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Les déterminants

du taux de change
Présenté par: Professeur:
 Salma BENHAJJOU Mme Khadija CHOUJTANI
 Ikram YASSINE
INTRODUCTION
Dés que l’échange de marchandise dépasse le cadre de la nation,
le problème de change se pose, c’est pourquoi le change a donc
été beaucoup étudié vu son rôle dans l’équilibre du commerce
mondial que de sa place dans les relations monétaires
internationale. Pour régler ces échanges internationaux chaque
pays doit procéder au taux de change.
Les taux de change sont importants car ils affectent le prix
relatif des biens d’une économie donnée par rapport aux biens
étrangers et leur détermination reste une des problématiques
majeures en macroéconomie internationale. Cela provient du
fait que le taux de change constitue un des instruments
d’ajustement de la politique monétaire et commerciale d‘un
pays.
Problématique: Comment les déterminants du
taux de change peuvent-ils influencer la
dynamique à court et à moyen terme des taux de
change?
Plan

I. Définition du taux de change


II. Concepts clés du taux de change
III. Les régimes de change
IV. Les déterminants fondamentaux du taux de change à long
et à cours terme
I- Définition du taux de change
Les taux de change désignent le prix d’une monnaie exprimé
dans une autre monnaie.
Par exemple: Le taux de change de l’Euro en Dirham est le
nombre de dirham que l’on peut obtient par un Euro.
Si on dit que le taux de change de l’Euro en dirham est 11 cela
veut dire qu’il faut payer 11 dirhams pour acheter un Euro.
Pour 1Euro = 11dhs
II- Concepts clés du taux de change

Le taux de change nominal est le nombre d'unités de la monnaie


nationale qui peuvent acheter une unité d'une monnaie étrangère
donnée. C’est le taux de change qui est utilisé dans les banques et les
bureaux de change.

Le taux de change réel mesure le pouvoir d’achat externe de la monnaie, c’est à


dire son pouvoir d’achat sur les biens étrangers. TCR= t*Pi/Pe
Exemple du Big Mac: on a t = 1,36. Si le prix big mac en
Allemagne est de 2,5 euros et aux États-Unis de 3,40 dollars,
on obtient (1,36) x (2,5) ÷ 3,40, ce qui donne un TCR de 1.
Le taux de change bilatéral: On parle de taux de change bilatéral pour
désigner le rapport d’échange entre deux devises.

Le taux de change effectif: est le taux de change d'une zone monétaire, mesuré
comme une somme pondérée des taux de change avec les différents partenaires
commerciaux et concurrents. Les pondérations retenues étant généralement le poids
de chacun de ces derniers dans les exportations et les importations du pays concerné.
Le taux de change effectif permet de prendre en compte la structure du commerce
extérieur de la zone concernée.
III- Les régimes de change
1. Régime de change flottant:
• Dans un régime de change flexible (ou flottant), contrairement aux taux de change
fixes, les taux de change flottants évoluent et n’ont pas de limites quant à leurs
variations.
• Le prix d’une monnaie est déterminé par l’offre
et la demande de cette monnaie.
• Une offre accrue et une demande faible signifient
que le cours d’une devise va chuter. À l'inverse,
une demande accrue et une offre faible signifie
que les cours vont augmenter.
Cette offre et cette demande peuvent elles-mêmes être motivées
par quatre comportements distincts :
 des touristes cherchant à changer leur monnaie ;
 des entreprises ayant vendues leur production à l’étranger, et
cherchant à échanger cette monnaie étrangère en monnaie
nationale ;
 des spéculateurs cherchant à anticiper l’évolution de la valeur
d’une monnaie ;
 des investisseurs cherchant à investir leurs capitaux dans un
pays étranger ;

Plus la demande d’une monnaie est élevée par rapport à son offre, et plus sa valeur va
augmenter. Ainsi, cette valeur est liée au solde de la balance des transactions courantes, et
à la capacité du pays à attirer des investisseurs étrangers.
2. Régime de change fixe :
• Dans un régime de change fixe, le cours d’une devise est appelé le cours pivot (ou
parité fixe) et déterminé par rapport à une monnaie de référence (en général le dollar
ou l’euro), par l’Etat ou la BC (autrement dit c’est les autorités monétaire). Comme le
cas de la couronne danoise (DKK), dont la valeur est rattachée à l’euro. Et d’autres
comme Cuba ou la Jordanie, qui ont tous deux arrimé leur monnaie au dollar.

• Le taux ne peut être modifié que par une décision de dévaluation ou de réévaluation
par les autorités monétaire.

• Ainsi, les autorités monétaires sont tenues de défendre le cours pivot pour le
maintenir à l’intérieur d’une marge de fluctuation autorisée en vendant ou en achetant
sa propre monnaie, selon qu’elle s’est trop appréciée ou, au contraire, trop dépréciée.
 
