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Décembre 2021
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Résumé :
Dans cet article, nous présentons quelques efforts tant quantitatifs que qualitatifs au niveau de
l’enseignement fondamental en se référant aux données émanant de diverses
sources disponibles, notamment les rapports du Haut-commissariat au Plan, les Recueils émis
par le Ministère de l’Éducation nationale, ainsi que les enquêtes nationales et internationales
sur les acquis des élèves de l’enseignement primaire au Maroc.
Mots clés : Qualité de l’éducation, quantitative, qualitative.
Summary :
In this article, we present some efforts, both quantitative and qualitative, at the level of basic
education by referring to data from various available sources, in particular the reports of the
High Commission for Planning, the Reports issued by the Ministry of Education. national, as
well as national and international surveys on student achievement of primary school in
Morocco.
Keywords: Quality of education, quantitative, qualitative.\
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Revue Marocaine de l’Évaluation et de la Recherche en Éducation/ N°6. Décembre 2021
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INTRODUCTION
Il est important de souligner que pendant les vingt dernières années, le Maroc s’est
considérablement distingué par des remaniements qui ont touché les différents secteurs de la
vie sociale. Sur fond de réconciliation, les droits de l’homme ont connu un essor
considérable ; le royaume s’est vu rajeunir ses acteurs politiques et le processus démocratique
n’en était que mieux loti. Cependant, certaines inégalités surtout celles à caractère
socioéconomiques persistent et empêchent toute tentative de vouloir développer un modèle de
croissance inclusive (OCDE, 2017). Notant que la faiblesse des acquis des élèves et
l’amplification des inégalités au niveau de l’enseignement primaire marocain sont parmi les
déficits les plus prononcés.
La Charte donne plus d’importance à l’accès à l’enseignement fondamental (préscolaire et
primaire), elle considère que «Par la généralisation de l’enseignement, il faut entendre la
généralisation d’une éducation de qualité à tous les enfants et jeunes du Maroc, au
préscolaire, de l’âge de quatre à six ans, et au primaire et au collégial, de l’âge de six à
quinze ans» (Levier 1 de la Charte). L’atteinte de cet objectif a été programmée avant la fin
de cette décennie.
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Etant prédominante en milieu urbain, l’offre privée est quasi inexistante en milieu rural et
celle du public reste encore très limitée par rapport à la demande (réelle et potentielle),
notamment en milieux périurbain et rural1. En effet, en 2017, sur 1 342 3852enfants en âge
d’être préscolarisés, seulement 58% en ont bénéficié, soit donc 778 583 d’enfants de 4 à 5
ans qui se voient exclus.
1
Conseil Supérieur de l’Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique : « La mise en œuvre de la
charte nationale d’éducation et de formation 2000-2013 : Acquis, déficits et défis », Rapport analytique,
Décembre 2014
2
Centre d’Etudes et de Recherches Démographiques (CERED), mai 2017
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cycle du primaire et le cycle intermédiaire qui sera constitué du deuxième cycle du primaire
».
Outre cette volonté de mettre en place un enseignement préscolaire de qualité
accessible à tous, l’Etat devra en parallèle faire face aux dysfonctionnements qui
probablement viendront s’y opposer. Il serait important dans un premier temps de développer
la qualité du préscolaire traditionnel en manque de moyens et de ressources et de dépasser les
inégalités actuellement dominantes notamment en comparaison avec le préscolaire moderne
qui s’adressent dans la majorité des cas à des familles matériellement aisés. Dans un
deuxième temps, il serait judicieux d’accélérer le rythme de généralisation de façon à
répondre équitablement à la demande qui se fait sentir sur l’ensemble du territoire marocain,
car l’accès inégal à la préscolarisation aura surement des effets néfastes sur le rendement
interne de l'enseignement primaire.
2. L’ACCÈS GÉNÉRALISÉ A L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
L'enseignement primaire, second niveau de la pyramide scolaire, est le cycle le plus
développé en termes de capacité d’accueille. Contrairement à l’enseignement préscolaire, les
efforts déployés ont contribués de manière palpable à augmenter l'offre éducative et à
améliorer l'accès à la scolarisation.
Selon l'article 65 de la Charte, « l'école primaire est composée de deux cycles : Le
premier cycle, de deux ans, a pour objectif principal la consolidation et l'extension des
apprentissages du préscolaire, pour faire acquérir à tous les enfants marocains, arrivant à
l'âge de huit ans, un socle commun d'instruction et de socialisation; Le second cycle d'une
durée de quatre ans destiné aux enfants ayant réussi le premier cycle ».
L’enseignement primaire est dispensé par des établissements publics et privés. Le
secteur privé est formé essentiellement d'institutions nationales et de quelques établissements
relevant des missions culturelles étrangères, notamment celles françaises et américaines.
