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ECONOMIE GENERALE

VOLET I : LE FINANCEMENT DE L’ECONOMIE

BTS : Gestion des PME (2ème Année) 1


ECONOMIE GENERALE
CHAPITRE I : LA MONNAIE
I- La notion de la Monnaie

Aperçu historique : Naissance de la Monnaie

Le troc : (Economie non monétaire)

C’est un échange direct de marchandises, cet échange n’a pas pu être maintenu vu les contraintes qu’il connaissait.

Contrainte 1 : au niveau de la réalisation des transactions : Comment puis-je trouver ce que je veux et qui veut ce
que j’ai ? Donc on perd beaucoup de temps pour satisfaire nos besoins qui peuvent être instantanés et urgents.

Contrainte 2 : Comment pouvons-nous bien déterminer la valeur du bien échangé ?

Valeur intermédiaire :

- Coquillage : Donner des coquillages en contrepartie de la marchandise, le coquillage est devenue une valeur
intermédiaire pour avoir des biens et donc une sorte de monnaie, mais cette dernière était abondante et donc on n’a pas
de notion de la rareté : Quelle rareté a un bien que l’on trouve facilement ?

 Première crise de la monnaie : Trop de monnaie = Perte de sa valeur


= Perte de confiance

Les métaux précieux (Or/Argent) :

Ici on parle de la notion de la rareté et donc la nouvelle monnaie garde de la valeur.


Contrainte : Risque du vol auprès des voleurs ou des pirates. Pour remédier à ce problème, les orfèvres se sont mis
en place.

-Orfèvre : C’est un agent dont on a confiance et à qui on lui donne de l’or et/ou de l’argent en contrepartie des
certificats de dépôts qu’on peut s’en servir ultérieurement : on peut dire que cet orfèvre forme une sorte de petite
banque.

Le métal (Moins précieux) :

Après la période précédente on a pensé à frapper la monnaie avec du métal (La monnaie divisionnaire).

Contrainte1 : Lourdeur de cette monnaie en cas de mener de gros projets.


Contrainte2 : Difficulté de vérifier chaque pièce (fausse monnaie).
Contrainte3 : Manque de métal pour frapper une grande quantité de monnaie.

La Monnaie Papier :

La création de la Monnaie papier (Assignats, Promesse de mandat territorial....) fut l’objet de seulement certains
organismes afin de garder sa valeur puisqu’elle devait être rare. Dans ce sens on a inventé l’équivalence : Monnaie
Papier  Métal précieux

C’est-à-dire pour un billet créé, il fallait avoir la même valeur en métal précieux dans les réserves de l’organisme qui
créait la Monnaie Papier, ainsi, cette dernière restait rare et chacun gardait confiance dans cette rareté.

Contrainte : L’or était trop rare et cher et son stockage pose de problèmes.
Conséquence : Abandonner l’équivalence : Or Billet pour faciliter les échanges.

Conclusion : La Rareté de la monnaie est donc basée sur l’offre et la demande.

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II- Les fonctions de la Monnaie

1-La Monnaie, intermédiaire d’échange : Cela permet à chaque individu de vendre ce qu’il veut pour acheter ce
qu’il veut sans avoir besoin de chercher qui veut échanger la marchandise.

2-La Monnaie, réserve de valeur : La Monnaie donne la possibilité de transférer le pouvoir d’achat d’une période
à une autre, autrement dit, garder les revenus d’une vente pour faire un achat ultérieur (en gardant uniquement la
valeur nominale).

3-La Monnaie, unité de compte : La Monnaie permet d’exprimer la valeur de tous les biens et services dans une
unité commune, chose qui facilite la comparaison du prix desdits biens et services.

III- Les formes de la Monnaie

La monnaie revêt actuellement trois formes :

1-La Monnaie Métallique : Cette Monnaie est passée par 3 étapes (Pesée, comptée et frappée). Appelée aussi
Monnaie Divisionnaire, composée de pièces dont la valeur n’est plus déterminée par la quantité de métal qui les
constitue.

2-La Monnaie Fiduciaire : (du latin fiducia : confiance) qui regroupe les billets de banque et la Monnaie
Divisionnaire. La monnaie fiduciaire est dite “monnaie banque centrale”, parce que seule la banque centrale est
autorisée à l’émettre.

3-La Monnaie Scripturale : C’est l’ensemble des sommes inscrites au crédit des comptes des agents
économiques non financiers et qui sont immédiatement disponibles et transformables en liquidité sans délai (Dépôts
à vue). Elle se caractérise par la sécurité, la commodité et la sureté.

Parmi les instruments de la circulation de la Monnaie scripturale on cite : Le chèque, Le virement, la carte
bancaire et la Monnaie Electronique.

Cette forme de monnaie (Monnaie scripturale), est la plus largement répandue dans les économies modernes.

IV- La Masse Monétaire

1- La masse Monétaire et sa mesure

La Masse Monétaire : Est la quantité de monnaie en circulation à l’intérieur d’une zone déterminée détenue par
des agents économiques non financiers (qui ne sont pas des établissements de crédit).

On mesure la masse monétaire pour connaître son évolution et apprécier ses conséquences sur les variables réelles
de l’économie, ainsi on dresse la liste des actifs que l’on considère comme actifs monétaires. Ces derniers, sont
définis en fonction de leur liquidité.

La masse monétaire est mesurable par ce qu’on appelle des agrégats monétaires.

2- Classification des agrégats monétaires selon BAM (Banc Al-Maghrib).

A partir de ce critère fonctionnel, on définit trois agrégats monétaires : M1, M2, M3.

M 1 = les
actifs liquides divisibles et transférables sans coût de transaction et sans rendement c’est-à-dire : Monnaie
Fiduciaire (billets et pièces) + Monnaie Scripturale (monnaie sous forme de dépôts et mobilisable par chèques).

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M 2 = M1 + les actifs liquides non transférables : Placement à vue (comptes sur livrets, CEN : Caisse d’Epargne
Nationale).

M 3 = M2 + les actifs monétaires non liquides avec coût de transaction significatif et rapportant un rendement
(titres émis par les institutions financières, dépôts à terme, Certificat de dépôt <= 2 ans).

M 3 sert de référence lorsque l’on parle de masse monétaire.

3- Position des secteurs économiques par rapport à la Monnaie

 Secteur émetteur de la Monnaie : Ce sont les institutions de dépôt, appelé aussi intermédiaires
financiers (BAM, Banques Commerciales, CCP, CEN,....).

 Secteur neutre : BAM, Neutre dans la mesure où elle ne réagit pas aux phénomènes Macro-
économiques.

 Secteur demandeur de la Monnaie : Les sociétés non financières, les Administrations Publiques hors
BAM, Ménages,.....

4- Les contreparties de la Masse Monétaire :

Emanant de la banque centrale ou des banques commerciales, toute création monétaire résulte de la naissance
d’une créance. Cette dernière figure à l’actif de l’Etablissement concerné et constitue la contrepartie de la monnaie
ainsi créée.
Alors, quelles sont les différentes contreparties de la Masse Monétaire ?

 Les créances nettes sur l’extérieur :

Ce sont les avoirs extérieurs nets des institutions de dépôts en matière de l’or et de devises provenant du : Tourisme,
exportations, transfert de la monnaie auprès des MRE et les crédits extérieurs). Ces créances résultent du solde
positif de la balance commerciale, de celle des flux de capitaux....

 Créances sur le trésor Public :

Ce sont les avances faites au trésor par la banque centrale (BAM), ces créances apparaissent lorsque les banques
financent le déficit budgétaire.

 Créances des institutions de dépôt sur l’économie :

C’est l’octroi par les banques commerciales des crédits aux entreprises et aux particuliers. Autrement dit, ce sont les
crédits à l’économie pour le financement des investissements et de la consommation.

On dit que la principale contrepartie provient de l’économie, c’est-à-dire du secteur privé.

 Ressources à caractère non monétaire :

Ce sont les ressources non-monétaires ou engagements financiers à long terme.(titres, obligations…).

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CHAPITRE II : LE MARCHE DE CAPITAUX
Les marchés de capitaux constituent un secteur d’activité où l’objet recherché
et échangé est la monnaie. Une entreprise productive a besoin de la monnaie pour acheter des biens d’équipement, des
matières premières, et payer des salaires. L’Etat a besoin de la monnaie pour assurer ses besoins. Autrement dit, c’est
avec de la Monnaie que les institutions financières accordent des financements aux agents de l’économie. La collecte
et la redistribution des ressources monétaires peuvent aussi s’effectuer directement sur les marchés des capitaux.

Dans le même ordre d’idées, les marchés de capitaux permettent la rencontre entre les agents économiques
ayant un excédent de capitaux et les agents ayant des besoins de financement. Concrètement, les entreprises
s'adressent aux investisseurs des marchés de capitaux par l'émission d'actions, d'obligations ou de billets de trésorerie.

Appelé aussi « marché des fonds prêtables » Le marché des capitaux joue un rôle primordial dans
l'économie. Ainsi, il assure l'équilibre entre l'épargne et l'investissement au niveau du plein emploi, permettant
d'égaliser l'offre et la demande des biens et services. Il assure aussi, une confrontation directe entre la demande de
capitaux des agents à besoin de financement et l'offre des capitaux des agents à capacité de financement.

