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Il faut d’abord comprendre le marché avant de savoir quelle attitude adopter face à ses disfonctionnements.
I/ L’analyse du marché
Lien entre les quantités potentiellement offertes par les entreprises aux prix qui s’établissent sur le marché.
-> courbe d’offre du marché croissante en fonction du prix
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Exemple : économies d’échelle baisse du CFM (coût fixe moyen)
Quantité 1 2 3 4 5 6
Coût fixe 200 200 200 200 200 200
Coût fixe 200 100 66 50 40 33
moyen
B. La fonction de demande
Si le prix diminue alors le nombre de personnes avec un prix de réserve diminue alors le nombre de demande
augmente.
Tableau de STACKELBERG :
-> les différentes situations de marché (en fonction du nombre d’offreur et de demandeur).
-> situations rares et certaines plus courantes
Offreurs
Un Quelques-uns Multitude
Monopole Monopsone
Un Monopsone
bilatérale contrarié
Demandeurs Quelques-uns Monopole contrarié Oligopole bilatéral Oligopsone
Concurrence pure
Multitude Monopole Oligopole
et parfaite
- l’oligopole -> oligopole de combat (ou de guerre), proche d’une situation de concurrence
-> oligopole d’entente implicite (ou de paix), proche du monopole (présence d’un leader
Transparence :
Accès gratuit à toutes les informations du marché
Informations couteuses pour les entreprises (études, enquêtes, …)
Charge difficile à supporter pour les PME
Pas de système d’informations centralisé pour les consommateurs
L’importance des coûts de sortie fait qu’aucune entreprise ne prendrait le risque d’entrée sur le marché.
Loi de l’offre et de la demande = toutes variations relatives de l’offre et de la demande entrainent des variations de
prix qui permettent d’établir un nouvel équilibre entre offre et demande.
L’offreur cherche à maximiser son profit et le demandeur souhaite maximiser son utilité.
↗ des prix ↗ des quantités offertes
↗ des quantités des demandées ↗ des prix
L’équilibre du marché :
L’équilibre de marché résulte de la confrontation de l’offre et de la demande. En effet, il s’agit essentiellement d’un
point où la quantité demandée et la quantité fournie sont égales à un moment et à un prix donnés.
Il n’y a pas d’excédent ou de pénurie dans cette situation et le marché est considéré comme stable. En d’autres
termes, les consommateurs souhaitent et peuvent acheter tous les produits que les fournisseurs sont disposés et
capables de produire. L’équilibre du marché a lieu lorsque les entreprises n’ont plus intérêt à produire en fonction
du prix.
P = prix
Cm = coût marginal
CM = coût moyen
CT = coût total
Rm = recette marginale
RM = recette moyenne
RT = recette totale
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P s’impose à l’entreprise (droite horizontale sur le schéma).
Pour Cm = P (quand le profit résultant de la dernière unité vendue est nul), quantité à produire qt.
Pour qt CM CT = CM x qt et RT = P x qt.
Profit = (P x qt) – (CM x qt)
En CPP, Rm = RM = prix
En situation de monopole, la recette moyenne (RM) est décroissante car plus l’entreprise souhaite vendre, plus elle
doit baisser son prix (ce qui fait que la recette marginale est aussi décroissante).
En effet, le monopole est souvent temporaire et limité car si les prix (et profits) sont trop élevés, il va y avoir de
nouveaux concurrents sur le marché.
Intérêt à des prix modérés en monopole.
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En situation d’oligopole :
= Marché où un petit nombre de vendeurs ont le monopole de l'offre, les acheteurs étant nombreux.
C’est la forme la plus répandue de marché.
L’oligopole se place entre la CPP et le monopole car il y a une possibilité d’influencer les prix (contrairement au cas
de la CPP) et de les orienter de façon à maximiser leurs profits mais il y a une contrainte des autres offreurs
(contrairement au cas du monopole).
En oligopole, il y a l’existence d’une certain prix d’équilibre sur le marché avec la possibilité de vendre sa production
à un prix inférieur ou supérieur (ex : marché de l’abonnement pour box internet premium).
La fixation des prix par l’entreprise prend un compte les coûts de production, le prix psychologique accepté par le
consommateur (après avoir réalisé une étude de marché) et l’élasticité de la demande par rapport au prix.
