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CHAPITRE II : NOTION SUR LE RISQUE DU CREDIT ET LA DEMARCHE DE SA

MAITRISE.

Introduction :

Le risque existe dans toutes les activités de l'économie. Selon l’activité, elle peut être
importante ou mineure.

Contrairement aux entreprises, les banques sont confrontées à une variété de risques. La
recherche sur ces risques est indissociable de la réglementaire bancaire, qui vise généralement
à imposer une attirude prudentielle aux banques.

Ce chapitre définit d'abord le risque de crédit, puis énumère les différents types de risque de
crédit et leur relation avec d'autres risques importants dans les banques.

Enfin, nous concluons en présentant des mesures de limites du risque de crédit et en montrant
que le risque de crédit est fonction du crédit autorisé et que son analyse joue un rôle important
dans la gestion du risque de crédit.

Section 1 : Base théorique sur le risque de crédit :

L'environnement bancaire est devenu extrêmement volatile et très vulnérable aux diverses
fluctuations de la sphère monétaire et face à ces diverses perturbations, les banques sont de
plus en plus menacées par divers risques affectant leurs opérations et leur position sur le
marché financier.

Ainsi, le risque apparaît comme l'un des défis actuels des dirigeants pour définir, mesurer et
gérer le risque afin d'améliorer la performance.

1.1. Définition du risque de crédit :

Le risque de crédit est défini comme étant :

« Le résultat de l’incertitude qu’à la possibilité ou la volonté des contreparties ou des clients


de remplir leurs obligations. Très prosaïquement, il existe donc un risque pour la banque des
lors qu’elle se met en situation d’attendre une entrée de fonds de la part d’un client ou d’une
contrepartie de marché » 1

Le risque de crédit est le risque qu'un emprunteur ne respecte pas son obligation initiale de
rembourser un prêt. En effet, dès qu'un client débite son compte, la banque doit assumer le
risque de crédit. Cela découle du fait que les banques collectent auprès du public des fonds
qui doivent pouvoir être restitués à temps ou conformément aux conditions de retrait établies.
Les banques n’etant pas à l'abri des fluctuations économiques, doivent évaluer soigneusement
leurs demandes afin de minimiser le risque de crédit.

Il faut noter que dans les affaires de crédit, les banques sont tenues de respecter « La règle
d’or des banques ». Cette règle dite « principe de l’adossement » ne stipule que « les banques

1
AIT OUALI Dalila, HAMDADACHE Am, Mémoire de fin d’etudes : « La gestion des risques bancaires Cas CNEP-
Banque» Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou p.31

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financent les prêts à court termes avec des fonds à court terme et les prêts à long terme avec
les passifs à long termes ».

1.2. Les différentes catégories du risque de crédit

Les risques de crédit sont multiples et multidimensionnels car, outre les risques généraux avec
lesquels les banques opèrent (risque commercial, risque de gestion interne, risques
opérationnels et techniques, etc.), ils font également face à des types spécifiques inhérents aux
activités bancaires.

Les credits bancaires comportent divers risques. Leur classification varie selon les auteurs,
notamment en raison de la forte interdépendance qui existe entre eux. Certains peuvent en
inclure d'autres. Cependant, on retrouve généralement le même nom pour le risque de crédit
bancaire quel que soit l'auteur utilisé.

 Le risque de contrepartie : Le risque est caractérisé par la probabilité de défaillance du client


relative, principalement, à deux facteurs qui sont la qualité du débiteur et la maturité du crédit.
2

Le risque de contrepartie revêt trois (03) formes, qui sont 2:

 -  Le risque de la contrepartie sur l’emprunteur : Il s’agit des crédits accordés aux
clients (particuliers et entreprises) ou les placements effectués sur les marchés
financiers.
 -  Le risque de la contrepartie sur le prêteur : Sur les potentielles garanties du
financement accordées par des contreparties bancaires afin de realiser le financement
de l’activité, en cas de difficultés d’approvisionnement sur le marché.
 - Le risque de la contrepartie sur produits dérivés : Les produits dérivés sont utilisés
dans une préoccupation de couverture des risques ou de spéculations, ils sont appelés
dérivés parce que leurs valeurs sont dérivées d’autres marchés.

 Le risque specifique à un client ou à une opération :

Les risques spécifiques des clients dépendent d’elements qui ne depqssent pqs le cadre d’une
affaire et qui sont fonction de la situation financière, industrielle ou commerciale de
l'entreprise et des compétences techniques et éthiques de ses dirigeants.

Les crédits octroyes à des entreprises aux ressources insuffisantes, n’ayant pas un fonds de
roulement suffisant et endettées comportent des risques assez grands.

2
AIT OUALI Dalila, HAMDADACHE Am, Mémoire de fin d’etudes : « La gestion des risques bancaires Cas CNEP-
Banque» Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou p.32

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Des installations industrielles vétustes ou, au contraire, des installations luxueuses, des frais
généraux excessifs, des coûts excessifs, une production de mauvaise qualité ou, au contraire,
de qualité mais très chère, devraient susciter quelques hésitations chez les banquiers.

La compétence technique des dirigeants joue un rôle important. Car une entreprise mal gérée
est presque inévitablement vouée à l'échec, même lorsque les circonstances la favorisent
temporairement.

L'éthique des dirigeants doit également être fortement valorisée. Certes, des commerçants ou
des industriels peu scrupuleux ont souvent réussi admirablement, mais les banquiers doivent
craindre que leurs compétences leur nuisent ou provoquent des événements dont ils
deviendront les victimes indirectes. Par conséquent, les entreprises qui falsifient les
déclarations de revenus peuvent être condamnées à une amende, ce qui peut mettre
l'entreprise dans une position critique.

-Le risque specifique à une opération :

Le risque specifique à une opération est fonction de sa nature, de sa durée, de son montant.

 Le risque de taux:

Ce type de risque provient de l'activité même de la banque consistant à accorder des prêts à
des taux d'intérêt inférieurs au coût de sa collecte. Par conséquent, Le risque de taux ne peut
donc apparaître le coût des ressources devient supérieur aux produits perçus sur les emplois.
Le risque de taux d'intérêt est le risque que la rentabilité d'une banque se détériore en raison
de fluctuations défavorables des taux d'intérêt. Le risque de taux ne peut donc apparaître que
dans le temps et uniquement si des durées des emplois et des ressources ne sont pas
parfaitement adossés (il y a adossement parfait lorsque les emplois et les ressources sont sur
une même durée, préservant dans le temps la marge de la banque). Même dans une situation
d’adossement parfait, le risque peut apparaître lorsque les emprunteurs (les déposants)
viennent rembourser (se faire rembourser) leur prêts (leurs placement) par anticipation

 Le risque professionnel :

Certains secteurs d'activité peuvent être durement touchés par la fermeture de débouchés
extérieurs voire la suppression des protections douanières pour le marché intérieur. Les
banques ont particulièrement peur des positions spéculatives qui se généralisant dans une
profession ce qui peut les rendre très vulnérables.

o Le risque économique : .