I- LES MECANISMES DE FINANCEMENT

Pour réaliser leurs activités économiques, tous les agents économiques ont besoin de se financer. Parmi ces
agents économiques, on distingue deux types d'agents :

 Les agents à capacité de financement (ACF) : les ACF sont les agents économiques dont les revenus sont
supérieurs aux dépenses. Une fois leurs dépenses courantes et leurs investissements financés, les ACF disposent
d'excédents financiers. Ils s'autofinancent et réalisent une épargne financière, qui peut être placée.

 Les agents à besoin de financement (ABF) : les ABF sont les agents économiques dont les dépenses excèdent
les revenus. Ils ne peuvent se financer qu'en faisant appel à d'autres agents. Ils doivent donc se procurer un
financement externe.

Au niveau macroéconomique, les entreprises et l'Etat sont des ABF alors que les ménages sont des
ACF. L'épargne des ACF va venir couvrir les besoins des ABF en passant par deux canaux : le canal bancaire et
celui des marchés monétaires et financiers.

1- Quelles sont les modalités de financement des agents économiques ?

Le financement des activités économiques est réalisé de manière interne et / ou externe :

Le financement interne est réalisé par voie d'autofinancement :


L'autofinancement correspond au financement de l'investissement d'un agent économique grâce à son épargne.

Le financement externe est réalisé en recourant au système monétaire et financier:

2- Quelles sont les modalités de financement des entreprises ?

Pour produire, les entreprises ont besoin de trouver des ressources financières car leurs dépenses sont, en
général, supérieures à leurs ressources : on dit qu’elles ont un besoin de financement. Trois modalités de financement
sont utilisées par les entreprises :

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 L'autofinancement : les bénéfices non distribués constituent la principale source de l'autofinancement des
entreprises. L'autofinancement a le mérite de ne rien coûter à l'entreprise et de préserver son indépendance vis-
à-vis des banques.

 Le financement par le capital : les entreprises ayant un besoin de financement font appel à leurs propriétaires
ou à des nouveaux investisseurs en faisant une augmentation de capital. Les entreprises cotées en bourse se
procurent des fonds en émettant des titres de propriété souscrits par des investisseurs.

 Le financement par l'endettement : les entreprises peuvent s'endetter en contractant un emprunt auprès des
établissements de crédit. Cette opération constitue un financement indirect ou intermédié. Elles peuvent
également lancer un emprunt obligataire sur le marché des capitaux, si elles sont cotées sur ce marché. Cette
opération constitue un financement direct.

Remarque : Les grandes entreprises ont un accès aisé au marché financier contrairement aux PME qui ont une
forte dépendance vis-à-vis du crédit bancaire.

3- Quelles sont les modalités de financement des ménages ?

Deux modalités de financement sont utilisées par les ménages :

 Le financement sur fonds propres : le revenu disponible et l'épargne accumulée constituent les principales
ressources mobilisées par les ménages pour consommer et investir.

 Le financement par l'endettement : les ménages s'endettent auprès des institutions financières pour financer
des biens de consommation et des biens immobiliers. Les biens de consommation sont financés par des crédits
à court ou moyen terme et à taux élevés. Les biens immobiliers sont financés par des crédits à long terme et à
taux faibles. Cet endettement constitue une opération de financement indirect ou intermédié.

4- Quelles sont les modalités de financement de l'Etat?

Les administrations publiques regroupent toutes les organisations dont l’activité principale consiste à produire
des services non marchands et à effectuer des opérations de redistribution du revenu et des richesses nationales. Il
s’agit principalement des services de l’Etat, des collectivités locales, de la Sécurité sociale…regroupés sous la
dénomination : Etat

Deux modalités de financement sont utilisées par l'Etat :


 Le financement sur fonds propres : pour financer son budget, l'Etat dispose de ressources constituées à plus
de 90 % de recettes fiscales. Le solde budgétaire de l’État permet de déterminer sa situation financière. Si les
recettes de l’État sont supérieures à ses dépenses, le budget de l’État est en excédent. En revanche, si les
dépenses sont supérieures aux recettes, le solde budgétaire est déficitaire. Dans ce cas, l’État doit s'endetter
pour financer son déficit budgétaire.

 Le financement par l'endettement : le trésor public émet des titres de dettes qui sont achetés par des
investisseurs. Les transactions s'effectuent sur le marché obligataire. L'Etat émet deux types d'obligations.

 Les bons du trésor qui sont des obligations à court terme

 Les obligations assimilables du trésor (OAT) qui sont des obligations à long terme.

II- LES TYPES DE FINANCEMENT

Lorsque les agents économiques se retrouvent en situation de déficit de financement, c’est-à-dire que les
ressources sont insuffisantes pour couvrir leurs besoins, ils ont recours à l’une des deux solutions suivantes :

- Le financement direct (financement désintermédié) ;


- Le financement Indirect (financement intermédié).

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A- Le financement direct

a. La notion de financement direct ou désintermédié

On désigne par financement direct le mécanisme par lequel un agent économique


à besoin de financement obtient des ressources sans l'intermédiaire d'un acteur financier, en s'adressant
directement à un agent économique à capacité de financement.
b. Le mécanisme du financement direct

C’est le mécanisme par lequel un ABF obtient des ressources directement auprès d'un ACF sans passer par un
intermédiaire. Pour ce faire, l'ABF émet des titres (actions, obligations..) qui sont acquis par les agents ayant des
excédents de financement. La transaction s'effectue sur le marché des capitaux à court terme (marché monétaire) ou
à long terme (le marché financier).

B- Le financement indirect
a. La notion de financement indirect ou intermédié

On désigne par financement indirect le mécanisme par lequel un agent économique obtient de la monnaie en
s'adressant aux institutions financières.

Le système bancaire joue alors un rôle d'intermédiaire : on parle d'intermédiation bancaire.

Lorsqu'une économie se finance essentiellement grâce au rôle d'intermédiation des banques, on parle d'une
« Economie d'endettement ».

b. Le mécanisme du financement indirect ou intermédié

Le financement intermédié (ou indirect) : on parle de finance indirecte ou d'intermédiation financière pour
désigner le mode de financement par les banques :

C’est le mécanisme par lequel Les intermédiaires financiers collectent les fonds des ACF et les prêtent aux ABF. Ils
se font rémunérer pour ce service par le biais des intérêts qu'ils font payer aux demandeurs de capitaux.

Etant donné que l'épargne disponible est insuffisante pour combler tous les besoins de financement de l'économie, les
banques commerciales utilisent leur pouvoir de création monétaire pour répondre à ce déficit. Pour ce service, ces
intermédiaires financiers se rémunèrent par le biais des intérêts qu'ils font payer aux demandeurs de capitaux.
Le financement indirect représente donc un coût qui peut se révéler important.

Remarque : les établissements bancaires fournissent à leur clientèle une grande variété de services : gestion
des comptes de dépôts et des opérations de change, règlements automatiques de certaines factures (téléphone, Internet,
...), opérations en bourse, placements variés, location de coffre...

Le marché des capitaux est divisé en deux marchés : Le marché monétaire et le marché financier.

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III- LE MARCHE MONETAIRE

Le marché monétaire est le marché de l'argent à court terme. En pratique, les opérations se concentrent sur des
échéances de moins d'un an. Le marché monétaire permet donc de combler les besoins de financement à court terme
des banques, de l'État mais aussi des entreprises. On distingue entre : Le marché interbancaire et Le marché des
titres et créances négociables.

A. Le marché interbancaire
Il est exclusivement réservé aux agents financiers et met donc en relation :

- Les établissements de crédit (banques commerciales) ;


- Le Trésor public ;
- La Banque Centrale (Bank al-Maghrib)

Ce marché permet aux offreurs disposant d’excédent de trésorerie et aux demandeurs de liquidités de se
rencontrer et d’effectuer leurs échanges.
La Banque Centrale assure généralement l’équilibre du marché lorsque les banques manquent de liquidité, elle peut
leur prêter de l’argent, mais si cette demande est trop forte elle peut augmenter les taux d’intérêts pour faire baisser la
demande.

B. Le marché des titres et créances négociables (TCN)

Les titres et créances négociables portent un nom différent selon l’émetteur :

 Pour l’Etat on parle de Bon de Trésor Négociable.

 Pour les entreprises on parle de Billet de Trésorerie.

 Pour les banques on parle de Certificats de Dépôt.

Le marché des titres et créances négociables constitue les instruments privilégiés du marché monétaire. Ce
marché est devenu ouvert également et indirectement aux particuliers par l'intervention active des O.P.C.V.M. –
organismes de placement collectif en valeurs mobilières. On peut donc parler désormais d'open-market.

La composante interbancaire du marché monétaire reste toutefois dominante, au Maroc comme à l'étranger.

IV- LE MARCHE FINANCIER

Le marché financier correspond au marché de l'argent à moyen-long terme. Sur les marchés financiers, les
agents à besoin de financement viennent chercher des fonds propres qu'ils obtiennent en émettant des actions, des
quasi-fonds propres (instruments proches des actions, sans en avoir tout à fait la nature) ou des ressources
génératrices de dettes telles que les obligations. Réciproquement, les investisseurs (agents à capacité de financement)
acquièrent des titres de propriété (actions) ou des titres de créances (obligations). Ils sont sensibles au rendement de
leurs placements, aux risques encourus et spécialement au degré de liquidité de ces placements.

