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Les fonctions de la monnaie

Les formes de de la monnaie

Économie monétaire et financière


Chapitre I: Formes et fonctions de la monnaie

Filière: Sciences Économiques et Gestion

Semestre 3

Professeur: BADDI HICHAM

Année universitaire: 2020/2021

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Plan

1 Les fonctions de la monnaie

2 Les formes de de la monnaie

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1- Définition du troc

Le troc est un système dans lequel les marchandises s’échangent


contre les marchandises.

Dans une économie de troc, les échanges se font en nature.

Alors que, dans une économie monétaire, les échanges se déroulent


en monnaie.

L’échange monétaire présente des avantages par rapport à celui


non monétaire.

La monnaie permet de faciliter et de développer les échanges.

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2- Les inconvénients du troc

Le troc présente les inconvénients suivants :

Exigence de la double coı̈ncidence entre les désirs des échangistes.

Entente préalable sur les termes de l’échange mesurés par le rap-


port ( valeur du bien i/ valeur du bien j).

Les coûts élevés du fait que dans l’attente de procéder à l’échange,


les individus doivent stocker leurs marchandises respectives. Cela
génère des coûts d’autant plus élevés que les marchandises à stocker
sont périssables ou encore des pertes dues à la détériorations des
produits en stock.

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3- Définition de la monnaie

Il est difficile de donner une définition précise de la monnaie.

La monnaie ne peut être définie qu’indirectement à travers les fonc-


tions qu’elle remplit.

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Définition 1 :
La monnaie est constituée par l’ensemble des moyens de paiements,
c’est-à-dire par l’ensemble des actifs acceptés partout, par tous et
en tous temps pour le règlement des dettes issus de l’échange
(André.Chaineau).

Définition 2 :
La monnaie est, par nature, l’instrument d’échange universel dont
l’existence préalable est la condition de l’échange. Sa détention est ra-
tionnellement justifiée par la nécessité soit de rompre les relations de
troc soit de différer l’échange en situation d’incertitude. Son utilisation
comme numéraire conduit à simplifier le système de prix relatifs.

Définition 3 :
La monnaie est un instrument de paiement indéterminé, général,
immédiat (F.Perroux).

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4- Les fonctions de la monnaie

De ces définitions, on peut tirer les trois fonctions traditionnelles de la


monnaie :

Intermédiaire des échanges

Unité de mesure de valeurs

Réserve de pouvoir d’achat

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La monnaie est un intermédiaire des échanges :

La monnaie a mis fin aux inconvénients du troc, elle remplit donc la


fonction d’intermédiaire entre les échanges et il faut donc qu’elle soit
acceptée par tous les usagers (vendeurs et acheteurs) pour régler ses
propres achats et ses dettes.

La monnaie supprime donc la nécessaire coı̈ncidence des besoins d’une


économie de troc (économie dans laquelle les biens sont échangés contre
d’autres biens). La monnaie constitue ainsi un bien, une contrepartie
de l’échange.

La monnaie est par ailleurs un bien économique car elle est utile à la
satisfaction des divers besoins des agents économiques et est soumise
au principe économique fondamentale de la rareté, c’est-à-dire qu’elle
existe qu’en quantité limitée.

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La monnaie est une unité de mesure de valeurs :

La monnaie constitue une référence, un étalon de mesure qui permettra


d’exprimer la valeur des biens et des services. Elle permet aussi de
comparer cette valeur avec celle des autres biens. C’est donc un moyen
qui facilite l’échange. En tant qu’unité de compte, la monnaie est le
seul bien, sur un espace donné, qui permet d’exprimer la valeur de tous
les autres.

La monnaie constitue une unité de compte indispensable au fonction-


nement de l’économie afin de comparer entre les valeurs des différents
biens et services. Le dirham, unité de compte du Maroc, permet d’ex-
primer le prix de tous les biens et services.

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La monnaie constitue une réserve de pouvoir d’achat :

La monnaie est un instrument d’épargne ou de thésaurisation. C’est


un moyen qui permet de transférer le pouvoir d’achat dans le temps.
Ainsi, la monnaie peut être conservée et utilisée pour une consomma-
tion différée par la constitution d’une épargne.

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Les formes de la monnaie :


Au cours de l’histoire, la monnaie a revêtu diverses formes. Elle est
passée de la monnaie marchandise à la monnaie électronique.

