Vous êtes sur la page 1sur 9

Economie Monétaire et Financière II : Politique monétaire, S4 – Faculté d'Economie et de Gestion de

Guelmim.
2021-2121
Prof BABA EL KHOURCHI
PARTIE 1 : APPROCHE THEORIQUE .

Le phénomène monétaire est un des éléments essentiels du fonctionnement des économies


modernes. Certes que sans monnaie, l’acte d’échange dont dépendent les actes de production
et de consommation serait considérablement freiné dans sa diversité, comme dans son
volume. Mais au-delà de sa nécessité absolue pour un fonctionnement satisfaisant de
l’économie « réelle », la monnaie est évidemment indispensable à la monétarisation de
l’économie c'est-à-dire à tous les phénomènes financiers qui conditionnent précisément le
développement de l’économie « réelle », à savoir notamment l’épargne, l’investissement, la
redistribution des revenus et l’affectation des ressources financières aux productions les plus
utiles et les plus efficaces. Il s’agit là des fonctions générales de la monnaie, c'est-à-dire
qu’elles concernent non plus l’importance et l’influence de la monnaie dans telle ou telle
opération individuelle, mais dans l’ensemble d’une économie nationale.

En fait, vu sous l’angle « macro-économique », le phénomène monétaire a donné lieu à de très


substantielles recherches de la part des économistes depuis le XIXe siècle. Le point essentiel à
cet égard a été de s’interroger sur ce qui détermine la « valeur » de la monnaie. Selon la
réponse donnée à cette question, on pourra mesurer l’influence de la monnaie sur la vie
économique de la nation.

!Les pouvoirs publics ont pendant tres longtemps essayé de fixer la « valeur » de la monnaie
notamment par préférence à un poids de métal précieux, mais ceci ne constitue pas réellement
une définition de la valeur de la monnaie puisque la valeur du métal lui-même peut varier
selon la loi de l’offre et de la demande (notamment en raison de découverte de nouvelles
mines ou de procédés d’extraction plus efficaces).

En réalité, à l’heure actuelle, quelle que soit sa définition « officielle », une unité monétaire
(dirham, euro, dollar…) n’a pas de valeur intrinsèque car la valeur de la monnaie s’exprime
par son pouvoir d’achat, c’est -à –dire par la faculté qu’elle offre à ses détenteurs d’acquérir
une certaine quantité de marchandises ou de services en échange d’un certain nombre d’unités
monétaires.

Le pouvoir d’achat de la monnaie varie donc en sens inverse des prix. De ce fait, il ne
correspond pas à une définition immuable. Les statistiques montrent en effet que les prix
varient sensiblement dans le temps. Ces variations sont souvent particulières à tel ou tel
produit. Dans ce cas, elles n’affectent que tres légèrement le pouvoir d’achat de la monnaie et
s’expliquent par le jeu de la loi de l’offre et la demande. C’est ainsi qu’à la suite de la
mauvaise récolte le prix du blé s’élève ou que sous l’influence du progrès technique les
produits manufacturés voient leur prix s’abaisser.

Mais indépendamment de ces mouvements de prix particuliers, il existe aussi des


mouvements d’ensemble qui emportent, sinon la totalité, du moins la grande généralité des
prix dans des courants de hausse ou de baisse. Ces mouvements affectent directement la
valeur de la monnaie. Quand se produit un mouvement général qui élève les prix, le pouvoir
d’achat de la monnaie baisse. Inversement la baisse générale des prix conduit à une hausse du
pouvoir d’achat de la monnaie.

Pour rendre compte de ces mouvements, une première théorie à été émise : c’est la théorie
quantitative de la monnaie ; elle prétend démontrer que la quantité de monnaie en
Economie Monétaire et Financière II : Politique monétaire, S4 – Faculté d'Economie et de Gestion de
Guelmim.
2021-2121
Prof BABA EL KHOURCHI
circulation exerce une influence dominante sur le niveau général des prix sans influencer le
volume de la production ou des transactions.

