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MACROECONOMIE

INTERMEDIAIRE
Prof AKA B. François
Maître de Conférences Agrégé
DCPE, Ministère auprès du Premier Ministre chargé de l’Economie et des Finances
UFR Sciences Economiques et Développement, UAO Bouaké
Laboratoire d’Analyse et de Modélisation des Politiques Economiques

1
INTRODUCTION GENERALE

2
• Originalités de la théorie Keynésienne:
o Nouvelle conception de la monnaie et l’intérêt dans
l’analyse économique.
• Intégration de la monnaie dans le corps même de l’analyse
générale des phénomènes économiques.
• Abandon de la thèse de la neutralité de la monnaie.
• La monnaie joue un rôle immédiat dans la détermination
des grandeurs économiques et donc de l’équilibre
• D’où l’importance de la fonction de liquidité dans l’analyse
keynésienne en plus des fonctions de consommation et
d’investissement.
3
• Le travail est un bien particulier:
o Seule marchandise protestant quand son prix baisse
o Beaucoup de problèmes lorsqu’il y a constitution de
stocks de travail: chômage.
• Aussi, la discussion théorique sur le statut du
marché du travail est un des plus sensibles, dans
la mesure où c'est l’une de celles qui porte le
plus directement des enjeux et des choix
politiques.

4
• Construction de modèles macroéconomiques pour
fournir des représentations simplifiées de
l’économie et des activités économiques.
• Dans ces modèles les agents (les ménages, les
entreprises, l’état et l’extérieur seront représentés
à travers les opérations fondamentales qu’ils
effectuent entre eux sur les marchés ou hors des
marchés.
• => Comprendre les mécanismes d’ajustement
menant l’économie vers l’équilibre, puis examiner
l’efficacité des politiques économiques selon les
approches classique et keynésienne. 5
Plan

• Chapitre 3: L’EQUILIBRE SUR LE MARCHE DE LA


MONNAIE
• Chapitre 4: L’EQUILIBRE SUR LE MARCHE DU
TRAVAIL
• Chapitre 5 : UN MODELE DE PLEIN EMPLOI : LE
MODELE CLASSIQUE
• Chapitre 6: UN MODELE DE SOUS EMPLOI : LE
MODELE KEYNESIEN
6
Chapitre 3

L’EQUILIBRE SUR LE MARCHE DE LA MONNAIE

7
• Qu’est ce que la monnaie ?
o Ensemble des moyens de paiement immédiatement
utilisables pour acquérir des biens et services ou pour
régler des dettes.
o La monnaie est le seul bien échangeable contre tous
les autres biens.
o Moyen de détenir le pouvoir de disposer, avec le
maximum de sécurité et commodité d’une richesse
quelconque n’importe où et à tout moment.
o Forme la plus liquide de la richesse (mobilisable sans
délai et sans coût)

8
• Pourquoi les agents éco. souhaitent-ils détenir de la liquidité ?
o la monnaie constitue une sécurité qui compense
l’incertitude des comportements et des spéculations
que les agents peuvent avoir dans l’avenir.
• Répondre à un certain nombre de besoins imprévisibles à
l’avance.
o Renoncement à la détention de la monnaie par les
agents économiques soumis au paiement d’une
prime= taux d’intérêt (fixé sur le marché monétaire)
o Niveau de la prime pour le renoncement à la liquidité
fonction pour une large part de la confiance dans les
spéculations futures de l’agent économique.
o Taux d’intérêt = déterminant principal du choix des
agents économiques de thésauriser ou non. 9
• Chez Keynes, taux d’intérêt ≠ actif, mais plutôt
taux d’intérêt = ensemble d’avantages dus au
caractère liquide de ce qui est prêté.
• Finalement taux d’intérêt récompense pour la
renonciation à la liquidité pendant un temps
déterminé.
• En cas de thésaurisation, taux d’intérêt = coût
d’opportunité à la détention d’encaisses oisives.
o Perte des intérêts probables liés au placement de ces
encaisses détenues oisives.
• La monnaie en tant que bien a un prix.

10
• Quel est le prix de la monnaie ?
• Le prix nominal : prix unitaire de la monnaie par défaut
égal à 1. Exemple : 1FCFA=1FCFA ou 1$=1$ ou 1£=1£
• Le prix relatif : pouvoir d’achat de la monnaie= valeur
d’une unité monétaire exprimée par rapport au prix des
autres biens. Si P est le niveau général des prix, alors le prix
relatif de la monnaie est : 1/P
• Le taux d’intérêt : valeur des services rendus par la
monnaie dans le temps.
• Le taux de change : quantité de monnaie locale à céder
pour avoir une unité de monnaie étrangère ou devise. Le
taux de change peut s’exprimer en termes nominal ou réel.
Soit Z = taux de change nominal; Zr = taux de change réel ;
Pd= niveau général des Prix domestiques; Pw = niveau
général des prix à l’étranger. On a: P
Zr  Z. d
Pw 11
• Composition et mesure de la masse monétaire
• Masse monétaire = quantité de monnaie
disponible dans une économie= ensemble des
moyens de paiements détenus par les agents non
financiers.
• M1 = disponibilités monétaires = monnaies
‘’fiduciaire’’ + ‘’scripturale’’.
• La monnaie fiduciaire = ensemble des billets et
pièces en circulation  monnaie centrale car
émise exclusivement par la banque centrale.
• La monnaie scripturale = dépôts à vue des agents
non financiers auprès du système bancaire.
12
• M1 = billets et pièces + dépôts à vue (DAV)
• M2 = M1 + quasi monnaie.
• quasi monnaie = dépôts à terme (DAT), les
comptes spéciaux d‘épargnes (CSE), les
certificats de dépôts et les avoirs en devises.
• La transformation de ces actifs en moyens de
paiement a un coût.

13
Sect. 1 : L’OFFRE ET LA DEMANDE DE MONNAIE
• A. L’offre de monnaie
• Offre de monnaie= quantité de monnaie mise, à
un moment donné, à la disposition du public par le
système bancaire; statistiquement égale à M2.
• Banque Centrale =
o Autorité monétaire contrôlant les banques
commerciales.
o décide à un moment donné, de la quantité de monnaie
à offrir.
o offre nominale de monnaie considérée comme
exogène : M 0  M 00 M0 M 00
o Offre réelle de monnaie: 
P P 14
• Offre de monnaie exogène, mais est pas toujours
constante: elle peut varier en fonction de la
politique monétaire de la banque centrale.
o Politique monétaire expansive => augmentation de
l’offre de monnaie (∆M°>0)
o Politique monétaire restrictive => baisse de l’offre de
monnaie (∆M°<0).
• Instruments de la politique monétaire=
‘’réescompte’’, ‘’taux de réserve obligatoire’’

