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Introduction
Conclusion
Bibliographie :
« Monnaie, banque et marchés financiers » Frederic MISHKIN , Nouveaux
Horizons , 10e édition, 2013.
Le patrimoine = la monnaie possédée + les autres actifs que sont les biens
mobiliers (voitures, meubles, titres comme les actions ou les obligations) et les
biens immobiliers (terres et immeubles),
La monnaie est plus large que le numéraire, mais plus restreinte que le
patrimoine, et différente du revenu,
D’où ; la monnaie = stock revenu = flux
le stock d’actifs immédiatement disponible pour acheter des biens ou des services.
Introduction
« Certains objets trouvent dans l’usage que l’on en fait leur meilleure
définition. C’est le cas de la monnaie ». R.G. Hawtrey (1879 – 1975)
Section 1: les fonctions de la monnaie
Elle sert à payer les biens et services que l’on achète c’est-à-dire à régler
n’importe quelle transaction, et à payer n’importe quelle dette. Parfois la
monnaie est qualifiée d’« équivalent général », car seule la monnaie peut-
être échangée contre tous les biens et services.
Section 1: Les fonctions de la monnaie
➔ Général: parce qu’il doit être admis en tout lieu à tout moment par tout le
monde,
Quelles sont alors les conditions nécessaires pour qu’il y ait échange
dans une économie de troc ?
Les deux agents expriment dans un même lieu, au même moment des
besoins parfaitement complémentaires
Que l’un souhaite acheter un bien x et l’autre vendre un bien y (pour les
mêmes quantités)
Dans une économie de troc, au fur et à mesure que le nombre de biens (et
services) destinés à l’échange augmente, l’échange devient donc de plus en
plus difficile voir impossible du fait du nombre extrêmement élevé de prix
relatifs à déterminer.
Dans une société de troc avec quatre biens (A, B, C et D) où A est choisi comme
unité de compte (monnaie-marchandise), on déterminera donc uniquement trois
prix relatifs: (A, B); (A, C); et (A, D).
Dans le cas d’une société de troc avec n biens et lorsque l’un de ces biens est pris
comme unité de compte, on déterminera seulement (n – 1) prix relatifs.
La monnaie n’est pas la seule réserve de valeur. Les terres, les maisons, les
œuvres d’art, les bijoux, les actions, les obligations peuvent être utilisés
comme réserve de valeur.
Beaucoup de ces actifs ont même comme réserve de valeur des avantages sur la
monnaie parce qu’ils rapportent souvent à leurs détenteurs un intérêt substantiel ou
s’apprécient avec le temps.
Section 1: Les fonctions de la monnaie
La qualité de la monnaie dépend en fait de l’évolution des prix. Par exemple, si tous
les prix des biens doublent, la valeur de la monnaie sera divisée par deux.
Les sociétés ont alors orienté leur choix vers les métaux précieux tels que
l’argent, l’or, le cuivre et le bronze… Ces métaux précieux présentaient
plusieurs avantages comme intermédiaire des échanges dans la mesure où ils
étaient divisibles, non périssables et plus facilement transportables.
Section II: Les formes de la monnaie
c) La monnaie frappée
L’atelier ou le lieu dans lequel la monnaie métallique était frappée c’est à dire
l’endroit où les barres, lingots, pépites d’or et d’argent étaient transformées en
pièces de monnaie portait le nom d’Hôtel des Monnaies.
2. Du bimétallisme au monométallisme
Les anciennes pièces de monnaie de bonne qualité ont ainsi peu à peu disparu de la
circulation parce qu’elles étaient thésaurisées (conservées de manière oisive ou
inactive) et c’étaient les nouvelles pièces de mauvaise qualité qui étaient utilisées dans
les échanges. On parle de démonétisation des anciennes pièces et de monétisation des
nouvelles pièces. Ce phénomène est aussi connu sous le nom de « Loi de Gresham »
du nom du financier Thomas Gresham qui l’a énoncé au 16ème siècle : « la mauvaise
monnaie chasse la bonne »
Section II: Les formes de la monnaie
2. Du bimétallisme au monométallisme
Parallèlement, les préférences des agents économiques ont porté sur l’or et
l’argent comme métaux précieux, métaux considérés comme plus beaux et
plus rares que les autres métaux.
2. Du bimétallisme au monométallisme
a) Le bimétallisme
C’est un système où l’or et l’argent ont tous les deux la fonction de monnaie et ont un
rapport légal fixe.
1 Franc=1 gr d’or=15,5 gr d’argent (l’or ayant une valeur 15,5 fois supérieure à
celle de l’argent)
Le bimétallisme a présenté très vite des difficultés de fonctionnement parce que le
rapport commercial entre les deux monnaies (fonction de l’offre et de la demande de
monnaie) devenait très vite différent du rapport légal qui était fixe, à chaque fois qu’il
y avait découverte de gisements d’or ou d’argent.