Généralement, le marché financier est le lieu d’émission et d’échange des valeurs mobilières (actions et obligations).

On distingue entre marché financier primaire et marché financier secondaire.

A- Le marché primaire

C’est le marché sur lequel les titres sont mis pour la 1ère fois en circulation.
Les entreprises peuvent émettre des actions et obligations par contre l’Etat ne peut pas émettre des actions. Ces titres
permettent aux entreprises et à l’Etat de se procurer des ressources supplémentaires.

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B- Le marché secondaire ou bourse des valeurs mobilières

Ce marché est le lieu d’échange des titres déjà émis dont les détenteurs veulent se séparer pour obtenir des
liquidités ou pour modifier la composition du portefeuille boursier.

Les banques et les sociétés de bourse jouent un rôle de courtage entre emprunteur et prêteurs.

Conclusion
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Volet II : LES ECHANGES INTERNATIONAUX

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CHAPITRE III- LES FONDEMENTS DES ECHANGES
INTERNATIONAUX

I- NOTION DU COMMERCE INTERNATIONAL

1- Définition

Le Commerce International est l'échange de biens, de services et capitaux entre pays. Autrement dit, le commerce
extérieur s'effectue entre les habitants de deux ou plusieurs pays. Il comprend les importations « achats à l'étranger »
et les exportations « ventes à l'étranger » des biens produits à l'intérieur d'un pays.

Il influence une multitude de domaines, comme l’emploi, la consommation et la lutte contre la pauvreté, mais aussi
l’environnement et les relations entre les pays. Ce type de commerce existe depuis des siècles, mais il connaît un
nouvel essor du fait de la mondialisation économique.

2- Les différents types de Commerce International


La mondialisation économique donne naissance à plusieurs types de Commerce International, entre autres, on trouve :

 Le commerce de concentration : Ce commerce consiste à assembler les petites productions locales ou


régionales dans des comptoirs créés à cette fin, en quantités convenables pour être manipulés sur le marché
mondial ;
 Le commerce de distribution : Il consiste à se procurer les marchandises en très grandes quantités sur le
marché mondial et à les emmagasiner pour les distribuer aux consommateurs sur le plan mondial.
 Le commerce de transit : C’est la faculté accordée à un produit originaire du pays X et destiné à la
consommation dans le pays Y, de traverser le pays Z sans acquitter les droits de douane.
 Le commerce spécial : Ce commerce ne comprend que le commerce d'importation et le commerce
d'exportation.
 Le commerce général : C’est l'ensemble de commerce d'importation, d'exportation et de transit.

De nouvelles formes de commerce international se développent, comme Commerce de Compensations


(Commerciales, industrielles et financières) donnant lieu à des contrats non standards dans le cadre de grands marchés
publics.
II- LES THEORIES DU COMMERCE INTERNATIONAL

1- La Théorie des Avantages Absolus

En 1776, Adam Smith montre que le pays qui vend un certain produit moins cher
que tous les autres pays possède ainsi un Avantage Absolu pour ce produit. Smith indique alors que le pays qui
possède cet Avantage Absolu, doit se spécialiser dans la production de ce bien et acheter tous les autres biens.

La théorie des avantages absolus exclut l'échange réciproque entre pays ayant des niveaux très différents de
développement. En conséquence, le plus développé des pays est susceptible de bénéficier de la productivité la plus
élevée dans tous les secteurs.

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2- La Théorie des Avantages Comparatifs

En 1817, David Ricardo développe la théorie de l’Avantage Comparatif, pour lui un pays doit se spécialiser dans la
production du produit pour lequel il a la plus forte productivité relative, c’est-à-dire le produit pour lequel il possède
un avantage comparatif, même s’il possède un désavantage absolu pour tous les biens qu’il produit.

Pour montrer que l’échange est toujours préférable, David Ricardo imagine que le Portugal possède un avantage
absolu sur l’Angleterre pour deux biens, c'est-à-dire un cas où, dans la théorie d’Adam Smith, l’échange ne pourrait
avoir lieu. En raisonnant sur les coûts comparatifs et non absolus, il démontre qu’il est avantageux pour chacun de se
spécialiser dans la production pour laquelle il possède l’avantage le plus fort (vin portugais),
ou le désavantage le plus faible (tissu anglais).

3- Le Théorème H.O .S

HOS sont les initiales des auteurs de cette théorie :


 Hecksher ELI ;
 Ohlin Bertil ;
 et Samuelson Paul.

Dans le théorème HOS, chacun doit se spécialiser dans la production pour laquelle il possède une meilleure dotation
en facteurs (capital, travail, ressources...).

Le modèle HOS montre que les pays les mieux dotés en facteur travail ont intérêt à se spécialiser dans les productions
qui réclament de la main d’œuvre (certaines productions agricoles comme le riz, ou le cacao, ou certaines productions
manufacturières peu automatisées, etc.), tandis que les pays mieux dotés en capital ont intérêt à se spécialiser dans les
productions à forte intensité capitalistique (sidérurgie, machine-outil, automobile, etc.).

III- LE LIBRE ECHANGE

1- Définition
Le libre-échange est un système de commerce international reposant sur l’absence de barrières douanières à la
circulation des biens et des services. Autrement dit, le libre-échange entre les nations est réalisé lorsqu’il n’existe
aucune entrave (droits de douanes) au commerce international ni aux mouvements de capitaux entre pays.
Préconisé par les auteurs classiques (Smith, Ricardo), néo-classiques et libéraux, mais critiqué par les économistes
marxistes (« échange inégal »).

2- Les avantages du Libre Echange


Le libre-échange a de nombreux arguments en sa faveur :
 Il permet une spécialisation internationale (« Division internationale du travail ») : chaque pays se consacrerait
aux productions pour lesquelles il est le plus efficace ou pour lesquelles il disposerait d’un « avantage comparatif » ;

 Il favorise la concurrence entre pays et entreprises, ce qui stimule l’innovation (le progrès technique) et
permet la baisse des prix des biens et services pour les consommateurs ;

 Il permet aussi de réaliser des « économies d’échelle », et donc là aussi de faire baisser les prix des biens et
services ;

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 Il est d’une façon plus générale encore un facteur de limitation de l’inflation dans un pays, puisqu’une offre
étrangère peut répondre facilement à un excès de demande interne dans un secteur donné ;

 Il est un facteur de paix entre les peuples, favorisant l’entente et la coopération internationale, contrairement
au protectionnisme.

Remarque : Le libre-échange total n’a jamais été réalisé entre les différents pays du monde, mais celui-ci connaît
depuis la fin de la seconde guerre mondiale une croissance vigoureuse, facilitée par des organisations comme l’OMC
(Organisation Mondiale du Commerce).

3- Les inconvénients du libre-échange

 Pertes d’emplois dans les pays riches : La concurrence acharnée va forcer certaines compagnies à mettre la
clé sous la porte. Il y aura des pertes d’emplois, énormes dans certains cas.
 Risques de ralentissement de la croissance : Si les pertes d’emplois sont significatives, la demande des
produits et services baissera. Donc, la croissance économique, qui en dépend, va baisser aussi.

 Remise en cause des acquis sociaux des travailleurs : Si les acquis sociaux comme salaire minimal ou les
plans de santé augmentent le coût de la main d’œuvre (diminuant ainsi la compétitivité du pays), les entreprises vont
les réduire ou délocaliser leurs productions dans d’autres pays moins chers.

IV- LE PROTECTIONNISME

Dans l'histoire de la pensée économique, le libre-échange a longtemps été la règle,


et le protectionnisme était perçu comme étant une anomalie nuisible au bon développement de l'économie. Mais à
partir du XVIe siècle, les pensées économiques vont justifier la légitimité du protectionnisme.
1- Définition
Le protectionnisme est une politique économique interventionniste menée par un État ou un groupe d'États,
consistant à protéger ses producteurs contre la concurrence des producteurs étrangers.

2- Les théories en faveur du protectionnisme

a- Le Protectionnisme Educateur (Protectionnisme ponctuel)

C'est à l'économiste Allemand Friedrich List(1) (1789-1846) que l'on doit le concept
du protectionnisme éducateur.

Le principe et l’intérêt de ce protectionnisme est d’éduquer l’industrie d’une nation c’est à dire, protéger sur le moyen
terme et sur des secteurs d’activités ciblés, le marché national. Autrement dit, List Propose qu’il y ait des barrières
douanières pendant un certain temps pour certains produits des PED de manière à ce que ces pays puissent
s’industrialiser sans être en concurrence avec les pays développés (Cas des Entreprises industrielles naissantes des
PED) et dès que ces produits auront atteint un stade d’industrialisation mature, les frontières seront ouvertes de
nouveaux. Ce qui permet à ces pays de se développer.
Selon List : « la protection douanière est notre voie, le libre-échange notre but ».

