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- Entre Monnaie et Financement, il y’a une relation et cette relation est double. D’un
côté la monnaie peut être définie comme un objet circulant, demandé comme titre de
paiement. La monnaie est donc la base du financement d’une opération commerciale,
financière. Financer, c’est trouver des ressources sous forme de moyens de paiement,
sous forme de moyens de monnaie. La monnaie est un actif parmi d’autres actifs tels
que les actifs physiques, tels que les actifs immatériels comme les brevets, les
marques. Enfin, il y’a les actifs humains. Nous sommes même des investissements
humains, nous avons un coût et une valeur. A un degrés divers, partout ailleurs, on
finance les humains. La monnaie à côté de tous ses actifs peut se définir comme un
actif d’échange, un bien intermédiaire d’après le professeur. De l’autre côté, la
monnaie est ce qui est demandé à des fins de financement mais la monnaie est aussi ce
qui est offert. Elle est ce qui est créée par le système bancaire, notamment la Banque
Centrale.
- Il y’a aussi une relation entre d’une part monnaie-finance et d’autre part volume-
valeur de la production. En effet, le volume et la valeur de la production dépende de la
monnaie et de son financement. La production est fonction de la demande exprimée en
monnaie. Et la demande de monnaie est-elle-même fonction des revenus, qui sont
engendrés par la production.
- Dans l’Union Européenne comme à l’échelle Internationale, l’importance du secteur
bancaire et financier ne cesse d’augmenter. Alors comment mesurer l’importance de
ce secteur dans le monde ou ailleurs ? On peut le mesurer en rapportant la valeur
ajoutée, la production nette de ce secteur en pourcentage de sa valeur sur la valeur
ajoutée totale. Au Luxembourg, 45% de la valeur ajoutée nationale (PIB) est le secteur
bancaire et financier au sens large. Mais l’importance de secteur ne se mesure pas
seulement dans la valeur ajoutée totale, on mesure cette importance par le rôle du
secteur bancaire et financier dans la collecte de l’épargne. Dans les pays où ce secteur
est très important, il y’a beaucoup d’épargne et donc beaucoup de collecte.
- Monnaie et Finance devrait être au service de l’économie en faveur d’une croissance
soutenue et équilibrée. En Histoire récente et ancienne, la monnaie et la finance ont
toujours facilité le développement de nos économies. Mais ces deux données ont aussi
provoqué de grave dans l’Histoire, même bien avant 1929 comme en 1920. D’où la
nécessité de ces crises d’une plus grande régulation monétaire et financière.
I. Analyse et politique monétaire
Définitions de la monnaie :
- La monnaie est source de liberté pour les uns mais la monnaie est aussi source de
dépendance pour d’autres. La monnaie est source de corruption.
- La monnaie fascine autant qu’elle inquiète. Dans les pays latins, la monnaie inquiète la
preuve on hésite à dire combien on gagne.
- La monnaie est un bien économique, un bien matériel. Elle présente une certaine
rareté. Elle possède une certaine valeur, ainsi qu’un certain coût. Mais ce bien
économique n’est pas un bien de consommation, elle n’est pas non un bien de
production. Qu’est-ce que la monnaie ? Elle est un bien intermédiaire. Les revenus, en
échange de notre production, permet d’exprimer notre demande et de trouver des
débouchés à la production.
Le paradoxe de clower est de 1976 s’énonce par les trois phrases suivantes :
- e
- Dimension temporelle : Cette dimension suggère que la monnaie est une réserve de
pouvoir d’achat. Selon Keynes, la monnaie peut être perçue comme le pont entre le
présent et le futur.
- Dimension sociale : Cette dimension suggère que la monnaie est le mode spécifique de
la socialisation du travail. Par le biais du salaire qu’il perçoit en échange de son
travail, le travailleur peut racheter ce que l’entreprise a produit par son intermédiaire
ou ce que d’autres entreprises ont produit. Le salaire permet aussi d’emprunter. Une
banque ne prête pas s’il n’y a pas de répondant.
