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Ch2- La demande de monnaie

L’étude de la demande de monnaie revient à examiner


les raisons pour lesquelles les agents économiques non
financiers détiennent de la monnaie. Les
développements théoriques relatifs à cette question ne
font pas l’unanimité des économistes:

Deux principaux points de vue s’opposent: les libéraux


qui pensent que la monnaie est neutre, (un voile,
intermédiaire d’échange) et les keynesiens qui pensent
que la monnaie n’est pas neutre (la monnaie est
demandée pour elle-même).
1 La demande de monnaie chez les classiques et néoclassiques:
Détention de la monnaie dans une optique transactionnelle

• Les classiques ont mis l’accent sur le caractère


transactionnel de la monnaie : Pour eux, la
monnaie est un bien comme les autres, elle
est détenue parce qu’elle est utile pour
effectuer des échanges
• Deux apports peuvent être distingués:
(Equation transactionnelle d’I Fisher; et
Equation monétaire de Cambridge avec A.
Marshall, A.C Pigou) .
a-La TQM: l’équation transactionnelle
d’Irving Fisher:

• La théorie quantitative de la monnaie formulée par


I. Fisher, repose sur une identité comptable: Toute
transaction met en relation un acheteur et un
vendeur, à chaque vente correspond donc un achat.
C’est dans son ouvrage « le pouvoir d’achat de la
monnaie » publié en 1911 qu’Irving Fisher a établi
l’équation quantitative de la monnaie qui se
présente comme suit :
Sachant que le montant des ventes est égal au nombre des
transactions réalisées (T) multiplié par le prix moyen de celles-
ci (P), et que le montant des achats est égal à la quantité de
monnaie en circulation (M) multipliée par le nombre de fois
que celle-ci change de main au cours d’une même période,
l’identité comptable prend la forme suivante : M V = P T où
M: désigne la masse monétaire,
V : la vitesse de la circulation de la monnaie (elle mesure le
nombre de fois qu’une unité monétaire est utilisée dans les
transactions dans un temps donné),
P: le niveau général des prix
T: le volume global des transactions
• Pour comprendre cette équation prenons un
exemple : supposons une économie qui
produit un seul bien, le pain. Au cours d’une
année 100 pains sont vendus (T = 100) au prix
de 1,2 dhs l’unité (P = 1,2 dhs).
• La valeur totale des transactions (PT) est
égale à (1,2 dhs/pain)x(100 pains/année).
Donc PT = 120 dhs/année.
• Si la masse monétaire est égale à 40 dhs (M =
40), on peut calculer la vitesse de circulation
de la monnaie.
V = (PT/M) = (120 dhs/année)/40 dhs = 3
fois/an. Pour qu’une valeur annuelle de
transactions de 120 dhs puisse se réaliser
chaque année, il faut que chaque dh change
(en moyenne) 3 fois de propriétaire par an.
• L’idée principale de la TQM, c’est qu’il y a une
relation de causalité proportionnelle qui va de
la variation de la masse monétaire à celle du
niveau général des prix
• Lorsqu’il y a accroissement de la monnaie en
circulation , il y a accroissement des prix, c’est
le quantitativisme. Si MM augmente de 10% les
prix vont augmenter automatiquement de 10%
• Cette équation transactionnelle n’est pas une
véritable fonction de demande de monnaie.
Elle ne traduit pas une encaisse monétaire
désirée, mais une encaisse nécessaire pour
effectuer les transactions.
• L’accent est mis sur la nécessité et non la
volonté de détenir de la monnaie. Telle est la
différence fondamentale entre la TQM de
I.Fisher et l’équation monétaire de
Cambridge.
b- L’équation monétaire de Cambridge