Le risque économique se caractérise par une détresse "économique" résultant d'un


ralentissement général de l'activité économique. Une période de crise économique est
marquée par des difficultés commerciales ou financières et une augmentation des dépôts de
bilan pour la plupart des entreprises.

o Le risque politique :

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Le danger politique se cache dans les révolutions, les guerres civiles et les guerres étrangères.
Les guerres provoquent des arrêts de commerce, des prises de contrôle, des destructions et
peuvent même conduire à des embargos temporaires qui paralysent les règlements.

o Risque de liquidité :

Les retraits massifs des fonds par les épargnants, ainsi que leurs inquiétudes sur la solvabilité
de l’établissement bancaire, peuvent aggraver la situation economique de cette dernière et
entraînerai « une crise de liquidité brutale ».

o Risque de crédit :

Le risque de crédit est le risque le plus important et le plus dangereux auquel est exposée une
banque. Cette dernière doit accorder une attention particulière à sa gestion afin de ne pas être
en proie à ses conséquences.

Le risque de crédit peut être défini comme la perte potentielle consécutive à l’incapacité par
un débiteur d’honorer ses engagements. Il désigne également, d’une façon plus large, le risque
de perte lié à la dégradation de la qualité de la contrepartie qui se traduit par une dégradation
de sa note. Le risque de crédit peut prendre plusieurs appellations : on parle de risque de
contrepartie dans les transactions de prêt sur le marché interbancaire et financier.

o Risque de taux d’intérêt :

Le risque de taux d'intérêt représente pour un établissement la possibilité que l'établissement


voit ses bénéfices affectés par les variations des taux d'intérêt. Elle peut être appréhendée
différemment selon qu'il existe une menace sur la marge de transformation (les résultats
courants)ou sur la valeur patrimoniale . Mais dans les deux cas, le risque est tout aussi lourd.
Il est important que les banques disposent d'un système de gestion du risque de taux d'intérêt,
car leur travail repose sur la conversion, en général, de ressources financières à court terme en
ressources à long terme. Le risque de taux d'intérêt crée trois types de risques :

 Risque de type 1 : est dû à l’écart des montants entre passifs et actifs à taux variable ;

 Risque de type 2 : est dû à l’écart des échéances entre les passifs et les actifs à taux fixe ;
 Risque de type 3 : est dû à l’existence d’options cachées dans le bilan.

o Risque opérationnel :

Le comité de Bâle avait défini ce risque comme suit :

« Risque de pertes dues à l’inadéquation ou la défaillance de processus internes dues au


personnel ou aux systèmes ainsi que celles dues aux évènements extérieurs ». 3Ce sont des

3
Erick Lamarque, Frantz Maure. (2009), « Le risque opérationnel bancaire. Disposition d’évaluation et système
de pilotage », Revue française de gestion, (n°191), p94.

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risques qui ont toujours été présents dans les banques ou les entreprises. Le risque
opérationnel est aussi un risque qui peut s'avérer très coûteux

Section 2 : Méthodes d’analyses et d’évaluation du risque de crédit

L'objectif principal de l’etude du dossier crédit est d'évaluer le risque de la banque et d'établir
les limites et les formes de concours qui seront eventuellement établis . La documentation
comptable est donc un élément clé de cette étude.

L'évaluation du risque de crédit se réduit à des questions sur la solvabilité de l'entreprise (ou
de l'individu) en question. Cette solvabilité dépend non seulement de facteurs internes à
l'entreprise, mais également de facteurs environnementaux tels que la situation géographique,
les conditions économiques générales et les perspectives de valeur de la plateforme de
l'entreprise.

Il est indispensable pour un banquier de disposer d'outils d'évaluations quantitatives capable


d'évaluer la solvabilité d'un client afin de minimiser le risque de défaut avant de prendre une
décision d'octroi de crédit.

Pour cette raison, nous pensons qu'il est important de mettre en évidence les méthodes
traditionnelles et nouvelles qui aident dans les décisions d'attribution :

2 .1. Méthode traditionnelle

Afin de diagnostiquer la situation et les perspective du client, il est nécessaire de préparer des
documents comptables et de trouver des normes d'interprétation.

On peut d'une part, trouver le moyen par lequel l’équilibre financier se realise et, d'autre part,
trouver une approche par ratios de la situation financière du client.

2.1.1. L’analyse financière

2 .1.1.1. Définition et objectifs

On peut définir l’analyse financière comme une méthode de compréhension de l’entreprise à


travers ses états comptables, une méthode qui a pour objet de porter un jugement global sur le
niveau de performance de l’entreprise et sur sa situation financière. 4

L'analyse financière a pour but de diagnostiquer la situation financière d'une entreprise et de


déterminer son équilibre financier, c'est-à-dire sa solvabilité, sa rentabilité et son autonomie.

4
Alain MARION, Analyse financières, concept et méthodes, 2 -ème édition, éd DUNOD, Paris, p 10.

5
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L'analyse interne fournit une évaluation générale de la situation financière actuelle et future
d'une entreprise. Grâce à ce diagnostic, On peut déterminer la cause de votre déséquilibre
financier ou de votre manque de rentabilité et prendre les décisions qui s'imposent.

Cependant, l'analyse financière ne se limite pas à une seule analyse des bilans, des comptes de
résultat et des états des flux de trésorerie. D'autres outils d'analyse ont été développés.
Méthodes plus traditionnelles : Le fonds de roulement et les besoins en fonds de roulement
fournissent des informations sur le bilan d'une entreprise, tandis que les méthodes de ratio
fournissent des facteurs de comparaison importants dans le temps ou avec d'autres entreprises.

2.1.1.2 Les éléments du Diagnos

- Le fonds de roulement :

Le fonds de roulement est l’excédent des capitaux permanents sur l’actif immobilisé net. 5

L'actif et le passif étant identiques, le fonds de roulement est calculé en haut ou en bas du
bilan.

- Le besoin en fonds de roulement en tête de bilan représente la part des actifs permanents
affectée au financement de l’actif circulant.

- Le fonds de roulement au bas du bilan représente l'excédent des actifs de moins d'un an sur
les passifs de moins d'un an.

Le fonds de roulement ne peut plus être calculé directement à partir du bilan.Désormais, la


rétraitement préalable du bilan s'impose. Elle est calculée a partir du bilan après répartition.