15
• B. La demande de monnaie
• Raisons de détention de la monnaie par les
agents économiques non financiers étroitement
liées aux fonctions de la monnaie elle-même:
• Monnaie comme unité de compte = un étalon de
mesure, un numéraire permettant d’exprimer la
valeur des différents biens en une seule unité.
o Simplification du système des prix en remplaçant les
prix relatifs par des prix absolus.
 Dans une économie de troc, la valeur de chaque bien est
exprimée par rapport à tous les autres biens de sorte que
pour n biens, le nombre de prix relatif sera égal à n(n  1)
 Contre (n-1) prix absolus dans un économie monétaire2
16
• Monnaie comme moyen de paiement => bien
intermédiaire facilitant les échanges.
• Monnaie comme réserve de valeurs => résoudre
le problème de la non synchronisation des
recettes et des dépenses.
o Lien entre le présent et le futur en permettant
d’étaler les achats dans le temps.
• Ces raisons constituent la définition fonctionnelle
de la monnaie

17
• Motifs de détention de la monnaie :
• Le motif de transaction
o Problème de la non synchronisation des échanges=>
• séparation des recettes et des dépenses: les agents vont
vendre leurs biens contre de la monnaie et étaler leurs achats
dans le temps.
• Besoins de monnaie nécessaire pour la réalisation des
paiements courants.
o Distinction deux types d’encaisses:
• Le motif de revenu : conserver des liquidités pour combler
l’intervalle de temps entre l’encaissement et le décaissement
du revenu.
• Le motif professionnel: détenir des encaisses liquides afin de
combler l’intervalle de temps entre les dépenses de
production et l’encaissent le produit des ventes. 18
• Le besoin global de l’économie en encaisses de
transactions dépend des aménagements
institutionnels déterminant la plus ou moins
grande synchronisation entre recettes et
dépenses des agents.
• Pour un état donné de l’économie, le besoin
d’encaisses de ce type est à peu près
proportionnel au volume global des transactions.

19
• Le motif de précaution
o Encaisses détenues pour les dépenses imprévues
pouvant survenir dans le futur.
o Montant de cette encaisse fonction de la confiance
des agents dans les perspectives d’avenir quant à leur
situation.
o Évolution donc de la masse de liquidités détenues au
titre du motif de précaution au gré des circonstances.
o En période de crise, ces encaisses auront tendance à
diminuer puisque les agents les utilisent pour effectuer des
transactions, alors que dans une période de croissance, elles
auront d’abord tendance à augmenter.
o A long terme, le montant de ces encaisses détenues par les
ménages aura tendance à baisser avec le développement
des systèmes d’assurance et de protection sociale. 20
• Produit national (revenu) = déterminant premier
et principal des encaisses de transactions et de
précaution.
• Augmentation du produit national =>
o Plus de monnaie pour assurer les transactions
o Consolidation des encaisses de précaution des agents.
• Le montant des encaisses de transactions et de
précaution dépend aussi du niveau du taux de
l’intérêt.
o Selon le niveau du rendement attendu de placements
éventuels sur le marché financier, les agents peuvent
préférer effectuer des achats immédiats plutôt que de
réaliser des placements peu rentables ou risqués. 21
• Le motif de spéculation
• Prise en compte de l’incertitude, mais directement lié au
marché monétaire et plus particulièrement au marché
des titres financiers porteurs d’intérêts, comme les
obligations privées ou d’Etat.
• Demande de monnaie pour motif de spéculation va
directement dépendre des anticipations des agents sur
l’évolution du taux de l’intérêt:
o Le revenu nominal du titre est fixé alors que son coût est
variable.
o Le prix du titre sur le marché peut baisser ou augmenter selon
les conditions du marché, alors que le revenu qu’il procure est
fixé une fois pour toutes lors de son émission.

22
• Acte de spéculation => Acheter des titres
financiers lorsque leur cours est relativement
faible et que les agents s’attendent à ce qu’il va
augmenter dans le futur en vue de les revendre
lorsque leur cours augmente.
• Un agent qui achète des titres voit ses encaisses
spéculatives baisser et inversement.
• La demande de monnaie pour motif de
spéculation augmente au fur et à mesure que le
cours des titres (CT) augmente et que les agents
M:masse salariale

les vendent: dM s (1)


M s  f (CT ); avec 0
dCT
23
• Or, le cours des titres est inversement
proportionnel au rendement des titres (RT) :
• RT  f (CT ); avec
dRT
0 (2)
dCT
dM s
• (1) et (2)=> M s  f ( RT ); avec 0 (3)
dRT
• taux de rendement des titres financiers≈ taux
d’intérêt (R): M s  f ( R ); avec
dM s
0 (4)
dR

• La préférence pour la liquidité est forte lorsque


le taux d’intérêt est faible et elle sera faible
lorsque le taux d’intérêt sera élevé.
24
• Niveau minimum du cours des titres (CT min)
taux d’intérêt à son niveau maximum,
o Conversion de la totalité de la liquidité en titres et
donc, Ms = 0.
• Niveau maximum du ours des titres (CT max)
taux d’intérêt à son niveau minimum,
o Conversion de la totalité des titres en monnaie et
donc Ms=∞ => trappe à liquidité
o « trappe à liquidité » : lorsque la courbe de demande
de monnaie devient horizontale, le taux d’intérêt est
insensible à toute variation de la quantité de
monnaie, celle-ci tombant comme dans une trappe à
liquidité.
25
• En définitive, la fonction de demande de
monnaie pour motif de spéculation devient:

M s  0, R  R max

 dM s
M s  f ( R), avec  0, R min  R  R max
 dR
M s  , R  R min

26
27
Sect.2 : L’EQUILIBRE SUR LE MARCHE DE LA MONNAIE
• A. L’approche classique : la théorie quantitative
de la monnaie (TQM)
• Hypothèses:
o H1 : Economie en concurrence parfaite
o H2 : Information parfaite
o H3 : Agents économiques rationnels
o H4 : Production fixée au plein-emploi. (Y = Y* = cste)
• H1, H2 et H3 => pas de détention d’encaisses
spéculatives par les agents non financiers:
demande de monnaie = demande de monnaie
pour transaction et précaution. 28
• Fonction de demande de monnaie:
1
M  M  k .PY ; k 
d T
;
• V
Avec V = vitesse de circulation de la monnaie; P=
niveau général des prix
• Equilibre sur le marché monétaire => 0
• M d  M 00  k .PY  P  M 0 (1)
k .Y
• V étant constant, => possibilité de détermination
pour un niveau d’offre de monnaie constant, le
niveau général des prix compatible avec chaque
niveau de production.
• Relation décroissante entre P et Y 29
30
• Y = Y* = constante =>
o Relation entre production et niveau général des prix.
o Toute politique monétaire expansive se traduit
inévitablement par une augmentation du niveau
général des prix : inflation
o Politique expansive=> augmentation des liquidités des
agents économiques qu’ils vont convertir en titres.
• => Augmentation de la demande de titres.
• => Augmentation du cours des titres
• => Baisse du taux d’intérêt.
• => Augmentation de la demande d’investissement
• => Augmentation de la demande de biens et services.
• => Augmentation du niveau général des prix.
31
32
• B. L’approche keynésienne
• Prise en compte des 03 motifs de détention de la
monnaie:
M M M
d T S
• théorie keynésienne= théorie de courte période
o =>‘’taux d’inflation est nul’’
o => niveau général des prix (NGP) constant
o Analyse en terme nominal = analyse en terme réel.
• Posons NGP = 1:
M  M t (Y ), R  Rmax
d

 d
M  M t (Y )  M s ( R), Rmin  R  Rmax
 d
M  , R  Rmin 33
• Demande de monnaie fonction de la production
(Y) et du taux d’intérêt(R).
• Chaque niveau de production.

