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Je suis heureux de préfacer la troisième édition L’édition 2019, élaborée par la DEPAFI, se
du guide de la fonction financière. veut plus lisible encore, simple d’utilisation
et plus illustrée. Dans un environnement opé-
Depuis 2016, ce guide est devenu un outil de rationnel et administratif en mutation, cette
référence tant pour la communauté financière nouvelle édition prend en compte les obser-
ministérielle que pour nos partenaires institu- vations remontées par nos réseaux.
tionnels. Il traduit de façon concrète et opéra-
tionnelle la mission de conseil et d’assistance Cette année, plus particulièrement, j’ai sou-
confiée au secrétariat général du ministère par haité partager avec vous, à travers ce guide,
les décrets des 24 juillet 2014 et 24 juillet 2019. les outils de pilotage et d’aide à la décision,
à l’attention des décideurs, quel que soit leur
Cette nouvelle édition, plus complète, reflète positionnement hiérarchique. Le guide est
l’évolution de la fonction financière ministérielle. organisé autour de trois grandes rubriques :
budget, performance financière et contrôle
Depuis 2015, en effet, la fonction financière, de gestion. Il consacre une part importante
dans ses dimensions budgétaire, comptable, à des thématiques comme le pilotage des
de contrôle interne, de maîtrise des risques opérateurs, la maîtrise des risques ou encore
et de contrôle de gestion a connu des chan- les systèmes d’information financiers ou les
gements majeurs.
4 Guide de la fonction financière
outils d’aide à la décision. le simplifiant le décret GBCP du 7 novembre
Sur le plan budgétaire, la logique partena- 2012. L’ensemble de la chaîne d’exécution de
riale s’est enrichie de réunions des directeurs la dépense s’en trouve simplifiée et moder-
financiers autour du RFFIM selon un rythme nisée. Le protocole signé avec le CBCM en
mensuel. D’importants travaux ont été lancés décembre 2018 permet d’aller plus loin que
sur la fiabilisation des trajectoires financières, ces textes dans l’allègement des contrôles et
en lien avec les responsables de programme, la simplification de certains actes. Nous pour-
avec la direction du budget. suivrons et intensifierons cette démarche
avec les RPROG en 2020.
Nous sommes engagés sur une trajectoire
budgétaire à 5 ans dans le cadre de la Ce guide, depuis sa première édition, a été
LPFP 2018-2022 qui doit nous permettre de conçu pour être un outil résolument tourné
conduire nos grands objectifs au service des vers nos partenaires : directions d’admi-
priorités ministérielles. Ces travaux seront nistration centrale, et nos réseaux au sein
enrichis à nouveau par le Livre Blanc et la loi des services déconcentrés, notamment les
de programmation de la sécurité intérieure préfectures, les SGAMI, et nos opérateurs,
en cours de préparation. contribuant à l’amélioration de la perfor-
mance du ministère sur les questions finan-
Les priorités ministérielles se sont, par cières. Il se devait de prendre en compte ces
ailleurs, reflétées dans un plan de transfor- évolutions récentes afin d’en proposer un
mation ministériel (PTM) et dans un plan de contenu adapté et plus en adéquation avec
simplification en cohérence avec la feuille de ce nouveau contexte de transformation.
route du ministre établie en 2017 par le Prési-
dent de la République et le Premier ministre. L’appropriation du contrôle interne et de la
La mise en œuvre avec l’ensemble des ser- maîtrise des risques illustre la culture de la
vices du secrétariat général et les directions performance qui doit être la nôtre à toutes les
du ministère du plan de transformation a étapes de la procédure budgétaire, de l’exécu-
permis d’engager dans le domaine des fonc- tion de notre budget (26,3Md€ et 292 000 ETP
tions de soutien quatre grands chantiers. La en 2020) et du contrôle interne. Nous complé-
création du nouveau service transversal des terons dans les prochains mois notre expertise
achats (SAILMI – service de l’achat, de l’in- du contrôle de gestion par une réflexion forte
novation et de la logistique du ministère de en matière de comptabilité analytique.
l’intérieur) au sein de la DEPAFI, depuis le 8
septembre dernier, et la création d’une direc- Je forme le vœu que la diffusion de ces mé-
tion du numérique (DNUM) début 2020 sont thodes partagées contribuera à accompa-
les deux premiers chantiers. La réduction des gner l’ensemble des collaborateurs du mi-
états-majors de centrale et la poursuite de nistère dans le traitement des procédures
la substitution sont les deux autres engage- financières. Je souhaite que nous puissions
ments de transformation du ministère. compléter ce guide de la fonction financière
La nouvelle version du guide de la fonction dans les prochains mois par le guide de l’im-
financière prend également en considération mobilier et de l’achat.
les évolutions réglementaires telles que le Bonne lecture !
décret du 24 septembre 2018 qui modifie en Christophe MIRMAND
Guide de la fonction financière 5
BUD G E T
PER F O R M A N C E F I N A N C I È RE
CON T R Ô L E D E G E S T I O N
ANN E X E S
SOU R C E S
Sources 126
q 6C 9 PROGRAMMES
(hors CAS)
RESPONSABLES
DE PROGRAMME
3P MISSIONS
Ces programmes sont regroupés en trois missions et un compte d’affectation spéciale. La mis-
sion correspond à une grande politique de l’État et regroupe un ensemble de programmes
concourant à une même politique publique. Une mission peut être ministérielle ou intermi-
nistérielle. Enfin, le Parlement vote le budget par mission (unité de vote).
* À partir de 2020, le programme 307 va fusionner avec le programme 333 « Moyens mutualisés des administrations déconcentrées » pour former le pro-
gramme 354 « Administration territoriale de l’État ».
Le ministère de l’intérieur continue toutefois à apporter son soutien à la direction générale des
collectivités locales pour le compte du ministère de la cohésion des territoires et des relations
avec les collectivités territoriales. À ce titre, la ministre de la cohésion des territoires et des
relations avec les collectivités territoriales dispose du secrétariat général du ministère de l’in-
térieur. Les relations entre le MCTRCT, le DGCL et le ministère de l’intérieur fut l’objet d’une
convention dédiée. Elle est sans incidence quant à l’exercice du rôle de responsable de la
fonction financière ministérielle (RFFIM) sur les crédits de la mission « relations avec les
collectivités territoriales » (RCT), en application du décret n° 2012-1246 du 7 novembre
2012 modifié, relatif à la gestion budgétaire et comptable publique.
Le responsable de BOP arrête la répartition des crédits du BOP entre les unités
opérationnelles et met ces crédits et, le cas échéant, les autorisations d’emplois
à la disposition de leurs responsables.
En cours de gestion, le responsable de BOP est chargé de piloter l’exécution
effectuée par les responsables d’unité opérationnelle (UO).
O
affaires juridiques pour le BOP « affaires juridiques et contentieux » rattaché
au programme 216 dont le RPROG est le secrétaire général du ministère ;
» au niveau régional, zonal : le préfet de région, pour le BOP
régional rattaché au programme 207 dont le RPROG est le délégué
à la sécurité et à la circulation routière, le préfet de zone de défense
et de sécurité pour le BOP zonal rattaché au programme 176 dont
le directeur général de la police nationale est RPROG.
Il est le seul acteur qui dispose du rôle de prescription des recettes et des dépenses. Il peut
déléguer la gestion de ce rôle à un autre acteur (un autre RUO, un centre de services partagés,
etc.) mais conserve la responsabilité des actes pris.
O
À titre d’exemple, le RUO peut être positionné :
» en administration centrale : le délégué à l’information et à la
communication pour l’UO « communication », qui relève du BOP «
politiques transversales » rattaché au programme support 216 dont
le RPROG est le secrétaire général du ministère ;
» au niveau régional, zonal : le préfet de région pour l’UO «
contentieux » de sa région, qui relève du BOP « affaires juridiques
et contentieux » rattaché au programme 216, le préfet de zone de
défense et de sécurité pour l’UO zonale « lutte contre l’immigration
irrégulière », qui relève du BOP central « lutte contre l’immigration
irrégulière » rattaché au programme 303.
» au niveau départemental : le préfet de département pour l’UO
de son département, qui relève du BOP national « Vie politique,
associative et cultuelle » rattaché au programme 232.
L’ordonnateur est au cœur de la chaîne financière, puisqu’il prescrit l’exécution des dé-
penses et des recettes (article 10 du décret GBCP). L’ordonnateur peut également avoir
des responsabilités budgétaires (il assure la programmation, la répartition et la mise à
disposition des crédits).
Q
Point de vigilance : au niveau territorial, si un RPROG désigne un RUO qui n’est
pas le préfet, par exemple un directeur de direction départementale interminis-
térielle (DDI), il convient de s’assurer que ce RUO dispose bien de la délégation
de signature de l’ordonnateur principal (ministre) ou de l’ordonnateur secon-
daire (préfet).
En savoir + :
Décret n° 2013-728 du 12
août 2013 portant organi-
sation de l’administration
centrale du ministère de
l’intérieur et du ministère
des outre-mer et arrêté du
12 août 2013 portant orga-
nisation interne du secréta-
riat général du ministère de
l’intérieur.
Le RFFiM dispose d’un droit d’accès direct et complet à l’information financière du ministère
(outils partagés interministériels, ministériels ou spécifiques aux RPROG). Il évalue l’impact
financier des décisions prises au sein du ministère, et est consulté sur tout projet de texte en
matière de ressources humaines (via le guichet unique ministériel DRH-DEPAFI), ou d’inves-
tissement (projets supérieurs à 9 M€).
» Il accorde notamment son visa aux documents de répartition initiale et actualisée des cré-
dits dans les programmes (voir Q15). A ce titre, il émet un avis ou vise les actes de gestion
listés par l’arrêté du 16 décembre 2013 relatif au cadre de la gestion budgétaire et au contrôle
budgétaire.
» Il vise par exemple, les transactions, et tous les engagements de dépenses d’investissement
au dessus du seuil de 1 M€. Il vise en outre toutes les autorisations de recrutement avec ou sans
concours fixant le nombre de postes ouverts et de droit de tirages sur listes complémentaires, les
contrats de recrutement de personnels non titulaires d’une durée égale ou supérieure à un an.
L’arrêté du 28 décembre 2018 portant suspension partielle du contrôle budgétaire a priori au minis-
tère de l’intérieur a allégé les contrôles portant sur les dépenses d’un montant inférieur à 3 000 000
euros mentionnées à l’article 17 de l’arrêté du 16 décembre 2013 et imputées sur les programmes
207, 232, 307, 751 et 753.
6
En cas de refus de visa du contrôleur budgétaire, il ne peut être passé outre
que sur autorisation du ministre chargé du budget, saisi par le ministre
concerné. Le défaut de saisine du contrôle budgétaire dans les cas prévus par
l’arrêté de contrôle constitue une infraction aux règles de gestion financière
susceptible d’être sanctionnée par la Cour de Discipline Budgétaire et Finan-
cière (CDBF). Si le refus de visa porte sur un acte de gestion du personnel, le
contrôleur budgétaire en informe le comptable en charge de la paye qui ne
devra pas procéder à celle-ci.
