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Introduction
1
1 FONDEMENTS ET DEFINITION DU « RISQUE »
1
Magne, L. (2010). Histoire sémantique du risque et de ses corrélats. Retrieved from
2 Holton, G. A. (2005). Defining Risk. CFA Digest, 35(1), 66–6
3
Risque : définition de risque, citations, exemples et usage pour risque dans le dictionnaire de la langue
française d'Emile Littré. (2019). Littre.reverso.net
4Éditons Larousse « Définition : risque-Dictionnaire de français Larousse » sur www.larousse.fr
2
2 TYPOLOGIES DES RISQUES
La raison d’être d’une banque est de prendre des risques, d’en accepter les conséquences et de
mettre en place les moyens de protection nécessaires. Néanmoins, les dernières crises financières et
les cas de faillites ou de quasi-faillites de certaines banques ont clairement montré l’ampleur des
risques menaçant l’activité bancaire. Quelle que soit l’activité exercée par la banque, celle-ci doit
donc faire face à plusieurs risques.
La banque, par exemple, se rémunère sur les prêts qu’elle fournit à ses clients et elle y intègre
une prime de risque considérant qu’une portion limitée de clients ne la remboursera pas. Il s’agit
donc d’un risque accepté que l’on va chercher à encadrer pour éviter toute dérive. A l’inverse,
certaines de ses activités peuvent l’exposer à des risques qu’elle ne souhaite pas, par exemple la
fraude, et qui pourtant existent, du fait même de son activité. Il s’agit ici de risques subis.
5
ANALYSE DU RISQUE. -DE CREDIT Banque & Marchés 2e édition 2016, p 17, Philippe Thomas et Cécile
Kharoubi.
3
Cas pratiques : - Monsieur X a contracté un emprunt auprès de sa banque pour acheter un
appartement. Monsieur X perd son emploi et n’est plus en mesure de payer ses mensualités aux
échéances fixées.
- Crise sur les emprunts russes 1998 : spéculation sur les titres de créances négociables.
L’Etat russe se déclare en cessation de paiement en août 1998.
RISQUE DE
CHANGE
RISQUE
DE
RISQUE DE
MARCHE RISQUE DE
LIQUIDITE TAUX
Exemple : Flash crash du 6 mai 2010, Etats-Unis : un fonds a vendu une quantité inhabituelle de
contrats sur S&P500, les transactions haute fréquence ont réagi de manière agressive
4
Exemple : une banque achète 10 000 actions d’une société high-tech cotée sur le Nasdaq pour une valeur de
50 $ par action. À ce moment, le cours de l’euro contre le dollar est de 0,95 €. Le prix d’une action sera donc
l’équivalent de 47,5 € (50 × 0,95). L’investissement total de la banque est de 500 000 $ (10 000 × 50) soit
475 000 € (500 000 $ × 0,95 €). Trois mois plus tard, la société high-tech lance un produit innovant. Son action
passe de 50 à 55 $. La banque européenne décide d’empocher une plus-value et solde sa participation.
Théoriquement celle-ci est passée de 500 à 550 000 $. Mais, entre-temps, la paire €/$ n’est plus à 0,95, mais
à 0,90 €. Lorsqu’elle rapatrie son argent, la banque va donc changer 550 000 dollars × 0,90 € = 495 000 €. Si la
parité € /$ était restée au même niveau qu’initialement, elle aurait obtenu 550 000 x 0,95 € = 522 500 $. La
baisse du dollar par rapport à l'euro lui coûte donc 27 500 € (522 500 – 495 000 €), soit environ 40 % de sa
plus-value.6
En principe, les fluctuations de la valeur de la devise nationale qui sont la cause du risque de
change proviennent des variations des taux d'intérêt à l'étranger et dans le pays concerné, lesquelles
sont-elles- mêmes le résultat de différences en termes d’inflation
! Les taux d'intérêts directeurs sont l'un des outils de la politique monétaire à
disposition des banques centrales. Le niveau des taux d'intérêts est fonction de l'activité
économique et de l'inflation. Si la croissance est faible, les autorités monétaires auront tendance
à baissier les taux d'intérêts pour relancer la croissance et favoriser l'investissement. A l'inverse,
des taux d'intérêts élevés permettront d'éviter une surchauffe économique et de lutter contre
l'inflation.