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b- Le Protectionnisme Eclairé

Maurice Allais(2) (1911-2010), seul lauréat français du prix Nobel d'économie, prône un "protectionnisme
Eclairé (Raisonné et Raisonnable)" dans le commerce mondial et qualifie de "méprise monumentale" la libéralisation
des échanges prônée par l'OMC.

Il est dans la recherche d’un système qui permet de bénéficier d’une concurrence effective et des avantages de
nombreux échanges avec l’extérieur, mais qui protège également l’économie communautaire contre tous les désordres
et les dysfonctionnements qui caractérisent chaque jour l’économie mondiale.

Selon Allais : « L'absence d'une telle protection apportera (...) la destruction de toutes les industries de
l'Europe de l'Ouest et celle des pays développés" et provoquera une croissance "dramatique" du chômage ».

c- La Théorie de la Politique Commerciale Stratégique (PCS)

Krugman(3) était pendant longtemps pour le libre-échange, mais par la suite il a changé d’avis. En effet, il s’est rendu
compte que le libre-échange pourrait être très dangereux pour certaines industries dites stratégiques dans le
développement de l’Etat. C’est pour cela qu’il faut appliquer du protectionnisme dans ce type d’industries
stratégiques, c’est ce qu’on appelle le « Protectionnisme tempéré » prôné par la théorie de la (PCS).

Cette théorie (développée durant les années 1970) montre que dans un contexte oligopolistique, le protectionnisme
ponctuel serait un instrument de conquête des marchés extérieurs. En subventionnant la firme nationale, un pays peut
exclure les firmes étrangères du marché et obtenir une situation de monopole. La Politique Commerciale Stratégique
(PCS) fait donc partie des nombreux outils protectionnistes dont un Etat dispose pour « favoriser » une entreprise
nationale clé, et ainsi, s’accaparer la plus grande part d’un marché.

Un exemple pour mieux comprendre : L’industrie aéronautique


L'aéronautique est une branche dans laquelle l'entrée est très coûteuse (les équipements sont très spécialisés, la R&D
doit être très poussée, le réseau clients est très difficile à constituer). Une fois installé dans la branche, on peut y
réaliser de gros profits, mais il faut parvenir à s'y installer. C'est l'objet de la PCS.

Les Etats européens ont largement subventionné Airbus, en particulier sur le plan de la R&D, mais aussi sur le plan
des implantations. Airbus n'aurait jamais pu se développer sans ce soutien qui a permis de développer une industrie
aéronautique, donc d'augmenter la production réalisée sur le territoire européen. Ainsi, Airbus entre en concurrence
avec l'Américain Boeing, premier constructeur mondial, qu’il n'y avait pas de rival en Europe dans les années 1970-
1980.

3- Les causes actuelles du Protectionnisme

a- La concurrence des pays émergents

Les pays émergents comme le Brésil, l’Inde et la chine, faisant une croissance extrêmement forte, ce qui pose un
problème réel pour les pays développés.

Ces pays réussissent aussi à produire des produits de très haute technologie.

Friedrich List (1789- 1846) est un économiste allemand. Critique d'Adam Smith, il était partisan et théoricien
du « protectionnisme éducateur » ainsi que du Zollverein, l'union douanière allemande.
(2)
Maurice Félix Charles Allais est un économiste français, ( 1911-2010). En 1988, il devient le second Français à recevoir « le prix Nobel d'économie » après Gérard Debreu en 1983.
C'est un économiste libéral et protectionniste.

(3)
Paul Robin Krugman, né le 28 février 1953 à Long Island dans l'État de New York, est un économiste américain qui a obtenu le « prix Nobel d'économie » 2008 pour

avoir montré « les effets des économies d'échelle sur les modèles du commerce international et la localisation de l'activité économique ».

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ECONOMIE GENERALE
Cette concurrence acharnée pousse les pays développés à :

 La délocalisation de leurs activités au pays émergents contenant une main d’œuvre beaucoup moins chère ;

 La désindustrialisation des pays développés : L’emploi industriel représentait 16%


du PIB français en 1999, mais il ne représente plus que 12% aujourd’hui ce qui engendre une très grande
baisse aussi bien dans les produits de base que dans les produits de haute technologie.

b- Augmentation du taux de chômage

La délocalisation et la désindustrialisation mènent à la fermeture d’un nombre énorme d’entreprises industrielles dans
les pays développés, ce qui engendre une augmentation considérable du taux de chômage.

d- Accentuation du Déficit commercial

Egalement, ladite désindustrialisation des pays développés cause une forte diminution des exportations et une forte
augmentation des importations, chose qui provoque un déficit dans la balance des paiements de ces pays et par
conséquent l’endettement de ces derniers en faisant recours au SMI.

Pour les raisons précitées, les pays développés recherchent des solutions à cette situation, une nouvelle politique
industrielle, voire une nouvelle politique économique pour leur réindustrialisation.

4- Les instruments de protectionnisme.


a- Les barrières tarifaires.

Ce sont les droits de douane qui sont des taxes prélevées sur les marchandises lors
de leur passage aux frontières. Les douaniers surveillent les entrées sur le territoire national essentiellement pour cette
raison. La taxe agit sur le prix du produit étranger vendu sur le marché intérieur. Les consommateurs nationaux sont
dissuadés d’acheter ces produits étrangers jugés trop coûteux et préfèrent acheter la production locale.
b- Les barrières non tarifaires.
Chaque pays peut mettre des barrières à l’échange, en particulier des Barrières non tarifaires.

Il s’agit d’un ensemble de mesures protectionnistes prenant la forme de :


- Quotas ;
- normes (techniques, industrielles, sanitaires, de droit de travail, environnementales...) ;
- formalités administratives ;
- interdictions : embargos (interdiction aux navires marchands de sortir d'un port ; mesure administrative ou
militaire visant à empêcher la libre circulation d'une marchandise ou d'un objet), exclusion des entreprises
étrangères d’un appel d’offres public...

Le but de ces barrières est de limiter voire de rendre impossible les importations de biens et de services étrangers,
notamment en vue de protéger l’économie locale.

Cependant, les mesures tarifaires (droits de douane) et non tarifaires ont beaucoup diminué ces dernières décennies
dans le cadre des accords de libre-échange du GATT (Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce) puis à
partir de 1994, de l’OMC (Organisation mondiale du commerce, basée à Genève).

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ECONOMIE GENERALE
Conclusion

Actuellement, la libéralisation des échanges entre nations semble devoir être encouragée dans la mesure où elle
favorise la croissance économique pour le plus grand profit des consommateurs. Mais pour éviter les graves difficultés
sociales susceptibles de naître d’un libre-échange généralisé de manière sauvage, les Etats ont recours à des mesures
protectionnistes adaptées aux circonstances.

Dans le même ordre d’idées, ce recours au protectionnisme doit être modéré. En effet, seul le libre-échange peut
permettre, grâce aux échanges internationaux, aux PED de sortir de leur état actuel inadmissible de pauvreté face à la
richesse accumulée par les Pays développés d’où le prix de la paix mondiale.

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ECONOMIE GENERALE

CHAPITRE IV- LES MESURES DES ECHANGES INTERNATIONAUX

INTRODUCTION :

L'ouverture générale des économies s'est réalisée grâce au développement des échanges entre pays. Elle se caractérise
aussi bien par l'accroissement en volume que par la diversification des flux (de biens et services, de capitaux, de
personnes et d'informations).
Ces échanges internationaux sont mesurés à l’aide d’un certain nombre d’outils comptables.

I- La nature des échanges Internationaux


1. Les mouvements de biens et de services

Les échanges commerciaux internationaux restent dominés par les biens (les marchandises)
qui représentent, un peu plus de 80 % des échanges totaux. Les services constituent, un peu moins de 20 % du total
du commerce international.

2. Les mouvements de capitaux

- les investissements directs à l’étranger (IDE)

Les investissements directs à l’étranger (IDE) correspondent à l’achat, à la création d’une entreprise à l’étranger, ou à
la délocalisation d’une entreprise d’un pays à l’autre. Les investissements directs à l’étranger sont surtout le fait des
pays développés.

- Les revenus et transferts courants :

Correspondent généralement aux transferts de devises des immigrés à leurs familles résidant au pays d’origine (Ex :
Les MRE).

3. Les mouvements de personnes

• Les migrations internationales, ou flux migratoires internationaux, correspondent aux déplacements de populations
qui partent d’un pays pour s’installer dans un autre.Elles sont notamment orientées vers les pays développés. Aussi,
les mouvements entre PED sont relativement importants.

• Parmi les causes des migrations internationales, on peut retenir :

- Les guerres et les conflits internes ;


- La faiblesse du niveau de vie dans le pays d’origine ;
- Ainsi que le désir de rejoindre des pays développés aux modes de vie attirants.

4. Les flux d’informations

L’augmentation des flux d’informations résulte des progrès réalisés avec les (NTIC) : Internet, Satellites et
Accroissement des réseaux de communication. Ainsi, un marché mondial des capitaux fonctionne désormais en
continu 24 heures sur 24. Il génère de nombreux mouvements d’informations.

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ECONOMIE GENERALE

II- La Balance des Paiements


1- Définition

La balance des paiements est un état statistique où sont résumées les transactions entre résidents et non-
résidents durant une période donnée.

Elle est établie selon le principe de la partie double, chaque transaction donnant lieu à deux inscriptions du
même montant mais en deux sens opposés.