C’est le cas des produits de premières nécessités où l’effet est accentué s’il n’existe pas de produits de substitution
(ex : les pâtes remplacées par le riz ou la pomme-de-terre).
L’élasticité nulle à court terme et non nulle à long terme entraine une hausse des prix, ce qui pousse à la recherche
de nouveaux produits de substitution (ex : pétrole).
L’élasticité forte (en valeur absolue) correspond à la faible variation du prix qui entraine un changement important
de la demande (ex : les produits à la mode dont les ventes s’effondrent en période de crise et décuplent en période
de croissance).
Biens Giffen = biens de première nécessité (ex : pain) où une hausse du prix entraine une baisse du pouvoir d’achat
des consommateurs qui sont forcés à renoncer à d’autres biens de substitution plus coûteux (ex : la viande) et à
reporter leur demande sur le premier produit.
Biens Veblen (d’après Thorstein Veblen) = biens de luxe (ex : parfum) où s’il n’est « pas assez cher » (c’est-à-dire que
son prix ne reflète pas son positionnement haut de gamme), la demande est faible (soit car la qualité est perçue
comme inférieure, soit parce qu’il n’est plus un symbole de statut). Si le prix augmente, alors la demande augmente
aussi.
Notion d’élasticité prix croisés rapport entre le taux de variation de la quantité demandée de bien x et le
taux de variation du prix d’un bien y (ex : TD élasticité).
Une élasticité croisée négative correspond aux biens complémentaires (ex : l’augmentation des prix des lecteurs DVD
entraîne une diminution de la demande de DVD).
L’élasticité de la demande par rapport au revenu rapport entre le taux de variation de la quantité demandée
d’un bien x et le taux de variation du revenu R.
Les biens inférieurs : la demande diminue quand les revenus augmentent (élasticité-revenu négative) et la demande
augmente quand les revenus baissent (ex: produits alimentaires comme le pain ou les pommes de terre).
Les biens normaux : la demande augmente quand les revenus augmentent, dans une proportion inférieure ou égale
à 1 (élasticité-revenu comprise entre 0 et 1). On parle également de bien nécessaires (ex : nourriture).
Les biens supérieurs : la demande augmente de façon plus rapide que son revenu (élasticité-revenu strictement
supérieur à 1). (ex : biens culturels)
L’Etat intervient sur le marché et en réglemente le prix, lorsqu’il juge le prix d’équilibre inadapté ou injuste. Par
exemple, des prix injustes peuvent être : un taux d’intérêt trop élevé (emprunts), un salaire trop faible (salaire
minimum), un loyer trop élevé ou encore, des prix trop faibles pour les denrées agricoles.
Le contrôle des prix est une mesure moins coûteuse qu’une subvention (qui doit être financée par les impôts).
Toutefois, un contrôle des prix peut être instauré plus rarement pour maitriser une inflation très élevée.
Prix-plafond = c’est le niveau de prix (élevé) que le vendeur s'engage à ne pas dépasser quoiqu'il arrive, bien qu'il
soit dans l'incertitude de ses couts de production. Le prix-plafond permet aux consommateurs fortunés de
consommer à un prix plus bas que le prix d’équilibre, mais en exclut d’autres du marché (files d’attente,
discrimination, …).
Prix-plancher = c’est le niveau de prix en dessous duquel un vendeur ne peut pas baisser du fait de ses coûts, et en
dessous duquel, il préfère renoncer à la vente. Parfois, le prix minimal est fixé par l’état pour un type de produit.
Prix-plancher
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Prix-plafond
Redistribution des revenus : ensemble des mesures prises par l’Etat pour modifier la répartition des revenus, en
prélevant des impôts et des cotisations (prélèvements obligatoires) et en distribuant des revenus de transfert
(redistribution) aux individus dans le besoin. La redistribution des revenus permet la couverture des risques
sociaux (maladie, maternité, chômage, vieillesse).
Stabilisation de l’économie : il s’agit de préserver les équilibres économiques (plein-emploi, stabilité des prix,
solde du commerce extérieur, croissance) afin d’obtenir une croissance soutenue, en mettant en œuvre des
politiques économiques conjoncturelles.
