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PROJETS
Plan du cours
Introduction générale
I- Notion de planification
II- La structure du projet
III- Outil et technique de planification
A- Le GANTT
B- Le PERT
Les projets ont des buts et objectifs clairement définis et exposés pour produire des
résultats clairement définis. Leur but est de « résoudre un problème », ce qui implique une
analyse préalable des besoins. Suggérant une ou plusieurs solutions, ils visent un changement
social durable.
Un projet est caractérisé par : son unicité, sa durée (limitée), ses objectifs, sa novation,
l’incertitude, les contraintes (délai, coût et temps) et la forte irréversibilité.
1- Le caractère d’unicité d’un projet
Le produit ou le service d’un projet est unique ;
Le projet n’est jamais la reproduction identique de ce qui existe déjà.
2- La durée (limitée) d’un projet
Les projets sont limités dans le temps et dans l’espace : ils possèdent un début et
une fin et se déroulent dans un lieu et contexte spécifiques ;
Un projet est un ensemble d’activités organisées en phase ou étapes et formant
l’unité de gestion permettant la réalisation d’un objectif défini et précis.
3- Les objectifs d’un projet
Chaque projet doit comporter des objectifs clairement définis qui permettent la
satisfaction d’un besoin spécifique et particulier ;
Chaque projet a un objectif précis, quantifié ou spécifié sous forme de
caractéristiques formalisant le besoin d’un « client » identifié, dans le cadre d’une
mission clairement définie.
4- La novation d’un projet
Généralement, un projet suppose de faire quelque chose de nouveau, quelque chose qui
n’a pas été fait exactement de la même façon ou dans le même contexte. Le degré de
nouveauté varie considérablement d’un projet à un autre. À titre d’illustration, le projet
Apollo, dont l’objectif était d’envoyer des humains sur la Lune et de les ramener en toute
sécurité vers la terre, était tout à fait nouveau. De même, un entrepreneur peut avoir construit
plusieurs édifices plus ou moins pareils, mais pour divers endroits, etc. ces deux exemples
sont des projets, mais le premier est soumis à un degré d’incertitude et de risque beaucoup
plus élevés que le second, notamment en raison de sa plus grande nouveauté. Les projets sont
une aventure en soi : chaque projet est différent et novateur ; il implique forcément une
certaine incertitude et des risques.
La satisfaction par rapport à un projet présume que ce projet a été réalisé suivant ses
exigences. Or, ces exigences sont généralement formulées en fonction de quatre types de
contraintes :
La priorité relative de ces quatre types de contraintes varie considérablement d’un projet à un
autre selon divers impératifs
6- La forte irréversibilité
La capacité d’action est très forte au début mais, au fur et à mesure que le projet avance et
que des décisions sont prises, elle diminue car les choix faits en début de projet limitent les
possibilités d’action en fin de projet.
Le cahier de charge d’un projet (CDC) est un document qui permet de lister avec précision
les attentes et les exigences liées au projet. Il contient tous les éléments permettant
d’expliciter clairement les exigences et les conditions (contraintes techniques, respect des
normes, refonte de l’existant, etc…) de réalisation du projet. Il permet de formaliser les
attentes et les besoins du donneur d’ordres de manière exhaustive.
Les qualités humaines d’un bon chef de projet sont entre autre :
- le sens de l’écoute ;
- l’habilité à la négociation et diplomatie ;
- la gestion de l’équipe ;
- la résistance au stress ;
- la capacité à communiquer ;
- la capacité à déléguer.
Sur le projet lui-même, le chef de projet doit maintenir en permanence un juste équilibre
entre les trois (3) exigences suivantes : le coût du projet, la qualité du résultat et le délai. Ces
trois exigences s’appellent généralement triptyque ou encore triangle d’or.
Un projet nécessite une fin précise et programmée car, la fixation d’objectifs pertinents est
une condition sine qua non pour mener un projet vers le succès. Ces objectifs déterminent
concrètement ce à quoi un projet doit aboutir, les résultats qui seront produits. Ces objectifs
apportent un liant indispensable entre le besoin brut et indispensable entre le besoin brut et
l’expression opérationnelle qui donne un sens au travail des équipes.