Chaque devise a donc un taux d'intérêt différent qui influence le taux de change avec les
autres devises.
De manière générale, les devises avec un fort taux d'intérêt vont attirer les investisseurs et les
devises avec un taux d'intérêt faible vont être délaissées. C'est ce que l'on appelle le phénomène
de carry Trade. Lorsque vous acheter une devise, vous recevez le taux d'intérêt et si vous la
vendez, vous payer le taux d'intérêt. Il est logique de voir les capitaux affluer vers les devises
proposant la rémunération la plus forte.7
Des facteurs à court terme comme les événements politiques prévisibles et imprévisibles,
l’évolution des anticipations des agents du marché et les opérations spéculatives sur les devises
peuvent aussi engendrer des fluctuations des cours de celles-ci. Tous ces facteurs sont susceptibles
d’affecter l'offre et la demande d'une devise, et par conséquent les mouvements journaliers des taux
de change sur les marchés des devises8. D’un point de vue pratique, les risques de change regroupent
les éléments suivants:
• Le risque de transaction, soit l'impact en termes de prix des fluctuations des taux de
change sur les créances à l'étranger et sur les charges à payer à l’étranger : c'est-à-dire la différence
entre le prix perçu ou payé et le prix comptabilisé en devise locale dans les comptes d'une banque ou
d'une entreprise.
• Le risque économique ou risque d'activité lié à l'impact des fluctuations des taux de
change sur la situation à long terme du pays ou sur la position concurrentielle d'une entreprise. Ainsi,
par exemple, une dépréciation de la devise locale peut entraîner une baisse des importations et un
accroissement des exportations.
6
Change, R. (2019). Risque de change : définition et couverture - Ooreka. Ooreka.fr. Retrieved 30 May 2019, from
https://epargne.ooreka.fr/astuce/voir/472171/risque-de-change
7 Qu'est-ce qui influence le taux de change ? (2019). CentralCharts. Retrieved 28 May 2019, from
https://www.centralcharts.com/fr/gm/1-apprendre/4-forex/6-debutant/13-facteurs-d-influence-sur-le-taux-de-change
8
« Analyse et gestion du risque bancaire, « un cadre de référence pour l’évaluation de la gouvernance d’entreprise et du
risque financier » », page 263, Edition 01, ‘’Hennie van Greuning Sonja Brajovic Bratanovic ‘’Avec, pour la gestion de
trésorerie, le conseil technique de ‘’Jennifer Johnson-Calari’’ Traduction de’’ Marc Rozenbaum’’, 2004 by The International
Bank for Reconstruction and Developmentrrhe World Bank.
5
• Le risque de réévaluation ou de conversion, qui se matérialise lorsque les positions d'une
banque en devises étrangères sont réévaluées en devise nationale ou lorsqu'une société mère
centralise l'information financière ou établit périodiquement des comptes consolidés.
9
(2019). Observatoire-metiers-banque.fr, from http://www.observatoire-metiers-
banque.fr/mediaServe/Etude_Les_metiers_du_risque_et_du_controle_dans_la_banque_site.pdf
10
Morbidité : nombre d’individus atteints par une maladie dans une population donnée et pendant une période
déterminée.
6
déterminants de l’évolution des frais de santé. Les progrès de la médecine, les changements dans le
mode de vie influent sur le risque santé.
Bon à savoir : les pertes subies par les établissements au titre du risque opérationnel ont été
évaluées à plus de 200 milliards d’euros sur la période 1980-2000.
Plusieurs évènements marquants ont placé les risques opérationnels au cœur de la gestion
des risques et sont réglementairement encadrés. Depuis la réforme Bâle II, le risque opérationnel
entre dans le calcul des fonds propres réglementaires des établissements bancaires. Le Comité de
Bâle a ainsi retenu une classification qui répertorie les différents évènements de risques en sept
catégories :
1. Fraude interne : par exemple, le vol commis par un employé (actifs physiques, numériques,
moyens de paiement), la falsification de documents...etc.