Pour financer les besoins permanents résultant des décalages entre les flux de paiements et
d'encaissements dans le cycle d'exploitation, l'entreprise s'appuie sur des financements stables
(fonds de roulement) et des crédits bancaires à court terme.

Cependant, dans certains cas, vous devez interpréter les informations fournies par le calcul du
fonds de roulement pour déterminer votre équilibre financier.

- Le besoin en fonds de roulement (BFR)

Le besoin en fond de roulement represente le montant qu’une entreprise doit financer afin de
couvrir le besoin resultant des decalages des flux de tresorerie correspondant aux
decaissements et aux encaissements lies a son activite 6:

B.F. R= Emplois cycliques −Ressources cycliques


=Stocks +Réalisable− (Dette à court terme −avances) 7

5
Alain MARION, op cite, p111
6
https://www.compta-facile.com/besoin-en-fond-de-roulement-bfr/
7
L.expert-comptable.com

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 Lorsque le BFR est positif, l'entreprise ne peut pas répondre aux besoins cycliques
avec des ressources cycliques. C'est le cas des grandes entreprises industrielles qui ont
de longs stocks ou de longs détails de paiement dans des secteurs hautement
concurrentiels.
 Si le BFR est négatif, l'entreprise a peu de stocks ou est reglée au comptant tout en
obtenant un crédit fournisseur. Exemple : Les grandes surfaces ont des stocks qui
tournent vite , elles se font payer au comptant et ont de longs delais de credits
fournisseurs.

- La trésorerie : La trésorerie de l’entreprise est le reliquat de la difference entre les


disponibilités et les concours bancaires à court terme, c’est- à- dire entre emplois et ressources
financières à court terme.

La relation fondamentale de trésorerie est une relation comptable qui relie les notions de
fonds de roulement, besoin en fonds de roulement et trésorerie.

Elle s’exprime ainsi : TR = FR – BFR ou = valeurs disponibles −DCT Bancaires 8

La notion de trésorerie calculée à partir du bilan est trop étroite, car elle ne renseigne pas
véritablement sur la capacité de l’entreprise à faire face à ses échéances. Ainsi celles qui
disposent de lignes de crédits non encore utilisées auprès de leurs banques bénéficient de ce
fait d’une marge de sécurité, d’une « trésorerie potentielle » immédiatement mobilisable que
n’appréhende pas le concept de trésorerie. 9

2.1.2. La méthode des ratios

L'analyse des ratios fait des progrès significatifs dans ses domaines d’application, en
particulier avec les méthodes de scores. Le risque de defaillance d'entreprise peut être évalué
au moyen d'une combinaison de ratios comptables.

2.1.2.1. Définition

Les ratios sont des outils de gestion (sous forme de coefficients ou de pourcentages). Ils font
le rapport entre deux grandeurs caractéristiques extraites des documents comptables. En
comptabilité, les ratios permettent de se faire une idée globale de la santé financière de
l'entreprise ou de la comparer à des entreprises du même secteur. Ils sont des outils d'analyse
financière indispensables à tout dirigeant pour assurer le bon pilotage de sa société. Ils se
basent sur des données existantes (passées ou de préférence présente) et fournissent diverses
indications : la rentabilité d’une entreprise, la structure de ses coûts, sa productivité, sa
solvabilité, ses liquidités, son équilibre financier10. Les ratio pris séparément n’ont aucune
valeur. Associé à d'autres ratios, ils peuvent servir d'indicateur de comparaison avec d'autres
entreprises de même taille, de même activité et approximativement de même structure
financière.
8
https://www.compta-facile.com/tresorerie-nette-tn-definition-calcul-et-interet/#:~:text=La%20trésorerie
%20nette%20se%20calcule,terme%20%3D%20350%20–%20150%20%3D%20200
9
Jean-Louis AMELON, op cite, pp72, 73

10
https://www.l-expert-comptable.com/a/532473-le-calcul-des-principaux-ratios-de-l-analyse-financiere.html

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On peut créer un tableau de bord d'entreprise pour regrouper des informations pour la prise de
décision à un ensemble d'échelles.

Les ratios peuvent être exprimés sous forme de nombres, de pourcentages ou de périodes
(nombre d'années, de mois ou de jours) et doivent être simples, significatifs, compréhensibles,
peu nombreux, honnêtes et avec des coûts d'ajustement raisonnables.

2.1.2.2. Différents types des ratios

Les ratios sont habituellement regroupés en quatre grandes catégories : 11

 Les ratios de structure ;


  Les ratios de liquidité ;
 Les ratios de rotation ;
  Les ratios de rentabilité.

Il existe une infinité de ratios si l'on considère toutes les combinaisons possibles. Par
conséquent, il est nécessaire de sélectionner un rapport de batterie représentatif et adapté aux
objectifs souhaités par l'utilisateur.

a) Les ratios de structure :

Les ratios structurels regardent principalement la grande masse au sommet du bilan. Il


représente les conditions dans lesquelles l'entreprise assure l'équilibre financier dans le
fonctionnement du cycle de financement et le fonctionnement du cycle d'investissement.

Les Ratios utilisés peuvent être appliqués à l'analyse de liquidité ou à l'analyse fonctionnelle.

Le tableau suivant répertorie les ratios les plus couramment utilisés.

Tableau N°01 : Les principaux ratios de structure dans l’analyse

11
https://www.l-expert-comptable.com/a/532473-le-calcul-des-principaux-ratios-de-l-analyse-financiere.html

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Nom du ratio Formule de calcul Signification


Financement des Capitaux permanents Ce ratio vérifie la règle de
Immobilisations Actifs a plus d ’ un an corrige l’équilibre financière.
Supérieur à 1, il indique que les
ressources à plus d’un an
couvrent les emplois à plus d’un
an. Le fonds de roulement
liquidité(FRL) est positif
Ce ratio exprime le degré
Capitaux propres d’indépendance de l’entreprise.
Autonomie
En raison de son mode de calcul,
Financière Capitaux Permanents
il est obligatoirement inférieur à
1.
Part des concours Crédits bancaires courants Ce ratio traduit l’arbitrage réalisé
bancaires dans Endettements global par l’entreprise entre les
l’endettement emprunts à MT et LT et les
global concours bancaires courants.
Couverture des Ressources durables Ce ratio est une expression du
emplois stables fonds de roulement net global. Il
Emplois stables
(Financement mesure le financement des
des emplois stables par les
investissements) ressources durables.
Capitaux empruntés Ce ratio exprime le degré de
Taux
dépendance de l’entreprise vis à
d’endettement Ressources propres
vis des tiers.
Ce ratio mesure la capacité de
l’entreprise à rembourser ses
dettes financières (de manière
CAF prévisionnelle) à partir de la
Capacité de
CAF. Le ratio doit être supérieur
remboursement. Remboursement de dettes financières
à 2 ce qui signifie que seulement
50% de la CAF doivent être
consacrés à ce type de
remboursement.