- Dimension psychologique : Cette dimension suggère que la monnaie repose sur une
confiance mutuelle. On croit en sa valeur faciale.
On est historiquement passé d’une conception matérialiste de la monnaie à une approche plus
virtuelle. Parallèlement, la valeur des titres monétaires a été progressivement décrochée de
leur valeur réelle ou intrinsèque.
La première forme de monnaie : Divisionnaire. Elle est matérialisée par les pièces qui
permettent de faire l’appoint. Ces pièces sont frappées (produites) en France par
l’Administration des Monnaies et Médailles.
La seconde forme de monnaie : Fiduciaire. Elle est matérialisée par les papiers. Initialement,
elle était convertible. Elle est émise par la Banque de France sous ordre de la Banque Centrale
Européenne.
La troisième forme de monnaie : Scripturale. Elle comprends tous les soldes créditeurs des
comptes à vue ouvert dans toutes les banques.
La masse monétaire (MM) est l’ensemble des monnaies en circulation ainsi que les créances
ou en cours, exigible ou présentant un certain degrés de liquidité. Les agrégats de masse
monétaire sont classé par ordre de liquidité décroissante.
M1 : Regroupe les moyens de paiement mis immédiatement à disposition de l’économie
Monnaie divisionnaire + Monnaie fiduciaire + Monnaie scripturale
M2 : Regroupe les disponibilités monétaires de M1+ Actifs assimilables à ces disponibilités
monétaires, c’est-à-dire les dépôts mobilisables à très CT sans risque, sans coût. (Livret A,
B..)
M3 : Regroupe les monnaies M1 + M2 les quasi-monnaies + les titres de créances négociables
inférieur à 2 ans. Les titres qui composent M3 ne sont pas des quasi-monnaies mais ils
présentent une certaine forme de liquidité car ils sont négociables sur le marché. M3 est
l’agrégat retenu par les autorités financières comme objectif de régulation. A quoi ça sert de
surveiller M3 ? M3 regroupe les moyens traditionnels, des quasi monnaies, et des moyens de
paiement qui peuvent le devenir, M3 permet d’anticiper l’évolution de la demande effective.
L’étude des contreparties de la masse monétaire c’est l’étude des sources ayant donné lieu à la
création de la masse monétaire. En d’autres termes, étudier les contreparties de la masse
monétaire c’est étudier les composantes globales de l’offre de monnaie. Alors la réponse à
quels sont les contreparties de la masse monétaire est très brève. Il n’y a que 2 composantes.
Il existe trois courants, le courant libéral (ultra-libéral), le courant keynésien (avec une
multitude de sous-courants) et le courant marxiste.
- Le courant libéral au sens dur, au sens orthodoxe (Adam Smith, en 1776) dit que
l’économie devrait fonctionner dans tous les pays de l’époque selon les lois du
marché, selon la libre rencontre entre l’Offre et la Demande avec un interventionnisme
limité. Le libéralisme devrait être la règle qui régit les économies pour atteindre
l’allocation optimale des ressources. La concurrence devrait être la règle. Avant le
libéralisme, les économies étaient très bureaucratisées et devait répondre à un système
universel. Le courant libéral est né en réponse à une économie interventionniste,
féodale.
Le système libéral est donc voué à s’autodétruire qui doit faire naître un nouveau
courant économique plus juste. Nous sommes en 1850, les néoclassiques
reconstruisent l’économie libérale sous d’autres bases mais arrivent aux mêmes
conclusions, la CPP et le moins d’interventionnisme sont nécessaires.
Autre remarque, pour les acteurs libéraux la monnaie est la seule origine de l’inflation.
Deuxièmement, si la monnaie est la seule origine de l’inflation, l’inflation est à l’origine de
tous les maux de la société. Si la compétitivité diminue, c’est le chômage, la difficulté des
entreprises, la récession. Voilà pourquoi les classiques sont appelés monétaristes.
Nous avons ici une approche dite microéconomique, et le taux d’intérêt résulte de l’équilibre
entre l’offre et la demande d’épargne.
