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Recherches et Applications en Finance Islamique

‫بحوث وتطبيقات في المالية االسالمية‬


Researches and Applications in Islamic Finance
ISSN: 9052-0224
Vol 6, No 9, 9599

Le risque de crédit : Quelles spécificités pour les banques


participatives et quelles modalités de gestion ?
Khadija Ichrak ADDOU Pr. Afaf BENSGHIR
Laboratoire de Management et Développement Laboratoire de Management et Développement
des Entreprises et des Organisations des Entreprises et des Organisations
EST d’Oujda EST d’Oujda
Université Mohammed Premier, Maroc Université Mohammed Premier, Maroc
k.addou@ump.ac.ma afafbensghir@gmail.com

Résumé : Le risque de crédit renvoie à un risque inhérent à l’activité d’intermédiation bancaire qu’elle
soit conventionnelle ou participative. Il représente une menace pour la solvabilité des banques et par
conséquent pour la stabilité de la sphère bancaire et financière. En effet, ce risque est lié particulièrement
au défaut de remboursement de l’emprunteur dans un contrat de financement participatif, tel que la
Moucharaka, la Moudharaba ou encore la Mourabahah. Pour ce faire, le développement d’un cadre global
et pointu de gestion intégré des risques, adapté aux spécificités des banques participatives et respectant
entièrement les principes de la Charia, s’avère nécessaire car leur pérennité et leur développement en
dépendent de façon critique. L’objet de ce papier est de mettre en exergue la gestion du risque de crédit
dans le cadre de la finance participative, après avoir passé en revue ses facteurs et ses spécificités et
présenté les différentes phases du processus de gestion du risque de crédit encouru par les banques
participatives, ainsi que certaines modalités permettant une gestion optimale de ce risque. Ces dernières,
conformes aux principes chariatiques de la finance participative, sont empruntées aux banques
conventionnelles et sont jugées d’une efficacité assez limitée.
Mots-clés : Risque de crédit, Banques participatives, Contrats participatifs, gestion de risque.

Abstract: Credit risk refers to the risk inherent in the banking intermediation activity, whether
conventional or participatory. It represents a threat to the solvency of banks and therefore to the stability
of the banking and financial sphere. Indeed, this risk is particularly related to the borrower’s failure to
repay in a crowdfunding contract, such as the Moucharaka, the Moudharaba, or the Mourabahah. To do
this, the development of a comprehensive and specialized integrated risk management framework,
adapted to the specificities of participatory banks and fully respecting the principles of Shari'a, is
necessary because their sustainability and development depend critically on it. The purpose of this paper
is to highlight credit risk management in the context of participatory finance, after having reviewed its
factors and specificities and presenting the different phases of the process of managing the credit risk
incurred by the participating banks, as well as some modalities allowing optimal management of this risk.
The latter, in line with the charitable principles of participatory finance, are only borrowed from
conventional banks and are considered to be of rather limited effectiveness.
Keywords: Credit risk, Participative banks, Participative contracts, risk management.

Reçu le : 25 mai 2022, Accepté le : 15 juillet 2022

Citation : Addou K.I, et A. Bensghir (2022), Le risque de crédit : Quelles spécificités pour les
banques participatives et quelles modalités de gestion ?, Recherches et Applications en Finance
Islamique, Vol 6, No 2, pages : 273-288.

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Introduction

Le risque de crédit ou le risque de contrepartie constitue une principale composante des


risques bancaires. Durant les années 1980, ce risque s’est considérablement accentué à cause
de la forte augmentation des faillites d’entreprise après les différents chocs pétroliers (1973,
1979 et 2008), de la diminution accrue de la valeur des actifs des sociétés due à l’augmentation
des taux d’intérêts, ainsi qu’à la hausse des risques financiers et à la crise de la dette des pays
en voie de développement (Ait bihi, 2017).

Face à cette situation d’augmentation du risque de crédit, le système bancaire et


financier s’est avéré vulnérable et fragile. Cette vulnérabilité s’est traduite par la suite par des
situations de difficultés financières et des faillites vécues par de grandes institutions bancaires
connues au niveau international, et la survenance des crises financières et économiques
systémiques. Cette fragilité s’est intensifiée par la faiblesse et l’apathie de leurs niveaux de
fonds propres, en particulier ceux des grandes banques internationales engagées dans des
opérations qui se caractérisent par un risque élevé.

