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Le terme monnaie fait référence aux actifs que les individus utilisent régulièrement
pour acheter des biens et des services.
La monnaie a trois fonctions : elle est un instrument d’échange, une unité de compte
et une réserve de valeurs.
I.1.1. LE TROC
Le troc est l'échange direct de deux biens entre deux personnes, dont l'une cède le
premier bien parce qu'elle veut obtenir le second et l'autre cède le second parce
qu'elle veut obtenir le premier.
L’économie de troc suppose une volonté commune d’échanger les produits au même
moment et à intervalles réguliers, ce qui permet à chaque corps de métiers de
calculer approximativement la production et les stocks nécessaires. Les besoins de
la communauté sont pratiquement connus à l’avance, car la demande varie très peu.
Quatrième condition : des prix d’échange faciles à établir pour les marchandises
Dans une économie de troc, les prix des biens entre eux doivent être faciles à établir
et doivent être également incontestables. Le prix de chaque produit en un autre
produit, doit être lisible pour chaque individu et accepté.
Ces quatre conditions sont difficiles à réaliser et les sociétés humaines ont très tôt
ressenti le besoin d’adopter un étalon commun d’échange, c’est-à-dire une monnaie.
Dès qu’une collectivité s’agrandit, le troc génère des coûts prohibitifs et finalement
finit par bloquer les échanges.
Dans une économie, la monnaie prend la forme d’argent liquide et de dépôt bancaire
tel que le compte courant.
L’argent liquide, ce sont de pièces et billets détenus par les individus, il s’agit de la
monnaie la plus communément acceptée en tant qu’un instrument d’échange dans
l’économie moderne.
Les dépôts bancaires tel que le dépôt à vue sont des soldes de comptes bancaires
que les déposants peuvent mobiliser sur demande au moyen d’une carte de débit ou
d’un chèque. Les dépôts à vue peuvent être accédé à la demande.
La masse monétaire dans une économie moderne est mesurée par trois agrégats
(M1, M2, M3)
En tant que banque des banques, la banque centrale entretient des relations avec
les banques commerciales et joue envers celles-ci un rôle comparable aux relations
que les banques commerciales entretiennent avec leurs clients.
La banque centrale détient chez elle des dépôts faits par les banques commerciales
et elle prête à court terme aux banques commerciales.
Les premiers « banquiers » sont au départ des gardiens des monnaies métalliques.
Les premières « banques » sont donc simplement des coffres-forts.
A l’origine, la monnaie est créée par les banques. Celles-ci sont nombreuses et
variées. Mais deux types de monnaie seulement méritent d’être distingués : la
monnaie créée par les banques commerciales ou banques de second rang et la
monnaie créée par la banque centrale. L’une est dite monnaie de banque et l’autre
monnaie centrale.
Dans ce monde fictif, l’argent liquide c’est à dires les billets et pièces constitue la
seule forme de monnaie.
b) Monde avec banques de dépôts ( i.e. banques recevant seulement les dépôts
des clients)
Supposons qu’il existe maintenant une banque commerciale qui a pour fonction de
recueillir les dépôts mais ne fait pas de prêts c’est-à-dire n’octroie pas des crédits.
Dans ce cas, l’argent liquide est devenu de l’argent en dépôt mais l’offre de monnaie
reste la même, soit 100.000 CDF
La première information importante que nous tirons de cet exemple est que les
banques commerciales n’ont pas d’influence sur l’offre de monnaie si elles
mettent tous les dépôts en réserve, c’est-à-dire si elles se limitent à recevoir
les dépôts de clients sans toutefois accorder des crédits.
Supposons que la banque commerciale X décide de ne plus garder tous les dépôts
en réserve et de consentir par conséquent des prêts au public.
Supposons que la Banque centrale impose à cette banque X de garder une fraction
de ce dépôt dans à la banque centrale. C’est ce que l’on appelle Réserve obligatoire.
Ici, nous posons que le taux de réserve est de 10%. Ceci n’est qu’un exemple !
A partir d’un dépôt de 100.000 CDF, la banque doit déposer en Réserve obligatoire
100.000*10% = 10.000CDF.