La finalité du projet répond donc à la question : « à quoi va servir ce projet ?». Il s’agit
donc du but à atteindre, lequel but est aligné à la stratégie d’entreprise et permet de rattacher
le projet à une orientation « business ». On parle d’alignement
CHAPITRE 1 : LES ELEMENTS CARACTERISTIQUES DES PROJETS
Un projet ne se réalise pas seul, il se fait par la conjugaison des efforts nécessitant la
contribution de plusieurs acteurs. Ces acteurs constituent une équipe dans laquelle chacun doit
impérativement jouer un rôle important. Les principaux acteurs que l’on peut retrouver dans
un projet sont : un maître d’ouvrage (porteur du projet, commanditaire), un maître d’œuvre
(chef de projet, chargé de réalisation) et les membres de l’équipe du projet
Globalement, les différents acteurs que l’on retrouve dans un projet sont représentés sur le
schéma suivant :
La définition des rôles des acteurs du projet se résume dans le tableau ci-dessous
Pour atteindre les objectifs fixés, il est indispensable d’identifier les parties prenantes
d’un projet, puis d’analyser leurs attentes et besoins afin de déclencher le cas échéant, les
actions de communication adaptées.
Notons qu’une partie prenante (ou stakeholder en anglais) est une personne, un groupe de
personnes ou une organisation qui impacte ou peut être impacté par le projet. Elle peut être
interne ou externe à l’entreprise porteuse de projet. Elle a des attentes et/ou des interactions au
projet.
a- Les parties prenantes en interne
- le commanditaire (ou demandeur ou client interne) qui est le premier concerné par le
projet ;
- les utilisateurs, les services impactés qui sont directement concernés par le livrables (à
l’instar de la force de vente d’un nouveau logiciel CRM) ;
- la Direction qui représente le pouvoir décisionnel et le contrôle ultime ;
- l’équipe de projet comprenant le chef de projet et les autres membres de l’équipe ;
- les services supports impliqués (comptabilité, logistique, RH, informatique…) qui
apportent leurs supports dans la cadre des travaux d’analyse et de conception des
solutions ;
- les autres experts qui apportent ponctuellement leurs conseils (directeurs
fonctionnels…)
+ Intérêt -
III-cycle de vie d’un projet
Le « cycle de vie du projet » est une expression employée pour décrire les activités et les
procédures de prise de décision mises en œuvre pendant la durée de vie d’un projet
(notamment les principales tâches, fonctions et responsabilités, les documents clés et les
décisions possibles). Le cycle de vie du projet doit permettre de s’assurer que :
Pour assurer une gestion efficace, il importe de comprendre quel est le cycle de vie
habituel d’un projet. Il conviendra de déterminer comment se dérouleront les activités de
gestion des différentes étapes du cycle de vie et qui sera impliqué précisément. L’essentiel des
mesures de gestion du projet prises durant le cycle de vie relèvent de la responsabilité du
propriétaire/sponsor du projet (appelé encore directeur du projet), et de celle du responsable
du projet.
Les projets sont appréhendés de manière cyclique, et non linéaire, pour attirer l’attention
sur le fait que l’approche de la gestion de projet met l’accent sur un processus d’apprentissage
et d’amélioration continu. La fin d’un projet marque bien souvent le début d’un autre.
Il existe plusieurs modèles de cycles de vie, qui reposent tous sur les principes essentiels
suivants :
les critères et les procédures de prise de décision sont définis pour chaque phase
(notamment pour les principaux renseignements exigés et pour les critères
d’évaluation de la qualité);
les phases du cycle sont progressives (chaque phase doit être terminée pour que la
suivante puisse être entreprise avec succès) ;
le nouveau programme et la définition du projet reposent sur les résultats de la
surveillance et de l’évaluation menée dans le cadre d’un processus structuré de retour
d’expérience et d’apprentissage institutionnel.
