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Économie monétaire et financière

Introduction : Relation entre Monnaie et Finance

Nous développerons 4 idées principales :

- Entre Monnaie et Financement, il y’a une relation et cette relation est double. D’un
côté la monnaie peut être définie comme un objet circulant, demandé comme titre de
paiement. La monnaie est donc la base du financement d’une opération commerciale,
financière. Financer, c’est trouver des ressources sous forme de moyens de paiement,
sous forme de moyens de monnaie. La monnaie est un actif parmi d’autres actifs tels
que les actifs physiques, tels que les actifs immatériels comme les brevets, les
marques. Enfin, il y’a les actifs humains. Nous sommes même des investissements
humains, nous avons un coût et une valeur. A un degrés divers, partout ailleurs, on
finance les humains. La monnaie à côté de tous ses actifs peut se définir comme un
actif d’échange, un bien intermédiaire d’après le professeur. De l’autre côté, la
monnaie est ce qui est demandé à des fins de financement mais la monnaie est aussi ce
qui est offert. Elle est ce qui est créée par le système bancaire, notamment la Banque
Centrale.
- Il y’a aussi une relation entre d’une part monnaie-finance et d’autre part volume-
valeur de la production. En effet, le volume et la valeur de la production dépende de la
monnaie et de son financement. La production est fonction de la demande exprimée en
monnaie. Et la demande de monnaie est-elle-même fonction des revenus, qui sont
engendrés par la production.
- Dans l’Union Européenne comme à l’échelle Internationale, l’importance du secteur
bancaire et financier ne cesse d’augmenter. Alors comment mesurer l’importance de
ce secteur dans le monde ou ailleurs ? On peut le mesurer en rapportant la valeur
ajoutée, la production nette de ce secteur en pourcentage de sa valeur sur la valeur
ajoutée totale. Au Luxembourg, 45% de la valeur ajoutée nationale (PIB) est le secteur
bancaire et financier au sens large. Mais l’importance de secteur ne se mesure pas
seulement dans la valeur ajoutée totale, on mesure cette importance par le rôle du
secteur bancaire et financier dans la collecte de l’épargne. Dans les pays où ce secteur
est très important, il y’a beaucoup d’épargne et donc beaucoup de collecte.
- Monnaie et Finance devrait être au service de l’économie en faveur d’une croissance
soutenue et équilibrée. En Histoire récente et ancienne, la monnaie et la finance ont
toujours facilité le développement de nos économies. Mais ces deux données ont aussi
provoqué de grave dans l’Histoire, même bien avant 1929 comme en 1920. D’où la
nécessité de ces crises d’une plus grande régulation monétaire et financière.
I. Analyse et politique monétaire

A. Une approche des concepts de monnaie et de masse monétaire

1. Définition et fonction de la monnaie

Définitions de la monnaie :

- La monnaie est source de liberté pour les uns mais la monnaie est aussi source de
dépendance pour d’autres. La monnaie est source de corruption.
- La monnaie fascine autant qu’elle inquiète. Dans les pays latins, la monnaie inquiète la
preuve on hésite à dire combien on gagne.
- La monnaie est un bien économique, un bien matériel. Elle présente une certaine
rareté. Elle possède une certaine valeur, ainsi qu’un certain coût. Mais ce bien
économique n’est pas un bien de consommation, elle n’est pas non un bien de
production. Qu’est-ce que la monnaie ? Elle est un bien intermédiaire. Les revenus, en
échange de notre production, permet d’exprimer notre demande et de trouver des
débouchés à la production.

Le paradoxe de clower est de 1976 s’énonce par les trois phrases suivantes :

- e

Les fonctions de la monnaie :

- La monnaie est une unité de compte (comparer les prix)


- La monnaie est un instrument de paiement (intermédiaire des échanges). Elle permet
une diminution des flux d’informations nécessaire au bon fonctionnement d’un
système décentralisé (montrer la qualité, plus le prix haut plus la qualité est présente).
- La monnaie est un réservoir de valeur. La réserve de valeur n’est pas une fonction
spécifiquement monétaire, elle n’est qu’un moyen parmi d’autres de conserver la
richesse.

De l’approche fonctionnelle à l’approche essentielle ou dimensionnelle :

Selon la classification, on s’étends au multiple dimensions de la monnaie.

- Dimension institutionnelle : Cette dimension suggère que la monnaie serait


progressivement apparue à travers un processus de rationalisation de comportements
humain lié au développement des échanges.

- Dimension individuelle : Cette dimension suggère que la monnaie est un instrument de


choix qui offre toute une gamme de choix et de préférences. C’est donc un facteur de
liberté.

- Dimension temporelle : Cette dimension suggère que la monnaie est une réserve de
pouvoir d’achat. Selon Keynes, la monnaie peut être perçue comme le pont entre le
présent et le futur.
- Dimension sociale : Cette dimension suggère que la monnaie est le mode spécifique de
la socialisation du travail. Par le biais du salaire qu’il perçoit en échange de son
travail, le travailleur peut racheter ce que l’entreprise a produit par son intermédiaire
ou ce que d’autres entreprises ont produit. Le salaire permet aussi d’emprunter. Une
banque ne prête pas s’il n’y a pas de répondant.

- Dimension psychologique : Cette dimension suggère que la monnaie repose sur une
confiance mutuelle. On croit en sa valeur faciale.

2. Différentes formes de monnaie, signification de la masse monétaire et de ses


contreparties

On est historiquement passé d’une conception matérialiste de la monnaie à une approche plus
virtuelle. Parallèlement, la valeur des titres monétaires a été progressivement décrochée de
leur valeur réelle ou intrinsèque.

La première forme de monnaie : Divisionnaire. Elle est matérialisée par les pièces qui
permettent de faire l’appoint. Ces pièces sont frappées (produites) en France par
l’Administration des Monnaies et Médailles.

La seconde forme de monnaie : Fiduciaire. Elle est matérialisée par les papiers. Initialement,
elle était convertible. Elle est émise par la Banque de France sous ordre de la Banque Centrale
Européenne.

La troisième forme de monnaie : Scripturale. Elle comprends tous les soldes créditeurs des
comptes à vue ouvert dans toutes les banques.

La masse monétaire (MM) est l’ensemble des monnaies en circulation ainsi que les créances
ou en cours, exigible ou présentant un certain degrés de liquidité. Les agrégats de masse
monétaire sont classé par ordre de liquidité décroissante.
M1 : Regroupe les moyens de paiement mis immédiatement à disposition de l’économie
Monnaie divisionnaire + Monnaie fiduciaire + Monnaie scripturale
M2 : Regroupe les disponibilités monétaires de M1+ Actifs assimilables à ces disponibilités
monétaires, c’est-à-dire les dépôts mobilisables à très CT sans risque, sans coût. (Livret A,
B..)
M3 : Regroupe les monnaies M1 + M2 les quasi-monnaies + les titres de créances négociables
inférieur à 2 ans. Les titres qui composent M3 ne sont pas des quasi-monnaies mais ils
présentent une certaine forme de liquidité car ils sont négociables sur le marché. M3 est
l’agrégat retenu par les autorités financières comme objectif de régulation. A quoi ça sert de
surveiller M3 ? M3 regroupe les moyens traditionnels, des quasi monnaies, et des moyens de
paiement qui peuvent le devenir, M3 permet d’anticiper l’évolution de la demande effective.