En savoir + :
Décret n° 2012-1246 du 7 novembre 2012 relatif à la gestion budgétaire
et comptable publique (titre II – chapitre 1er - section 5) modifié par le
décret n°2018-903 du 24/09/2018.
» elle définit la politique des finances publiques, la politique budgétaire de l’État ainsi que
les outils de pilotage de ces politiques.
» elle élabore les lois de finances, suit et pilote l’exécution du budget de l’État.
» elle définit les principes relatifs aux outils de budgétisation et aux règles de consommation
des crédits inscrits en lois de finances.
» elle suit les aspects budgétaires des travaux relatifs aux politiques européennes, leur évo-
lution pluriannuelle, les modes de financement de l’Union européenne ainsi que l’élaboration
et l’exécution du budget communautaire annuel.
• Elles ont lieu en amont et à l’issue des conférences budgétaires afin de pré-
parer la position ministérielle sur le projet de loi de finances.
En préambule, il est à noter que la préparation du projet de loi de finances (PLF), qui est an-
nuel, suit une procédure différente selon :
» les années paires : préparation du budget triennal ou quinquennal qui se matérialise dans
la loi de programmation des finances publiques (LPFP) ;
Début juillet, les crédits arbitrés par la lettre-plafond sont présentés par
type de dépense, par unité budgétaire et par action lors des conférences
de répartition. Ces conférences permettent également aux RPROG, en
lien avec le RFFiM, de préparer la rédaction des projets annuels de perfor-
mance (PAP), annexes budgétaires développant l’ensemble des moyens re-
Juin groupés par programme au sein d’une mission, et par conséquent alloués
et septembre : à une politique publique, avant la mi-septembre. Il s’agit donc de justifier
les crédits et les autorisations d’emplois demandés. Enfin, ces conférences
fixent les plafonds d’emplois du ministère et de ses opérateurs.
Le RPROG: les dossiers retraçant les demandes budgétaires doivent être trans-
mis en amont des conférences budgétaires au RFFiM qui assure la transmission
à la DB. Ces dossiers sont donc préparés par les responsables de programme
conformément au cadrage budgétaire précisé par le cabinet du ministre, puis
transmis à la DEPAFI dans un délai imparti. Une circulaire de la DB précise les
pièces constitutives du dossier de conférence. On peut citer à titre d’exemple le
fichier « 2BPSSA » pour la budgétisation du titre 2. Pour les dépenses hors titre
2, un tableau faisant apparaître la justification des crédits par unité de budgétisa-
tion (UB), pour chaque année du triennal, le tendanciel, les économies et les me-
sures nouvelles. Ce tableau est accompagné d’une fiche explicative. La qualité
des documents est essentielle pour faciliter les discussions lors des conférences.
10
. Quelle phase parlementaire suit le PLF ?
Le dépôt du PLF, les débats parlementaires et le vote de la LFI
Pour les lois de finances, l’Assemblée nationale doit toujours être saisie en premier. Le PLF
est déposé à l’Assemblée nationale avant le premier mardi d’octobre de l’année précédant
celle de l’exécution du budget. Le projet de loi de finances présente le montant et l’affecta-
tion, par nature et par destination, des ressources et des charges de l’État selon un équilibre
économique et financier déterminé. Il est examiné par le Parlement puis voté dans un délai
maximum de 70 jours après son dépôt.
Le PLF fait l’objet de débats parlementaires qui donnent lieu à des discussions et aux votes
d’amendements en commission au Sénat et à l’Assemblée nationale, et également en séance.
Ces amendements peuvent provenir des parlementaires ou du Gouvernement, et modifier le
montant et l’affectation des ressources et des charges du projet de loi déposé.
Conformément à la Constitution, le PLF est voté par les parlementaires avant le 31 décembre.
L’adoption définitive du PLF débouche sur la promulgation par le Président de la République
de la loi de finances initiale (LFI).
En cours d’année, d’autres lois de finances interviennent : les lois de finances rectificatives
(LFR) apportent des modifications postérieurement à la LFI, ou encore la loi de règlement qui
constate en N+1 l’exécution de la LFI en année N.
Guide de la fonction financière 25
Durant les phases de discussion des lois de finances, les responsables de programme
(RPROG) sont sollicités à plusieurs titres :
» pour le PLF, les RPROG sont amenés, sous la coordination de la DEPAFI, à constituer le
dossier du ministre intégrant des fiches thématiques sur des points pouvant faire l’objet d’une
question au ministre lors des débats et auditions parlementaires. Un dossier est constitué par
« mission » auquel chaque RPROG contribue. Les RPROG participent aux auditions parlemen-
taires et assistent à la séance à l’Assemblée nationale et au Sénat.
» pour le PCR* (projet de loi de règlementation) et le PLFR (projet de loi de finances rectifi-
cative), les RPROG sont amenés à apporter des éléments de réponse, parfois dans des délais
contraints, aux amendements parlementaires déposés.
En savoir + : http://www2.assemblee-nationale.fr/decouvrir-l-assemblee/role-et-pouvoirs-
Z
de-l-assemblee-nationale/les-fonctions-de-l-assemblee-nationale/les-fonctions-
legislatives/l-examen-parlementaire-des-lois-de-finances
*Projet de loi règlement / Les lois de règlement / L’objet de la loi de règlement est d’arrêter le mon-
tant définitif des recettes et des dépenses du budget de l’État, ainsi que le résultat budgétaire qui en
découle.
26 Guide de la fonction financière
11. Qu’est-ce que l’outil de budgétisation « 2BPSS » ?
L’outil du bureau 2BPSS de la direction du budget, est l’outil de budgétisation des dépenses
de personnel. Cet outil interministériel est utilisé pour calculer la masse salariale dans le cadre
des travaux de budgétisation lors de la préparation du PLF.
Il traduit en crédits les hypothèses retenues en matière d’évolution du titre 2 (masse sala-
riale) telles que la variation réelle des effectifs rémunérés, les dates d’entrée ou de sortie des
effectifs, les coûts moyens d’entrée ou de sortie ou encore, à titre d’exemple le glissement
vieillesse technicité (GVT), positif comme négatif. Préparé par le responsable de programme,
il a pour objet de servir de support lors de la discussion budgétaire menée avec la direction
du budget, en vue de calibrer un plafond de crédits pour les dépenses de personnel.
L’outil 2BPSS se présente sous la forme d’un fichier excel composé de dix feuilles, dont seul
un nombre limité doit être renseigné par le responsable de programme, les autres onglets
comprenant des calculs automatisés.
L’intérêt de l’onglet VIII du 2BPSS « facteurs d’évolution MS », appelé « mini 2BPSS », est
à souligner dans la mesure où il constitue la synthèse des principales données agrégées rela-
tives à la masse salariale d’un programme. Il sera tout particulièrement utile pour la saisie du
PAP et du RAP.
Enfin, il a été ajouté quelques onglets à l’outil 2BPSS afin d’en faciliter la lecture :
» Un onglet détaillant les mesures de retraitements du socle N-1.
» Un onglet détaillant les mesures catégorielles.
» Un onglet détaillant les autres variations.
C’est un outil essentiellement utilisé par le RPROG dont les données et l’analyse
sont partagées avec le RFFiM dans le cadre de l’élaboration budgétaire ou, comme
récemment, la construction de plans de recrutements exceptionnels (plan de lutte
anti-terrorisme de janvier 2015 et pacte de sécurité de novembre 2015) afin de déter-
miner les coûts prévisionnels des recrutements et calculer les besoins ministériels en
dépenses de personnel. Cet outil est actualisé par la DB afin de prendre en compte
les évolutions relatives aux dépenses de personnels, les actualisations de taux, d’as-
siette, etc. Des travaux de fiabilisation de la budgétisation du T2 menés conjoin-
tement par les RPROG et la DEPAFI avec la DB ont conduit à détailler la catégorie
d’emplois des personnels administratifs en trois catégories distinctes, fondées sur les
catégories d’emploi de la fonction publique (A, B et C) afin d’avoir une granularité
plus fine permettant de mieux valoriser le schéma d’emplois et les flux.
À titre d’exemple :
» Les programmes 152 - Gendarmerie nationale et 176 - Police nationale disposent chacun
d’une UB « moyens mobiles » qui regroupent les dépenses de carburant, d’entretien, de ré-
paration et d’acquisition des véhicules ;
Les travaux interministériels d’élaboration budgétaire entre la direction du budget et les mi-
nistères s’organisent autour des UB.
La nomenclature des UB et des activités est fixe ; elle ne peut être modifiée qu’une fois par an.
Sur proposition du responsable de programme, la DEPAFI transmet les modifications envisa-
gées au CBCM et à la direction du budget, chargés de les valider.
Elles découlent de l’article 49 de la loi organique du 1er août 2001 relative aux lois de finances
(LOLF). Les questions parlementaires sont régies par un calendrier très strict inscrit dans la LOLF :
La campagne 2016 pour le PLF 2017 a dénombré 1292 questions pour le périmètre du mi-
nistère de l’intérieur, traitées dans le logiciel de gestion des questionnaires parlementaires
(GQP).Une instruction annuelle du directeur de cabinet du ministre précise les modalités
de traitement des questions parlementaires.
Sénat.
Décembre n-1
» L’élaboration du document de répartition initiale des crédits et des emplois (DRICE) (cf.
question 15) ;
» La notification aux responsables de BOP par les responsables de programme de leurs do-
tations ;
Janvier - février N
» L’élaboration de la programmation initiale par le responsable de programme, en janvier et
février, dans le cadre du document prévisionnel de gestion des emplois et des crédits de per-
sonnel (DPGECP) et de l’avis au programme pour les dépenses hors titre 2. Cette program-
mation initiale, présentée lors d’une réunion préalable entre le responsable de programme
et le RFFiM puis une réunion chez le CBCM, fait l’objet d’une validation formelle rendue par
le RFFiM, ainsi que d’un visa du DPGECP (sauf insoutenabilité) et d’un avis sur les dépenses
autres que de personnel rendu par le CBCM ;
» L’expression de la demande de report de crédits (fin janvier, les arrêtés de report sont pu-
bliés fin mars au plus tard) ;
Septembre
» Le compte rendu de gestion n°2 – CRG 2 dont la procédure est identique à celle du CRG 1 ;
» La conférence de fin de gestion qui, sur la base des données transmises dans le cadre du CRG
2, permet de définir le « schéma de fin de gestion » qui correspond à l’ensemble des ouvertures
et des annulations de crédits qui va être décidé dans le cadre du décret d’avance de fin d’année
et/ou du projet de loi de finances rectificative également de fin d’année ;
30 Guide de la fonction financière
» La publication du décret d’avance de fin de gestion (début décembre) ;
» Les dialogues de gestion avec les responsables de BOP (calendrier spécifique à chaque
programme), organisés par chacun des responsables de programme ;
» La préliquidation de la paie (première semaine de décembre) qui vise à lancer la paie du
mois de décembre de façon fictive afin de s’assurer de la disponibilité suffisante des crédits
pour la paie de l’ensemble des agents en fin d’année ;
» La fin des réceptions des demandes de paiement par le comptable (en règle générale vers
début décembre ou mi décembre) ;
» La fin des engagements et des affectations sur tranche fonctionnelle (en général ces opé-
rations sont possibles jusqu’au 31 décembre) ;
» La publication de la loi de finances rectificative (31 décembre au plus tard) ;
» Des opérations de clôture – traitements de fin de gestion (déc. / janv.).