Aux fins des présentes directives, on trouvera ci-après un processus en quatre phases. Les
cycles de vie en comprennent parfois cinq, voire davantage, lorsque les processus de certaines
d’entre elles se subdivisent encore. Quoi qu’il en soit, les principaux éléments de chacune des
phases sont les suivants :
PHASE CONTENU
Définir et justifier la nécessité de mener ce projet au regard
d’objectifs plus généraux (plan de développement national,
politique commerciale nationale, feuille de route nationale pour la
Démarrage et lancement
facilitation des échanges, plan stratégique de la douane, etc.) ;
Généralement étayés dans un « résumé du projet » ou un «
document de lancement du projet »
Planification Définir et élaborer un plan de mise en œuvre détaillé, définissant
les activités qui favoriseront l’obtention des résultats et des
avantages requis, y compris le respect des normes douanières
internationales
Généralement étayée dans les « documents de planification du
projet »
Réaliser les activités indispensables, la surveillance et le contrôle
voulus, évaluer les résultats atteints et apporter les modifications
Mise en œuvre
requises
Généralement étayée dans les « rapports d’étape du projet »
Évaluer le projet par rapport aux plans de mise en œuvre original
et modifiés, en s’attachant aux questions de l’efficacité, de
Clôture et évaluation l’efficience et de la rentabilité ; faire en sorte que les
enseignements tirés soient consignés par écrit et diffusés ;
Généralement étayées dans les « rapports de clôture du projet »
Les contraintes des délais découlent du fait qu’un projet est limité dans le temps. Deux types :
des contraintes externes absolues et des contraintes dues aux clients.
Une contrainte externe absolue sera par exemple une contrainte calendaire externe au
projet, qui s'impose à tous : Si elle n'est pas respectée, le projet n'a plus de sens.
Contraintes dues aux clients.
Contrainte externe « fixe », souvent contractuelle et assortie d'une pénalité de retard,
moins forte que la précédente.
Contrainte externe « variable » : la réalisation de telle ou telle partie du projet est liée à
un événement dont la date n'est pas absolument fixe. Cette situation correspond
généralement à l'insertion du projet dans une stratégie ou dans un projet plus
important. Ce type de contraintes est particulièrement difficile à gérer
II- la gestion des coûts
Malgré le principe général d'efficience, gradation dans l'importance que l'on accorde à cette
contrainte. Au moment de l'établissement du budget initial :
Le projet est soumis à un impératif de rentabilité : la contrainte de coûts est très forte,
un dérapage dans le budget donnera lieu à une décision. Il s’agit d’établir le budget le
plus fiable possible et de prévoir des points de contrôle précis.
Le projet met en balance un coût et des avantages autres que ceux relatifs à la
rentabilité intrinsèque et immédiate, mais ils représentent des sommes importantes
pour l'équilibre financier de l'entreprise : Les dépassements devront donc être
réexaminés à la lumière de l'intérêt stratégique du projet et des sommes déjà engagées.
III- la gestion de la qualité
Comme pour les deux contraintes précédentes, la qualité peut être perçue :
Des impératifs légaux, de santé ou de sécurité publique : les contraintes les plus fortes,
leur non-respect est susceptible de remettre en cause le projet lui-même.
Des impératifs de nature commerciale, des engagements contractuels : le projet doit
s'y conformer.
La certification de l'entreprise dans un système d'assurance qualité fait qu'elle se doit
de respecter certaines règles.
IV- L’équilibre des contraintes
Les 3 contraintes existent toujours, mais le projet n'est gérable que lorsqu'une au moins n'est
pas « en butée ». Il faut à un projet un minimum de « degrés de libertés » pour pouvoir réagir
face aux imprévus. Très souvent un type de contrainte est plus fort que les deux autres à un
moment donné du déroulement du projet.
