un outil efficace pour lancer un projet ou au moment d’un arbitrage. Chaque quadrant
doit contenir deux à quatre facteurs maximum. Néanmoins, les facteurs sont susceptibles
d’évoluer et doivent être mis à jour.
2/ Développer : Pendant cette étape, c’est chaque équipe qui travaille de son côté en suivant
le plan prévu 2 recommandations : effet tunnel ( ne jamais rester trop longtemps sans
faire le point) (NB : Si on veut éviter l’effet tunnel avec un cycle trop long sans étape de
contrôle, il est préférable de faire des itérations courtes avec des tests à petite échelle et des
retours rapides) + garder une vision globale de l’avancement et pas seulement de sa tâche
3/ Contrôler : Dans cette phase, on va donc contrôler que la solution mise en place résout le
problème ou que le livrable attendu fonctionne bien. Pour cela, on fait de l’analyse des écarts
: comparer le prévu et le réalisé avec des indicateurs
4/ Ajuster : C’est tirer les conclusions pour pouvoir continuer. Autrement dit, à partir du
constat que l’on vient de faire on va reprendre le cycle en capitalisant la connaissance
acquise. Cette étape amène donc de nouveaux objectifs, une nouvelle planification
À l’origine c’est un outil d’amélioration de la qualité. Pour ceux qui connaissent le Six Sigma,
son analogue s’appelle le DMAIC : Define, Measure, Analyze, Improve, Control. Alors, la
paternité du PDCA est attribuée à Shewhart. Mais c’est Deming qui l’a popularisé, et Deming
a proposé une variante : il trouvait que le "check" était trop sévère donc il a proposé le PDSA
(plan-do-study-act). Study, c’est étudier/analyser plutôt que contrôler, comme dans la
démarche scientifique.
Dans mon association, je considère que la plupart des réunions sont inefficaces car la plupart
des personnes veulent s’exprimer sur des sujets qu’elles connaissent mal et/ou qui les
concernent peu. Par ailleurs, cela résulte souvent sur une difficulté à respecter l’ordre du
jour.
Pour bien démarrer, réalisez ensemble la Todo List, par exemple en conclusion d’une réunion
d’équipe. Il faut ensuite la rendre accessible à tous et demandez régulièrement sa mise à jour
par chacun des responsables de tâches. Organisez et partagez-vous le travail de manière
équilibrée. Ne dépassez pas 3 tâches par semaine et par personne.
Semaine 3
Chapitre 1 : La charte de projet
Avant même de commencer un projet, le défi à relever est de le cadrer et de le préparer.
Pour cela on utilise différents documents : lettre de mission, cahier des charges, note de
cadrage et charte de projet.
La charte est le début de l’existence officielle du projet, c’est son acte de naissance. Elle est
souvent rédigée par le futur chef de projet, en étroite relation avec le commanditaire, dont
c’est la première mission mais elle est également validée par les décideurs (maître d’ouvrage,
hiérarchie, sponsor). Une fois signée, l’équipe-projet est constituée, le budget est débloqué
et le travail peut commencer. La charte justifie la raison d’être du projet : elle permet d’en
décrire les attendus et l’impact que l’on vise. Elle décrit les livrables et le budget. Ce sont les
ressources sans lesquelles le projet ne pourra pas exister. Elle soutient la prise de décision et
permet à toutes les parties concernées de voir clairement leur rôle, c’est également un outil
de communication.
Elle anticipe également son déroulement et ses principales échéances, mais dans les grandes
lignes, sans entrer dans le détail.
Pour la rédaction de la charte, on doit également faire le tour des parties prenantes pour
obtenir des données l’environnement, les solutions techniques prévues, les risques et
opportunités
La table des matières : après un résumé qui récapitule l’essentiel au format Executive
summary, on a deux parties, une de cadrage consacrée aux objectifs et livrables et la
deuxième au déroulement du projet.
La première partie est dédiée au cadrage, aux attendus, au cahier des charges, bref aux
livrables. Après une présentation du contexte, on explicite les finalités du projet et on
examine sa rentabilité pour justifier son existence. C’est le Business case Il énumère les
raisons pour lesquelles le projet est lancé, les bénéfices attendus, les coûts prévisibles, et les
forces et faiblesses. Sa synthèse est reprise sur une analyse SWOT. Enfin, il faut reprendre le
cahier des charges, on a ici la liste exhaustive des livrables produits, services, documentation
La deuxième grande partie de la charte projet, c’est le comment, le déroulement du projet.