Quant au public, il est conçu sous deux formes : les secteurs autonomes et ceux scolaires. Les
secteurs autonomes, implantés dans la majorité des cas dans le milieu urbain, comptaient, en
2014, 3227 établissements dont 2782 situés dans les villes. Les secteurs scolaires, situés dans
les zones rurales, se composent d’une école mère, siège de la direction et de plusieurs écoles
satellites dispersées dans les douars plus au moins éloignés. En 2014, les secteurs scolaires
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étaient de 4601 (avec 13226 écoles satellites) dont 4264 en milieu rural (avec 13034 écoles
satellites). L’insuffisance des écoles mères rend nécessaire l’ouverture des écoles satellites
qui généralement ne disposent que d’un ou 2 niveaux et d’une ou 2 salles. Ce qui engendre
une structure scolaire inachevée et déséquilibrée, rendant nécessaire le transfert des enfants
vers d’autres écoles mères après une ou 2 années de scolarisation.
Total établi publics 6970 7003 7054 7141 7208 7369 7458 7541
Secteurs scolaires 4057 4 080 4128 4 178 4182 4240 4275 4264
Total établi publics 4287 4 230 4 272 4 351 4 410 4 499 4 565 4 601
Secteurs scolaires 3 954 3 932 3 973 4 030 4 054 4 110 4 149 4 142
Le secteur scolaire sur le plan de l’organisation, n’est qu’un ramassis d’écoles sans
lien, sans cohésion administrative et pédagogique en raison de l’éloignement et de l’isolement
de certaines écoles satellites. D’autre part, considérant les conditions matérielles dans
lesquelles s’effectue cet enseignement, ces secteurs scolaires se caractérisent par un corps
professoral dans la majorité des cas fraichement recruté et par conséquent n’ayant aucune
expérience notoire. Rarement visités par un inspecteur ou guidés par un conseiller
pédagogique, les enseignants sont livrés à eux même et tendent vainement d’appliquer leurs
connaissances théoriques acquises dans les écoles normales d’instituteurs.
La généralisation de la scolarisation pour tous les enfants âgés de 6 ans est un premier
objectif dicté par la CNEF (article 28, espace 1). En effet, l’obligation scolaire n’est pas
nouvelle, elle a été instituée pour la première fois par le dahir n°1-63-071 du 13 Novembre
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1963, qui stipule que « L’enseignement est obligatoire pour les enfants marocains des deux
sexes depuis l’année où ils atteignent l’âge de sept ans jusqu’à l’âge de treize ans révolus »3
En milieu rural, les efforts déployés à vouloir préscolarisér les filles ont été fructueux
et le taux d’accès, ayant atteint les 99%, y trouve explication. En 2015, et grâce aux
programmes d’appui social, notamment celui des aides financières « Tayssir », à l’Initiative
royale « un million de cartables » et à la création d’internats, le taux de scolarisation de filles
est passé de 22,5 % à 100 %.
Le taux d’abandon est un indicateur clé pour étudier le parcours scolaire des élèves
durant le cycle d’enseignement. Des valeurs élevées de ce taux signifient le faible rendement
interne du système d’éducation. Dans l’enseignement primaire, après que ce taux était de
4,6% en 2008, il a connu dès lors une baisse soutenue depuis l’année d’entrée en vigueur de la
charte nationale d’éducation et de formation pour atteindre 1,9% en 2016. Cependant, le
maintien de cette tendance baissière est nécessaire4.
3
Dahir n°1-63-071 du 13 Novembre 1963 relatif à l’obligation de l’enseignement, Bulletin officiel, n° 2665 du
22/11/1963-page : 1769.
4
Les indicateurs sociaux du Maroc 2018, Rapport du Haut commissariat au Plan
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En outre, le taux d’abandon est variable selon le niveau d’étude. Ainsi, elle augmente
au fur et à mesure qu’on progresse dans les années de l’enseignement primaire. De ce fait,
malgré la tendance baissière de l’abandon, la cinquième et la sixième année du primaire
demeurent caractérisées par des taux plus élevés que dans les trois premières années. Il s’agit
d’un phénomène plus prépondérant dans le milieu rural que dans celui urbain et plus
particulièrement chez les filles.
Globalement et au regard de l’évolution des chiffres présentés, il est évident que les
objectifs tracés dans les différents programmes ne sont pas encore atteints. Au Maroc les
problèmes de scolarisation (accès et rétention) demeurent aigus et constituent le maillon faible
de la concrétisation des politiques éducatives.