Qualité
Ré
Eff
ac
ic
tivi
ien
té
e c
PROJET
Délais Coûts
Agilité
Organisation
Gestion Diffusion
Information
Partage
Archivage Pérennité
Sans même en avoir conscience, nous sommes régulièrement en situation de projet. Tous les
projets sont dans la nature, à tous les âges, dans tous les domaines, comme organiser une fête,
partir en vacances sans les parents, monter un groupe de musique, agir avec les pays en voie
de développement, créer son propre emploi, voire sa propre entreprise….. Monter un projet
c’est tout simplement se fixer un objectif et se donner les moyens de l’atteindre.
La phase de préparation d’un projet ne doit pas être sous-estimée, elle est essentielle.
Se poser toutes les bonnes questions, c’est déjà entrevoir les solutions ou les impasses.
N’hésitez surtout pas à demander conseil. De nombreux professionnels sont là pour vous
accompagner et vous aider à réaliser votre projet. C’est en « forgeant que l’on devient
forgeron », les anglo-saxons disent « learning by doing » ce qui signifie en clair que vous
avez le droit à l’erreur, à charge pour vous d’en tirer les enseignements pour aller plus loin.
Conduire un projet c’est lui donner toutes les orientations possibles permettant d’atteindre les
objectifs de bases. Cette phase peut s’effectuer par plusieurs acteurs en vue d’apporter dans un
contexte donné, une réponse efficace et adaptée à des objectifs précis.
Le diagramme ci-dessous résume les questions clés pour le suivi, dans la mesure où elles se
rapportent aux objectifs du cadre logique. Il convient de noter que ces questions portent
davantage sur les objectifs de niveau inférieur – apports, activités, et (dans une certaine
mesure) réalisations. En effet, les réalisations et la finalité sont généralement des changements
(particulièrement en matière de connaissance, d’attitudes et de pratiques/comportements) qu’il
est plus difficile de mesurer, et nécessitent des délais plus longs et une appréciation plus
ciblée, fournie par les évaluations.
Finalité Mesurer les changements au niveau de la finalité exigeant plus de temps, cette
phase relève de l’évaluation et non du suivi
Réalisations
Les produits mènent-ils aux réalisations
correspondantes?
Quels sont les impressions des bénéficiaires
Produits en ce qui concerne les activités?
La majorité des projets peuvent être définis selon cinq (05) étapes : l’initiation, la définition et
la planification, l’exécution, l’implémentation, le contrôle et la fermeture. Chacune de ces
phases impliques des tâches spécifiques qui vous permettront d’atteindre vos objectifs.
1. L’initiation
Lors de cette phase, vous évaluez les fondements du projet : est-ce en phase avec
l’entreprise ? Sommes-nous capable de le réaliser ? Va-t-on en tirer un bénéfice ? Si la
réponse est trois fois oui, alors foncez et définissez la portée ou les résultats souhaités pour ce
projet et identifiez les partenaires potentiels. Si par la suite votre projet a besoin d’une étude
de faisabilité, il est grand temps de s’y mettre.
De cette étape, va naitre le plan de projet qui nécessitera d’être approuvé par toutes les parties
prenantes impliquées dans le projet. Un plan de projet équilibré et consciencieux permettra
d’éviter tout malentendus ou tout faux espoir par la suite.
2. La planification
Cette phase est cruciale car c’est ici que la feuille de route du reste du projet sera dessinée.
Celle-ci inclut (sans pour autant s’en limiter) :
Le plan du projet inclura les informations en rapport avec l’obtention des ressources, ainsi
qu’avec la production, les risques à gérer, les éventuels imprévus, la communication interne et
externe avec les actionnaires, etc. idéalement, ce plan contiendra un calendrier clair des dates
importantes. Le meilleur moyen étant de fonctionner par étape clé impliquant un objectif et
une date butoir à atteindre absolument.
3. L’exécution
Cette phase correspond dans la majorité des cas, au moment où le projet prend forme dans le
monde extérieur. Elle débute avec une réunion d’équipe où chacun prend connaissance de ses
tâches et de chaque détail du projet. Elle vise également de produire des délivrables de
qualité. En tant que chef de projet, votre tâche est d’allouer vos responsabilités de façon
optimale et de garder votre équipe concentrée sur leurs tâches. Cela signifie également que le
succès de la phase d’exécution dépend de votre rigueur lors de la phase de planification du
projet.