• C’est avec l’Ecole de Cambridge (A. Marshall, A.C


Pigou) qu’apparaît pour la première fois la notion
de demande de monnaie. Selon les tenants de
cette école, les agents expriment une demande de
monnaie (M) proportionnelle au niveau des
dépenses. Le niveau des dépenses qui, lui-même,
est déterminé par le revenu (Y : revenu national
réel).
• L’équation quantitative de la monnaie (équation de
Fisher: MV = PT ) devient alors : MV = PY où Y
désigne le revenu national réel
• A partir de cette équation on aura l’équation de Pigou :
M = k.PY ( avec M : demande de monnaie ; k : l'inverse de la
vitesse de circulation de la monnaie ; P : le niveau général
des prix ; Y : le revenu réel). Ainsi il apparaît que la demande
de monnaie dépend de trois variables :
• - elle est une fonction croissante du revenu réel. Plus le
revenu est élevé, plus importante est la demande de
monnaie. Cette dernière est détenue uniquement pour motif
de transactions.
• - elle est une fonction croissante du niveau général des prix
• - elle est une fonction décroissante de la vitesse de
circulation de la monnaie.
• La vitesse de circulation de la monnaie est relativement stable.
Certes, une innovation des moyens de paiement (comme
l’utilisation de plus en plus fréquente de la carte bancaire) entraîne
une modification de la vitesse. Mais comparée à l’évolution du
revenu national et de la masse monétaire, la vitesse est considérée
comme stable. Donc, les modifications de M se traduisent par une
modification de PY (donc du revenu national nominal).

• Si Y est déterminé par les conditions productives (fonction de


production, facteurs de production..); alors toute modification de
la masse monétaire aura un écho dans l’évolution de P

• L'encaisse réelle (M/P) devient une fonction du revenu réel et ceci


donne un contenu économique précis à la relation quantitative. Cet
effet d'encaisse réelle ou d'effet Pigou désigne le comportement
des agents qui ne sont pas victimes d'illusion.
• Supposons que tous les prix augmentent et que M,
quantité de monnaie ne varie pas. Alors les agents
observent une perte de pouvoir d'achat de leur
encaisse réelle. Les agents rétablissent alors la
valeur de leur encaisse réelle (M/P) en réduisant
leur consommation et tous les prix diminuent,
l’encaisse réelle revient à son niveau antérieur et les
agents ont substitué la monnaie aux biens. Dans le
cas inverse, les agents substituent des biens à la
monnaie. Une variation de prix sans création de
masse monétaire n'est donc pas possible.
Critiques

• La TQM repose sur des hypothèses bien


déterminées telles que la constance de la
vitesse de circulation de la monnaie, du revenu
réel, du niveau de production et du volume de
transaction. Or, ces hypothèses sont
relativement discutables et peu vérifiées.
• La principale critique est keynésienne
2- La demande de monnaie chez Keynes :
demande d’encaisse

• Pour Keynes, la monnaie est l’actif le moins


risqué, c’est donc un moyen de s’assurer
contre l’incertitude. Elle sera demandée pour
elle-même. Il parle de la préférence pour la
liquidité
Les motifs de détention de la monnaie

• Il distingue trois motifs de demande de la


monnaie: la transaction, la spéculation et la
précaution.
• Motif de transaction: il répond au besoin de réaliser
des dépenses courantes; car dans la vie économique
il existe un décalage entre le revenu et les dépenses

• Le motif de transaction est en fonction du revenu:Le


volume des transactions à effectuer dépend du
revenu. Plus le revenu est élevé, plus le volume des
transactions à effectuer est élevé, Donc la demande
de monnaie pour motif de transaction est une
fonction croissante du revenu.
• Motif de précaution: ce motif tient à l’incertitude et
l’imprévisibilité de l’avenir et à l’existence de risque.
On conserve sous forme liquide une partie de ses
ressources pour des besoins futurs ou d’accidents
éventuels

• Il s’en suit que la demande de monnaie pour motif


de précaution sera d’autant plus importante que les
dépenses futures sont incertaines.
• Motif de spéculation : c’est le principal motif de
thésaurisation. Il traduit la préférence des agents
pour la liquidité plutôt que d’acquérir des titres
financiers, dans l’attente de variations favorables du
taux d’intérêt ou des cours des titres