Ainsi, elle ne peut accorder du crédit qu’à concurrence de 90.000 CDF.
L’impact du prêt accordé par la banque est de provoquer une augmentation de l’offre
de monnaie qui passe de 100.000 CDF( dépôt initial) + 90.000 CDF (prêts accordés)
= 190.000 CDF.
Ceci revient à dire qu’aux dépôts, il faut ajouter l’argent liquide nouvellement créé via
le prêt pour connaitre le niveau de l’offre de monnaie. Tant qu’il y a des dépôts et des
emprunts, le processus de création monétaire se poursuit.
La monnaie est émise par les banques lorsqu’elles consentent des crédits aux
entreprises qui en créeront la contre-valeur en biens et services et, grâce à leurs
ventes, pourront rembourser leurs emprunts.
Les crédits, qui sont premiers, autorisent les bénéficiaires à établir des chèques
reçus par leurs créanciers qui les remettront à d’autres guichets en dépôt.
Ceci justifie l’adage "les crédits font les dépôts", inverse de la conception naïve selon
laquelle les banquiers prêteraient les fonds reçus.
Multiplicateur monétaire
Le multiplicateur monétaire (de crédit) est la théorie qui explique quel montant de
crédit (de masse monétaire) peut être distribué par les banques à partir de la base
monétaire créée par la Banque Centrale.
L’Offre de monnaie
Un déficit apparait lorsque les dépenses de l’Etat sont supérieures à ses revenus.
Pour être en mesure de payer leurs débiteurs, les gouvernements ont recours à
des emprunts d’Etat que les banques achètent. Le remboursement de ces
emprunts a pour effet d’augmenter la masse monétaire, de la même manière que
lorsqu’une banque accorde un crédit à un ménage.
Une théorie monétaire simple ferait l’hypothèse que l’offre de monnaie est totalement
indépendante des taux d’intérêt. L’offre de monnaie y est exogène. Elle dépend des
choix du gouvernement et de la banque centrale en fonction de liquidités. Une
formulation plus sophistiquée de l’offre de monnaie consiste à lier les quantités de
monnaie au taux d’intérêt. Cela est décrit par la graphique n° 123 ci-après.
b) Un motif de précaution : les entreprises, tout comme les ménages, peuvent être
confrontés d’une façon aléatoire à un besoin inattendu de monnaie. Pour pouvoir y
faire face, par précaution, ils conservent une quantité supplémentaire de monnaie.
b) Demande de spéculation : L2
La demande de monnaie pour un motif de spéculation est appelée L2. Les ménages,
qu’ils soient grands ou petits épargnants, doivent choisir comment conserver leur
capital, soit sur des comptes courants, soit en faisant des placements qui peuvent
être très variés.
c) Demande Totale L
La demande de la monnaie dans une économie est dès lors sensible, parmi d’autres
paramètres, aux deux principaux paramètres suivants :
Sur le marché monétaire, les quantités sont représentées par M, et le prix par le coût
de la détention de la monnaie, soit son coût d’opportunité qui est le taux d’intérêt.
Pourquoi le taux d’intérêt ? Comme souligné, c’est parce qu’il représente le coût
d’opportunité de détention de la monnaie, c’est-à-dire le taux d’intérêt auquel on
renonce lorsqu’on détient de la monnaie. Ainsi, une hausse du taux d’intérêt
augmente le coût d’opportunité de détention de la monnaie, et par conséquent réduit
la quantité de monnaie que les individus veulent détenir.
Si le taux d’intérêt est constant, les déplacements de la courbe sont provoqués par
des changements dans les motifs de détention de monnaie de transactions, de
précaution.
- Déplacement de la demande de monnaie
Graphique n° 128 : déplacement de la courbe de demande de la monnaie
- Inflation
‘Le mot inflation désigne le processus d'augmentation continue des prix des biens
et services.
- Cout de l’inflation
- Dès lors que l'inflation est modérée et prévisible, ces effets peuvent être gérés
facilement à l'aide de mécanismes d'indexation simples.
- Pouvoir d’achat
Le pouvoir d'achat de la monnaie : c’est la quantité de biens qui peut être achetée
avec une unité monétaire.