Source : Gérard MELYON, op cit, p143.

b) Les ratios de liquidite

Ils mesurent la capacité d'une entreprise à convertir ses actifs circulant en liquidités pour
rembourser sa dette à court terme. Ils est établi dans le cadre de l'analyse de liquidité et de
solvabilité.

L’analyse financière reconnaît traditionnellement trois ratios de liquidité :

9
CHAPITRE II : NOTION SUR LE RISQUE DU CREDIT ET LA DEMARCHE DE SA
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 -  Liquidité générale
 -  Liquidité réduite
 -  Liquidité immédiate.

Tableau N° 03 : Ratios de liquidité Ratio

Ratio Interpretation.
Liquidité générale : Mesure la capacité d'une entreprise à rembourser sa
Actifs circulants / Dette à court terme dette à court terme en utilisant ses actifs court terme
Liquidité restreinte : Il mesure la capacité d'une entreprise à payer sa dette
(Créance + disponibilités) dette à court à court terme à l'aide des comptes débiteurs et de la
terme trésorerie.

Liquidité immédiate : Disponibilité / Mesure la capacité d'une entreprise à payer sa dette à


dette à court terme court terme en utilisant les disponibilites.

Source : LOTMANI N, « introduction à l’analyse financières », édition enseignement, Alger 2008 P71.

c) Les ratios de gestion ou de rotation : peuvent être calculé selon une approche de liquidité
plutôt qu'une approche fonctionelle.

Les ratios de gestion sont un des points clés du diagnostic financier. Ils mesurent la rotation
des composants clés du besoin en fonds de roulement (stocks, créances, clients et
fournisseurs).

L'évaluation des taux de rotation peut prédire l'évolution des besoins en fonds de roulement.

Tableau N° 04 : Principaux ratios de rotation

10
CHAPITRE II : NOTION SUR LE RISQUE DU CREDIT ET LA DEMARCHE DE SA
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Nom du ratio Formule de calcul Signification


Ce ratio exprime, en jours, le
délai moyen de règlement
accord é aux clients. Il
permet de juger la politique
Durée moyenne Creancesclients et comptes rattaches +¿ effets
deescomptes non echus vis-
crédit de l’entreprise
du crédit '
chiffres d affaires (TTCà-vis
) de ses clients. Le délai
consenti aux
×360 mis en évidence doit être
clients
analysé de façon dynamique.
Il exprime le degré de
maîtrise de la croissance de
l’entreprise.
Rotation des
stocks dans
Ce ratio mesure la durée du
l’entreprise
Valeur de stock moyendes marchandises séjour des stocks de
commerciale '
Cout d Achat des Marchandises Vendues marchandises dans
x360 l’entreprise.

Une entreprise dont le stock


Rotation des
Valeur de stock moyen tourne rapidement est moins
stocks des
vulnérable, car plus le degré
produits finis des produits finis x360
de liquidité de son stock est
dans l’entreprise Cout des produits vendues
élevé, plus ses disponibilités
industrielle
se reconstituent rapidement

Ce ratio exprime, en jours, le


délai moyen de règlement
accord é aux clients. Il
permet de juger la politique
Durée moyenne Dettes Fournisseurs et de crédit de l’entreprise vis-
du crédit Comptes Rattaches x360 à-vis de ses clients. Le délai
consenti aux
Achats (TTC ) mis en évidence doit être
clients
analysé de façon dynamique.
Il exprime le degré de
maîtrise de la croissance de
l’entreprise.

Source : Gérard MELYON, op cit , p146.

d) Les ratios de rentabilité :

11
CHAPITRE II : NOTION SUR LE RISQUE DU CREDIT ET LA DEMARCHE DE SA
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La rentabilité est la capacité à produire des résultats.

Pour juger de la rentabilité d'une entreprise, il faut comparer ses résultats aux moyens qu'elle a
mis en œuvre pour obtenir ces résultats, c'est-à-dire le capital investi.

Les ratios de rentabilité permettent d'évaluer les résultats d'une entreprise en comparant la
taille et la capacité bénéficiaire de son bilan, de son compte de résultat et du tableau des
soldes intermédiaires de gestion.

Resultat
Rentabilité =
Capitauxinvestis

De façon générale, les ratios de rentabilité peuvent etre eclates en deux grandes catégories :

  Ratios de rentabilité de l’activité ;

  Ratios de rentabilité des capitaux.

- Ratios de rentabilité de l’activité :

Cette relation mesure la rentabilité d'une entreprise et convertit la productivité en chiffre


d'affaires.

Les Ratios ci-dessous sont déterminés a partir du compte de resultat.

 Taux de croissance du résultat net :( Rn−Rn−1) /Rn−1


 Taux de marge nette : Résultat net /Chiffre d ’ affaires HT

 Taux de marge brute : EBE /Chiffre d ’ affaire HT


 Rentabilité financière : Résultat net /Capitaux propres

Interprétation 12

L'évolution du résultat net permet de mesurer l'évolution de la rentabilité d'une entreprise.il


mesure également la capacité d'une entreprise à générer un revenu net à partir des ventes.

Le taux de marge nette mesure la capacité d'une entreprise à générer un revenu d'exploitation
à partir des ventes ainsi que capacité de l'entreprise à générer des revenus à partir des fonds
fournis par les associes.

Le taux de marge brut mesure la capacité de l’entreprise à générer une rentabilité


d’exploitation à partir du chiffre d’affaire

La rentabilité Financière mesure l’aptitude de l’entreprise à rentabiliser les fonds apportés par
les associés.
12
LOTMANI N, « Introduction à l’analyse financière », édition enseignement, 2008 P72.

12
CHAPITRE II : NOTION SUR LE RISQUE DU CREDIT ET LA DEMARCHE DE SA
MAITRISE.

- Ratios de rentabilité des capitaux :Le ratio de rentabilité d'une activité est complété par un
ratio de rentabilité du capital qui associe une composante de résultat à une composante de
moyens incorporés appelée « capital investi ».

Les ratios de capital les plus couramment calculés se répartissent en deux grandes
catégories.

  Ratio de rentabilité économique.

  Ratio de rentabilité financière.

- Ratio de rentabilité économique : Cet indicateur vise à exprimer la rentabilité de


l'ensemble des actifs, c'est-à-dire l'ensemble des moyens mis en œuvre pour assurer les
activités de l'entreprise.