Au-delà des exercices de reprévision prévus par les textes, le RFFiM, dans le cadre de la
fiabilisation du suivi des dépenses de personnels, a demandé aux RPROG, à compter de
l’exercice 2019, une reprévision mensuelle systématique, destinée à améliorer le pilo-
tage des crédits de masse salariale du MI. Cette reprévision a pour objectif d’anticiper
et de mieux préparer les échéances budgétaires de l’exercice, en identifiant dès que
possible tout risque pesant sur l’exécution, afin de sécuriser la fin de gestion, tout en
fiabilisant la budgétisation N+1.
Le DRICE est établi par le responsable de la fonction financière ministérielle (RFFiM) en liaison
avec les RPROG qui effectuent la répartition des crédits, des emplois et de la réserve de précau-
tion du programme entre les BOP. Ils évaluent également le montant des mouvements attendus
(fonds de concours, décrets de virement et de transfert, reports de l’exercice précédent, etc.).
Le document est ensuite transmis par le RFFiM pour visa au CBCM à compter du 1er décembre
N-1. Ce dernier doit délivrer son visa avant le 10 janvier N et, en cas d’impossibilité, en réfère au
ministre chargé du budget. Le visa du DRICE a pour effet de rendre disponibles les crédits du
programme à hauteur de 25% dans l’attente de l’avis au programme (Question 16).
Le DRICE applique le taux de mise en réserve fixé par le ministre du budget dans le
respect des lois de programmation et de finances en vigueur (pour la CFI 2019, 3 % des cré-
Le visa peut être assorti d’une demande d’actualisation afin de garantir le caractère pleine-
ment mobilisable de la mise en réserve de crédits. Dès lors, il peut être demandé d’actualiser
le DRICE en mettant à jour la ventilation de la réserve de précaution, y compris entre pro-
grammes. Le document actualisé de répartition des crédits et des emplois (DRACE) devra
être transmis au visa du CBCM au plus tard au début du mois de février.
En cours d’exercice, le DRICE/DRACE est actualisé lors des comptes rendus de gestion ou, au besoin,
en cas de modification significative des ressources d’un programme (surgel, annulations, ouvertures).
Le CBCM transmet le DRICE aux contrôleurs budgétaires en région concernés. Ces derniers
contrôlent en effet que la programmation des responsables de BOP locaux respecte les cré-
dits disponibles prévus par le DRICE.
Le visa du DRICE est effectué au niveau ministériel. Le refus de visa sur un programme du
ministère entraîne l’absence de visa sur l’ensemble de programmes du périmètre ministériel,
sauf exception autorisée par le CBCM.
En l’absence de visa du CBCM avant le 10 janvier N, les crédits du programme sont bloqués
et ne peuvent être mis à disposition. En cas de refus, le CBCM informe le ministre chargé du
budget de son refus de visa. Il ne peut être passé outre au refus de visa du CBCM que sur
autorisation du ministre chargé du budget, saisi par le ministre concerné.
Le DPGECP est le document permettant la présentation des crédits et des emplois en ges-
tion. Il est accompagné d’une note qui présente notamment les risques éventuels d’insoute-
nabilité des dépenses de personnel, de non-respect du plafond d’emplois, la compatibilité
des prévisions de recrutement avec la variation des effectifs, etc. Initialement, il n’était utilisé
que pour la présentation de la programmation initiale des emplois et de la masse salariale.
Ce document de programmation initiale fait l’objet d’un visa par le CBCM ainsi que d’un avis
par le RFFiM.
Sauf cas d’urgence, le visa du DPGECP est préalable aux visas des autorisations et actes de
recrutement. En cas de refus de visa, le CBCM sollicite des instructions du ministre chargé du
budget pour procéder à ces recrutements. Le CBCM délivre son visa dans un délai de 15 jours
à compter de la réception du DPGECP. Lorsque le CBCM ne délivre pas son visa dans ce délai,
il saisit le ministre chargé du budget qui peut l’autoriser à procéder au visa d’autorisations et
actes de recrutement. Afin d’éviter la suspension de la gestion courante en l’absence de visa
du DPGECP, le décret GBCP a été modifié par le décret n°2017-61 du 23 janvier 2017 (art.92),
et permet le visa par les contrôleurs budgétaires de certains actes individuels présentant un
caractère d’urgence.
Au regard du caractère complet de ce document, celui-ci est maintenant utilisé pour présenter
au CBCM l’évolution de la programmation initiale en emplois et en masse salariale, dans le
cadre de reprévisions transmises au CBCM :
Le DPGECP est établi par le responsable de programme en liaison avec le RFFiM et le respon-
sable ministériel de la gestion des ressources humaines. Le DPGECP est transmis par le RFFiM
pour visa au CBCM au plus tard le 15 février.
Tant que l’avis du contrôleur budgétaire n’est pas rendu sur la programmation,
le RPROG ne peut consommer plus de 25 % des montants des autorisations
d’engagement et des crédits de paiement prévus par le DRICE, sauf autorisation
expresse du CBCM.
Enfin, de façon transversale, le CBCM ne rend ni avis ni visa sur les documents transmis lors
des CRG1 et CRG2. Il communique ses observations à la direction du budget afin de préparer
la fin de gestion.
°6
L’avis négatif du CBCM sur l’avis au programme peut avoir pour effet que ce
dernier refuse de viser les actes en gestion qui compromettraient la soute-
nabilité de l’exécution de la dépense (ex : refus de visa sur des marchés,…).
En cours d’année, les montants de la réserve de précaution peuvent être modifiés, ce qui a
une incidence sur le montant de la ressource effectivement disponible pour le gestionnaire,
sans pour autant modifier l’autorisation budgétaire ouverte. La réserve peut ainsi être com-
plétée en cours d’année par un gel complémentaire (« surgel »).
Elle peut également être diminuée (« dégel »), sur la base d’un « tamponné de dégel », document
signé par le cabinet du ministre en charge du budget. En cas de dégel, le CBCM procède à la
libération immédiate des crédits dans Chorus.
En fin de gestion, la réserve de précaution est soit maintenue pour éventuellement être reportée,
soit « dégelée », soit annulée.
Contrairement à la réserve de précaution, de 3% pour les crédits HT2 et 0,5% pour les crédits
T2, les crédits mis en réserve au titre de la sur-réserve ministérielle n’ont pas vocation à être
gérés par le ministère des comptes et de l’action publique via des mécanismes de surgel. Ils
sont pilotés par le RFFiM, en lien avec les RPROG et le cabinet du ministre, avec information
de la DB et du CBCM.
Ce dispositif devrait être reconduit en 2020 et éventuellement étendu sur d’autres pro-
grammes au vu de l’exécution 2019 et des risques sur la gestion 2020 Une réserve complé-
mentaire peut être appliquée afin de garantir, sur le périmètre ministériel, une adéquation
efficiente des moyens aux objectifs de politique publique.
Les crédits mis en réserve à ce titre n’ont pas vocation à être gérés par le ministère en charge
du budget via des mesures de « surgel », mais restent pilotés par les responsables de pro-
gramme en lien étroit avec le RFFiM.
Par exemple :
il est possible de réutiliser pour le même objet les AE issues d’un engagement réalisé auprès
d’une société qui s’avère défaillante (faillite, inexécution de la prestation). L’ensemble du pro-
cessus de recyclage des AE est désormais effectué directement dans Chorus.
* Autorisation d’engagement : le recyclage des AE consiste aux retraits d’engagements des années antérieures
susceptibles d’être rendus disponibles dans les cas prévus par les dispositions normatives.
Les virements peuvent modifier la répartition des crédits entre programmes d’un même mi-
nistère. Le montant cumulé, au cours d’une même année, des crédits ayant fait l’objet de
virements, ne peut excéder 2 % des crédits ouverts par la LFI pour chacun des programmes
concernés. Le montant est égal à la somme des valeurs absolues de l’ensemble des mou-
vements. Par exemple, en cas de virements de sens contraire au sein d’un même programme (ex :
virement sortant de - 2M€ et virement entrant de + 3M€), le cumul à prendre en compte est
de 5 M€ (2+3) et non de 1 M€ (-2+3). Cette limite s’applique tant sur le programme d’origine
que sur le programme qui reçoit les crédits.
Les transferts peuvent modifier la répartition des crédits entre programmes de ministères
distincts, dans la mesure où l’emploi des crédits ainsi transférés, pour un objet déterminé
correspond à des actions du programme d’origine. Ces transferts peuvent être assortis de
modifications de la répartition des emplois autorisés entre les ministères concernés.
Aucun virement ni transfert ne peut être effectué au profit des dépenses de personnel à partir
d’un autre titre, selon le principe de fongibilité asymétrique.
Les transferts sont soumis à plus de contraintes réglementaires que les virements : ils sont
autorisés par décret pris en Conseil des Ministres, sur rapport conjoint du ministre chargé des
finances et du ministre concerné. Les virements de crédits donnent lieu, soit à arrêté, soit à
décret simple, s’ils changent ou non la nature de la dépense visée.
I
Les demandes de décret de virement et de transfert sont formulées par les
RPROG au RFFiM. Ce dernier assure la composition du dossier et la trans-
mission à la DB après avis du CBCM.
» Les crédits ouverts correspondent aux crédits dont l’ouverture a été réalisée par un support
juridique (loi de finances, arrêté de rattachement de fonds de concours ou d’attribution de
produits, décret de transfert ou de virement, décret d’avance et d’annulation, arrêté de report
des crédits).
» Les crédits disponibles correspondent aux crédits ouverts minorés du montant de la réserve
de précaution.
Sous certaines conditions, les AE et les CP non consommés peuvent être reportés sur la ges-
tion suivante sur arrêté du ministre chargé du budget et du ministre bénéficiaire du report.
Les arrêtés de report de crédits qui reportent les crédits non consommés de l’année N sont
publiés au Journal officiel au plus tard le 31 mars de l’année N+1.
» Les fonds de concours non consommés sont reportables de droit sans limitation de montant.
Il convient néanmoins, lors de la procédure de report de justifier du montant non consommé.