Ses trois sections sont consacrées à définir les rôles et responsabilités, le pilotage du projet
et son budget, le temps avec les principaux jalons et enfin les risques et opportunités
NB : Lettre de mission, note de cadrage ou fiche de définition de projet sont des variantes de
la charte de projet qui officialise son lancement. Plutôt qu’une vision détaillée, elle donne un
premier panorama d’ensemble du projet. Elle établit sa direction, son organisation et sa mise
en œuvre
La règle c’est que pour chaque action, il doit y avoir un et un seul A et au moins un R (au
moins un par ligne). Cela veut dire qu’il y a une personne bien définie qui répond de la
réussite de ce lot de travail : un seul A, unique et précis. Cela ne veut pas dire qu’il ne peut
pas déléguer, mais qu’il y a une seule personne qui a l’Autorité finale. Sur une petite tâche, il
se peut qu’un seul acteur assume à la fois A et R (+ Ne pas multiplier les C / Pour I, il faut
garder tous les acteurs du projet informés)
NB : nombreuses variantes pour cette matrice : P.A.R.I.S, RASCI, RACI-VS, CAIRO, RAPID dont
les termes varient mais dans l’idée :
- R : Réalise
- A : Autorité
- C : Conseille
- I : Informé
Vs
- R : Responsible
- A: Accountable
- C: Consulted
- I: Informed
Mais quelles sont les limites de la matrice RACI ?
La principale, c’est qu’elle clarifie la répartition des rôles, mais pas les actions précises.
Autrement dit, elle ne suffit pas, il faut la combiner avec le PDCA
Chapitre 4 : La planification
Le diagramme de Gantt permet de faire un planning réaliste, de suivre son avancement, de
détecter les retards et leurs conséquences sur le projet et de communiquer avec les parties
prenantes. Les lots de travail sont représentés par des rectangles, les jalons par des losanges.
La charge de travail est évaluée en jours-homme. NB : Certains délais de travail sont
incompressibles.
Pour établir un budget, on chiffre la consommation de 3 types de ressources :
- Ressources humaines (souvent le budget le plus important)
- Investissements (locaux, machines, licences)
- Trésorerie (entrées-sorties financières)
Cela sert à chiffrer les ressources nécessaires, évaluer la faisabilité et demander les
financements. En cours de projet, cela peut aider à contrôler son avancement.
Semaine 4
Chapitre 1 : Définir efficacement les objectifs d’un projet
Premièrement, pour gérer tous les risques, il est essentiel d’avoir une vision exhaustive des
objectifs du projet. D’abord, si un projet est irréaliste, il ne faut pas en prendre la
responsabilité, ce n’est pas un risque gérable. Ainsi, il faut systématiquement valider la
faisabilité du projet. Ainsi, il faut des objectifs bien cadrés et réalistes.
Pour commencer, on s’appuie sur les différents documents du projet pour identifier les
potentiels points de blocage. En cas de blocage détecté, soit on négocie les objectifs, les
livrables ou les moyens alloués, soit c’est impossible. Dans le second cas, il faut savoir refuser
la responsabilité de ce qui ne peut amener qu’à un échec.
Un outil simple et synthétique est la matrice des objectifs. On commence par définir les
attentes du client. Par exemple, on peut utiliser ce modèle :
NB : Une variante de la matrice est de dédier une colonne à chaque client en leur demandant
individuellement ce qu’est un livrable acceptable, OK ou excellent
Ce travail de clarification des objectifs doit être de bonne facture pour ne pas partir sur des
bases erronées.
Dans le plan de prévention, chaque ligne décrit un risque précis. On estime sa gravité, sa
fréquence et donc sa criticité. A chaque risque prioritaire, on attribue des mesures de
prévention et un responsable du suivi. En haut, on met les risques prioritaires.
En psychologie, le locus de contrôle correspond à la manière dont les gens analysent leurs
succès et leurs échecs. Soit l’échec est attribué à un facteur externe, c’est un locus de
contrôle externe ( impuissance). Sinon, on s’attribue l’échec, on parle de locus de contrôle
interne. Pour être proactif en gestion des risques, il faut un locus de contrôle interne.
Une erreur majeure dans la gestion de projet est décrite par la loi de Brooks : « Ajouter des
participants à une tâche en retard la retarde encore plus ». C’est logique, il faut former les
nouveaux membres de l’équipe et la coordination de l’équipe demandera plus de temps. La
solution la plus simple est alors de travailler plus.
Comment garder la pertinence de la gestion des risques alors que le projet évolue
régulièrement. A chaque étape majeure du projet, il faut mettre à jour le plan de gestion des
risques. Le suivi des risques est un cycle (planifier – évaluer – gérer – vérifier). Par ailleurs, au
fur et à mesure de la livraison des livrables, les risques disparaissent.