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Finance publique
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CHAPITRE II : La présentation des supports budgétaires et ses limites


La loi organique des finances de 1998 constitue la base légale instituant les supports budgétaires.
Elle prévoit quatre supports budgétaires différents qui sont : Le BG, les budgets, annexes (𝐵𝐴), Les budgets
SEGMA et les budgets CST.

SECTION I : la présentation des supports budgétaire


1. Budget Général de l’Etat :
Se présente comme le squelette du budget de l’Etat puisqu’il concerne les opérations budgétaires relatives aux
institutions étatiques (Cours royale, Parlement, départements ministériels, etc).
Ses recettes sont constituées par :

Les recettes

Les recettes non fiscales


Les recettes fiscales (produits du domaine et de la Les recettes d'emprunt
(IR,IS,TVA...) privatisation, revenus de (Marché national et
monopoles et de participation, international)
etc)

Les dépenses du BGE sont réparties en trois Catégories :

Les dépenses
Les dépenses de Le budget Le compte de la
fonctionnement d'investissement dette

Les dépenses du Les budgets Les intérêts et


personnel d’investissement commissions de la
Rémunération du des ministères dette publique
personnel

Les crédits L’amortissement


Les dépenses du disponibles au de la dette
matériel et niveau du chapitre publique à MLT
dépenses divers charges communes
d’investissement
le transport,
l’entretien...

Les charges
communes de
fonctionnement

Les dépenses
imprévues et
dotations
provisionnelles
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2. Les Services d’Etat Gérés de Manière Autonome :


Les SEGMA constituent des services de l’Etat, sans personnalité morale mais dotés de ressources propres. Ils
reçoivent des subventions et bénéficient d’une certaine autonomie de gestion tels les centres hospitaliers, les
cités universitaires et certains services techniques des ministères.
Ces services ont pour objectif d’améliorer la qualité des prestations rendues et d’instituer un système de
tarification permettant de recouvrement d’une partie des coûts de ces prestations.
Les crédits des SEGMA sont inscrits dans les comptes spécifiques présentés dans un état annexe au PLF
(Tableaux G et H répartis en dépenses d’exploitation et d’investissement).
3. Les budgets des comptes spéciaux de trésor :
Sont présentés dans la loi de finances et exécutés dans les mêmes conditions que les autres budgets. Ces comptes
constituent des lignes budgétaires caractérisées par l’exceptionnalité et la flexibilité dans leur gestion.
L’article 27 de la LOF a énuméré 6 classes de CST :
• Les comptes d’affectation spéciale : ces comptes retracent les recettes affectées au financement d’une
catégorie déterminée de dépenses et l’emploi donné à ces recettes.
• Les comptes d’adhésion aux organismes internationaux : ils décrivent les versements et les
remboursements au titre de la participation du Maroc aux organismes internationaux.
• Les comptes d’opérations monétaires : suivent les mouvements de fonds d’origine monétaire.
• Les comptes de prêts : appréhendent les prêts accordés par l’Etat à des organismes nationaux tels que les
collectivités locales ou certains établissements publics déployés pour des interventions à intérêt public (les
prêts sont générateurs d’intérêts avec une maturité dépassant 2ans)
• Les comptes d’avance : le même principe des prêts sauf que la durée des avances est inférieure à deux ans.
• Les comptes de dépenses sur dotation : retracent des opérations relatives à une catégorie spéciale de
dépenses dont le financement est assuré par des dotations du budget général.
Les recettes des CST comprennent des recettes émanant des dons et legs en font partie. Leurs dépenses
prennent des formes spécifiques en l’occurrence la couverture des coûts de certains programmes ou des
charges liées à des prêts ou avances.
4. Les budgets annexes (BA) :
De façon générale, les crédits des BA regroupent les crédits et les recettes des services de l’Etat à caractère
industriel et commercial, le BA constitue un vrai budget autonome avec une section d’exploitation et
d’investissement.
Un seul budget annexe figure encore en loi de finances 2000 celui de la RTM (Radio et Télévision Marocaine)
qui est transformée en société anonyme.

SECTION II : les limites de la présentation des supports budgétaire


L’examen de la présentation actuelle du budget fait ressortir plusieurs insuffisances qui sont :
• Le nombre des CST est jugé trop élevé et complexifie inutilement la lecture de la loi de finances ;
• Il conviendrait de ne plus créer de SEGMA artificiels et de limiter les créations aux entités qui dégagent des
recettes propres substantielles ;
• La présentation actuelle des supports budgétaires ne permet pas de distinguer le solde « au-dessus de la
ligne » et celui « en dessous de la ligne » ;
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• Les garanties de l’Etat n’apparaissant pas dans la loi de finances nécessitent un traitement comptable de type
primordial qui pour le moment n’est pas mis en œuvre tant qu’une comptabilité patrimoniale n’est pas
adoptée et tenue ;
• La LOF prescrit une présentation administrative des recettes qui n’apportes pas d’information sur le plan
d’analyse économique (il faut une classification par nature économique et n’est pas administrative) .

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