Répartition du revenu = partage des richesses entre les différents agents économiques. La répartition suit la
production ou l’accompagne. La répartition est aussi à l’origine de la production puisque les revenus versés
entrainent un hausse de la consommation et de l’investissement, auprès des agents producteurs.
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Action sur la demande = les administrations publiques impulsent une redistribution des revenus par les jeux de
prélèvements et de versements entre les agents économiques (mécanismes donnant lieu à des revenus de
transfert). Il s’agit de revenus sociaux permettant de fournir des revenus à ceux qui ne participent pas à l’activité de
production (chômeurs et retraités), mais aussi de corriger les inégalités les plus flagrantes de la répartition primaire.
Avant de répartir les revenus, il convient de déterminer le montant à répartir, pour ensuite, identifier les
bénéficiaires de la répartition et tenter d’en expliquer les mécanismes.
Répartition primaire = partage de la richesse créée entre les agents économiques qui ont participés à la production
(travail fourni, capital investi).
PIB = richesse crée en une année par l’ensemble des agents économiques (valeurs ajoutées des unités de production
résidentes). Une partie du PIB est conservée par les entreprises pour renouveler leur équipements (=
amortissement). Une partie des richesses créées est obtenue grâce à l’utilisation de facteurs de production étrangers
(la part du PIB est à verser au reste du monde). Inversement, les revenus reçus en provenance du reste du monde
viennent grossir le montant à répartir.
Production apporteurs de capitaux (actionnaires , détenteurs de part sociales), valeur ajoutée des prêteurs
(banques, organismes financiers), salariés, état (impôts, charges sociales) et l’entreprise (investissements nets +
amortissements).
Revenus primaire des ménages = revenus d’activité + revenus mixtes + revenus de la propriété
Revenus d’activité = rémunération d’une participation directe à la production (salaires, honoraires des professions
libérales, bénéfices des entrepreneurs individuels).
Revenus de la propriété = revenus que perçoivent les propriétaires quand ils mettent à la disposition d'autres unités
institutionnelles, leurs patrimoines.
Revenus mixtes = le solde du compte d'exploitation pour les entreprises individuelles. Il contient deux éléments
indissociables : la rémunération du travail effectué par le propriétaire et son profit en tant qu'entrepreneur.
Le revenu primaire des ménages inclut l’ensemble de ces revenus. Ils rémunèrent tous une contribution à l’activité
économique, soit directe (revenus d’activité salariée ou non), soit indirecte (revenus de placements mobiliers et
immobiliers). Le revenu primaire des entreprises est constitué de la partie non distribuée de l’EBE. Le revenu
primaire des administrations comprend leur EBE et les prélèvements effectués qui permettent de produire les
services non marchands et d’assurer la redistribution.
Au niveau mondial :
ordonnée = évolution (en %) des revenus réels de chaque tranche de population sur la période, c’est-à-dire le gain/
perte de pouvoir d’achat.
Le premier point indique les 5% les plus pauvres, le second point les 10% les plus pauvres, … Le dernier point
représente le centile le plus riche du monde, ceux qu’on appelle « les 1% ».
Il semble en effet que la mondialisation ait été le plus bénéfique aux classes moyennes qui ont émergées dans des
pays à fort taux de croissance, comme la Chine, l’Inde et le Brésil. Ces effets positifs se sont même ressentis sur les
« tranches » basses à l’échelle mondiale du 10 ème au 40ème centile. En revanche, pour les tranches situées entre le
75ème et le 90ème centile, l’évolution n’a pas été aussi favorable. Elle a même dans certains cas fait perdre du pouvoir
d’achat. Pour une grande partie, des classes moyennes et populaires des pays les plus riches, comme les Etats-Unis,
le Royaume-Uni et la France. Comme il est devenu plus facile d’importer des produits de l’étranger, ou de délocaliser
la production à l’étranger, les classes moyennes et populaires des pays riches ont vu leurs emplois et leurs salaire
menacés. Les entreprises ont déplacé leurs usines, embauché à l’étranger, ou acheté leurs ressources ailleurs…
Résultat : tandis que les travailleurs des pays émergents ont largement profité de la mondialisation, ceux des pays
dits « riches », eux n’en ont rien tiré.