• Or la détention de la monnaie a un coût


d’opportunité c.-à-d. la renonciation aux intérêts
que procurerait le placement de ces liquidités.
L’intérêt est considéré comme le prix de
déthésaurisation
Cette encaisse de spéculation varie avec le
taux d’intérêt
• Quand le taux d’intérêt est élevé la demande
de monnaie est faible pour deux raisons:
- d’abord parce que le coût d’opportunité est
élevé
- ensuite, le taux d’intérêt a plus de chance de
baisser que de monter
C-a-d:
• Lorsque l’intérêt est élevé, le cours des titres est bas,
les spéculateurs renoncent donc à la monnaie et
achètent des titres (obligations).
• Quant au contraire l’intérêt est faible, cela
signifie que le cours des titres est élevé, la
demande de monnaie est donc forte pour deux
raisons:
- d’une part; le coût d’opportunité est faible
- d’autre part, le taux d’intérêt a plus de chance
d’augmenter que de baisser. Les spéculateurs
vont donc conserver la monnaie et renoncer à
l’achat des titres
• Il existe donc une relation inverse entre le
cours d’un titre et le taux d’intérêt: lorsque le
taux d'intérêt baisse, le cours du titre
augmente, en revanche si le taux d'intérêt
augmente, c'est le cours du titre qui baisse
illustration
• Si le titre est émis à 100 dh avec un taux d’intérêt de 5%, il
rapportera toujours 5 dh. Si l’on suppose que le cours du titre
passe de 100 à 125 dh en rapportant toujours 5 dh, son
rendement est de (5 /125) x 100 = 4%. La hausse des cours du
titre correspond à une baisse du rendement exprimé par une
baisse du taux d’intérêt.
• Inversement, si l’on suppose que le cours du titre passe de
100 à 83,30 dh, il rapporte toujours 5 dh, son rendement
(taux d’intérêt) est donc de (5x100)/83,3= 6%. A la baisse du
cours des titres correspond une hausse des taux d’intérêt.
• Soit Pt le prix d’une obligation, C son revenu (coupon) annuel
et i son rendement (taux d’intérêt), nous pouvons écrire :
• Pt = C /i ou i = C / Pt
• Exp: quand le taux d'intérêt est de 10%, il faut
investir 100 pour toucher 10 de rendement.
Supposons que le taux d'intérêt passe à 5%,
alors pour toucher 10, il faut investir 200, la
conséquence est qu'un titre rémunéré à 10%
vaut plus qu'un titre rémunéré à 5% parce que
100 placés à 10% vaut autant que 200 placés à
5%.
• Ainsi la demande de monnaie pour motif de
spéculation se présente comme une fonction
décroissante du taux d’intérêt nominal
Keynes nous a appris que la demande de
monnaie correspond en fait à 3 motifs :
• le motif de transaction : j’ai besoin d’argent pour
effectuer mes achats au moment voulu ;
• Le motif de précaution : je garde de l’argent « au
cas où… » ;
• Le motif de spéculation : si je trouve que les
titres (actions...) ont une valeur trop élevée et que
je m’attends à une baisse de leur cours, je préfère
« rester liquide » en attendant que la situation se
rétablisse.
La Courbe LM: la demande de monnaie L(y,i)

• Partant des trois motifs de détention de la monnaie,


keynes distingue deux types de demande de
monnaie: une liée aux deux motifs transaction et
précaution et l’autre au motif de spéculation.
- La première dépend du revenu : M1= L1(Y) :
- alors que la deuxième dépend du taux d’intérêt : M2=
L2(i)
La demande de monnaie globale est égale à la somme
de ces deux fonctions: M = M1 + M2 = L(y,i)
La Courbe LM: la demande de monnaie L1

La demande d’encaisses monétaires pour


motif de transaction ou de précaution est
indépendante du taux d’intérêt. Elle dépend
directement du niveau de revenu Y
Taux d’intérêt i

Demande L1(Y) L1(Y)


La Courbe LM: la demande de monnaie L2

i2
La demande d’encaisses monétaires pour
motif de spéculation est une fonction inverse
du taux d’intérêt et évolue entre deux bornes.

Trappe à liquidité
ie
Demande L2(i)

Qte de monnaie
• La demande de monnaie pour le motif de
spéculation est une fonction décroissante du
taux d’intérêt :
- Quand le taux est élevé, on préfère avoir des actifs qui rapportent, on garde le
moins de liquide possible.