A l’instar des autres pays membres, le Maroc établit la balance des paiements selon
la méthodologie du Manuel du Fonds Monétaire International. Celui-ci est régulièrement mis à jour par le
FMI en vue de permettre à la balance des paiements de tenir compte de l’évolution des transactions
internationales.

2- Composantes de la Balance des Paiements

La présentation actuelle de la balance des paiements comprend :

 Le compte des transactions courantes qui est composé à son tour des comptes suivants :

o Le compte des biens ;


o Le compte des services ;
o Le compte des revenus (le compte des revenus primaires) ;
o Le compte des transferts courants (le compte des revenus secondaires).

 Le compte de capital et d’opérations financières ;

 et l’écart statistique.

a- Compte des transactions courantes


Ce compte retrace les flux de biens, de services, de revenus primaires et de revenus secondaires entre résidents
et non-résidents. Le solde de ce compte est égal à la différence entre la somme des exportations et du revenu à
recevoir d’une part et la somme des importations et du revenu à payer d’autre part.

o Compte des biens

Ce compte enregistre les transactions sur les biens. Les biens sont des actifs physiques produits sur lesquels
des droits de propriété peuvent être établis et dont la propriété économique peut être transférée d’une unité
institutionnelle à une autre par le biais de transaction.
Ils peuvent être utilisés pour satisfaire les besoins ou désirs des ménages ou de la communauté ou pour
produire d’autres biens ou services.

Le compte des biens enregistre les transactions sur marchandises générales, les biens importés sans paiement
et réexportés après transformation et les achats de biens dans les ports.
En outre, c’est le compte des biens qui constitue la balance commerciale dans la mesure où il concerne les
importations et les exportations des marchandises.

o Compte des Services

Les services sont le résultat d’une activité de production qui change l’état des unités qui les consomment, ou
qui facilite l’échange de produits ou d’actifs financiers.
Les transactions portant sur des services sont regroupées dans les postes suivants :
transports, voyages, services de communication, services d’assurance, redevances et droits de licence, autres
services aux entreprises et services fournis ou reçus par les administrations publiques non compris ailleurs.

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o Compte des Revenus

Le poste des revenus enregistre les rémunérations des salariés, versées à des non-résidents (travailleurs
frontaliers, saisonniers ou autres travailleurs à temps limité, par exemple) et les rendements procurés par la
fourniture d’actifs financiers (dividendes, bénéfices réinvestis, intérêts…) ainsi que les revenus de la location
de ressources naturelles.

o Compte des Transferts courants

Les transferts courants comptabilisent la contrepartie des biens et services reçusou fournis gratuitement ainsi
que les dons monétaires. A titre d’exemple lorsqu’un service est reçu gratuitement, celui-ci est enregistré en
importation (débit) avec pour contrepartie un enregistrement au crédit des transferts courants.

Le poste transferts courants regroupe les transferts d’économies des travailleurs et les autres opérations
(pensions et retraites, dons, etc…).

Les transferts courants sont ventilés selon le secteur privé ou public. Les transferts courants privés
comprennent principalement les recettes des MRE.

Les 3 comptes cités ci-dessus (Comptes des services, revenus et transfert courants) constituent la Balance des
Invisibles.

b- Compte de capital et d’opérations financières

Il se compose du compte de capital et du compte d’opérations financières.

o Le compte de capital

Ce compte reprend les opérations en capital: transferts effectués par les migrants au titre des départs définitifs
et les remises de dettes au profit du secteur public.

o Le compte d’opérations financières

Ce compte enregistre les opérations qui concernent :

- Les investissements directs y compris les bénéfices réinvestis ;


- Les investissements de portefeuille (titres de participation, titres de créance et instruments du marché
monétaire) ;
- Les autres investissements (crédits commerciaux et prêts à court et à long terme) ;
- Les avoirs de réserve (or ; avoirs en droits de tirage spéciaux ; position nette de réserve au FMI ; devises
étrangères...).

 Les soldes extérieurs

La balance des paiements est toujours « équilibrée » au sens comptable du terme : une opération donne toujours lieu à
deux inscriptions comptables (l’une au crédit, l’autre au débit ; par exemple une exportation de biens se traduit par un
chiffre positif au crédit du compte des transactions courantes, et par un montant équivalent au débit du compte
financier). La somme des crédits est donc égale à celle des débits.

On peut toutefois faire apparaître quelques soldes extérieurs significatifs :

- le solde de la balance commerciale : il correspond à la différence entre les exportations et les importations de
biens ;

- le solde des transactions courantes : s’obtient en faisant la différence entre les deux côtés du compte des
transactions courantes (biens, services, revenus et transferts courants) ;

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ECONOMIE GENERALE
- la capacité ou le besoin de financement de la nation : c’est la somme du solde des transactions courantes et du
solde du compte de capital. Si ce solde est positif, la nation est en capacité de financement (le pays dégage des
ressources qui permettront de financer l’extérieur), et inversement si le solde est négatif ;

- le solde des flux financiers : recense les mouvements de capitaux entre le Maroc et l’étranger (hors avoirs de
réserves). Si ce solde est positif, il y a une entrée nette de capitaux dans le pays, et inversement s’il est négatif.

Schéma récapitulatif de la Balance des Paiements

LA BALANCE DES
PAIEMENTS

B. DES B.DES
TRANSACTION CAPITAUX
S COURANTES ET
OPERATIONS
FINANCIERES

BALANCE BALANCE
COMMERCI DES
ALE INVISIBLES

M&X
SERVICES

M
& REVENUS
X
DES CAPITAUX A LONG
MARCHAND
ET A COURT
ISES
TERME
T. COURANT

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ECONOMIE GENERALE
III- Les taux de Commerce International
1- Le taux d’ouverture

Le degré ou taux d’ouverture mesure l’importance du commerce extérieur dans l’économie d’un pays. Il se calcule par
la formule suivante:

Exportations + importations

2
Taux d’ouverture = X 100
PIB

 Objectif :

Le taux d’ouverture permet de connaître le degré d’insertion du pays dans l’économie mondiale.

2- Le taux de couverture

Le taux de couverture mesure la capacité du pays à financer ses importations grâce aux ressources procurées par les
exportations. Il s’obtient par la formule :
Valeur des exportations
Taux de couverture = × 100

Valeur des importations

Si le taux de couverture = 100% :

Les recettes des exportations couvrent exactement les dépenses d’importations, ce qui traduit un équilibre commercial.

Si le taux de couverture > 100% :

Les recettes des exportations couvrent largement les dépenses des importations, ce qui traduit un excédent
commercial.

Si le taux de couverture < 100% :

Les recettes des exportations ne couvrent pas totalement les dépenses des importations, ce qui traduit un déficit
commercial.

3- Le taux de pénétration

Indicateur du commerce international qui permet de calculer l'importance des importations dans notre économie
(indicateur de dépendance). Il peut être global ou spécifique à un produit donné. Il se calcule ainsi :

Importations
Le taux de pénétration= X100
Marché Intérieur

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ECONOMIE GENERALE
Intérêts :

Le calcul du taux de pénétration :

 Sert à évaluer le degré de maturité d'un marché (plus le taux est important, plus le marché tend à être
mature).
 Peut être utile également lors d'un lancement d'un nouveau produit pour évaluer sur les premières années sa
diffusion sur le marché.
4- Le taux d’effort d’exportation :

Appelé aussi la Propension à exporter, Il mesure la part du PIB qui est exportée :
Il traduit l’importance des exportations réalisées par un pays par rapport à son PIB.
Il se calcule ainsi :

Exportations
La Propension à exporter = X100
PIB

5- La Part de marché

Analyse la performance d’un pays sur le marché mondial, il peut être calculé par zone ou par produit pour une
entreprise. Il se calcule ainsi :

Exportations
La Part de Marché = X100
Demande Mondiale

6- Les Termes de l’Echange

Les termes de l’échange comparent le prix des produits exportés et importés :

Prix des produits exportés


Termes de l’échange = × 100
Prix des produits importés

L’indice des termes de l’échange est posé égal à 100 une année de référence donnée.

L’année suivante :

- si l’indice est supérieur à 100, cela signifie que les termes de l’échange s’améliorent : on exporte une
quantité moindre de marchandises pour acheter la même quantité de biens importés.

- Si l’indice est inférieur à 100, on observe une dégradation ou détérioration des termes de l’échange : il faut
exporter plus de marchandises pour pouvoir importer la même quantité de biens qu’avant.

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ECONOMIE GENERALE
Exercice d’application

2000 2004 2008


Exportation de Biens et Services 411.7 440.00 486.7
(en milliard d’euro)
Importation de Biens et Services 398.7 448.9 533.6
(en milliard d’euro)
Le Produit Intérieur Brut (PIB) 1441.4 1536.3 1644.4
(en milliard d’euro)
Solde extérieur de Biens et Services -46.9
de la nation (en milliard d’euro)
Le Taux de couverture en %

Le Taux d’ouverture en %

Le Taux d’effort d’exportation en %

Source : INSEE : Comptes Nationaux- base 2000

TAF :

1- Compléter le Tableau ci-dessus


2- Donner la signification de la valeur soulignée
3- Que signifie un déficit du solde extérieur ?
4- Que signifie : un taux de couverture > 100% ?
5- Quelle est la signification du résultat obtenu pour l’année 2008 en termes de taux d’ouverture ?