L’étude des contreparties de la masse monétaire c’est l’étude des sources ayant donné lieu à la
création de la masse monétaire. En d’autres termes, étudier les contreparties de la masse
monétaire c’est étudier les composantes globales de l’offre de monnaie. Alors la réponse à
quels sont les contreparties de la masse monétaire est très brève. Il n’y a que 2 composantes.

- La première composante : Les crédits consentis à l’économie par le système bancaire


que coiffe la Banque Centrale.
- La seconde composante : La variation des avoirs en devises.

3. Les grands courants théoriques de l’économie monétaire – monétaristes et keynésiens

Il existe trois courants, le courant libéral (ultra-libéral), le courant keynésien (avec une
multitude de sous-courants) et le courant marxiste.

- Le courant libéral au sens dur, au sens orthodoxe (Adam Smith, en 1776) dit que
l’économie devrait fonctionner dans tous les pays de l’époque selon les lois du
marché, selon la libre rencontre entre l’Offre et la Demande avec un interventionnisme
limité. Le libéralisme devrait être la règle qui régit les économies pour atteindre
l’allocation optimale des ressources. La concurrence devrait être la règle. Avant le
libéralisme, les économies étaient très bureaucratisées et devait répondre à un système
universel. Le courant libéral est né en réponse à une économie interventionniste,
féodale.

L’efficacité économique est devenu plus important que l’efficacité sociale.

- Le socialisme est né en réponse au courant libéral. Il a été dans un premier temps


utopique. Pour Proudhon, le libéralisme conduit à des injustices, il faut le
perfectionner. L’excès de propriété est du vol selon ce dernier. Le deuxième courant
est le socialisme marxiste. Marx disait que le système libéral va s’autodétruire, on ne
peut pas l’améliorer, ce qui va donner notamment naissance au communisme. Dans la
philosophie marxiste, le travailleur ne reçoit pas l’équivalent de la valeur produite de
son salaire. Le capitaliste détient les moyens de production et garde la différence entre
la valeur perçue et la valeur produite. Cette plus-value sert aux futurs investissements.
Les travailleurs ne peuvent donc pas racheter ce qui est produit étant donné que le
capitaliste garde une plus-value. S’enchaîne ensuite une armée de crise, celle du
chômage. Pour lutter contre la crise, ils vont sans cesse investir, augmenter la
productivité conduisant ainsi à une surproduction où les travailleurs sont en sous-
consommation.

Le système libéral est donc voué à s’autodétruire qui doit faire naître un nouveau
courant économique plus juste. Nous sommes en 1850, les néoclassiques
reconstruisent l’économie libérale sous d’autres bases mais arrivent aux mêmes
conclusions, la CPP et le moins d’interventionnisme sont nécessaires.

- John Meynard Keynes, économiste et enseignant à Cambridge, est conscient que le


libéralisme a des limites. Il faut donc au fur et à mesure que le libéralisme fonctionne
intervenir dans l’économie. Il prévoit la grave crise de 1930 avec le chômage, que si
personne n’intervient pour réguler l’économie, on revient aux dérives du courant
libéral initial donnant naissance au chômage. Selon lui, on investit pas assez. Il va
montrer qu’il faut encourager l’investissement (baisser les taux d’intérêt) et si cela ne
suffit pas, il faut que l’État dépense plus et est recourt au déficit budgétaire. Il prône
les avantages libérales à condition d’une régulation « Je suis interventionniste parce
que je suis libéral ».

Le courant classique ou monétariste pour la monnaie :


Selon ce courant classique, la monnaie est dite neutre. Elle n’a aucun impact sur les grandeurs
réelles (structure) de l’économie, son seul impact est sur les grandeurs nominales (prix). Cette
neutralité relève d’une approche dichotomique entre d’une part le secteur réel de l’économie
(le chômage, la production, l’investissement) et le secteur monétaire (les prix exprimé en
monnaie). Le courant classique s’appuie sur la théorie quantitative de la monnaie. C’est la
relation M = p T (Masse monétaire = prix x volume et volume = PIB). Cette relation nous
montre que la masse monétaire pour une production donnée détermine le niveau de moyen
des prix. Si j’augmente la masse monétaire de 10%, les prix augmentent de 10%.

On intègre la vitesse de la circulation de la monnaie dans la théorie quantitative de celle-ci.


Mv = p T

Pour d’autres auteurs,


M = k p PIB (on ajoute K le désir d’encaisse, c’est-à-dire une réserve)

Autre remarque, pour les acteurs libéraux la monnaie est la seule origine de l’inflation.
Deuxièmement, si la monnaie est la seule origine de l’inflation, l’inflation est à l’origine de
tous les maux de la société. Si la compétitivité diminue, c’est le chômage, la difficulté des
entreprises, la récession. Voilà pourquoi les classiques sont appelés monétaristes.

La formation des taux d’intérêts dans l’optique classique

Nous avons ici une approche dite microéconomique, et le taux d’intérêt résulte de l’équilibre
entre l’offre et la demande d’épargne.

Le courant keynésien pour la monnaie :

Le courant keynésien nous enseigne la non neutralité de la monnaie. Elle agit, non pas sur des
prix, mais sur des grandeurs réelles de l’économie, sur les variables structurelles de
l’économie. Le secteur réel n’est plus coupé du secteur monétaire. En conséquence, la
monnaie devient indissociable de la production marchande. La monnaie et la production
deviennent deux éléments constitutifs du fonctionnement de l’économie.

Selon l’approche keynésienne macroéconomique, la baisse du taux d’intérêt favorise


l’accroissement de l’investissement donc l’accroissement de la production ou du revenu
national est par suite l’accroissement de l’épargne.

NB : La différence entre macroéconomique et microéconomique est la suivante : l’analyse


microéconomique part de l’individu. Le point de départ est l’addition des revenus individuels.
Alors qu’en macroéconomie, on part d’un agrégat.

La courbe IS/LM :

Au fur et à mesure que le taux d’intérêt diminue, l’investissement augmente puisque plus le
taux d’intérêt est faible les entreprises sont tentés à investir. Mais si l’investissement
augmente, plus le revenu augmente et plus le revenu augmente, plus l’épargne augmente pour
s’ajouter à l’investissement.
I = Investissement L=M
S = Épargne I=S

Concernant la courbe LM, quand le revenu augmente, la demande de monnaie augmente aussi
à des fins de transaction et de précaution. L est considéré comme une constante

La formation des taux d’intérêts dans l’optique keynésienne :

Dans l’optique keynésienne, la formation des taux d’intérêts repose sur un schéma
macroéconomique.

