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Dr Salomon NSABIMANA
Bujumbura, 2017
Dr Salomon Nsabimana_nsabisalomon@yahoo.fr
Théories et Analyse Monétairs_ULT_IIFStatistique_Bac III
PLAN DU COURS
I. INTRODUCTION GENERALE
Chapitre I : CONCEPT DE MONNAIE, EVOLUTION DES FORMES MONETAIRES
ET AGREGATS MONETAIRES
1. Définitions et fonctions de la monnaie
3. Agrégats monétaires
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0. INTRODUCTION
Pour définir la monnaie, beaucoup d’auteurs se basent sur les trois fonctions de la monnaie
à savoir : unité de mesure, moyen de paiement et réserve de valeur. Avec le temps et
l’évolution des modes de production, les supports et formes de la monnaie se sont
transformés : la monnaie est passée de la monnaie marchandise à la monnaie virtuelle. En
effet, les supports de la monnaie se sont métamorphosés : monnaie primitive (coquillage,
bétail, étoffe,…), monnaie métallique (pesée, comptée et frappée), monnaie papier,
monnaie scripturale et monnaie électronique. Actuellement, la monnaie scripturale est
beaucoup utilisée pour faire des transactions ; d’où le développement des titres financiers
(actions et obligations). Pour pouvoir produire des statistiques, les autorités monétaires
ont élaboré des agrégats monétaires i.e des indicateurs traçant une frontière entres
différents actifs financiers selon le degré de liquidité. C’est à partir de ces agrégats que les
autorités monétaires peuvent avoir une idée sur la capacité potentielle de dépense des
agents économiques.
Dans la circulation de la monnaie, les banques jouent un rôle fondamental : elles sont à la
fois producteurs d’information et producteurs de liquidité. Autrement dit, elles doivent
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faire face aux problèmes d’asymétrie d’information (sélection adverse et aléa de moralité)
d’une part, et lutter contre la faillite bancaire qui peut être due au problème de liquidité.
Il s’agit d’une fonction très importante dans la mesure où la faillite d’une banque peut être
fatale à tout le système bancaire suite aux risques d’effet domino, effet de contagion et/ou
au risque systémique. C’est pourquoi il faut la réglementation bancaire.
De manière générale, la politique monétaire a les mêmes objectifs que toute politique
économique (carré magique de KALDOR). Pour ses objectifs, la politique monétaire
distingue les objectifs intermédiaires (cibles) et les objectifs opérationnels (variables
indicatrices de l’état de la politique monétaire). Les autorités monétaires agissent sur le
contrôle de crédit, le taux de change, le taux d’intérêt, les réserves obligatoires.
Pour la réussite de la politique monétaire, le système financier dans son ensemble joue un
rôle important. En effet, le système financier comprend, les marchés financiers les
banques, institutions financières non bancaires, les compagnies d’assurance.
Généralement, on parle systèmes financiers basés sur les marchés pour parler de la finance
directe, et de systèmes financiers basés sur les banques pour désigner l’intermédiation
financière. Certes beaucoup d’auteurs ont reproché l’intervention de l’Etat dans le
fonctionnement des systèmes financiers du temps de la répression financière, mais même
dans les systèmes libéralisés, le rôle des institutions (gouvernance économique par
exemple) reste déterminant pour que les systèmes financiers soient efficaces pour le
développement.
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En premier lieu la monnaie sert à évaluer le prix de tous les biens ; c’est donc une « unité
de compte » qui permet de mesurer la valeur des biens hétérogènes. En exprimant la
directement la valeur d’un bien, sans référence à la valeur des autres biens.
Exemple : Nombre de prix relatifs pour 100 biens dans une économie sans monnaie et une
économie avec monnaie
Economie sans monnaie Economie avec monnaie
Nombre de prix relatifs dans une Nombre de prix relatifs dans une économie à
économie à n biens sans monnaie : n biens sans monnaie : n-1
n(n-1)/2
Pour une économie à 100 biens, on a :
Pour une économie à 100 biens, on 100-1= 99 prix
a: NB : Le prix de la monnaie par rapport à elle-
[100(100-1)]/2= 4 950 prix même est de 1. La monnaie est un numéraire
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La monnaie ramène les multiples évaluations possibles d’un bien en termes d’autres biens
(prix réel ou relatif) à une seule évaluation en monnaie (prix nominal ou absolu).
L’unité de compte permet de faire des comparaisons :
de la valeur de deux biens différents (prix relatifs) et permet dès lors la
possibilité d’exercer un choix
de la valeur d’un même bien sur deux marchés différents et permet de faire des
arbitrages
Selon cette fonction, la monnaie est un bien directement échangeable contre tous les autres
biens. C’est un instrument de paiement qui permet d’acquérir n’importe quel bien ou
service y compris les travaux humains ; on dit que c’est un « équivalent général ». En
effet, c’est un instrument admis partout et par tout le monde en toutes circonstances et
dont le simple transfert entraîne de façon définitive l’extinction des dettes au sein d’un
espace monétaire donné.
Dans une économie monétaire, les produits ne s’échangent pas contre les produits mais
contre la monnaie qui, à son tour s’échange contre les produits. Cela suppose évidemment
qu’il existe un consensus social et la croyance que l’on peut obtenir à tout moment
n’importe quel bien en échange de la monnaie. Cette confiance peut être renforcée par
l’autorité de l’Etat et de la banque centrale qui oblige l’ensemble des acteurs économiques
a accepté la monnaie en lui donnant un pouvoir libératoire et légal (MONIQUE Béziade,
1989). En réalité, cette confiance signifie que chacun accepte la monnaie par ce
futur indéterminé.
Dans une économie sans monnaie, la valeur d’un bien doit s’exprimer en fonction en
fonction de la valeur de tous les autres biens qui peuvent faire l’objet d’un échange. En
exprimant la valeur absolue de chaque bien en une seule unité, la monnaie simplifie
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Economie de troc
Marchandises Marchandises
Economie monétaire
Marchandises Monnaie Marchandises
La nécessité de recourir à un moyen de paiement unique est souvent présentée comme issu
des inconvénients du troc :
Problème de double coïncidence : dans une économie de troc, tout agent
doit trouver non seulement quelqu’un qui doit lui vendre le bien qu’il cherche mais
aussi qui accepte en échange le bien dont il dispose. Etant donné que cette double
coïncidence risque d’être exceptionnelle, il peut y avoir un blocage des échanges
Selon cette fonction, la monnaie sert de pouvoir achat qui est simplement reporté dans le
temps et du moment qu’elle constitue un moyen d’échange, il est possible de la conserver.
D’où la nécessité de détenir une encaisse monétaire et donc une demande de monnaie.
Dans ce cas, la monnaie est une des formes da la richesse, un actif du patrimoine, qui
présente la particularité de pouvoir être conservée et de reste parfaitement liquide i.e
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immédiatement utilisable dans l’échange sans une transformation pouvant entraîner des
coûts et présentant un risque. La monnaie permet donc de différer l’utilisation des
ressources d’une période à une autre, soit par précaution face à l’incertitude des ressources
futures, soit par ce que les formes alternatives de détention de richesse, et notamment les
placements financiers, présentent un risque de variation de valeur. Ces comportements
d’accumulation d’encaisses puis de dépense de la monnaie accumulée se traduisent dans la
variation de vitesse de circulation de la monnaie et peuvent être sources de déséquilibres
entre production et demande de biens et services.
sens qu’elle ne sert à singulariser la monnaie car tous les actifs sont
l’incertitude sur les prix futurs. En effet, la monnaie est un actif liquide par
reste discutable.
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la monnaie scripturale (qui n’ont pas de valeur intrinsèque à la différence des espèces
métalliques), et l’instauration de systèmes organisés sous l’égide des banques et la tutelle
de l’Etat. Pour les formes de la monnaie, on distingue la monnaie métallique, la monnaie
papier ainsi que la monnaie scripturale.
La monnaie frappée : les monnaies métalliques furent peu à peu frappées d’une
inscription indiquant le poids de la pièce. La valeur de la pièce en unité de compte
était fixée par son poids en métal et la fiabilité du système de paiement était
garantie par la pérennité du métal.
La crise de 1929 et ses suites ont contraint l’ensemble des pays à abandonner toute
convertibilité de la monnaie en or, mais l’or a cependant continué de jouer un rôle
monétaire à l’échelle internationale, la valeur du dollar étant défini du taux de 35$ l’once
d’or (31 grammes d’or) dans le cadre du régime de l’ « étalon de change-or » institué par les
Accords de Bretton-Wood en 1944. Même si les banques centrales conservent de l’or dans
leur réserve, la démonétisation de l’or au niveau international est effective en 1976 lorsque
toute référence à l’or et supprime dans les statuts du FMI.
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CONVERIBILITE
Quantité d’or Billets en circulation
=CONFIANCE
La monnaie papier c’est-à-dire les billets est une étape importante dans le processus de
démonétisation des signes monétaires. C’est un instrument dont la valeur faciale est
dissociée de sa valeur intrinsèque et il est accepté en vertu de la confiance accordée à son
émetteur d’où le nom de monnaie fiduciaire donné aux billets.
1
De 1660 à 1697, Charles XI de Suède gouverne en multipliant les réformes financières. Dès 1660, le cuivre est dévalué de
17 % par rapport aux dalers d’argent. La banque fut harcelée de clients les réclamant, pour les revendre au prix du métal.
Palmstruch demanda l’autorisation d’émettre des billets de crédit ou kreditsvedlar, convertibles en plaques de cuivre. Ce sont
les premiers billets de banque d'Europe. Une première émission eut lieu en 16613. Les billets les plus connus sont ceux de 1666,
nommés Palmstruchers.
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alors comme un phénomène social. En effet, son utilisation repose sur une convention
implicite entre les agents qui acceptent de faire usage de telle ou telle forme de monnaie
selon la confiance qu’ils ont dans sa capacité à assurer durablement ses différentes
fonctions. Cette confiance doit reposer sur une autorité représentant la collectivité et, plus
précisément, la communauté de paiement. L’autorité garantit la valeur de la
monnaie (c’était le cas par exemple quand les pièces étaient frappées d’un
billets émis dépasse le stock du métal. De ce point de vue, vers le 17ème siècle, les
banques qui émettent les billets contre dépôt d’or comptent sur le fait que la totalité des
porteurs ne réclameront pas ensemble leur conversion en or et émettent des billes à
« découvert » à l’occasion de leurs opérations de crédit, et le volume des billets devient
supérieur à l’encaisse métallique.
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soutiennent que le montant des billets en circulation dans le public doit être réglé
d’après celui de l’encaisse métallique de la banque émettrice. Dans ce cas, la quantité
de monnaie est une variable exogène indépendante des besoins de l’économie et elle
est liée au hasard de la production minière (quantité de métaux précieux) et aux
échanges extérieurs qui permettent l’entrée des devises.
La monnaie scripturale (du latin scriptura : écriture), est une forme de monnaie qui
s’appuie sur un jeu d’écritures dans les livres d’une banque. Cette dernière ouvre un
compte à un client qui a effectué un dépôt, la banque reconnaissant ainsi une dette qu’elle
a à son égard. Ce compte devient véritablement monnaie lorsque l’agent, par
l’intermédiaire des différents instruments (chèque, virement, carte bancaire), l’utilisera
pour réaliser des transactions. La monnaie est ici constituée par le compte qu’il ne
faut pas confondre avec les différents instruments qui ne font que
La monnaie scripturale est dénommée ainsi parce qu’elle est inscrite sur les livres des
établissements émetteurs essentiellement les banques. Quand un individu amène des billets
dans sa banque, son compte bancaire est crédité d’un montant équivalent ; dès lors son
argent est totalement dématérialisé et est écrit sur les livres de compte de
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la banque. C’est pour cette raison qu’on parle de monnaie scripturale. Quand l’individu
fait un chèque à un une personne, ce chèque constitue un ordre de paiement adressé à sa
banque au bénéfice de son créancier. Ainsi, de même que les certificats d’or (billets)
évitaient la circulation du métal, de même la monnaie scripturale évite la circulation des
billets.
Si le rôle des banques a toujours été important quel que soit la forme de la monnaie, il
devient dans ce cadre indispensable. En effet, la tenue des comptes et l’existence de la
monnaie scripturale ne peut être envisagée sans système bancaire. La confiance dont la
valeur ne peut être gagée sur des métaux précieux, repose sur l’image que
établissements bancaires. Cette tâche doit être assurée pas une autorité
Certes, la monnaie scripturale est apparue avec la première banque donc avant les billets
de banque dont l’intervention date du 17ème siècle, mais ce n’est qu’à une période récente
que s’est effectuée la diffusion de la monnaie scripturale dans le public sous forme de
virement de compte à compte en même temps que se développent et se diversifient les
échanges.
Rentrent parmi la monnaie scripturale :
les règlements bancaires par débit et crédit de compte
les opérations de compensation entre les banques
les lettres de change ou traite (apparues au 14ème siècle) : il s’agit ici d’une
innovation importante qui a joué un rôle important dans les règlements à distance
des échanges commerciaux. En tant que reconnaissance de dettes entre négociants,
la lettre de change est un instrument de crédit largement utilisé à l’échelle
international pour des opérations impliquant un échange entre des monnaies; d’où
le nom qui lui a été donné. La généralisation des techniques de lettre de change
notamment dans le cadre des foires va donner naissance à de vastes systèmes de
compensations multilatérales dans lesquels des intermédiaires spécialisés (les
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Les agrégats monétaires sont des indicateurs statistiques élaborés par les autorités
monétaires et censés refléter la capacité potentielle de dépense des agents économiques
dont l’activité principale est d’intervenir sur le marché de bien et services (produire,
acheter et vendre, …..). Le rôle des agrégats monétaire est de fournir des
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La définition de ces agrégats suppose que l’on trace une frontière entre les différents actifs
financiers (selon le degré de liquidité) détenus par les agents non financiers afin de
déterminer ceux qui représentent une réserve de pouvoir d’achat. Cependant les frontières
entre les actifs financiers selon le degré de liquidité sont rendues floues par la
multiplication des innovations financières (qui tendent à atténuer les différences entre les
catégories d’actifs liquides.