A l’instar des banques conventionnelles et malgré leur jeune âge, les banques
participatives en tant que prestataires de services financiers s’exposent aussi au risque de crédit,
et parfois même avec beaucoup plus d’acuité, notamment en tant qu’investisseur en capital.
Cette forte exposition au risque de crédits est due aux incertitudes liées au financement des
différents agents économiques, aux particularités des contrats bancaires participatifs respectant
les principes de la loi islamique et aux spécificités de la finance participative.

Ceci dit, l’objectif primordial de cet article consiste à étudier le risque de crédit encouru
par les banques participatives, ses spécificités, ses facteurs et ses différentes modalités de
gestion afin d’assurer un environnement bancaire et financier propice à la solvabilité et la
compétitivité de ces banques.

Cet article se veut porteur d’une contribution théorique et d’un enrichissement de la


littérature existante sur la gestion des risques dans le cadre de la finance participative, en
l’occurence le risque de crédit subi par les banques participatives en tant qu’intermédiaires
bancaires et financiers. On vise également à démontrer l’existence de certaines méthodes, de
certaines pratiques et de certains instruments dont l’utilisation est autorisée par la Charia, ainsi
que d’un certain nombre de solutions correctives et de mesures préventives utiles à la gestion
du risque de crédit sous un aspect bancaire participatif.

Pour y parvenir, nous allons dans un premier temps définir le risque de crédit dans le
cadre de la finance participative, avant d’aborder par la suite ses facteurs et ses spécificités.
Ainsi, nous mettrons l’accent sur une analyse du processus de gestion du risque de crédit
pouvant être adopté par les banques participatives, ainsi que sur d’autres modalités et pratiques
pouvant optimiser la gestion du risque de crédit auxquelles sont exposées les banques
participatives, tout en respectant leur compatibilité avec la Charia.

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1. Les banques participatives face au risque de crédit :


Le risque de crédit qualifié aussi de risque de contrepartie ou de risque de signature, ou
encore de risque de financement dans le cas des banques participatives, représente la principale
composante des risques bancaires. Il s’agit en fait d’un risque très délicat et dont le degré de
gravité pourrait nuire-à l’activité des banques voire même à tout un système bancaire et
financier. A cet effet, tout établissement bancaire ou de crédit doit prêter attention à la gestion
de ce risque et à ses particularités afin de minimiser la probabilité de défaut et partant, d’éviter
les pertes.
A titre principal, le risque de crédit est un risque qui correspond à la défaillance d’un
débiteur sur lequel l’établissement bancaire détient un engagement ou une créance et ce, quelle
que soit la nature du créancier ou le type de cet engagement. Subséquemment, la défaillance
d’un débiteur se traduirait par la survenance d’une perte en capital liée au non recouvrement
partiel ou total des fonds prêtés, et aussi à une perte en revenus (intérêts non perçus) en
l’occurrence pour les banques conventionnelles.
Pour (Korbi, 2016), le risque de crédit est défini comme étant : « la perte potentielle
consécutive à l’incapacité d’un débiteur d’honorer ses engagements. ». Ce risque*pourrait
entraîner de graves problèmes aux institutions financières et bancaires, dans la mesure où tout
emprunt non remboursé et faisant objet d’impayé, est considéré économiquement comme une
perte sèche qui doit être supportée par le prêteur.
A l’instar de leurs homologues conventionnels, et malgré la nature de la relation entretenue
avec leurs clients, les banques participatives sont également confrontées aux risques de crédit
classiques, mais d’une manière assez différente. De plus, (Lévy, 2018) admet que : « le risque
de contrepartie lié à tout débiteur qui ne respecterait pas ses engagements, est plus important
pour les banques islamiques puisqu’elles peuvent être partenaires des projets qu’elles
financent1. ».
En effet, elles subissent un risque de contrepartie car de nombreux contrats-prévoient un
remboursement in fine et, surtout, le traitement des créances impayées, particulièrement en cas
de défaut de l’emprunteur, qui selon le droit des contrats islamiques, se caractérise par une
certaine complexité dans la mesure où la banque doit démontrer la faute ou la négligence de
l’emprunteur pour pouvoir récupérer sa mise (Guéranger, 2009).
D’ailleurs, l’IFSB2 définit le risque de crédit comme étant : « Le risque qu’une contrepartie
ne respecte pas ses obligations conformément aux conditions convenues. ». Cette définition

1
Lévy.A. (2018), Opérations financières autorisées et prohibées, Vers une finance humaniste, Maroc,
La Croisée des Chemins.
2
IFSB (Conseil des Services Financiers Islamiques) : Il s’agit d’un organisme international de
normalisation des organismes de réglementation et de surveillance qui ont intérêt à assurer la solidité et
la stabilité du secteur des services financiers islamiques.