Lorsque les prix des biens et services subissant une augmentation , il s'ensuit que le
pouvoir d'achat de la monnaie diminue au rythme de l'inflation, dont on dit qu'elle
ampute le pouvoir d'achat.
- Déflation
- Désinflation
L’inflation modérée est une inflation dont le taux reste inférieur à 10 % l’an (inflation à
1 chiffre). Tant que l’inflation reste modérée, la confiance en la monnaie subsiste et
le taux d’intérêt peut jouer efficacement son rôle d’arbitrage entre consommation
immédiate et consommation reportée. Des dépôts en banque, à vue ou à taux
d’intérêt restreint, sont acceptés.
Des contrats ou des placements à long terme exprimés en monnaie (en termes
nominaux) peuvent être conclus facilement entre créditeurs et débiteurs. Le système
financier, avec ses deux volets : épargne et investissement, peut fonctionner
correctement.
L'inflation galopante est une inflation à deux voire trois chiffres. À mesure qu'elle se
développe, la méfiance à l'égard de la monnaie nationale s'accroît. Sa détention est
évitée au maximum.
Il existe deux marchés différents, tous les deux très importants au niveau
macroéconomique : le marché des biens et services et le marché de la monnaie (et
des capitaux). Chacun d’eux a été analysé à l’aide d’un modèle distinct.
b) Le marché de la monnaie
Le marché de la monnaie a été représenté à l’aide de la demande de monnaie, L, de
l’offre de monnaie, M, et de leurs influences sur le taux d’intérêt. Une modification de
l’offre de monnaie provoque une variation du taux d’intérêt d’équilibre. Les politiques
monétaires pèsent directement sur ce marché en influant sur la demande ou sur
l’offre de monnaie.
Ces deux marchés s’influencent mutuellement : les variations sur l’un créent les
variations sur l’autre.
Ce modèle permet d’analyser les effets des changements qui se produisent sur l’un
des marchés, sur le revenu national et le taux d’intérêt simultanément.
Le modèle IS-LM est construit pour décrire l’interdépendance entre le marché des
biens et celui de la monnaie. Il est donc constitué de deux blocs principaux : la
courbe IS qui décrit l’équilibre sur le marché des biens et la courbe LM qui décrit
l’équilibre sur le marché de la monnaie.
I.1. LA COURBE IS
La courbe IS représente l’équilibre sur le marché des biens. Nous allons l’obtenir à
partir de l’égalité entre la demande et la production de biens, mais on pourrait tout
aussi bien partir de l’égalité entre l’épargne et l’investissement, d’où son nom.
Cette courbe représente l'ensemble des combinaisons (Y,r) assurant l'équilibre sur le
marché des biens et services. Y représente le revenu national, c’est-à-dire le PIB et r
le taux d’intérêt.
Supposons que le taux d’intérêt initial soit r. L’épargne et les investissements sont
touchés par le taux d’intérêt. Toutes choses égales par ailleurs, à un niveau donné
d’intérêt r correspond une combinaison donnée d’épargne et d’investissement (S et I
dans la partie supérieure de la figure).
Que va-t-il se produire si le taux d’intérêt change ? Supposons qu’il diminue à r’. Les
investissements vont augmenter, et l’épargne va se réduire. Ces variations sont
décrites dans la partie supérieure du graphique : l’investissement monte à I’,
l’épargne décroit à S’. Ces variations donnent lieu à un nouveau revenu national Y’
(pour lequel I’= S). Cet équilibre correspond au point b de la partie inférieure de la
même figure. En reliant le point a et le point b, nous obtenons la courbe IS.
I.1.2.Déplacement de la courbe IS
I.2. LA COURBE LM
La courbe LM est représenté à l’aide d’une figure en deux parties. Le même axe
vertical r est utilisé, à la place de l’axe horizontal Y. La partie gauche correspond au
marché de la monnaie, avec les courbes d’offre de monnaie M et de demande de
monnaie L.
A chaque niveau de revenu national sont associé une quantité de monnaie
demandée pour un motif de précaution et une quantité demandée pour un motif de
transaction pour obtenir un certain niveau de demande L.