Ensuite et notamment depuis la grave crise des années trente et sous l’influence des
Keynésiens opposés à l’école classique tenante de la théorie quantitative, celle-ci à été
fortement critiquée surtout en ce qui concerne ses conclusions quant à la « neutralité »
économique de la monnaie.

Enfin, les « monétaristes » qui ont amorcé un retour à la théorie quantitative sans pour autant
en tirer les mêmes conclusions quant à l’influence- ou plutôt l’absence d’influence- de la
monnaie sur le volume de la production et des transactions et sur la croissance économique.

Ce sont ces trois étapes successives de la pensée économique sur la « valeur » de la monnaie
et son influence sur l’économie que nous analyserons ci-après.

Chapitre 1 : Théorie quantitative de la monnaie.

Pour les économistes classiques, les phénomènes monétaires n'ont pas d'incidence sur les
conditions de l'échange. La monnaie est un « voile » derrière lequel « les biens s'échangent
contre des biens » (loi de Say) 1

En effet, au cours du XVIe siècle et lorsque l’afflux des métaux précieux d’Amérique latine
provoqua en Europe de très fortes augmentations des prix. La hausse des prix fut alors
expliquée par l’augmentation du stock de monnaie en circulation.

Cette formulation devait être formalisée par Irving Fisher, au début du XXe siècle, dans sa
fameuse théorie quantitative de la monnaie, au terme de laquelle le niveau général des prix
est déterminé par le stock de la monnaie : la masse monétaire (M) multipliée par sa vitesse de
circulation (V)2 est égale au volume de production (T) multiplié par le niveau général des prix
(P).

Soit : M V = P T.

Cette théorie suppose que V est stable et que T, déterminé par les facteurs de production
disponibles et la productivité de ces facteurs, constitue également une variable exogène 3. En
conséquence, toute variation de M se traduit directement par une variation de P.

Dès lors, toute augmentation de la masse monétaire que n'accompagne pas une hausse de la
production, se traduit essentiellement par l'inflation et, réciproquement, il est possible de

1
Jean-Baptiste Say (1767-1832) est le principal économiste classique français

2
Pour comprendre la notion de vitesse de circulation, on peut imaginer une situation où les prix et la quantité
de monnaie sont constants : si la vitesse de circulation de la monnaie est multiplié par deux, les billets, par
exemple, circulent deux fois plus vite et permettant d’acheter deux fois plus de biens.

3
La production ne dépend que de facteurs réels (non-monétaires) dans ce paradigme.
Economie Monétaire et Financière II : Politique monétaire, S4 – Faculté d'Economie et de Gestion de
Guelmim.
2021-2121
Prof BABA EL KHOURCHI
lutter contre l'inflation en restreignant la quantité de la monnaie en circulation, sans
conséquence sur le niveau réel de la production (neutralité de la monnaie).

Chapitre 2: Analyse keynésienne de la monnaie.

En réaction aux politiques de restriction monétaire mises en œuvre lors de la crise de 1929,
dont il jugeait les conséquences catastrophiques, Keynes allait s'inscrire en faux contre la
théorie classique, estimant notamment que :

- la monnaie peut être désirée pour elle-même (les motifs de « spéculation » et de


« précaution » s'ajoutent au motif de « transaction » pour déterminer la demande de monnaie),
ce que désigne le concept keynésien de « préférence pour la liquidité ».

A--La préférence pour la liquidité :

Keynes distingue trois motifs de la demande de la monnaie :

 Motif de transaction : la monnaie permet l’acquisition de tous les biens et services.


Cette demande de la monnaie dépend du revenu (R).
 Motif de précaution : résulte de la prise en compte de l’éventualité d’événements
nécessitant des dépenses inattendues : maladie, accident,
hausse des prix, chômage…Ici la demande de la monnaie est
fonction du revenu (R).
 Motif de spéculation : les agents économiques conservent des encaisses spéculatives
pour pouvoir être en position d’acheter des titres (exemple des
obligations).Cette demande de monnaie dépend du taux
d’intérêt (i).

Taux d’intérêt
Economie Monétaire et Financière II : Politique monétaire, S4 – Faculté d'Economie et de Gestion de
Guelmim.
2021-2121
Prof BABA EL KHOURCHI
Demande de
Figure 1 : Demande de la monnaie pour motif spéculation.