Avec le développement du système financier, l’on peut avoir plus d’agrégats monétaires.
Le schéma ci-après donne les relations entre 4 agrégats monétaires.
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Monnaies divisionnaires
Billets
Dépôts à vue
M1
M2
M3
Titres à court terme émis par des institutions non
financières (billets de trésorerie des entreprises et bons du
Trésor pour l’Etat).
M4
Comme le montre ce schéma, ces agrégats sont classés par degré de liquidité
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Les monnaies circulent de plus en plus à l’extérieur des pays où elles sont émises par suite
du développement des échanges internationaux des biens, de services et de capitaux. La
libéralisation financière qui a aboli les frontières réglementaires entre les espaces
nationaux a abouti à la création d’un marché planétaire des capitaux : il s’agit de la
globalisation financière. Les monnaies circulent à l’échelle internationale sur deux
marchés : le marché des changes sur lequel les devises sont échangées entre elles et le
marché des capitaux où les différentes monnaies font l’objet d’opération de prêts et
d’emprunts de la part des acteurs internationaux tels que les banques et les entreprises
internationales.
Le marché des changes est le plus important des marchés du fait de sa « dimension
planétaire ». La confrontation des offres et des demandes de devise n’implique pas que les
offreurs et demandeurs se rencontrent physiquement (Dominique PLIHON, 2003). Ceux-
ci communiquent par des instruments modernes de transmission tels que téléphone, fax,
courrier électronique…, complétés par des réseaux d’information spécialisé et du système
informatique permettant d’effectuer et d’enregistrer rapidement les opérations.
Le marché des changes est souvent considéré comme le plus parfait ou du moins le plus
efficient des marchés au sens où les cours de change qui sont les prix des monnaies les unes
par rapport aux autres reflètent d’une manière rapide et complète toute l’information
disponible.
Sur le marché interbancaire 3 groupes d’acteurs économiques contribuent au
fonctionnement de marché des changes :
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Les entreprises, les gestionnaires des fonds et les particuliers qui se situent en
amont du marché.
Les premiers acteurs transmettent aux banques et aux courtiers des ordres dits de
« Clientèle » pour achat ou la vente de devises. Les autorités monétaires interviennent sur
le marché pour régulariser ces fluctuations et pour réglementer les opérations de change.
Les courtiers quant à eux, ils ne jouent qu’un rôle d’intermédiaire.
Puisque les monnaies circulent à l’échelle internationale, elles sont comparées les unes par
rapport aux autres. Aussi l’analyse économique a-t-elle cherché à établir les relations
existant entre les monnaies : La théorie de la « parité du pouvoir d’achat (P.P.A) »
s’intéresse au lien entre les taux de change et les prix des biens et services exprimés dans
les monnaies différentes tandis que les approches en terme de « parité des taux d’intérêts »
(P.P.I) montrent les relations entre le taux de change et le taux d’intérêt.
La théorie la PPA d’achat est une de plus en plus ancienne des théories explicatives de
détermination du taux de changes dont l’origine remonte du 16ème siècle et qui a été
formalisé en 1914 par Economiste CASSEL. L’hypothèse de départ de la P.P.A. est
simple : la valeur d’une monnaie est déterminée par le montant des biens et
services qu’elle permet d’acquérir dans son pays d’émission par rapport à ce
qu’elle permet d’acheter à l’étranger. La valeur d’une monnaie est donc fonction de
son pouvoir d’achat relatif qui est calculé en comparant son pouvoir d’achat sur son
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marché interne et à l’étranger. Le pouvoir d’achat d’une monnaie sur un marché évolue en
raison inverse du niveau général des prix.
plus les prix sont élevés dans un pays moins le pouvoir d’achat d’une unité monétaire est
important.
Il y a 2 versions de la théorie de la P.P.A. à savoir :
La version absolue : elle considère qu’en longue période la valeur d’une monnaie
par rapport à une autre est déterminée par le rapport des pouvoirs d’achat interne
de ces 2 monnaies mesuré par rapport des prix dans les 2 pays considérés. La PPA
est vérifiée si le pouvoir d’achat d’une monnaie nationale est identique sur le
marché intérieur et à l’étranger.
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contre le Yen. Dans ce cas, les 2 monnaies considérées gardent le même pouvoir d’achat
puisque la hausse des prix qui est élevée aux U.S.A. est compensée par une baisse du taux
de change du dollar contre le Yen.
Les monnaies sont empruntées et échangées sur les marchés internationaux pour diverses
raisons. L’acquisition d’une monnaie peut avoir un motif commercial (de transaction) ex :
pour payer l’importation d’une marchandise libellée dans cette devise. La théorie de la
P.P.A établit donc une relation entre monnaie précisément sur la base des échanges de
biens.
Mais les monnaies sont également échangées dans le but de réaliser des opérations
financières, ce qui correspond à l’essentiel des transactions sur le marché des changes.
Parmi ces opérations figurent les arbitrages effectués entre les monnaies. On appelle
arbitrage les opérations qui visent à réaliser un profit en tirant partie des différences
momentanées entre les cours de change et les taux d’intérêt sur plusieurs places
financières.
Concernant les relations de parité des taux d’intérêt, KEYNES est le premier économiste à
avoir montré en 1923 le rôle central de taux d’intérêt dans les relations entre les monnaies
en introduisant la notion de « parité de taux d’intérêt ». En effet les arbitragistes
cherchent à gagner de l’argent en arbitrant non seulement sur les cours de change mais
aussi sur les écarts de taux d’intérêt entre les monnaies.
Trois groupes d’agents réalisent ces opérations : les banques, les gestionnaires de fonds
(traders) et les entreprises multinationales. On distingue généralement 2 types d’arbitrage
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selon que les arbitragistes restent couverts ou prennent un risque de change. Un agent
est dans une situation de risque de change lorsque les variations du taux de change
engendrent des gains ou des pertes dans son patrimoine. L’exposition au risque de change
provient du fait que les avoirs et engagements dans une devise étrangère ne sont pas
équilibrés : « l’agent est en position de change ». Pour se couvrir c’est-à-dire se
protéger contre le risque de change, un agent peut effectuer une opération à
terme. A titre d’exemple une entreprise burundaise qui doit payer en 3 mois une
opération facturée en dollars procède à un achat à terme (à trois mois) de dollars auprès de
sa banque. L’opération à terme se caractérise par le fait que la devise ne sera livrée que
dans 3 mois mais le prix (c’est-à-dire le taux de change) à terme en est fixé immédiatement
ce qui protège l’importateur contre les fluctuations futures du taux de change.
Les relations monétaires internationales sont organisées dans le cadre d’un système
monétaire international (SMI) selon un ensemble de certains règles (stabilité de taux de
change, convertibilité des monnaies…), d’infrastructures (marché des changes, réseaux de
communication…) et d’institution (F.M.I., les banques centrales, …). Un S.M.I. a 3
fonctions principales : assurer l’échange et la circulation des monnaies, permettre
l’ajustement des balances de paiement, assurer l’alimentation en liquidité internationale.
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Les déséquilibres entre les recettes et les dépenses enregistrées en balance de paiement
posent des problèmes d’ajustement qui sont résolus de manière différente selon les règles
de fonctionnement du S.M.I. ; on distingue l’ajustement automatique et l’ajustement
dirigé. L’ajustement automatique correspond à la situation où on laisse jouer les
mécanismes économiques supposés rétablir spontanément l’équilibre des comptes
extérieurs. En revanche, il y a ajustement dirigé au sens où le retour à l’équilibre est
obtenu à l’aide des mesures de politique économique (modification du taux de change,
contrôle des importations ou des capitaux, …).
N.B. Les pays peuvent également être contraints par le Fonds Monétaire
Lnternational de pratiquer des politiques d’ajustement pour réduire leur
déficit extérieur et leur endettement extérieur.
Les liquidités internationales sont en premier lieu les réserves officielles des Etats. Celles-ci
se composent de l’or et des devises obtenues par la banque centrale, et des droits de tirage
spéciaux (DTS) qui sont des lignes de crédits auprès du Fonds Monétaire International
(FMI). Les réserves sont utilisées par les banques centrales pour agir sur les taux de
change et pour financer le solde de la balance de paiement.
En second lieu les liquidités internationales sont constituées par les monnaies utilisées par
les agents privés dans leurs transactions internationales. A ce sujet, 2 types d’organisation
internationale peuvent être distingués :
Un SMI organisé autour d’une monnaie unique comme c’était le cas du régime
d’étalon-or (1850-1914).
La deuxième possibilité est que des monnaies nationales fassent office des liquidités
monétaires internationales ce qui correspond à la situation actuelle dans laquelle ce
rôle est joué par plusieurs monnaies à savoir : $, l’Euro et le Yen.
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Comme l’indique PLIHON D. (2003), une monnaie peut être considérée comme une
monnaie internationale si elle remplit les trois fonctions essentielles :
Réserve de valeur pour les banques centrales (réserves de change) ou pour les
agents privés (actifs de placement ou encaisses de précaution)
Unité de compte : libellé et facturation des échanges pour les agents privés et
encrage de la monnaie, facturation de la dette.
Dans le SMI organisé par les accords de Bretton Woods, le dollar jouait le rôle de monnaie
internationale, la force du billet vert découlant de la domination incontestée de l’économie
américaine. La stabilité des monnaies provenait de leur ancrage sur le dollar qui
remplissait le rôle de devise clé. C’est ce KINDERLEBERGER (économiste américain) a
appelé le « Principe de la stabilité hégémonique ». PLIHON D.(2003) à indique que
la croissance durable et régulière des pays industrialisés pendant les trentes glorieuses ne
fut pas sans relation avec la stabilité monétaire internationale.
Néanmoins, dès les années soixante, le système de Britton Woods finit par attendre ses
limites face aux besoins croissants de l’économie mondiale en liquidités internationales. Le
dollar ne parvenait plus à jouer son rôle de monnaie internationale, car il devait assurer
deux exigences contradictoires : d’un côté, le rôle de devise clé du dollar exigeait que celui-
ci demeure stable et sa création soit strictement contrôlée par les autorités monétaires
américaines, mais d’un autre côté, il ya une véritable soif dans le monde qui nécessite
l’émission d’une masse considérable de dollars. Ceux deux exigences contradictoire est
appelé au phénomène de « paradoxe de Triffin » du nom de l’économiste belge qui
explicita ce problème. Il en est donc résulté un développement rapide et incontrôlé du
marché des euro dollars i.e des dollars circulant e, dehors des Etats unis. Prenant appui à
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ces liquidités, des attaques spéculatives se sont multipliées contre la monnaie américaine ;
et le dollar ne pouvait plus jouer son rôle de d’étalon : il est détaché de l’or en 1971. Les
changes fixes sont abandonnés, le flottement des monnaies se généralise en 1973. C’est la
fin du système monétaire international de Bretton Woods (ville américaine), fondé sur
l’hégémonie du dollar et la stabilité des changes.
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L’offre de monnaie est définie comme étant la quantité d’unités monétaires détenue par les
gens, et on suppose que la banque centrale contrôle l’offre de monnaie en accroissant ou en
réduisant la quantité d’unités monétaires en circulation par des opérations d’achat et de
vente sur le marché libre. Pour n’être pas fausse en première analyse, cette définition est
loi d’être complète. Elle omet en effet le rôle du système bancaire dans la détermination de
l’offre de monnaie.
En réalité, l’offre de monnaie est déterminée non seulement par la politique de la banque
centrale, mais également par le comportement des ménages qui détiennent de la monnaie,
d’une part, et de banques dans lesquelles cette monnaie est déposée, d’autre part. L’offre
de monnaie inclut à la fois les pièces de monnaie et les billets de banque détenus par le
public et les dépôts que celui-ci constitue auprès des banques pour en avoir un usage
immédiat à des fins de transactions, tels que des dépôts à vue.
Pour comprendre l’offre de monnaie, on doit bien voir l’interaction entre pièces et billets
en circulation et dépôts à vue, d’une part, et la manière dont la banque centrale influence
ces deux composantes de l’offre de monnaie, d’autre part. On distingue le « système
bancaire avec réserves intégrales » et le « système bancaire avec réserves
fractionnaires ».
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Dans un monde sans banques, les pièces et billets en circulation, soit l’argent liquide,
constituent la totalité de la monnaie. On appelle réserves bancaires, la partie des
dépôts constitués auprès des banques que celles-ci ne prêtent pas. Une
fraction de ces réserves se trouve dans les coffres forts de chaque banque, mais la majeure
partie en est détenue par la banque centrale. Dans une économie hypothétique, tous les
dépôts constituent des réserves : les banques reçoivent les dépôts, les placent en réserve et
les y laissent jusqu’au moment où un retrait est effectué ou un chèque émis.
Quelle est l’offre de monnaie dans une telle économie ? L’offre de monnaie reste inchangée.
Si les banques détiennent 100% des dépôts sous forme de réserves, le système bancaire
n’affecte pas l’offre de monnaie.
En considérant que les banques se mettent à utiliser une partie de leurs dépôts pour
consentir des prêts, par exemple aux familles qui veulent acheter une maison ou aux
entreprises qui souhaitent investir en usines et équipements nouveaux. Ceci intéresse les
banques, car elles peuvent prélever un taux d’intérêt sur les prêts qu’elles consentent.
Elles doivent pourtant conserver une partie des dépôts, pour permettre à leurs clients de
continuer à effectuer des retraits lorsqu’ils le souhaitent. Cependant, si de nouveaux
dépôts viennent régulièrement à peu près compenser les quantités d’argent retirées par les
clients, la banque peut ne conserver en réserve qu’une partie de la totalité des dépôts. On
parle alors d’un système bancaire avec réserves fractionnaires.
En prêtant $800, la banque 1 accroît l’offre de monnaie d’un même montant. Avant ce
prêt, l’offre de monnaie étant égale à $1000, équivalents aux dépôts détenus par la
banque1. Après le prêt, l’offre de monnaie est de $1800 : le déposant a toujours son dépôt à
vue de $1000, mais l’emprunteur détient lui aussi maintenant $800 en espèces. On voit
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donc que, dans un système bancaire avec réserves fractionnaires, les banques créent de
la monnaie.