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est appropriée aux IIFS3 gérant les opérations/projets de financement (tels que la Moudharaba,
le salam et l’Istisna’), ainsi que les contrats de location (comme la Mourabaha, la Moucharaka
dégressive et l’Ijara) 4.

En effet, dans le cadre de la finance participative, le risque de crédit est lié au défaut de
remboursement qui se manifeste lors d’une avance des fonds effectuée par la banque
participative (cas de Salam et Istisna’), ou délivre des marchandises (cas de Mourabaha) avant
de recevoir la contrepartie de son financement et s’expose par conséquent à des pertes
potentielles pouvant impacter sa solvabilité. Dans le cas des modes de financement participatifs
(cas de Moucharaka et Moudharaba), le risque de crédit se traduit généralement par un défaut
de paiement de l’entrepreneur/emprunteur de la part des bénéfices revenant à la banque lorsque
celle-ci devient exigible. (Mouhssine & Achchab,2019).

En principe, si le client tient sérieusement à l’éthique islamique, il se doit de respecter ses


engagements. « Ô les croyants ! Remplissez fidèlement vos engagements. (...) » (Al Maîda /
Verset 1). Théoriquement, le risque de crédit ne doit pas préoccuper et alerter les banquiers
dans le système financier participatif. Pratiquement, il est d’autant plus présent au sein des
banques participatives car la loi islamique exclut les pénalités de retard qui sont censées exercer
une contrainte et inciter les clients à respecter les délais. De ce fait, la banque participative est
présumée donner un temps convenable et assez suffisant au client pour pouvoir honorer ses
engagements, ce qui rend la gestion des impayés beaucoup plus compliquée et délicate en
finance participative.

En règle générale, le risque de crédit est d’autant plus important que la probabilité de défaut
est forte et que le montant de la partie non payée de la créance est élevé. De plus, il est mesuré
par le taux de provisionnement des créances douteuses et constitue l’un des déterminants
principaux de la profitabilité bancaire. Ainsi, un risque de crédit important peut montrer une
mauvaise qualité d’actifs bancaires et donc, une diminution de la rentabilité.

2. Facteurs du risque de crédit encouru pas les banques participatives :


Comme l’évoquent Chapra et Khan (2000) et Khan et Ahmed (2001), il existe quelques
facteurs qui affectent le risque de contrepartie auquel les institutions financières participatives
sont exposées :

• La prohibition des taux d’intérêts ne permet pas aux banques participatives d’allonger
la durée de remboursement d'une dette sur la base d’une marge renégociée ou d’exiger
le paiement des frais additionnels, ce qui pousse les clients à être volontairement

3
IIFS : Les institutions autres que les institutions d’assurance offrant uniquement des services financiers
islamiques.
4
Islamic Financial Services Board. (2005a). Guiding principles of risk Management for Institutions
(Other than Insurance Institutions) Offering Only Islamic Financial Services.

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défaillants (Toumi, 2011). Néanmoins, l’AAOIFI5 publie des normes de Charia qui
autorisent dans certains cas (Mourabaha à titre d’illustration) l’application des
pénalités de retard à condition que ces montants soient versés pour des fins caritatives.

• Le dérivé de crédit sert normalement comme un instrument de transfert du risque de


crédit, sans pour autant transférer l’actif lui-même. En finance participative, il n’est
pas autorisé étant donné que ce sont des instruments de taux et que la vente de la dette
est interdite en Islam. De ce fait, les banques participatives recourent à l’usage d’autres
techniques d’atténuation du risque de contrepartie, tout en respectant la conformité à
la loi islamique.