2. Pratiques en matière d’emploi et de sécurité sur le lieu de travail : par exemple, la violation
des règles de santé et de sécurité des employés, le délit d’entrave aux activités syndicales, la
discrimination à l’embauche.
3. Dommages aux actifs corporels : par exemple, dégradation volontaire de la part d’un salarié,
actes de terrorisme, vandalisme…etc.
7
4. Exécution, livraison et gestion des processus : par exemple, erreur de saisie,
d’enregistrement des données, défaillances dans la gestion des sûretés…etc.
5. Fraude externe : par exemple, le détournement de fonds, les faux en écriture, l’usurpation
d’identité, le vol de données, le piratage informatique…etc.
6. Clients, produits et pratiques commerciales : par exemple, le défaut de conseil, le défaut
d’information, la violation du secret bancaire, la vente forcée, le soutien, la rupture abusive
de contrat…etc.
7. Dysfonctionnement de l’activité et des systèmes : par exemple, pannes de matériel et de
logiciel informatique, problèmes de télécommunications et pannes d’électricité…etc.
Rappel : les normes Bâle II (adoptées en 2004) constituent un dispositif prudentiel destiné à
mieux appréhender l’ensemble des risques bancaires. Elles ont récemment été renforcées par
l’accord Bâle III, adoptées en 2010, après la crise financière de 2007/2008.
11
Dans le document consultatif du Comité de Bâle du 27 octobre 2003 sur la fonction de conformité dans les banques «
Consultative Document on the Compliance Function in Banks ».
12
Bancaire, C. (2019). Conformité bancaire : définition et risque - Ooreka. Ooreka.fr. from
https://banque.ooreka.fr/astuce/voir/533917/conformite-bancaire
13
Le blanchiment d’argent ou de capitaux est une opération relevant de la criminalité financière et consistant à dissimuler
la provenance illicite de fonds en les réinvestissant dans des activités légales. On parle d’argent « sale » lorsqu’il est acquis
illégalement (c’est la « finance noire »). Le blanchir, c’est le rendre propre, en le réintégrant dans les circuits légaux
14
Source : Les Echos - 11/12/2012
8
3 LA GESTION DES RISQUES
3.1 LE DISPOSITIF DE CONTROLE INTERNE ET DE GESTION DES RISQUES
2éme niveau
directeur interne Fonctions dédiées
et responsable
de conformité
Contrôle
permanent
1er niveau contrôle opérationnel
(autocontrôle, contrôle
hierarechique)
Source : Optimind
Winter
9
• Le contrôle au 1er niveau
Le contrôle de 1er niveau correspond avant tout aux contrôles opérationnels, c’est à-
dire, l’application des règles telles que définies par les fonctions en charge de la définition de
la politique de maîtrise et de surveillance des risques. Ce niveau de contrôle est complété par
des phases de validation, soit entre collaborateurs (principe de séparation des tâches), soit
par le responsable hiérarchique. Ces contrôles a priori peuvent être complétés de contrôles a
posteriori, réalisés par le responsable hiérarchique. Il peut s’agir de contrôles par
échantillonnage visant à s’assurer, de manière aléatoire mais permanente, que les
procédures et contrôles soient bien respectés par les collaborateurs.
• Le contrôle au 2éme niveau
Il vise à s’assurer en permanence du respect des procédures et des contrôles à
effectuer par les collaborateurs et par les responsables. Ces contrôles consistent également à
procéder à d’autres contrôles, de façon régulière ou ponctuelle, soit sur des échantillons
d’opérations différents de ceux contrôlés par les responsables hiérarchiques, soit selon
d’autres axes d’analyse.
• Le contrôle au 3éme niveau
Il est assuré par l’Audit interne qui s’assure, dans le cadre de ses missions d’audit, de
la conformité et de l’efficacité de l’ensemble du dispositif de contrôle interne
Parmi les emplois types, il est possible de distinguer quatre familles de métiers liées à la
gestion et au contrôle des risques dans la banque :
10
• Responsable Assurance (programme d’assurance, il est rattaché au
Secrétariat Général)
3. Les métiers liés au Système de Contrôle Interne
• Les métiers du contrôle périodique : Directeur de l’Inspection ; Inspecteur ;
Auditeur interne.