I O O2

I1---------------
I2-------------------------
Qtité de monnaie (liquidité)

Les différentes explications de l’inflation, du taux de change et du taux de chômage selon les
optiques classiques ou monétaristes et keynésiennes :

- L’inflation, pour les classiques, est un phénomène conjoncturel (de courte période),
son origine est strictement monétaire (théorie quantitative de la monnaie).

- L’inflation, pour les keynésiens, est un phénomène structurel (de longue période), elle
s’explique par des rigidités justifiant la hausse des coûts de production etc …

Le taux de change peut être fixe ou varié selon les demandes du marché.

- Pour les monétaristes, la variation des taux de change n’a aucun impact sur les valeurs
réels de l’économie. Son seul impact est sur les valeurs nominales. Supposons que
l’Euro se dévalue ou se déprécie par rapport au Dollar, la plus faible valeur de l’Euro
va encourager une augmentation de la demande étrangère puisque les produits des
pays européens seront moins chers. C’est la seule conséquence de la variation du taux
de change pour les monétaristes

- Pour les keynésiens, la variation des taux de change a des effets réels sur les
structures. Supposons que l’Euro diminue au Dollar. La demande étrangère va
augmenter. Pour Keynes, les entreprises vont améliorer leurs structures productives
puisque les entreprises européennes gagnent plus et vont donc décider d’investir plus.

Les deux écoles sont pour la stabilité des taux de change, simplement pour les keynésiens, la
stabilité des taux de change exige au préalable le réajustement des compétitivités nationales.
Le taux de change fixe est l’objectif. Pour les monétaristes, la fixité des taux de change doit
résulter du marché de l’Offre et de la Demande de Devises. Si ce marché ne s’équilibre pas,
c’est que les taux d’inflations sont différents. C’est-à-dire que dans chaque pays,
l’accroissement de la masse monétaire doit être conforme à l’accroissement du revenu
national.

Concernant le taux de chômage.

- Pour les monétaristes, le chômage ne peut être que résiduel. Le chômage est
impossible selon eux si nous sommes en CPP. Selon ces derniers, le SMIC est à
l’origine du chômage car il est encore trop élevé par rapport au travail fourni par les
travailleurs.

- Pour les keynésiens, le chômage est conjoncturel, il est lié à l’insuffisance de


l’investissement.

4. Signification, coût, avantages de la monnaie unique pour les pays de la zone euro

Pourquoi et comment un espace monétaire européen ?

- La variation des taux de change était négative, et qu’elle ne rééquilibrait pas nos
économies. D’où la volonté de certains pays de pratiquaient la fixité des taux de
change. DSK est pour les retour des Accords de Bretton Woods. Le seul moyen de
pouvoir parvenir à ces accords est de faire intégrer les pays pauvres au FMI. On a
essayé d’avoir une fixité des taux de change de 79 à 99 avec l’écu. Les résultats étaient
bon mais en 93 une crise advient. Tant qu’il existe des monnaies la tentation de
spéculer est trop forte. On a donc supprimer les monnaies.
- Les premiers coût de la monnaie unique sont liés à la technique de sa mise en place.
Les Banques ont perdu énormément mais elles se sont bien rattrapées. Les coûts
humains d’adaptation ont été importants. Les coûts liés à la parte d’autonomie des
instruments de la politique monétaire. Depuis la monnaie unique, on ne peut plus
recourir à la variation des taux de change dans la zone euro mais cette dernière était
loin d’avoir les faits rééquilibrant.
- Quant à la variation des taux d’intérêts, le théorème de Mendell-Fleming, nous
enseigne que lorsqu’il existe une liberté de circulation des capitaux d’une part et que
d’autres part il y’a engagement de fixité des taux de change entre les pays, il est
impossible pour un pays de prétendre être autonome dans sa politique monétaire.
Prenons l’exemple de la France, nous sommes en 1977, nous changeons de Président
de la République et on veut lutter contre le chômage et donc baisser les taux d’intérêts.
On les baissent. On augmente notre offre de monnaie. Une partie des capitaux placés
en France (français ou étrangers) quitte la France. D’autant en Allemagne que les taux
d’intérêts après la réunification demandaient de s’élever. Cela signifie que les capitaux
allant à l’étranger, nous avons une perte de devise et une dépréciation du franc. Le
gouvernement décide de soutenir le franc. L’ennui est que cette opération nous
contraint à connaître une baisse de la masse monétaire. Notre masse monétaire
diminue, nos taux d’intérêts augmentent.

B. Organisation du système bancaire et création monétaire

1. Une architecture commune – des spécificités nationales et le regroupements


importants

◆Structure commune
Dans tous les pays il y a une banque centrale (Banque de France par exemple). La Banque de
France à sa création en 1800 était la 4 ème banque françaises. Les 3 premières étaient des
banques privées. Cette banque a un gouverneur et des sous gouverneurs qui, contrairement
aux autres 3 banques, étaient nommés à cette époque par Napoléon. Ensuite cet établissement
privé fut nationalisé en 1945. Elle a perdu son indépendance et son autonomie mais existe
toujours. Elle est sous autorité de la BCE.

Les fonctions de la Banque de France :


* banque d’émission
* banque de dépôt (elle reçoit principalement les dépôts de toutes les banques et institutions
financières en France, mais aussi de certaines ent publiques). La BC prête à l’économie
indirectement au travers des banques et organismes spécialisés
* banque de compensation (clearing)

En France, comme ailleurs au sein de la zone euro, les BC de tous les pays sont indépendantes
des pouvoirs nationaux et communautaires.

Au coté des BC, il y a des banques commerciales qui sont de 2 ordres : banque de dépôt et
banque d’affaires. Les banques d’affaires (banque d’investissement) prennent des
participations dans le capital des ent. (Ex : Rothschild est une banque d’affaire)
Les banques de spots avaient énormément de ressources mais elle ne prenaient pas de part
dans les entreprises. À l’inverse des banques d’affaires. Les politiques ont donc décidé de
fusionner les 2.

Il y a des banques mutualistes ou coopératives :


* Crédit Agricole (à l’époque banque coopérative spécifique pour les agriculteurs car
personne ne souhaitait prêter du au risque du métier).
* Crédit Population (à l’origine créer pour soutenir l’artisanat).
* Crédit Mutuel (à la base pour prêter aux ménages les moins fortunés).