Les résultats montrent la performance de l'entreprise dans ses activités opérationnelles.

Actif économique = immobilisation d’exploitation + BFRd’exploitation

Le ratio de la rentabilité économique s’écrit :

Resultat economique
Actif economique

Ce ratio peut se décomposer comme suit :

Resultat Econonomique Resultat economique Chiffres d ' Affaires


= +
Actif economique '
Chiffres d affaires Actif Economique
Taux Moyen economique ( vitesse de Rotation du Capital¿economique investi)
(Profitabilite )

Ainsi, la rentabilité économique dépend de la politique de prix de l'entreprise, d'une part, et de


l'exploitation et de la gestion de l'efficacité sans recours au capital, d'autre part. Par
conséquent, l'efficacité de l’exploitation peut être améliorée en :

  Toutes actions visant à augmenter la rentabilité des ventes ;

  Toutes actions visant à augmenter la rotation de l’actif.

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CHAPITRE II : NOTION SUR LE RISQUE DU CREDIT ET LA DEMARCHE DE SA
MAITRISE.

On distingue habituellement deux ratios de R.E :

Tableau N°06 : Ratios de rentabilité économique

Nom du ratio Formule Significations

EBE Ce ratio mesure l’aptitude de capital


Rentabilité
économique à générer des ressources
économique Brute Actif economique brut
potentielles de trésorerie.
Resultat Ce ratio mesure les performances de
l’entreprise après prise en compte des
Rentabilité Actif economique Brut
amortissements « économiques » et des
économique Nette
variations des provisions couvrant les
risques d’exploitation.

Source : Gérard MELYON, op cit, p 151

-Ratios de rentabilité financière :

La rentabilité financière est le rendement des capitaux investis par les bailleurs de fonds de
l’entreprise (actionnaires, prêteurs).
Les ratios de rentabilité financière les plus fréquemment utilisés sont les suivant :

Tableau N° 07 : Ratios de la rentabilité financière

Ce ratio est calculé à partir du résultat provenant


Resultat courants+¿ frais financiers
Rentabilité des seules opérations liées à l’activité courante,
Capitaux Permanents
des capitaux c’est-à-dire à l’exclusion des opérations
investis exceptionnelles. Il offre l’avantage de faciliter les
comparaisons interentreprises.
Resultat Net de l' exercice
Capitaux propres Ce ratio exprime la capacité de l’entreprise à
Rentabilité
générer des bénéfices et à rémunérer les
des capitaux
actionnaires soit sous forme d’affectation aux
propres
réserves.

Source : Gérard MELYON, op cit, p152.

L’analyse relationnelle des ratios permet de décomposer le second ratio, afin de faire
apparaître ses composants :

Resultat net de Resultat Net '


Chiffre d Affaires
Actif total
l ' exercice = de l , exercice x ( HT ) x
Capitaux Propres
Capitaux Propres Chiffre d' affaires ( H . T ) Capitaux Propres

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CHAPITRE II : NOTION SUR LE RISQUE DU CREDIT ET LA DEMARCHE DE SA
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2.1.3. Les principes limites et conséquence du diagnostic financier classique :

Le traitement par l’analyse financière à court terme, telle qu’elle est pratiquée par les banques,
est une méthode classique d’appréhension du risque de crédit. La lenteur et la longueur de sa
réalisation et son caractère subjectifs constituent des inconvénients majeurs affectant ses
résultats. Le diagnostic financier présente certaines limites pour les banques, principalement
liées à la composition des soldes financiers et a la non maitrises des postes de risques. Pour
construire un bilan financier, les banques ne tiennent pas en compte que quelques
retraitements. Parmi ces retraitements on cite par exemple les provisions pour risque et
charges, les provisions réglementées, les subventions d’investissements, les comptes courants
d’associés, les écarts de conversion actif, les plus ou moins-values sur actif. diagnostic
financier qui ne tient pas compte de ces mises à jour ne permet pas d'affiner davantage la
gestion du risque de crédit. Cependant, la prise en compte des retraitements engendre des
coûts importants à supporter par les banques. De plus, les Bilans financiers d'entreprise sont
souvent positionnés pour donner une image plus flatteuse qu'ils ne le sont en réalité. Les
postes que les banques doivent maîtriser sont essentiellement les dépenses de recherche et
développement, la production immobilisée, les stocks (qui peuvent être fictifs), les plus-
values exceptionnelles et les engagements en compte courant des actionnaires.

Outre ces deux limitations techniques majeures, le dignostic financier demande aux banques
beaucoup de temps et de personnel qualifié, ce qui augmente les coûts. Le traitement de
l'analyse financière à court terme menée par les banques est un moyen classique
d'identification du risque de crédit. La rapidité et la durée de mise en œuvre, ainsi que son
caractère subjectif, sont des inconvénients importants affectant les résultats.

La prochaine section nous présenterons une méthode basée sur des fondements statistiques et
qui permet d’évaluer rapidement le risque du crédit.

2.2. Méthodes statistiques :

Comme décrit ci-dessus, l'analyse financière est un moyen classique de saisir le risque de
crédit. Les implémentations souvent longues sont un inconvénient important. En pratique, cet
outil n'est pas adapté à l'analyse des gros clients.

À cette fin, les chercheurs ont cherché a developper un système qui puisse répondre de la
manière la plus sûre au risque de défaillance du client :Des méthodes comme . : le crédit-
scoring, le Rating et la VAR.

2.2.1. Le Scoring et le Rating:

15
CHAPITRE II : NOTION SUR LE RISQUE DU CREDIT ET LA DEMARCHE DE SA
MAITRISE.

Bien que ces deux méthodes d'évaluation du risque soient différentes, elles sont souvent
considérées comme équivalentes.

• - Le score est un véritable système expert souvent utilisé dans les environnements de
de taille intemediaire (ETI) et de petites et moyennes entreprises (PME). Cette
analyse n'est pas faite par l'entreprise elle-même, mais par des organisations
extérieures .On peut citer la Compagnie Française d'Assurance du Commerce
Extérieur (COFACE), qui joue un rôle important dans ce domaine. Les banques
utilisent aussi largement cette méthode en interne grâce à leurs bases de données
statistiques.

• - Le rating est basée sur des audits financiers Il s’agit d’une notation financière pour
les organisations de taille plus importantes notamment les grandes entreprises cotées.
Bien que le but ultime de lutter contre la faillite soit le même, les moyens utilisés par
ces deux approches sont très différents.