» S’agissant du titre 2, si les CP peuvent être reportés dans la limite de 3 % des crédits ouverts
en LFI, le report des AE ne peut conduire à majorer les crédits inscrits sur le titre 2, ce qui
revient de facto à empêcher tout report de titre 2. Les seuls reports autorisés par la direction
du budget sont ceux concernant des fonds de concours rattachés tardivement.
I
Les crédits de paiement disponibles sur le titre 2 peuvent à titre exception-
nel, dans des cas dûment justifiés par des contraintes techniques et avec
l’accord du ministre chargé du budget, compléter les reports ouverts sur le
hors titre 2 à la condition que le montant total des reports n’excède pas 3
% des crédits de paiement initiaux inscrits sur les autres titres que le titre 2.
» S’agissant des crédits hors titre 2, les AE sont reportables sous réserve de justification sans
limitation de montant. Par exception, les AE qui ont fait l’objet d’une affectation sur tranche
fonctionnelle mais d’aucun engagement depuis deux ans ne sont pas éligibles aux reports,
à l’exception de celles provenant de fonds de concours. De la même façon, les AE issues du
retrait d’une affectation ou d’un engagement d’une année antérieure ne sont pas éligibles
aux reports.
Dès lors, les reports croisés ne sont autorisés qu’en cas de suppression d’un programme ou
si la politique publique pour laquelle les crédits ont étét ouverts est pourtsuivie sur un autre
programme.
Les demandes de reports sont encadrées par une circulaire annuelle de la DB. Les demandes
sont formulées courant janvier et saisies dans l’application FARANDOLE/TANGO* par le
RFFiM. Entre février et mars, ces demandes font l’objet d’un examen du contrôleur budgé-
taire, du bureau sectoriel de la DB et des cabinets avant publication des arrêtés de reports au
Journal officiel.
*À partir de 2019, l’application FARANDOLE qui permet notamment d’élaborer les documents budgétaires et de
préparer les mouvements de crédits va être progressivement remplacée par l’application TANGO. Elle s’appuiera
sur une ergonomie renforcée et des fonctionnalités nouvelles.
42 Guide de la fonction financière
IV » LES PRINCIPALES NOTIONS EN MATIÈRE
D’EMPLOIS ET DE MASSE SALARIALE
Dépenses de personnel.
Ces dépenses comprennent trois catégories : les rémunérations d’activité, les coti-
2 sations et les contributions sociales, ainsi que les prestations sociales et allocations
diverses. Les crédits ouverts sur ce titre sont assortis de plafonds d’autorisation des
emplois rémunérés par l’État (autorisation unique exprimée en ETPT). Ces plafonds
sont spécialisés par ministère ;
Dépenses de fonctionnement.
Elles comprennent deux catégories de dépenses à savoir : les dépenses de fonction-
3 nement autres que celles de personnel et les subventions pour charges de service
public (aux opérateurs) ;
Dépenses d’investissement.
Ce titre désigne les dépenses pour immobilisations corporelles de l’État et celles pour
5 immobilisations incorporelles ;
On distingue alors le hors titre 2, qui désigne donc les titres 1, 3, 4, 5, 6 et 7, du titre 2.
La LOLF précise que la répartition par titre au sein du programme est indicative mais que les
crédits T2 sont eux plafonnés au montant inscrit dans la LFI. Il en résulte que les crédits du
HT2 sont fongibles d’un titre à l’autre. En revanche, sur le T2, la fongibilité est asymétrique.
En effet, si les crédits de personnel peuvent être utilisés pour des dépenses d’autre nature
(fonctionnement, intervention, investissement...), l’inverse n’est pas autorisé. De ce fait, le
montant des crédits de personnel voté pour chaque programme est limitatif. Par conséquent,
les marges de manœuvre sont plus restreintes. Un avis préalable de l’autorité chargée du
contrôle financier est indispensable sur tout projet de fongibilité asymétrique. En pratique,
sous l’effet de la maîtrise budgétaire, la fongibilité asymétrique est rarement autorisée par
le ministère chargé du budget (sauf cas techniques particuliers). En revanche, les cas de fon-
gibilité technique (mouvements qui prennent acte du fait qu’une dépense de personnel ne
s’effectuera pas sur le titre 2), soumis également à avis favorable de la DB, sont plus fréquents.
Exemple :
Les dépenses de mise sous pli de la propagande électorale sur le programme 232
« Vie politique, cultuelle et associative » sont prévues initialement en titre 2 car elles sont censées
être réalisées par les agents de préfecture. Si l’opération est finalement externalisée via un mar-
ché, elle devient une dépense HT2 et pourra faire l’objet d’une mesure de fongibilité asymétrique
(mouvement de crédits de titre 2 vers le HT2).
» en outre, l’article 128 du décret GBCP précise que « les dépenses de personnel sont li-
quidées et payées sans engagement ni ordonnancement préalable » sauf exceptions fixées
» enfin, il est à souligner que, si la LOLF interdit le report des crédits inutilisés du T2 en N
sur le T2 en N+1 (contrairement aux autres titres), sauf dans le cas spécifique de fonds de
concours, les crédits de paiement disponibles sur le T2 peuvent compléter les reports ouverts
sur le HT2, sous réserve que le montant total des reports n’excède pas 3% des crédits initiaux
du HT2.
Prévu par l’article 21 de la LOLF, le CAS pensions est constitué de trois programmes :
» le programme 742, « ouvriers des établissements industriels de l’État » (1,9 Md€ en 2017) ;
» il s’agit d’avantages (et non de versements en contrepartie d’un travail) à vocation viagère
ou quasi-viagère ;
» le respect à tout moment et en fin d’année de l’équilibre budgétaire des recettes et des dé-
penses. Le taux de contribution employeur est fixé par la direction du budget chaque année
pour atteindre cet objectif ;
Enfin, le recueil des règles de comptabilité budgétaire de l’État prévoit une étan-
chéité des crédits CAS et HCAS. Afin de garantir les recettes du CAS, le T2 CAS
ne doit pas être considéré comme une ressource utilisable librement pour finan-
cer le HCAS. Tout recyclage du CAS vers le HCAS doit être gagé par du HT2 ou
du T2 HCAS du même programme ou d’un autre programme.
» l’effet du schéma d’emplois qui permet d’identifier les économies ou les coûts liés à l’évolu-
tion des effectifs, de la structure d’emplois et aux calendriers d’entrées-sorties ;
» le GVT négatif qui mesure le tassement du salaire moyen par agent dû au départ d’une
population dont le salaire est généralement supérieur à celui des remplaçants (effet de noria) ;
» les mesures générales qui s’adressent à l’ensemble des fonctionnaires comme par exemple la reva-
lorisation de la valeur du point de la fonction publique ou des mesures bas salaires ;
» les mesures catégorielles qui se définissent comme l’ensemble des mesures de revalorisa-
tion indiciaire ou indemnitaire ne s’appliquant qu’à une catégorie donnée de fonctionnaires
(catégorie ou corps).
Chacun de ces éléments fait l’objet d’un suivi technique particulier lors des différentes phases
de budgétisation, d’exécution et de consolidation de la dépense. A titre d’exemple, le GVT
fait l’objet d’échanges entre le RPROG, le RFFiM et la DB à l’occasion des conférences bud-
gétaires.
Elles incluent les extensions en année pleine des mesures N-1, les tranches annuelles des
mesures pluriannuelles et les mesures nouvelles.
Ces mesures ont une incidence directe sur l’évolution de la dépense l’année de leur mise en
œuvre. Mais la plupart du temps, elles peuvent avoir une incidence sur le GVT des personnels
concernés les années suivantes. Leur impact doit faire l’objet d’un chiffrage au coût réel sur
la gestion, mais aussi d’une identification des effets reports, voire des effets sur le GVT. Ce
chiffrage est établi à l’occasion des dossiers des conférences budgétaires et des conférences
catégorielles pour préparer le PLF ou lorsqu’un RPROG formule une demande de mesure
catégorielle au guichet unique ministériel.
L’enjeu est de respecter l’enveloppe catégorielle allouée en LFI (une enveloppe limitative de
crédits destinée au financement est identifiée en conférence budgétaire). Cette enveloppe
doit permettre de financer les mesures décidées à un niveau ministériel mais aussi les me-
sures interministérielles.
» les mesures catégorielles statutaires, qui sont des mesures entraînant une revalorisation des
carrières fixées dans un statut particulier (changement du pyramidage statutaire des corps,
création de nouveaux échelons, changement de la durée des échelons, fusion des grades…).
Les transformations d’emplois peuvent également être rattachées à cette catégorie de me-
sures ;
» les mesures catégorielles indemnitaires qui ont, pour origine, soit un texte, soit une déci-
sion de gestion. Elles ont pour effet de revaloriser globalement les niveaux des rémunérations
accessoires versées à certaines catégories d’agents (création d’une nouvelle indemnité, reva-
lorisation des taux moyens d’une indemnité…).
Le dossier à transmettre est celui prévu par la circulaire du 26 juillet 2019 et pré-
voit notamment un rapport de présentation, un bilan du ou des corps concernés,
une étude d’impact, une fiche financière et une note d’accompagnement, le ou
les projets de textes et les références des textes impactés par le projet.
Le GU-MI dispose de 15 jours à compter de la délivrance de l’accusé de récep-
tion de complétude du dossier pour donner un avis.
Le schéma d’emplois ne concerne que les personnels rémunérés sur le titre 2 et qui consom-
ment le plafond d’emplois. Ainsi, à titre d’exemple, le recrutement de vacataires à la tâche
n’est pas inclus dans le schéma d’emplois.
Les schémas d’emplois sont discutés dans le cadre des conférences budgétaires
de préparation du PLF. Ils sont arrêtés début juillet dans la lettre plafond signée
du Premier ministre et transmise au ministre de l’intérieur.
Les dépenses de personnel s’accompagnent d’un plafond d’emplois concernant les person-
nels percevant une rémunération de l’État. En effet, la LOLF (art. 7 - III) prévoit que « à l’excep-
tion des crédits de la dotation […], les crédits ouverts sur le titre des dépenses de personnel
sont assortis de plafonds d’autorisation des emplois rémunérés par l’État » et que « ces pla-
fonds sont spécialisés par ministère ». Ces plafonds sont regroupés et votés en une fois dans
la loi de finances de l’année, avec une déclinaison ministérielle.
Cette déclinaison des plafonds ministériels est présentée dans les PAP (associés au PLF) et
dans les RAP (associés au PLR), mais également dans le DPGECP lors de la programmation
initiale et des reprévisions en cours d’année.