Les caisses d’épargnes et de prévoyance


Des organismes bancaires privés à but non lucratif. À l’origine elles garantissaient la petite
épargne à des taux faibles mais défiscalisé. Mais depuis 1978 elles peuvent gérer comme toute
banque les comptes des clients qui le veulent et toutes les banques peuvent ouvrir un livret
d’épargne (fonction qui avant était réservée à ces banques).
Les sociétés financières spécialisées
Le plus souvent des filiales de banque ou d’institutions financières. Elles ont reçu un
agrément pour exercer des opérations très spécifiques.
Exemple : les sociétés de crédit à la consommation, les sociétés d’assurance pour le
commerce extérieur, les sociétés de capital-risque (dans une entreprise et dans un bilan il y a
un actif (utilisation des fonds) et un passif (origine des fonds). Dans le passif : capitaux
propres, capitaux empruntés seuls les capitaux propres peuvent financer les risques donc ils
sont fondamentaux pour le financement des ent, mais elle peuvent manquer de capitaux
propres. Donc il existe des moyens pour augmenter ces capitaux propres que sont ces
sociétés capital-risque en achetant des parts).

Les institutions financières spécialisées


Des établissements de crédit auxquels l’État a confié une mission permanente d’intérêt public.
Les institutions les plus connues : la caisse des dépôts et consignations (finance des
équipements collectifs ainsi que le logement avec des ressources qui proviennent des caisses
d’épargne et du fonds des notaires), le crédit foncier de France (finance la construction
financière à partir de ressources obligatoires (immanent d’obligations)), le crédit local de
France racheté par Dexia (qui n’existe plus), le crédit d’équipement aux PME (financement
des investissements dans les PME).

◆ Spécificités nationales
En Allemagne, les caisses d’épargne correspondent à environ 40% du total des dépôts
bancaires. En Allemagne, le système bancaire est très décentralisé, voir même morcelé. En
France il y aurait en gros 380 banques, en Allemagne on en compte 1600. La spécifié du
système bancaire Allemand est qu’il y a des très grosses banques (ceci provient de son
histoire : régime totalitaire). L’ennui est que ces très grosses banques ont connu des
difficultés ces dernières années.

En Grande-Bretagne, il y a une hyper-spécialisation bancaire. Elle a joué sa croissance sur les


services. Or ce qui joue sur ce service c’est sa subjectivité (en enseignement il y a le contenu
du cours et la façon dont on le fait). Ce qui permet de comprendre son hyper spécialisation.

En France, il y a deux caractéristiques : le système bancaire français a, dans une 1 ère vague, été
nationalisé (1945), puis une seconde vague de nationalisation sous Mitterrand (1983). DG
était opposé à la haute finance qu’il jugeait spéculative. Lui Mitterrand n’était pas trop pour
nationaliser la finance non plus. La stratégie de nationalisation des banques (92%) est
marquée d’exceptions (Crédit du Nord). En nationalisant les banques on a nationalisé les
banques d’affaires qui avaient des participations financières dans les grandes entreprises, ce
qui a entrainé une nationalisation des grands groupes. Néanmoins une nationalisation qu’est
ce que c’est ? C’est un changement de propriétaire mais pas nécessairement un changement
de gestion. La preuve : lorsque les banques ont été nationalisé il n’y a jamais eu autant
d’erreurs, car elles ne risquaient plus rien puisque s’il y avait des soucis, l’État allait combler
et soutenir. D’où une dénationalisation du système bancaire par Fabius. C’est la règle que
chaque gouvernement successif suivra.

En Italie, on a progressivement libéré le système bancaire du poids de l’IRI (Institution de


Réorganisation pour l’Italie). C’était un instrument aux mains de Mussolini pour conduire
l’économie. L’IRI avait un poids important sur les banques et dirigée par les politiques qui
n’avaient pas les mêmes connaissances en éco.

En Belgique c’est la présence de nombreuses banques étrangères, dont beaucoup opèrent sur
le marché monétaire international.
Au Luxembourg, il y avait 220 banques il y a 3 ans, 130 OPC (organismes de placement
collectif) et 77 sociétés d’assurance et de ré-assurance. C’est un peu comme le Japon au
Luxembourg, avec une forte flexibilité, la sidérurgie comme activité principale mais crise de
la sidérurgie donc se sont tournés vers la finance. Tout en cardant une règle : les dépôts des
non-résidents ne sont pas fiscalisés. C’est le pays qui a su le mieux s’adapter en devenant une
place bancaire mais aussi financière avec la ré-assurance. Presque 50% du PIB local vient de
l’activité bancaire et financière. Et 21% de l’emploi qui résulte du secteur bancaire. Ils se sont
lancés aussi dans les satellites de télécommunication (mais secteur limité) donc ils se sont
aussi lancés dans les pavillons maritimes. Ils multiplient leurs activités du fait que le pas soit
petit.

◆ Regroupements importants (au niveau bancaire)

* regroupements intra-banques à l’intérieur des frontières nationales


Par exemple le Crédit Agricole a intégré A2Suez, BNP a intégré Paribas puis la Banque
Luxembourgeoise et d’autres par la suite, HSBC a intégré CCF à Paris…

* regroupements « paneuropéen » / internationaux au sein de l’Europe grâce aux nouvelles


technologies
Par exemple ING a intégré BBL, BBVA (principale banque espagnol) a intégrée Unicredito
(en Italie)…

* regroupements internationaux mais aussi intersectoriel


On fait référence ici au regroupement entre les banques et la bourse ou les banques et les
assurances.

➜ Banques / Bourse
La bourse permet aux entreprises d’avoir des capitaux propres, mais aussi des fonds étrangers
sous forme d’obligations (mais pas des fonds propres). En dehors des fonds propres et des
fonds obligataires, il y a les fonds à moyen et court terme qui proviennent du système
bancaire. Ainsi l’entreprise à 2 sources de financement. Mais de plus en plus (surtout après la
crise) les entreprises qui le peuvent (de grande taille) recours au marché boursier pour des
capitaux propres et à long terme, notamment du fait que les banques soient frileuses. On
assiste de plus en plus à une désintermédiation bancaire à l’avantage de l’intermédiation
bancaire. C’est-à-dire que les banques jouent moins le rôle de financement intermédiaire mais
les marchés financiers jouent ce rôle. Le marché boursier devient donc un lieu du financement
de plus en plus important. D’où le rapprochement banque / bourse.

➜ Banques / Assurances
En France notamment, les banques concurrencent énormément les assurances. En terme
d’activité d’assurance les banques arrivent en premier. Ainsi BNP est le premier assurance
dans le domaine de l’assurance vie et le Crédit Agricole associé au Crédit Mutuel est le
premier assurer en matière d’assurance chômage. En matière d’assurance il y a 3 branches :
branche accident (pas la plus rentable), branche incendie (moins rentable qu’avant) et
l’assurance vie (la plus rentable car on vie de plus en plus longtemps).

