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l’histoire
INTRODUCTION
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Section 1 : La conception de la monnaie
Le mot monnaie désigne tous les moyens de paiement dont les agents économiques
disposent. C'est un bien économique, car il a une utilité et il doit être produit (on ne
le trouve pas dans la nature) par un agent économique spécifique.
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De la monnaie marchandise à la monnaie métallique, de l’Antiquité jusqu’au XIXe siècle,
dans certaines régions du monde, les monnaies marchandises ont servi d’intermédiaires des
échanges dans toutes les sociétés, à l’exception des plus primitives. C’était une monnaie
constituée de marchandises désirées pour elles-mêmes (coquillage, bétail, blé, riz, fer de
hache, couteau, pièce de tissus…). La monnaie métallique, qui a remplacé la monnaie
marchandise, désignait les monnaies qui tiraient leur valeur de la rareté du métal qu’elle
contenait. Elles se composaient d’or ou d’argent, avaient le même poids, la même forme pour
un poids et un volume réduit.
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Bref La monnaie scripturale est constituée des dépôts à vue des ménages et des entreprises
dans les banques. Elle se traduit par un simple jeu d’écritures entre deux comptes bancaires
(ex : paiement par paypal). Elle est aujourd’hui largement dominante dans les transactions
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La monnaie a trois fonctions économiques bien connues : elle est un instrument d’échange,
une unité de compte et une réserve de valeur. Ces trois fonctions prises ensemble permettent
de distinguer la monnaie des autres actifs de l’économie, comme les actions, les obligations,
les biens immobiliers et l’art. Examinons ces trois fonctions.
La monnaie donne à son détenteur la faculté d’acquérir n’importe quel autre bien ou
service. Dans une économie monétaire, les biens achètent la monnaie et celle-ci achète les
biens, mais les biens n’achètent pas les biens comme dans une économie de troc. Cette
fonction permet de résoudre le problème de la double coïncidence des désirs. En effet,
dans une économie de troc, l’individu qui possède un bien A et souhaite l’échanger contre
le bien B doit trouver un individu qui possède le bien B et souhaite l’échanger contre le
bien A. De plus, il faut que les valeurs de biens échangés soit considérés comme
strictement équivalentes, et que les désirs des agents soient simultanés. Si l’individu qui
possède le bien B ne souhaite pas détenir le bien A, l’échange ne peut avoir lieu.
L’existence d’un intermédiaire des échanges, c’est-à-dire la monnaie permet de résoudre
le problème de double coïncidence des désirs nécessaire à l’échange en situation de troc.
- les opérations de vente et d’achat sont désynchronisées : on peut vendre sans acheter et
acheter sans vendre ;
- les échangistes n’ont nul besoin de trouver un partenaire aux intentions symétriques ; le
vendeur d’ordinateurs cherche un acheteur d’ordinateur, et il n’est pas exigé de ce dernier
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qu’il soit aussi offreur de chaussures ;
- de plus, les échanges n’ont nullement besoin d’être simultanés : le salarié peut toucher,
à un moment donné le salaire correspondant à une période, un mois, en étalant ses achats
tout au long du mois.
La monnaie est ici un numéraire, une unité de calcul qui permet de mesurer la valeur des
biens et des services. Etalon de mesure des valeurs, la monnaie permet le calcul
économique, et elle homogénéise les prix de l’ensemble des biens et des services en
fournissant une unité de mesure unique. Ce qui permet de comparer ces valeurs et ces
biens. En l’absence d’unité de compte, dans une économie de troc, chaque bien aurait un
prix relatif, exprimé par rapport à chacun des autres biens
Le bien monnaie doit être durable pour être conservée. Stockée, elle devient un pouvoir
d’achat reporté dans le temps : c’est une « réserve de pouvoir d’achat ». Elle permet ainsi
de séparer l’acte de vente de l’acte d’achat. Autrement dit, la monnaie permet d’acheter
dans l’immédiat, mais aussi de reporter une acquisition dans le futur tout en conservant
son pouvoir d’achat. Selon Keynes,
« La monnaie constitue un lien entre le présent et l’avenir ».
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moins de 1 % du total). À l’inverse, la monnaie scripturale progresse fortement. Elle
représente un peu plus de 90 % du total des transactions.