Le courant keynésien nous enseigne la non neutralité de la monnaie. Elle agit, non pas sur des
prix, mais sur des grandeurs réelles de l’économie, sur les variables structurelles de
l’économie. Le secteur réel n’est plus coupé du secteur monétaire. En conséquence, la
monnaie devient indissociable de la production marchande. La monnaie et la production
deviennent deux éléments constitutifs du fonctionnement de l’économie.
La courbe IS/LM :
Au fur et à mesure que le taux d’intérêt diminue, l’investissement augmente puisque plus le
taux d’intérêt est faible les entreprises sont tentés à investir. Mais si l’investissement
augmente, plus le revenu augmente et plus le revenu augmente, plus l’épargne augmente pour
s’ajouter à l’investissement.
I = Investissement L=M
S = Épargne I=S
Concernant la courbe LM, quand le revenu augmente, la demande de monnaie augmente aussi
à des fins de transaction et de précaution. L est considéré comme une constante
Dans l’optique keynésienne, la formation des taux d’intérêts repose sur un schéma
macroéconomique.
I O O2
I1---------------
I2-------------------------
Qtité de monnaie (liquidité)
Les différentes explications de l’inflation, du taux de change et du taux de chômage selon les
optiques classiques ou monétaristes et keynésiennes :
- L’inflation, pour les classiques, est un phénomène conjoncturel (de courte période),
son origine est strictement monétaire (théorie quantitative de la monnaie).
- L’inflation, pour les keynésiens, est un phénomène structurel (de longue période), elle
s’explique par des rigidités justifiant la hausse des coûts de production etc …
Le taux de change peut être fixe ou varié selon les demandes du marché.
- Pour les monétaristes, la variation des taux de change n’a aucun impact sur les valeurs
réels de l’économie. Son seul impact est sur les valeurs nominales. Supposons que
l’Euro se dévalue ou se déprécie par rapport au Dollar, la plus faible valeur de l’Euro
va encourager une augmentation de la demande étrangère puisque les produits des
pays européens seront moins chers. C’est la seule conséquence de la variation du taux
de change pour les monétaristes
- Pour les keynésiens, la variation des taux de change a des effets réels sur les
structures. Supposons que l’Euro diminue au Dollar. La demande étrangère va
augmenter. Pour Keynes, les entreprises vont améliorer leurs structures productives
puisque les entreprises européennes gagnent plus et vont donc décider d’investir plus.
Les deux écoles sont pour la stabilité des taux de change, simplement pour les keynésiens, la
stabilité des taux de change exige au préalable le réajustement des compétitivités nationales.
Le taux de change fixe est l’objectif. Pour les monétaristes, la fixité des taux de change doit
résulter du marché de l’Offre et de la Demande de Devises. Si ce marché ne s’équilibre pas,
c’est que les taux d’inflations sont différents. C’est-à-dire que dans chaque pays,
l’accroissement de la masse monétaire doit être conforme à l’accroissement du revenu
national.
- Pour les monétaristes, le chômage ne peut être que résiduel. Le chômage est
impossible selon eux si nous sommes en CPP. Selon ces derniers, le SMIC est à
l’origine du chômage car il est encore trop élevé par rapport au travail fourni par les
travailleurs.
4. Signification, coût, avantages de la monnaie unique pour les pays de la zone euro
- La variation des taux de change était négative, et qu’elle ne rééquilibrait pas nos
économies. D’où la volonté de certains pays de pratiquaient la fixité des taux de
change. DSK est pour les retour des Accords de Bretton Woods. Le seul moyen de
pouvoir parvenir à ces accords est de faire intégrer les pays pauvres au FMI. On a
essayé d’avoir une fixité des taux de change de 79 à 99 avec l’écu. Les résultats étaient
bon mais en 93 une crise advient. Tant qu’il existe des monnaies la tentation de
spéculer est trop forte. On a donc supprimer les monnaies.
- Les premiers coût de la monnaie unique sont liés à la technique de sa mise en place.