3. DES CHOIX QUANTITATIFS AU DÉTRIMENT DE LA QUALITÉ
Nous avons vu, dans les précédentes pages, les quelques caractéristiques de
l’évolution de la scolarisation et ses limites dans le cycle fondamental (préscolaire et
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5
UNESCO, Rapport mondial de suivi sur l’EPT 2005, Education pour tous : l’exigence de la qualité, Editions
UNESCO 2005, p.21.
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Concernant l'analyse par milieu, il s'est avéré qu'environs 22,1% des élèves qui
maîtrisaient les connaissances de base sont issu d'un milieu urbain et que ce taux était de
(13%) pour les élèves issus du milieu rural. En parallèle, l'analyse par type d'enseignement a
relevé quant à elle des contrastes entre l'enseignement public et privé. Dans le premier, le
pourcentage des élèves ayant atteint le niveau de maîtrise pour toutes les disciplines
confondues est de (15,9%). Dans le second, ce pourcentage est de 27,6%.
Par la suite, une deuxième évaluation a été menée en 2006 par le Ministère d'Éducation
Nationale en collaboration avec l'Union Européenne. Les résultats de l’enquête font ressortir
que les performances des élèves de la sixième année du primaire sont dans l'ensemble très
faibles. En effet, (36%) des élèves évalués atteignent le niveau minimal en arabe, (18%) en
français et (43%) en mathématiques. Le pourcentage de ceux ayant des acquis jugés
acceptables oscille autour de (7%) en arabe, (1%) en français et (11%) en mathématiques.
Suite à ce niveau jugé faible des acquis des élèves marocains du primaire, la première
édition d’un programme d'évaluation a été menée en 2008 par l'Instance National de
l'Évaluation des acquis scolaires. L’échantillon retenu compte 26.520 élèvesde
l’enseignement primaire. L’objectif étant d’évaluer les acquis des élèves de la quatrième et
sixième année en langue arabe, en langue françaiseet en mathématiques. Les résultats de cette
enquête confirment lesrésultats antérieurs, et ce malgré les efforts consentis par la charte
nationale d’éducation et de formation. En effet, les taux moyens des acquis scolaires varient,
selon le niveau scolaire, entre (27%) et (36%) en arabe, (28%) et (35%) en français, (34%) et
(44%) en mathématiques.
Tableau T4 : Taux globaux d'acquisition selon les matières
et le niveau scolaire au primaire
Matières 4ème année 6ème année
Arabe 27% 36%
Français 35% 28%
Mathématiques 34% 44%
Source : CSE, PNEA, Rapport, synthétique, 2009
Les résultats révèlent un niveau des acquis insuffisants dans toutes les matières, exception
faite de la sixième année du primaire où ce taux est de (44%) en mathématiques. Ainsi, les
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élèves ont pu réaliser entre le tiers et la moitié des objectifs assignés dans les programmes
scolaires propres au cycle de l'enseignement primaire. L'analyse par genre révèle que les
niveaux des acquis scolaires réalisés par les filles en langues arabe et française sont meilleurs
que ceux des garçons, et ceci à tous les niveaux d'enseignement.
Les disparités entre les diverses régions du pays et entre le milieu urbain et rural ont été
constatées. En effet, les plus hauts niveaux des acquis scolaires dans toutes les matières sont
enregistrés dans la région du Grand Casablanca. En parallèle, les élèves issus du milieu rural
ont des niveaux d'acquis scolaires en dessous de ceux réalisés par leurs camaradesdu milieu
urbain et ce, dans toutes les matières et tous les niveaux.
La deuxième édition du PNEA menée en 2016 confirme les résultats précédents. Elle
révèle une faiblesse généralisée des acquis des élèves pour toutes les disciplines et tous les
niveaux scolaires. Les écoliers marocains continuent de montrer des carences
d’apprentissages de base (lecture, écriture et calcul).
En somme, les évaluations menées dans le cadre de ce programme (PNEA 2008 et 2016)
sont originales et considérées comme les premières analyses de référence en matière de
l’évaluation des acquis des élèves au Maroc. Par ailleurs, le royaume participe également à
d’autres évaluations menées à l'échelle internationale.
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L'édition de 1999 a révélé que la performance des élèves marocains se situait en dessous
de la moyenne internationale. Le Maroc est classé avant dernier de la liste pour les deux
matières. En mathématiques, sur une moyenne internationale de (487) points, le Maroc avait
obtenu 337 soit une différence de 150 points. Pour les sciences, il était loin de la moyenne
fixée à (488) de 165 points.
L'édition de 2003 a vu la participation de plusieurs nouveaux pays Arabes en plus du
Maroc et de la Tunisie6tels que l'Arabie Saoudite, le Bahreïn, l'Egypte, l'Iran, la Jordanie, le
Liban et la Palestine. Sur un total de 50 pays ayant participé à l’étude le Maroc est classé
45ème. De même, malgré que la performance de l'ensemble des huit pays arabes se situait en
dessous de la moyenne internationale, leur situation demeurait meilleure que celle du Maroc.