Pourquoi ces rapprochements : entre banques à l’échelle internationale, entre banques et


bourse, entre banques et assurances ?
Ceci est du à la volonté de bénéficier de ce que les économistes et gestionnaires appellent les
économies d’échelle. Au fur et à mesure que la taille de l’entreprise augmente, le coût par
unité produite diminue. Pourquoi ? Car les coûts fixes sont partagés par une structure qui est
plus grande. Mais aussi les économies de scope (ou économie de diversification). Le propre
de l’activité bancaire est de proposer un produit joint. Les produits ont la même base mais
sont différents dans la présentation. Si les rapprochements ont été facilité pour bénéficier des
économies d’échelles mais aussi parce que les valeurs boursières ont dégringolé à une certaine
période et l’acquisition devenait moins couteuse. De plus, la concurrence se faisait dure.

2. Une architecture désormais intégrée à l’Euro-système dans la zone monétaire unique

Le 1er juin 1998, 7 mois avant l’avènement de la monnaie unique, avait été mis en place le
Système Européen de Banque Centrale (SEBC) devenu aujourd’hui l’Euro-système. Cet Euro-
système se compose de la BCE et des banques centrales de tous les États membres (19) qui
composent aujourd’hui la zone euro.
Tous les pays qui sont dans l’UE doivent un jour ou l’autre avoir l’euro, c’est une obligation
sauf Angleterre et Danemark (clause de l’opting out).
Pourquoi le Danemark est entré dès le début dans la Communauté Européenne ? Il n’est ni
gagnant ni perdant mais sa raison est socioculturel. Ils en avaient assez d’être dominés par la
culture anglo-saxonne.
Pourquoi l’Angleterre a-t-elle dit non à l’€ ? Pour une raison doctrinale déjà car la anglais
sont libéraux. Pour eux, la monnaie unique a été créé de toute pièce, or c’est le marché qui
doit l’imposer. Comme le marché a décidé que le $ soit la monnaie de réserve par excellence.
La 2ème raison est aussi doctrinale, ils croient en la vertu de la fluctuation du taux de change.
S’il n’y a plus de taux de change, le marché ne peut s’ajuster, or c’est une insulte aux lois
automatiques engendrées par le marché.
Depuis 2015, le premier marché des devises au monde c’était Londres. Or depuis 3 ans
Londres partage sa place avec New York. Si l’€ se substitue à la devise anglaise, et donc que
la livre disparait, les commissions sur le change iront à l’euro.
L’Euro-système est semblable à une équipe de football, avec la BCE comme entraineur
mettant au point des stratégies et techniques du jeu, et les BC nationales constituant le conseil
des gouverneurs seraient les joueurs qui préparent les décisions de la BCE et qui mettent en
oeuvre la politique monétaire.

Pour être dans la zone euro, il faut répondre à des critères : stabilité des prix, stabilité des
finances publiques, convergence des intérêts européens et des taux qui ne jouent pas au yoyo.
Une autre exigence qui n’est pas un critère est l’indépendance des BC. La Suède répond à
l’ensemble de ces critères mais sa banque ne tient pas à son indépendance. Elle est une
exception. Car les autres pays ne répondant pas à l’ensemble des critères et ne le souhaitent
pas tous publiquement.

L’Euro-sytème exerce son pouvoir à partir de 3 organes :


- Conseil des gouverneurs : comprend les gouverneurs de chacune des BC nationales + 6
membres du directoire de la BCE. Ce Conseil n’a pas la personnalité juridique, ce qui veut
dire qu’en droit il n’existe pas, ce n’est pas une identité juridique. Il a pour fonction de
préparer les orientations et les mesures nécessaires à la réalisation de la politique monétaire
de la zone euro.
- BCE et son directoire : la BCE a la personnalité juridique, son pouvoir est légal. Son
directoire est composé d’un président (Draghi), un vice président et 4 membres nommés à
l’unanimité des chefs d’États de la zone euro (non rééligibles). La fonction de la BCE est
de mettre en oeuvre la politique monétaire de la zone euro sur la base et l’orientation des
mesures proposées par le Conseil des gouverneurs. Ceci tourne notamment autour de la
stabilité des prix (inflation ne doit pas dépasser les 2%). Les autres objectifs ne sont pas
exclus à condition qu’ils ne remettent pas en cause cette objectif de la stabilité des prix. Et
depuis 2014, la BCE surveille les 130 plus grandes banques systémiques de la zone euro.
L’organisation de la BCE est fédérale, c’est-à-dire qu’elle décide mais ce sont les BC
nationales qui mettent en exécution les décisions
- Conseil général : comprend les 28 gouverneurs (tous les États membres et bientôt 27). Ces
fonctions sont exclusivement consultatives et facultatives et sont au nombre de 3 :
centraliser la collecte des statistiques monétaires et financières des États membres, gérer la
transition des pays qui ne sont pas dans la zone euro mais qui étant dans l’UE devront y
entrer et donner son avis sur la gestion du personnel de l’Euro-système.

3. De l’union monétaire à l’union bancaire – y compris les nouvelles règles de Bâle III

Rappels
L’union monétaire est la monnaie unique (dans le cas de l’€).
L’union bancaire est limitée à la zone euro mais peut s’élargir. Son objectif est d’éviter le
risque systémique des banques, si une grosse banque s’écroule, elle va entrainer dans sa
chutes les autres banques. La seconde raison est que si une banque (importante) tombait en
faillite, ou si elle était en difficulté, l’État devrait intervenir. On veut éviter son intervention.

Le fonctionnement de l’union bancaire


L’union bancaire comprend 3 piliers :
* mécanisme de supervision unique des banques ➜ département / section de la BCE qui
surveille les 130 banques (qui contrôlent 85% du total des actifs) retenues comme les plus
importantes au sein de la zone euro.
* mécanisme de résolution unique ➜ gère la restructuration des banques qui sont en
difficultés. Cette restructuration déclenche le financement nécessaire à cette fin qui vient des
actionnaires de la banque (capitaux propres de la banque), les créanciers (les obligataires),
les fonds des banques nationales qui mettent en commun une certaine somme qui devrait
atteindre 55Mds€ à terme (qui n’est pas encore atteinte aujourd’hui).
Le fond de résolution voulu pour financer les restructurations ne doit pas être financé par les
banques nationales mais européennes (zone euro). Ainsi une banque Grecque peut financer
pour une banque française. Mais l’Allemagne a refusé. Cette solidarité n’est toujours pas
d’actualité.

* système européen d’assurance des dépôts ➜ ajd dans de nombreux États membres, tous les
dépôts sont couverts à garantie de 100k€. Si la banque s’écroule, on est assuré à auteur de
100k€. Qui finance ? Officiellement c’est l’État. Ainsi, on a intérêt à avoir plusieurs
banques car cette garantie de 100k€ s’applique à chaque banque.
Le système n’est pas satisfaisant car il n’est pas européanisé à la zone euro.