Nous constatons que la demande de monnaie pour motif de spéculation est fonction
décroissante du taux d’intérêt.

En effet, Les agents ont tendance à détenir plus de liquidités lorsque les taux sont bas et moins
lorsque les taux sont élevés. Le taux d’intérêt représente donc le coût d’opportunité de la
détention d’avoirs monétaires non porteurs d’intérêt. La hausse des taux réduit la quantité
demandée de monnaie, d’où la pente négative de cette courbe. Plus le taux d’intérêt est élevé,
plus la demande de monnaie baisse.

Prenons l’exemple de l’obligation comme titre financer, le rendement de la monnaie est


constant en valeur nominale et le rendement des obligations dépend :

 Des taux d’intérêts courants.


 Des taux d’intérêts anticipés.

De manière générale, un agent économique achète des obligations quand :

 Les taux d’intérêts courants sont élèves.


 Avec anticipation d’une baisse des taux.

Si on suppose que les caractéristiques d’une obligation acquise pour la première fois par un agent
économique X :

Valeur nominale (VN) = 1000

Taux d’intérêt (i) 10% / an

Rendement (c) = 1000* 10 % =100.

L’agent économique X veut vendre avant l’échéance l’obligation, mais les taux d’intérêts sont de
12%. Quelle est sa nouvelle valeur nominale ?

On sait que c = VN * i donc VN = c/i

C= 100, ce que touche le nouvel acquéreur à la fin de l’échéance.

Le problème est le suivant : quelle est la nouvelle valeur nominale placée à 12 % permettant un gain
de 100 ?

VN1 = c / i

= 100/12%
Economie Monétaire et Financière II : Politique monétaire, S4 – Faculté d'Economie et de Gestion de
Guelmim.
2021-2121
Prof BABA EL KHOURCHI
=833,3

Le nouvel acquéreur Y achète l’obligation à une valeur nominale de 833,3.

Si la baisse des taux anticipée se réalise, ex à 8 %. Il a intérêt à revendre.

VN2 = 100/8% = 1250.

Le gain réalisé est de 1250 – 833,3 = 416,67.

Inversement que les taux d’intérêt sont bas et qu’on anticipe une hausse des taux d’intérêt l’agent
économique n’a pas intérêt à Achter l’obligation, il est intéressant de garder de la monnaie pour être
prêt à toute opportunité d’achat, c’est la préférence pour la liquidité. Si tous les agents économiques
adoptent le même comportement, personne ne veut Achter des titres, la demande de monnaie est
infinie, la préférence pour la liquidité est absolue.

Pour conclure,

M1 : demande de monnaie pour transaction et précaution

M2 : demande de monnaie pour spéculation

M = M1 + M2

la demande de la monnaie DM = L1(R) + L2 (i)

- les prix sont fixes à court terme,

- l'offre ne crée pas sa propre demande mais dépend de la demande anticipée par les
entrepreneurs (concept de « demande effective »).

B) --- Taux d’intérêt chez Keynes :

Le taux d’intérêt est défini comme le prix du loyer de l’argent, il résulte de l’offre disponible
sur le marché et la demande des agents économiques. Keynes considère que l’offre de la
monnaie est exogène, c’est une donnée, déterminée par les autorités monétaires. A l’équilibre
du marché on aura : M = L1(R) + L2 (i).

 Le taux d’intérêt diminue si la quantité de la monnaie augmente.


 Si le degré de préférence de la liquidité augmente, la courbe de la demande se déplace
vers la droite et le taux d’intérêt augmente par la suite. En effet, si les agents n’ont pas
Economie Monétaire et Financière II : Politique monétaire, S4 – Faculté d'Economie et de Gestion de
Guelmim.
2021-2121
Prof BABA EL KHOURCHI
confiance dans leurs anticipations concernant l’avenir, ils vont augmenter leur
demande de monnaie. Ce qui va engendrer une augmentation du taux d’intérêt.
 Si le revenu augmente, alors l’encaisse de transactions augmente ce qui suppose que
l’encaisse de spéculation est faible. Or cela n’est pas valable que si le taux d’intérêt est
élevé. L’augmentation de la demande de la monnaie, pour répondre aux besoins en
encaisses de transaction fera déplacer la courbe L vers la droite. Ce qui se traduit par
une hausse du taux d’intérêt.