4. Le contrôle
La phase de contrôle chevauche souvent la phase d’exécution. Durant le projet, vous garderez
un œil sur le statut des délivrables et vous programmerez régulièrement des réunions avec
équipe pour rester sur la même longueur d’onde. Durant cette phase, vous veillerez
notamment à rester dans la portée que vous vous êtes fixée.
5. La fermeture
Un projet se termine dès lors que les délivrables ont été formellement finalisées et que chaque
partie prenante en a été informée. Mais avant cela, il est toujours recommandé de faire le
point avec votre équipe et d’évaluer le projet : quels ont été les points négatifs ? Les points
perfectibles ? Cette prise de recul vous permettra d’éviter de réitérer les mêmes erreurs par la
suite, de consolider vos processus de travail et de construire une équipe beaucoup plus
efficace.
La mise en place d’un projet nécessite à priori une étude des risques aux quel est associé le dit
projet.
Gérer un projet c’est aussi faire face à une panoplie de risque parmi lesquels :
1. Risques de Gestion : Risques reliés à l’envergure, à la structure ou à la stratégie de
réalisation du projet. Ces risques découlent des processus utilisés pour l’organisation
globale du projet, sa définition et sa gestion ;
Exemple :
Exemple :
Exemple :
Budget insuffisant ;
Dépassement de coûts ;
Manque de personnel expert ;
Manque d’expérience, de formation ;
Non disponibilité d’une ressource critique ;
Défaut d’un fournisseur.
4. Risques Organisationnels : Risques reliés aux enjeux internes touchant le personnel
de l’organisation et pouvant affecter négativement la réalisation et l’achèvement du
projet.
Exemple :
Exemple :
Problèmes de commercialisation/valorisation ;
Performance du partenariat ;
Insolvabilité du partenaire ;
Confidentialité ;
Propriété intellectuelle ;
Etc.
6. Risques liés aux Changements : Risques reliés aux enjeux internes touchant l’impact
du projet sur les opérations courantes autant lors de son exécution qu’à la suite de
l’intégration de ses livrables.
Exemple :
NON
La méthode MOSAR propose la vision macro et micro des risques techniques liés à une
installation et permet d’identifier les moyens de prévention nécessaires à leur neutralisation.
Cette méthode a pour objectif de modéliser le danger, comme un ensemble de processus au
sens systémique du terme, d’identifier à priori les dangers d’un élément d’installation et, par
conséquent, les risques si l’on connaît les cibles dans un contexte donné et de définir des
barrières de prévention et de protection.
La gestion de risque consiste à identifier et à évaluer les risques potentiels pouvant mettre en
danger le bon déroulement d’un projet. Une fois répertoriés, les risques sont priorisés en
fonction de leur nature, de la probabilité qu’un événement lié survienne et de l’impact que ce
dernier aurait sur le projet. Beaucoup de projets échouent tout simplement per ce qu’un risque
a été mal évalué, ignoré ou non identifié.
Lorsqu’un problème survient, étant donné qu’il n’a pas été anticipé, mettre en œuvre une
solution peut s’avérer particulièrement complexe et long. Les conséquences peuvent alors être
dramatiques pour la suite du projet. La mise en place d’une méthode associée aux bons outils
de gestion des risques permettra d’éviter de rencontrer ce genre de problèmes et de mener
avec succès le projet jusqu’à son terme.
Il existe plusieurs méthodes de gestion des risques pouvant s’appliquer à un projet. Il faut être
pragmatique et choisir celle qui vous conviendra le mieux et qui sera la plus adaptée à votre
projet.
Les outils de gestion des risques sont élaborés par l’Entreprise Risk Management (ERM) qui
fourni un ensemble de méthodes et de processus pour le management des risques. Il existe
plusieurs frameworks ERM permettant d’identifier, d’analyser, de solutionner et de surveiller
les risques. Tous prennent en compte les environnements internes et externes au projet, et
permettent de décider de la meilleure stratégie à mettre en place pour répondre aux risques
spécifiquement identifiés et analysés.