• La nature du contrat : Le risque de crédit se manifeste par le défaut ou*retard de


paiement du client (Ex dans Mourabaha – Ijara – Istisna’), le défaut ou retard de
livraison du bien financé (Ex dans Salam – Istisna’), ou de perte du capital investi (Ex
dans Moucharaka – Moudharaba) (Akkizidis and Khandelwal, 2008, Grais and
Kulathunga, 2007, Haron and HinHock, 2007, El-Hawary et al., 2007, Khan and
Ahmed, 2001, Sundararajan and Errico, 2002, Sundararajan, 2007).

3. Spécificités des banques participatives face au risque de crédit :


Les banques participatives sont exposées au risque de crédit en faisant affaire avec des
contreparties qui se sont engagées à respecter les échéances de paiement fixées dans le contrat.
Toutefois, il est vraisemblable que ces contreparties se révéleraient dans l’incapacité d’honorer
leurs engagements. Dans les différents contrats bancaires participatifs, on note l’implication de
différentes catégories de contreparties :

- Le vendeur/l’acheteur du bien pour les contrats Mourabaha et Salam.


- Le vendeur/preneur du crédit-bail pour les contrats d’Ijara.
- Le constructeur/l’acheteur du bien pour les contrats Istisna’.
- Les partenaires investisseurs dans les projets cofinancés pour les contrats Mousharaka et
Moudaraba. (Toumi, 2011)

Ainsi, la banque participative n’est pas un créancier mais plutôt un investisseur dans les
opérations de financement participatif. Les droits de la banque en tant que bailleur de fonds,
dans les différentes opérations dépendent de son respect à ses obligations, qu’elles soient en
position de vendeur, loueur, entrepreneur ou investisseur.

Par ailleurs, Khan et Ahmed (2001) ont réalisé une étude sur la gestion du risque de crédit dans
17 institutions financières islamiques opérant dans 10 pays différents. Les résultats de leur étude
ont montré que les banques islamiques estiment que le risque de crédit est le*risque majeur de

5
AAOIFI : Il s’agit d’une institution réglementaire chargée de la préparation et de l’adaptation des
différents standards de comptabilité, d’audit, de gouvernance, d’éthique et de Charia aux banques
participatives.

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l’activité bancaire, d’autant plus que le recours à certains instruments de couverture est
strictement*interdit par les principes*de la charia, ce qui entrave la gestion de ce risque au
niveau des banques participatives.

4. Processus de gestion du risque de crédit dans le cas des banques


participatives :
4.1. Phase d’identification :

L’identification des risques est une étape primordiale, dans la mesure où elle permet de
situer leur positionnement au niveau*des différents contrats bancaires participatifs, de les
classer et de les catégoriser au niveau de la cartographie des risques.

Le risque de crédit est susceptible de se présenter dans les opérations bancaires et de


financements suivantes 6:

➢ Dans la Mourabaha, les banques participatives s’exposent à ce risque lorsqu’il y a un


défaut/retard de paiement de la part de l’acheteur du bien financé par la banque islamique.
En parallèle, les pénalités de retard sont inapplicables selon la Chariâ. De même, dans le
cas de la Mourabaha, l’ordre donné par le client constitue*une simple promesse d’achat et
non un contrat de vente ; par conséquent, le client peut renoncer à sa promesse. A cet effet,
le risque de contrepartie le plus important émane du contrat Murabaha. (Toumi, 2011).

Par ailleurs, les banques participatives peuvent subir un risque de crédit important dans ce
cas, si le bien n’a pas été livré par le fournisseur, et donc le donneur d'ordre n’est pas obligé
de procéder au paiement. Généralement, on considère que le risque de crédit dans un
contrat Mourabaha, est moins pesant puisque le bien faisant l’objet du financement est
facilement identifiable. Ainsi, en cas de défaut du client, la banque peut récupérer le bien
et le vendre sur un marché secondaire (Moody, 2008a).

➢ Dans le cas du Salam et de l’Istisna’, la banque participative pourrait s’exposer au


risque de crédit en cas d’absence ou de retard de livraison de l’actif ou du bien objet du
contrat*ou de non-respect des modalités spécifiées*dans le contrat en termes de
prescriptions techniques, de qualité et de quantité*lors de la livraison. Ces possibilités
peuvent provoquer des défauts ou des retards de paiement ou de livraison, qui à leur tour
vont exposer la banque participative à des pertes financières potentielles considérables.