34
• Equilibre sur le marché monétaire =>
détermination du taux d’intérêt d’équilibre
compatible avec chaque niveau de production.
M S  B  g.R 
  M d
 M T
 M S
 k .Y  B  g.R
M  k .PY  k .Y 
T

• Avec g= montant des titres rémunérés au taux


d’intérêt R.
• L’équilibre: M d  M o  k .Y  B  g.R  M o
0

 dR
 0
k .Y  B  M 0
o
 dY
 R  ; avec
g  dRo  0

 dM 0 35
• Toute augmentation du niveau de production=>
o une augmentation du taux d’intérêt
o Car émission de titres nouveaux en vue de financer la
production supplémentaire.
o Augmentation de L’offre de titres
o Baisse du cours des titres  hausse du taux d’intérêt.

36
• Toute augmentation de l’offre de monnaie =>
o une baisse du taux d’intérêt.
• politique expansive=>
o une injection de monnaie par la banque centrale.
• Demande de titres par la Banque Centrale, en
contrepartie de cette injection.
o Augmentation de la demande de titres
o une augmentation du cours des titres
o une baisse du taux d’intérêt

37
• Au niveau de la trappe à liquidité la Politique
monétaire expansive est sans effet sur le taux
d’intérêt qui est à son niveau minimum et qui ne
peut donc plus baisser. 38
Chapitre 4

L’EQUILIBRE SUR LE MARCHE DU TRAVAIL

39
INTRODUCTION
• Deux aspects conjoints pour l’analyse du marché
du travail: prix et quantité.
• Dimension "prix " : détermination du salaire
• Dimension "quantité": volume de l'emploi, et
donc le chômage.
• Salaire et emploi,
o 2 problèmes fondamentaux au premier plan des
préoccupations des acteurs économiques
o également deux préoccupations clefs au cœur des
problématiques de l’histoire de la pensée économique
40
• Marché du travail:
o Echange d’une offre de travail (ménages) et d’une
demande de travail (entreprises)
o Détermination des niveaux d’équilibre du taux de
salaire et de l’emploi.
• Hypothèses :
o H1 : Homogénéité du travail homogène:
 même qualification pour tous les salariés
 taux de salaire identique.
o H2 : stock de capital constant
 Horizon temporel = courte période.

41
Sect.1 : L’APPROCHE CLASSIQUE DU MARCHE DU TRAVAIL
• A. Les hypothèses
o H1 : Economie en concurrence parfaite et parfaitement
transparente.
o H2 : Agents rationnels avec un comportement de
maximisation de leur fonction objectif sous contrainte.
o H3 : concurrence entre travailleurs et absence de
syndicats.
o H4 : raisonnement en termes réel: absence d’illusion
monétaire.
o H5 : flexibilité parfaite des prix et du taux de salaire à la
hausse comme à la baisse: adaptation du comportement
des agents aux variations du taux de salaire réel.
42
• B. L’offre de travail
• L’offre de travail est la quantité de travail que les
ménages salariés sont disposés à offrir à un
moment donné.
• Soit un travailleur représentatif:
o Offre d’une certaine quantité de travail contre
paiement d’un salaire monétaire pour financer
essentiellement ses dépenses de consommation.
o Temps maximum du ménage = dont
L
 L° pour le travail
 L pour le loisirs
 Objectif: maximiser l’utilité totale
43
• Loisir => Satisfaction directe de l’agent
• Travail => salaire => financement de biens de
consommation => satisfaction de l’agent.
• => fonction d’utilité: U = U(C, L)
• Objectif: trouver le couple (C*, L*) maximisant
cette fonction d’utilité sous contrainte budgétaire
• Soit
o P= niveau général des prix
o W= taux de salaire nominal.
• Épuisement total du revenu d’une période à
l’autre => épargne nulle.
• Contrainte budgétaire: wL  P.C 
0
0 44
• Posons:
=Cα Lβ
 
U  U (C , L)  (C , L )  logU   log C   log L
• Utilité maximale=> maximisation de la fonction Z

Z   log C   log L   ( wL  P.C )


0

 Z   log C   log L   ( w L  wL  P.C )

45
• Solutions:
wL
C  ; orL  L  L0
P
w w w 0
 C  ( L  L0 )  C  L L
P P P
w
LC
 w 0 w P
 L  L  C  L0 
 P P w
P
w
or  wr  salaireréel
P

wr L  C
 C
 L 
0
 L  L 
0
 
wr wr
 
C
L0  L 
wr 46
• Pour un niveau de consommation donné, l’offre
de travail est une fonction croissante du taux de
salaire réel wr:
0
dL
L0  f ( wr ); avec  0; Lmax  L
dwr

47
• Offre de travail assimilée à un échange entre une certaine
quantité de travail et une certaine quantité de biens de
consommation.
• ‘’Echange réel’’ se faisant par l’intermédiaire de la
monnaie.
• Déplacement de la courbe d’offre de travail:
o Si variation de la population active,
 Augmentation=> déplacement de la courbe vers la droite
 Baisse=> déplacement vers la gauche.
o Si variation de la fonction d’utilité des ménages
salariés,
 Augmentation de la préférence pour les loisirs =>
déplacement vers la gauche
 Augmentation de la préférence pour la consommation=>
déplacement vers la droite 48
49
• C. La demande de travail
• Les entreprises demandent du travail dans le but
de produire des quantités maximisant leurs
profits sous la contrainte technique de la fonction
de production.
• Soit la fonction de production
Y  f ( K , L )  A.K  L ;
 A  progrès technique

av ec  Pm K
   Pm
 L

• En courte période
 
K  K0  Y  f ( L)  A.K0 .L
50
• Soient F= coûts fixes, π= profit
   RT  CT  PY  wL  F  Pf ( L)  wL  F
d df ( L) df ( L) w
  max   0  P  w  0  
dL dL dL P
df ( L) 
 PmL 
dL 
or   PmL  wr
w 
 wr 
P
• Profits maximum pour les entreprises si et
seulement si quantité demandée de travail =>
productivité marginale du travail = taux de salaire
réel 51
• Productivité marginale du travail décroissante,
• => Demande du travail = fonction décroissante
du taux de salaire réel:
d
dL
L d
 L ( wr ); avec
d
0
dwr

52
• Remarque :
• Courbe de demande de travail identique à la
courbe de la productivité marginale du travail.
• Déplacement de la courbe de demande de travail
o Si variations de la fonction de production; ie:
 Si variation du stock de capital.
 SI variation du coefficient de progrès technique

53
• D. L’équilibre sur le marche du travail
• Équilibre sur le marché du travail:
o Offre à la date t = Demande à la date t
o Solutions : niveau d’emplois et taux de salaire
d’équilibre=> niveau de production d’équilibre.