La théorie keynésienne montre que la politique monétaire peut s'avérer indispensable


pour parvenir au plein emploi, auquel les lois du marché ne conduisent pas spontanément.

Dans une situation de sous-emploi, il convient d'accroitre la quantité de monnaie pour que les
taux d'intérêt baissent et que, par conséquent, l'investissement augmente, jusqu'à ce que le
plein emploi soit réalisé. Cet enchainement n'est pas préjudiciable à l'épargne, celle-ci ne
dépendant pas des taux d'intérêt, mais du revenu.

Toutefois, il arrive que la politique monétaire soit inefficace. Dès lors que le taux d'intérêt a
diminué jusqu'à un certain seuil, la « préférence pour la liquidité » devient absolue et
l'augmentation de la quantité de monnaie ne se traduit plus par une baisse des taux d'intérêt.
Cette situation est connue dans la théorie keynésienne sous la désignation de « trappe à
liquidités »4.

La logique keynésienne a inspiré les politiques économiques occidentales au sortir de la


Seconde guerre mondiale, jusqu'à ce que la crise économique des années soixante-dix,
marquée par la conjonction d'une accélération de l'inflation et de la montée du chômage,
suscite un retour à des pratiques monétaires « orthodoxes ».

Chapitre 3 : Le monétarisme.

L’analyse monétariste, en particulier celle de l’économiste américain Milton Friedman,


reprend la théorie quantitative de la monnaie puisqu’ elle considère que l’inflation est partout
et toujours un phénomène monétaire. Critiquant les interventions de l’Etat en matière
monétaire, les monétaristes proposent d’adopter des normes d’augmentation annuelles de la

4
Menace qui, d'ailleurs, conduit Keynes à accorder plutôt sa préférence à la politique
budgétaire.
Economie Monétaire et Financière II : Politique monétaire, S4 – Faculté d'Economie et de Gestion de
Guelmim.
2021-2121
Prof BABA EL KHOURCHI
masse monétaire afin que celle-ci ne progresse pas plus rapidement que le taux de croissance
de l’économie (certains monétaristes proposent même d’inscrire cette règle dans la
constitution).

L’idée centrale des thèses monétaristes est que la politique monétaire n’a, à long terme, aucun
effet réel sur l’activité économique. Elle ne peut influencer, avec l’inflation, que les grandeurs
nominales de l’économie.

- La monnaie a comme substitut l’ensemble des actifs qui constituent le patrimoine


d’un agent économique.

Pour Milton Friedman, l’analyse de la demande de monnaie revient à chercher la part


optimale de la monnaie au sein du patrimoine, au sens large, des agents économiques.
Schématiquement, le patrimoine ou la richesse d’un individu se compose de cinq éléments :

a) La monnaie : elle se caractérise au sein du patrimoine en ce sens qu’elle est le seul


élément dont la valeur nominale est fixe (les prix des autres biens ou titres varient,
alors qu’un billet de 50 dh vaut toujours 50 dh)
b) Les obligations : actifs financiers non monétaires dont le prix varie.
c) Les actions : actifs financiers non monétaires dont le prix varie.
d) Le capital physique : biens meubles et immobiliers.
e) Le capital humain : l’individu lui-même. Chaque individu a une capacité plus ou
moins grande pour louer ses services contre rémunération. Il peut également investir
en lui-même (dépenses des études supérieures en vue d’obtenir un meilleur revenu).

A partir de cette classification, les déterminants de la demande de la monnaie deviennent


plus évidents. Un individu répartira les différents éléments de son patrimoine en fonction :

- De sa richesse totale : il y a un lient entre la quantité de la monnaie conservée, le


revenu et l’importance de patrimoine,
- des anticipations de prix et de rendements comparés des divers éléments du
patrimoine.