I.3.L’EQUILIBRE
Supposons que le niveau actuel du revenu national soit Y, auquel correspondent une
demande de monnaie et un taux d’intérêt d’équilibre r, (le point c sur la courbe LM).
A ce faible taux d’intérêt, les investissements et l’épargne génèrent un revenu Y, (le
point b sur la courbe IS).
Une économie fermée est une économie qui n'interagit pas avec les autres
économies du monde. Il n'y a ni exportations, ni importations, ni flux de capitaux.
En revanche, une économie ouverte est une économie qui interagit librement
avec les autres économies à travers le monde.
Elle interagit en achetant et vendant :
- des biens/services sur les marchés de produits internationaux;
- des actifs financiers sur les marchés financiers internationaux.
Les résidents d’un pays achètent des titres étrangers (sortie de capitaux) et les
étrangers achètent des titres de ce pays (entrée de capitaux).
I.2.2. Les sorties nettes des capitaux: SNC
Les sorties nettes de capitaux font référence à l’achat de titres étrangers par les
résidents domestiques moins l’achat de titres domestiques par des étrangers.
SNC= (acquisition d’actifs étrangers par des nationaux) - (acquisition d’actifs
domestiques par des étrangers); ou encore
SNC = (AAEN – AADE)
I.2.3. Egalité entre exportations nettes et sorties nettes de capitaux
À chaque période, les exportations nettes (XN) doivent être égales aux sorties nettes
de capitaux (SNC).
SNC = NX
En effet chaque transaction internationale est un échange. Toute transaction qui
affecte un côté doit nécessairement toucher l'autre côté d'un même montant.
Par exemple, si une entreprise congolaise vend un bien à un Américain ⇒ ↑ XN pour
le Congo
Lors du paiement de ce bien, la RDC reçoit des $ US : AAEC ⇒ ↑ SNC pour la RDC
(parce que on a acquis un actif étranger).
Que la RDC se débarrasse ou non des $ US, en les échangeant contre des CDFs,
n’y change rien
Exemple.
Si X = 200.0000 CDFs et M = 150.000 CDFs, alors XN = 50.000 CDFs
Que fait-on avec le 50 CDFs?
- Soit, on achète des actifs étrangers pour 50 CDFs
- AAEC = 50 CDFs
Donc, SNC = 50 CDFs🡺On a toujours XN = SNC
I.2.4. Les variables qui influencent les sorties nettes de capitaux (SNC)
L’offre est constituée des prêteurs et des épargnants (S) et la demande par
desemprunteurs et investisseurs, c’est-à-dire les sorties nettes de capitaux (SNC) .
L’équilibre entre l’offre et la demande détermine le taux d’intérêt.
Au taux d’intérêt d’équilibre, le montant que les individus désirent épargner est égal
au montant de l’investissement désiré et aux sorties nettes de capitaux.
S=Y-C-G=I
En économie ouverte, les exportations nettes sont une des composantes du PIB :
Y = C + I + G + XN
L'épargne nationale qui est égale Y - C – G, est le revenu qui reste après les
dépenses de consommation et les dépenses gouvernementales. On a donc :
Y - C - G = I + XN
S = I + XN
On sait que XN = SNC
Donc, si S = I + XN
On peut écrire S = I + SNC
L’épargne nationale = investissement domestique + Sortie Nette des Capitaux.
Le système financier sert donc de lien entre l'épargne nationale d'une part et
l'investissement domestique et les sorties nettes de capitaux d'autre part.
L’analyse des flux internationaux des biens et services permet de dégager les trois
situations suivantes :
Le taux de change réel est un facteur clé pour expliquer les quantités exportées et
importées.
Exemple
Taux de change nominal euro/dollar : €1 = $1,28
Prix d'un ordinateur en Europe : €400
Prix d'un ordinateur aux USA : $500
Taux de change réel = (1,28 x 400) / 500 = 512/500 = 1,024
Le dollar est sous-évalué de 2,4%.
Il est plus intéressant de changer des euros en dollars et d'acheter l'ordinateur aux
USA.
Ainsi, pour avoir une vision d'ensemble, on utilise le niveau général des prix dans les
deux pays :