Le scoring, également appelé credit scoring, est un outil d'aide à la décision largement
utilisé dans les banques. Cette technique est définie par MESTER comme "une
méthode statistique de prédiction de la probabilité de défaut d'un debiteur
(emprunteur) ".13

VAN PRAAG N explique que le but du crédit est « de déterminer une notation, c'est-
à-dire un niveau qui représente un risque particulier pour un prêteur ». ce score peut
être obtenue en considérant différents paramètres dont les choix dependent de la
capacité prédictive du système. Après la réalisation de cette évaluation chiffrée ,il ne
reste plus qu'à intégrer les notes obtenues dans la grille d'évaluation préalablement
calibrée. La lecture du score repose sur la détermination de la grille de risque
permettant l'interprétation des chiffres obtenus pour aider le banquier à prendre sa
décision finale.

Pour gérer le risque de contrepartie, de grands nombres de méthodes existent. Elles ont été
répertoriées par ROSENBERG et GLEIT14.. Dans l’évaluation du risque de crédit, Le crédit-
scoring reste l’une des methodes populaires car elle repose sur les informations des cinq « C »
(Character, Capacity, Capital, Collateral, Conditions) pour examiner les crédits. Il s’agit d’un
ancien modèle de décision d’octroi de crédit par ALTMAN et SAUNDERS15.

13
MESTER L.J (1997), What’s the point of credit scoring, business review, Federal resserve bank of Philadelphia,
p3-16
14
ROSENBERG E, GLEIT A (1994) “Quantitative methods in credit management: a survey”, operations research,
vol 42, n°4, 1994, p 589-613
15
ALTMAN E.I, SAUNDERS A. (1998), Credit risk measurement : Developments over the last 20 years, p.1721-
1742;

16
CHAPITRE II : NOTION SUR LE RISQUE DU CREDIT ET LA DEMARCHE DE SA
MAITRISE.

Les premiers modèles de crédit-scoring ont été développés par BEAVER16et ALTMAN . 17

Avec les bases de recherches du scoring, les modèles se sont perfectionnés au fil du temps
pour aboutir à une analyse discriminante appelée la fonction Z.Celle-ci deviendra la fonction
ZETA, et permettra une analyse discriminante plus complète grâce aux améliorations
d’ALTMAN, NARAYANAN et de HALDEMAN.

Elle s’écrit donc sous la forme suivante :

Z= 𝒂𝒊𝑹𝟏 + 𝒂𝒊 𝑹𝟏 + ⋯ 𝒂𝒏𝑹𝒏

Où les « Ri » représentent les valeurs prises par les ratios choisis, et les « αi » les coefficients
numériques associés à ces ratios, un nombre « n » d’indicateurs financiers.

Une procédure informatique est utilisée pour construire cette fonction. Elle sélectionne
progressivement dans un ensemble de ratios ceux qui sont les plus discriminants, jusqu’à ce
que le pourcentage de bon classement soit le plus élevé possible.

On élabore ainsi la meilleure combinaison avec un ratio, puis la meilleure combinaison avec 2
ratios, 3 ratios, ...n, ratios. 18

Durant ces dernières années les établissements bancaires ont popularisé l’usage du scoring.
Cette technique permet de mesurer la probabilité de défaut sur les crédits proposés aux
particuliers et aux professionnels. Le credit scoring peut se baser soit sur des données
historiques ou sur des variables statistiques. Les informations de l’emprunteur constituent une
base pour connaitre ses caractéristiques et prévoir si celui- ci aura une solvabilité future. Les
établissements de crédit peuvent ainsi classer les débiteurs en fonction de la proportion du
risque19 .

Exemple de credit scoring

Borne inferieure Borne Superieure Appreciation


Borne inferieure 150 Risque très faible, accord
quant à l’opération
envisagée

150 200 Risque faible, accord quant à


16
BEAVER W.H (1966), « Financial ratios as predictors of failure » Empirical research in accounting vol 4, p.71-
111

17
ALTMAN E.I (1968) « Financial ratios, discriminant analysis and the prediction of corporate bankruptcy » The
journal of finance vol 23, n°4, p 589-609
18
AIT OUALI Dalila, HAMDADACHE Am, Mémoire de fin d’etudes : « La gestion des risques bancaires Cas CNEP-
Banque» Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou p.32
19
http://ekonomia.fr/838/credit-scoring-comment-les-banques-donnent-un-accord-de-credit/

17
CHAPITRE II : NOTION SUR LE RISQUE DU CREDIT ET LA DEMARCHE DE SA
MAITRISE.

l’opération envisagée

201 250 Risque moyen accord après


seconde analyse

251 300 Risque fort, accord après


seconde analyse

301 350 Risque très fort, accord


après visite client et audit
complet

351 Borne superieure Risque insupportable, refus


automatique

Source : Nicolas Van Praag, le crédit management et le crédit scoring, page 43

Facteurs de base pris en compte pour le credit scoring

Pour les particuliers20 Pour les professionnels21

  Age   Le secteur d’activité

  Nationalité (Ivoirienne, Rapatriés, Autres)   La qualité du climat social

20
http://ekonomia.fr/838/credit-scoring-comment-les-banques-donnent-un-accord-de-credit/
21
VAN PRAAG N, (1995), Credit management et credit scoring, Paris, Economica (Collection gestion- poche),
p112

18
CHAPITRE II : NOTION SUR LE RISQUE DU CREDIT ET LA DEMARCHE DE SA
MAITRISE.

  Situation familiale, régime matrimonial

  Département de résidence

  Type d’habitat

  Situation de logement (locataire, propriétaire, hébergé)   La compétence des


décideurs
  Ancienneté dans le logement
  La pluralité des décideurs
  Catégorie socioprofessionnelle
  L’âge du débiteur
  Situation professionnelle
  La forme juridique du
  Ancienneté professionnelle débiteur

  Type de téléphones utilisés   L’existence d’un service de


contrôle de gestion
  Utilisation de l’email

  Relations entre les co-emprunteurs (vie de couple, amis,


famille, collègues...)

Ce type de modèle d’évaluation présente des avantages en matière de temps. Les scores
permettent de réduire considérablement la durée de traitement des dossiers pour des crédits

L’analyse statistique du scoring permet de fournir rapidement des informations liées aux
emprunteurs à la banque. Cependant cet outil doit être complété avec d’autres techniques de
gestion pour obtenir une véritable légitimité car utilisé seul, il peut être source d’erreur à
l’origine de coût pour l’établissement de crédit car ils intègrent peu d’aspect qualitatif.

