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2023-2024
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PLAN
Introduction
Le risque systémique
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Introduction
Ces dernières années, le secteur économique et financier a été confronté à plusieurs défis.
Le secteur bancaire est menacé par différents risques, inhérents à ses activités. Ces risques
peuvent avoir des implications financières importantes et peuvent menacer la stabilité
d'une banque. Ce qui motivait les régulateurs à renforcer leurs exigences afin d'accroître
la transparence et de réduire les risques systémiques pour une meilleure protection de la
clientèle.
Les champs des risques bancaires
Le risque de taux d'intérêt : fait référence au variation (Baisse/ Augmentation) de taux d'intérêt
sur le marché. Les variations des taux d'intérêt peuvent affecter la marge d'intérêt nette de la banque,
c'est-à-dire la différence entre les intérêts perçus sur les prêts et les intérêts payés sur les dépôts.
Le risque monétaire (risque de taux de change): une banque peut être exposée au risque de
taux de change en raison des fluctuations des taux de change entre les différentes devises. Ce
risque peut affecter les banques de diverses manières en fonction de leurs activités et de leurs
expositions spécifiques.
Les risques financiers
Exemple : Si une banque détient des investissements en devises étrangères, que ce soit des
actions, des obligations ou d'autres instruments financiers, elle peut être exposée au risque de
change. Les variations des taux de change peuvent avoir un impact sur la valeur de ces
investissements.
Le risque de prix de marché (de position) : Ces risques sont liés à la volatilité des prix des
actifs financiers. Les variations imprévues des prix peuvent entraîner des pertes importantes
pour les investisseurs. Ils recouvrent :
- Les risques relatifs aux instruments inclus dans le portefeuille de négociation ;
- Le risque sur produits de base encourus pour l’ensemble des éléments du bilan et du hors-
bilan, autres que ceux inclus dans le portefeuille de négociation.
Les risques opérationnels
Les risques opérationnels : sont liés à l'organisation et au fonctionnement général des systèmes internes de la
banque, ils sont liés par exemple à l'informatique et aux autres technologies, à l'adéquation aux pratiques et aux procédures
bancaires et aux dispositions prises contre la mauvaise gestion et la fraude.
Il s'agit de l'ensemble des défaillances humaines et matérielles qui peuvent provoquer une perte pour la
banque, par exemple des défaillances liées aux pannes du système informatique, erreurs de programmation…
qui ralentit les activités de la banque jusqu'à la remise en service de celui-ci. Ces risques entrainaient des
perturbations opérationnelles et par la suite des pertes financiers.
Les risques d'exploitation
Aux problèmes d'ordre macroéconomique: (la banque sensible aux fluctuations économiques: au taux
de change, l’inflation et d’autres indicateurs qui peuvent affecter la stabilité financière des clients des banques et
engendre par la suite la baisse de la demande des services bancaires qui peuvent affecter négativement les
résultats des banques).
Aux facteurs juridiques et réglementaires : Les banques doivent respecter les réglementations, et tout
écart par rapport à ces règles peut entraîner des sanctions financières et des réputations négatives.
Des risques exogènes, externes à la banque ( catastrophe naturelle, crise économique mondiale ect ).
Ces risques sont des menaces externes imprévues qui peuvent avoir des répercussions graves sur l’activité
et la situation financière d’une banque. Donc les banques doivent mettre en place des mécanismes de gestion
des risques robustes pour gérer de manière efficace.
Le risque systémique
financières ou marchés ;
Deux conditions doivent être vérifiées pour que le risque ait un aspect systémique. Il faut que :
1/ les effets de contagion viennent perturber le fonctionnement du secteur réel ;
2/ la probabilité qu’il en soit ainsi soit forte
En pratique la chute d’un établissement bancaire ou d’un organisme acteur dans le système provoque la chute
d’un autre, dans une réaction en chaine. Cette réaction en chaîne est rendue possible par le caractère même du
choc initial : il n’est pas propre à une seule banque distincte, il survient dans tel établissement, mais les autres
banques ne sont pas estimées comme mieux protégées. La ressemblance entre toutes les banques et les liens
qu’elles entretiennent ensemble (par les prêts interbancaires) assurent la propagation du risque systémique.
Le risque systémique se manifeste lorsque des perturbations ou des défaillances dans une partie d'un
système peuvent se propager et avoir des effets en cascade sur l'ensemble du système.
Le risque systémique
Le risque systémique peut être engendré par la réalisation du risque de crédit, et par exemple, d’un
relèvement significatif des taux d’intérêt :
1- Une banque B accorde un crédit à un client (particulier, entreprise) avec un taux d’intérêt variable.
2- La banque B verse le montant du crédit au client et contracte une créance auprès d’une banque A pour
financer le crédit.