➢ Dans le cas de la Moudharabah, où la banque participative est une partie du contrat


en tant que fournisseur de fonds (Rab el Mal) avec un investisseur (agent externe) nommé
Moudharib, cette institution bancaire s’expose à un risque de crédit élevé vu les montants
avancés au Moudharib sans aucune garantie. En fait, la nature de ce contrat ne donne à la

6
Mohamed Helmy, « Risk Management in Islamic Banks’ », ELESCA Business SChool, 2012.

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banque aucun droit approprié pour surveiller le Moudharib ou participer à la gestion du


projet, ce qui rend l’identification, l’évaluation et la gestion du risque de crédit dans ce cas
plus complexes (Greuning et Iqbal, 2008) et (Rhanoui, 2020).

4.2. Phase d’évaluation et de mesure :

Pour cette étape du processus de gestion des risques qui est l’évaluation, la banque
participative peut recourir à la conception de certains outils en interne, ou à l’utilisation d’autres
outils d’origine externe. L’évaluation est une étape primordiale pour la mise en place de
stratégies efficaces de contrôle dans la mesure où les banques devraient y utiliser des techniques
cohérentes de mesure de risques. (Salem, 2013).

Grâce à cette étape, les banques participatives ont la possibilité de déterminer le montant de
leur capital « risqué », et donc le niveau de fonds propres correspondant*à sa couverture.
L’évaluation des risques permet également d’éviter un grand nombre de problèmes financiers
et bancaires, notamment les situations de crises financières systémiques et les faillites
bancaires.

4.2.1. Outils externes d’évaluation du risque de crédit :

4.2.1.1) Credit rating/Credit scoring :

Le Credit Rating (pour les entreprises) et le Credit Scoring (pour les particuliers)
renvoient à des notations de crédit caractéristiques d’une méthode irréfutable pour l’évaluation
de leur risque. Pratiquement, ce sont des agences des notations 7 qui procèdent à la formulation
de lettres qui sont attribuées par la suite pour indiquer les notations de ces crédits.

Pour cela, elles effectuent des analyses en se basant sur une panoplie de facteurs clés à
titre d’exemple : les indicateurs macroéconomiques, la position concurrentielle, la qualité de la
gestion et la capacité financière de la structure (Banque/Pays/Entreprise). (Raouf, 2013).

4.2.1.2) La méthode standard proposée par les Accords de Bâle :

A présent, pour l’évaluation de leur risque de crédit et faute de données, la plupart des
banques participatives ont recours à des approches moins sophistiquées et utilisent la méthode
proposée par Bâle II, appliquée automatiquement par toute la banque à savoir l’approche
standard. Celle-ci est basée sur des pondérations d’expositions qui sont elles-mêmes fonction
de notations externes (rating) des agences de notations reconnues à l’échelle*internationale8. A
ce niveau, il existe diverses grilles de pondérations adaptées pour chaque catégorie
d’emprunteurs. (Balthazar, 2006).

7
Les agences de notations les plus connues dans ce domaine lié à la gestion des risques et les plus crédibles sont
Moody’s, Standard & Poor’s et Fitch.

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D’après cette méthode, les besoins en fonds propres se calculent de la manière suivante :

KSA= [∑ (Pondération x Exposition)] x 8%

4.2.2. Outils internes d’évaluation du risque de crédit :

Au niveau de l’interne, les banques participatives peuvent oser l’utilisation de certaines


méthodes telles le RAROC pour mesurer leur risque de crédit. L’Expected Shortfall (ES) ou
Déficit Prévu peut être également employée par les banques participatives afin de compléter
l’évaluation de ce risque (Rhanoui,2020). A ce niveau, on va mettre l’accent uniquement sur
l’instrument RAROC.

 RAROC :

La détermination du coût du risque et du capital économique sont les problèmes majeurs de la


banque. Ces deux problèmes sont à la base de la méthodologie RAROC (Risk-Adjusted Return
on Capital). Cette méthode permet non seulement d’optimiser le couple rendement - risque d’un
crédit mais également de gérer le portefeuille de crédits de la banque.

L’analyse RAROC détermine le montant adéquat du capital économique dont les différentes
activités de la banque ont besoin, ainsi que le revenu total des fonds propres de la firme. (El
Kettani, 2006).