Cette création de monnaie ne s’arrête pas à la banque 1. Si l’emprunteur dépose les $800
qu’il y a obtenues dans une autre banque 2, ou s’il les utilise pour payer un tiers qui les
dépose à son tour, le processus de création monétaire se poursuit. La banque2 les $800 en
dépôt, en conserve 20%.
Chaque $1 de réserve génère $(1/rr) de monnaie. Dans notre exemple, rr = 0,2, et les $1000
initiaux génèrent donc $5000 de monnaie2.
La capacité qu’a le système bancaire de créer de la monnaie constitue la
2
Note mathématique : la dernière étape du calcul de l’offre de monnaie totale utilise le résultat algébrique de la
somme d’une série géométrique infinie (auquel nous avons déjà eu recours pour calculer le multiplicateur du
1
chapitre 10). Selon ce résultat, si x est un nombre compris entre -1 et 1 : 1 + x + x2 + x3 + …. = . Dans
1 x
notre cas, x = (1-r r).
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monnaie, mais non de la richesse. La banque qui prête une partie de ses
en prêt est en fait une dette envers la banque : ils ne s’en trouvent donc
L’offre de monnaie avec réserves fractionnaires donne un modèle qui comporte trois
variables exogènes :
la base monétaire3 B est la somme des pièces et billets en circulation C, et des
réserves bancaire R. La banque centrale la contrôle directement.
le coefficient de réserves rr est la fraction des dépôts que les banques conservent
sous forme de réserves. Elle dépend des pratiques commerciales des banques et de
la réglementation bancaire
le coefficient d’encaisses cr est la part de leurs dépôts à vue D que les gens
souhaitent détenir en espèces C. Il traduit les préférences des gens quant aux
formes de détention de la monnaie.
M=C+D
3
Egalement appelée monnaie (de banque) centrale, monnaie banque centrale ou monnaie à haute puissance.
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B=C+R
La première équation nous dit que l’offre de monnaie est la somme des pièces et billets en
circulation et des dépôts à vue.
La deuxième équation indique que la base monétaire est la somme des pièces et billets en
circulation et des réserves bancaires.
Pour trouver l’offre de monnaie en fonction des trois variables exogènes (B, rr et cr), nous
divisons tout d’abord la première équation par la seconde pour obtenir :
M CD
B CR
On aura remarqué que C/D est le coefficient d’encaisses cr, et R/D le coefficient de réserves
rr. En substituant ces deux termes et en déplaçant B du membre de gauche vers le membre
de droite de l’équation, on obtient :
cr 1
mM= xB
cr rr
On voit maintenant que l’offre de monnaie est proportionnelle à la base monétaire. On
Chaque dollar de base monétaire produit m dollars de monnaie. C’est parce que la base
monétaire a cet effet multiplicateur sur l’offre de monnaie qu’on l’appelle quelquefois
« monnaie à haute puissance ».
2. Plus est faible le coefficient de réserves, plus les banques consentent de prêts et plus
elles créent donc de monnaie à partir de leurs réserves. En conséquence, toute
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3. Plus est faible le coefficient d’encaisses, plus l’est également la part de la base
monétaire que les gens souhaitent détenir en espèces, plus est élevée la part de la
base monétaire détenue en réserves par les banques et plus celles-ci peuvent créer
de la monnaie. En conséquence, toute baisse du coefficient d’encaisses accroît le
multiplicateur monétaire et donc l’offre de monnaie.
Les réserves obligatoires désignent les réglementations par lesquelles les banques
centrales obligent les banques commerciales à respecter un coefficient de réserves
minimal.
Le taux d’escompte est le taux d’intérêt que prélève la banque centrale lorsqu’elle
consent des prêts aux banques commerciales.
Des réserves qui dépassent le niveau des réserves obligatoires. Plus les réserves
excédentaires sont élevées, plus l’est également le coefficient de réserves, ce qui pèse
négativement sur l’offre de monnaie. Par ailleurs, la banque centrale ne contrôle
pas avec précision les quantités d’argent empruntées par les banques commerciales
au guichet de l’escompte. Moins ces emprunts sont importants, plus est faible la
base monétaire, et donc l’offre de monnaie. Pour toutes ces raisons, l’offre de
monnaie se modifie quelquefois à l’encontre de la volonté de la banque centrale.
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Les banques ont toujours occupé une place importante dans la création monétaire. A
l’époque où la monnaie prenait la forme des métaux précieux, les pièces déposées sur les
comptes bancaires donnaient la possibilité aux banques de faire des prêts, sachant que les
déposants ne procéderaient pas à des retraits de façon massive et simultanée. Par ces
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compte du client ne provient pas des ressources existantes (le client n’a
créance de la banque sur son client (les crédits créent les dépôts).
1. Création de la monnaie
Actif Passif
Crédit accordé : 10 000 000F Compte client : 10 000 000F (Le client
(Créance de la banque vis-à-vis du client) dispose dorénavant de 10 000 000F
supplémentaires, monnaie qui n’était pas
dans le circuit).
2. Destruction monétaire
Actif Passif
Annulation du Crédit accordé : Compte client : 10 000 000F-10 000 000F)
10 000 000F-10 000 000F=0 (Le compte du client du montant de sa dette,
(Le client rembourse sa dette) la monnaie disparaît du circuit)
1er cas : un système de banque unique
En supposant par simplification que le système bancaire est composé d’une seule banque et qu’il
n’y a pas de problème de conversion d’une monnaie dans une autre, si l’entreprise emprunte, le
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La monnaie créée se concrétise par une inscription au compte (dépôt à vue: DAV) du client
emprunteur qui figure au passif du bilan bancaire; la contrepartie est inscrite à l’actif à un
poste de créance sur le client. De façon symétrique, le remboursement du crédit aboutira à
la destruction de la monnaie en diminuant à la fois l’actif et le passif du bilan bancaire.
En somme, comme l’indique Dominique PLIHON (2003), la masse monétaire constituée
essentiellement par la monnaie scripturale s’accroît lorsque les flux de remboursement sont
inférieurs au flux des crédits nouveaux de la même manière que le niveau d’une piscine
s’élève lorsque le flux d’écoulement est inférieur au flux de remplissage.
Remarques : 1) Tous les crédits ne donnent pas nécessairement lieu à la création
monétaire ; c’est le cas d’un crédit inter-entreprises pour lequel le financement s’opère par
prélèvement sur ressources existantes. C’est le même cas des comptes ouverts par des
établissements à leurs clients (les services financiers de la poste par exemple) mais qui ne peuvent
financer ceux-ci qu’en drainant une épargne préexistante.
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A Bque P A Exportateur P
Devises : + DAV : Avoirs en
1000’ +1000’ Devises: - 1000’
Avoirs en Fbu
: +1000’
l’extérieur.
Le pouvoir de création monétaire des banques n’est pas illimité, à cause des fuites
de liquidité subies par les banques lorsqu’elles doivent assurer la conversion de leur
monnaie dans une autre forme de monnaie. Ainsi, les banques doivent répondre aux
demandes de retrait de billets et assurer la conversion de la monnaie scripturale en billets.
Supposons qu’une banque crée de la monnaie scripturale de 1.000.000 FBU à la suite d’un crédit
accordé à un particulier (opération 1). Ce particulier décide ensuite de convertir ses avoirs en billets
pour un montant de 300.000 (opération 2). La banque subit donc une « fuite » de 300.000
correspondant aux billets qu’elle doit se procurer auprès de la banque centrale. Son
compte à la banque centrale est débité d’autant comme le montre les écritures ci-après :
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A Bque P A Particulier P
(1) Crédit : + D.A.V : +1000’ (1) Avoir à la Dette : +
1000’ Bque : + 1000’ 1000’
(2) Cpte à la D.A.V:-300’ (2) Avoirs à la
Bque Bque : - 300’
Centrale : - Billets : + 300’
300’
A Bque Centrale P
Billets : + 300’
Compte de bque :
- 300’
A la suite de ces opérations la création de monnaie scripturale inscrite au passif de la
banque est limitée à 700.000. Toutefois, la masse monétaire dans son ensemble
Supposons que la banque 1 crée 1.000.000 FBU à la suite d’un crédit accordé à l’entreprise
A (opération 1) et que cette dernière utilise ce crédit à hauteur de 500.000 pour payer son
fournisseur l’entreprise B (opération 2). L’entreprise B est client de la banque 2 qui reçoit
500.000 en dépôt. La banque 1 subit une fuite de 500.000 qu’elle finance par un emprunt
interbancaire auprès de la banque 2. On a donc les écritures suivantes :
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A Banque1 P A Banque 2
P
(1)Crédit:+ DAV : + 1000’
1000’ DAV : -1000’
Dettes envers (2) Crédit DAV EseA : 500’
(2) Banque 2: + Banque1 : +
500’ 500’
A Ese A P A Ese 2 P
(1)Avoir à la Dette : 1000’
banque 1: +
1000’ (2) Avoirs à la
(2)Avoirs à la banque 2: + 500’
banque 1 : - 500’
est constitué par l’aire des circulations d’une monnaie dans laquelle ne se
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La masse considérable des règlements qui transitent entre les banques repose sur une
organisation de plus en plus complexe appelé système de paiement afin de satisfaire les
exigences d’efficacité et de sécurité. L’une des fonctions majeures des systèmes de
paiement est d’assurer les opérations de compensation c’est-à-dire de solder les créances et
les dettes entre les établissements.
l’intermédiaire du crédit :
1. Le trésor public : le trésor public qui gère les recettes et les dépenses de l’Etat joue un
rôle dans la création monétaire puisqu’il dispose du monopole de la fabrication des pièces.
Toutefois, son rôle est un plus large puisque le trésor crée la monnaie scripturale. Pour
régler une dette à un fournisseur de l’Etat, le trésor peut alimenter un compte courant
postal. Ce simple jeu d’écritures correspond bien à une création de la monnaie avec la mise à
la disposition de moyens de payement qui n’existaient pas jusqu’alors.
2. La banque centrale :
Outre les billets, la banque centrale accorde des avances au Trésor
public ; elle crée ainsi de la monnaie ;
Comme pour les banques de second rand, l’achat des devises par la banque
centrale correspond également à la création de la monnaie.
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Conclusion : Selon Jean Longatte pascal Vonhove (2001), la création monétaire consiste en
la transformation d’une créance en moyen de paiement. L’ensemble de ces créances
constitue donc les contreparties de masse monétaire à savoir : les crédits à l’économie,
A priori, le processus de création monétaire semble sans limite puisque les banques pour
accorder des crédits n’ont pas besoin d’un montant de dépôts équivalents. Pourtant ce
processus a des limites :
Les agents peuvent faire des retraits en billets et la banque doit disposer en
permanence d’une encaisse suffisante pour faire face à cette demande. L’ensemble
des banques n’accorde donc pas de façon illimitée des crédits qui vont contribuer à
accroitre cette demande. Le niveau d’encaisse d’encaisses sous forme de billets que
les banques prévoient pour faire face à la demande de leurs clients, est très variable
et dépend, notamment des habitudes des agents, lesquelles habitudes diffèrent
selon les pays.
Lorsqu’on tient compte des achats et des ventes de devises que les banques
effectuent, les banques doivent disposer d’encaisses en monnaie nationale et en
devises pour assurer cette activité.
Une banque ne fonctionne pas en circuit fermé et les crédits qu’elle accorde se
transforment en dépôts dans une autre banque. Ainsi, un établissement bancaire
qui accorderait des crédits dans des proportions trop importantes, prendrait le
risque de se trouver débiteur des autres banques.
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Comme l’indiquent Jean Longatte pascal Vonhove (2001, les limites au processus de
création monétaire peut se résumer par le schéma ci-après :
Les différents besoins des banques sont assurés par la banque centrale, car celle-ci est au
centre du système de financement qu’il s’agisse des billets, de devises ou de monnaie
scripturale.
Le banque centrale détient le monopole d’émission des billets, et de ce fait les banques se
fournissent auprès d’elle pour satisfaire la demande de leurs clients. Il en va de même pour
les devises achetées auprès de la Banque centrale.
De plus, les dettes et les créances que les banques détiennent entre elles, font l’objet d’une
compensation qui s’effectue sous forme de virements dans les comptes courants des
banques à la Banque centrale. On voit alors apparaitre une nouvelle forme de monnaie, la
monnaie centrale composée des billets et des avoirs des banques dans leurs comptes
courants à la banque centrale. Ainsi, entre la masse monétaire et la monnaie centrale, il
existe un lien puisque les billets appartiennent aux deux formes de monnaie. Le schéma ci-
après montre ce lien.
1. Monnaie 1. Billets
scripturale 2. Comptes Banques
2. Pièces Banques courants des centrale
3. Billets banques
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L’alimentation des banques en monnaie centrale leur permet d’accroitre des crédits plus
facilement et de créer de la monnaie. Ce mécanisme est connu sous le nom de
« multiplicateur de crédit », exprimant ainsi l’idée que l’augmentation de la masse
monétaire est un multiple de l’augmentation de la monnaie centrale. cet effet
multiplicateur dépend de l’importance plus ou moins grande de la demande de billets de la
part des agents. Mais la banque centrale limite l’effet multiplicateur et donc la création
monétaire, en imposant aux banques des réserves obligatoires (i.e des dépôts non
rémunérés laissés par chaque banque sur son compte courant à la banque centrale).
des liquidités.
2. Dans sa relation directe avec les banques ou du fait de ses interventions sur le marché
monétaire, la Banque centrale se positionne comme « Prêteur de dernier ressort » (i.e
ultime recours pour les banques).
3. Le marché monétaire est le marché des capitaux à court terme. Il est composé de deux
compartiments : le marché interbancaire qui concerne uniquement les banques qui
s’échangent de la monnaie centrale, et le marché des titres courts sur lequel interviennent
les banques, les entreprises et l’Etat. Les titres négociables qui sont échangés prennent la
forme de certificats de dépôts (pour les banques), de billets de trésorerie (pour les
entreprises) et de bons de Trésor (pour l’Etat).