Le choix d’un régime de change relève de la politique monétaire décidée
par le pays et de ses capacités à la faire appliquer, et la Banque centrale
ayant la responsabilité de sa mise en place et de sa gestion.
IV- Les déterminants fondamentaux du taux de change à LT et à CT
A long terme
a- Les théories de la parité du pouvoir d’achat (PPA)
La notion de PPA, appliquée à la détermination des taux de change, apparaît pour la
première fois dans les travaux de Gustav Cassel en 1923.
Cette théorie repose sur l’idée que la valeur d’une monnaie par rapport à une autre se
définit par la quantité de biens et services qu’elle permet d’acquérir.

La théorie de la PPA connait deux version

La version absolue de la PPA La version relative de la PPA


La parité du pouvoir d’achat absolue

C’est la forme la plus simple, basée sur la loi du prix unique. L’idée est la suivante:
Si un même bien est disponible dans deux pays A et B, son prix en A doit être identique
à son prix en B après conversion par le taux de change.
On a donc la condition d’équilibre e = pA/pB
Si l’égalité des prix n’est pas vérifiée (par exemple si pA>pB) personne n’achètera
dans le pays A, ce qui se traduira par une baisse de pA ou par une augmentation de e.

L’intérêt de cette théorie est de permettre d’évaluer le taux de change PPA d’équilibre
vers lequel devrait normalement converger le taux de change nominal. En
comparant le taux de change nominal avec ce taux PPA d’équilibre, il est alors
possible de voir si une devise est surévaluée ou bien sous-évaluée, et d’anticiper par
là même sa dépréciation ou son appréciation future.
Dans la réalité, cette théorie souffre de quelques faiblesses, notamment parce qu’elle
considère comme déterminant unique du taux de change le seul niveau des prix. Or,
les prix qui prévalent dans un pays ou une région donnée dépendent eux-mêmes de
la structure de marché qui y prévaut, concurrence plus ou moins vive, des coûts
d’approvisionnement ou de distribution… Le niveau des prix ne tend donc pas en
réalité à s’égaliser de manière absolue (e A ×PA ≠ PB).
La parité du pouvoir d’achat relative
Cette théorie met en relation la variation du taux de change avec la variation du
niveau général des prix. L’idée est que la variation du taux de change est déterminée
par le différentiel entre le taux d’inflation interne et le taux d’inflation à l’étranger.

Une inflation nationale supérieure à l’inflation étrangère doit déprécier le taux de


change national ;
A l’inverse,  une inflation nationale inférieure à l’inflation étrangère doit apprécier
le taux de change national.
b- La situation de la balance des transactions courantes

Jusqu’au début des années 1970, l’explication des mouvements des changes reposait
sur la situation des balances courantes des pays.

Pour les économistes keynésiens Mundell (1960) et Fleming (1962), en régime de


changes fluctuants,  la dynamique des taux de change dépend principalement de
l’état du solde des échanges extérieurs.

Lorsqu’un pays importe un produit, le règlement sera effectué en devise du pays


exportateur, il doit donc acheter la devise en question et vendre en contre-partie sa
propre monnaie. Ainsi, toute modification des opérations économiques d’importation
ou d’exportation de marchandises entraîne une variation du taux de change.
Si la balance des transactions courantes d’un pays est  déficitaire, cela traduit des
importations supérieures aux exportations; par conséquent, la demande des devises
pour effectuer des paiements à l’étranger sera supérieure à l’offre de ces mêmes
devises servant aux paiements auprès du pays. La devise nationale aura
mécaniquement tendance à se déprécier par rapport aux autres monnaies utilisées
pour ces transactions.
À l’inverse, lorsque la balance de transactions courantes est  excédentaire, les entrées
de devises sont supérieures aux sorties, et la monnaie nationale aura tendance à
s’apprécier.
A court terme
La parité des taux d’intérêt (PTI)

• Le taux d’intérêt est l’un des facteurs essentiels dans la détermination des taux de
change.
• La relation entre les taux d’intérêt et les taux de change est formalisée selon un
principe simple plus connu sous le nom de « parité des taux d’intérêt »(PTI).
• Les taux d’intérêt réels constituent le rendement d’un placement financier, cela attire
de nombreux capitaux flottants à la recherche de la rémunération la plus élevée de
cette réallocation internationale des capitaux et cela découle une appréciation de la
monnaie sur le marché des changes.
 Tout différentiel de taux d’intérêt sur les placements financiers conduit les agents à
investir dans les pays où le rendement est les plus élevé.

Par exemple: si le taux d’intérêt de placement est de 7% aux USA et de 9% au


Japon , les investisseurs seront incités à placer leur argent au Japon .
La demande de yens donc augmente et le yen s’apprécie.
CONCLUSION
Les taux de change réagissent sans délai à toute information
nouvelle véhiculée sur le marché des changes. Plusieurs
éléments peuvent servir de base pour tenter d’analyser les
évolutions du change à court et à moyen terme parmi ces
éléments: la parité des pouvoirs d’achat, la balance des
transactions courantes, la parité des taux d’intérêts… Mais
aucune théorie actuelle n'est en mesure de prévoir l'évolution
des changes, les théories courent après les taux de change et
ne parviennent pas à bien anticiper leur évolution.
MERCI POUR VOTRE
ATTENTION

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