L ( wr )  L ( wr )  ( L , w )  Y  f ( L )
0 d * *
r
* *

• Equilibre de plein-emploi.
o Absence de chômage involontaire,
o Existence uniquement du chômage volontaire,

54
55
• Volume de production d’équilibre = volume de
production de plein-emploi qui ne varie que si
l’équilibre sur le marché du travail se déplace.
• Or, déplacement de l’équilibre sur le marché du
travail conditionné uniquement par le
déplacement de la courbe d’offre et/ou de la
demande de travail.
o Augmentation de l’offre => déplacement de la courbe
d’offre vers la droite:
 => déséquilibre sur le marché du travail: excès d’offre.
 Emploi de nouveaux arrivants sur le marché soumis à
l’acceptation d’un taux de salaire réel plus faible
 Puisque PmL  wr et comme Pm L est
décroissante, alors augmentation de Ld 56
• =>Baisse du taux de salaire
• => Augmentation du niveau de l’emploi

L  0  wr  0; L  0
o *

57
• Toute augmentation de Ld =>
o Déplacement de la courbe de demande de travail
vers la droite,
o Déséquilibre sur le marché du travail : excès de
demande.
 => augmentation du taux de salaire réel pour résoudre ce
déséquilibre
 => Augmentation de la productivité marginale du travail
 => travail plus attrayant par rapport aux loisirs.
 => incitation des ménages salariés à augmenter leur offre
de travail

L  0  wr  0; L  0
d *
58
59
Sect.2 : L’APPROCHE KEYNESIENNE DU MARCHE DU TRAVAIL

• A. L’offre et la demande de travail


• Pour Keynes, le concept de marché du travail n’est
pas pertinent.
• Acceptation des fondements de la courbe de
demande de travail: ‘’la loi de la rémunération du
travail à sa productivité marginale ’’ résultant du
postulat de rationalité des entreprises qui
maximisent leurs profits.
• Mais, Keynes critique les fondements de la courbe
d’offre de travail: désutilité marginale du travail =
utilité marginale du salaire. 60
• Trois arguments pour justifier la critique de la
relation croissante entre l’offre de travail et le taux
de salaire réel:
o Travailleurs victimes de l’illusion monétaire :
 Raisonnement en termes de salaire nominal et non réel.
 Contrats salariaux conclus en termes nominaux.
o Offre de travail non concurrentielle : absence de
concurrence entre travailleurs et rigidité à la baisse du
taux de salaire nominal.
 Organisation des salariés en syndicats
 Opposition de ces syndicats à toute baisse du taux de salaire
nominal en dessous d’un seuil jugé minimum: w
0

61
• Existence d’un certain nombre de travailleurs
acceptant de travailler au taux de salaire
minimum ;
• les autres n’acceptant d’offrir leur force de travail
que pour un taux de salaire plus élevé.
• => Fonction d’offre de travail:

 Lo  0, w  w0

 Lo  Lp , w  w0

 o dLo
L   0, w  w0
o
L ( w) avec
 dw
 o 
 L max  L
62
63
• B. L’équilibre de sous emploi
• Selon Keynes, niveau d’emploi d’équilibre non
directement déterminé par la confrontation
entre l’offre et la demande de travail:
• Niveau Demande Effective (demande anticipée
de biens et services)  Niveau Production 
Niveau Emploi nécessaire (demande de travail
par les entreprises eu égard aux techniques de
production =fonction de production)

64
65
• Pour un niveau de production Y*
o Niveau d’emploi d’équilibre(L*) < niveau d’emploi de
plein emploi ( Lp)
o Différence entre L* et Lp = chômage involontaire.
• Donc un ‘’équilibre de sous-emploi’’
o => existence de chômage involontaire car des
personnes qui acceptent de travailler au taux de salaire
du marché ne trouvent pas d’emploi compte tenu du
niveau de la demande effective à satisfaire.
• Propositions en vue d’ atteindre le plein-emploi:
o Intervention de l’Etat par ses politiques économiques
de relance en vue de stimuler la demande effective et
résorber ainsi le sous-emploi. 66
Chapitre 5 :

UN MODELE DE PLEIN EMPLOI : LE


MODELE CLASSIQUE

67
Objectif:
• Montrer que selon l’approche classique
1. le marché est le meilleur régulateur de
l’économie
2. l’intervention de l’état à travers ses politiques
économiques est donc totalement inefficace.

68
Sect.1 : LE MODELE DE PEIN EMPLOI
• A. Les hypothèses et leurs implications
• H1 : Economie en concurrence parfaite et
l’information parfaite.
• H2 : Agents rationnels et avec un comportement
de maximisation de leurs fonctions objectifs sous
contrainte.
• H3 : flexibilité parfaite de tous les prix à la hausse
comme à la baisse et l’ajustement vers l’équilibre
par les prix et non pas par les quantités.
• H4 : tous les marchés sont en équilibre stable
69
• H5 : toute offre crée sa propre demande (loi des
débouchés ou loi de Jean Baptiste SAY)
• H6 : Temps de production = courte période i.e.
stock de capital constant.
• Pas de contrainte de demande.
• Volume de production d’équilibre déterminé par
les conditions de l’offre.
• Volume de production d’équilibre = volume de
production maximisant le profit de l’entreprise

70
• Hypothèses 2 et 6=>
o Profit maximum si la productivité marginale du
travail = taux de salaire réel.
o => Point de départ du modèle classique = équilibre
du marché du travail.
o Implications importantes :
 niveau de production d’équilibre de plein emploi.
 niveau de production d’équilibre issu de considération
réelle.
• => modèle classique = modèle dichotomique
composé de deux sphères autonomes :
o sphère monétaire et sphère réelle.
o Aucune influence de la sphère monétaire sur la
sphère réelle. 71
• B. L’équilibre macroéconomique
• La sphère réelle
• Le modèle :
• Soit une économie concurrentielle décrite par:
•  
Y  f ( K , L)  AK L
• En coutre période
 
K  K0  Y  f ( L)  AK0 L
• On sait que: dL0
L  f ( wr );
0
avec  0; L0max  L
dwr
72
• On a: C  C0  cYd  ar
• avec a la sensibilité de la consommation par
rapport au taux d’intérêt (r)