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La banque centrale est au cœur des circuits de financement. Elle contrôle et régule
l’émission de monnaie. La question reste de savoir comment exercer ce
de monnaie.
Il s’agit d’un débat ancien entre deux courants de la première moitié du 19 siècle :
1. La banking school (école de la banque) selon laquelle la création monétaire apparaît
comme une avance à l’économie. Selon cette approche défendue notamment par Tooke,
cette avance favorise l’investissement et la croissance. La monnaie est ici active et l’offre
de monnaie s’adapte aux besoins des agents économiques pour réaliser leurs opérations de
production et d’échanges. L’offre de monnaie est endogène car c’est une partie intégrante
du circuit économique.
2. La currency principle (école de la circulation de la monnaie) présenté par Ricardo. Son
argumentation repose sur la dichotomie sphère réelle-sphère monétaire et la théorie
quantitative de la monnaie. Ricardo aboutit à la conclusion qu’il faut limiter la création
monétaire en fonction du stock d’encaisses métallique. La monnaie n’a pas à s’interférer
dans les mécanismes réels : l’offre de monnaie est exogène, respectant ainsi la dichotomie
entre les deux sphères.
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courant. Pour les partisans d’une offre de monnaie endogène, cette dernière
2. le rôle de prêteur en dernier ressort joué par la banque centrale est essentiel pour
garantir la sécurité du système bancaire.
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Offre de monnaie
excessive Augmentation du
Inflation
pouvoir d’achat
des agents
Au regard des enjeux liés à l’offre de monnaie, les décisions en matière d’émission par
exemple, ne peuvent pas s’inscrire dans une logique électoraliste qui pousserait, par
exemple, un gouvernement à favoriser la création monétaire par le crédit, afin de stimuler
artificiellement l’activité (c’est le problème de la très forte inflation que l’ensemble des
économies a connue à partir des années 70).
Pour cette raison, dans la plupart des pays industrialisés, les banques centrales sont
indépendantes du pouvoir politique. Cette indépendance permet à la banque centrale
d’utiliser les instruments à sa disposition (notamment le taux d’intérêt, pour mener à bien
une politique monétaire définie en dehors de toute instruction du gouvernement.
Pour expliquer les comportements des détenteurs d’encaisses monétaires, les économistes
ont élaboré une théorie de demande de monnaie. La théorie de préférence pour la liquidité
en constitue le point de départ. D’après KEYNES précisément, la détention d’encaisses
monétaires répond à trois motifs :
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Le motif de précaution qui est lié au fait que la détention de monnaie permet
de faire face aux imprévus budgétaires prenant la forme d’une perte inopinée des
revenus ou de la survenance d’une dépense imprévue.
Pour la demande de monnaie selon KEYNES les deux premiers motifs (motif de
transaction et motif de précaution) la demande de monnaie est fonction du revenu :
L1 = L1 (Y). Quant à la spéculation il est fonction du taux d’intérêt : L2 = L2(r)
En définitive, la demande de monnaie chez KYNES :
L L
L = L0+L1(Y) + L2 (r), avec > 0 et <0
Y r
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Lorsqu’un agent choisit de financer ses paiements par cession d’obligations, les coûts
supportés par l’agent sont de deux composantes : les frais de courtage d’une part et la
perte de taux d’intérêt de titre d’autre part. BAUMOL fait l’hypothèse que l’agent vend
des titres par « lots » d’égale valeur K. Les frais de courtage seront égaux à b(T/K) si l’on
fait l’hypothèse que le flux de dépense est constant. Le stock moyen de monnaie détenu
par l’agent est égal à K/2 (début de la période et fin).
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T K
Soit le coût d’opportunité de détention de la monnaie : =b K + r 2 (1)
T r
b 0 (2) (CPO minimisati on)
K K² 2
bT r
-
K2 2
2bT K²r
2bT
K²
r
2bT
K (3)
r
Sachant que la quantité de monnaie détenue par l’agent au cours de la période est égale à
K/2, on peut réécrire l’équation de la demande de monnaie :
M d K 1 2bT
(4)
P 2 2 r
L’équation 4 signifie que la demande d’encaisse de transaction exprimée en termes réels est
directement proportionnelle à la racine carrée du volume des transactions et inversement
proportionnelle à la racine carrée du taux d’intérêt.
1 2bT
Md P (5)
2 r
Remarque: L’expression avec la racine carrée signifie que la croissance de la
demande de monnaie pour les motifs de transaction est donc moins rapide
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1
Un placement d’une unité a une valeur capitalisée est égale à . Suite à l’anticipation des
r
1
agents cette valeur passera à . Le gain ou la perte exprimé en pourcentage est :
re
1 1
re r r
g 1 . Ainsi, le rendement total anticipé du titre est égal à l’intérêt perçu r
1 re
r
r
auquel s’ajoute g. Il est donc égal e r 1.
re
r
Si le rendement r 1 0 Choix des titres.
re
r
Si r 1 0 Choix de la monnaie.
re
Ainsi formulée par TOBIN, la théorie de Keynes signifie simplement que le taux d’intérêt
actuel est considéré comme une assurance contre une certaine dévaluation anticipée de
façon certaine par les agents économiques. Le taux critique traduit le seuil au-dessous
duquel le taux d’intérêt du marché est insuffisant pour remplir cette fonction. On en
déduit que l’agent a un choix réduit qui consiste à détenir toute sa richesse, soit en
monnaie soit en titres.
Le taux futur peut être anticipé par l’agent de façon exogène mais il est vraisemblable
qu’il sera influencé par le taux actuel. Dans ces conditions: le taux anticipé sera une
fonction du taux actuel : re = f(r), f’>0
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f (r ) re
rc h (r ) avec rc
1 f (r ) 1 re
rC
rC = r h (r)
r0 r
Pour analyser à quelle condition h’(r) < 1, il faut différencier l’équation du taux critique :
drc f ' (r )1 f r f r f ' r
dr 1 f r 2
f ' r
h' r
drc
dr 1 re ²
Comme re est normalement positif, une condition suffisante pour que h’(r)<1 est que
f’(r)< 1.
f ' r
drc
1 signifie que lorsque les agents constatent un accroissement de r ils
dr
anticipent un accroissement de re qui lui est inférieur. C’est que l’on appelle l’hypothèse
d’anticipations régressives.
Dans l’hypothèse où les anticipations des agents relatives au taux futur sont régressives, la
fonction de demande de monnaie est identique à ce qu’elle était dans le cas des
anticipations certaines. Les agents pratiquent le tout ou rien, ils placent l’intégralité de
leur richesse ou la conserve entièrement liquide.
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Les agents n’ont pas tous la même appréciation du taux critique. Les pessimistes ont un
taux critique plus élevé que les optimistes. Par agrégation des fonctions de demande
individuelle, il sera possible d’obtenir une fonction de demande globale décroissante avec le
taux d’intérêt.
r
rC max
rC min
W M
On peut admettre que lorsque le taux baisse il y a de plus en plus d’agents qui désirent
placer toute leur richesse en monnaie. La fonction globale de demande de monnaie est
donc conforme à la fonction de demande de monnaie de Keynes. Le désaccord entre les
agents est la condition essentielle sur laquelle repose la fonction de demande de monnaie.
Cette analyse proposée par TOBIN justifie qu’un agent détient à la fois de la monnaie et
des titres. Cette attitude rationnelle lui est dictée par sa psychologie qui consiste à
chercher à maximiser le rendement de sa richesse en minimisant le risque. Cette analyse de
TOBIN est la base de la théorie du portefeuille.
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Analyse du risque
L’économie comporte toujours 2 actifs : la monnaie et les titres. Les agents se fondent sur
l’existence d’un taux critique.
Soient : e = r + g
r
g 1
re
L’agent n’anticipe pas g de façon certaine mais comme un spectre de tous les gains et
pertes possibles avec pour chacun une certaine probabilité f g (fréquence de g). Cette
distribution a une moyenne ou valeur centrale g . Si la distribution des gains se fait selon
une loi normale, la mesure de l’incertitude et du risque attachée à la distribution des gains
est donné par son écart-type g . Cet écart type est d’autant plus élevé que les valeurs
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T
RT r g T r g (5).
g g
Nous obtenons une relation entre le gain total attendu d’un placement et le risque qui lui
est associé. Cette relation est la droite de budget de l’agent. En la différenciant nous
dRT r g
obtenons : i.e la pente de cette droite de budget.
d T g
RT C
rg
g
RT
0
T
(Titres)
B 1
g
(Monnaie)
W A
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Cette analyse de TOBIN permet d’étudier les préférences des agents et leur comportement
face au risque.
Les agents qui aiment le risque(les risk-lovers) : ils sont prêts à accepter des risques
croissants pour de faibles accroissements de rendements. Ils placeront toute leur
richesse en titres (i.e ils maximisent le risque).
Milton FRIEDMAN a une autre perspective sur la demande de monnaie en proposant une
analyse à partir du patrimoine. Le cadre d’analyse retenu dans ce cas est celui de la théorie
microéconomique du choix du consommateur; ce qui induit les implications suivantes :
Les agents prennent leur décision par référence à leur stock d’actif et non pas par
rapport à leur flux de revenu comme c’est le cas dans l’analyse de KEYNES. Il s’agit
ici de l’ensemble du patrimoine et non pas de l’ensemble du portefeuille financier. La
richesse des agents comprend aussi le capital humain c’est-à-dire la formation de
l’individu productrice du revenu.
Les agents établissent leur choix sur la base d’un calcul fondé sur le prix et le
rendement des formes alternatives du patrimoine (actif réel, financier et monétaire,
actifs humains i.e la capacité productive du capital humain).
Les agents ont une échelle des préférences individuelles. La diversification du
patrimoine qui va être ainsi opéré se situe dans un processus d’accumulation de
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ou « effet Pigou ».
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l’objet d’une correction selon le niveau des prix. Les actifs physiques sont de
simples stocks dont le revenu est lié à la plus-value(ou moins-value) qui peut naitre
d’une variation des prix. Ce rendement est donc une variable anticipée.
Le rendement des obligations est calculé par unité monétaire et par unité de
temps.
1 db
(rb - rb dt ). Il s’agit du revenu que l’agent espère pour toute unité monétaire ($ ou Fbu)
placée en obligation. Les obligations procurent un revenu fixé une fois pour toutes en
nominal, mais leur cours varie en fonction du taux d’intérêt et l’évolution que l’agent
anticipe. Rb est le revenu que procure une obligation d’une unité monétaire ($ ou Fbu) au
taux rb et la variation de la valeur patrimoniale dépend de la variation anticipée dr b/rb et
de la période au bout de la quelle l’action sera liquidée. Ce rendement des actifs financiers
est calculé en valeur réelle par unité monétaire et par unité de temps.
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Y 1 drb 1 dre 1 dp 1 dp
M d f W , u, P, , rb , re ,
r rb dt re dt p dt p dt
1 dP
devient : M f Y ,W , u, P, rb, re,
d
p dt
relation stable à ses déterminants. Cette relation stable est fondée sur deux
hypothèses relatives au comportement des agents économiques.
Les agents ajustent leurs encaisses en fonction d’une grandeur
stable c’est-à-dire le patrimoine dont ils cherchent une structure optimale et stable
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Créée par le système bancaire, la monnaie circule entre les agents économiques en fonction
de leur comportement de financement, de placement et de dépense. La circulation de la
monnaie dans l’économie est donc déterminée par les principales opérations économiques à
savoir : la production, la consommation et l’épargne.
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3 Banque 6
Remboursement
Moyen de paiement
Dépôt
Prêt
4
1
Ménages 2 Salaire Entreprises
Consommation 5
périodes:
Première période (flèches en trais pleins) : les entreprises cherchent à produire. Pour
atteindre cet objectif, elles doivent résoudre un problème lié au décalage inévitable
entre leurs dépenses et leurs recettes : il leur faut obtenir des ressources pour engager
la production (embaucher les travailleurs) avant de disposer des ressources liée à la
vente de leur produit. Le rôle des banques est de prêter(1) aux entreprises pour leur
permettre de combler ce décalage entre recettes et dépenses ; puis les entreprises vont
payer les salaires (2) aux travailleur ; enfin, ces derniers laissent leurs revenus en
dépôts auprès des banques ;
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Deuxième période flèches en pointillés: les ménages utilisent les dépôts bancaires
comme moyens de paiement(4) pour acheter des biens de consommation auprès des
entreprises (5 ); ces dernières utilisent ces ressources pour rembourser leurs
emprunts(6)auprès des banques. Le circuit monétaire est bien bouclé : la création
monétaire initiale, nécessaire pour amorcer le démarrage du circuit économique par la
production des entreprises, se traduit enfin par une destruction de la monnaie créée
au départ.
de crédit » créée.
au crédit bancaire mais peut également concerner les créances détenues par
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Comme l’indique Nicolas VENARD(2001), cet avantage comparatif vis-à-vis des marchés
tient dans la capacité de la banque à mutualiser les coûts de transaction individuels et
donc son efficacité :
Cette activité de « mutuelle » des banques est, d’ailleurs, à l’origine des dépôts à vue
(DAV). En effet, l’intermédiaire financier bancaire a une particularité liée à la « monnaie
privée ». Cette monnaie privée a la caractéristique d’être exigible à son nominal à tout
moment et sans justification. Dès lors, cette liquidité immédiate et la garantie de valeur
qui s’y rattache, pour les clients averses au risque, fonde l’avantage du DAV de tout autre
instrument d’épargne de précaution, en particulier le marché. Cet avantage comparatif est
lié, pour l’établissement bancaire, à l’obligation de mutualiser le risque de taux des
déposants : le DAV en tant qu’assurance contre l’illiquidité ne peut exister que par ce que
la communauté des déposants accepte une « mise en commun » des risques de taux
individuels.