Corrigé :
……………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………
Conclusion :

Le grand défi reste donc de trouver les bonnes passerelles statistiques entre les différentes comptabilités
nationales, afin de représenter correctement les interactions internationales nées de la mondialisation et de
faciliter le dialogue entre les différents décideurs, au-delà des frontières nationales.

Ce travail de reconstruction intégrant de façon plus structurelle les statistiques nationales du commerce, de
l’industrie et de l’emploi dans une vision mondialisée doit évidemment s’appuyer sur une coopération
statistique renforcée entre les organismes multilatéraux. Sans oublier le rôle de coordination, voire
d’orientation, que doivent remplir des organismes comme les agences spécialisées des Nations Unies, le FMI
et l’OMC.
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ECONOMIE GENERALE

CHAPITRE V- LES GROUPEMENTS INTERNATIONAUX

INTRODUCTION :

L’essor et le succès du Commerce International, voire des échanges internationaux, se traduisent par l’apparition de
nouvelles entités englobant plusieurs Etats, appelées « Zones d’intégration économique » telles que :
 L’UMA : l’Union du Maghreb Arabe ;
 L’UE : l’Union Européenne ;
 L’ALENA : L’Accord de Libre-Echange Nord-Américain
L’objectif principal de ces nouvelles entités étant de faciliter la libre circulation des Biens, Services, Capitaux et
Hommes au sein desdites zones d’intégrations.
I- L’UNION DU MAGHREB ARABE (UMA).

1- Aperçu historique

 1948 : Création du Comité pour la Libération du Maghreb ;


 1964 : première conférence tenue par les ministres de l’économie des pays du Maghreb (le Maroc, l’Algérie, La
Libye et la Tunisie), cette conférence est tenue à Tunis ;
 1964 : Création du Conseil Consultatif Permanent du Maghreb (CPCM) qui avait pour mission de coordonner et
d’harmoniser les plans de développement et le commerce interrégional de ces quatre pays. Le but était de
former un bloc face à celui du Marché Commun européen ;
 1988 : Adhérence de la Mauritanie au CPCM ;
 1988 : (10 juin), réunion tenue à Zeralda (Algérie) par les cinq chefs d’Etats au cours
de laquelle il a été décidé de constituer une Grande Commission, chargée de définir
les voies et moyens permettant la réalisation d'une Union entre les Cinq Etats du Maghreb Arabe. Les travaux
de cette grande Commission ont constitué par la suite, le Programme de travail à court et à moyen terme de
l'UMA.

2- L’Union du Maghreb Arabe (UMA)


L'Union du Maghreb Arabe (UMA) : désigne l'Organisation Economique et Politique formée par les cinq États dits
du « Maghreb-Arabe » à savoir : Le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie. Le siège du secrétariat
général est situé au Maroc, à Rabat.

L’UMA a été créée le 17 février 1989 suite d’un Sommet tenu à Marrakech par les Chefs d’Etats membres qui ont
signé « le Traité constitutif de l'Union du Maghreb Arabe ».
La population totale des cinq États membres s'élevait à 90 344 000 habitants en 2012.

3- Objectifs :
Le Traité constitutif de l'UMA a fixé les objectifs suivants :
 La consolidation des rapports de fraternité qui lient les Etats membres et leurs peuples ;
 la réalisation du progrès et du bien-être de leurs communautés et la défense de leurs droits ;
 La réalisation progressive de la libre circulation des personnes des services, des marchandises et des capitaux
entre les Etats membres ;

BTS : Gestion des PME (2ème Année) 24


ECONOMIE GENERALE
 L'adoption d'une politique commune dans tous les domaines. En matière économique,
la politique commune vise à assurer le développement industriel, agricole, commercial et social des Etats
membres.
4- Etapes :

Dans la perspective d'instituer à terme une union économique maghrébine entre les cinq Etats membres, les étapes
suivantes ont été fixées :

 L'institution d'une zone de libre-échange avec le démantèlement de l'ensemble des obstacles tarifaires et non
tarifaires au commerce entre les pays membres ;

 L'union douanière tendant à instituer un espace douanier unifié avec adoption d'un tarif extérieur commun vis-
à-vis du reste du monde ;

 L'intégration des économies maghrébines avec la levée des restrictions à la circulation des facteurs de
production à travers les frontières nationales des pays membres.

5- Les Avantages de l’UMA

 Un très vaste territoire ;


 Une homogénéité culturelle, avec notamment une unité linguistique et religieuse;
 Une élite culturelle et politique ancienne ;
 Une population jeune, éduquée et en pleine expansion ;
 Des moyens financiers, grâce aux Ressources Naturelles ;
 Un important potentiel énergétique, industriel et agricole ;
 La proximité des deux marchés : européen et africain ;
 Le soutien de la Communauté Internationale.

6- les échecs de l’UMA

En dépit des avantages suscités, l’UMA connaît des échecs :

Un échec politique : puisque le Conseil des chefs d'États ne s'est plus réuni depuis 1994, malgré une tentative
tunisienne en 2012 vite avortée, l’Algérie voyant d’un mauvais œil la tentative du Président tunisien d’aborder
les problèmes du fond comme celui du différend du Sahara Occidental Marocain.

Un échec économique. Le FMI évalue en 2011 le PIB de l'ensemble des pays


du Maghreb - bénéficiant pourtant de la manne des hydrocarbures libyens et algériens - à 0,57 % du PIB
mondial, à peu près 2,5 % des PIB de l’UE (2,4 %) et des USA (2,72 %).

Afin de faire face à ces échecs, il devient important de résoudre ce conflit du Sahara
et favoriser de ce fait l’Intégration Maghrébine. En agissant de la sorte, on connaîtra
un avenir harmonieux des populations concernées, qui tireront enfin les avantages économiques de l’UMA, et une
sécurité de la région.

Les évènements dits du « Printemps arabe » (en Tunisie et Lybie notamment) ont renforcé dans l’UE l’idée qu’il faut
favoriser une intégration dans la région du sud de la Méditerranée.

Ce soutien s’explique par la volonté de disposer de partenaires économiques stables, mais les interlocuteurs étrangers
sont sensibles parallèlement à la sécurisation de la région. C’est pourquoi, en 2013, l’UE et l'UMA ont envisagé une
coopération plus étroite dans le domaine de la sécurité internationale, à la lumière des événements qui ont eu lieu et de
l'augmentation des trafics illicites dans la zone.
BTS : Gestion des PME (2ème Année) 25
ECONOMIE GENERALE

II- L’UNION EUROPEENNE (UE)

1- Aperçu historique

- Le 17 mars 1948 : Signature du traité de Bruxelles prévoyant une union occidentale des pays suivants,
France, Pays de Benelux (Belgique, Pays-Bas et Luxembourg) et le Royaume-Uni, en vue d’instituer une
collaboration en matière économique, sociale, culturelle et de défense collective.
- Le 18 avril 1951 : Signature du traité instituant « la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier
(CECA) » à Paris par six pays fondateurs : France, Allemagne, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas et Italie, dans
le but de favoriser les échanges de matières premières nécessaires à la sidérurgie pour accélérer la dynamique
économique après la guerre.
- Le 27 mai 1952 : Signature à Paris d’un traité instituant « la Communauté Européenne de Défense (CED) »
permettant le réarmement de l’Allemagne de l’Ouest dans le cadre d’une armée européenne.
- Le 23 octobre 1954 : modification du traité de Bruxelles de 1948 à Paris pour créer l’Union de l’Europe
Occidentale (UEO) : c’est la seule organisation Européenne s’occupant de la défense et de sécurité.
- Le 25 mars 1957 : Signature du traité de Rome par les pays suivants : France, Italie, Allemagne de l’Ouest,
Belgique, Luxembourg et Pays-Bas pour mener une intégration économique dans le but d'aboutir
économiquement à un marché commun permettant la libre circulation des personnes, des marchandises et des
capitaux, par le biais de la création de la « Communauté Economique Européenne (CEE) ».

2- Présentation de l’Union Européenne

L’Union européenne (UE) est l’association volontaire d’États européens, dans les domaines économique et
politique, afin d’assurer le maintien de la paix en Europe et de favoriser le progrès économique et social.

Elle a été créée par le traité sur l’Union européenne (TUE) signé à Maastricht le 7 février 1992 et entrée en
vigueur le 1er novembre 1993. Elle est l’aboutissement du processus commencé en 1951 avec la création de la
Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (CECA).
En 2012, l'Union Européenne a reçu le Prix Nobel de la Paix pour « sa contribution
à la promotion de la paix, la réconciliation, la démocratie et les droits de l'Homme en Europe ».

3- Les Etats membres

Depuis le 1er juillet 2013, l’UE compte 28 pays membres : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre,
Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie,
Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie,
Slovénie, Suède.

Suite au référendum du 23 juin 2016, le Royaume-Uni est engagé dans un processus de séparation de’UE qui prend
fin en mars 2019.