T  T0  tY avec t le taux d’imposition fiscale, la fiscalité

G  G0
les dépenses publiques sont jugées fixes

avec b la sensibilité de l’investissement au


I  I 0  br taux d’intérêt, I0 l’investissement autonome
les exportations sont exogènes. Leur montant ne
X  X0 dépend pas du modèle
avec m la propension marginale à
Mp M po  mY importer et Mp0 les importations
autonomes 73
• Amortissements et transferts extérieurs supposés
nuls
• Équilibre sur le marchés du travail
1
AK 0  1 

PmL  AK 0 L 1  wr  L  
d
 Ld ( wr )
 wr 
 
dLd
avec 0
dwr


L ( wr )  L ( wr )
0 d
=> détermination du
couple (L*; wr *) assurant l’équilibre du marché du
travail 74
• Ainsi  * 
Y  AK0 ( L )
*

• Niveau de production d’équilibre (Y*) = niveau de


plein emploi (ne varie que si l’équilibre sur le
marché se déplace, s’il ya déplacement des
courbes d’offre ou de demande).
• Équilibre sur le marché des biens et services
• Demande des biens et services:
Y C  I G X Mp
Y  (C0  cYd  ar)  I  G  X  M p
Y  C0  cYd  ar  I 0  br  G0  X 0  M p 0  mY 75
• En définitive démonstration dans le cahier de cours.

(1  m  ct  c)Y  (C 0  I 0  G 0  X 0  M p 0  cT0 )  ar  br
posons h  1  c  m  ct  s  ct  m
A0  C 0  I 0  G 0  X 0  M p 0  cT0
hY  A0  (a  b)r
A0  (a  b)r A  ( a  b ) r A  hY *
Y  Y *  0  r *  0
h h ab

• Equilibre sur le marché des biens et services =>


• Détermination du taux d’intérêt réel de l’équilibre
• Donc détermination de toutes les variables de la sphère
réelle : et
Yd  Y * 76T *
* * * * *
T ,Y , C , M , I
• Remarque :
• Détermination du taux d’intérêt réel d’équilibre
simultanément sur le marché des biens et services
et sur le marché financier.
• En effet, l’équilibre sur le marché des biens et
services ne se réalise que si l’équilibre sur le
marché financier est réalisé.
Y  C  I  G  X  M p  Yd  T  C  I  G  X  M p
or Yd  C  S  C  S  T  C  I  G  X  M p
 S  T  I  G  X  M p
I  S  (T  G)  ( M p  X )
77
I  E privée  E publique  E extérieure  I  E
dI
I  I 0  br  f (r ) avec 0
dr
E  Yd  C  T  M p  X
E  C 0  sY d  ar  T0  tY  G 0  M p 0  mY  X 0
dE dE
E  (Y , r ) avec  0, 0
dY dr

• Puisque Y=Y*, alors E  (r ) avec


dE
0
dr
• Équilibre sur le marché financier E(r )= I(r )
• => détermination du taux d’intérêt d’équilibre (r*) 78
79
• b. la sphère monétaire
• Le modèle

M  M etM  kPY
0 o
0
d

• Résolution du modèle
M o  M 0o 
 o M o

 M  M d
 M o
0  kPY  P *
 0

M  kPY  
d *
kY
• Équilibre sur le marché monétaire =>
• Détermination du niveau général des prix
• Expression de toutes les variables du modèle en terme
monétaire.
• Exemple w  wr P
* * *
80
• L’articulation graphique du modèle

81
Sect. 2 : LE DEPLACEMENT DE L’EQUILIBRE
• A. Le déplacement de l’équilibre sur le marché
du travail
• Déplacement de l’équilibre sur le marché du
travail suite au déplacement de la courbe d’offre
ou de celle de la demande de travail
• 1. déplacement de la courbe d’offre de travail
• Déplacement vers la droite:
• Augmentation de la population active
• Augmentation de l’utilité marginale du travail
82
• Conséquence de ce déplacement
• Baisse du taux de salaire réel d’équilibre
• Augmentation du niveau d’emploi d’équilibre
• Augmentation donc du niveau de production
• Hausse de l’épargne globale consécutive à
l’accroissement du niveau de production
• Face à un investissement constant =>
• Excès de fonds prêtable
• => déséquilibre sur le marché financier
• => baisse du taux d’intérêt réel
83
84
• Augmentation du niveau de production et baisse
du taux d’intérêt =>
• Augmentation de la consommation des ménages, de
la production et des importations
• Dépenses publiques et exportations exogènes donc
constantes
• Augmentation de la demande de monnaie
• => hausse de la valeur réelle de la monnaie
• Et baisse du niveau général des prix
•  incidence négative sur le taux de salaire nominal

L  0  wr  0;
o



L  0  Y  0  r  0
o
85
C  0
Y  0  
  I  0
r  0  M  0
 p

Y  0  P  0
P  o 
 w  0
wr  0
86
87
• 2. Déplacement de la courbe de demande de travail
• Déplacement de la courbe de demande de travail
vers la droite suite à l’augmentation du stock de
capital ou à l’amélioration du progrès technique =>
• Augmentation du taux de salaire réel d’équilibre
• Augmentation du niveau de l’emploi d’équilibre
• => Augmentation du niveau de production
• Hausse du niveau de production due à:
• L’accroissement du niveau de l’emploi
• Une augmentation de la productivité marginale du
travail: efficacité du travail
88
• Augmentation du niveau de production =>
Augmentation de l’épargne globale
• Face à un investissement constant =>
• Excès de fonds prêtables sur le marché financier
• Baisse du taux d’intérêt réel
• Augmentation de la consommation des ménages, de
l’investissement et des importations
• Dépenses publiques et exportations constantes
• Augmentation de la demande de monnaie
• Augmentation de la valeur de la monnaie
• Baisse du niveau général des prix
89
• Incidence sur le taux de salaire indéterminée à
cause de l’influence deux effets:
• Effet négatif résultant de la baisse du niveau général
des prix
• Et effet positif lié à l’augmentation du taux de salaire
réel

K  0 ou A  0  Ld  0
L  0  w r  0 et L  0  Y  0  r  0
d *

Y  0 et r  0  C  0 et M p  0
Y  0  P  0
P  0 et w r  0  w  ?
90
91
• Facteur travail (L) = nombre de personnes
employées.
• Emploi = quantité de travail utilisée = nombre de
travailleurs.
• Offre d’emploi du ressort des entreprises
• Demande d’emploi du ressort des ménages.
• Par contre, offre de travail du ressort des
ménages
• Et demande de travail du ressort des
entreprises
92
B. Les politiques économiques

• Politiques économiques = modes d’intervention


de l’Etat dans l’économie
• Politique budgétaire => variation des dépenses
publiques (∆G).
• Politique fiscale => variation de l’impôt (∆T)
• Politique monétaire => variation de l’offre de
monnaie (∆M°)