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L’existence d’un montant minimum des transactions (qui peut conduire à une
allocation d’actifs différente de celle que l’agent juge optimale)
Ainsi, dans le cas de coût de transaction unitaire fixe ou d’indivisibilité des actifs,
l’existence d’un intermédiaire financier permet une allocation du patrimoine plus
efficience de la collectivité. En effet, il arrive que le montant unitaire des titres soit trop
important pour permettre à un individu d’acheter le nombre suffisant pour créer un
portefeuille diversifié. Pour pallier à ce problème, on peut s’imaginer de créer des
« mutuelles de petits épargnants » qui, en mettant leur épargne en commun,
parviendraient à disposer du montant nécessaire à la création d’un portefeuille diversifié.
Chaque adhérent à la mutuelle (qui est en réalité la banque) disposerait alors du droit
à percevoir les fruits de l’investissement global au prorata de sa mise et on résout le
problème de divisibilité qui se posait à chacun avant la création de l’intermédiaire.
de transaction par l’existence des banques. Dès lors, en présence des coûts de
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2. Rôle des banques dans mutualisation des risques de taux individuels : gestion du
risque de taux
Pour bien comprendre l’importance des banques dans la gestion des liquidités
individuelle, on part d’une économie « parfaite) i.e une économie dans laquelle il n’y a
aucun frein pécuniaire à ce que chacun affiche sur les marchés financiers sa situation
patrimoniale et ce à tout instant (Venard N., 2001). Cette capacité à connaitre sans doute
possible l’état de richesse de tous les agents économiques permettrait d’envisager la
création (et l’échange) e contrats d’assurance de liquidité.
Les agents ne désirant pas conserver de monnaie ou de d’actifs « sans risque » à titre de
précaution (du fait de leur moindre rendement) pourraient se couvrir contre un besoin
imprévu de monnaie en achetant auprès d’agents prêts à prendre le risque un contrat
d’assurance spécifique. Ainsi, en fonction de ses prévisions de consommation future,
chaque agent placerait son épargne à plusieurs échéances (correspondant à ses besoins
anticipés de consommation) en vue d’obtenir la meilleure rémunération possible et,
parallèlement, achèterait un contrat d’assurance individuel qui couvrirait en cas d’un
besoin urgent et non anticipé.
Avec cette assurance spécifique, le risque encouru par les vendeurs d’assurance serait de
voir les assurés venir exiger des liquidités non pas comme prévu dans les contrats mais de
manière » abusive ». On qualifie »d’abus » le fait que l’assuré, par ce qu’il un contrat,
décide de s’en servir « sans raison ». On parle d’aléa de moralité.
Dans un monde « moins parfait » (où une partie de l’information ne peut être contrôlée
sans coût), la possibilité d’abuser est réelle et, de ce fait, on ne peut trouver d’agent
économique prêt à assumer ce rôle d’assureur de manière individuelle.
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Or, à partir du moment où les individus cherchent à optimiser le taux de leurs placements,
le besoin de couvrir contre une éventuelle illiquidité (ou de manière moins « dramatique »,
contre une moins value de cession) apparaît. On peut alors envisager la création d’une
« mutuelle » entre les agents voulant se prémunir contre le risque de taux. Un individu qui
posséderait un portefeuille individuel court un risque de taux qu’on peut décomposer en :
Un risque de coût d’opportunité s’il garde son capital sous forme liquide (pas ou
peu de rendement) alors qu’il n’aura à consommer que dans le LT
Un risque de perte s’il investit dans des actifs à longue échéance et qu’il doive s’en
dessaisir précipitamment pour consommer plus tôt qu’il ne le prévoyait
Pour se couvrir contre ce risque, les agents ont créé des « mutuelles de placement »
dont le rôle est de prodiguer totalement liquides mais rémunérés.
Le dépôt est un droit donné au déposant de retirer sa mise initiale à tout moment sans
justification. Dès lors, la mutuelle (i.e la banque) reçoit des ressources
(dépôts) qu’elle va placer en parti dans des actifs à LT(pour assurer aux
de taux des déposants et donc, sans le même temps, elle introduit un taux
d’intérêt de CT pour les agents n’ayant pas accès aux marchés financier.
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Or, si trop de déposants se présentent en même temps, la banque fait face à un afflux plus
important qu’escompté et n’aura pas la réserve de liquidité suffisante. Et la banque ne
peut pas distinguer les « vrais » consommateurs ayant besoin de monnaie des « épargnants
faussaires » qui viennent retirer leur dépôt alors qu’ils ne désirent pas consommer.
que par ce que s’ils attendent trop longtemps, ils risquent de se retrouver
en face d’une banque qui ne peut plus les servir. Ce phénomène de ruée
apparait donc comme tout à fait rationnel même s’il peut naître d’une
panique des déposants qui retirent leur confiance dans la banque (mauvaises
nouvelles rendues publiques sur l’état des actifs bancaires par exemple).
Remarques :
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3. Les courses aux guichets fixent les limites du produit de dépôt bancaire. En effet, la
non-adéquation entre les caractéristiques du passif(liquide) et de l’actif
bancaire(pour partie illiquide) fait reposer la pérennité du système sur la volonté
des « épargnants » à participer à la mutualité. En cas de défaillance (panique) ou
de besoin urgent de monnaie, la banque court un risque d’illiquidité qui peut se
traduire par sa faillite.
De manière générale, le rôle du système financier est d’assurer le financement des agents
déficitaires en mobilisant les ressources des agents ayant des capacités de financement. En
d’autres termes, le système financier joue un rôle d’intermédiation entre les agents à
besoin de financement et ceux à capacité de financement. La littérature économique
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L’existence des intermédiaires financiers (I.F) et de la finance indirecte est expliquée par
3 séries de facteur :
La réalisation d’économies d’échelle : En travaillant sur des montants
élevés et avec un grand nombre de clients, les I.F peuvent obtenir des coûts
unitaires plus bas que dans le cas ou les opérations financières sont effectuées
par des agents individuels.
La réduction de asymétries de l’information : La relation entre prêteur
et emprunteur, qui est au centre de la finance est souvent frappée d’asymétries
d’information au sens où l’emprunteur a généralement plus d’information sur le
projet à financer que le prêteur. Les I.F permettent de réduire ces asymétries de
l’information et contribuent ainsi à faciliter l’allocation des financements dans
l’économie. A titre d’exemple : lorsqu’ une entreprise demande un
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risque pour le client. En effet, de par leur fonction de distribution de crédit, les
banques sont mieux armées (indiquées) que le marché pour établir le risque encouru par
une entreprise.
De par leur pratique, les banques ont une estimation des fonds propres requis pour qu’une
entreprise puisse mener à bien une opération d’investissement. En fait, les asymétries
d’information qui caractérisent l’économie des projets peuvent permettre aux banques de
développer une activité rentable en marge des marchés financiers. En effet, cette activité
consiste à travailler pour le compte de leurs déposants en sélectionnant et en contrôlant à
moindre coût des investissements en quête de financement. Dès lors, il est nécessaire que le
travail de sélection des « bons projets » se double d’une politique de diversification du
portefeuille et de la mise en d’une relation de LT avec les emprunteurs (VENARD Nicolas,
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2001). De ce point de vue, le suivi des relations entre une banque et son client est une
garantie de l’information de même que la tenue de compte. Les banques, en tant
qu’intermédiaires financiers, présente un avantage dans le cadre de la « délégation du
contrôle ». Si les prêteurs sont nombreux ils réduiront leur coût d’information en délégant
cette tâche à un intermédiaire financier agent le mieux qualifié pour assurer cette tâche.
En effet, si ce contrôleur est un intermédiaire financier, il a l’avantage initial en
Le dépôt en banque est un actif totalement liquide. Il ne présente pas de risque de perte en
capital et il est parfaitement divisible et accepté par tous comme moyen de paiement. La
banque doit donc être en mesure de transformer ses actifs en liquidités afin
liquidité meilleure que celle pouvant être obtenue sur les marchés.
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Les agents qui ont un besoin de liquidité peuvent être amenés à consommer plus
précocement que ce qu’ils s’imaginaient.
Pour s’assurer un revenu, les agents peuvent investir dans les actifs illiquides qui
leur apportent un intérêt. S’ils tentent de liquider leurs investissements avant
l’échéance cela leur coûte le taux d’intérêt c’est-à-dire que le retrait précoce de leurs
capitaux ne leur apportera rien ou occasionner des pertes.
Tout agent possédant un portefeuille individuel court donc un risque de taux qui peut être
décomposé en « risque de coût d’opportunité » s’il garde son capital sous forme liquide,
alors qu’il ne le consommera que dans le long terme et en « risque de perte » s’il investit
dans des actifs illiquides (alors qu’il doit s’en dessaisir précipitamment pour consommer
plus tôt qu’il ne le prévoyait).
Les intermédiaires financiers seront donc créés dans le but de procurer l’assurance contre
le besoin de liquidité imprévue. Cette assurance passe par la création de contrat entre la
banque et les agents, lequel contrat se matérialise sous forme de dépôt. Dès lors, un dépôt
est un droit donné au déposant de retirer sa mise initiale à tout moment sans justifier
pourquoi et de percevoir un intérêt ( s’il s’agit d’une épargne).
La banque va donc recevoir des ressources, les dépôts qu’elle va placer en partie dans les
actifs illiquides pour assurer au déposant un rendement quel que soit le moment où le
déposant fait son retrait. La banque prend en charge alors le risque de taux des autres
agents de l’économie et de ce fait elle introduit un taux à court terme dans l’économie.
Cependant, elle doit être en mesure d’assurer les besoins de liquidité de ses clients.
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bancaire ».
La panique bancaire est un mouvement de retrait collectif. L’ensemble des déposants
décidant d’effectuer des retraits la banque se trouve confronter au dilemme suivant :
Soit elle se déclare défaillante et ne fait plus face à ses engagements, soit elle cède des actifs
lui permettant d’obtenir des liquidités nécessaires. Mais ces cessions se font souvent avec
des moins-values ; ce qui peut malgré tout conduire la banque à faire faillite.
Dans le modèle DIAMOND & DYBVIG (1983) les déposants ne savent pas à l’avance s’ils
auront besoin de liquidité en période une ou deux. A la date 0 ils signent un contrat avec
leur banque spécifiant le taux d’intérêt qu’ils reçoivent s’ils retirent leur argent en période
une ou en période deux. S’ils apprennent qu’ils auront besoin de liquidité à la période une,
la banque n’a pas le moyen de savoir si le déposant qui retire de l’argent à la période une a
vraiment besoin de liquidité à cette date ou s’il pouvait attendre jusqu’à la période deux.
Si beaucoup de déposants se présentent au guichet à la période une, la banque est forcée de
liquider certains de ses projets à long terme. Cette liquidation implique une perte
économique. La banque risque donc de ne pas pouvoir rembourser les déposants qui
décident de retirer leur argent à la période deux. Le fait que les autres déposants se
La banque fait face aux choix suivants: ou bien elle investit dans des actifs de
court terme et ne joue pas son rôle de transformation ou bien elle s’expose
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Le financement d’actifs illiquides par les ressources liquides peut rendre les banques
vulnérables à la méfiance de leur déposant. Si ceux-ci retirent massivement leur dépôt, le
problème de liquidités de leurs actifs met les banques en situation d’insolvabilité
potentielle. De ce point de vue, le caractère aléatoire des « courses aux guichets » rend le
processus d’intermédiation bancaire instable, et on aboutit au dilemme suivant : la
recherche de minimisation des coûts d’allocation d’actifs conduit les agents économiques à
faire gérer leurs moyens de paiement par des structures (banques) dont l’existence peut
être remise en cause à tout moment.
La confiance des déposants est cependant un phénomène trop aléatoire pour pouvoir être
géré de façon endogène par les banques. Ainsi, la firme bancaire ne peut contenir seule les
courses au guichet, c’est pourquoi sous des modalités diverses il existe dans tous les pays la
réglementation bancaire. Le problème de course aux guichets provient des comportements
des agents ayant un horizon de consommation lointaine. Pour des raisons diverses ces
agents décident de se faire passer pour ceux qui ont un besoin de liquidité urgente et
retirer leur fond. Dans cette optique les courses au guichet peuvent être évitées si l’on
assure le fraudeur sur le futur ou si on met en place des arrangements qui font que les
coûts de faillites soient supérieurs aux avantages que les agents retirent.
Il n’est pas souhaitable pour l’autorité de laisser les banques systématiquement faire
faillite. En effet si la faillite d’une entreprise est généralement la conséquence d’une
mauvaise gestion et permet dans une économie concurrentielle aux autres entreprises de
conforter ou améliorer leur marge, dans le domaine bancaire les conséquences des faillites
sont parfois dangereuses.
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peut soudainement avoir fait face à une crise de liquidité résultant du refus des
autres banques de lui renouveler leurs concours sur le marché monétaire.
La probabilité de ces risques auxquels sont confrontés les systèmes bancaire est à l’origine
de la réglementation bancaire. Les formes de cette réglementation peuvent consister à :
paiement de l’activité de crédit puisque, dans les faits, mettre en place une
garantie des dépôts revient à faire supporter par une assurance sur des moyens de
paiement les risques pris sur les crédits. En éclatant la banque des dépôts, chaque
activité exercée par l’ancienne banque de dépôts serait gérée par une société
spécifique, et la banque prendrait alors la forme d’un holding où les risques seraient
gérés par des entités indépendantes.