• Les métiers du contrôle permanent : Contrôleur interne ; Contrôleur
permanent
4. Les métiers liés de contrôles opérationnels
• Analyste crédit ;
• Contrôleur financier ;
• Contrôleur de gestion ;
• Crédit manager.
15
CONSO L’entreprise en 24 leçons, DUNOD, Paris,2001, page260.
16
Un produit dérivé est un instrument financier dont la valeur varie en fonction de l’évolution d’un actif appelé
sous-jacent. Initialement, les produits dérivés ont été créés pour que les entreprises puissent se couvrir contre
plusieurs risques : marché, liquidité, contrepartie, risque politique...Leur rôle a été mis en cause lors de la crise
financière de 2008.
11
• Le mécanisme de déroulement de gestion du risque de crédit.
4 1
contrôle Identification
2
3
Evaluation et
Gestion
mesure
Avant toute chose la banque doit identifier et évaluer les risques avant de pouvoir les traiter,
gérer ou bien les réduire. Et cela bien évidement a travers plusieurs techniques que nous avons déjà
étudiées afin d’analyser la solvabilité d’un client et notamment une entreprise.
La méthode classique comporte des méthodes très simple utilisé de manière à analyser la
situation financière de l’entreprise dans son ensemble notamment à travers :
L’analyse financière
• A partir du bilan
Qui a pour but d’établir un diagnostic sur la situation financière de l’entreprise, de porter un
jugement sur son équilibre financier c’est à dire sa solvabilité, sur sa rentabilité et son autonomie.
Puis procéder à des calculs financiers notamment le fond de roulement le besoin en fond de
roulement et la trésorerie nette.
Tout comme le bilan, le TCR fera l’objet de retraitement dans le but de permettre une
évaluation de l’activité de l’entreprise, basée sur les chiffres correspondant à la réalité de celle-ci.
Ainsi cette étape constitue un préalable à l’appréciation des soldes intermédiaires de gestion (SIG).
12
Le chiffre d’affaires (CA)
La marge commerciale
La production de l’exercice
Valeur ajoutée
Résultat d’exploitation = EBE– Dotation aux amortissements et provision + Reprise sur provision et
transfert de charges+ Autres produits d’exploitation – Autres charges d’exploitation
Le résultat financier
Le résultat exceptionnel
Résultat net de l’exercice = le résultat courant avant impôt +/- Résultat exceptionnel - participation
des salariés - Impôt sur les bénéfices
Méthode additive : CAF = Résultat net + Dotations aux amortissements et provisions + Valeur nette
comptable des éléments d’actifs cédés (VNCEAC) – Reprise sur Amortissements et provisions – Plus-value de
cession d’immobilisations – quote-part des subventions d’investissement virées au compte de résultat.
Méthode soustractive : EBE + produits financiers + autres produits divers + transferts de charges
d’exploitation – charges diverses – charges financières + produits hors exploitation – charges hors exploitation
– IBS –plus-value de cession d’investissement.
A partit de ces deux méthodes (BILAN et TCR) on pourra établir des ratios qui nous
permettrons d’apprécier la situation financière de l’entreprise
Il y’a évidemment plusieurs types mais on a pris que les ratios qui sont plus légitimes dans cet
exposé pour ne pas sortir du sujet et de s’étaler sur un autre qui est encore plus vaste.
13
On a pris exemple des ratios de structure.
« Le crédit scoring est une méthode de prévision statistique qui vise à associer à chaque
demande de crédit une note proportionnelle à la probabilité de l’emprunteur » 17
Donc, l’objectif du scoring est d’apprécier de façon synthétique la situation financière d’une
entreprise et de la classer dans la catégorie d’entreprises saines ou défaillantes
- Déterminer les variables clés qui discriminent le plus les deux groupes d’entreprise
(entreprises saines et entreprises défaillantes)
- Ensuite un indicateur appelé « score » est calculé nous permet de juger rapidement
la situation d’une entreprise.
- Cet indicateur est élaboré sur la base de deux échantillons d’entreprises, jugées à
priori saines ou défaillantes. Le score est d’autant plus fiable que le classement qu’il
reproduit est proche de la réalité.