93
• 1. politique budgétaire
• Soit une politique budgétaire expansive: ∆G>0
•  augmentation de la demandes de biens et
services
• Selon la loi de Say, variation de la demande de
biens et services => variation de l’offre de biens
et services
• Or variation de l’offre de biens et services
conditionnée par le déplacement de l’équilibre
sur la marché du travail
94
G  0  Y  0
Y  C  I  G  X  M p
Y  0  M p  0
X  0
 0  C  G  I
 G  (C  I ) 95
• Augmentation des dépenses publiques => baisse
des dépenses privées (consommation des
ménages et investissement des entreprises): effet
d’éviction.
A0  hY *
A0 A0 hY *
r 
*
  r 
*

ab ab ab ab
A0
Y  0  r 
* *
;
ab
avec
A0  C0  G0  cT0  I 0  X 0  M p
96
• Consommation et investissement influencés
par la variation du taux d’intérêt.
• Incidence exacte de la politique budgétaire
expansive fonction de son mode de
financement
• Financement par emprunt = émission de titres
financiers
• Financement par la fiscalité
• Financement par émission monétaire.

97
• a. Financement par emprunt

G  0; T  M  0
A0 G
 A0  G  r   0
ab ab
  aA0  aG
 C    0 ; (1 )
ab ab

I   b A  bG
0
  0; (2)
 ab ab 98
• Augmentation des dépenses publiques=>
• une baisse de l’épargne publique;
• donc par une baisse de l’épargne globale.
• Face à un investissement constant,=>
• déséquilibre sur le marché financier créé par
le déficit d’offre ou l’excès de fonds prêtables
• hausse du taux d’intérêt réel

99
Hausse du taux d’intérêt réel => une éviction de
la consommation et de l’investissement privé.
100
• Remarque:
• Hausse des dépenses publiques strictement égale
à la baisse des dépenses privées : -(∆C+∆I)=∆G
• Pas d’incidence de cette politique sur les autres
variables du modèles:

• ∆G>0 => ∆wr =∆L=∆Y=∆P=0

101
102
• b. Le financement par la fiscalité
• ∆G=∆T>o, avec ∆M°=0 ; ∆T=∆To+Y∆t
• Supposons que la politique budgétaire est financée
par l’impôt forfaitaire.

G  T0  A0  G  cT0  (1  c)G


A0 (1  c)G
 r    0 c 1
ab ab
• Aucune incidence sur l’épargne publique
• Impact négatif sur l’épargne des ménages du fait
de la réduction de leur revenu suite à la hausse de
l’impôt. 103
• Baisse de l’épargne globale et Augmentation du
taux d’intérêt
• Mais baisse de l’épargne plus faible que dans le
cas du financement par emprunt
• Augmentation plus faible également du taux
d’intérêt
• Faible éviction de l’investissement des entreprises.
• Consommation des ménages influencé par une
double éviction:
• Éviction due à la hausse du taux d’intérêt
• Et éviction par l’augmentation de la fiscalité
104
C  ar  cT0  0

 I  br  0
• Aucune incidence sur les autres variables du
modèle

G  0  wr  L  Y  P  0

105
• c. le financement par émission monétaire
• ∆G=∆M° avec ∆T=0
• Conséquences sur la sphère réelle identiques à
celles du financement par emprunt.
• Augmentation en plus du niveau général des prix

M o
G  M  0  P 
0
0
kY

106
107
• 2. La politique fiscale
• ∆To>0; ∆G=∆M°=0
• Baisse de la consommation des ménages
•  baisse de la demande globale de biens et
services
T0  0
 wr  L  P  Y  G  X  M p  0
• Augmentation de l’épargne publique = ∆To
• Baisse de l’épargne des ménages = –s∆To =>
Augmentation de l’épargne globale
108
• Face à un investissement constant, =>
• Déséquilibre sur le marché financier dû à l’excès de
fonds prêtables
• Hausse du taux d’intérêt réel d’équilibre
• Dans ce cas,
A0 cT0
A0  cT0  r  0
ab ab

109
110
r  0  C  ar  cT0
  
T0  0 I  br  0
Y  C  I  G  X  M p
 0  C  I  I  C
• Puisque ∆I>0; alors ∆C<0
• Augmentation des impôts autonomes =>
• Baisse de la consommation des ménages
• Augmentation de l’investissement des entreprises.
• Effet d’éviction sur la consommation de l’investissement
111
112
• 3. La politique monétaire
• Soit une politique monétaire expansive ∆M°>0
avec ∆G=∆To=0
• Aucune influence sur la sphère réelle de
l’économie compte de la dichotomie du modèle
M 0  0 
wr  L  Y  r  C  G  I  X  M p  0
• Influence par contre sur la Sphère monétaire
• => pression inflationniste
• Augmentation donc du niveau général des prix
M o
M 0  0; avec, G  T  0  P  0
kY 113
114
• 4. Conclusion sur les politiques économiques
• Politiques économiques inefficace dans le
cadre du modèle classique avec des effets
négatifs sur l’économie tels que l’effet
d’éviction ou l’inflation.
• Idée défendue par le modèle:
• le marché est le meilleur régulateur de l’activité
économique
• L’intervention de l’Etat crée des distorsions qui
éloignent l’économie de l’optimum.
115
Chap.6:

UN MODEL DE SOUS EMPLOI : LE


MODELE KEYNESIEN

116
• Au sein d’une économie capitaliste,
• Décisions de production et donc d’embauche
entièrement, et profondément risquées.
• Anticipations des entrepreneurs primordiales car
préalables à la mise en route de tout le processus
économique
• Dans leur recherche d’un profit maximum, les
chefs d’entreprise commencent par élaborer des
prévisions sur deux types de dépenses :