1 La monnaie-marchandise

2 La monnaie métallique

3 La monnaie fiduciaire

4 La monnaie scripturale

5 La monnaie électronique

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1- La monnaie marchandise

La monnaie marchandise est un bien qui présente des qualités re-


connues par tous les individus d’une communautés et qui sert de
contrepartie dans tous les échanges (coquillages, étoffes, vin, bétail,
blé, riz,..).

Elle est donc un intermédiaire des échanges. Ainsi, chaque individu


échange ce dont il a besoin contre cette marchandise, qu’il aura
obtenue en vendant sa production.

Cette marchandise acquière alors le statut d’équivalent général.

Toutes les autres marchandises expriment leur valeur d’échange


par rapport à l’équivalent général.

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1- La monnaie marchandise
La monnaie marchandise devient alors une unité de mesure et per-
met de simplifier le système des prix.

En effet, dans une économie sans monnaie (économie de troc), pour


que des échanges se déroulent, il convient de définir les prix relatifs
des biens les uns par rapport aux autres.

Dans une économie à n biens, il existe (n(n - 1))/2 prix relatifs,


c’est-à-dire combinaisons de deux biens parmi n.

Exemple : Si trois biens sont échangés, alors il existe 3 prix rela-


tifs.

Dans une économie où une seule marchandise est utilisée comme in-
termédiaire des échanges, il n’existe plus que (n-1) prix monétaires.

Exemple : Supposons maintenant qu’un seul bien de ces 3 bien est


une monnaie marchandise. Alors il n’existe que 2 prix monétaire.
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2- La monnaie métallique

Avec le développement des échanges et l’extension de la division du


travail on assiste à l’apparition d’un nouvel instrument de paiement
qui devient plus qu’indispensable( la monnaie métallique).

Au départ, il s’agit des métaux archaı̈ques (cuivre, bonze, fer, etc.)


caractérisés par leur abondance et leur poids lourd. Ce qui a provoqué
par la suite leurs substitutions par les métaux précieux à savoir l’or et
l’argent, ces derniers ont joué un rôle primordial dans les échanges du
fait de leur rareté.

En général, la monnaie métallique est une monnaie dont la valeur se


définit par rapport à un ou plusieurs métaux. Il s’agit en général de
l’or et de l’argent. Chaque pièce frappée contient ainsi une valeur in-
trinsèque : la valeur de son métal, proche ou égale à sa valeur faciale
(nominale).

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2- La monnaie métallique

Les avantages de la monnaie métallique :

Divisibilité : Chaque pièce a une valeur qui dépend linéairement


de son poids. Il suffit de combiner les pièces entre elles pour obtenir
le bon poids, donc la valeur précise de l’échange.

Densité de valeur : Une petite quantité de métal contient une


valeur importante. La monnaie est ainsi facile à manipulée.

Inaltérabilité : L’or comme l’argent ont des caractéristiques phy-


siques qui perdurent dans le temps (pas de désagrégation, d’oxy-
dation,...).

Malléabilité : Peut être frappée facilement.

Rareté : Les quantités d’or et d’argent dans le monde évoluent


de manière assez stable.
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Les systèmes de monnaie métallique :


a- Le système à étalon parallèle :

C’est un système dans lequel plusieurs métaux archaı̈que ou précieux


sont utilisés simultanément comme un instrument de paiement. L’unité
monétaire était définie par un certain poids de métal.

Exemple :

- L’unité monétaire de l’or est le Louis.

- L’unité monétaire de l’argent est l’ECU.

- L’unité monétaire du bronze est le Sou.

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a- Le système à étalon parallèle :

Parmi les inconvénients de ce système, on note :


La variation de la valeur commerciale des métaux ;

Chaque unité est définie isolément par un poids de métal respec-


tif (une unité en or ne représente pas l’équivalent d’une unité en
bronze ou en argent) ;

L’absence de rapport légal entre les différents étalons.

En effet, ces inconvénients ont conduit au déclin de ce système et


à l’apparition d’un système bimétallique.

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b- Le système bimétallique :

C’est un système basé sur l’utilisation de deux métaux, à savoir :


L’or et l’argent (comme monnaies légales). Ce système répond aux ca-
ractéristiques suivantes :
Un pouvoir libératoire illimité ;

Une frappe libre dans l’hôtel des monnaies ;

Un rapport légal entre les valeurs respectives des deux métaux (or
et argent).