Conserver la monnaie permet d’économiser des coûts de transactions et des coûts


d’information. En revanche, la monnaie est peu ou pas rémunérée et se dévalue avec
l’inflation alors que les titres ou les biens résistent au mieux à l’érosion monétaire ;

- de ses goûts et préférences : l’investissement dans le savoir obéit à la fois à des


considérations matérielles et socio-psychologiques ;
- le degré d’instabilité économique (risque de chômage).

Comme les classiques, les monétaristes considèrent que la monnaie est neutre.

La thèse de la neutralité de la monnaie est à nuancer selon la première et la seconde


génération des monétaristes.

La première génération (Milton Friedman) : la monnaie est neutre à long terme et active
à court terme.
Economie Monétaire et Financière II : Politique monétaire, S4 – Faculté d'Economie et de Gestion de
Guelmim.
2021-2121
Prof BABA EL KHOURCHI
Explication :

 à court terme :

Augmentation de la masse monétaire → augmentation des prix (théorie quantitative de la


monnaie) → augmentation des investissements (production et emplois).

 à long terme :

Les salariés découvrent l’inflation → revendication (augmentation des salaires)


→augmentation des coûts de production → baisse des investissements →augmentation du
chômage et retour la situation initiale.

La deuxième génération : la monnaie est neutre même à court terme.

Selon la deuxième génération des monétaristes, les agents économiques font des anticipations
rationnelles c'est-à-dire, étant informés, ils connaissent à l’avance les conséquences des
décisions économiques.

Ainsi, quand les autorités monétaires décident d’une augmentation de la masse monétaire, les
agents économiques, sachent que celle-ci va se traduire par une tension inflationniste, vont
immédiatement revendiquer une amélioration équivalente des salaires. Dès le départ l’effet
stimulant des prix sur la production est annulé par l’augmentation des coûts de production..

Ce débat monétariste a des conséquences pratiques en matière de lutte contre l’inflation. Pour
la première génération, la lutte anti-inflationniste nécessite une baisse graduelle de la masse
monétaire, afin d’éviter l’aggravation du chômage à court terme. Pour la deuxième
génération, on peut mener une lutte radicale contre l’inflation sans aucune crainte sur
l’emploi.

Dans ce qui précède, nous avons vu qu’on ne peut plus nier de nos jours que l’adaptation
de la monnaie aux besoins des affaires est une des nécessités les plus impérieuses à la
quelle doit se plier l’organisation des systèmes monétaires et s’attacher la politique qui les
anime.

Nous pouvons en comprendre facilement les raisons si l’on se rappelle que la monnaie est
composée d’instruments de paiement dont le pouvoir d’achat peut être utilisé à tout moment
pour acquérir des biens et des services, et si l’on conçoit qu’au regard de ce pouvoir d’achat
servant de support à la demande globale, il n’existe qu’une offre limitée de biens et de
services.

En conséquence il est utile et nécessaire que circulent suffisamment de signes monétaires


pour que puissent s’accomplir sans difficulté les échanges qui correspondent qui
correspondent à un certain équilibre entre l’offre et la demande des biens.
Economie Monétaire et Financière II : Politique monétaire, S4 – Faculté d'Economie et de Gestion de
Guelmim.
2021-2121
Prof BABA EL KHOURCHI
Il est donc dangereux que les signes monétaires se raréfient au point de priver la demande
des moyens de paiement qui lui seraient indispensable. Si cette hypothèse se réalisait,
l’économie connaitrait une situation déflationniste car la demande serait inferieure à l’offre.

Il est périlleux que les moyens de paiement soient émis en surabondance par rapport aux
ressources économiques. La demande deviendrait supérieure à l’offre : l’économie connaîtrait
l’inflation.

En d’autres termes il faut dans la pratique veiller à ce que la demande ne se contracte pas par
suite d’une pénurie de monnaie et qu’elle ne se développe pas d’une façon exagérée par
rapport à la production par suite d’un excès de monnaie. Dans cette adaptation de la
monnaie aux besoins de l’économie, les autorités monétaires interviennent dans le cadre
de la politique monétaire.

L'étude de la politique monétaire va faire objet de partie suivante.

Vous aimerez peut-être aussi