4- Les Etats candidats

L’Albanie, le Macédoine (ancienne République yougoslave de Macédoine), le Monténégro, la Serbie et la Turquie


ont le statut de candidat officiel à l’Union. Un moment candidate, l’Islande a suspendu les négociations
d’adhésion, à l’issue d’élections qui ont entraîné en avril 2013 un changement de gouvernement, avant d’annoncer
le 12 mars 2015 le retrait de sa candidature.

La Bosnie-Herzégovine et le Kosovo ont, quant à eux, le statut de candidats potentiels.

BTS : Gestion des PME (2ème Année) 26


ECONOMIE GENERALE
D’autres Etats ont eux-mêmes choisi de rester en dehors de l’Union européenne.
Cela est notamment le cas pour la Norvège ou encore la Suisse (qui bénéficie d’un statut
de neutralité depuis 1815). Le jour où ils le voudront, ces Etats pourront facilement adhérer
à l’Union car ils respectent tous les critères d’adhésion.

5- Objectifs de l’Union Européenne

Née au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, l'Union Européenne (UE) a aujourd'hui pour objectifs :

 De renforcer les liens commerciaux entre ses Etats membres ;


 D'établir les fondements d'une union entre les Etats et les peuples européens ;

 De sauvegarder la paix et de rechercher l'unité politique ;

 D'assurer, par une action commune, le progrès économique et social : création d'un Marché Intérieur
Européen et renforcement de la cohésion sociale.

L’Union européenne exerce depuis longtemps une influence sur le reste du monde.
Mais sa puissance est limitée par les difficultés des États membres à parler d’une même voix, et en dépit de ces
difficultés, l’Union Européenne reste l’un des trois pôles de puissance mondiale (UE, l’Amérique du Nord et
l’Asie Orientale).

6- Les atouts de L’Union Européenne :

 Première puissance économique mondiale devant les États-Unis et la Chine, avec 25% du PIB Mondial
et 40% du Commerce International ;

 Sa monnaie, l’Euro, concurrence le dollar ;

 Ses habitants sont parmi les plus riches du monde (en moyenne) ;

 Son attractivité est un autre élément de puissance : L’UE attire les immigrants
(3 millions chaque année), les touristes (Premier foyer touristique au monde), les capitaux et les entreprises.

Cette attractivité se reflète dans les fortes relations que l’UE entretient avec ses voisins (politique
européenne de voisinage : PEV) et dans le désir de ces mêmes voisins d’adhérer à l’union.
 Enfin son influence culturelle est indéniable, et ce depuis bien longtemps.

7- Les limites de l’Union européenne:

 De grands contrastes économiques au sein de l’Union Européenne impliquent des intérêts divergents :
volonté d’approfondissement pour certains et difficultés de développement (endettement, chômage)
aggravées par la crise économique pour d’autres;
 Difficulté à tenir une position diplomatique commune ;
 Absence d’Armée Européenne.

On dit que L’Union européenne est fragile sur les plans militaire et diplomatique.

BTS : Gestion des PME (2ème Année) 27


ECONOMIE GENERALE
III- L’ACCORD DE LIBRE-ECHANGE NORD-AMERICAIN : ALENA

2- Aperçu Historique :

- Le 1er janvier 1989 : l’Accord de libre-échange (ALE) Canada-États-Unis était entré en vigueur : La
conclusion de cet accord historique a placé le Canada et les États Unis à l’avant-garde de la libéralisation
du commerce.
- Le 1er janvier 1994 : Mise en vigueur de l’Accord Nord-Américain de Coopération dans le Domaine de
l’Environnement (ANACDE), qui a établi la Commission de Coopération Environnementale (CCE). Cette
dernière avait pour mandat d’accroître la coopération environnementale à l’échelle de la région, de contribuer à
la prévention des différends commerciaux et environnementaux et de promouvoir l'application efficace des lois
de l'environnement.
- Le 1er janvier 1994 : Mise en vigueur de l’Accord Nord-américain de Coopération dans le Domaine du
Travail (ANACT) qui engage les trois pays signataires à collaborer étroitement dans le domaine du travail. Cet
accord prévoit en outre l’application efficace des lois sur la protection des normes de travail.
- Le 1er janvier 1994 : Mise en vigueur de l’Accord de Libre-Echange Nord-Américain (ALENA) en parallèle
avec (l’ANACT) et (l’ANACDE).

3- Présentation de l’ALENA

En Janvier 1994, l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), appelé aussi N.A.F.T.A. (North American
Free Trade Agreement), est entré en vigueur, créant l'une des plus vastes zones de libre-échange au monde et
jetant les fondements d'une augmentation de la croissance économique et de la prospérité au Canada, aux États-
Unis et au Mexique.

Depuis son entrée en vigueur, l'ALENA a démontré combien le libre-échange contribue à accroître la richesse et la
compétitivité, et apporte de grands avantages aux ménages, aux agriculteurs, aux travailleurs, aux fabricants et aux
consommateurs.

4- Objectifs de l’ALENA

 Eliminer les obstacles au commerce des biens et des services entre les territoires des trois Parties et faciliter le
mouvement transfrontières de ces biens et services;

 Favoriser la concurrence loyale dans la zone de libre-échange;

 Augmenter les possibilités d'investissement sur les territoires desdites Parties;

 Assurer de façon efficace et suffisante la protection et le respect des droits de propriété intellectuelle sur le
territoire de chacune des Parties;

 Etablir des procédures efficaces pour la mise en œuvre et l'application du présent accord, pour son
administration conjointe et pour le règlement des différends;

 Créer le cadre d'une coopération trilatérale, régionale et multilatérale plus poussée afin d'accroître et
d'élargir les avantages découlant du présent accord.

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ECONOMIE GENERALE

5- Succès de l’ALENA : Chiffres à retenir

 Environ 900 milliards de dollar chaque année en termes des échanges internationaux entre le Canada et les
Etats-Unis ;

 275 milliards $ / an des échanges internationaux entre le Mexique et les Etats-Unis ;

 30 milliards $ / an des échanges internationaux entre le Canada et le Mexique.

Mais malgré toutes ces avancées économiques, environnementales et commerciales, l’Accord de Libre-Echange
Nord-Américain est contesté et comporte de nombreuses limites.

6- Les Limites de l’ALENA

 Dès le départ il y avait un manque de confiance entre les partenaires : Accord très complexe, très long
(1000 pages + 2000 pages d’annexes)...

 L’ALENA devient une source de conflits favorisant les puissances économiques et défavorisant les
individus sur plusieurs plans :

Sur le plan d’agriculture :

 Encouragement des importations de certains produits agricoles dû à la diminution des barrières douanières,
pousse à la faillite des milliers d’agriculteurs :

- Américains : augmentation de 133% des importations de bœuf mexicain et canadien ;


- Mexicains : L’ALENA a ruiné 1.5 million de petits producteurs de Maïs.

Sur le plan de la main d’œuvre :

 Promesses non tenues en matière de création d’emplois : Perte nette de plus de 700 000 emplois aux Etats-
Unis entre (1994-2010) à cause des délocalisations des entreprises aux pays membres de l’ALENA, notamment
le Mexique, cherchant une main d’œuvre à faible coût ;

 Augmentation du niveau de la pauvreté au Mexique : La délocalisation des entreprises Américaines et


Canadiennes n’a pas pu sortir le Mexique de la pauvreté (taux de pauvreté = 52%), on a vu seulement
l’élargissement de la classe moyenne avec des salaires très bas par rapport aux salaires que touchent les
Américains
ou les Canadiens ;

 Détérioration des conditions de travail :

- Pour les Américains et Canadiens : Baisse des salaires à cause du chômage dû à l’ALENA ;
- Pour les Mexicains : ces derniers sont devenus privés de leurs débouchés professionnels et
traditionnels et forcés de travailler dans des conditions proches de l’esclavage.

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ECONOMIE GENERALE

Sur le plan Social

 Au canada : Réduction de la taille du filet social pour s’approcher aux politiques


des Etats-Unis :

- Avant la signature de l’ALENA : les Dépenses du gouvernement au niveau social sont égales à 54%
du PIB ;
- Après la signature de l’Accord : Ces dépenses au social se diminuent à 38%
du PIB.

Sur le plan des investissements

 Promesses non tenues concernant les investissements massifs dans les infrastructures
et l’éducation notamment au Mexique, le pays le moins développé de l’ALENA.

Conclusion

Certes, de tels groupements internationaux ont joué un rôle indéniable, voire très important, notamment dans
l’encouragement des échanges commerciaux entre les Etats membres ; mais cela reste insuffisant pour mener ces Etats
au vrai succès de l’union proprement dite à tous les niveaux : Economique, Politique et Social. Tout en visant et
garantissant la Paix entre les populations.

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ECONOMIE GENERALE
CHAPITRE VI- LE MARCHE DES CHANGES

INTRODUCTION :

Les valeurs des monnaies fluctuent quotidiennement les unes par rapport aux autres. Les critères explicatifs à ces
variations sont multiples. Cependant, la manière dontse détermine, mais aussi fluctue la valeur des monnaies, dépend
du régime de change adopté. Nous sommes globalement passés d’un système de changes fixes à un système
de changes flottants ou flexibles.