13.2) Le rating

Le rating ou credit worthiness reflète la solvabilité de l'émetteur. Elle est réalisée par des
experts financiers extérieurs à la banque. Cette technologie est utilisée par les agences de
notation, les assurances-crédit. Ces institutions effectuent des analyses en utilisant à la fois
des données qualitatives et quantitatives. Cependant, pour l'analyse et le jugement de la
qualité de l’emetteur, les critères qualitatifs sont privilégiés.

Pour effectuer cette notation les principaux éléments retenus sont: 22

22
http://leguidedurentier.free.fr/documents/risquescredit.pdf Gestion des risques et risque de crédit Vivien
BRUNEL

19
CHAPITRE II : NOTION SUR LE RISQUE DU CREDIT ET LA DEMARCHE DE SA
MAITRISE.

 -  L’activité de l’entreprise
 -  Le positionnement de l’organisation sur le marché
 -  Dans bilan, le passif à court terme comme à long terme
 -  La composition du capital
 -  La trésorerie et les revenus futurs
 -  La situation de la société

Il existe un grand nombre d’agence de notation, les quatre plus reconnus sont KMV,
Moody’s, Standard and Poors, FitchRatings et DBRS. Chaque organisme a conçu une
échelle de notation et une méthodologique spécifique mais elles répondent toutes au
même besoin d’évaluation (Annexe 3 page 72). Voir expose de lyon

Le rating est un outil très intéressant qui donne une image globale de l'état d'une
organisation ou d'un produit à un moment donné. Il faut cependant se rappeler que
cette analyse n'est pas parfaite. Pour prendre une décision viable, il est nécessaire de
croiser d'autres informations. En effet, lors de la crise des subprimes, certaines
agences de notation ont attribué des notes très élevées à des produits ou à des sociétés
financières qui n'étaient pas fortement recommandés sur le marché du crédit. Cela
prouve que l'évaluation doit être utilisée avec précaution pour être vraiment efficace
selon la situation financière.

1.3.3) VAR (Value at Risk)

La VAR est un outil simple qui facilite l'interprétation des niveaux de risque. Mesurer le ratio
de menace nécessite un certain niveau de probabilité basé sur des statistiques, ce qui ne
rassure pas toujours les investisseurs. La VAR est défini comme une technique qui détermine
la perte potentielle maximale en fonction du temps et du degre la confiance.23.

« nous sommes certains à X% X% → seuil de confiance


que nous ne perdrons pas plus que V V → Value at Risk

dans les T prochains jours » T → horizon temporel

Source : ecole-de-commerce-de-lyon.fr/

Le modèle de la VAR a été démocratisé par JP Morgan pour devenir une technique commune
dans l’évaluation des risques financiers.

L’objectif est de mesurer la variation de la valeur future d’un portefeuille par rapport au
changement de la qualité du crédit. Pour estimer la VAR, il existe trois méthodes statistiques :

La VAR historique :
23
http://leguidedurentier.free.fr/documents/risquescredit.pdf Gestion des risques et risque de crédit Vivien
BRUNEL

20
CHAPITRE II : NOTION SUR LE RISQUE DU CREDIT ET LA DEMARCHE DE SA
MAITRISE.

Cette méthode se base sur les données observées dans une période passée pour définir les
variables futures des facteurs de risque. Les variables antérieures sont utilisées pour évaluer
les portefeuilles afin de simuler des pertes ou des profits. Cette technique présente un
avantage car elle se base sur un historique des cours des produits ou des facteurs de risques
sur un portefeuille, sa mise en place est assez facile. Cette méthode s'appuie sur les données
observées au cours des périodes précédentes pour déterminer les futures variables des facteurs
de risque. Les variables anterieurs sont utilisées pour évaluer les portefeuilles afin de simuler
des gains ou des pertes. Cette technique a l'avantage d'être très simple à mettre en œuvre car
elle s'appuie sur l'historique des prix des produits ou sur les facteurs de risque du portefeuille.
Cependant si les historiques sont sur de courte durée, le calcul peut être non significatif. Si
l’historique se porte sur une longue durée, la pertinence des données anciennes peut être
remise en question. 24

La VAR paramétrique :

Cette méthode utilise les données observées au cours des périodes précédentes pour
déterminer les futures variables des facteurs de risque. Une variable a priori est utilisée pour
évaluer un portefeuille afin de simuler un profit ou une perte. Cette technique a l'avantage
d'être très simple à mettre en œuvre, car elle s'appuie sur l'historique des prix des produits ou
des facteurs de risque du portefeuille. Mais pour l'histoire.25

La VAR Monte-Carlo :

La mise en œuvre de la Var de Monte-Carlo prend en compte des éléments de la Var


historique et paramétrique. Il faut tout d’abord attribuer un certain degré de facteurs de risque
à chaque portefeuille. Puis des scénarios de variations des éléments du risque sont mis en
œuvre. A partir de la simulation de ces échantillons, on obtient des hypothèses de résultat du
risque pour les portefeuilles étudiés. Cette technique assez complète nécessite de lourd moyen
en termes de calcul. En effet le nombre de simulations peut être très important avec une
complexité grandissante, ce qui provoque des difficultés dans l’analyse des résultats pour
obtenir une véritable précision.

Les problèmes globaux liés à la VAR :

En supposant que le facteur de risque présente une certaine stabilité dans le temps, plus la
période est longue, plus le VAR est précis.

Mais le secteur financier n'est jamais stable longtemps. Il y a des périodes de calme et des
périodes de fluctuations importantes. Les vars peuvent être complètement corrigées de la
volatilité dans la période sélectionnée, ce qui rend les résultats ambigus. Le principal
problème avec la VAR est qu'elle est basé sur la variable de temps.

Fixez une période qui n'est ni trop longue ni trop courte, en contrôlant la volatilité.

Section 3 : Limitation des risques de crédit bancaires


24
SAUNDERS A, ALLEN L (2002), « Credit ratings and the BIS capital adequacy reform agenda » Journal of
banking and finance n°26, p 909-921
25
A.M. PERCIE DU SERT. « Risque et contrôle de crédit », édition économica, Paris 1999, P 36.

21
CHAPITRE II : NOTION SUR LE RISQUE DU CREDIT ET LA DEMARCHE DE SA
MAITRISE.

Il existe plusieurs moyens pour limiter les risques de crédit bancaire dont les quatre
principaux moyens sont :

 -  La diversification des portefeuilles de crédit.


 -  Etude approfondies du futur débiteur.
 -  La surveillance constante de la solvabilité.
 -  La prise de garantie.

D’autres auteurs proposent des moyens pour réduire le risque de taux d’intérêt en
fonction des aléas qui surviennent au niveau de la conjoncture économique nationale
et internationale.

3 .1. La diversification des portefeuilles de crédit :

Les banques peuvent diversifier leurs credits. En effet, il est dangereux pour les
banques de concentrer ces crédits sur un petit nombre de clients privilegies.