- Quand le taux est trop bas, on n’hésite pas à garder l’argent en attendant des
jours meilleurs…
• La courbe évolue entre deux bornes (i2 et ie):

• Au taux i2, la demande de monnaie pour motif de


spéculation ( L2) est nulle et L = L1 car le taux d’intérêt
est supposé ne pas pouvoir s’élever : les cours des titres
sont au plus bas.

• Au taux ie, la demande de monnaie pour le motif de


spéculation est infinie, c’est la situation dite de trappe
de liquidité
• Le concept de trappe à liquidité signifie qu’il existe
selon Keynes un taux d’intérêt minimum ie , en
dessous duquel le taux d’intérêt courant ne peut pas
descendre. En effet, si le taux d’intérêt est trop faible,
les cours des titres seront très élevés. Il est raisonnable
de penser qu’ils ne pourront que descendre. Les agents
craignent donc des pertes en capital, ce qui les incitent
à ne détenir que de la monnaie.
Théorie de la préférence pour la liquidité:Demande de
monnaie pour tous motifs
Taux d’intérêt i

Demande d’encaisses
Motif de transaction
Motif de spéculation monétaires pour tous
et de précaution
motifs

L1(Y) L2(i) L1(Y) + L2(i) =L(Y,i)


Détermination du taux d’intérêt

• L’analyse de la préférence pour la liquidité aboutit


chez Keynes à une détermination du taux d’intérêt
par deux éléments de nature strictement
monétaire :
- La demande de monnaie pour motif de spéculation
- L’offre de monnaie (La quantité de monnaie
circulant à un moment donné dans une économie
dépend des autorités monétaires (en général la
banque centrale), elle est donc exogène).
Détermination du taux d’intérêt d’équilibre

Offre
Taux d’intérêt i

i*

Demande L(Y,i)

Encaisses monétaires réelles: M/P


M
P
• Que se passe-t-il quand il y a une variation de
l’offre de monnaie ?

• Une politique de restriction monétaire conduit


à une hausse du taux d’intérêt.
• Une politique d’expansion monétaire conduit
à une baisse du taux d’intérêt.
Réduction de l’offre monétaire
Ex. : pour lutter contre l’inflation,
O2 O1
les autorités monétaires décident
Taux d’intérêt i

de réduire la masse monétaire

1. Une baisse de l’offre de


monnaie…

i2
2. …accroît
le taux
d’intérêt.
i1

Demande L(Y,i)

M2 M1 Encaisses monétaires réelles: M/P


P P
• Lorsque les autorités monétaires baissent
l’offre de monnaie

le taux d’intérêt augmente

• Lorsque les autorités monétaires augmentent


l’offre de monnaie

le taux d’intérêt diminue


Les variations de demande de monnaie

• Que se passe-t-il quand il y a une variation de la demande de


monnaie par suite de la modification de la politique
gouvernementale ou d’une modification du niveau de
production ?

• Si Y, L
• Si l’offre de monnaie ne varie pas, l’augmentation de la
demande de monnaie se traduira par une hausse du taux
d’intérêt qui passe de i1 à i2.
• Si l’augmentation du revenu est suivie d’une hausse de l’offre
de monnaie alors le taux d’intérêt ne varie pas.  
Construction de la courbe LM

2. Ce qui fait
augmenter le taux

Taux d’intérêt i
Taux d’intérêt i

O 3. La courbe LM synthétise
d’intérêt.
ces changements

i2 i2

L(Y2,r)
i1 i1
L(Y1,r)

M Encaisses monétaires
Y1 Y2 Revenu, Production Y
P réelles L(Y,r)
1. Une hausse du
revenu accroît la
demande de La courbe LM traduit le taux d’intérêt qui
monnaie… équilibre le marché monétaire pour tout
niveau de revenu donné.
Réduction de l’offre de monnaie
Taux d’intérêt i

Taux d’intérêt i
O2 O1 LM2

LM1

i2 i2

i1 i1
L(Y1,r)

M2 Y Revenu, Production Y
Encaisses monétaires
P
réelles L(Y,r)