Les accords de Bâle III


Ces accords ont pour but d’obliger les banques à avoir un minimum de fonds propres (à la
rigueur de fonds étrangers à long terme) à l’égard de leur encours. Ce rapport entre fonds
propres et encours est établi en premier avec Bâle I en 1974, puis musclé avec Bâle II et Bâle
III. Le durcissement est le suivant : pondérer les encours qui consiste à dire que tel type de
placement est plus dangereux qu’un autre, c’est chaque banque qui décide de la pondération
de ses encours (la banque est libre). Actuellement, aux USA on dit non à la pondération, alors
qu’en Europe on dit oui. Le modèle américain (modèle standard) risque de s’imposer. Mais le
rapport entre capitaux propres et encours sera plus sévère si on opte pour la non pondération
(il tournerait autour de 50% en 2022).

4. Les mécanismes de la création monétaire par les banques et la Banque centrale

La création monétaire est le fait du système bancaire. Lorsque les banques concentrent les
prêts, elles créent de la monnaie. Le multiplicateur de dépôt est le suivant : (k=1/1-A). A =
80% des ressources que la banque peut prêter. 1) Les banques ne sont pas obligées de tout
prêter, elles peuvent être timide en raison d’un éventuel risque. Les banques ne prêtent pas
assez au regard de la BCE. Elle décide de pénaliser les banques qui ont trop d’argent sur leur
compte à la banque Centrale. 2) Il peut y avoir des retraits sur les dépôts. 3) La duplication
des bases de la dépense. Dès la première phase, la BNP reçoit 1 000 qui appartiennent aux
déposants. Mais des ces 1 000, les 800 appartiennent à la banque qui va les prêter une
nouvelle fois. Idée : Une même somme appartient à plusieurs personnes. Imaginons un dépôt
à terme, où l’argent est bloqué durant des années (placements), il n’y a plus duplication de la
dépense.

Le multiplicateur crédit nous enseigne que les prêts font les dépôts. Il se heurte au fait que les
banques ne peuvent pas prêter tout ce qu’elle peut prêter, elle se heurte aux retraits sur les
dépôts et se heurte que certains dépôts sont à terme. Dans le cas des dépôts à terme, à la
lumière du multiplicateur crédit il n’y a pas de création monétaire. Néanmoins, il y’a une
création monétaire plus faible par intermédiaire du multiplicateur d’investissement qui se
substitue au multiplicateur de crédit. On va prendre un taux plus fin et favoriser
l’investissement, ce qui va entraîner une hausse du revenu national puis de l’épargne, ce qui
va au final profiter à la création monétaire.

Comment la Banque de France créée de la monnaie ?


Elle créée de la monnaie de deux façons
- La monnaie papier (fiduciaire) est produite par la Banque centrale mais en fonction du
besoin. Quand les banques ont trop de billet, ça remonte à la Banque centrale. La
banque n’est donc pas libre.
- La Banque centrale prête aux banques lorsque les banques manquent d’argent Banque
centrale. La Banque centrale créée de la monnaie scripturale.

C. Objectifs et instruments de la politique monétaire en général et dans l’€urozone

1. Des objectifs et des instruments diversifiés

- Les objectifs finaux: D’une façon générale à l’échelle mondiale, la politique monétaire
d’un pays a pour objectif d’influencer certaines variables économiques, appelées
objectifs finales. Ils sont au nom de 4 dont la politique monétaire vise la réalisation. Le
Plein Emploi (chômage inférieur à 4%) / Un taux de croissance le plus élevé possible /
Stabilité du niveau général des prix / Équilibre extérieur (la balance des paiements).
- Les objectifs dit « intermédiaires » : Ce sont des objectifs qui correspondent à des
variables monétaires que la politique monétaire contrôle plus facilement que les
grandeurs macroéconomiques dites précédemment. Ces objectifs sont sous le contrôle
direct et effectif des autorités monétaires grâce aux instruments de la politique
monétaire. On distingue : Les Agrégats de la Masse Monétaire (le taux de Croissance
de M3 = Monnaie + Quasi-monnaie + Actifs non monétaire) / Le niveau des Taux
d’Intérêts / les Taux de Change (lié au commerce extérieur) / Le Taux de Hausse des
Prix.

Partie importante juste après


On distingue deux types d’instruments monétaires quel que soit le pays, les instruments
d’action direct et les instruments d’action indirect.
- Les instruments d’action direct agissent directement sur la quantité de monnaie que les
banques peuvent ou non prêter. Le coefficient de réserve obligatoire correspond à une
réserve de liquidités que chaque banque doit stériliser
- Les instruments d’action indirect agissent indirectement sur la quantité de monnaie
que les banques peuvent ou non prêter. Le taux d’intérêt apparaît comme l’unique
instrument indirect d’une politique monétaire sur le volume des crédits consenties.

Les banques dont le métier est de prêter, elle emprunte tous les jours, soit pour respecter le
coefficient de réserve obligatoire, soit pour respecter le coefficient de trésorerie, ou soit pour
prêter de l’argent à un taux élevé pour le client pour emprunter ensuite à un taux plus bas pour
faire du profit. Les banques empruntent sur un marché interbancaire. C’est le marché sur
lequel les banques connaissent à un moment donné un manque de liquidité emprunte aux
celles qui ont à un moment donné un excédent de liquidité. Les banques qui connaissent un
excédent sont moins nombreuses que celles qui connaissent un manque de liquidité. La
demande est donc supérieur à l’offre. Les banques centrale sous l’égide de la BCE participe à
rétablir O = D.

2. L’objectif primordial de stabilité des prix et les instruments retenus par la BCE

Principes
- Qui dit monnaie unique dit politique monétaire unique. À l’échelle de la zone euro, la
politique monétaire a pour but de contrer les chocs symétriques et temporels alors que
la politique budgétaire a pour but de contrer les chocs asymétriques dans la limite des
marges autorisées. La politique d’ajustement structurel a pour but de lutter contre les
chocs asymétriques permanents (réformes des retraites etc …).

Objectifs
- Un seul objectif, la stabilité des prix parallèlement avec le soutien à la croissance. Les
raisons : stabilité totale des prix / …
Application numérique :

Tous les 3 mois, la BC construit un schéma prévisionnel ou elle regarde ce que doit être le
taux de croissance optimal de M3 permettant de connaître un taux d’inflation ne dépassant pas
de 2%, un accroissement PIB = 2,5% et une diminution de la vitesse de la circulation de la
monnaie -0,0075% (vitesse par laquelle transite les moyens de paiement). La BC pour
calculer ce taux de croissance M3 utilise une relation de la théorie quantitative de la monnaie
(qu’elle va déformer par la suite) : M.V = p T (y)

Voici la déformation : M = p + T – V. Remplaçons dans cette équation les valeurs numériques


M = 0,02 + 0,0025 – (-0,0075)
M = 5,25%.

Le taux de M3 va, au cours du prochain semestre, s’accroître de 6,25%. Nous savons que pour
les 3 prochains mois, le taux de croissance de M3 va s’accroître de 6,25%.