La loi de GRESHAM :

La mauvaise monnaie chasse la bonne : lorsque dans un pays circulent


deux monnaies dont l’une est considérée par le public comme bonne et
l’autre comme mauvaise, la mauvaise monnaie chasse la bonne.
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c- Le système monométallique :

Du XVI ème au XVIII ème siècle, de nombreux pays avaient adopté


un système monétaire bimétallique. A la fin du XIX, la plupart des
pays capitalistes avaient un système monométallique.

Le système monométallique est un système basé sur l’utilisation


d’un seul métal comme moyen de paiement (l’or ou l’argent).

Par exemple, les USA et la Grande Bretagne ont choisi l’or comme
étalon, alors que certains pays d’extrême orient comme la Chine
et l’Inde ont adopté l’étalon argent.

Toutefois, la surproduction de l’argent a engendré la dépréciation


de ce métal, ce qui a conduit tous pays a adopté le système de
l’étalon-or.

Il s’agit d’un système dans lequel chaque unité monétaire est définie
par un poids d’or fixe.
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3- La monnaie fiduciaire

La monnaie fiduciaire(en latin fiducia signifie confiance) est une


monnaie sans valeur intrinsèque. Sa valeur est déterminée par la
confiance accordée par les agents économiques à son émetteur.

Cette monnaie a donc une valeur résultant uniquement de l’utilité


que représente sa fonction pour les individus qui l’utilisent dans
les échanges.

La monnaie fiduciaire se compose de la monnaie divisionnaire et


des billets de banque émit par la Banque centrale.

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3- La monnaie fiduciaire

Le développement du billet de banque a connu de nombreux étapes :

Le billet représentatif de métaux précieux : A l’origine, le


billet est considéré comme un simple certificat représentatif d’un
dépôt de métal précieux (l’or).

Le billet de banque convertible : Suite aux opérations de


crédits, le banquier émet un nombre de billets supérieur au nombre
de dépôts de métal précieux.

Le billet inconvertible ou papier monnaie : Le billet a un


cour forcé. Il n’est plus convertible en Or.

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4- La monnaie scripturale

La monnaie scripturale constitue la principale forme de monnaie dans


l’économie moderne. Elle tire son nom du fait qu’elle est matérialisée
par une inscription sur les livres d’une banque sous forme d’une ou-
verture de compte à un client. Cette ouverture donne naissance à un
dépôt qui est une reconnaissance de dette de la banque à l’égard de son
titulaire.

Le développement de la monnaie scripturale s’explique par les raisons


suivantes :
• La sécurité : le risque de vol est limité.

• La commodité : on peut mobiliser par simple écriture n’importe


quelle somme.

• La sûreté : il existe un document écrit qui peut servir de preuve.

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4- La monnaie scripturale

La monnaie scripturale circule grâce aux instruments suivants :

Le chèque qui constitue un titre émis par une banque ou un autre


organisme assimilé. Il permet à une personne de retirer de l’argent.
Il est aussi un ordre adressé par une personne appelée tireur, à un
établissement ou une banque nommée tirée, de payer une somme
déterminée une tierce personne appelée bénéficiaire ou porteur.

L’ordre de virement : est un moyen très simple permettant au titu-


laire du compte de donner ordre à sa banque de prélever une somme
de son compte et de la faire porter au compte du bénéficiaire.

La carte bancaire : Elle permet l’échange sans papier. Son prin-


cipe consiste à saisir sur une machine les coordonnées bancaires du
client de manière à pouvoir automatiquement débiter son compte
et créditer celui du commerçant. La carte permet aussi le retrait
des billets dans les distributeurs automatiques.
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5- La monnaie électronique
Selon l’article 6 de la loi bancaire, la monnaie électronique est un
moyen de paiement sous forme d’une valeur monétaire représentant
une créance sur son émetteur . Cette valeur monétaire répond à trois
critères : elle est stockée sur un support électronique, émise en contre-
partie de la remise de fonds et acceptée comme moyen de paiement par
des tiers. Il ressort de cette définition que la monnaie électronique est
un simple moyen de paiement dématérialisée dans une devise reconnue
(Dirham).

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5- La monnaie électronique
C’est un moyen de paiement de plus en plus utilisé.

Elle concerne l’utilisation des cartes de paiement qui permettent les


retraits d’argent dans les guichets automatiques et les paiements
chez les commerçants.

En réalité ce n’est pas une nouvelle monnaie car il s’agit toujours


d’une inscription sur un compte bancaire.

C’est le support papier qui est transformé en transferts


électroniques.

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