Le plafond d’emplois s’exprime en équivalent-temps plein travaillé (ETPT) qui prend en
Ainsi, 1 ETP équivaut à 1 ETPT mais se décompose comme suit sur deux années pour un plein
temps :
Exemple n° 1
si le recrutement est budgété au 1er janvier de l’année N, alors 1 ETP correspond à 1 ETPT
en année N;
Exemple n° 2
si le recrutement est budgété à mi-année, 1 ETP correspond à 0,5 ETPT en année N (temps de
présence de 50 % sur le programme) et 0,5 ETPT en année N+1 (il s’agit de l’EAP). Sur deux
années, N et N+1, on retrouve bien l’équivalence de 1 ETP égale 1 ETPT.
l
La formule de calcul interministérielle officielle s’établit ainsi à :
PE(N) = PE (N-1) + EAP de N-1 sur (N) + impact du SE(N) sur N
PE = plafond d’emploi
SE = schéma d’emploi
Lors de la mise en oeuvre de la LOLF, le PAE des ministères a été calculé sur des bases plus
favorables que le plafond de crédits de titre 2, ce qui a induit une vacance structurelle sous
plafond non négligeable. En 2018, une modification de l’article 11 de la loi n°2018-32 du 22
janvier 2018 de programmation des finances publiques, a ramené le taux de vacance toléré
sur le PAE de 2% à 1%. La méthode de calcul du PAE N+1 a été revue : le PAE N+1 est désor-
mais fondée sur la base de l’exécuté N (et non plus du PAE théorique N), complété des flux
affectant le PAE en N+1. Le PAE ainsi obtenu est ensuite majoré de 1%. La mise en œuvre en
Des règles spécifiques de décompte des ETPT s’appliquent aux agents mis à
disposition :
» pour une mise à disposition entre ministères ou auprès d’une personne morale
autre que l’État, l’agent est décompté du plafond d’emplois du ministère qui a
mis l’agent à disposition et le rémunère. Le remboursement sera effectué sous
forme de rétablissement de crédit sur le titre 2 ;
» pour une mise à disposition par une personne morale autre que l’État, l’agent
n’est pas décompté du plafond d’emplois du ministère bénéficiaire car l’État
n’est pas l’employeur. Le remboursement sera effectué à partir du titre 3 (dé-
penses de fonctionnement);
Dans le cas des délégations de gestion, en revanche, les crédits et les ETPT
correspondant sont portés par l’administration d’accueil.
La notion d’opérateur est apparue dans la LOLF. Elle désigne un organisme distinct de l’État,
doté de la personnalité morale, au statut juridique public ou privé (EPA, EPST, GIP, etc.) au-
quel est confiée une mission de service public de l’État majoritairement dans le secteur non
marchand mais pas exclusivement.
» la mise en œuvre d’une politique publique définie par l’État dans un programme budgétaire ;
» un financement assuré majoritairement par l’État sous forme de subvention pour charge de
service public (SCSP) et/ou de taxes affectées ;
» soumis en corollaire au contrôle de l’État qui relève d’une tutelle ayant la capacité à orien-
ter les décisions stratégiques.
Peuvent être qualifiés d’opérateurs, des organismes ne respectant pas tous les critères, mais
considérés comme porteurs d’enjeux importants pour l’État.
Le ministère de l’intérieur recense 9 opérateurs (en LFI 2019, 705,4M€ et 2 662 ETPT) : l’ENSP,
l’INPS, l’ANTAI, le CNAPS, l’ANTS, l’OFII, l’OFPRA, l’ANSC et l’ENSOSP. Ce dernier n’est
toutefois pas qualifié comme un opérateur au sens de la LOLF en raison du critère de finan-
cement majoritaire par l’Etat qui n’est pas rempli.
La tutelle est exercée par l’autorité de tutelle qui est le plus souvent le responsable de pro-
gramme auquel est rattaché l’opérateur. Elle s’exerce avant tout sous forme d’un pilotage
stratégique en vue d’équilibrer autonomie et atteinte des objectifs fixés par l’État. La tutelle
comprend un volet métier (pour les orientations stratégiques) et un volet financier et admi-
nistratif indissociés. La tutelle s’appuie sur les autres directions du ministère en tant que de
besoin et sur la DEPAFI. Par délégation du secrétaire général, la DEPAFI assure une mission
de synthèse stratégique et de coordination des tutelles, d’appui et d’expertise sur les do-
cuments budgétaires (dans un objectif de maîtrise des risques financiers) et stratégiques, et
d’animation du réseau des tutelles. La DEPAFI fait également l’interface avec la direction du
budget en tant que guichet unique des sujets opérateurs. Elle représente le secrétaire géné-
ral au conseil d’administration de l’établissement.
Pour exercer son pilotage stratégique, la tutelle dispose de plusieurs outils définis et harmo-
nisés dans l’instruction ministérielle de 2016 : la lettre annuelle d’objectifs, le contrat d’ob-
jectifs et de performance (COP), les tableaux de bord et les indicateurs financiers, le rendez
vous stratégique, etc. La tutelle est présente au conseil d’administration ainsi qu’à la réunion
préparatoire au conseil d’administration et assure un dialogue de gestion avec l’opérateur
afin de porter les besoins de l’opérateur auprès de l’État et de s’assurer de la réalisation des
objectifs de l’opérateur en contrepartie des moyens qui lui sont alloués.
L’ENSOSP n’ayant pas la qualification d’opérateur de l’Etat au sens de la LOLF, ses em-
plois ne sont pas inscrits en loi de finances comme les autres opérateurs mais votés par
l’organe délibérant de l’établissement.
Z
Rapport technique n°2 :
Les instruments du pilotage des organismes
Site de la performance de la direction du budget :
Guide méthodologique pour l’élaboration d’un COP.
La lettre annuelle d’objectifs est adressée au directeur de l’établissement, au plus tard le 1er
trimestre de l’année N, et permet de lui fixer, sur la période, des objectifs « métier », propres
à l’activité de l’organisme, de gestion et de performance. Elle s’accompagne d’un tableau
d’objectifs hiérarchisés et pondérés, qui permet le versement de la part variable du dirigeant
en fin d’année. Elle comporte des éléments sur les moyens budgétaires de l’établissement,
l’évolution des emplois, le contrôle interne financier (budgétaire et comptable), le plan de
modernisation mis en place, le cas échéant, dans l’établissement. L’élaboration de la lettre
doit également faire l’objet d’un partage entre la tutelle et le dirigeant. Elle doit être signée
par l’autorité de tutelle et être visée par le contrôleur budgétaire.
» Tableaux de bord et indicateurs : chaque opérateur doit se doter d’un tableau de bord
d’activité transmis à échéance régulière à sa tutelle (mensuellement ou trimestriellement). Il
» Le schéma pluriannuel de stratégie immobilière (SPSI) : les SPSI donnent aux opérateurs
les outils indispensables à une maîtrise de leur patrimoine immobilier, les inscrivant ainsi dans
la politique immobilière de l’État. Ce document, élaboré sur 5 ans, permet de programmer
et de rationaliser la politique immobilière des opérateurs afin d’assurer sa cohérence, obliga-
toire avec la politique immobilière de l’Etat. Il fait l’objet d’un processus de visa, d’approba-
tion et de validation par plusieurs instances : la tutelle, le DEPAFI, les préfets de régions, la
direction de l’immobilier de l’Etat et enfin le conseil d’administration.
» Le plan de contrôle interne : la maîtrise des risques au sein des opérateurs s’inscrit plei-
nement dans le cadre du plan d’actions ministériel (PAM) de contrôle interne. La DEPAFI (SDPF/
BPR) adresse, tous les ans, à chaque opérateur, une feuille de route constituant une déclinaison
opérationnelle du PAM.
Chaque opérateur doit mettre en œuvre une démarche de contrôle interne et financier et de
maîtrise des risques, et présenter régulièrement au conseil d’administration son plan actualisé
de contrôle interne et les documents afférents.
Une gouvernance du CIF doit être effective et s’appuyer sur des outils : carte de processus,
cartographie des risques, plan d’actions etc.
Le budget d’un opérateur est l’acte par lequel sont prévues et autorisées les recettes et les
dépenses annuelles de l’établissement (personnel, fonctionnement, intervention, investisse-
ment) pour une année civile.
Le budget initial (BI) de l’année N, préparé par l’ordonnateur, est soumis au vote du conseil
d’administration au plus tard le 30 novembre de l’année N-1. Ce budget initial peut faire
l’objet de modifications en cours d’exercice pour prendre en compte différents mouvements
de crédits qui affectent le budget en cours de gestion (augmentation ou diminution de re-
cettes, dépenses nouvelles et économies, virements et redéploiements entre enveloppes de
dépenses, entre destinations) et leur incidence sur les équilibres généraux. Un ou plusieurs
budgets rectificatifs (BR) peuvent alors être présentés et votés par l’organe délibérant au
cours de l’année N. Une fois l’exercice clôturé et avant le 15 mars de l’année N+1, l’opérateur
soumet le compte financier (CF) au vote du conseil d’administration. Ce dernier, qui retrace
l’exécution du budget de l’année N, s’analyse en miroir du BI.
Le fonds de roulement (FR), qui est déterminé par la différence entre les ressources durables
et les emplois stables de l’organisme, tels que présentés au bilan fonctionnel, est un des indi-
cateurs de mesure de l’équilibre financier d’un établissement. Le niveau prudentiel du FR doit
permettre à l’établissement d’assurer une activité entre 30 et 90 jours (selon la structure de ses
dépenses). Le FR représente une ressource durable, destinée à financer les investissements
et en partie le besoin en fonds de roulement (BFR). Le BFR est indispensable pour assurer la
gestion (paiement des traitements du personnel, achat des matières premières, etc.). Fonds
de roulement (FR), besoin en fonds de roulement (BFR) et trésorerie nette (TN) sont liés par la
relation : FR = BFR + TN.
Une doctrine d’affectation des taxes est établie par l’article 16 de la loi de programmation
des finances publiques 2014-2019 : les taxes affectées devront être systématiquement
plafonnées à compter du 1er janvier 2016. Dans le cas où les taxes affectées ne seraient pas
plafonnées, il est prévu une re-budgétisation de ces taxes, à compter du 1er janvier 2017. Le
plafonnement d’une taxe affectée signifie que l’opérateur peut se voir affecter le produit de
la taxe jusqu’à un plafond déterminé en loi de finances. Au-delà de ce plafond, le rendement
de la taxe est reversé au budget général. La re-budgétisation d’une taxe affectée signifie son
reversement dans le budget général de l’État.
Une instruction du directeur de cabinet du ministre du 19 janvier 2016 rappelle les procédures
applicables en matière de communication à la Cour des comptes et la nécessité de respecter
les délais fixés par cette dernière. À la DEPAFI, une procédure de suivi des dossiers a été mise
en place afin de respecter les délais fixés par la Cour et de s’assurer de la cohérence ministé-
rielle des réponses apportées.
Depuis 2011, les échanges de documents entre la Cour des comptes et le ministère sont dé-
matérialisés via le logiciel libre Linshare (convention du 1er décembre 2011). La DEPAFI assure
la transmission des réponses à la Cour via ce logiciel. Le bilan 2016 est le suivant :
Z
documents d’organisation des travaux avec la Cour des comptes
(supports de présentation, notes, etc.)