L’élaboration d’un modèle de Crédit scoring suit un cheminement logique qui se scinde en
quatre étapes, à savoir :
• La validation du modèle.
• Le ranking
17
ALTMAN E.I. « Financial Ratios, Discriminant Analysis and the Prediction of Corporate Bankruptcy », The
Journal of Finance, 1968, traduction en français in Girault F. & Zinswiller R, Finance modernes : théories et
pratiques, Tome 1, Edition Dunod, 1973, PP 30- 60.
14
Le ranking est une technique qui vise à classer, en termes de risque, un client par rapport à
l’ensemble des débiteurs de l’entreprise (du moins risqué au plus risqué).
Il consiste à relativiser le risque d’un client, et de surveiller leurs risques puis les classer de
sorte à ne pas donner la même image a toutes les entreprises en de crise.
Exemple ; dans une conjoncture un client voit son risque défaillance augmenter, mais moins
que celui des autres clients. Il résiste mieux que ses concurrents à la crise par une meilleure gestion,
une politique commerciale plus adaptée et de meilleurs produits. Il est donc possible de ne pas
réduire son plafond de crédit.
Les exigences de solvabilité définies par le comité de Bâle dans l’accord de 1988 visaient à assurer
aux établissements de crédit la détention des fonds propres adaptés à l’ampleur et à la nature des
risques encourus. Il était centré sur le risque de crédit puis complété par l’amendement de 1996 qui
a intégré les risques de marchés.
Mais ce premier accord s’est avéré insuffisant du a des faiblesses qui ont conduit à un nouvel
accord de Bâle II qui repose sur 3 piliers :
➢ Pilier 1 : Les exigences minimales en fonds propres : Capital adequacy
Des changements substantiels dans le traitement du risque de crédit par l’instauration de trois
approches distinctes pour le calcul de ce risque :
L’approche standardisée
Elle est fondée sur la pondération de chaque poste du bilan et du hors bilan par des
coefficients reflétant la qualité de la signature de la contrepartie. Cette méthode utilise les notations
externes pour l’évaluation des positions.
L’approche fondée sur les notations internes (NI) : (Internal Rating Based Approach)
18
Processus de risque
19
Fonds propres réglementaires = Fonds propres de base + Fonds propres complémentaires – éléments à
déduire.
15
Elle est fondée sur les notations internes qui, lorsqu’elles sont particulièrement développées,
débouchent sur les modèles internes d’évaluation du risque de crédit.
2. La diversification du risque
La diversification est un des moyens les plus anciennes de réductions des
risques(spécifiques). Elle permet aux banques de se prémunir contre une perte trop lourde, pouvant
conduire à une défaillance. En effet, une banque a intérêt à répartie les risques entre un grand
nombre de contreparties pour que la probabilité de perte soit faible, puisque les risques de
contreparties sont faiblement corrélés entre eux.
3. La prise des garanties
Par définition, « On entend par garantie un mécanisme permettant de protéger un créancier
contre une perte pécuniaire »21
Les garanties servent à anticiper et couvrir un risque futur possible de non-remboursement
du crédit. Elles sont généralement prises lors de l’accord de financement ou au cours de la réalisation
lorsque la situation de la contrepartie se dégrade. La fonction principale de la garantie est qu’elle
permet de diminuer l’exposition au risque puisque on peut retenir cette formule :
20
Document soumis à la consultation, vue d’ensemble du nouvel accord de Bâle sur les fonds propres, avril
2003, p.9
21
F. LOBEZ, Banque et marchés du crédit, PUF, Paris, 1997, p.5
16
Une banque peut minimiser son exposition aux risques en bénéficiant des garanties des
compagnies d’assurance. Pour se prémunir contre le risque d’insolvabilité de leurs contreparties,
notamment bancaire surtout et entreprises. D’ailleurs, les banques et les entreprises peuvent
souscrire à une assurance-crédit.
5. Le provisionnement
Les provisions sont des charges qui servent à couvrir la diminution de la valeur de l’exposition sur
une contrepartie notamment les PME. Elles sont constituées lorsque la banque décide de l’octroi du
crédit. Leur montant est alors sur la base du montant de la créance net des garanties obtenues,
autrement dit sur la base de l’exposition nette, comme suit :
La titrisation est une technique financière américaine, qui consiste pour une entreprise à
céder certains de ses actifs et recevoir en contrepartie des liquidités. Ces actifs sont cédés à une
structure spécifique dédiée (SPV : Special Purpose Vehicle) qui émet des parts (titres de dette)
souscrites par des investisseurs.