Le système de bimétallisme était de fait un « monométallisme or » ou un
monométallisme argent. ➔Bimétallisme boiteux
Section II: Les formes de la monnaie
2. Du bimétallisme au monométallisme
b) Le monométallisme
C’est un système dans lequel la valeur de la monnaie est définie par rapport à un seul
métal : l’or ou l’argent. La monnaie est finalement exprimée en or et on parle alors de
monométallisme ou Etalon-or qui fut adopté par l’Angleterre, première puissance
économique de l’époque, au début du 19ème siècle (en 1816), par les Etats-Unis en
1853, l’Allemagne en 1873 et la France en 1876. L’Etalon-or (Gold Standard) devient
le système monétaire international au sein duquel toutes les monnaies ont une valeur
exprimée en or.
Section II: Les formes de la monnaie
A l’origine, le billet de banque est un certificat de dépôt (ou certificat d’or) c'est-
à-dire un reçu attestant le dépôt d’une quantité de métaux précieux chez des
orfèvres ou dans des banques:
A Londres, dès 1640, les commerçants ont commencé à déposer leurs métaux
précieux dans les coffres-forts des orfèvres. En contrepartie de leurs dépôts, ils
recevaient un certificat de dépôt qui était nominatif et détaillé au départ. Ce
certificat permettait aux marchands de récupérer à tout moment, après avoir payé
un droit de garde très faible, les mêmes objets qu’ils avaient déposé.
Section II: Les formes de la monnaie
et la monnaie scripturale.
Section II: Les formes de la monnaie
Au Maroc, Bank Al-Maghrib, à travers DAR AS-SIKKAH, (article 16, 1er alinéa des
statuts de Bank Al-Maghrib) a le monopole d’émission des billets. Les billets de
banque ont un pouvoir libératoire (somme maximale que l’on peut payer légalement
avec des exemplaires d’une même monnaie) illimité.
Section II: Les formes de la monnaie
La monnaie scripturale est donc une monnaie des banques dites de second
rang, alors que les billets et les pièces sont des monnaies de la banque de
premier rang c'est-à-dire la banque centrale.
Section II: Les formes de la monnaie
Elle offre des garanties plus grandes contre la perte ou le vol en raison de
l’absence de manipulation de la monnaie fiduciaire.
Elle entraîne des écritures dans la comptabilité bancaire qui sont source de
preuves en cas de contestation.
Section II: Les formes de la monnaie
Les dépôts bancaires qui constituent la monnaie scripturale sont des dépôts à
vue non rémunérés car ces dépôts sont disponibles sans coût et sans délai. Les
détenteurs peuvent donc à tout moment soit les retirer sous forme de monnaie
fiduciaire soit les utiliser par un des moyens de circulation de la monnaie
scripturale. Ces dépôts à vue sont des comptes mobilisables par chèque. Si les
pièces et les billets ont une existence matérielle et sont à la fois monnaie et
instrument de paiement, la monnaie scripturale n’a aucune existence
matérielle et est distincte des instruments qui lui permettent de circuler.
Section II: Les formes de la monnaie
Le chèque est un ordre de paiement écrit adressé à la banque (le tiré) que le payeur (ou tireur)
remet à un tiers (le bénéficiaire). Le bénéficiaire peut se faire payer directement auprès de la
banque du tireur (en monnaie fiduciaire) ou le remettre à sa propre banque pour créditer son
compte (le bénéficiaire peut également l’endosser). De ce fait, un dépôt bancaire sera transféré
du compte du payeur vers celui du bénéficiaire. Le chèque n’est donc pas une monnaie mais
l’instrument de circulation de la monnaie scripturale.
b) Le virement
Le virement est un ordre écrit donné à la banque par un client de débiter son compte et de
créditer le compte du bénéficiaire dans ses livres ou de faire créditer ce compte s’il est tenu par
une autre banque.
Section II: Les formes de la monnaie
C’est une autorisation donnée par le débiteur propriétaire du compte au bénéficiaire (sociétés de
financement, compagnies d’eau, d’électricité et de téléphone) de prélever chaque mois à la
source le montant de la traite ou de la facture. Le bénéficiaire transmet à sa banque cette
autorisation permanente de prélèvement qui la transmet à son tour à la banque du payeur pour
qu’elle l’enregistre. Le payeur ou débiteur doit donc fournir au bénéficiaire ses coordonnées
bancaires. L’autorisation ne comporte aucune limitation au niveau de la durée ou du montant.
Section II: Les formes de la monnaie
C’est le plus célèbre des instruments permettant l’échange sans support papier:
En cas de paiement par carte, le microprocesseur incorporé dans la carte permet au terminal
de paiement du commerçant d’identifier le porteur de la carte et de débiter automatiquement
son compte au profit du compte du commerçant qui sera crédité.
La carte bancaire permet également le retrait de monnaie fiduciaire auprès des guichets
automatiques des banques. Les retraits peuvent s’effectuer soit dans les distributeurs
automatiques de billets (DAB) sans aucun autre service; soit dans les guichets automatiques
bancaires (GAB), qui en plus de la distribution automatique des billets permettent la
réalisation d’autres services, tels que la consultation du solde du compte ou la demande de
chéquier…
Section II: Les formes de la monnaie
Elle est émise et contrôlée par une institution non réglementée ou par un
réseau d’ordinateurs. Elle se distingue par conséquent de la monnaie
électronique, dans la mesure où elle n’est pas garantie par un moyen
de paiement ayant cours légal. Chacune de ces monnaies a sa propre
dénomination.
Section II: Les formes de la monnaie