117
• Les dépenses de productions à engager pour
produire en fonction de la quantité à offrir ( coûts
de production augmentés du profit jugé normal).
• Les dépenses attendues des agents économiques
pour l’achat de cette production prévues sur la
base des comportements habituels de la demande
en biens de consommation et en biens
d’équipement des consommateurs, des
épargnants et des entrepreneurs.
• La confrontation de ces deux catégories de
dépenses attendues de l’ensemble de la
communauté qualifiée par Keynes de demande
effective 118
• « nous appellerons demande effective le montant du
produit attendu D au point de la courbe de demande
globale où elle est coupée par celle de l’offre
globale » (Théorie Générale, P.53).
• Sur la base de la demande effective => Détermination
par les entreprises de la quantité et de la méthode
de production permettant de maximiser leurs
espérances de profit.
• Mise en œuvre de ces décisions =>
• Création d’emplois (N) déterminer par la fonction d’emploi
• Distribution de revenus correspondant à la rémunération
des facteurs de production utilisés ; capital et travail
119
• Mais ces revenus distribués =>
• Pas nécessairement dépensés directement ou
indirectement pour l’achat de la production.
• Du fait, d’une propension à épargner, de la part des
ménages et de la part des entreprises, les revenus
dépensés qu’en partie.
• Ainsi, la production décidée n’est pas certaine de
trouver ses débouchés.
• Aucune garantie quant à la réalisation effective des
prévisions de dépenses .
• Car propension marginale à consommer (c) et
incitation à investir fonction en partie de l’état
psychologique des acteurs économiques
120
• Décalages dans le temps entre décision de produire,
mise sur le marché des marchandises, et la
réalisation de la vente auprès des consommateurs
=> Probables écarts entre prévisions et réalité.
• En cas de surproduction constatée, révision à la
baisse des prévisions de demande (effet de
rétroaction),
• => diminution de l’activité économique
• et donc des licenciements.
• inversement, situation d’insuffisance de l’offre =>
Augmentation de la production et de l’emploi à la
période suivante.
121
• Par tâtonnements successifs, Évolution du
système économique vers une position d’équilibre
où prévisions de demande des entrepreneurs =
dépenses réalisées par la communauté.
• Mais cet équilibre sur le marché des produits a de
grandes chances d’être un équilibre de sous-
emploi.
• Aucune raison garantissant une égalité entre
demande effective et demande potentielle de
l’économie
• Rien dans la détermination du niveau de la
production ne garantit le plein-emploi
122
• Niveau de l’emploi non fixé par confrontation de
l’offre et de la demande de travail , Ni par les
variations ré-équilibrantes du taux de salaire réel.
• D’où la réalisation de l’équilibre de sous-emploi
• Demande effective anticipée par les entrepreneurs
=> Décisions d’embauche
• Insuffisance des embauche => chômage
involontaire ( d’ailleurs croissant).

123
• Equilibre de sous-emploi = situation économique,
avec coexistence d’un équilibre sur le marchés
des biens et services avec des capacités de
productions inemployées et un déséquilibre sur le
marché du travail avec une insuffisance
permanente du nombre d’emplois proposés au
regard de la main d’œuvre disponible
• Ainsi, selon la logique keynésienne,
• le marché = régulateur imparfait de l’économie.
• Mais, possibilités de corriger les imperfections du
marché par l’intervention de l’Etat à travers ses
politiques économiques pour résorber le chômage ou
stimuler l’investissement. 124
Sect.1 : L’EQUILIBRE MACROECONOMIQUE
• A. Introduction
• Points de rupture de L’analyse keynésienne
d’avec l’analyse classique:
• Economie non concurrentielle au contraire dominée
par les oligopoles et les monopoles.
• Information non parfaite,
• Etat de l’économie dépendant dans une large mesure
de la vision des agents concernant le futur.
• Niveau de production, investissement et demande de
monnaie fonction des anticipations.

125
• Contestation de la loi de Say par Keynes.
• selon Keynes, production des entreprises
conditionnée par les quantités demandées.
• Niveau de production déterminé par la demande
globale anticipée par les entreprises, ( laquelle
demande peut être insuffisante pour assurer le
plein emploi)
• C’est pourquoi le niveau d’équilibre peut être un
niveau de production de sous-emploi.
• Possibilité de relayer Les mécanismes de
régulation par le marché par l’Etat pour corriger
les insuffisances du marché. 126
• Rigidité du niveau général des prix et du taux de
salaire.
• Taux d’inflation anticipé est nul.
• Ajustement vers l’équilibre par les quantités et
non par les prix.
• Analyse keynésienne non dichotomique.
• Liaison des deux sphères réelle et monétaire de
l’économie par l’intermédiaire du taux d’intérêt.
• Taux d’intérêt déterminé sur le marché
monétaire (sphère monétaire) = déterminant
clef de l’investissement (sphère réelle).
127
• B. Le modèle keynésien simplifié : la notion de
multiplicateur
• Objet du modèle simplifié:
• expliquer la relation entre la demande effective et le
niveau de production.
• Nécessité donc d’éliminer l’effet du taux
d’intérêt en isolant la sphère réelle de la sphère
monétaire.
• => Investissement est autonome, non
dépendant du taux d’intérêt
128
• 1. Un modèle keynésien simplifié pour une
économie à deux agents
• Soit une économie à deux agents décrit par:

C  C0  cY

I  I 0
• Amortissements nuls
• Niveau général des prix constant et égal à l’unité
• Niveau de production d’équilibre déterminé à
partir de la demande effective:
Y  C  I  C0  cY  I 0 129
• Posons
A0  C0  I 0 
A0 1
Y (1  c)  C0  I 0  A0  Y   A0  A0
1 c s
avec
1
   Y  A0 s<1 = u>1
s
• μ=
• multiplicateur keynésien des dépenses autonomes
• Variation de la production résultant de la variation
unitaire des dépenses autonomes
130
131
• Remarque
• Propension marginale à épargner inférieure
à l’unité (s<1) => valeur du multiplicateur
supérieure à 1.
• Autrement dit, toute variation de la
demande autonome => une variation plus
élevée du niveau de production.

132
• 2. Un modèle keynésien simplifié pour une
économie à quatre agents
• Soit une économie à quatre agents en situation
de sous emploi décrite par:
C  C0  cYd
T  T  tY
 0


G  G0

I  I 0
X  X 0


 M p  M p 0  mY
• Amortissements et transferts nets nuls et NGP =1
133
• Équilibre macroéconomique:

Y  C  I G X M p
 Y (1  c  ct  m)  C 0  cT0  I 0  G 0  X 0  M p 0
C 0  cT0  I 0  G 0  X 0  M p 0 Aa
Y 
1  c  ct  m 1  c  ct  m
1
Y A0  A0  Y  A0
1  c  ct  m
1
avec   ; A0  C 0  cT0  I 0  G 0  X 0  M p 0
1  c  ct  m

134
• Remarque :
• Valeur du multiplicateur fonction des paramètres de
fuites (s, et m).
• Plus les fuites endogènes sont élevées, plus la valeur du
multiplicateur est faible.
• les fuites endogènes réduisent la demande induite par les
variations du revenu qui s’adresse aux entreprises.
• Aussi, plus ces fuites sont importantes, plus la pente dans la
demande globale est faible et plus la valeur du
multiplicateur est également faible.
• Pour une même variation de A0,
• La Variation de Y est plus élevée dans le cas où la pente de
la droite de la demande globale est plus élevée (Graphique
135
1) que dans le cas où elle est faible (Graphique 2).
136
• C. Le modèle keynésien complet : le modèle
IS-LM (marché de biens et service - marché de la monnaie)
• Introduction du taux d’intérêt dans la
sphère réelle par le rétablissement de la
relation entre l’investissement et le taux
d’intérêt.
• Instauration d’une relation
d’interdépendance entre la sphère réelle
et la sphère monétaire
137
• 1. le modèle

C  C 0  cY d

G  G 0
T  T0  tY

 I  I 0  iY  br
X  X


0

 M p  M p 0  mY

M
o
 M 0o

  M d
 k Y r  rmax

  M d
 k Y  B  gr rmin  r  rmax
 M d   r  r

  min

• Amortissements et les transferts extérieurs nets nuls; et NGP


138
=1
• 2. L’équilibre sur le marché des biens et services :
la relation IS
• Relation IS établie à partir de l’équilibre sur le
marché des biens et services correspondant à
l’équilibre sur le marché financier.