Ce ratio que les Anglo-saxons appellent RAROC, n’est rien d’autre que le rapport suivant :

Rendement ajusté au risque/ Capital à risque

Avec :
 Rendement ajusté au risque = Revenu total – Charges – Pertes attendues ;
 Capital à risque appelé également le capital économique = c’est le montant de
capitaux propres réservé pour couvrir les pertes prévisibles au niveau de la
confiance.

D’après (Helmy,2012), le RAROC est utilisé dans les banques islamiques pour mesurer le
risque de marché, le risque de crédit et le risque opérationnel.

Pour terminer cette deuxième phase relative à l’évaluation, il s’avère nécessaire de retenir que
d’une façon générale, les outils internes utilisés par les banques participatives pour mesurer les
différents risques encourus et plus particulièrement le risque de crédit, sont juste empruntés*à
leurs homologues conventionnels.

Le recours à cette solution est une chose très permise et correcte pour le moment, compte tenu
du jeune âge des banques participatives, surtout au Maroc, et de leur manque d’expériences et

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d’expertise en matière de gestion des risques, en attendant la conception et le développement


de leurs propres instruments et outils d’évaluation de gestion des risques adaptés parfaitement
à leurs spécificités.

4.3. Phase d’atténuation :

A cette étape, les banques participatives optent pour des stratégies de réduction et de
transfert du risque de crédit, en utilisant des instruments et des options tout à fait conformes à
la loi islamique. Avant de passer à ces stratégies, il s’avère nécessaire de mettre un focus sur
certains aspects de la Charia et leur rôle dans l’atténuation du risque de crédit encouru par les
banques participatives.

4.3.1. Rôle de la Charia dans la diminution du risque de crédit :

Au coeur du mode de fonctionnement de la banque islamique, il existe des caractéristiques qui


sont spécialement utiles à l’atténuation des risques (Salem, 2013), et plus précisément le risque
de crédit. Il s’agit par exemple des produits bancaires participatifs et leur adossement impératif
à des actifs tangibles. Ce principe est une sorte de mécanisme de sécurité qui offre aux
établissements bancaires participatifs une garantie supplémentaire leur permettant de mieux
contrôler leur exposition au risque.

Ajoutons à cela le principe des pertes et des profits qui caractérise le modèle bancaire
participatif et qui fait*que certains risques soient supportés par les investisseurs (Cas de
Moucharaka), et partant, une diminution systématique du risque global pour l’établissement
bancaire participatif.

4.3.2. Stratégie de réduction du risque de crédit :

Si les méthodes de réduction des risques résident dans l’adoption de stratégies visant à réduire
la gravité de la perte, elles s’insèrent pleinement dans*les méthodes d’atténuation des risques
contractuelles telles que celles dérivées de l’AAOIFI et des normes Charia (AAOIFI, 2008a).

Pour chaque contrat, la réduction du risque de crédit peut être réussie, en ayant recours à
certaines méthodes proposées par l’AAOIFI ou en se basant sur les outils suivants :

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Tableau 1: Outils et méthodes de réduction du risque de crédit pour les contrats participatifs

Mourabaha - La banque participative peut exiger au client le paiement d’un gage de


sérieux appelé Hamish Al Jiddya avant de procéder à l’achat de l’actif
en question et ce, sans aucune violation des principes de la Charia. Ce
paiement peut être considéré comme un acompte demandé par la banque
pour s’assurer que le client respectera sa promesse d’achat du bien
commandé (AAOIFI, 2008a).

- Insertion dans le contrat d’une disposition selon laquelle la banque ne


serait pas responsable d’éventuels défauts de l’actif et conférer, ainsi, au
client le droit d’exiger au fournisseur une compensation pour tout défaut,
post livraison, dûment établi (AAOIFI, 2008b).

- Développer les clauses contractuelles de la Mourabaha : par exemple


en cas de retard par le client dans le paiement des échéances, la banque
participative sera autorisée à appliquer des pénalités de retards, mais
dont les produits seront versés exclusivement à des œuvres de
bienfaisance caritatives.

Ijara En cas de retard ou de défaut de paiement du loyer, la banque


participative peut par exemple exiger la résiliation du contrat.

Sinon, pour éviter cette résiliation qui peut être abusive, la banque
pourrait demander au client, le paiement initial en guise de garantie, de
son engagement dans le contrat de location et des obligations qui en
découlent (AAOIFI, 2008b).