Un produit dérivé de crédit est défini comme « un instrument de marché, donc coté en
fourchette, dont le flux qui lui est associé dépend de l’évolution de la qualité de crédit de l’émetteur
d’un actif de référence »23. Un dérivé de crédit est donc un contrat financier conclu de gré à gré,
dont le marché est accessible à toutes les catégories d’intervenants : banques, assurances,
entreprises, etc. on peut en citer le crédit default swaps (Cds)24
22
La probabilité de défaut dépend de la qualité de la contrepartie
23
MARTEAU D., Les enjeux du développement du marché des dérivés de crédit, Revue Banque Stratégie, n°186,
octobre, 2001, p.2
24
L'acheteur du crédit default swap (CDS) verse une commission annuelle au vendeur en
contrepartie de laquelle le vendeur s'engage à compenser les pertes de l'actif de référence en cas de
survenance d'un événement. Le vendeur s'oblige donc à dédommager l'acheteur en cas de défaut de
paiement sur la dette que détient l’acheteur. L’achat d'un CDS permet de transférer le risque de
défaut de paiement à un autre opérateur : le vendeur.
17
3.2.2.1 De la mesure à l’analyse des risques de marché
Avant d’établir la politique de gestion et ses grands axes pour limiter et réduire les risques de
marché, ces derniers doivent passer par les étapes suivantes 25 :
Une mauvaise identification des facteurs de risque peut compromettre tout le système de risque
Dans cette étape on parlera seulement de la « sensibilité du portefeuille aux paramètres de marché »
pour la Modélisation non probabiliste et de la « VaR » ainsi que « des scénarios de stress » pour la
modélisation probabiliste.
25
Mesures de risque de marché Cours de la chaire Risques Financiers de la fondation du Risque | 30 Janvier
2013 Cours de Master 2ème année, 2012-2013. Cermics.enpc.fr. Retrieved 28 May 2019, from
http://cermics.enpc.fr/~alfonsi/mrf-guibert.pdf
18
3.2.2.1.2.1 La sensibilité du portefeuille aux paramètres de marché
Les sensibilités ou expositions (Méthodes linéaires)
Mesurent l’impact en résultat/ rendement que provoquerait un choc sur un des facteurs
Information utilisée par le gérant Front – Office pour gérer ses books (Greeks)
Précieux pour le Risk Management afin de déterminer quels facteurs impactent le plus les résultats
et jusqu’à quel degré
28
19
3.2.2.1.2.3 Les Stress Scenarios
• Mesurent les pires pertes qu’un établissement peut subir
• Combine plusieurs facteurs de risques – Stress tests de crise globaux et spécifiques
• Stress test Hypothétiques : consistent à simuler des variations de paramètres de
marché sur l’ensemble des activités, en s’appuyant sur des scenarii macro-
économiques globaux qui vont définir des hypothèses plausibles de réaction d’un
marché par rapport à un autre, en fonction de la nature d’un choc initial.
• Stress test Historiques : consistent à reproduire des ensembles de variations de
paramètres de marché observées sur des périodes de crises passées, afin de simuler
ex-post les ordres de grandeur des variations de P&L enregistrées.
29
Définition prudentielle du portefeuille de négociation Les positions détenues à des fins de négociation sont
celles qui ont été prises en vue d’être cédées à court terme et/ou dans l’intention de bénéficier de l’évolution
favorable des cours à court terme ou de figer des bénéfices d’arbitrage.
20
3.2.2.2.4 Les limites à la présence sur les nouveaux marchés
La politique prudente d'un établissement bancaire en matière de Risk Management doit se
prémunir d'une conscience large qui sont qui consistera à éviter les nouveaux marchés à haut risque
et le négoce des nouveaux instruments financier car ces nouveaux marchés connaissent des envolées
très rapide ; on citera ici comme exemple la crypto -monnaie récemment surcoté jusqu'à en arriver à
des prix astronomiques sur le marché boursier nommé Bitcoin.