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Pour les classiques, les biens s’échangent contre des biens sur la base de la valeur du
travail. Ainsi les prix relatifs des marchandises découlent de la quantité de travail qu’elles
ont nécessité. La monnaie n’est qu’un voile qui permet d’exprimer les prix absolus et de
faciliter les échanges. Pour les auteurs classiques, la monnaie est neutre puisqu’elle
n’intervient pas dans les mécanismes de fixation des prix. On parle alors de dichotomie
Cette conclusion est essentielle dans la pensée classique puisqu’elle est à l’origine de la
« Loi des débouchés » de jean Baptiste Say que l’on que l’on résume souvent par la
simple phrase « L’offre crée sa propre demande ». J-B Say considère que la
production d’un bien va permettre au producteur d’obtenir une certaine quantité de
monnaie. Celle-ci va elle-même servir à de nouveaux achats ou épargnée et, par
conséquent, donner lieu par la suite à des investissements. Dans tous les cas,
consommation ou investissement, la monnaie obtenue par la production ou grâce à
l’échange va ouvrir de nouveaux débouchés.
peut pas être désirée pour elle-même. L’offre crée sa propre demande s’il
En considérant que la monnaie ne sert qu’à déterminer le niveau général des prix, les
auteurs classiques (notamment D. Ricardo et J. Stuart Mill) élaborent la « Théorie
quantitative de la monnaie (TQM) ». Les premiers travaux dans les domaines attribués à
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jean Bodin (1568) expliquaient la relation entre l’afflux des métaux précieus et le niveau
général des prix (i.e la relation entre monnaie et prix est ainsi pour la première fois mise en
évidence).
d’achatq réalisés avec une unité de monnaie sur une période donnée).
Conclusion : Dans l’hypothèse que la vitesse de circulation et le volume des transactions sont
constantes, toute variation de la quantité de monnaie dans l’économie provoquera une
variation proportionnelle du niveau général des prix, ou en d’autres termes, l’inflation.
2. Les échanges et les prix sont fixés à partir conséquence, l’offre crée sa propre demande
de la valeur du travail. puisque l’ensemble de la monnaie en
circulation est utilisée.
3. Il y a dichotomie entre la sphère réelle et Une augmentation de la quantité de
la sphère monétaire. monnaie aboutit à la hausse du niveau
4. La vitesse de circulation de la monnaie est général des prix (TQM).
constante.
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L’économiste Suédois K. Wicksell s’était déjà intéressé avant Keynes au rôle joué par le
taux d’intérêt. Alors que les partisans de la théorie quantitative traditionnelle de la
monnaie considèrent que la relation entre la quantité de monnaie et le niveau
des prix est directe, l’apport de WICKSELL consiste à montrer qu’il existe un
d’intérêt.
d’intérêt monétaire ou nominal». La divergence entre ces taux d’intérêt explique les
variations du niveau général des prix. Le taux d’intérêt naturel est le reflet de l’économie
réel, il égalise la demande de capitaux à des fins d’investissement et l’offre de l’épargne.
Dans une approche simplifiée, le taux d’intérêt naturel peut être assimilé au
Supposons que les banques baissent le taux monétaire, le taux naturel sera alors supérieur
au taux monétaire. Les entrepreneurs envisagent un profit réel additionnel positif sur la
base de la stabilité des prix courants, donc ils vont augmenter leur demande de crédit.
Ainsi, l’investissement est supérieur à l’épargne, c’est-à-dire la demande agrégée des
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facteurs de production est supérieure à leur offre globale. Cela signifie qu’il y a un
déséquilibre sur le marché des biens puisque les agents ne peuvent pas acheter la quantité
des facteurs de production dont ils ont besoin.
Maintenant deux situations sont possibles. D'une part, si les banques ne sont soumises à
aucune contrainte, elles vont satisfaire toutes les demandes de monnaie (celle-ci est pure
crédit2), donc le marché de la monnaie est toujours en équilibre. Dans une
situation de plein emploi, lorsque la demande des facteurs de production est supérieure à
l’offre, la loi de l’offre et de la demande assure que tous les prix vont augmenter. De cette
façon, les entrepreneurs vont voir tous les prix des facteurs de production augmenter
proportionnellement à la quantité de monnaie et, par conséquent, ils vont recevoir un
profit nominal plus élevé mais un profit réel additionnel nul. A la période suivante, sur la
base de la stabilité des prix courants, les entrepreneurs vont continuer à demander plus de
crédit. Le déséquilibre sur le marché des biens persiste et les prix continuent à augmenter
sans arrêt. Aucun changement ne se présentera, ni sur les prix relatifs (puisque tous les
prix augmentent dans la même proportion), ni sur le salaire réel, ni sur le niveau d’emploi.
somme des offres. A cet équilibre correspondent des prix d’équilibre, qui ne
sont pas des prix relatifs. Les prix d’équilibre sont traduits en prix relatifs
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monétaires.
Sur le marché monétaire, si l’offre de monnaie (considérée comme exogène car provenant
de la banque d’émission) s’accroît, l’équilibre entre l’offre et la demande de monnaie
aboutira à une dépréciation de la valeur de la monnaie. En conséquence, les prix
monétaires vont être modifiés à la hausse puisqu’il faut plus de monnaie pour
exprimer les prix relatifs des biens qui restent inchangés. On retrouve donc
réel. De plus, les travaux de L. Warlas mettent également en évidence la relation entre la
quantité de monnaie et le niveau général des prix.
Cette reprise de la TQM sera également confirmée par l’économiste Américain Irving
Fisher à travers l’équation des échanges. Cet auteur présente cette équation sous la forme
suivante :
TQM.
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Même s’il est fidèle à l’approche dichotomique, Artur Pigou (1941) va plus loin dans
l’analyse des phénomènes monétaires. Il intègre pour la première fois dans la réflexion sur
la monnaie, une véritable étude de la demande de monnaie. Dans le cadre des travaux de
Pigou, la demande de monnaie est fonction du revenu réel de l’agent, du
Pigou va plus loin en présentant l’ « effet d’encaisses réelles » ou « Effet Pigou ». Dans
cette analyse, la monnaie fait partie intégrante du patrimoine des agents. Dans une
hypothèse d’une baisse des prix (conséquence d’un ralentissement de l’activité
économique), le patrimoine monétaire, détenu sous forme d’encaisses , va voir sa valeur
diminuer (aucune raison de l’accroitre) et l’individu consacre une partie de ses encaisses à
l’accroissement de la consommation, contribuant ainsi à stimuler la demande ; ce qui
provoquera un mouvement de hausse des prix. Au bout du compte, la valeur réelle et la
valeur nominale de ces encaisses tendront vers l’égalité.
Dans le cas d’une hausse des prix, le raisonnement est bien sûr semblable, mais en sens
contraire. Pigou présente ainsi un mécanisme de rééquilibrage automatique à la
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L’économiste américain et néoclassique Don Patinkin (1954), porte un regard critique sur
les conclusions de la TQM telles qu’elles apparaissent dans les travaux de L. Warlas.
Patinkin souscrit à l’idée qu’un accroissement de la quantité de monnaie dans
l’économie ne modifie pas les équilibres réel et monétaire mais aboutit à une
réelles ». Selon l’auteur, un agent rationnel doit tenir compte, dans une économie
monétaire, des changements de prix dans la mesure où ils affectent la valeur réelle de la
monnaie qu’il détient. L’auteur suppose que les individus s’intéressent seulement aux
quantités réelles, prix réels, revenu réel et encaisses réelles.
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1. la réduction des prix augmente la valeur réelle des avoirs monétaires des
individus. En d’autres termes, la quantité de biens qui peut être achetée
avec un montant donné de monnaie est accrue.
2. Or, les agents établissent une relation désirée entre les balances
monétaires qu’ils détiennent et leurs dépenses en biens et services
(épargne).
3. Ainsi, à cause de la baisse des prix, cette relation désirée est troublée et
les individus ont une offre excédentaire d’avoirs liquides.
4. Ils dépensent une partie de cet excès en biens et services.
5. Mais ils désirent aussi prêter une partie de cette offre excédentaire. Ce qui
provoque une croissance de l’offre de fonds, et ce qui a en définitive pour
conséquences de provoquer une baisse du taux d’intérêt.
6. Avec la baisse du taux d’intérêt, un investissement additionnel va avoir leu
et ainsi l’effet d’encaisses réelles augmente à la fois la consommation
(Effet Pigou) et l’investissement (Effet Keynes).
Le mécanisme par lequel la variation de la quantité de monnaie reflète le niveau général des
prix est l’ « effet d’encaisses réelles » ou « effet PIGOU-PATINKIN ». En effet,
traduit par une augmentation des prix. La monnaie est donc neutre.
La démarche de PATINKIN s’appuie sur l’effet d’encaisse réelle formulée par PIGOU et qui
explique comment les déséquilibres monétaire amène des déséquilibres sur les
monnaie.
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En fait, Don Patinkin considère que la théorie néoclassique traditionnelle n’apporte pas
véritablement une réponse analytique sur la relation de cause à effet entre les variations de
la masse monétaire et les variations de prix. Pour Patinkin une hausse des encaisses
entrainée par une augmentation de la quantité de la monnaie aboutit à une hausse de la
consommation. Mais cette hausse de demande provoque, à son tour, une élévation du
niveau des prix qui réduit la valeur des en caisses détenues. Au bout du compte, cette
diminution qui peut être assimilée à une baisse du pouvoir d’achat, contracte
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éventuellement les placer dans des titres à revenus fixes (titres sans risque). le volume
de cette encaisse de spéculation dépendra directement du niveau des taux d’intérêt qui
rémunère ces titres. les valeurs de ces titres évolue avec les variations des taux
d’intérêt.Chaque titre est émis en effet à un certain taux d’intérêt qui reste fixe par la
suite. Si de nouveaux titres sont émis à des taux d’intérêt plus faibles, la valeur des
anciens titres, si la rémunération proposée est plus intéressante, augmente puisqu’ils
ont été émis à un taux fixe plus élevé. Les agents achètent des titres lorsque les taux
sont élevés, et les cèdent quand les taux baissent. La demande d’encaisses de
pour eux) pour utiliser ces encaisses à l’achat des titres. Le raisonnement
sera inverse dans le cas d’une hausse des taux d’intérêt.
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Keynes montre qu’il y a des interactions entre l’économie réelle et l’économie monétaire,
et ces interactions ont des conséquences plus fortes de telle manière que la demande de
monnaie est instable puisque, pour partie, déterminée par des fluctuations fréquentes liées
aux variations des taux d’intérêt.
Sans toutefois remettre en cause cette conclusion, l’analyse keynésienne mérite d’être
complétée :
1. le niveau des encaisses s’explique également par une forme d’inertie des agents qui
les amènent à repousser leur demande d’encaisses de transaction ou de précaution.
2. En période de pénurie, les encaisses de transaction ne peuvent pas être entièrement
dépensées et se situent à un niveau anormalement élevé.
3. certaines encaisses s’expliquent par les réglementations monétaires qui imposent
des dépôts minimum.
4. la quantité de monnaie oisive et donc la thésaurisation monétaire est déterminée
par d’autres facteurs. Elle sera différente selon les comportements individuels et
selon la conjoncture économique qui a un impact sur le niveau des taux d’intérêt,
sur la valeur des titres, et enfin sur la demande d’encaisses.
5. l’analyse keynésienne ne considère qu’une seule catégorie de titres, titres sans
risque et rémunérés. Or, les agents ne limitent pas leur arbitrage en monnaie et
titre mais ils ont la possibilité de l’étendre et choisir entre placements à revenu fixe
et placements à revenu variable.
6. la distinction entre motif de précaution et motif de spéculation reste floue
(Exemple : le fait que les agents conservent leurs encaisses lorsque la valeur des
titres augmente, ne s’explique-t-il pas par un motif de précaution ?)
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revenu (2).
La baisse du taux d’intérêt et l’augmentation du revenu ont également deux effets sur le
marché de la monnaie : une augmentation de la demande d’encaisse pour la
du revenu).
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Taux d’intérêt r
M1 M2
L(Y1) L(Y2)
r1
r2
y1 y2 Revenu National Y
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Selon Keynes la quantité de monnaie influe avec la préférence pour la liquidité sur le taux
d’intérêt. Ce dernier détermine, par comparaison avec l’efficacité marginale du capital, le
volume d’investissement. Or, l’investissement va agir par le biais du
au cœur des relations qui conduisent aux valeurs d’équilibre des variables
réelles.
La relation entre la quantité de monnaie et les prix n’est plus directe mais indirecte.
L’action première de la quantité de monnaie se fait sentir sur le taux d’intérêt. C’est
production et de l’emploi.
Milton Friedman, chef de file de l’école de Chicago, est fondateur de l’école appelé
Monétarisme (1956). Friedman s’intéresse lui aussi à demande d’encaisses et à ses
déterminants. il introduit le concept de revenu permanent versus courant (revenu de court
terme). Les agents établissent leurs décisions en fonction d’un revenu annuel moyen qu’ils
estiment en fonction de leurs anticipations (études, évolution de carrière,…).
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De plus, Friedman aborde l’analyse des phénomènes monétaires dans une approche
patrimoniale. Cet axe n’est pas original en soi (voir approche de Keynes), c’est plutôt la
notion du patrimoine retenue par l’école monétariste qui marque la différence.
PATRIMOINE
1. Capital physique
2. Capital humain DETRMINANTS
est considérée comme un actif par d’autres et substituable à eux dans les
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L’analyse monétariste rejoint la théorie quantitative lorsqu’elle s’appuie sur les réactions
des agents face à un accroissement de la quantité de la monnaie en circulation. Une
augmentation de la masse monétaire modifie la structure des portefeuilles des agents, avec
une proportion plus importante de monnaie. Dans le but de reconstruire l’équilibre de ce
portefeuille, les agents utilisent cet excès de monnaie en achetant des titres ou des biens. Si
Friedman admet que cela puisse exercer, dans un premier temps, un effet
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cohérentes prises par les pouvoirs publics, et visant, à l’aide des divers
instruments, à atteindre des objectifs relatifs à la situation économique d’un
pays, la poursuite des objectifs pouvant être recherchée à plus ou moins
long terme » (Eliane Mossé sité par Jean Longatte et Pascal Vanhove, 2001).
Les finalités se distinguent des objectifs en ce sens que les objectifs ne constituent que des
étapes conduisant vers les finalités. Les instruments, pour leur part, représentent les
moyens qui permettent d’atteindre les objectifs.