3- Le relèvement des taux d’intérêt met le client de la banque B en difficulté, celui-ci ne peut plus
rembourser son crédit. 3- La banque B a des difficultés financières. Son niveau de Fonds Propres diminue,
ainsi que son ratio de solvabilité. Elle ne peut plus rembourser la banque A
4- La banque A, mise en difficulté par le défaut de la banque B, connait à sont tour des difficultés
financières. 5- Le nombre très important de créances interbancaires impliquent une transmission progressive
du défaut à l’ensemble du secteur bancaire et provoque la faillite d’une première banque, d’une seconde… le
risque systémique est déclenché.
La « panoplie anticrise systémique »
1/ la mise en place d’un système de garantie des dépôts permet d’éviter les paniques;
2/ En cas de crise de liquidité, la banque centrale assure le rôle de prêteur en dernier ressort ;
3/ En cas de problème de solvabilité, des fonds publics peuvent être injectés.
Cependant, ces filets de sécurité ont des inconvénients, notamment le problème d'aléa moral. Les établissements
financiers peuvent être incités à prendre des risques plus importants en sachant que les pouvoirs publics
interviendront pour les sauver. Par conséquent, le filet de sécurité peut avoir l'effet inverse en encourageant la
prise de risques, accroissant ainsi le risque systémique et fragilisant le système financier.
La « panoplie anticrise systémique »
Cette assurance garantit la protection des dépôts des clients en cas de faillite bancaire, assurant aux
épargnants le remboursement intégral de leurs dépôts, ce qui dissuade la ruée vers les banques en période de
crise.
Aux États-Unis, le FDIC, l’organisme fédéral de garantie des dépôts bancaires et le FSLIC, l’organisme fédéral
de garantie des dépôts auprès des caisses d’épargne, ont tous deux été créés en 1934, au terme de la plus grave
période d’instabilité de l’histoire bancaire américaine.
D’autres pays, dont le secteur bancaire était plus concentré, ont plutôt utilisé la solution du prêteur en dernier
ressort pour venir en aide aux banques en difficulté.
La « panoplie anti-crise systémique »
Rôle traditionnel du prêteur en dernier ressort : Utilisé en cas de crise de liquidité bancaire pour prévenir
une panique. En période de pertes sur des actifs liquides, tel que des crédits à court terme ou des titres, les
banques peuvent se retrouver dans l'incapacité de répondre à leurs obligations, comme les demandes de retrait
de dépôts. Dans cette situation, la banque centrale intervient en prêtant des liquidités aux banques en quantité
suffisante pour restaurer la confiance des déposants et prévenir une panique bancaire. L'objectif est d'éviter la
vente d'actifs illiquides, tels que le capital des entreprises, qui pourrait désorganiser l'économie. Ce mécanisme
vise à traiter une crise de liquidité temporaire plutôt que d'insolvabilité, préservant ainsi la stabilité du système
financier. Il s’agit d’une situation où les banques sont transitoirement illiquides mais non insolvables, car, dans
ce dernier cas, elles ne pourraient pas être sauvées par un prêt de liquidités.
La « panoplie anticrise systémique »
Les banques centrales peuvent étendre leur rôle de prêteur en dernier ressort à la liquidité de marché,
notamment lorsqu'un pan du système financier autre que les banques est menacé.(les banques centrales ont aidé
les banques à financer des market makers qui se portent contrepartie des ordres).
Exemple : Une des plus importantes interventions de ce type a eu lieu au lendemain du krach du 19 octobre
1987 sur les marchés actions. Le 20 octobre, juste avant l'ouverture des marchés, Alan Greenspan, le président
de la Réserve fédérale américaine, a annoncé qu’elle « était prête à débloquer des liquidités pour soutenir le
système économique et financier ».
La « panoplie anti-crise systémique »
En baissant les taux d'intérêt courts et en injectant des liquidités . Cela vise à réduire les
coûts de refinancement des banques, soutenir leur rentabilité et inciter à une augmentation de
l'offre de crédit.
Exemple : Il y a eu deux épisodes de ce type aux Etats-Unis au cours des années quatre-
vingt-dix : le premier entre 1992 et 1994 ; le second, à l'automne 1998, quand les marchés
financiers américains ont été confrontés simultanément aux conséquences de la crise
financière russe et de la quasi-faillite du fonds LTCM (Long Term Capital Management), la
Fed est alors intervenue presque immédiatement pour prévenir un risque systémique en
abaissant de 75 points de base le taux de l’argent au jour le jour.
La « panoplie anticrise systémique »
Les gouvernements peuvent intervenir en injectant des fonds publics pour stabiliser les institutions en
difficulté. Cette intervention est souvent réalisée dans le but de prévenir une crise financière plus large et de
maintenir la stabilité du système économique.
Dans cette situation, le remède purement monétaire ne suffit pas pour sortir l’économie de la crise
systémique. Comme l’ont montré les crises bancaires des années quatre-vingt-dix, la résolution de la crise réside
dans le traitement réservé aux banques insolvables.