Durant le trimestre précédent, le taux de croissance précèdent s’est accru de 5,90%. Le taux
de croissance de la masse monétaire doit s’accroître de la différence entre 6,25% et de 5,90%
donc 0,35%.
Le calcul du taux d’inflation se fait à partir de l’ICPH (Indice des Prix à la Consommation
Harmonisé). Cet indice est définie dans la même base de tous les États membres de la zone
euro. 22,4% de l’indice est représenté par des biens alimentaires, 41,2% par des produits
industriels, et 36,4% par des services.

Les instruments sélectionnés par la BCE

Open-market pour 15 jours : La banque de France apporte des liquidités sur le marché pour
une durée de 15 jours. Ces liquidités s’appellent une « prise en pension ». La Banque centrale
sur le marché interbancaire apporte des liquidités en échange des banques donnent à la
Banque centrale des créances (des prêts) qu’elles ont consenties. Au bout de 15 jours, les
banques remboursent la banque centrale. La technique de « prise en pension » est la plus
courante.

3. Efficacité et limites de la politique monétaire – Cas général et Cas de la zone euro

Cas général

L’efficacité et les limites de la politique monétaire sont en 3 éléments :


- Efficacité des canaux de transmission : Regarder le taux d’intérêt qu’il faut comparer
au taux de rentabilité de l’investissement. Aujourd’hui, il y’a une baisse des taux
d’intérêt évidente mais parfois le taux de rentabilité est encore plus bas. Donc une
baisse des taux d’intérêt ne peut ne pas être efficace
- Le rôle du temps : L’importance des anticipations. Les anticipations sont marquées par
les phénomènes de mémoire. Cette mémoire infléchit la notion de rationalité. Ex :
Banque centrale décide d’augmenter les taux d’intérêt pour avoir moins d’inflation.
Les prix vont tout de même monter alors que la masse monétaire diminue. La
réponse : Il faut prendre en compte le comportement des vendeurs.
- L’endettement des banques : Plus le système banquier est endetté, plus le marché
bancaire va être tendue, plus l’action de la banque centrale à l’open-market est
efficace.

Cas de la zone euro

La zone euro connaît des limites dans son efficacité (Stiglitz):


- Obsession de la politique de monétaire de maintenir une stabilité des prix –
pol.rigueur. Néanmoins, il y’a eu un assouplissement officieux de la politique
monétaire. Elle s’est mis également à vouloir la croissance. La politique de relance qui
a favorisée la zone euro s’est faite dans un contexte où l’inflation était de 0,01%.
- Certains pays de la zone euro sont endettés lourdement, la Grèce, l’Irlande, l’Italie, la
Belgique, la France.
- Nous n’avons pas de budget de la zone euro pour la redistribution.
- On a voulu un commissaire de la zone euro dont les fonctions seraient économiques et
financières. Réponse non, mais le commissaire actuel aurait un département spécial
pour la zone euro.
- On voudrait que les pays qui connaissent un excédent commercial trop fort soient
sanctionnés. En distribution primaire, au niveau de la formation des salaires et du
chômage, la France est inégalitaire dans la zone euro. En Allemagne, il y’a peu de
chômage mais les salaires sont plus bas en Allemagne. Après distribution secondaire,
après les transferts sociaux, la France est un des pays les moins inégalitaires de la zone
euro. On a contraint l’Allemagne à adopter le salaire minimum. L’Allemagne avait
une pénalité, elle devait redistribuer aux États membres, sauf qu’il ne l’on toujours pas
fais.
- On voudrait que la zone euro ai son propre FMI (le fond monétaire européen). Le FMI
d’aujourd’hui a ses propres fonctions – stabilité du marché financier international +
aider les pays qui ont un endettement trop important.
- On voudrait des réformes structurelles touchant le chômage, les retraites.

Pour Stiglitz, comme l’Euro a ses limites et elle ne parviendra pas à un accord, elle s’effondra.
Alain Buzelay n’en est pas d’accord sur la fin mais sur les critiques. Des amorces ont lieux,
les discussions sont en pourparlers.

NB : La politique de change relève du conseil des ministres et non de la Banque centrale. Elle
ne fait qu’exécuter, elle ne prend pas de décision.

4. L’évolution stratégique de la BCE face à la crise et dans le contexte actuel

En 2009, il fallait relancer l’économie même si les textes de la zone euro était le contraire. La
banque centrale a les mains beaucoup plus libre puisqu’il n’y a très peu d’inflation.

Les décisions pour relancer l’économie :


- Manipulation des taux d’intérêt en 2014 pour relancer les crédits : Essentiellement
réalisé par l’open-market effectué par les banques nationales sous l’égide de la BCE.
Les taux à l’open-market en 2014 était de 0,50 et sont passés à 0,25 puis 0,15 puis à
0%.
- Instauration d’un taux négatif : Pour inciter les banques à prêter tout ce qu’elle pouvait
prêter, on a instauré un taux de pénalité qui était de -0,1%.
- Création du LTRO : Ce sont des prêts à long terme de 4 ans à taux fixe au profit des
seuls banques qui s’engagent à prêter aux entreprises.

Deuxième série de mesures en 2015 :


- Quantitative easing : (Assouplissement quantitatif) C’est un programme d’achat
massif et direct par la BCE d’actifs (créances) privés et publics. Ils se font au moment
de la céssion et non de l’émission. Ex : La grèce est en difficulté, elle émét des
obligations pour couvrir son déficit des dépenses publics. La BCE ne peut l’acheter.
Les banques les achètent. Mais sur le marché boursier, les banques peuvent vendre à la
BCE ces titres. La BCE s’engage à racheter les titres titrisés malgré que le papier
cadeau est beau et qu’à l’intérieur se soit une horreur
- Les obligations sécurisées émises par les institutions financières : la Banque
Européenne d’investissement sont des titres sur peu rémunérateur mais dont tout le
monde veut placer car il y’a confiance

Impact d’un taux d’intérêt trop faible


- Faible rémunération des épargnants et peut du coup décourage l’épargne
- Les retraites par capitalisation, les fonds de pensions, les assurances, ils gagnent de
l’argent par placement et donc si les taux d’intérêts diminuent, la rémunération est
donc réduite
- Spéculation : Dans l’investissement, il y’a toujours la notion de risque en espérant que
le taux de rendement soit supérieur au taux d’intérêt – On court moins de risque donc
on investit dans n’importe quoi c’est le chaos.
II. Sources et techniques de financement

A. Marché, intermédiation et intégration financière

1. Les différentes stratégies de financement de l’entreprise

- Financement sur fond propre


- Financement par endettement
- Financement par leasing

Financement sur fond propre : La capacité d’autofinancement : C’est l’excédent brut


d’exploitation + les autres encaissements pas forcément directement lié à l’exploitation – les
charges donnant lieu à décaissement. L’autofinancement est la capacité d’autofinancement –
les dividendes distribuées aux actionnaires. Le taux de autofinancement = … ?