Finalités
Objectifs
Contraintes
Instruments
Résultats
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Pour toute politique économique, l’économiste Néerlandais Jan Tinbergen4 (1961) distingue
quatre grands objectifs:
1. la croissance de la production
2. le plein emploi des facteurs de production
3. la stabilité des prix
4. l’équilibre extérieur
Le premier objectif suppose que la croissance de la production est une étape vers les
finalités de toute politique économique. Cependant rien n’est moins sûr si l’on associe à la
croissance les effets pervers qui l’accompagnent bien souvent (pollution, gaspillage,
désertification,…). Le deuxième objectif ne concerne pas uniquement le facteur travail et
l’absence du chômage ; il précise que les entreprises ne saurait produire de manière durable
avec un faible taux d’utilisation de leurs capacités de production. Le troisième objectif
indique que l’inflation est considérée comme un mal puisqu’elle décourage les prêteurs. Le
quatrième est cohérent en économie ouverte, car la recherche d’un excédent implique la
réalisation d’un déficit chez un partenaire à l’échange.
du taux de change.
4
Jan Tinbergen (La Haye, 12 avril 1903 - 9 juin 1994), économiste néerlandais et lauréat, avec Ragnar Frisch du premier Prix
de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel décerné en 1969. Il enseignait à l'université
Érasme de Rotterdam. À la suite d'études de physique à l'Université de Leyde, il développe le premier modèle
macroéconomique au sein du Bureau Central de Statistiques des Pays-Bas, qu'il applique en premier aux Pays-Bas puis à la
Société des Nations (1936-38), aux États-Unis et à la Grande-Bretagne au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
Témoin de la crise économique de 1929, son travail consiste à trouver des solutions pour éviter de telles catastrophes
futures.En 1945, il prend la direction du Bureau Central de Planification à La Haye et devient progressivement un théoricien
de l'État providence en préconisant son intervention grâce à une politique économique puissante au service du bien-être
social et individuel. Sa « règle de Tinbergen » (ou règle de cohérence de Tinbergen) démontre que pour toute politique
économique ayant des objectifs fixés, le nombre d'instruments est égal au nombre d'objectifs visés.
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« Carré Magique ». Il s’agit d’une représentation graphique des quatre grands objectifs
de la politique économique conjoncturelle5 d’un pays.
Schéma : Carré magique de Kaldor
Taux de
croissance du Solde extérieur
PIB CROISSANCE en %PIB
CHOMAGE SOLDE
EXTERIEUR
Taux de Taux
INFLATION
chômage d’inflation
Selon cette représentation graphique, la situation économique d’un pays est jugée
d’autant plus satisfaisante que la surface du quadrilatère est grande est grande et proche
du carré magique. En effet, ce dernier correspond, pour chacun des quatre grands
objectifs de politique économique, à la configuration la plus enviable (pas de chômage, pas
d’inflation, une forte croissance et un excédent extérieur important). Il s’agit d’une
dans l’espace.
5
Une politique économique conjoncturelle est une politique économique qui vise à maintenir ou à rétablir les
grands équilibres économiques et financiers à court terme (équilibre sur le marché du travail et sur le marché
des biens et services, l’équilibre extérieur). Par contre un e politique structurelle à pour but de modifier les
structures de l’économie à long terme, d’adapter, de préparer, d’orienter, d’impulser les modifications
structurelles pour suivre l’évolution du changement économique.
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CANNAUX DE TRANSMISSION
Comme le montre le schéma ci-haut, à côté de ses objectifs finals, il convient de distinguer
les objectifs intermédiaires et les objectifs opérationnels. Les objectifs
intermédiaires sont des variables monétaires servant de « cibles » aux autorités
monétaires.
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En pratique, les objectifs intermédiaires sont de trois sortes et sont ciblés sur des variables
mesurant des quantités ou des prix. Il s’agit des agrégats monétaires (masse monétaire ou
volume du crédit), des taux d’intérêt et du taux de change.
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Les politiques économiques de l’après-seconde guerre mondiale ont été fortement inspirées
par les travaux de Keynes donnant ainsi aux objectifs et au rôle de la politique monétaire
une orientation particulière.
Inflation
Hausse des Freinage des maîtrisée
taux d’intérêt investissements
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Pour Keynes, la monnaie joue un rôle actif dans l’économie, les crédits accordés par les
banques financent la production et stimulent l’activité. la pense de keynésienne peut être
résumée à travers la célèbre phrase : « Tant qu’il existe du chômage, l’emploi varie
économique.
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Pour les monétaristes, la politique monétaire a pour objectif la stabilité des prix. En
d’autres termes, il faut empêcher la montée de l’inflation. Le point de départ est la
déclaration de Milton Friedman : « La cause de l’inflation est toujours partout la même :
un accroissement anormalement élevé de monnaie en circulation par rapport au volume de
production». Dès lors, le choix de l’objectif intermédiaire retenu s’inscrit dans la théorie
quantitative de la monnaie puisqu’il s’agit de contrôler l’évolution d’un agrégat monétaire
(objectif quantitatif). Les conclusions des monétaristes s’inscrivent comme une
Pourtant, Friedman reconnaît que des politiques monétaires visant, par une baisse des
taux d’intérêt, à stimuler l’activité économique ont un effet positif à court terme. Elles
contribuent à accroitre les encaisses des agents ; ce qui entraîne une hausse de la demande.
Mais les agents sont victimes d’une illusion monétaire car cette hausse de la demande,
alors que le niveau de production reste stable, provoque une hausse des prix et le
redémarrage de l’inflation. Au bout du compte, le revenu des agents est
Accroisse Augmentation
des encaisses Hausse de Réduction
ment de la Hausse
détenues par les la du pouvoir
monnaie des prix
en agents (hausse demande d’achat
circulation du pouvoir
d’achat)
Friedman va plus loin en considérant qu’à chaque nouvelle tentative, les agents
anticipent de mieux en mieux les conséquences de ces politiques. De ce fait, une partie de
plus en plus importante de monnaie supplémentaire injectée dans l’économie va être
épargnée pour faire face à la montée future de l’inflation. Pour caractériser ce phénomène,
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Les monétaristes repensent également l’arbitrage entre chômage et inflation que doivent
effectuer les autorités. En introduisant la notion de « chômage naturel» qui s’explique
par le choix des individus (chômage volontaire) ou par les imperfections du marché du
travail, ils montrent qu’il existe un taux de chômage incompressible qu’il ne faut pas
chercher de réduire au risque de relancer l’inflation. Ce taux s’appelle NAIRU (Non
Les théories des nouveaux monétaristes ou de la Nouvelle Ecole Classique (NEC) vont
plus loin encore dans la condamnation des politiques d’expansion monétaire. Ces auteurs
reprennent la théorie des anticipations rationnelles développée par Muth (1961). D’après
cette théorie, les agents utilisent au mieux toutes les informations dont ils disposent et
sont capables de comprendre et d’apprécier les conséquences des événements économiques
qui se déroulent, leurs décisions rationnelles ne peuvent être erronées. Ainsi, capables
ils vont anticiper la hausse des prix. Pour ce faire, les salariés demandent
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PRINCIPES A RESPECTER
1. Politique de règle Crédibilité de la Les agents
2. Alignement sur la politique politique ajustent leurs
d’un pays maîtrisant l’inflation monétaire anticipations
3. Indépendance de la Banque
centrale
La NEC insiste également sur les effets d’annonce et sur la nécessité de mettre
Lucas (1971) par exemple, la règle à suivre est de mener des politiques
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Le tableau ci-après donne le résumé des théories économiques et les objectifs de politique
monétaire.
Les instruments de la politique monétaire peuvent être classés en deux catégories : les
techniques de contrôle administratif et quantitatif, les techniques de marché qui influencent
indirectement le comportement des agents économiques.
Ce sont des instruments (moyens) de politique monétaire qui agissent d’une manière
directe et contraignante sur les agents économiques. Il s’agit de l’encadrement du crédit et
du contrôle des changes.
i. Encadrement du crédit
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Théories et Analyse Monétairs_ULT_IIFStatistique_Bac III
Avec l’encadrement des crédits et les bonifications des d’intérêt, l’Etat contrôle non
seulement l’évolution globale des crédits mais influence également la répartition de ceci-ci
ente les agents économiques.
2. Action des opérations des marchés sur la liquidité bancaire et le taux d’intérêt
N.B : Le rôle joué par ces deux catégories dépend du contexte institutionnel
Pour cette catégorie d’instruments, la Banque centrale cherche à agir sur la liquidité
bancaire de manière à influencer le taux d’intérêt à court terme ainsi que le pouvoir de
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création monétaire des banques. Cette liquidité bancaire correspond à la basse monétaire
ou monnaie centrale appelé également « Hight powered money (H)».
Pour ce rôle crucial, la Banque centrale agit de deux manières sur la liquidité bancaire et le
taux d’intérêt : elle peut créer plus ou moins de la monnaie centrale en refinançant les
banques commerciales et elle peut également contraindre les banques commerciales à
détenir de la monnaie centrale sous forme de réserves obligatoires.
Les autorités monétaires mettent généralement en place des procédures mixtes leur
permettant d’agir simultanément sur le niveau des taux d’intérêt et sur la quantité de
monnaie centrale offerte aux banques commerciales. Pour agir sur la liquidité bancaire, le
principal instrument utilisé par la banque centrale est l’« open market » (en injectant de la
masse monétaire ou en la retirant selon la situation économique). La banque centrale
propose des liquidités aux établissements de crédits en échange d’actifs donnés comme
garanties. L’opération d’open market se fait à l’aide d’un « taux de refinancement » c.à.d.
un taux directeur autour duquel fluctue le taux du marché monétaire (taux d’intérêt par
lequel les banques commerciales accordent les crédits aux clients).
Elles constituent un levier supplémentaire utilisé par les autorités monétaires pour agir sur
la création monétaire et sur les taux d’intérêt. Cet instrument fait obligation aux banques
de maintenir à leur compte à la banque centrale un solde proportionnel à l’encours des
dépôts liquides effectués dans les banques par les agents non financiers (entreprises et
ménages qui sont des déposants dans les banques commerciales). Au départ, les réserves
obligatoires étaient constituées dans le but de garantir une liquidité suffisante chez les
banques afin de protéger les dépôts de la clientèle. Peu à peu, cette mission d’assurance
perd de son importance au profit d’une fonction de régulation moderne. A ce titre, les
réserves obligatoires ont un double rôle : d’une part, le rôle de stabilisateur automatique
en reliant strictement le besoin de monnaie centrale à la progression de l’activité des
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Les autorités monétaires peuvent agir sur le taux de change de la monnaie nationale en
modifiant les parités de cette monnaie par rapport aux devises étrangères. Les
modifications de parité constituent une arme de politique économique dont l’objectif
premier est d’agir sur l’équilibre de la balance des paiements. Un pays fait recours à la
dévaluation pour améliorer la compétitivité-prix de ses entreprises et redresser son solde
commercial.
Les dévaluations produisent 2 effets : Elles agissent d’abord sur les prix des importations
et des exportations puis sur les volumes (les quantités) importées et exportées. Dans la
réalité, la dynamique de dévaluation résulte du jeu de ses 2 types d’effets et de leur
décalage dans le temps. Elles s’ordonnent autour de 3 phases :
A court terme (moins d’un an) une dépréciation commence par aggraver le déficit
commercial car le prix en monnaie nationale des importations augmente rapidement
tandis que le prix des exportations reste constant. Il y a une dégradation des
Pm = prix à l’importation.
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Remarque: Les 2 premières phases (le court terme et le court Ŕ moyen terme) définissent ce
qu’on appelle la « Courbe en J » qui décrit la trajectoire du solde commercial à la suite
Balance Commerciale
« La Courbe en J »
Dégradation Amélioration
Temps
l’unité ».
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supérieure à 1: m x| >1.
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Le système financier (ou système de financement et de paiement) peut être défini comme
l’ensemble des marchés et des intermédiaires qui sont utilisés par les ménages, les
entreprises et les États pour mener à bien leurs décisions financières. Il englobe les marchés
des actifs financiers, les banques et les compagnies d’assurance, les bureaux de changes et
les instituts de sécurité sociale.
Les intermédiaires financiers peuvent être définis comme des entreprises dont l’activité
principale consiste à fournir des produits et des services financiers. Ils comprennent des
institutions financières bancaires et non bancaires (compagnies d’assurance et institutions
de microcrédits). Quant au marché financier, il s’agit du lieu des émissions et de
négociations des titres à LT mobilisant l’épargne nationale et même internationale. Bref,
c’est le marché des titres financiers tels que les actions et obligations. Les marchés et
intermédiaires financiers correspondent respectivement à la finance directe et finance
indirecte.
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Gérer le problème des incitations (aléa moral, sélection adverse, conflit principal-
agent)
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Pour les entreprises, les besoins de financement sont liés à leur activité de production. Les
besoins de financement à court terme naissent des décalages entre les recettes et les
recettes. il s’agit du besoin de financement liés au cycle d’exploitation. Sur le long terme,
les besoins de financement des entreprises découlent de leurs investissements (i.e de la
formation du capital fixe). La notion d’investissement fait référence au long terme
puisqu’il s’agit d’accroitre, de remplacer ou de moderniser tout ou partie de l’appareil
productif. Les besoins de financement sont aussi liés aux activités financières des
entreprises (placement de court terme ou de long terme).
Les ménages ont également des besoins de financement de court termes car les besoins de
consommation (exemple : achats à tempérament) nécessite parfois des ressources dont ne
disposent pas les agents ; sur le long terme et comme les entreprises, les ménages
investissent dans l’immobilier. Or, l’épargne est en règle générale insuffisante pour faire
face à ces dépenses. Pour l’Etat, les investissements réalisés comme la construction
d’infrastructures engendrent des besoins de financement sur le long terme. De plus dans le
cas des déficits budgétaires l’Etat éprouve des besoins de financement à la fois sur le court
et le long terme.
Pour chaque catégorie d’agents, la comparaison entre les ressources et les besoins permet
de déterminer les agents, structurellement (durablement) en situation de besoin net ou en
situation de capacité de financement. Le schéma ci-après donne l’exemple de deux agents.