Les Banques ont perdu énormément mais elles se sont bien rattrapées. Les coûts
humains d’adaptation ont été importants. Les coûts liés à la parte d’autonomie des
instruments de la politique monétaire. Depuis la monnaie unique, on ne peut plus
recourir à la variation des taux de change dans la zone euro mais cette dernière était
loin d’avoir les faits rééquilibrant.
- Quant à la variation des taux d’intérêts, le théorème de Mendell-Fleming, nous
enseigne que lorsqu’il existe une liberté de circulation des capitaux d’une part et que
d’autres part il y’a engagement de fixité des taux de change entre les pays, il est
impossible pour un pays de prétendre être autonome dans sa politique monétaire.
Prenons l’exemple de la France, nous sommes en 1977, nous changeons de Président
de la République et on veut lutter contre le chômage et donc baisser les taux d’intérêts.
On les baissent. On augmente notre offre de monnaie. Une partie des capitaux placés
en France (français ou étrangers) quitte la France. D’autant en Allemagne que les taux
d’intérêts après la réunification demandaient de s’élever. Cela signifie que les capitaux
allant à l’étranger, nous avons une perte de devise et une dépréciation du franc. Le
gouvernement décide de soutenir le franc. L’ennui est que cette opération nous
contraint à connaître une baisse de la masse monétaire. Notre masse monétaire
diminue, nos taux d’intérêts augmentent.
◆Structure commune
Dans tous les pays il y a une banque centrale (Banque de France par exemple). La Banque de
France à sa création en 1800 était la 4 ème banque françaises. Les 3 premières étaient des
banques privées. Cette banque a un gouverneur et des sous gouverneurs qui, contrairement
aux autres 3 banques, étaient nommés à cette époque par Napoléon. Ensuite cet établissement
privé fut nationalisé en 1945. Elle a perdu son indépendance et son autonomie mais existe
toujours. Elle est sous autorité de la BCE.
En France, comme ailleurs au sein de la zone euro, les BC de tous les pays sont indépendantes
des pouvoirs nationaux et communautaires.
Au coté des BC, il y a des banques commerciales qui sont de 2 ordres : banque de dépôt et
banque d’affaires. Les banques d’affaires (banque d’investissement) prennent des
participations dans le capital des ent. (Ex : Rothschild est une banque d’affaire)
Les banques de spots avaient énormément de ressources mais elle ne prenaient pas de part
dans les entreprises. À l’inverse des banques d’affaires. Les politiques ont donc décidé de
fusionner les 2.
◆ Spécificités nationales
En Allemagne, les caisses d’épargne correspondent à environ 40% du total des dépôts
bancaires. En Allemagne, le système bancaire est très décentralisé, voir même morcelé. En
France il y aurait en gros 380 banques, en Allemagne on en compte 1600. La spécifié du
système bancaire Allemand est qu’il y a des très grosses banques (ceci provient de son
histoire : régime totalitaire). L’ennui est que ces très grosses banques ont connu des
difficultés ces dernières années.
En France, il y a deux caractéristiques : le système bancaire français a, dans une 1 ère vague, été
nationalisé (1945), puis une seconde vague de nationalisation sous Mitterrand (1983). DG
était opposé à la haute finance qu’il jugeait spéculative. Lui Mitterrand n’était pas trop pour
nationaliser la finance non plus. La stratégie de nationalisation des banques (92%) est
marquée d’exceptions (Crédit du Nord). En nationalisant les banques on a nationalisé les
banques d’affaires qui avaient des participations financières dans les grandes entreprises, ce
qui a entrainé une nationalisation des grands groupes. Néanmoins une nationalisation qu’est
ce que c’est ? C’est un changement de propriétaire mais pas nécessairement un changement
de gestion. La preuve : lorsque les banques ont été nationalisé il n’y a jamais eu autant
d’erreurs, car elles ne risquaient plus rien puisque s’il y avait des soucis, l’État allait combler
et soutenir. D’où une dénationalisation du système bancaire par Fabius. C’est la règle que
chaque gouvernement successif suivra.
En Belgique c’est la présence de nombreuses banques étrangères, dont beaucoup opèrent sur
le marché monétaire international.