• Une analyse des processus de métiers a laquelle on croise la typologie des risques
opérationnels.
• L’identification des processus part des différents produits ou services et identifie les acteurs
et les tâches impliquées dans la fourniture des produits.
• Chaque étape du processus est associée les incidents susceptibles d’en perturber le
déroulement et d'entraîner la non réalisation des objectifs du processus (le risque est évalué
avec : -probabilité d’occurrence, -perte encourue en cas de réalisation).
• Chaque évènement à risque doit être rattacher à une catégorie de risque et la ligne de
métier où l’incident à eu lieu. Le comité de Bâle a d’ailleurs défini des listes de rubriques
standards.
Enfin la cartographie ne saurait être complète si elle ne s'accompagne pas de l'identification
des facteurs risques (Key risk Indicator) par exemple nombre d'opération traité taux
d'absentéisme qui peuvent augmenter la probabilité de réalisation du risque cette dernière idée
consiste en l'objet de la méthode « scorecard ».
21
La collecte s'effectue généralement sous forme déclarative. Les opérationnels remplissent
des fiches standardisées qui sont ensuite saisies dans une base de données. De telles bases,
alimentées sur plusieurs années consécutives, deviennent une mine d’or et précieuse source
d'information pour le management des risques opérationnels. La collecte des événements de perte
permet par ailleurs, par un effet rétroactif, de peaufiner la cartographie. Il existe également des
bases similaires mais provenant de sources externes. Ces données complètent avantageusement les
données collectées en interne.
L'analyse statistique des données de pertes ainsi recensées permet d'obtenir un graphe des
événements de pertes où s'échelonnent, d'une extrémité à l'autre, les événements fréquents mais
ayant un impact financier faible, jusqu'aux événements rarissimes mais aux conséquences
catastrophiques. Cette distribution des risques peut ensuite faire l'objet de toutes sortes de calculs
sophistiqués.30
• Elle se fonde sur une base de données établis à travers l’étape précédente (pertes
collectes ornées de données externes).
• Elle consiste à établir, pour chaque ligne de métier et de pertes, deux courbes de
distributions des probabilités de pertes (Pour ce faire on trie les événements de
pertes par fréquence d'une part (loss frequency distribution), et par coût d'autre
part (loss severity distribution), et l'on représente le résultat sous forme graphique
(histogrammes).
• Après avoir fait un modèle réelles deux distributions on recherche un modèle
mathématique qui illustrera et représentera au mieux le forme de la courbe, ce
dernier sera superposé sur le modèle réel pour une comparaison, si c’est le cas s’une
total adéquation le modèle est réputé fiable.
• On combine alors les 2 distributions, en utilisant une simulation de Monte-Carlo31
afin d'obtenir, pour chaque ligne métier et chaque type d'événement, une courbe
agrégée de distribution des pertes pour un horizon de temps donné. Pour chacune, la
Value At Risk (VAR) est la perte maximale encourue avec une probabilité de 99,9%.
Le capital requis dans le cadre de Bâle II est alors la somme des VAR ainsi calculées.
30
Le risque opérationnel tel que défini par le comité de Bâle. (2019). Fimarkets.com. Retrieved 30 May 2019,
from https://www.fimarkets.com/pages/risque_operationnel.php
31
Désigne une famille de méthodes algorithmiques visant à calculer une valeur numérique approchée en
utilisant des procédés aléatoires, c'est-à-dire des techniques probabilistes. Le nom de ces méthodes, qui fait
allusion aux jeux de hasard pratiqués à Monte-Carlo.
22
3.2.3.3.2 Approches par scénarios
• L'approche par scénarios consiste à mener des enquêtes systématiques auprès
d'experts de chaque ligne métier et de spécialistes de la gestion des risques.
• La construction des scénarios combine l'ensemble des facteurs de risques (key risk
Indicator) d'une activité donnée. On effectue ensuite des simulations en faisant
varier les facteurs de risque.
• Cette approche constitue un complément intéressant quand les données historiques
ne sont pas suffisantes pour appliquer une méthode purement statistique.