1. Une réduction de l’offre d’encaisses monétaires 2. …et, pour une production donnée,
réelles déplace la courbe d’offre d’encaisse augmente les taux d’intérêt, et
monétaires réelles vers la gauche… déplace LM vers la gauche.
• Lorsque la préférence du public pour la
liquidité s’accroît (la demande augmente)

Ex. : le public s’attend à une baisse du taux d’intérêt dans


peu de temps (le cours des titres risque d’augmenter)
 il préfère placer maintenant et donc garder le moins de
liquide possible…

le taux d’intérêt augmente


• Lorsque la préférence du public pour la
liquidité baisse ( la demande diminue)
Ex. : le public s’attend à une baisse du taux d’intérêt dans
peu de temps (le cours des titres va augmenter)
il préfère placer maintenant et donc garder le moins de
liquide possible…

 le taux d’intérêt diminue


• Il apparaît que la fonction keynésienne de la monnaie présente
plusieurs spécificités par rapport à l'approche classique :
- Keynes envisage, à l'inverse des classiques, la possibilité d'une
thésaurisation.
- pour Keynes, le taux d'intérêt, défini comme le prix de la
renonciation à la liquidité, détermine le partage de l'épargne
entre placements financiers et thésaurisation et non le partage
du revenu entre consommation et épargne tel que c'est le cas
chez les classiques.
- tandis que pour les classiques il n'existe pas d'arbitrage entre
monnaie et actifs financiers, Keynes introduit la théorie des
choix : pour tout taux d'intérêt, l'agent a le choix entre détenir de
la monnaie de spéculation ou effectuer des placements
L’analyse keynesienne a connu deux
extensions
- BAUMOL a montré que même en se limitant au
motif de transaction, il était possible de faire
apparaître une influence du taux de l’intérêt sur la
demande de monnaie, dès lors que l’on prenait en
compte les coûts de transaction.
- Et TOBIN va montrer que lorsque le rendement des
titres est incertain, l'agent peut détenir à la fois des
titres et des encaisses c'est-à-dire adopter un
comportement de diversification de portefeuille.
L’école monétariste

• Milton Friedman est le fondateur de l'école de


pensée appelée monétarisme, et remet en
cause la pensée économique keynésienne. Les
monétaristes retiennent l‘hypothèse de
neutralité de la monnaie en s'appuyant sur la
théorie quantitative de la monnaie.
• Selon cette école une modification de la masse
monétaire se traduit à long terme par une
modification dans le même sens et la même
proportion du niveau général des prix.
Friedman et la reformulation de la TQM

• Pour Friedman, la monnaie est un actif de


patrimoine comme les autres

• Le patrimoine est un stock de richesse provenant


d’un flux de revenu. Contrairement à l’analyse
classique, ces revenus ne sont pas des revenus
courants mesurés au cours d’une période arbitraire,
mais des revenus permanents
• Revenu permanent : ensemble de revenus
que l’individu pense recevoir dans l’avenir
compte tenu de ce que son expérience lui a
appris dans les périodes antérieures. C’est
l’ensemble des revenus perçus et attendus par
les agents. Ce revenu est prévisible compte
tenu de l’ensemble du patrimoine
Schématiquement, le patrimoine, ou la
richesse, d’un individu se compose de cinq
éléments : la monnaie, les actions et
obligations; le capital physique ( biens
meubles et immobiliers) et capital humain (les
potentialités de l’individu lui-même)
La fonction de demande de monnaie
• Selon Friedman, la forme de la fonction de demande de
monnaie dépend de trois variables :
• - la richesse totale détenue (W) sous toutes ces formes que
l’on approxime par le concept de revenu permanent (Yp) : la
demande de monnaie est une fonction croissante du revenu
permanent.
• - le rendement des actifs financiers, mesuré par les taux
d'intérêts : si le taux d'intérêt est élevé, les agents préfèrent
détenir des titres plutôt que de la monnaie (spéculation)
• - le niveau général des prix : plus les prix augmentent plus
les agents ont tendance à se départir de leurs encaisses
monétaires pour acheter des biens et des services.

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