Par ailleurs, les scoresmoyens des élèves au Maroc, en mathématiques et en
sciencess’éloignent respectivement de 148 et 185 points de la moyenne internationale.
En 2007, l’échantillon des pays participants a été réduit à 36 pays dont figure l’Algérie, le
Maroc et la Tunisie. Les résultats de cette évaluation montrent que les pays maghrébins se
situent en dessous de la moyenne internationale et au dessus du score moyen réalisé par le
Maroc en mathématiques et en sciences.
L’édition de 2011, la plus étendue jamais réalisée jusqu'à aujourd'hui, concerne 66
pays dont 14 pays arabes. En mathématique le Maroc s'est classé dernier de la liste avec score
moyen de 335 points. La situation est presque la même en sciences puisque le Maroc s'est
classé avant dernier pour la 4ème année primaire avec un score de 376 points.
Les résultats de la dernière édition réalisée en 2015 confirment la faiblesse des acquis des
élèves marocains. Ainsi, avec un score moyen de 377 en mathématiques et 352 en sciences le
Maroc est classé parmi les trois derniers pays de la liste.
En somme, les résultats de l'évaluation des acquis des élèves marocains en
mathématiques et en sciences révèlent que ces derniers sont très faibles. Les scores moyens
réalisés dans les différentes éditions TIMSS sont résumés dans le tableau suivant :
Tableau T5 : Evolution des scores moyens des acquis des élèves marocains
6
Le Maroc et la Tunisie sont les deux seuls pays maghrébins dont l'enquête a concerné les élèves du 4eme et
geme grade
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L’enquête PIRLS (Progress in international reading literacy study (PIRLS) évalue les
compétences en lecture et en compréhension de l’écrit. Elle est menée tous les cinq ans
depuis 2001 par l’IEA. Le Maroc est le seul pays du Maghreb à avoir participé aux trois
premières éditions de l'enquête PIRLS.
Dans l’édition de PIRLS 2001, 35 pays ont participé. Les résultats ainsi obtenus révèlent
un faible score enregistré par le Maroc qui occupe l'avant dernière place. Cette situation s'est
dégradée davantage en 2006, en effet, le score moyen de 323 points obtenu, se situe très loin
du score moyen international, soit une différence de (177) points. Par conséquent le Maroc
est classé avant-dernier sur une liste de 40 pays7
L'évaluation de 2011 confirme la baisse du niveau des acquis des élèves en lecture. En
effet, avec un score de 310 points, les résultats sont en dessous de la moyenne internationale
(500 points).
Malgré l’amélioration du score moyen en lecture réalisé dans l’édition de 2016, soit une
hausse de 48 points par rapport au score moyen réalisé en 2011. Les résultats des élèves
7
L'enquête a relevé que 74% des écoliers marocains n'atteignent pas le niveau des performances minimales
exigé par PIRLS
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marocains demeurent très faibles et placent le pays parmi les trois derniers de la liste
comptant 31 participants.
En somme, les acquis des élèves marocains en lecture ne cessent de se dégrader au fil des
années. Les scores obtenus sont présentés dans le tableau ci-dessous :
Tableau T6 : Evolution des scores moyens des acquis des élèves marocains de 4ème
année du primaire depuis 2001 (PIRLS)
Années Score moyen lecture
2001 350
2006 323
2011 310
2016 358
Source: Tableau réalisé par l'auteur
Compte tenu de ces résultats inquiétants aussi bien dans les matières scientifiques
(mathématiques et sciences) que littéraires (lecture), l'amélioration de la qualité de l'éducation
dispensée à l’école primaires'avère une nécessité.
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CONCLUSION
Les résultats des évaluations nationales et internationales confirment à l’unanimité la
faiblesse des acquis des élèves. Il va sans dire que l'expansion quantitative qui a connu le
système d’enseignement primaire marocain depuis le protectorat ne représente en soi un
succès, car les politiques qui se fixent comme premier objectif de garantir l’accès à
l’éducation sans pour autant en viser la qualité demeurent constamment à l’état embryonnaire.
La généralisation de l’accès est une étape certes nécessaire, mais elle doit être considérée
essentiellement préparatoire pour mettre en place un système éducatif efficace. L’accès n’est
qu’un souci d’étape qui doit ouvrir la voie aux mécanismes capables de relever le défi de la
qualité, car l’investissement en matière d’accès n’a de sens que s’il débouche sur la qualité.
Cette dépendance entre l’accès et la qualité doit être au cœur de la stratégie éducative.
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