1. Le CAS (Casualty Actuarial Society), il est basé sur le type de risque (catastrophes,
financiers, opérationnels et stratégiques) et sur le processus de gestion des risques qui
comprend plusieurs étapes :
− Établir le contexte : comprendre le contexte du projet et fonctionnement de la
prise en compte des risques internes et externes ;
− Identifier les risques : déterminer les menasses pesant sur le déroulement du
projet et les atouts que l’équipe peut exploiter ;
− Analyser et quantifier les risques : évaluer les probabilités et l’impact de chaque
risque identifié ;
− Intégrer les risques : prendre en compte l’ensemble des risques et estimer les
impacts sur le projet ;
− Évaluer et prioriser les risques : déterminer les probabilités d’incidents et
classer les risques à traiter en priorité ;
− Traiter les risques : mettre en place des stratégies pour contrôler les risques ;
− Surveiller les risques : les risques doivent être surveillés en permanence, et
l’efficacité des stratégies mises en place mesurées de façon à être ajustées si
nécessaire.
a) Les 08 composants
− Engagement dans le processus ERM ;
− Politique de gestion des risques ;
− Politique de mise en place de l’ERM dans l’entreprise ;
− Évaluation des risques ;
− Traitement des risques ;
− Communication et établissement des rapports ;
− Information et communication ;
− Surveillance.
3. Le modèle RMM (Rims Risk Maturity Model), il est articulé autour de 07 attributs
permettant d’appliquer la méthode ERM. Il s’agit de :
− Une approche basée sur la méthode ERM ;
− La gestion de la prise de risque ;
− La recherche des causes profondes des risques encourus ;
− La prise en compte des risques non couverts ;
− La gestion des performances ;
− La résistance de la durabilité des solutions choisies.
MS-Project : est l'outil de gestion de projet le plus répandu dans le grand public, il permet la
réalisation des diagrammes de Gantt, des réseaux PERT, la gestion des ressources et
l'optimisation de la planification.
La gestion axée sur les résultats est une approche globale de la gestion des projets et des
programmes qui vise principalement à définir des résultats mesurables, ainsi que les
méthodologies et les outils à utilisés pour obtenir ces résultats.
I- Notion de planification
La planification d’un projet c’est l’activité qui consiste à déterminer et à ordonnancer les
tâches du projet, à estimer leurs charges et à déterminer les profits nécessaires à leur
réalisation.
L’outil requis est le planning : il correspond aux dates pour réaliser les activités, identifier les
jalons et atteindre les objectifs du projet. C’est l’indispensable outil de planification.
Le planning permet de s’assurer que le réseau des tâches est complet et exhaustif, que le
chemin critique et les risques sont bien identifiés. Il faut vérifier que les objectifs sont atteints
en terme de délai, que les livrables du projet ont été bien identifiés.
1. Les étapes successives du planning
Lorsque vous avez défini clairement quelles sont les personnes clés, les fonctions et les
compétences indispensables pour pouvoir atteindre les objectifs du projet, vous pouvez en
établir la structure de manière à ce qu’elle serve la planification et la réalisation réussie du
projet.
Par structure de projet, nous entendons une présentation graphique ou la description des
personnes et des organisations qui, sous une forme ou une autre, participent à un projet ou qui
sont concernées, la définition de leurs rôles ainsi qu’une présentation ou une description des
relations entre ces personnes.
Nombreux sont des projets qui se déroulent dans un cadre organisationnel où ils coexistent
avec d’autres projets ou d’autres activités à l’intérieur de l’entreprise. Ces projets se trouvent
généralement en concurrence avec pour l’affectation des ressources et pour l’exercice de
l’autorité hiérarchique. Les contraintes posées par une telle situation varient selon la structure
que l’organisation ou l’entreprise s’est donnée. Il existe plusieurs façons de présenter les
organisations et nous retenons une description traditionnelle qui porte essentiellement sur les
structures suivantes :
La structure fonctionnelle ;
La structure matricielle ;
La structure par projet.