I- Définition

Le marché des changes (FOREX : Foreign Exchange) est un marché sur lequel se confrontent l’offre et la demande
de monnaies étrangères contre la monnaie nationale. Autrement dit, c’est le marché sur lequel les devises s’échangent
les unes contre les autres, en fonction d’un taux de change : le prix auquel une monnaie s’échange contre une autre
monnaie.

 Exemple :
Si le taux de change EUR/USD est de 2, cela signifie que l’on peut échanger 1 euro contre 2 dollars, ou 1 dollar contre
0.5 euro.

Le fonctionnement du marché des changes dépend du type de Système Monétaire International (SMI) mis en place, un
SMI étant l’ensemble des règles et des institutions définissant les modes de détermination du cours des monnaies, et
donc des taux de change.

II- Les régimes des changes

Qu'est-ce qu'un régime de change ?


Un régime de change est l'ensemble des règles qui déterminent l'intervention des autorités monétaires sur le marché
des changes, et donc sur le comportement du taux de change.

Il existe une très grande variété de régimes de change, qui se distribuent entre deux extrêmes : changes fixes et
changes flexibles ou flottants, aussi nommé régime de flottement.

1- Le régime des changes fixes

Dans un régime de changes fixes, il existe une parité officielle autour de laquelle les cours effectifs des monnaies ne
doivent que faiblement varier. Il existe alors une référence qui fixe la parité officielle. Cette référence peut être la
valeur de l’or, chaque monnaie ayant une valeur précise définie en or (système de « l’étalon-or ») ; ou la valeur d’une
devise précise, telle que le dollar (système mis en place lors des accords de Bretton Woods en 1944, où seul le dollar
était convertible en or, les autres monnaies étant uniquement convertibles en dollar). Aujourd’hui on parle aussi de
l’Euro comme devise de référence. Il peut aussi exister, des régimes de parités fixes sans étalon, lorsque les parités
officielles des monnaies se définissent deux à deux.

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ECONOMIE GENERALE
2- Le régime des changes flottants

Dans le régime de changes flottants, les monnaies n’ont pas de parité officielle. Leurs cours peuvent fluctuer
librement sur le marché des changes, en fonction de l’offre et de la demande de chacune des monnaies. Le flottement
peut être administré, lorsque les autorités monétaires nationales peuvent éventuellement intervenir sur les marchés
financiers pour soutenir la valeur de leur monnaie ; le flottement peut aussi être pur, lorsque les autorités monétaires
ne peuvent pas intervenir.

 Les accords de Jamaïque


Le système de changes fixes a été le système dominant jusqu’au début des années 70. Ce système a été officiellement
abandonné en 1976 lors des accords de Jamaïque, qui posent qu’il peut simultanément coexister plusieurs régimes de
change dans le monde. Le flottement est aujourd’hui la règle au niveau mondial. Il n’est cependant pas pur,
les autorités monétaires pouvant toujours chercher à influer sur la valeur des monnaies.

Rappelons que le taux de change soit :

 Un cours spot, c'est-à-dire « au comptant », pour les achats et ventes immédiats de devises (2 jours ouvrables).
 soit un cours forward, c'est-à-dire « à terme », pour les opérations de change à une date d'échéance future.

III- Les incidences des variations du cours des changes sur la balance de paiements

Selon les théoriciens, les taux de change devraient être à leur niveau optimum lorsque
la balance des transactions courantes est stable.

Lorsqu’un pays importe un produit, la facture sera effectuée en devise du pays exportateur du produit. L’importateur
doit alors acheter la devise du pays exportateur et vendre sa propre monnaie. Ainsi, toute modification des opérations
économiques et commerciales d’importation ou d’exportation de marchandises entraîne une variation du taux de
change :

1- Cas d’une balance de transactions courantes excédentaire :


C’est le cas où les entrées de devises sont supérieures aux sorties : la demande de monnaie par les non-résidents est
plus importante que la demande des devises exprimée par les résidents. La monnaie nationale a tendance à s’apprécier
ou à être réévaluée et par conséquent son taux de change s’élèvera.

2- Cas d’une balance de transactions courantes déficitaire :


C’est le cas où les importations sont supérieures aux exportations : la demande des devises pour effectuer des
règlements à l’étranger sera supérieure à l’offre de ces mêmes devises pour effectuer des paiements auprès du pays.

Dans ce cas, la monnaie nationale aura tendance à se déprécier ou à être dévaluée par rapport aux autres monnaies
utilisées pour ces transactions ; chose qui explique la baisse du taux de change de ladite monnaie nationale.

Cependant, la faible valeur de la monnaie nationale pousse par la suite ce pays d’exporter davantage, et la devise
s’appréciera de nouveau et vice-versa.

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ECONOMIE GENERALE
IV- Le poids des principales monnaies dans les échanges internationaux

Le poids du dollar se réduit au profit


de l'euro et de la livre sterling
Entre juin et juillet 2015, les flux commerciaux internationaux libellés en dollar ont reculé de 1,44 point, ne
représentant plus « que » 43,57% du total des échanges, selon Swift. Les quatre autres devises les plus utilisées
dans le cadre de ces transactions ont toutes bénéficié de ce recul, mais dans différentes proportions.
L’euro et la livre sterling ont ainsi vu leur poids respectif progresser de 0,56 point et de 0,69 point, à 28,46% et à
8,68%. La part du yen a pour sa part enregistré une progression limitée (+0,03 point, à 2,88%).
Quant au renminbi, il a représenté 2,34% des échanges commerciaux mondiaux en juillet, contre 2,09% un mois
plus tôt.
SOURCE : OPTIONFINANCE.FR - 16 SEPTEMBRE 2015

(1)
SWIFT : Society for Worlwide Interbank Financial Telecommunications : est un réseau possédé par les banques qui sert aux échanges
interbancaires.

TAF :

1- Quelles sont les principales devises dont parle le texte ci-dessus ?


2- Déterminer le poids de chaque monnaie dans les échanges internationaux.
3- Comment explique-t-on le recul du dollar en matière des échanges internationaux ?

Corrigé :
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ECONOMIE GENERALE
1- Comment se forme la valeur d’une monnaie ?
La valeur de la plupart des "grandes" monnaies (les plus utilisées pour le commerce et la finance) - comme le dollar
américain, l’euro, le yen japonais ou la livre sterling - dépend du prix du marché. Le cours de l’euro en dollar, du
dollar en euro, de l’euro en yen, du yen en dollar, etc. varie en permanence, en fonction des transactions réalisées par
les opérateurs dans les salles de marchés (des banques ou des bourses).

Quelques monnaies ont encore, cependant, un taux de change fixe ou encadré puisque
les autorités de leurs pays contrôlent les opérations de change sur le marché interbancaire et fixent des limites à la
fluctuation de leur monnaie face aux grandes devises (dollar, euro, livre sterling...), ce qui permet au gouvernement de
ces pays de soutenir ses exportations.

Aussi, la valeur d’une monnaie repose sur la confiance que l’on accorde à un pays, sur l’importance de sa richesse, sa
stabilité, sa croissance économique et sa puissance stratégique. Si un pays a, par exemple, de forts déficits
commerciaux, cela pèse sur la valeur de sa monnaie, qui, normalement, se déprécie.

Par ailleurs, lorsque des pays ont des échanges importants entre eux, les valeurs de leurs monnaies sont souvent liées
entre elles et la plus importante entraîne les autres : par exemple, Sur le marché des changes, le cours de certaines
devises évolue en partie ou même intégralement en suivant celui de l’euro : c’est le cas des monnaies d’Europe
centrale et de l’Est ».

2- L’intervention des banques centrales

L’une des missions possibles d’une banque centrale est de contrôler la valeur de sa monnaie par rapport aux autres
monnaies. Les banques centrales disposent de réserves de change, c’est-à-dire de devises étrangères, qu’elles
obtiennent grâce aux exportations réalisées par les entreprises nationales (en effet, lorsqu’une entreprise française
exporte aux Etats-Unis, elle obtient des dollars qu’elle va ensuite déposer à sa banque contre des euros, cette banque
l’échangeant à son tour à la banque centrale contre de la monnaie banque centrale).

Or, lorsqu’une monnaie perd de sa valeur, et que la banque centrale, dans sa politique de change, désire qu’elle
reprenne son ancienne valeur, elle peut directement intervenir sur les marchés internationaux en revendant ses devises
contre l’achat de sa monnaie nationale ; ce faisant, elle accroît la demande pour sa monnaie et l’offre de l’autre
monnaie, ce qui tend à augmenter la valeur de sa monnaie.

Face à l’importance des volumes mondiaux d’échanges de monnaie, cette possibilité d’intervention est aujourd’hui
limitée.

Conclusion

Pour conclure, on peut dire que le marché des changes est certainement aujourd’hui
le plus grand marché du monde. C’est un marché non localisé car les opérateurs et les transactions sont répartis sur
l’ensemble de la planète. C’est un marché permanent, ouvert 24 h/24.

C’est aussi un marché très liquide, qui n’a connu aucune interruption même lors des crises financières passées (1987,
2001et 2007), assez peu spéculatif dans la mesure où il répond surtout à des besoins commerciaux et financiers. C’est
aussi un marché très sensible aux changements d’anticipations, ce qui le rend peu prévisible.

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