Au Luxembourg, il y avait 220 banques il y a 3 ans, 130 OPC (organismes de placement
collectif) et 77 sociétés d’assurance et de ré-assurance. C’est un peu comme le Japon au
Luxembourg, avec une forte flexibilité, la sidérurgie comme activité principale mais crise de
la sidérurgie donc se sont tournés vers la finance. Tout en cardant une règle : les dépôts des
non-résidents ne sont pas fiscalisés. C’est le pays qui a su le mieux s’adapter en devenant une
place bancaire mais aussi financière avec la ré-assurance. Presque 50% du PIB local vient de
l’activité bancaire et financière. Et 21% de l’emploi qui résulte du secteur bancaire. Ils se sont
lancés aussi dans les satellites de télécommunication (mais secteur limité) donc ils se sont
aussi lancés dans les pavillons maritimes. Ils multiplient leurs activités du fait que le pas soit
petit.
➜ Banques / Bourse
La bourse permet aux entreprises d’avoir des capitaux propres, mais aussi des fonds étrangers
sous forme d’obligations (mais pas des fonds propres). En dehors des fonds propres et des
fonds obligataires, il y a les fonds à moyen et court terme qui proviennent du système
bancaire. Ainsi l’entreprise à 2 sources de financement. Mais de plus en plus (surtout après la
crise) les entreprises qui le peuvent (de grande taille) recours au marché boursier pour des
capitaux propres et à long terme, notamment du fait que les banques soient frileuses. On
assiste de plus en plus à une désintermédiation bancaire à l’avantage de l’intermédiation
bancaire. C’est-à-dire que les banques jouent moins le rôle de financement intermédiaire mais
les marchés financiers jouent ce rôle. Le marché boursier devient donc un lieu du financement
de plus en plus important. D’où le rapprochement banque / bourse.
➜ Banques / Assurances
En France notamment, les banques concurrencent énormément les assurances. En terme
d’activité d’assurance les banques arrivent en premier. Ainsi BNP est le premier assurance
dans le domaine de l’assurance vie et le Crédit Agricole associé au Crédit Mutuel est le
premier assurer en matière d’assurance chômage. En matière d’assurance il y a 3 branches :
branche accident (pas la plus rentable), branche incendie (moins rentable qu’avant) et
l’assurance vie (la plus rentable car on vie de plus en plus longtemps).
Le 1er juin 1998, 7 mois avant l’avènement de la monnaie unique, avait été mis en place le
Système Européen de Banque Centrale (SEBC) devenu aujourd’hui l’Euro-système. Cet Euro-
système se compose de la BCE et des banques centrales de tous les États membres (19) qui
composent aujourd’hui la zone euro.
Tous les pays qui sont dans l’UE doivent un jour ou l’autre avoir l’euro, c’est une obligation
sauf Angleterre et Danemark (clause de l’opting out).
Pourquoi le Danemark est entré dès le début dans la Communauté Européenne ? Il n’est ni
gagnant ni perdant mais sa raison est socioculturel. Ils en avaient assez d’être dominés par la
culture anglo-saxonne.
Pourquoi l’Angleterre a-t-elle dit non à l’€ ? Pour une raison doctrinale déjà car la anglais
sont libéraux. Pour eux, la monnaie unique a été créé de toute pièce, or c’est le marché qui
doit l’imposer. Comme le marché a décidé que le $ soit la monnaie de réserve par excellence.
La 2ème raison est aussi doctrinale, ils croient en la vertu de la fluctuation du taux de change.
S’il n’y a plus de taux de change, le marché ne peut s’ajuster, or c’est une insulte aux lois
automatiques engendrées par le marché.
Depuis 2015, le premier marché des devises au monde c’était Londres. Or depuis 3 ans
Londres partage sa place avec New York. Si l’€ se substitue à la devise anglaise, et donc que
la livre disparait, les commissions sur le change iront à l’euro.