Y  C  I G X M p

Y (1  c  i  ct  m)  A0  br
A0  br
 hY  A0  br  Y IS 
h
avec h  1  c  i  ct  m 139
• Courbe IS =
• lieu géométrique de tous les couples (Y, r) assurant
l’équilibre sur le marché des biens et services
• Relation décroissante entre Y et r: dY  b
 0
dr dr

140
• les paramètres c, t, i, m et b étant supposés
constants, la courbe IS ne se déplace que suite
aux variations de Ao (Ce déplacement se faisant
parallèlement à elle-même)

141
• 3. L’équilibre sur le marché de la monnaie : la
relation LM
• Relation LM établie à partir de l’équilibre sur le
marché de la monnaie.

M M o d

M  kY  B  gr
o
0

( M  B)  gr
o
 YLM  0

k 142
• Ccourbe LM:
o Lieu géométrique de tous les couples (Y, r) assurant
l’équilibre sur le marché de la monnaie.
o Avec dY g
 0
dr k
o Relation LM déterminée définie que pour un taux
d’intérêt compris entre le taux d’intérêt minimum et
le taux d’intérêt maximum.

r  rmax  M S  0

 M 00
YL M 
 k
o Courbe LM verticale.
o Valeur maximale de Y compatible avec le niveau d’offre de
monnaie: zone classique
143
r  rmin Zone de la trappe à liquidité:

o Demande de monnaie infinie


o Courbe LM = droite horizontale

144
• Déplacement de la courbe LM si et seulement
si variation de l’offre de monnaie (M0) puisque
B, g et k constants.
• Déplacement parallèle car pente de la droite
inchangée

145
• 4. L’équilibre global



Y A  br  M 0

0  B  gr
IS  Y LM  
0
 h k

 kA 0  kbr  hM 0  hB  hgr
0


 r ( kb  hg )  kA 0  hM 0  hB
0


r *  kA 0  hM 0  hB
0

 kb  hg

 dr  k dr h
 0;   0
A kb  hg 0 kb  hg
 0 M 0

146
• Autre écriture de la relation IS-LM:
A0  hY kY  M 00  B
• On a: rIS  ; rLM 
b g
• Equilibre global tel que

A0  hY kY  M 00  B
rIS  rLM  
b g
 gA0  ghY  bkY  bM 00  bB
 bk  gh Y  gA0  bM 00
gA  bM 0  bB
0
Y * 0
bk  gh
dY g dY b
  0;  0
dA0 bk  gh dM 00 bk  gh
147
Graphique: détermination de l’équilibre global

148
• Equilibre macroéconomique Y *

, r* :
o Pas nécessairement équilibre de plein emploi
o Possibilité d’existence de chômage involontaire :
personnes acceptant de travailler au taux de salaire
du marché et mais trouvant pas d’emploi compte
tenu du niveau insuffisant de la demande effective.

o D’où la nécessité de l’intervention de l’Etat, selon


Keynes, pour stimuler la demande effective et
résorber le sous-emploi par le biais des politiques
économiques de relance.
149
Sect.2 : LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• A. Les politiques budgétaires et fiscales

• Politique budgétaire expansive: G  0


• Ou Politique fiscale expansive: T  0
Déplacement de la Courbe IS vers la
Droite

150
• 1. Les conséquences des politiques budgétaire et fiscale

151
2. Interprétation
Cas général :
• Hausse des dépenses publiques hausse
directe des demandes effectives
• Baisse des impôts augmentation indirecte
de la demande effective à travers l’accroissement
des revenus disponibles et de la consommation
des ménages.
• Conséquences:
o Accroissement du niveau de la production
o => Baisse du niveau du chômage involontaire.
152
• Politiques efficaces pour stimuler la croissance et
réduire le sous-emploi.
• Mais: Financer le déficit budgétaire ainsi créé
Emission de nouveaux titres sur le marché.
• Conséquences:
o Augmentation de l’offre de titre
o Et baisse du cours des titres
o Augmentation du taux d’intérêt.
o Effet sur l’investissement incertain parce que soumis
à un double effet: effet d’éviction lié à la hausse du
taux d’intérêt (négatif) et effet accélérateur lié à
l’augmentation de la production (positif).
153
Trappe à liquidité :
• Effets sur le niveau de la production identiques à
ceux du cas général
• Taux d’intérêt invariant:
o Excès de liquidité
o Supplément de production financé par l’absorption
de la surliquidité sans risque de créer des tensions sur
le taux d’intérêt.
o Donc aucun effet d’éviction sur l’investissement.

154
Zone classique :
• Effets sur le taux d’intérêt identiques à ceux du
cas général
• Niveau de production invariant: niveau
maximum étant donné les liquidités disponibles
déjà atteint
• Politiques totalement inefficaces comme dans le
cas du cadre du modèle classique.
• Eviction de l’investissement à cause de
l’augmentation du taux d’intérêt.
155
• B. La politique monétaire

• Politique monétaire expansive: M  0


0
0

Déplacement de la courbe LM vers la


droite

156
• 1. Les conséquences de la politique monétaire

157
Cas général et zone classique :
• Augmentation de l’offre de monnaie
• Hausse de la demande de titres de la part des
institutions bancaires et monétaires.
• Augmentation du cours des titres
• Baisse du taux d’intérêt.
• Accroissement de l’investissement des entreprises.
• Augmentation du niveau de production
• Réduction du chômage involontaire.
• Politique monétaire expansive efficace aussi bien pour
stimuler la croissance économique et réduire le sous-
emploi que pour stimuler l’investissement.
158
La trappe à liquidité :
• Politique monétaire totalement inefficace
• Approfondir de la situation de surliquidité de
l’économie:
• Taux d’intérêt déjà à son niveau minimum donc
impossible de baisser davantage
• Investissement insensible au taux d’intérêt.
• Plus de déclencheur pour le processus de
variation de la demande effective.

159
• Conclusion sur la politique éco. de Keynes
• Efficacité des politiques économiques pour stimuler la
croissance économique et l’investissement pour
réduire le chômage involontaire
• Choix de la politique et de la variables d’action en
fonction de la conjoncture économique
• Effets divergents d’une politique à une autre
• D’où la nécessité de choisir la bonne politique selon
les objectifs suivis et la situation de l’économie

160

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