Exemples :
Les actions permettant d’optimiser les ressources humaines dans la chaîne de la dépense :
» veiller au bon maillage d’habilitations Chorus, Chorus formulaires, etc au sein de ses
équipes ;
» réduire les commandes de faible montant (<200 € HT), dont le coût de traitement par
Chorus est trop élevé par rapport au faible enjeu financier ;
» utiliser le mode de paiement le plus efficient pour une dépense donnée (Chorus,
carte achat, régie, trésorerie militaire) ;
» systématiser les échanges entre services prescripteurs et plateformes Chorus via les
applications financières interfacées à Chorus (Chorus formulaires, etc.), au lieu du mail
ou du papier.
» développer une démarche de contrôle des risques plutôt que de contrôle exhaustif
à chaque étape de la chaîne.
c’est le respect des règles définies par la communauté financière interministérielle - souvent
de bon sens (ex : ne pas faire d’engagements juridiques de régularisation car cela consiste à
engager les deniers publics sans consommation des AE, payer les fournisseurs dans les délais
réglementaires).
Les enjeux de la performance financière ministérielle sont rappelés dans le « plan de moderni-
sation de la fonction financière » ou P2M2F, document stratégique pluriannuel adressé par le
secrétaire général, RFFiM, à l’ensemble des acteurs de la chaîne financière (voir question n°42).
» la chaîne de responsabilité budgétaire (RPROG, RBOP, RUO) qui met les crédits à disposi-
tion des services et pilote la gestion des crédits. Ainsi, une délégation de crédits tardive peut
entraîner des retards de paiement et donc générer des intérêts moratoires ;
» les services prescripteurs de la dépense et de la recette qui sont sous l’autorité hié-
rarchique de l’ordonnateur (exemples : bureau moyens et logistique ou bureau SIC dans une
préfecture, SGO dans une DDSP, compagnie de gendarmerie…). Malgré leurs contraintes
opérationnelles, les services prescripteurs doivent veiller à respecter les règles de base de la
chaîne financière à savoir : ne pas effectuer de commande sans engagement juridique préa-
lable*; avoir une utilisation conforme de la carte d’achats ; constater le service fait sans délai
dès livraison ou à la réalisation de la prestation, etc.
Parmi les acteurs de la chaîne financière, on peut également citer le régisseur qui est chargé
d’opérations d’encaissement et de paiement. Il est placé sous l’autorité hiérarchique d’un
x
Pour accompagner ces évolutions, la DEPAFI est engagée dans une stratégie de
professionnalisation de tous les acteurs de la chaîne (services prescripteurs, régis-
seurs…) via la réalisation de formations, de missions d’appui ou encore la diffu-
sion d’informations et d’actualité (Lettre de la performance financière/ Flash info).
» elle réalise les engagements juridiques, certifie les services faits (constatés au préa-
lable par le service prescripteur) et traite les factures ou demandes de paiement (sauf
en mode facturier, où elles sont alors traitées par le SFACT) - voir question n°40 pour
davantage de précisions ;
» elle anime la communauté financière locale des services prescripteurs dont elle exé-
cute les dépenses. Elle leur restitue leurs indicateurs de performance financière (voir
question n°44), et les accompagne dans leur stratégie d’amélioration de cette perfor-
mance. Par ailleurs, elle est, le cas échéant, l’interlocuteur du service facturier, auquel
elle a délégué le traitement des factures.
1
Le décret du 7 novembre 2012 relatif à la gestion budgétaire et comptable publique (GBCP) est le texte fondateur
de l’organisation des circuits de l’exécution des dépenses et des recettes.
2
Voir également « Qu’est-ce que Chorus ? ».
plateformes de préfecture,
plateformes de SGAMI,
1
(le CPFi), en mode facturier sauf pour les dé-
penses des programmes Police nationale et
Gendarmerie nationale.
10
sous l’autorité du préfet ou haut-commissaire, qui exécutent également des
dépenses pour le compte d’autres ministères. Ces entités ne relèvent pas du
mode de gestion facturier.
Il n’est recouru au mode de gestion facturier que dans le cadre d’un plan ministériel de déploiement
décidé par la DEPAFI en lien avec la DGFIP et les services.
* Pour en savoir plus, vos pouvez consulter le site intranet de la DEPAFI : Finances > Animation et pilotage du
réseau financier > Le réseau financier du ministère de l’intérieur.
De plus, à ce jour, ne peuvent être traitées en mode facturier que certaines dé-
penses hors titre 2 (hors dépenses de personnel et hors recettes) selon une liste
prédéfinie et validée entre le ministère et la DGFIP.
SGAMI (Rennes).
» constater les services faits et établir les ordres de payer (pour le mode facturier). ;
Le service prescripteur peut suivre les dépenses et les recettes qu’il a prescrit en demandant
une licence Chorus consultation. Ainsi, il pourra s’assurer de l’engagement de ses dépenses,
vérifier si des factures sont en attente de service fait ou encore suivre la mise en paiement des
factures le concernant.
Le service prescripteur peut également être le RUO des crédits qu’il ordonnance (exemple : le
cabinet du préfet pour l’UO FIPDR, le bureau juridique du SGAMI pour l’UO zonale contentieux).
Dans ce cas, il dispose d’une licence Chorus budgétaire « RUO ».
Il désigne l’entité bénéficiaire de la dépense. À titre d’exemple, il peut s’agir du SGO d’une
DDSP, du service des moyens et logistique d’une préfecture, ou encore d’un centre de dé-
minage. Un centre de coûts n’est pas relié à une UO unique, ni même à un unique BOP ou
programme (voir ci-dessus, question n°37, le centre de coûts « cabinet » dans une préfecture).
» Les engagements juridiques (EJ) sont les actes réalisés par la plateforme Chorus qui
engagent les finances de l’État dans un achat correspondent au décaissement des autorisa-
tions d’engagement (AE). Ils se traduisent par l’émission d’un bon de commande vis-à-vis du
fournisseur. Ils sont validés à la suite de la transmission d’une expression de besoin demande
d’achat réalisée via une application dédiée (voir question n°38).
Q
Attention : tout achat réalisé directement par un service prescripteur au-
près d’un fournisseur, sans engagement juridique préalable validé par
la plateforme Chorus, est non valable et n’engage pas l’État (sauf carte
d’achats ou régie). Sa régularisation ex post est chronophage et peut em-
pêcher le dépot de la facture par le fournisseur.
*l’engagement :
Article 30 du décret GBCP : « L’engagement est l’acte juridique par lequel une personne mo-
rale […] crée ou constate à son encontre une obligation de laquelle il résultera une dépense.
L’engagement respecte l’objet et les limites de l’autorisation budgétaire ».
» Le service fait (SF) est constaté par les services prescripteurs via les applications dédiées.
Le service fait atteste de la livraison de la commande ou de la réalisation de la prestation, il
doit donc être réalisé dès la livraison ou dès la constatation de la qualité de la prestation. La
plateforme Chorus, quant à elle, assure la certification du service fait dans Chorus, c’est-à-dire
le contrôle de l’étape de constatation : elle vérifie, par exemple, que la date du service fait
déclarée par le service prescripteur est bien conforme à la date inscrite sur le bon de livraison.
À noter
K
L’étape de la « certification » (et non la « constatation ») est reconnue par
le décret GBCP comme une composante de l’étape de liquidation au sein
de la chaîne de la dépense.
» Les modalités de réalisation du service fait sont modernisées depuis la dernière modifi-
cation du décret du 7 novembre 2012 relatif à la gestion budgétaire et comptable publique
intervenue en septembre 2018. De nouvelles modalités de réalisation de la certification du
service fait sans constatation préalable sont possibles :
VLe service fait pourra faire l’objet d’un dispositif de contrôle interne, permettant
la mise en place d’une certification directe de certaines dépenses de flux 1 par les pla-
teformes Chorus dès réception de la facture. Dans ce cadre, les services faits concernés
seront certifiés dès réception de la facture et un contrôle a posteriori par échantillon per-
mettra de confirmer ou d’infirmer le dispositif en place.
» Les demandes de paiements (DP) sont les actes réalisés par la plateforme Chorus suite à
la réception de la facture, ou le SFACT le cas échéant, pour assurer le paiement des fournis-
seurs de l’État. La validation de ces actes est à l’origine de la consommation des crédits de
paiements (CP).
Dans les cas d’un mode de gestion facturier et de la mise en paiement des dépenses sans
engagement juridique préalable (dit flux 4), ou pour les dépenses ayant fait l’objet d’un enga-
gement provisionnel (dit flux 3), il est nécessaire que les services de l’ordonnateur fournissent
également des ordres à payer afin que le SFACT puisse assurer la mise en paiement de la
facture.
Le macro processus d’execution de la dépense (MP3) a pour objet de définir les différents
rôles des acteurs de la fonction financière et leus interactions. La mise en oeuvre du MP3
permet de fluidifier la chaîne de l’execution financière et de formation de tracabilité des
opérateurs.
En savoir plus sur le site intranet de la DEPAFI, rubrique finances / animation et pilotage du
réseau fiancier.
B
Cas général : le processus normal d’exécution de la dépense correspond au
flux de gestion n°1 (exemple : achat sur devis). Toutes les phases du proces-
sus de la dépense sont présentes, distinctes et formalisées dans le système
d’information : engagement juridique, puis service fait, enfin demande de
paiement :
Cependant, certaines dépenses relèvent – en raison de leur nature - de flux dits « déroga-
toires », encadrés par le ministère chargé du budget : les différentes phases du processus
d’exécution des dépenses (engagement, service fait, demande de paiement) sont alors réali-
sées de manière différente.
1er cas dérogatoire : le service fait n’est pas matérialisé, il est réputé acquis lors de la valida-
tion de l’engagement juridique : c’est le flux n°2
(exemples : subventions sans condition de réalisation, paiement des décisions de justice et
des condamnations) :
2ème cas dérogatoire : le service fait n’est pas matérialisé, il est réputé acquis dès la réception
de la demande de paiement : c’est le flux n°3
(exemples : abonnements de téléphonie, consommations de fluides, baux. Il s’agit de dé-
penses récurrentes) :
Le plan de facturation est un mécanisme qui vise à améliorer le délai de paiement des factures
et simplifier leur mode de traitement par une planification de l’exécution des engagements
juridiques.
Il repose sur la mise en place d’un échéancier de facturation qui permet de planifier la mise en
règlement de dépenses récurrentes, dont la détermination peut s’effectuer dès l’engagement
juridique, notamment les baux, rentes et subventions. D’autres natures de dépenses peuvent
également faire l’objet d’un plan de facturation. Néanmoins, le plan de facturation est limité
à des engagements simples (sans avances, pénalités, retenues de garantie…).