L’Euro-système est semblable à une équipe de football, avec la BCE comme entraineur
mettant au point des stratégies et techniques du jeu, et les BC nationales constituant le conseil
des gouverneurs seraient les joueurs qui préparent les décisions de la BCE et qui mettent en
oeuvre la politique monétaire.
Pour être dans la zone euro, il faut répondre à des critères : stabilité des prix, stabilité des
finances publiques, convergence des intérêts européens et des taux qui ne jouent pas au yoyo.
Une autre exigence qui n’est pas un critère est l’indépendance des BC. La Suède répond à
l’ensemble de ces critères mais sa banque ne tient pas à son indépendance. Elle est une
exception. Car les autres pays ne répondant pas à l’ensemble des critères et ne le souhaitent
pas tous publiquement.
3. De l’union monétaire à l’union bancaire – y compris les nouvelles règles de Bâle III
Rappels
L’union monétaire est la monnaie unique (dans le cas de l’€).
L’union bancaire est limitée à la zone euro mais peut s’élargir. Son objectif est d’éviter le
risque systémique des banques, si une grosse banque s’écroule, elle va entrainer dans sa
chutes les autres banques. La seconde raison est que si une banque (importante) tombait en
faillite, ou si elle était en difficulté, l’État devrait intervenir. On veut éviter son intervention.
* système européen d’assurance des dépôts ➜ ajd dans de nombreux États membres, tous les
dépôts sont couverts à garantie de 100k€. Si la banque s’écroule, on est assuré à auteur de
100k€. Qui finance ? Officiellement c’est l’État. Ainsi, on a intérêt à avoir plusieurs
banques car cette garantie de 100k€ s’applique à chaque banque.
Le système n’est pas satisfaisant car il n’est pas européanisé à la zone euro.
La création monétaire est le fait du système bancaire. Lorsque les banques concentrent les
prêts, elles créent de la monnaie. Le multiplicateur de dépôt est le suivant : (k=1/1-A). A =
80% des ressources que la banque peut prêter. 1) Les banques ne sont pas obligées de tout
prêter, elles peuvent être timide en raison d’un éventuel risque. Les banques ne prêtent pas
assez au regard de la BCE. Elle décide de pénaliser les banques qui ont trop d’argent sur leur
compte à la banque Centrale. 2) Il peut y avoir des retraits sur les dépôts. 3) La duplication
des bases de la dépense. Dès la première phase, la BNP reçoit 1 000 qui appartiennent aux
déposants. Mais des ces 1 000, les 800 appartiennent à la banque qui va les prêter une
nouvelle fois. Idée : Une même somme appartient à plusieurs personnes. Imaginons un dépôt
à terme, où l’argent est bloqué durant des années (placements), il n’y a plus duplication de la
dépense.
Le multiplicateur crédit nous enseigne que les prêts font les dépôts. Il se heurte au fait que les
banques ne peuvent pas prêter tout ce qu’elle peut prêter, elle se heurte aux retraits sur les
dépôts et se heurte que certains dépôts sont à terme. Dans le cas des dépôts à terme, à la
lumière du multiplicateur crédit il n’y a pas de création monétaire. Néanmoins, il y’a une
création monétaire plus faible par intermédiaire du multiplicateur d’investissement qui se
substitue au multiplicateur de crédit. On va prendre un taux plus fin et favoriser
l’investissement, ce qui va entraîner une hausse du revenu national puis de l’épargne, ce qui
va au final profiter à la création monétaire.
- Les objectifs finaux: D’une façon générale à l’échelle mondiale, la politique monétaire
d’un pays a pour objectif d’influencer certaines variables économiques, appelées
objectifs finales. Ils sont au nom de 4 dont la politique monétaire vise la réalisation. Le
Plein Emploi (chômage inférieur à 4%) / Un taux de croissance le plus élevé possible /
Stabilité du niveau général des prix / Équilibre extérieur (la balance des paiements).