• Contrairement à ce que pourrait indiquer son intitulé, l'approche par scénarios n'a
pas qu'un aspect purement "qualitatif". Elle se prête également à la modélisation
mathématique.
3.2.3.3.3 Scorecards
Cette méthode offre un point de vue totalement différent32 puisqu’elle se base sur non pas
sur les données de pertes constatées mais sur des indicateurs de risque.
Cette méthode consiste à produire pour chaque catégorie de risques, une grille
d'appréciation regroupant des indicateurs quantitatifs : taux de turnover, nombre d'opérations, … et
qualitatifs : appréciation de la vitesse de changement d'une activité, par exemple. Ces questionnaires
sont établis par des équipes d'experts regroupant des spécialistes du risque et des opérationnels de
chaque ligne métier. Ils englobent à la fois les critères qui gouvernent la probabilité et l'impact
potentiel d'un risque.
Enfin les questionnaires sont distribués aux lignes métier et remplis par elles. Le résultat de
ce dépouillement permet d'établir un "score" de chaque ligne métier pour chaque catégorie de
risque opérationnel, et de lui allouer ainsi la proportion de capital réglementaire qui lui revient.
32
Les méthodes statistiques prétendent être fondées des calculs parfois extrêmement sophistiqués sur des
données d'échantillonnage rares, dispersées, et soumises à nombre d'appréciations subjectives. On est loin de
l'objectivité des calculs effectués dans le cadre du risque de marché et même du risque de crédit.
33
"Le Risque Opérationnel Tel Que Défini Par Le Comité De Bâle." Fimarkets.com. N. p., 2019. Web. 30 May
2019.
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Pour évaluer puis gérer l’exposition d'un établissement bancaire aux risques opérationnels,
le Comité de Bâle propose trois approches par ordre croissant de complexité et de sensibilité au
risque, :
• Une approche de base (Basic Indicator Approach BIA), consistant en un calcul forfaitaire (α
= 15 %) des exigences de capital réglementaire KBIA, sur la base du produit net bancaire
(PNB) moyen des trois derniers exercices : KBIA = α * PNB
• Une approche standard (Standardised Approach STA), consistant, pour chaque ligne de
métiers de la banque, en un calcul forfaitaire (β = 12 % à 18 %, selon les huit lignes définies)
des exigences de capital réglementaire (KSTA), sur la base du PNB moyen enregistré sur ces
lignes de métier au cours des trois derniers exercices : KSTA = Σ (β¹-⁸ * PNB¹-⁸)
• Une approche avancée (Advanced Measurement Approach AMA), consistant en un calcul
des exigences de capital réglementaire (KAMA) s'appuyant sur le(s) modèle(s) interne(s) de
mesure des risques opérationnels développé(s) par la banque et validé(s) par l'autorité de
contrôle.
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Risque opérationnel (établissement financier) | Wikiwand. (2019). Wikiwand. Retrieved 31 May 2019, from
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ZAHRA, M. B. (2017). Exercice d’identification du risque opérationnel au niveau d’une banque : cas de la
BADRbanque Bejaia. Bejaia, Algérie.
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CONCLUSION
Les banques exercent leur activité dans un environnement en constant évolution, qui leur offre
d'importantes opportunités mais qui se caractérise également par des risques complexes et variables
qui mettent en écueil les approches traditionnelles de la gestion bancaire. Par conséquent, les
banques doivent acquérir rapidement des capacités de gestion des risques financiers si elles veulent
survivre dans un environnement orienté vers le marché, résister à la concurrence des banques
étrangères et soutenir une croissance économique pilotée par le secteur privé.
De ce fait on déduit que la gestion des risques est une discipline indispensable a l’économie
puisque les banques sont très fortement liées les unes aux autres, par leurs engagements
réciproques. En conséquence, la faillite d’une banque peut fragiliser, voire entraîner dans sa perte
d’autres banques. Cet effet domino a d’ailleurs bouleverser l’économie international en 2008 et on
ressent à ce jour ses répercussions dans notre vie. C’est pour cela que cette discipline suit au jour le
jour ces risques afin d’éviter le pire scenario de l’histoire de la finance moderne.
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Bibliographie et webographie
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gouvernance d'entreprise (éd. 1). the world bank: ESKA.
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