1er cas : Agent à besoin net
BESOIN CAPACITE
Besoin net
BESOIN CAPACITE
Capacité
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En règle générale, les ménages parviennent à épargner une partie de leur revenu sous
différentes formes : thésaurisation monétaire, dépôts à vue, placements. Ils dégagent
structurellement une capacité de financement.
Le financement de l’économie doit être analysé comme une rencontre entre les capacités de
financement t les besoins nets des agents. Toutefois, les ressources disponibles dans
l’économie s’avèrent insuffisantes pour satisfaire l’ensemble des besoins de financement.
Des capacités supplémentaires sont nécessaires et vont donc être obtenues par création
monétaire à partir de crédits bancaires.
BESOINS
Capacités de DE
financement
existantes
FINANCEMENT
Création EXPRIMES
monétaire
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Dans une économie d’endettement, on fait largement appel au crédit bancaire pour faire
face à l’insuffisance des capacités de financement. Par contre, dans une économie de
marchés financiers, les agents dégagent des capacités de financement suffisantes, l’épargne
des ménages et des entreprises permet de financer l’économie. En d’autres termes, la
rencontre entre l’épargne et les besoins de financement s’effectue sur un marché : le
marché financier.
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Financement intermédié
Agents à
capacités de
Financement Agents à besoins
nets de
Banques Financement
Création
monétaire
Financement désintermédié
Agents à capacités Agents à besoins nets
de Marché de
Financement s Financement
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monétaire qui tend à provoquer une hausse des prix. ce qui n’est pas sans
conséquence sur les niveaux des taux d’intérêts surtout sur les taux d’intérêt réels ( i.e
Valeur nominal du taux-le taux d’inflation).
Exemple : Si un agent emprunte 100 000F pendant 1 an au taux de 3%, le montant des
intérêts sera de 3000F. Toutefois, si le taux d’inflation s’élèvent à 4%, la valeur nominale
d’u revenu de 100 000F sera, au bout d’un an de 104 000F. Au final, le revenu s’accroit de
4000F, alors que le coût de l’emprunt n’est que de 3000F ; le taux d’intérêt réel est donc
négatif (3%-4%=-1%). C’est pourquoi, en période d’inflation, lorsque les taux
d’intérêt ne suivent pas le rythme de la hausse des prix, les agents ont
Les effets pervers générés par une économie d’endettement apparaissent lors d’un
retournement de la conjoncture (cas du premier choc pétrolier au début des années 70). En
effet, l’accélération très forte de l’inflation non intégrée dans l’évolution des taux d’intérêt
va inciter les agents s’endetter plus encore. Mais, dans le même temps, le ralentissement de
la croissance génère des revenus moindres. Dès lors, les ressources destinées à
l’investissement diminuent fortement.
Lorsque les taux d’intérêt réels, intégrant l’inflation, deviennent positifs, les charges
financières s’alourdissent, mettant un terme à cette course vers le surendettement.
Remarque: Si on peut considérer que tous les agents vont être concernés par
Au cours des Trente glorieuses, on constate une forte tendance à l’intervention de l’Etat
dans l’économie sous la forme de politique d’inspiration keynésienne. La croissance et son
impact positif sur les rentrées fiscales contribuent à maintenir les équilibres budgétaires.
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La poursuite de ces politiques après 1973, aboutit à des détériorations très rapide et dans
des proportions plus importantes des soldes budgétaires. Les dettes doivent être financées
et l’Etat n’a d’autres solutions que de s’endetter. Or, cet endettement engendre des
charges financières qui, elles-mêmes, contribuent à accroitre le déficit.
La volonté des pouvoirs publics de lutter contre l’inflation au début des années 80, est à
la croissance des taux d’intérêt réels et remet en cause le financement des déficits publics
par création monétaire. Or, les charges financières élevées et l’obligation de trouver de
nouvelles sources de financement ne vont pas sans causer problème. L’Etat n’a d’autres
alternatives au financement monétaire que de se procurer des ressources sur les marchés de
capitaux.
Proposition
des taux
plus élevés
Besoin de financement
Pas de possibilité
des
de financement
Entreprises
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Demande de
MARCHE capitaux sur le
Offre de capitaux
FINANCIER long terme
sur le long terme
Demande de
Offre de capitaux MARCHE capitaux sur le
sur le court terme MONETAIRE court terme
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d’occasion.
L’importance des marchés financiers touche tous les agents économiques. Pour l’Etat, le
passage par les marchés de capitaux représente une source de financement alternative et
surtout non inflationniste des déficits publics. Pour les entreprises, les marchés offrent
également une solution alternative qui se substitue au crédit bancaire à la fois pour le
financement de court terme ou de long terme. ; et de ce fait les coût de l’intermédiation
disparaissent. Pour les ménages, les marchés financiers permettent de nouvelles
opportunités de placements sous différentes formes.
Remarque : Pour les entreprises, les enjeux vont au-delà des problèmes de financement. en
effet, les marchés financiers sont également un moyen d’assurer leur stratégie de
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DEPOTS
CREDIT
S
Sur le marché des capitaux, l’offre de capitaux provient d’une épargne disponible. La
théorie pouvant être appliquée est celle des courants classique et néoclassique qui
considèrent que l’épargne est un préalable pour l’investissement. Pour que les marchés
constituent une source de financement intéressante pour les agents et notamment les
entreprises, il faut encore que cette épargne soit abondante. Une offre de capitaux
importante signifie que de nombreux agents désirent placer leur épargne dans des titres
sur les marchés financiers. Par conséquent, la valeur des titres s’accroît.
Hausse des
taux d’intérêt
Augmentation Augmentation
de l’épargne de l’offre des
capitaux Hausse des
cours des titres
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La demande de capitaux s’exprime, pour sa part, sur le marché primaire où sont émis de
nouveaux titres. Une entreprise peut ainsi se financer par une augmentation de capital en
émettant de nouvelles actions. Les conditions dans lesquelles s’effectue cette opération
dépendent du cours actuel des actions de l’entreprise sur le marché secondaire.
Exemple : Une société ayant besoin de 1 000 000F, si le cours est de 100F, elle devra donc
émettre au même cours les nouveaux titres, et 10 000 actions seront proposées ; si le cours
actuel s’élève à 200F, 5000 titres seront émis.
puisque les emprunts de l’Etat restent des placements plus sûrs (i.e aucun
risque de faillite).
Le cours des titres dépend de l’épargne disponible, mais il reste à expliquer comment se
fixent le niveau de cette épargne qui se dirige vers les marchés financiers. les agents
décident bien sûr de placer leur épargne dans les titres financiers qui, selon eux, leur
rapportent des revenus plus conséquents :
pour les actions, le revenu dépend du profit réalisé par l’entreprise qui en reversera
une partie, sous forme de dividendes, à ses actionnaires. Dans ce cas, les acheteurs
potentiels étant nombreux, le cours de l’action monte.
le revenu des obligations est fonction du taux d’intérêt proposé. Plus ce taux est
élevé par rapport aux autres obligations et plus ces titres sont demandés, leurs
cours dépassant alors la valeur d’émission. Dans le même esprit, en période de
les actions.
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De ce qui précède, il est évident qu’il y a une relation entre le taux d’intérêt et le cours
boursier. En effet, si une hausse du taux d’intérêt à court est constatée, les agents désirant
obtenir des ressources sur le long terme devront réajuster à la hausse les rémunérations
qu’ils proposent. De ce fait, une élévation du taux d’intérêt de court terme doit entraîner
naturellement une augmentation des taux d’intérêt sur le long terme. Or, cette hausse
n’est pas sans conséquence sur les valeurs boursières. Elle rend, bien évidemment, plus
attractifs les titres nouvellement émis à un taux plus élevé et, inversement, provoque un
déplacement de capitaux du marché secondaire vers le marché primaire. On enregistre
alors une chute des cours des titres du marché secondaire.
D’autres explications permettent d’apprécier la variation des taux d’intérêt et la chute des
cours. Une élévation des taux rend plus difficile le financement des
entreprises. Dans un tel contexte, les actions n’offrent plus aux agents des perspectives
de rémunérations intéressantes et une vente importante de ces titres provoque une chute
de leur cours.
Dans une optique plus financière, un certain nombre d’agents et, notamment, ceux qui ont
un comportement très spéculatif, réalisent leurs opérations en s’endettant. La hausse des
taux rend cet endettement plus couteux et freine leur activité financière. Ce
ralentissement, voire la vente de certains titres pour faire face aux remboursements des
emprunts, comprime l’offre des capitaux et entraîne une chute des cours.
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Remarque : De ce qui précède, on note que, même si elle peut avoir un effet
Dans les deux cas, il s’agit de la gestion par des spécialistes d’institutions
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Ce schéma fait apparaitre une nouvelle forme d’intermédiation mais celle-ci reste
particulière car, s’il y a bien un financement intermédié du point de vue de l’offre (les
OPCVM servent d’intermédiaires entre l’épargne populaire et les marchés), la demande
reste, quant à elle, grandement désintermédiée (les grandes entreprises et l’Etat
s’adressent directement pour obtenir des capitaux).
Remarque : Les banques sont loin d’être absentes de cette nouvelle intermédiation
puisqu’elles possèdent souvent une grande part des OPCVM. de plus, les banques émettent
des titres, notamment sur le marché monétaire (mobiliérisation des crédits i.e
transformation des créances en titres, les certificats de dépôts) et prennent de plus en plus
fréquemment des participations dans le capital des entreprises. En réalité, la distinction
entre financement direct de l’économie et financement intermédié devient de plus en plus
délicate à établir.
1. Relation de causalité
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N.B : Pour analyser cette relation, les auteurs considèrent des indicateurs diversifiés du
développement financier à savoir :
Engagements liquides des intermédiaires financiers (M2/PIB). Cet indicateur de la
taille du système financier est positivement corrélé avec le volume de services
financiers produits par le secteur financier de l’économie
Répartition des crédits entre la Banque centrale et les banques de dépôts (% des
crédits accordés par les banques de dépôts). Cet indicateur traduit l’idée selon
laquelle plus la part des banques dans le crédit distribué est élevé plus le système
financier est efficient dans la mesure où les banques commerciales offrent des
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La répression financière est en réalité une taxation implicite des intermédiaires financiers
à travers :
le plafonnement des taux d’intérêt débiteurs et créditeurs
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Répartition plus inégalitaire des revenus : l’accès différencié au crédit favorise les
emprunteurs privilégiés et le secteur public.
L’expérience a montré que dans certains pays la libéralisation financière a connu des
échecs. En effet, les effets de la libéralisation financière dépend à la fois de son rythme
et de sa profondeur. Les pays qui ont adopté cette politique de manière graduelle et de
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certains secteurs seulement ont eu des effets positifs. C’est ainsi que l’analyse de la
libéralisation financière laisse quelques leçons à retenir:
Nécessité d’une stabilité macroéconomique
Les deux premières considèrent que les marchés et intermédiaires financiers sont des
substituts tandis que les deux dernières considèrent qu’ils sont plutôt complémentaires pour
promouvoir la croissance économique.
Le rôle des institutions dans l’efficacité des institutions relève de la Nouvelle Economie
institutionnelle(NEI). Selon cette dernière, les facteurs institutionnels et politiques
constituent un déterminant important (i.e le cadre institutionnel) de l’évolution des
systèmes financiers et du développement économique. L’étude menée par RODRIK D. et
SUBRAMANIAN A. (2003) sur l’importance relative des déterminants dits « profonds 6»(
i.e géographie, le commerce et les institutions) de la croissance économique, montre que la
qualité des institutions prime sur les deux autres. De même, EDISON H.(2003) trouve
6
Le cadre institutionnel est l’un déterminants dits « profonds » à savoir la géographie (ressources naturelles et
environnement), le commerce (taille du marché, participation au commerce international), et les institutions et le contexte
social (systèmes juridiques, structures politiques, institutions formelles et informelles).
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que la qualité des institutions influe de manière significative non seulement sur le revenu
mais aussi sur la croissance et son instabilité.
La thèse dite « Law and finance » insiste sur la qualité de l’environnement institutionnel
en tant que facteur déterminant du développement financier, et par là de la croissance
économique. Les partisans de cette thèse indiquent que la qualité de la loi et l’effectivité
de son application constituent des déterminants majeurs du développement financier. En
effet, pour encourager les systèmes financiers à accorder des prêts, il faut des dispositions
légales clairement définies et bien mises en application. Dès lors, un bon environnement
institutionnel doit avoir un système judiciaire qui veille sur le respect de la loi, le respect
des droits des créanciers, une bonne définition des droits de propriété, un faible risque
d’expropriation ou de dénonciation abusive des contrats.
Pour avoir environnement institutionnel viable, les autorités monétaire (banque centrale)
et politique (l’Etat) doivent jouer pleinement leur rôle:
La banque centrale joue un rôle déterminant pour stimuler le
développement financier et l’efficience des structures de systèmes financier. A ce
niveau, une bonne politique de régulation et de supervision des banques pour
assurer l’encadrement de l’activité des banques afin d’éviter le non respect des
règles prudentielles et la prise de risques excessifs pouvant entraîner l’instabilité du
système financier. Un bon environnement légal et un bon système de régulation des
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L’Etat joue un rôle fondamental surtout pour assurer une bonne gouvernance
économique. De ce point de vue, les autorités politiques doivent investir dans la
lutte contre la corruption et en entreprenant des réformes visant à éradiquer ce
phénomène. La corruption affecte le niveau de croissance à travers les effets qu’elle
entraine sur le niveau d’investissement. La littérature économique distingue
plusieurs causes de la corruption : la concentration du pouvoir, la discretion en
matière de dépenses publiques, la structure des systèmes fiscaux, la dilapidation
des emprunts et aides étrangères, et le manque de transparence dans les contrats
internationaux d’extraction de ressources naturelles. Le canal de transmission
effets de la corruption sur la croissance économique est le niveau d’investissement.
En effet, la corruption décourage la croissance en affectant l’investissement
domestique et étranger. En somme, l’Etat doit assainir non seulement
l’environnement macroéconomique mais aussi l’environnement socio-politique
pour stimuler et encourager les activités des systèmes financiers.
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