- Les objectifs dit « intermédiaires » : Ce sont des objectifs qui correspondent à des
variables monétaires que la politique monétaire contrôle plus facilement que les
grandeurs macroéconomiques dites précédemment. Ces objectifs sont sous le contrôle
direct et effectif des autorités monétaires grâce aux instruments de la politique
monétaire. On distingue : Les Agrégats de la Masse Monétaire (le taux de Croissance
de M3 = Monnaie + Quasi-monnaie + Actifs non monétaire) / Le niveau des Taux
d’Intérêts / les Taux de Change (lié au commerce extérieur) / Le Taux de Hausse des
Prix.
Les banques dont le métier est de prêter, elle emprunte tous les jours, soit pour respecter le
coefficient de réserve obligatoire, soit pour respecter le coefficient de trésorerie, ou soit pour
prêter de l’argent à un taux élevé pour le client pour emprunter ensuite à un taux plus bas pour
faire du profit. Les banques empruntent sur un marché interbancaire. C’est le marché sur
lequel les banques connaissent à un moment donné un manque de liquidité emprunte aux
celles qui ont à un moment donné un excédent de liquidité. Les banques qui connaissent un
excédent sont moins nombreuses que celles qui connaissent un manque de liquidité. La
demande est donc supérieur à l’offre. Les banques centrale sous l’égide de la BCE participe à
rétablir O = D.
2. L’objectif primordial de stabilité des prix et les instruments retenus par la BCE
Principes
- Qui dit monnaie unique dit politique monétaire unique. À l’échelle de la zone euro, la
politique monétaire a pour but de contrer les chocs symétriques et temporels alors que
la politique budgétaire a pour but de contrer les chocs asymétriques dans la limite des
marges autorisées. La politique d’ajustement structurel a pour but de lutter contre les
chocs asymétriques permanents (réformes des retraites etc …).
Objectifs
- Un seul objectif, la stabilité des prix parallèlement avec le soutien à la croissance. Les
raisons : stabilité totale des prix / …
Application numérique :
Tous les 3 mois, la BC construit un schéma prévisionnel ou elle regarde ce que doit être le
taux de croissance optimal de M3 permettant de connaître un taux d’inflation ne dépassant pas
de 2%, un accroissement PIB = 2,5% et une diminution de la vitesse de la circulation de la
monnaie -0,0075% (vitesse par laquelle transite les moyens de paiement). La BC pour
calculer ce taux de croissance M3 utilise une relation de la théorie quantitative de la monnaie
(qu’elle va déformer par la suite) : M.V = p T (y)
Le taux de M3 va, au cours du prochain semestre, s’accroître de 6,25%. Nous savons que pour
les 3 prochains mois, le taux de croissance de M3 va s’accroître de 6,25%.
Durant le trimestre précédent, le taux de croissance précèdent s’est accru de 5,90%. Le taux
de croissance de la masse monétaire doit s’accroître de la différence entre 6,25% et de 5,90%
donc 0,35%.
Le calcul du taux d’inflation se fait à partir de l’ICPH (Indice des Prix à la Consommation
Harmonisé). Cet indice est définie dans la même base de tous les États membres de la zone
euro. 22,4% de l’indice est représenté par des biens alimentaires, 41,2% par des produits
industriels, et 36,4% par des services.
Open-market pour 15 jours : La banque de France apporte des liquidités sur le marché pour
une durée de 15 jours. Ces liquidités s’appellent une « prise en pension ». La Banque centrale
sur le marché interbancaire apporte des liquidités en échange des banques donnent à la
Banque centrale des créances (des prêts) qu’elles ont consenties. Au bout de 15 jours, les
banques remboursent la banque centrale. La technique de « prise en pension » est la plus
courante.
Cas général
Pour Stiglitz, comme l’Euro a ses limites et elle ne parviendra pas à un accord, elle s’effondra.
Alain Buzelay n’en est pas d’accord sur la fin mais sur les critiques. Des amorces ont lieux,
les discussions sont en pourparlers.
NB : La politique de change relève du conseil des ministres et non de la Banque centrale. Elle
ne fait qu’exécuter, elle ne prend pas de décision.
En 2009, il fallait relancer l’économie même si les textes de la zone euro était le contraire. La
banque centrale a les mains beaucoup plus libre puisqu’il n’y a très peu d’inflation.