Au niveau de la France :
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Rapport interdécile S90/S10 (ce que perçoivent en moyenne les 10% les plus favorisés et les 10% les moins favorisés)
+ coefficient de Gini.
Le niveau de vie est donc le même pour tous les individus d’un même ménage.
Constat : nette diminution des écarts de niveau de vie : le rapport est passé de 4,6 en 1970 à 3,4 en 2016. On peut
bien parler d’une baisse des inégalités qui a eu lieu entre 1970 à 1984, ensuite l’évolution est très faible à la hausse.
Disparité = modification ample, brusque ou durable que subit un indicateur par rapport aux autres éléments d'un
système économique, et qui vient rompre une situation de stabilité ou d'équilibre relatif à ces éléments.
Elles portent surtout sur les salaires (essentiel des revenus d’activité des ménages français). Les inégalités salariales
dépendent principalement : de la qualification, du sexe et de l’âge des individus, du secteur d’activités, de la taille
des entreprises et de la localisation des entreprises.
Les inégalités de revenus de la propriété dépendent dans une large mesure des inégalités de patrimoine. En France,
10% des ménages possèdent plus de la moitié du patrimoine français. Un patrimoine important permet d’obtenir
des revenus conséquents, de même que des revenus élevés autorisent la constitution d’un patrimoine en rapport.
De plus, la composition des gros patrimoines apparaît beaucoup plus diversifiée et rémunératrice que celle des
petits qui, dans le meilleur des cas, se limite à la propriété de la résidence principale. Enfin, les inégalités de
patrimoine sont
fortement corrélées à l’âge des individus.
Inégalité ≠ injustice les différences de revenus s’expliquent par la différence d’investissement en capital physique,
financier et humain.
Toutefois, l’ampleur des inégalités nous conduit à nous poser la question de l’équité de la redistribution des
revenus. Certains agents sont exclus de la répartition primaire ou perçoivent des revenus insuffisants pour faire
face à leurs besoins.
Une deuxième phase dans la répartition semble nécessaire à travers la redistribution. La redistribution regroupe les
opérations par lesquelles les administrations publiques effectuent des prélèvements et versent des revenus de
transfert.
1. Les objectifs de la redistribution
Objectifs de la redistribution :
Protection des individus contre les risques sociaux (cessation d’activité baise de ressources/hausse des
dépenses dû à la vieillesse, la maladie, l’invalidité, le chômage, les charges de famille, …).
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Equité entre les individus : lutter contre les inégalités économiques et sociales en réduisant les inégalités de
revenus et en prenant en charge les individus exclus de cette répartition (ex : les personnes n’occupant pas
d’emploi) ou à lutter contre les inégalités sociales à l’aide de politiques sociales (éducation primaire et
secondaire gratuite).
Les deux logiques peuvent se combiner pour faire face à certains risques sociaux.
Exemple : dans l’indemnisation du chômage, le principal dispositif (les allocations dégressives) repose sur une
logique d’assurance. La logique d’assistance concerne les chômeurs ayant épuisé leurs droits à l’assurance chômage,
sans avoir pu retrouver d’emploi : le régime de solidarité leur permet de conserver une indemnité réduite, les
encourageant à poursuivre leurs recherches (RSA).
La redistribution est horizontale lorsqu’elle a pour objectif de couvrir certains risque sociaux, quel que soit le niveau
du bénéficiaire (exemple : les allocations familiales ou les allocations chômage).
La redistribution verticale est opérée depuis certains ménages à revenu élevé vers d’autres ménages moins aisés,
avec un objectif de réduction des inégalités (exemples : le financement de certains transferts sociaux destinés aux
ménages les moins aisés par l’impôt sur le revenu ou pas l’IFI).
La redistribution horizontale n’a pas d’objectif de réduction des inégalités, elle est simplement motivée par le
traitement des risques sociaux ; la redistribution verticale a quant à elle un objectif de resserrement de l’éventail des
revenus.
La redistribution s’opère « en amont », c’est-à-dire au plan des prélèvements, et « en aval », lorsque l’Etat opère,
par exemple, des transferts sociaux.
Certains prélèvement participent à la redistribution dans le sens où ils permettent de réduire les inégalités de
revenus (prélèvements progressifs avec l’IRPP).