Plus il y a de crédits distribués à plus de bénéficiaires et d'émetteurs, plus la


probabilité de non-paiement est faible. La direction des risques est l'un des fondements
du fonctionnement d'un intermédiaire financier. De même, le financement exclusif
d'un seul secteur d'activité économique et/ou zone géographique expose la banque à de
sérieuses difficultés en cas de recession de ce secteur ou de cette zone.

3.2. Les études approfondies du futur débiteur :

Les banques réduiront leur risque de crédit en décidant de n'accorder des prêts qu'aux
personnes présentant un faible risque de faillite.

La banque doit s'assurer que le montant du remboursement et des intérêts demandés


correspond aux revenus actuels et futurs de l'emprunteur également s assurer que vos clients
ont un réel désir d’honorer leurs engagements. Le BIC ( Bureau d est un système dans la zone
UEMOA mis en place pour verifier les références à cet effet d’incidents de paiement et de
remboursement sement.

Les banques peuvent également sélectionner les clients en fonction de la situation familiale,
des niveaux de revenu et d'autres facteurs utilisés pour distinguer les clients non faillis. La
décision d'accorder un prêt à une entreprise est prise après examen de sa situation financière
au regard d'études économiques du secteur concerné.

3.3. La surveillance constante de la solvabilité :

Le crédit est quelque chose qui nécessite une surveillance constante. Il y a des gens qui sont
solvables à un moment donné et qui ne le seront a l’avenir. Cette solvabilité est liée à la
notion de patrimoine.

A défaut de sûreté particulière, c’est l’ensemble du patrimoine du débiteur qui constituera sa


garantie.

22
CHAPITRE II : NOTION SUR LE RISQUE DU CREDIT ET LA DEMARCHE DE SA
MAITRISE.

Un créancier prudent ne dormira en paix que si les actifs du débiteur sont disponibles et
faciles à disposer. Il comparera l'actif au passif pour déterminer si d'autres passifs ne mettent
pas le débiteur en difficulté.

Enfin, il reconnaît que certains actifs, comme le fonds de commerce, risquent de disparaître
d'eux-mêmes si le débiteur relâche ses efforts. Il y a aussi des gens incroyablement riches qui
ne paient pas leurs dettes. Les autres actifs peuvent être des actifs incorporels.

3.4 .La prise des garanties :

Pour améliorer la sécurité de ces engagements, et surtout pour se couvrir du risque de non
remboursement, il faut que le banquier recueille des garanties.

On distingue les garanties réelles et les garanties personnelles26.

3.4.1. Les garanties réelles :

La garantie réelle est un engagement qu’une entreprise met à la disposition de sa banque sous
forme d’un bien mobilier. On distingue deux formes de garanties réelles :

a) Le nantissement:.

Le nantissement est l'acte par lequel le débiteur remet au créancier un bien qui est transféré à
la créance. Si le bien donné en garantie est meuble, on parle de gage, s'il s'agit de revenus
immobiliers, on parle d’antichrèse.

b) L’hypothèque ou sûreté réelle immobilière:

L’hypothèque est une garantie coûteuse car elle necessite des demarches administratives et
judiciaires onereuses comparee au nantissement, elle est sollicité e en couverture de crédit
d’investissement. L’hypothèque se définit comme étant l’acte par lequel le débiteur accorde
au créancier un droit sur un immeuble sans dessaisissement et avec publicité.

3.4.2 .Les garanties personnelles :

Aussi appelée « suretes personnelles». Ces garanties consistent en une promesse d'une ou
plusieurs personnes d'indemniser le créancier en cas de défaillance du débiteur principal. Il
s'agit du cautionnement et de l’aval.

• - Cautionnement : Un cautionnement est une promesse faite par un tiers, appelé garant, de
s’exécuter au rembousement su prêt en cas de défaillance du débiteur.

• - Aval : l’aval est l’engagement apporté par un tiers sur un effet de commerce pour en
garantir le paiement. L’avaliste est donc solidaire du débiteur principal . Ainsi, le garant est
solidaire du débiteur principal.

26
Cours sur les techniques de credit de Mr Alphone yepie ,FUPA

23
CHAPITRE II : NOTION SUR LE RISQUE DU CREDIT ET LA DEMARCHE DE SA
MAITRISE.

• - L’Aval peut être fournie sous forme d’effet ou par acte séparé.

3.5Les assurances et les contre garanties

L’assurance-crédit est un outil majeur pour les banques afin de se prémunir et de gérer
le risque d’impayé. Les établissements de crédit éprouvent des besoins très spécifiques
en matière d’assurance au niveau des crédits. C’est pour cela que les compagnies
d’assurances ont instauré des assurances crédits qui ressemblent au fonctionnement du
cautionnement. L’assureur prend un rôle similaire à celui de la caution et en
contrepartie l’emprunteur verse une prime d’assurance. 27

Les formules d’assurance sont très variées et peuvent couvrir des risques comme le
chômage, un décès, une incapacité de travail, une perte d’autonomie, un sinistre... Les
banques vont ainsi faire une classification des différents risques sur un dossier. Puis
elles en place les assurances adaptées pour assurer la bonne exécution de ses
engagements.

Si les garanties proposées par un emprunteur sont insuffisantes, les établissements de


crédit peuvent se servir des contre garanties bancaires. Il s’agit d’un transfert de risque
de la banque vers un organisme qui a pour vocation de garantir des prêts. En
contrepartie de cette substitution du risque, l’emprunteur paye des intérêts
supplémentaires. En cas de défaillance de l’emprunteur, la banque pourra se retourner
contre la contre garantie pour obtenir le paiement. Ces procédures facilitent l’octroi de
crédit vu que les banques obtiennent des garanties supplémentaires. Cependant cela
représente un cout plus important pour l’emprunteur. ( chercher des organismes en
cote d’ivoire qui font contre garantie )

Conclusion  :

Les établissements bancaires sont donc dans l’obligation de prendre des sécurités pour
garantir les engagements. En effet les risques liés aux crédits sont nombreux et la situation de
l’emprunteur peut rapidement se dégrader. Avec ses techniques les banques augmentent leurs
chances d’obtenir un remboursement total du prêt et dans les temps. Il est compréhensible
qu’aucun organisme ne prête des fonds à un tiers sans avoir un minimum de sécurité pour
palier des évènements inattendus. Les banques trouvent des solutions pour gérer correctement
le risque de contrepartie pour ne pas engager directement une gestion curative souvent longue
et couteuse.

27
http://assurance-pret.ooreka.fr/comprendre/assurance-pret-bancaire

24

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