L’étude des types d’organisation d’entreprise aide le gestionnaire de projet à mettre en œuvre
sa propre organisation de projet, mais aussi à comprendre des embûches qu’il pourrait
découvrir durant l’exécution, par rapport aux reflexes que les personnes en place dans
l’organisation mère pourraient avoir à l’égard de son projet.
1. La structure fonctionnelle
Une structure fonctionnelle regroupe les ressources par domaine (voir figure ci-dessous). Ses
principales composantes sont des fonctions ou domaines de spécialisation à caractères
techniques et administratifs. Lorsqu’une organisation ainsi structurée souhaite réaliser un
projet, elle en confie généralement la responsabilité à l’unité spécialisée dont la contribution
technique au projet sera la plus grande.
Direction générale
Domaine A Domaine B
2. La structure matricielle
La structure matricielle est une forme d’organisation qui cherche à combiner les avantages des
structures fonctionnelles et par projet, tout en évitant leurs inconvénients. Elles se
caractérisent par la présence simultané de composantes par projet et fonctionnelle qui sont
indépendante du point de vue hiérarchique mais indépendante pour la réalisation des projets.
Cet arrangement permet aux composantes fonctionnelles de maintenir leur existence propre et
de poursuivre, s’il y a lieu, leurs activités courantes tout en fournissant les ressources
spécialisées nécessaire à la réalisation des projets.
Figure n° : Structure matricielle
Direction générale
Coordination du projet
Direction générale
Équipe de
projet
De façon plus précise, ces organisations cherchent notamment à:
− Concentrer l’entière responsabilité de la conduite du projet entre les mains d’une
personne ayant comme principale préoccupation le succès du projet et possédant une
pleine autorité sur les ressources affectées au projet ;
− Faciliter l’intégration des divers domaines techniques requis par le projet, ainsi que
d’autres dimension pertinentes : culturelle, économique, environnementale etc. ;
− S’assurer que les décisions relatives au contenu ou au déroulement des projets
découlent de compromis optimaux entre les divers objectifs du projet, c'est-à-dire
éviter la prépondérance systématique et indue d’un des objectifs, en particulier de
l’objectif technique.
3.1. Avantages et inconvénients de la structure par projet
Pour atteindre l’objectif fixé, la planification est une phase indispensable. Sans cela, rien n’est
maîtrisé, le chef de projet et son équipe, navigueraient à vue.
En effet, la planification a pour objectif d’organiser le déroulement des étapes du projet dans
le temps. Une tâche fondamentale pour la maîtrise des délais. Généralement, pour planifier un
projet, la première phase consiste à le découper en plusieurs étapes (identification de
l’ensemble des tâches à réaliser), d’en estimer la durée, d’identifier l’enchaînement des étapes
(dont celles qui peuvent être conduites en parallèle-ordonnancement des tâches), affecter des
ressources (financières et humaines), et enfin modéliser cette organisation sur un document
opérationnel partagé entre tous les acteurs concernés pour optimiser le déroulement et le suivi
de la réalisation.
1. Le GANTT
Inventé par Henry Gantt en 1910, cet outil facilite la planification en représentant les tâches
d’un projet par des barres horizontales sur un graphique. Cette méthode visuelle est efficace
lorsqu’il s’agit de lister une vingtaine de tâches. Au-delà d’une vingtaine de tâches, la
lisibilité est compromise.
a) Définir les tâches du projet et les jalons : elle consiste à partir des grandes étapes et
les décomposer en petites tâches. La difficulté est de trouver la bonne échelle. Ni trop
précis, ni trop large. Choisissez les jalons : en fonction des livrables en fin d’étape et
des événements validant la continuation ou l’arrêt du projet.
b) Estimer la durée des tâches : le temps prévu pour chaque intervention est une donnée
importante pour la planification. Choisissez l’unité la plus pertinente : heure, jour,
semaine… suivant le projet et conservez la même référence pour l’ensemble du
tableau.
c) Identifier les interactions entre chaque activité : certaines tâches ne peuvent être
menées qu’après la fin ou le début d’une autre (on parle de « tâches séquentielles »).