En ce qui concerne les actions redistributives, on peut distinguer les transferts sociaux proprement dits et la
fourniture de services non marchands :
Les transferts sociaux sont des prestations monétaires (ex : allocations familiales) ou en nature ( ex :
couverture maladie universelle ) proposées aux individus exposés à certains risques sociaux et/ou justifiant d’un
certain niveau de revenu).
La fourniture de services non marchands (=services fournis gratuitement ou à un prix de vente inférieur à leur
coût de production), constitue un outil de redistribution, car l’Etat garantit au plus grand nombre l’accès à des
services dont le coût est pris en charge par la collectivité (exemples : l’éducation ou les transports publics).
A. Définition
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Politique économique = ensemble de mesures décidées par l’état et destinées à améliorer les performances macro-
économiques nationales (stimulation de la croissance, réduction du chômages, maîtrise de l’inflation et réduction
des déficits).
Policy mix = politique qui articule de façon complémentaire la politique budgétaire et la politique monétaire ainsi
que la politique de l’emploi.
Politiques économiques structurelles = politiques économiques de moyen et long terme visant à transformer les
structure de l’économie. Les politiques structurelles non seulement favorisent la croissance économique, mais elles
préparent aussi l’avenir.
1. La politique industrielle
= Une politique industrielle a pour but de relancer l'industrie en période de crise économique. Elle prend la forme de
crédits d'impôt ou de fonds d'investissement afin de soutenir l'innovation, le financement ou l'information des
entreprises ainsi que la recherche.
La politique industrielle relève essentiellement de la compétence des Etats membres, mais la Commission
Européenne prend ainsi des initiatives, sous la forme de stratégies ou de lignes directrices, afin :
d’accompagner la politique industrielle des Etats membres
de coordonner les actions nationales
ou de surveiller et d’analyser l’évolution des politiques industrielles
L’Europe doit faire du marché unique un environnement attrayant pour les entreprises et les industriels. Elle doit
également s’assurer du bon fonctionnement des industries « stratégiques » (la défense, l’industries aérospatiale, la
biotechnologie, ou l’industrie chimique).
Concernant les autres industries, la Commission Européenne est particulièrement attentive à la construction
mécanique, l’automobile et l’industrie pharmaceutique. La Commission fixe les objectifs : « stimuler la croissance et
la création d’emplois en maintenant et soutenant, en Europe, une base industrielle forte, diversifiée et
concurrentielle qui offre des emplois bien rémunérés, tout en émettant moins de carbone ».
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La politique industrielle au niveau national (France) :
Les partenariats constituent une dimension essentielle des projets qui se développeront avec l’aide des pouvoirs
publics ; partenariats entre industriels et chercheurs mais aussi partenariats entre PME et grandes entreprises
et, surtout entre domaine d’activités différents .
Toutes les initiatives ont retenus les leçons des « clusters » (Silicon Valley, Bangalore en Inde) qui rassemblent
sur une même aire géographique des entreprises complémentaires (clients et fournisseurs), des institutions
publiques ou privées (recherche, enseignement) afin de créer des effets de réseaux et des externalités positives
donnant à l’activité des avantages compétitifs dans la concurrence mondiale.
Le pôle de compétitivité vise justement à favoriser l’innovation en mettant en réseau sur un même territoire
entreprises, centres de formation et unités de recherche. Exemple : le pôle Mer Méditerranée qui regroupe 471
membres intervient sur les thématiques suivantes (543 projets labellisés avec un budget R&D de 1350 M €).
La politique de la concurrence est un des piliers de la construction européenne. Elle fait partie des compétences de
la Communauté Economique Européenne (CEE) par le traité de Rome en 1957. Elle est ensuite considérée comme la
contrepartie de la libre-circulation des marchandises (= règles communes entre les états afin de ne pas fausser la
concurrence) découlant de la réalisation du marché unique. Cette politique comprend deux volets : les règles vis-à-
vis des entreprises et celles à l’égard des interventions de l’Etat.