Financement par endettement : Il peut se faire auprès des banques, ou auprès des marchés
financiers. Les banques concentrent des prêts à LT pour une durée supérieure à 5 ans. À
l’échéance, l’entreprise doit rembourser. Le capital obéit à des conditions d’octroi bien
déterminées. On fixe les taux d’intérêts (le temps). On demande d’avoir du répondant.
Le financement obligataire : emprunt obligataire est généralement un montant très élevé,
divisé en fraction très élevées, appelé obligation. Ces obligations sont placées dans le public
par des intermédiaires (banques ou organismes assimilés) auprès d’autres clients. Seul les
sociétés de « capitaux » peuvent émettre des obligations. Obligation : titre de créance
anonyme. Obligation a une valeur faciale, qu’on appelle valeur nominale. L’obligation se
caractérise aussi par un prix d’émission. C’est le prix auquel le prêteur paie le titre. Il y’a
aussi un prix de remboursement, qui ne peut ne pas forcément correspondre à sa valeur
faciale. Le taux d’intérêt est fixe en général.

Financement par leasing : C’est le financement effectué par une société de leasing qui va
acheter à votre place l’investissement dont vous avez besoin, avec des caractéristiques que
vous exigez. Elle vous loue cet investissement sur une période convenue à l’avance. Cette
somme est d’un montant tel qu’au bout de la période convenue …

2. Marché et intermédiation financière

Marché et intermédiation financière sont deux processus différents mais complémentaires. Le


marché est un lieu d’échange que l’on pourrait dire que c’est un lieu de confrontation entre les
offreurs et les demandeurs. L’intermédiation est un jeu à trois acteurs contrairement au
marché. Il y’a l’acheteur, il y’a le vendeur et il y’a l’intermédiaire (emprunteur et apporteur de
capitaux avec l’intermédiaire qui est l’intermédiaire financier ou la banque).
L’intermédiation est nécessaire sur les marchés financiers car
- Pour répondre à l’instantanéité de la transaction entre O et D
- Pour favoriser le rapprochement des opérateurs
- Assurer la compatibilité de leurs besoins
- Briser l’asymétrie d’informations

Intermédiation de bilan : L’intermédiaire ici exerce une transformation qui ne peut se


comprendre qu’à travers l’analyse de son bilan. Il en est ainsi, des intermédiaires bancaires,
qui transforment des dépôts majoritairement à CT en crédit à moindre terme. Cette
intermédiation de bilan est le fait des banques, mais elle peut être aussi le fait de sociétés
financières plus spécialisées. Exemple, l’intermédiation sur titre, avec l’action des OPCVM
(organisme de placements collectif de valeur mobilière). Parmi ces placements, il y’a des
Sociétés d’investissement à capital variable (SICAV), elles ont pour but de protéger votre
épargne en diversifiant votre portefeuille. C’est-à-dire, au lieu d’acheter une action A B C et
D, qui peuvent monter ou descendre, vous allez acheter une action Y. La diversification est
faite par la SICAV et non pas par vous puisqu’elle a le volume financier de pouvoir jouer de
la diversification.

Intermédiation sur capital investissement : Dans ce cadre, les banques pour certaines d’entre
elles, apportent des capitaux propres pour une durée donnée. Cet apport s’appelle prêt
participatif. Lorsqu’une entreprise a de vrais capitaux propres, ça lui appartient à vie.

Intermédiation de marché : Elle est

3. Définition, critères et mesure de l’intégration financière

Les marchés sont dit intégrés si la loi du prix unique est vérifié. Sur un marché, un seul prix.
Dans les faits, l’intégration financière c’est d’une part, la liberté de circulation des capitaux,
c’est ensuite la liberté de prestation bancaire ou financière, c’est enfin le total
décloisonnement juridique et institutionnel des marchés.

On peut mesurer l’intégration financière par le degrés de mobilité des flux financiers et des
capitaux. Plus les capitaux circulent facilement d’un pays à l’autre, plus il y’a intégration
financière entre ces pays. La mobilité est parfaite si il n’y a pas contrôle des capitaux. La
mobilité est parfaite si il n’y a pas de coût de transaction.

L’intégration bancaire peut se mesurer par substituabilité entre actifs. C’est la possibilité
d’échanger sans aucune restriction des titres étrangers sur un marché donné.

Les conséquences de l’intégration financière sur les politiques monétaires et sur la formation
des taux d’intérêts :

Lorsqu’il n’y avait pas intégration financière ou beaucoup plus imparfaite qu’elle ne l’est
aujourd’hui, quelle était la formation des taux d’intérêts ? Les banques allaient demander des
taux d’intérêts en fonction du taux auquel elles empruntaient. En dernier ressort, avant qu’il
n’y est intégration financière, au niveau du marché interbancaire, c’était la banque de France
qui marchait à l’openmarket. Les taux à CT dépendaient des opérations d’openmarket et les
taux à LT se propageaient grâce aux taux à CT.
Le nouveau schéma : Il y’a une déconnexion entre les taux d’intérêts à LT et les taux
d’intérêts à CT. Les taux d’intérêts à LT, selon un phénomène d’émergence, s’impose à
l’échelle internationale.

4. Les trois étapes de l’intégration financière et la nouvelle architecture de la régulation

La liberté de circulation des capitaux


- À l’échelle mondiale, la liberté de circulation des capitaux a été freiné par les
différentes pratiques de contrôle des changes suivant les pays. Mais à l’échelle
européenne, il fallait cette liberté de circulation des capitaux soit concrétisé. Il fallait
supprimer les pratiques nationales de contrôle des changes, plus ou moins intense,
candidat à l’intégration. Le traité de Rome dans son article 67 « Les entraves à la
liberté de circulation des capitaux doivent être progressivement levés ». L’ennui, dans
ce traité de Rome, à l’article 73 « Les États membres peuvent aller à l’encontre de la
liberté de circulation des capitaux si ils la considèrent comme perturbatrice pour leur
économie ». Les directives 60 et 62 « Les états membres s’engagent dans la
libéralisation des changes concernant les opérations à capital ». Les directives de 86 et
de 88 ont permis d’obtenir la libre circulation des capitaux au 1 er juillet 1990 pour
l’Europe.

La liberté de prestations financières et le PASF (Plan d’action sur les services financiers)
- Elle s’oppose à la liberté d’établissement (venez-vous installez dans mon pays mais
vous dépendez des règles de mon pays). La liberté de prestations repose sur 3 points.
L’unicité d’agrément : Tout entreprise reconnue comme banque dans son pays
d’origine sera reconnue comme banque chez moi (reconnaissance mutuelle). Own
control : Si une banque allemande installé en France, c’est au Allemand de contrôler.
Concurrence totale : Tout le monde offre les produits qu’elle veut dans les pays
qu’elle veut dans le cadre des règles prudentielles.

B. Je ne sais pas

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