Par ailleurs, d’autres sont traitable en parallèle. Il convient donc d’identifier les
dépendances. Il s’agit de la phase d’ordonnancement.
Pour des projets plus complexes, l’utilisation en amont de la méthode PERT s’impose pour
lister les tâches, définir les dépendances, prendre en compte les contraintes…
2. Le PERT
Son but est d’organiser les tâches sous la forme d’un réseau afin de faciliter la gestion du
projet. Cette représentation graphique permet d’identifier les connections entre les différentes
tâches, les temps d’exécutions, les interdépendances. Cet outil facilite la maîtrise du projet. En
effet, il permet de :
Le diagramme s’organise sous forme de réseau. Il possède un début et une fin, des étapes et
des tâches. Les tâches sont représentées par des flèches encadrées par 2 étapes (ou nœud).
Chaque étape possède une date au plus tôt et une date au plus tard.
La date au plus tôt d’une étape est obtenue en calculant le temps le plus long nécessaire pour
parvenir à cette étape.
La date au plus tard est obtenue en partant de la dernière étape, en retranchant de la date au
pus tôt de cette étape le temps correspondant au chemin le plus long pour remonter jusqu’à
l’étape considérée. (La date obtenue doit être la plus petite).
Le chemin critique permet de déterminer la durée totale du projet. C’est la plus longue
séquence de tâches qui doit être accomplie pour que le projet soit terminé à la date due… pour
bien comprendre cette notion, il faut maîtriser le diagramme en réseau PERT.
5 7
2
Numéro d’étape
Identification de la tâche
Durée de la tâche
0 0 5 7
1 A(5) 2
Exemple d’application
La société MAVE a reçu la maitrise d’œuvre de la construction d’un magasin. Le tableau des
antériorités des tâches est le suivant :
Tâches Non des tâches Durée en jours Tâches antérieures
A Définition du budget 4 -
B Sélection thème, date, lieu 3 A
C Embauche traiteur 3 B
D Annonce interne 3 -
E Annonce de presse 4 D
F Sélection menu 2 B
G Location des équipements 4 F
H Embauche personnel 4 C.G.E.
Travail à faire :
1. Construire le graphe d’ordonnancement du projet à l’aide d’un diagramme PERT.
2. Déterminer le chemin critique et indiquer la durée minimale de réalisation du projet.
Solution :
0 G4
C3
D
10 13 C’ 17 17
D3 3 13 13 H4 8F
7
3 9
4 E4
E’
7 13
5
Dès que la décision d’investir dans un logiciel de gestion est prise, le projet peut démarrer
rapidement. L’utilisation de l’outil informatique dans la planification des projets a des intérêts
multiples tel que :
Toutes les informations et les documents du projet sont centralisés sur une plateforme unique
à laquelle chaque membre de l’équipe projet a accès à tout moment.
Le logiciel de gestion de projet est l’outil idéal pour ce genre de situation. Il offre un espace
de travail central et accessible de partout, permettant ainsi à l’ensemble de l’équipe de
communiquer et de collaborer facilement, comme si tous les membres partageaient le même
bureau.
3. Communiquer mieux
Vous échangé en toute transparence et vous êtes connecté à votre équipe en permanence,
même lorsque vous êtes en déplacement. Vous pouvez communiquer rapidement et
facilement, envoyer un rappel d’échéance ou une tâche aux collaborateurs concernés sans
avoir à rechercher l’information très longtemps.
Le plus souvent, un service d’assistance est à votre écoute, répond à vos questions, vous
conseille et vous accompagne dans l’utilisation du logiciel. Enfin, les mises à jour sont
effectuées automatiquement, sans coûts supplémentaire.
La sécurité des données est essentielle et les logiciels de gestion de projet en font leur priorité.
Des procédures de sauvegarde et de sécurité stricte sont appliquées régulièrement et l’accès
aux données est hautement sécurisé.