3ème cas dérogatoire : la demande de paiement est directe, sans engagement juridique ni
service fait préalables : c’est le flux n°4 : l’engagement juridique et le service fait ne sont pas
matérialisés dans l’outil (recours possible à un EJ dit «technique», obligatoire pour les factures
dématérialisées). Exemple : frais de déplacement, carte achat, paiement des vacations hors
gratifications de stages, remboursement des frais d’organisation des élections :
La circulaire du 22 mars 2019 a déterminé les nouveaux flux de gestion à appliquer par nature
des dépenses. La circulaire devra être appliquée dans son intégralité au plus tard le 1er janvier
2020. Une des lignes directrices de la circulaire vise la suppression du flux 4 sur le périmètre de
la commande publique au profit du flux 3 pour les dépenses récurrentes, rendant obligatoire
l’engagement de la totalité des autorisations d’engagement correspondant à la durée de
l’engagement juridique.
Par ailleurs, la circulaire définit une nouvelle notion : les « engagements juridiques program-
més », que l’on peut trouver dans le flux 1 ou le flux 3 en fonction de la nature de la dépense.
Cet engagement juridique (EJ) recouvre le périmètre des dépenses dont le montant n’est
connu qu’à la facturation mais dont une partie majoritaire peut être estimée lors de la création
de l’engagement juridique, rendant possible la consommation des autorisations d’engage-
ment correspondantes.
Le montant d’engagement des AE doit être déterminé à partir d’un historique de dépenses
de même nature sur une période significative (24 mois dans l’idéal pour limiter les effets de
saisonnalité). Lorsque cet historique de dépenses n’est pas disponible, l’estimation du besoin
en AE doit être fondée sur des hypothèses réelles et sérieuses afin de ne pas conduire à une
surconsommation d’AE notamment lors des engagements complémentaires en cours d’exé-
cution. Dans ce cas, le n° d’EJ est unique sur la durée totale l’engagement juridique.
Le délai réglementaire de paiement pour les personnes morales publiques est de 30 jours.
Au-delà, des intérêts moratoires s’appliquent sur la base de 40 € forfaitaires, quel que soit le
montant de la facture, auxquels s’ajoutent des indemnités calculées proportionnellement au
retard de paiement.
Si le service fait est constaté postérieurement à cette date, il convient de procéder à la modi-
fication manuelle de la date de base dans Chorus, selon le mode opératoire disponible sur le
site DEPAFI (performance financière/support utilisateurs section assistance). Si une demande
de paiement est payée après l’expiration du délai réglementaire de 30 jours, une demande
de paiement d’intérêts moratoires est générée dans Chorus. Cette demande de paiement
est, à son tour, traitée par la plateforme Chorus. Toutes les demandes de paiement d’intérêts
moratoires doivent faire l’objet d’une analyse précise pour déterminer si elles doivent être
mises en paiement ou non. La décision de mise en paiement d’une demande de paiement
d’intérêts moratoires appartient à l’ordonnateur.
m être justifié et ce motif sera inscrit dans Chorus lors de la suppression de la de-
mande de paiement d’intérêts moratoires par la plateforme Chorus ou, le cas
échéant, par le service facturier.
Le délai de paiement des intérêts moratoires est de 45 jours. Au-delà, une nouvelle demande
de paiement d’intérêts moratoires est générée. Le non-traitement des demandes de paie-
ment d’intérêts moratoires génère donc lui-même des intérêts moratoires. La réduction des
intérêts moratoires et donc la fluidité de la chaîne de la dépense est un enjeu fort pour le
ministère.
Ce document stratégique rappelle que tous les acteurs de la chaine financière (budgétaires,
services prescripteurs, plateformes Chorus) sont concernés par la performance financière.
Le plan décline les 3 objectifs prioritaires du ministère pour sécuriser et optimiser la chaine
de la dépense :
» Fluidifier les circuits financiers pour faire baisser le montant des intérêts moratoires.
» Mettre en œuvre une dématérialisation complète des processus.
» Poursuivre la modernisation de l’organisation de la chaine financière ministérielle.
Afin d’atteindre ces objectifs, il définit des cibles pour les principaux indicateurs de perfor-
mance financière et propose des pistes d’actions et d’outils à mobiliser pour en améliorer les
résultats.
Pour répondre aux objectifs ministériels fixés par le plan ministériel de modernisation de
la fonction financière et assurer le pilotage de la performance financière, la DEPAFI diffuse
chaque mois sur son intranet 8 indicateurs :
» Le taux d’engagements juridiques de faible montant (IB4, disponible aux seuils 50€,
200€ et 800€) afin de réduire le nombre d’actes à faible enjeu financier. Le risque étant
que le coût administratif du traitement de cet acte soit supérieur à la dépense.
» Le taux d’utilisation des applications ministérielles métiers interfacées à Chorus, tant pour
les demandes d’achat (IA1) que pour les services faits (IC2).
Ces indicateurs ont été prioritairement sélectionnés car ils permettent de me-
surer le respect par les services prescripteurs des règles du processus de la dé-
pense et l’efficacité globale de la chaîne de la dépense.
Ils font l’objet d’une présentation détaillée dans le Plan ministériel de modernisation de fonc-
tion financière et leurs résultats sont régulièrement commentés dans la Lettre de la Perfor-
mance Financière publiée par la DEPAFI.
c
http://depafi.mi/ finances / animation et pilotage du réseau financier /
Performance du réseau financier
Retrouvez la Lettre de la Performance Financière sur le site intranet de la DEPAFI,
dans la rubrique Les éditions de la DEPAFI.
» Pour les expressions de besoins / demandes d’achat : utiliser la carte achat et la régie
d’avances comme moyen de paiement, regrouper les commandes récurrentes auprès
d’un fournisseur dans un EJ programmé, ne passer aucune commande directement au-
près du fournisseur, utiliser les marchés publics lorsqu’ils existent ;
La carte d’achat de niveau 3, dite « sur marché », est un moyen de paiement dématé-
rialisé, adossé à un marché, qui permet de faciliter l’exécution de la dépense. Le recours
à ce mode de paiement doit faire l’objet d’un accord formalisé de la part du fournisseur
lors de la passation du marché ou en cours de marché via un avenant.
» Pour les services faits : constater le service fait sans délai après la livraison ou la réa-
lisation de la prestation, développer de nouvelles modalités de certification du service
fait, répondre aux sollicitations des plateformes Chorus ou des SFACT sur l’absence de
service fait ;
» Pour les intérêts moratoires : analyser les demandes de paiement d’intérêts mora-
toires avant mise en paiement, prioriser le paiement des factures en fonction des intérêts
moratoires associés (notamment en fin de gestion).
L’amélioration des conditions d’exécution financière des marchés doit être une priorité : les
services acheteurs doivent consulter les plateformes Chorus pour la rédaction des clauses de
facturation des marchés, anticiper l’exécution financière lors du déploiement d’un marché
(rédaction d’un kit de déploiement financier), suivre l’exécution financière en vie de marché
(impayés, dématérialisation).
Enfin, la DEPAFI est à la disposition des services du ministère pour étudier des circuits finan-
ciers particulièrement complexes et proposer des pistes de simplification. Des interventions
via des études sur pièces ou sur place pourront être menées en lien avec l’ensemble des
parties prenantes concernées (directions d’administration centrale, direction générale des
finances publiques, etc).
La chaîne de la dépense est étroitement liée à la chaîne budgétaire puisqu’il s’agit des ou-
tils permettant de dépenser les crédits votés par le Parlement dans la loi de finances initiale
(voir question n°10). A ce titre, les modalités de réalisation des dépenses sont impactées par
le calendrier budgétaire et le principe d’annualité des crédits. Pour garantir la performance
financière, plusieurs règles doivent être suivies dans la réalisation:
» Formuler ses expressions de besoins demandes d’achat dès que possible en début
d’année pour consommer des autorisations d’engagement.
* Les factures doivent être conformes aux exigences posées par l’article 242 nonies A du code général des impôts
et dématérialisées dans les modalités prévues par l’ordonnance 2014-697 du 26 juin 2014 relative au développe-
ment de la facturation électronique.
82 Guide de la fonction financière
» S’assurer du « nettoyage des flux » tout au long de l’année, c’est-à-dire vérifier que
les dossiers en cours dans Chorus sont bien des dossiers qu’il faut conserver. Dans le
cas contraire, le service prescripteur demande à la plateforme Chorus la clôture de ces
dossiers.
Le respect de ces règles en cours d’année permet de limiter le nombre d’actes à réaliser pen-
dant la période dite de « fin de gestion ».
Cette période couvre les mois de novembre à février et mobilisent fortement l’ensemble
des services pour permettre de consommer la totalité des crédits mis à disposition, établir la
situation financière de l’Etat au 31 décembre et transférer les dossiers en cours sur la gestion
suivante. Quelques notions sont à connaitre :
» La « date de fin de gestion » ne s’applique pas aux services faits et aux engagements
juridiques : les services doivent continuer à constater leurs services faits et à réaliser
des expressions de besoin demandes d’achat dans l’application interfacée jusqu’au 31
décembre.
» Les « charges à payer » sont recensées en début d’année suivante via Chorus pour
effectuer le rattachement des dépenses à l’année qui vient de s’écouler. Ce sont des
dépenses qui n’ont pas pu être traitées avant la date de fin de gestion.
» dividendes et recettes assimilées (dividendes versés par des entreprises dont l’État
est actionnaire, contribution de la caisse des dépôts et consignations représentative de
l’impôt sur les sociétés) ;
» produits des amendes, sanctions, pénalités et frais de poursuites (produit des amendes
prononcées par les autorités administratives, produit des amendes prononcées par les
autorités de la concurrence notamment) ;
» recettes diverses telles que les reversements d’entreprises gérant des procédures
pour le compte de l’État (Natixis, Coface), le prélèvement sur les fonds d’épargne gérés
par la caisse des dépôts et con-signations, les produits issus de la rémunération de la
garantie de l’État, etc.
Traitement
par le comptable
Recette déjà
encaissée
Recette
au comptant
Identification
d’une recette
Facturation interne
Mouvement
sur les
lignes budgétaires
à un tiers interne
Recette
à réclamer
à un tiers externe
Facturation externe
Facturation d’indu
Dans les 2 cas, les factures peuvent être saisies avec ou sans engagement de tiers (ET). Pour
rappel, un ET équivaut, pour le domaine des recettes, à un engagement juridique pour le
domaine des dépenses. Il permet de contractualiser avec un tiers, interne ou externe, des
recettes à venir.
Selon la règle de non affectation des recettes, une recette non fiscale a en principe pour des-
tination le budget général de l’Etat. Cependant, certaines procédures permettent d’affecter
directement certaines recettes à certaines dépenses. Ces procédures constituent une excep-
tion au principe d’universalité.
Les différentes destinations d’une recette non fiscale sont les suivantes :
En savoir plus :
Un guide de procédure et un guide pratique sont disponibles
Z
sur le site intranet de la DEPAFI.