Financement par endettement : Il peut se faire auprès des banques, ou auprès des marchés
financiers. Les banques concentrent des prêts à LT pour une durée supérieure à 5 ans. À
l’échéance, l’entreprise doit rembourser. Le capital obéit à des conditions d’octroi bien
déterminées. On fixe les taux d’intérêts (le temps). On demande d’avoir du répondant.
Le financement obligataire : emprunt obligataire est généralement un montant très élevé,
divisé en fraction très élevées, appelé obligation. Ces obligations sont placées dans le public
par des intermédiaires (banques ou organismes assimilés) auprès d’autres clients. Seul les
sociétés de « capitaux » peuvent émettre des obligations. Obligation : titre de créance
anonyme. Obligation a une valeur faciale, qu’on appelle valeur nominale. L’obligation se
caractérise aussi par un prix d’émission. C’est le prix auquel le prêteur paie le titre. Il y’a
aussi un prix de remboursement, qui ne peut ne pas forcément correspondre à sa valeur
faciale. Le taux d’intérêt est fixe en général.
Financement par leasing : C’est le financement effectué par une société de leasing qui va
acheter à votre place l’investissement dont vous avez besoin, avec des caractéristiques que
vous exigez. Elle vous loue cet investissement sur une période convenue à l’avance. Cette
somme est d’un montant tel qu’au bout de la période convenue …
Intermédiation sur capital investissement : Dans ce cadre, les banques pour certaines d’entre
elles, apportent des capitaux propres pour une durée donnée. Cet apport s’appelle prêt
participatif. Lorsqu’une entreprise a de vrais capitaux propres, ça lui appartient à vie.
Les marchés sont dit intégrés si la loi du prix unique est vérifié. Sur un marché, un seul prix.
Dans les faits, l’intégration financière c’est d’une part, la liberté de circulation des capitaux,
c’est ensuite la liberté de prestation bancaire ou financière, c’est enfin le total
décloisonnement juridique et institutionnel des marchés.
On peut mesurer l’intégration financière par le degrés de mobilité des flux financiers et des
capitaux. Plus les capitaux circulent facilement d’un pays à l’autre, plus il y’a intégration
financière entre ces pays. La mobilité est parfaite si il n’y a pas contrôle des capitaux. La
mobilité est parfaite si il n’y a pas de coût de transaction.
L’intégration bancaire peut se mesurer par substituabilité entre actifs. C’est la possibilité
d’échanger sans aucune restriction des titres étrangers sur un marché donné.
Les conséquences de l’intégration financière sur les politiques monétaires et sur la formation
des taux d’intérêts :
Lorsqu’il n’y avait pas intégration financière ou beaucoup plus imparfaite qu’elle ne l’est
aujourd’hui, quelle était la formation des taux d’intérêts ? Les banques allaient demander des
taux d’intérêts en fonction du taux auquel elles empruntaient. En dernier ressort, avant qu’il
n’y est intégration financière, au niveau du marché interbancaire, c’était la banque de France
qui marchait à l’openmarket. Les taux à CT dépendaient des opérations d’openmarket et les
taux à LT se propageaient grâce aux taux à CT.
Le nouveau schéma : Il y’a une déconnexion entre les taux d’intérêts à LT et les taux
d’intérêts à CT. Les taux d’intérêts à LT, selon un phénomène d’émergence, s’impose à
l’échelle internationale.
La liberté de prestations financières et le PASF (Plan d’action sur les services financiers)
- Elle s’oppose à la liberté d’établissement (venez-vous installez dans mon pays mais
vous dépendez des règles de mon pays). La liberté de prestations repose sur 3 points.
L’unicité d’agrément : Tout entreprise reconnue comme banque dans son pays
d’origine sera reconnue comme banque chez moi (reconnaissance mutuelle). Own
control : Si une banque allemande installé en France, c’est au Allemand de contrôler.
Concurrence totale : Tout le monde offre les produits qu’elle veut dans les pays
qu’elle veut dans le cadre des règles prudentielles.
B. Je ne sais pas