Salam L’objet du contrat Salam peut être assuré contre le risque de crédit en
utilisant l’une des méthodes de réduction de ce risque précitées
(AAOIFI, 2008b).

Istisna’ Dans ce cas, la partie acheteuse garde le droit de demander des garanties
au fabricant pour assurer la livraison du bien objet du contrat, dans le
délai convenu et conformément aux spécifications préfixées. De son
côté, le fabricant a le droit d’obtenir de la part de l’acheteur des garanties
quant au paiement des échéances différées (AAOIFI, 2008a).

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Ainsi, une clause de sauvegarde peut être incluse dans le contrat, dans
le but d’autoriser l’indemnisation de l’acheteur, si le fabricant accuse un
retard dans la livraison (AAOIFI, 2008a).

Moudharaba - Demander des garanties appropriées au Moudharib contre toute


mauvaise conduite ou violation du contrat ; à condition que ces garanties
soient utilisées par la banque seulement et pour son propre compte.
(Rhanoui, 2020).

- Fixation d’un plafond de bénéfices dans le contrat ; un plafond au-


dessus duquel les parties contractantes procèderont à une répartition
particulière de ces bénéfices. En effet, les parties peuvent convenir, à ce
point, que si le bénéfice réalisé est supérieur à un montant déterminé, le
surplus serait attribué à l’une des parties, sinon, il serait distribué selon
les clés de répartition prédéterminées (AAOIFI, 2008b).

Source : Réalisé par nos propres soins sur la base des


recommandations de l’AAOIFI.

4.4. Phase d’examen :

Cette dernière phase comprend principalement la surveillance des risques et leur


reporting. La mise en place d’un système de surveillance des risques approprié , notamment
à*travers l’instauration des bonnes pratiques de gestion, permet de garantir le bon
fonctionnement des banques, ce qui renforce la solidité et la stabilité du système financier et
bancaire.

En outre, ce système de surveillance implique un système de contrôle interne établi à


différents niveaux de responsabilités, qui permettra à la banque d’identifier plus facilement et
efficacement les risques émanant des fluctuations liées à l’environnement dans lequel elle
évolue.

Le reporting est une deuxième étape à la surveillance dans le processus*d’examen des


risques. Généralement, les banques participatives optent pour des rapports couramment utilisés
tels que le rapport sur les exigences en capital, le rapport sur le risque de liquidité et le rapport
de concentration sectorielle. (Eid & Kamal, 2012). Ainsi, certaines banques participatives
établissent d’autres rapports typiques tels que le rapport de stress test, le rapport de risque de
marché et le rapport de gestion des garanties.

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5. Autres modalités pour une gestion optimale du RC encouru par les


Banques participatives :

5.1. Le système de réserves et de provisionnement dynamique :

Dans le système participatif, les modes de financement sont multiples et relativement


différents par rapport au système conventionnel. Cela sollicite des calculs qui doivent être faits
avec beaucoup de vigilance et d’intégrité. A cet effet, les institutions réglementaires ont effectué
une uniformisation des normes*de reconnaissance des pertes. Les réserves des banques
participatives sont composées des contributions des actionnaires et des titulaires des comptes
d’investissement (Korbi, 2016). Celles-ci ont pour objectif de protéger les institutions bancaires
contre les défauts de paiement et les pertes.

L’AAOIFI de sa part, leur recommande d’adopter un système de provisionnement


dynamique. Ce dernier consiste à établir des provisions sur prêts en prenant en considération
les pertes prévues plutôt*que les pertes réelles. De plus, cette pratique permet à la banque de
disposer d’un certain niveau de fonds de sécurité qui peut être très utile durant les situations de
crise économique et contribue à anticiper et à couvrir les pertes sur les créances tout au long
des différentes phases du cycle de prêt, et donc de prévenir le risque de contrepartie (Korbi,
2016).

De même, cette politique peut être adoptée par tout type de banque. Elle permet en
définitive de renforcer la solidité de la banque et contribue à limiter la procyclicité des prêts
(Pérez et al, 2008 ; Laeven et Majnoni, 2003).

5.2. Le nantissement :

Le nantissement constitue une technique de protection contre les risques de crédit. Il s’agit
d’un contrat par lequel un emprunteur remet un bien à la banque pour garantir sa dette et ce,
durant toute la période du prêt. Autrement dit, le nantissement est une garantie donnée par le
débiteur à son créancier en échange d'un emprunt.