L’interdiction des ententes : il s’agit d’un accord ou d’une concertation entre plusieurs entreprises dominant le
marché sur le niveau des prix ou la quantité de la production, par exemple. Si quelques entreprises dominantes
s’accordent pour baisser les prix, afin d’attirer une clientèle plus nombreuse, elles risquent d’entrainer la
disparition de plus petites entités ; qui ne pourraient suivre cette politique de baisse des prix sans mettre en péril
leur viabilité. Les ententes (ou cartels) ont donc été interdites par l’Union Européenne.
L’interdiction des abus de position dominante : il s’agit de contrôler la conduite d’une entreprise en situation
dominante sur un marché donné (plus de 50% des parts de marché). Le traité de Rome ne condamne pas en soi
la position dominante, mais seulement son abus (= est considéré comme abusif tout comportement unilatéral
inéquitable pour les concurrents et nuisant à une situation de concurrence normale). Par exemple, si une
entreprise dispose de 80% d’un marché et décide de baisser massivement ses prix, elle agit clairement de
manière abusive et nuisible à la concurrence.
Le contrôle des concentrations : la Commission Européenne contrôle en amont les projets de fusion présentés
par les entreprises et doit ou non donner son accord. Problème : cela peut nuire à l’émergence de géants
économiques européens capables de concurrencer les grands groupes américains ou japonais. Exemple : Dans le
secteur de la fabrication de matériel ferroviaire, la Commission européenne a refusé en 2019 l’acquisition
d’Alstom par Siemens car elle portait atteinte à la concurrence sur les marchés des systèmes de signalisation
ferroviaire et des trains à très grande vitesse.
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Le traité de Rome posent donc le principe général de l’interdiction des aides de l’Etats, lorsqu’elles risquent de
fausser la concurrence.
Cette règle subit des dérogations : Lorsqu’il s’agit d‘aider un secteur ou une région en difficulté, de favoriser la
recherche-développement d’actions en faveur des PME ou à la protection de l’environnement. Une dérogation est
aussi prévue pour les aides touchant à la culture et à la préservation du patrimoine. Un Etat souhaitant accorder ce
type d’aide doit préalablement obtenir l’accord de la Commission Européenne.
Un autre domaine lié aux interventions de l’Etat est celui des monopoles octroyés à des entreprises notamment dans
le cadre des missions de service public. On a ainsi assisté depuis les années 1990 à la libération d’un certain nombre
de secteurs qui relevaient dans la plupart des Etats membres d’un monopole. Exemple : dans le secteur aérien, les
lignes internationales entre Etats membres ont été ouvertes à la concurrence mais aussi dans le secteur du transport
ferroviaire où le libre accès a été étendu à l’ensemble du réseau international.
On dit qu’il y a externalité lorsque l’action de consommation ou de production d’un individu a une incidence sur le
bien-être d’un autre, sans que cette intéraction fasse l’objet d’une transaction économique.
Les agents privés ne perçoivent pas toujours toutes les conséquences de leurs décisions en matière
d’investissement. Ainsi, les investissements en recherche-développement permettent des découvertes qui profitent
ensuite à tous ceux qui entreprennent des activités de recherche (externalités de connaissances).
Et si le niveau socialement optimal de ces investissements est supérieur à celui qui résulte des décision privés, alors
l’Etat doit soutenir la recherche par une politique de subventions spécifiques (le crédit d’impôt recherche, par
exemple), ou même par une prise en charge totale si le rendement privé est quasi nul et le rendement social élevé,
comme pour la recherche fondamentale (C.N.R.S).
La formation d’un travailleur exerce également des externalités positives sur la productivité des autres travailleurs.
Or, les efforts individuels de formation sont certainement insuffisants par rapport à ceux qui seraient optimaux, c’est
pourquoi l’état finance largement ce secteur, l’éducation étant en partie gratuite.
Annexe : Pour calculer les parts de marché d’une entreprise, on peut évaluer ses parts de marché de 3 manières :
En valeur (quel est le % de CA de Peugeot sur le marché de l’automobile) : Si le marché représente 1000 euros
de CA et que Peugeot a un CA de 200 euros, alors Peugeot possède 20% des parts du marché.
En volume (le nombre de véhicule vendus) : sur 1000 voitures vendues sur le marché, Peugeot en a vendu 200.
Peugeot a alors 20% des parts du marché.
En population : le nombre de client chez Peugeot par rapport à celui du reste du marché.
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