Etant donné que le gage est permis dans la Charia, les banques participatives ont la
possibilité d’employer ce mécanisme pour sécuriser leurs actifs. D’ailleurs, et conformément
aux principes de la finance participative fondés sur les préceptes de la Charia, et en plus de l’or,
de l’argent liquide, tout bien tangible ou autre objet précieux sont /acceptés comme gage par
ces banques.

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5.3. Enrichissement des clauses contractuelles :

Les contrats financiers participatifs tentent de prendre en compte les changements


macroéconomiques et les fluctuations financières afin d’éviter l’injustice et garantir le respect
total des principes de l’économie et de la finance islamique. Pour ce faire, il est nécessaire que
des clauses contractuelles soient additionnées dans le but de réduire les défauts de paiement, et
donc du risque de crédit.

En effet, le risque peut être optimisé par une clause du contrat indiquant un accord entre
les deux parties contractantes, selon laquelle un certain seuil de changement des prix serait
admissible. Nonobstant, au-delà de ce niveau, une contrebalance est indispensable entre les
deux parties, afin de soutenir l’autre partie subissant la variation des prix. C’est une pratique
connue sous le nom de « Band al Ihsen » ou clause de bienfaisance, qui est devenue assez
courante dans les contrats bancaires participatifs.

5.4. Le rating interne :

Un système de rating interne représente une méthode d’analyse permettant de


déterminer les provisions pour pertes sur leurs prêts, en calculant la probabilité de l’incapacité
du débiteur à honorer ses engagements financiers envers la banque. Cette méthode consiste à
attribuer à chaque contrat une classe de risque de défaut.

Ce système permet une évaluation dynamique des risques de crédits encourus par la
banque et leur identification pour chaque poste d’actif, au lieu de calculer le risque global relatif
au portefeuille dans son intégralité. En somme, le rating interne s’applique parfaitement aux
banques participatives puisqu’elles se caractérisent par une variété*de modes de financement
et des caractéristiques de risques.

5.5. Renforcer la confiance des déposants et des clients :

Une relation de confiance établie entre les clients et les institutions permet une
consolidation du système d’intermédiation financière et lui attribue une certaine stabilité.
Concernant la finance participative qui émane de principes et de valeurs éthiques, celle-ci a
donc pour mission de fonder et d’assurer cette confiance.

En effet, les banques participatives jouent le rôle d’intermédiaires financiers et se


chargent de garantir les intérêts des déposants et de l’évaluation des risques de contrepartie et
des risques des différentes opportunités d’investissement.

Par ailleurs, les modes de gestion des risques dans le cadre de la finance islamique ont
pu connaître un développement très remarquable durant ces dernières années. Grâce à cela, les
institutions financières islamiques ont échappé aux conséquences lamentables et pénibles de la
crise financière des subprimes (El Hussein, 2013).

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Conclusion

Les problématiques de la gestion des risques bancaires encourus par les banques
conventionnelles ou participatives, se positionnent au cœur des discussions et des débats des
régulateurs financiers et des institutions réglementaires, ainsi que des chercheurs et des
universitaires.

Au terme de cet article, force est de constater, de prime abord, que le risque de crédit
encouru par les banques participatives est d’une importance particulière et passe rarement
inaperçu. Intégrer une dynamique de prévention et de réduction du risque de contrepartie au
sein des banques participatives suppose la mise en oeuvre de moyens efficaces d’identification,
de mesure, d’évaluation et de réduction de ce risque, devant être nécessairement conformes à
la charia.

En outre, le défi pour la banque participative ne réside pas uniquement dans la


conformité à la loi islamique, mais il se définit aussi en termes d’innovation et de
positionnement concurrentiel, qui passeront forcément par une gestion efficace de ses différents
risques.

Cette recherche portant sur les banques participatives et leurs spécificités en termes
d’exposition au risque de crédit se veut une contribution modeste, qui sera complétée par une
étude empirique et économétrique étudiant l’impact de la réglementation prudentielle sur le
capital et la prise du risque de crédit par les banques participatives.

Remerciements :

Notre travail de recherche est financièrement supporté par le Centre National de


Recherche Scientifique et Technique (CNRST) du Maroc. Les auteurs de cet article tiennent à
exprimer leurs sincères remerciements à la directrice du CNRST et à ses équipes.

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