La régie est un mode de gestion permettant à un agent (le régisseur), désigné et nommé par
l’ordonnateur après agrément du comptable assignataire (cf décret du 26/7/2019) sur avis
conforme du comptable assignataire, de procéder à des encaissements de recettes et/ou au
paiement de dépenses publiques dans les conditions fixées par les règles de la comptabilité
publique.
Il existe trois types de régies : les régies d’avances, les régies de recettes et les régies d’avances
et de recettes, dites régies mixtes.
Leur création a lieu par arrêté interministériel, cosigné par le ministre de l’intérieur et le mi-
nistre de l’action et des comptes publics, pour les régies des administrations centrales ou par
arrêté préfectoral pour les régies des services déconcentrés.
Cet arrêté d’institution énumère précisément les natures de dépenses et/ou de recettes que
la régie est en droit de payer ou d’encaisser. Le recours à la régie constituant en effet un mode
de gestion dérogatoire, il est de ce fait, strictement encadré.
À titre d’exemple :
Les dépenses les plus couramment prises en charge par les régies du ministère de l’intérieur
sont les frais de mission des agents, les dépenses de matériel et de fonctionnement urgentes
et de faible montant et les frais d’investigation, de renseignement, de protection et d’inter-
vention (FIRPI).
» Les régies d’avances et de recettes des directions zonales des compagnies répu-
blicaines de sécurité et des compagnies républicaines de sécurité (DZCRS et CRS) ;
» Les régies des recettes « amendes forfaitaires et consignations » : les agents des
directions départementales et circonscriptions de la sécurité publique (DDSP et CSP)
et des directions zonales des compagnies républicaines de sécurité et des compagnies
républicaines de sécurité (DZCRS et CRS) sont amenés à constater les infractions notam-
ment routières et à verbaliser les contrevenants concernés. Les régies « amendes forfai-
taires et consignations » sont en charge de l’encaissement des amendes qui en résultent.
» Les régies de la police aux frontières (PAF) : elles sont notamment destinées à l’en-
caissement des droits de chancellerie.
Le paiement des dépenses par le biais d’une régie d’avances présente l’avan-
Or, le régisseur agissant pour le compte et sous la responsabilité du comptable public assigna-
taire est soumis au respect des mêmes règles comptables et financières.
Bien qu’il s’appuie sur des contrôles de plusieurs natures et à plusieurs stades des processus
financiers ou comptables, le contrôle interne financier est moins une étape ou une strate nou-
velle de contrôle, qui s’ajouterait à ceux existantes, qu’un ensemble de méthodes et d’actions
mises en place par les chefs de services eux-mêmes, au cœur des processus métiers, pour
avoir une garantie raisonnable que l’activité de leurs services s’effectue :
» sans risque budgétaire ou comptable, dans un objectif de sécurisation. Cela doit permettre de
respecter les plafonds de dépenses votés en loi de finances et de restituer de manière régulière,
sincère et fidèle les données financières, comme l’impose la LOLF ;
90 Guide de la fonction financière
» avec la meilleure efficience possible, dans un objectif d’optimisation. Dans un contexte de
rareté de la ressource humaine et financière, les services ne peuvent pas se disperser sur des
activités redondantes ou faiblement productives.
Pour une activité de gestion, comme par exemple le versement d’une dotation par la préfec-
ture à une collectivité, cela peut prendre la forme :
» d’une amélioration de l’organisation en place : les tâches sont distribuées entre les agents,
chacun peut se reposer sur un binôme, une part des dossiers fait systématiquement l’objet
d’une vérification par le gestionnaire et/ou sa hiérarchie ;
» d’une formalisation de la gestion de l’activité : les tâches réalisées par les agents sont
écrites dans des guides de procédures régulièrement actualisés pour que chacun sache ce
qu’il fait, les agents sont formés aux règles de gestion et bonnes pratiques ; des retours d’ex-
périence sur les anomalies détectées ou incidents intervenus sont organisés.
» d’un renforcement de la traçabilité des taches effectuées : des tableaux de suivi retracent
les décisions et arbitrages, tous les contrôles effectués sont archivés et alimentent l’améliora-
tion du processus.
Le contrôle interne vise ainsi à sécuriser les procédures de gestion pour amélio-
rer les conditions de travail, assurer la continuité du service public et utiliser les
deniers publics de manière optimale.
Le contrôle interne métier vise à deployer par son expertise la mise en place
d’outils (plan de contrôle, cartographie, procédure)) pour assurer la bonne
conduite des missions opérationnelles et stratégiques assignés à la structure
métier.
Depuis 2011, le contexte réglementaire interministériel a donné au contrôle interne une assise
de plus en plus structurante et a placé le secrétaire général, RFFiM, au cœur du dispositif :
» le décret n° 2011-775 du 28 juin 2011 crée dans chaque ministère un dispositif global
de contrôle interne sous la coordination du secrétaire général. Cette responsabilité est égale-
ment incluse dans les missions définies par le décret n° 2014-834 du 24 juillet 2014 relatif aux
secrétaires généraux des ministères ;
»le décret n° 2012-1246 du 7 novembre 2012, dit « GBCP », confie au RFFiM la mise en
œuvre du contrôle interne budgétaire et comptable ;
» deux arrêtés de décembre 2013 du ministre chargé du budget détaillent les règles d’or-
ganisation, de méthode et de contenu des contrôles internes budgétaire et comptable, et
un arrêté 18 décembre 2018 relatif au cadre de référence interministériel de contrôle interne
financier, posant un cadre commun aux CIB et CIC ;
» Note DGFIP/DB des 15/11/2019 relatives au contrôle du contrôle financier de l’état pour
2020.
Périmètre du
Programme budgétaire et actualisation contrôle
interne
comptable
Périmètre du
Exécution budgétaire Exécution comptable
contrôle
interne Comptabilioté budgétaire : Comptabilioté générale :
budgétaire
• Autorisations d’emplois • Constataion des droits et obligations
Périmètre du
contrôle
Rapport de la Cour des comptes certification des comptes de interne
sur les résultats l’état par la Cour des comptes financier
et la gestion budgétaire
Loi de règlement
93
53. Qu’est-ce que la maîtrise des risques ?
Cette démarche reprend les outils du contrôle interne et les enrichit afin d’élargir la perspec-
tive. Le respect de la norme et des procédures doit toujours être vérifié mais il faut aussi s’at-
tacher à tout ce qui peut se produire hors des yeux de l’administration : même si la procédure
a été respectée et/ou si cela ne touche pas directement les deniers publics, il peut résulter
des défaillances que l’on observe un risque financier pour le ministère.
Le pilotage par les risques se distingue du contrôle interne par son approche, davantage
managériale et stratégique que procédurale et financière. La notion de risque financier est
mobilisée comme signal et dès lors ce risque dépasse le simple dysfonctionnement interne
pour envisager le maximum de sources de dysfonctionnements potentiels.
Si l’on retient l’exemple de la gestion des contentieux, une approche de contrôle interne
financier stricte peut s’arrêter à l’optimisation du circuit interne (les tâches prévues sont bien
réalisées comme convenues et formalisées dans un guide, la chaîne de la dépense se déroule
de manière fluide) pour mettre sous surveillance les dysfonctionnements du personnel en
charge du processus. Dans une approche par les risques, on tente d’intégrer en outre, de ma-
nière prospective, le maximum d’aléas ayant un impact potentiel sur l’enveloppe dévolue aux
contentieux (recrudescence d’affaires, marché des prestataires juridiques, tension du rapport
public/police…).
» un enjeu de qualité technique afin d’assurer une disponibilité maximisée des applicatifs
à un nombre toujours plus important d’utilisateurs. Mesurée, cette disponibilité atteint en
moyenne sur une année, plus de 98% pour les applicatifs Chorus traduisant cet engagement
fort et les investissements réalisés en la matière. Cette qualité technique est également un
gage de sécurité des données qui sont manipulées.
» un enjeu d’appropriation par les utilisateurs des outils qui doit se matérialiser dans l’er-
gonomie utilisée pour la création des applicatifs afin de faciliter leur usage mais également
dans les actions de formation que l’AIFE et la DEPAFI organisent et animent au bénéfice de
l’ensemble du réseau.
Les ordonnateurs doivent veiller à ce que les agents qui utilisent les applications
financières pour leur compte, en tant que responsables budgétaires ou services
prescripteurs, soient :
» professionnalisés : la fréquence d’utilisation des outils doit être suffisante pour garantir
un bon niveau d’expertise sur des applications qui peuvent s’avérer complexes (Chorus, no-
tamment). Ainsi, le pilotage dans Chorus des petites UO ou des petits centres de coûts peut
utilement être délégué par le bureau métier qui devrait en théorie en avoir la charge à un
bureau expert (bureau du budget, etc.).
Pour aider les utilisateurs de Chorus, la DEPAFI publie un guide des « Meilleures restitutions
Chorus » sur son intranet, accompagné de modes d’emploi.
Les correspondants applicatifs locaux (Chorus, Chorus formulaire, Chorus Pro et Lorrain NG)
sont également des acteurs de référence pour l’appropriation des outils informatiques mais
également pour le paramétrage et le support technique de proximité. L’expertise des agents
en charge qui servent de relais d’informations montantes et descendantes à la DEPAFI est
précieuse pour le fonctionnement des services du ministère.
» binômés, afin de couvrir le risque lié à l’absence prolongée d’un expert, qui mettrait en pé-
ril le pilotage d’une UO ou d’un centre de coûts. Ainsi, pour chaque UO, il est indispensable
de disposer d’au moins 2 licences « RUO ».
Le bon maillage en habilitations d’un service budgétaire ou prescripteur est un axe straté-
gique pour l’ordonnateur.
Chorus pro qui permet aux titulaires ainsi que les sous-traitants de contrats
conclus avec l’état, les collectivités territoriales et les établissements publics de
transmettre leurs factures sous forme électronique en application de l’ordon-
nance n°2014-697 du 26 juin 2014, qui crée l’obligation de dématérialisa-
tion des facture, applicable à toutes les entreprises à compter du 1er janvier
2020. Cette démarche s’inscrit dans une perspective interministérielle de mo-
dernisation de l’État qui permet de :
Chorus ODA (outil décisionnel achat) qui met à disposition des acheteurs un
outil décisionnel d’analyse des dépenses permettant d’alimenter l’élaboration
de la stratégie achat.
A ce jour, environ 5 500 agents du ministère bénéficient d’une habilitation Chorus (2/3 au sein
de la chaîne budgétaire et 1/3 sur les plateformes Chorus), 5000 bénéficient d’une habiliota-
tion Chorus formulaire, par ailleurs 7000 agents sont concernés par l’utilisation de Chorus-DT,
qui accueillera sous peu également les utilisateurs des directions départementales intermi-
nistérielles.
. 5500 agents du
ministère bénéficient d’une
habilitation Chorus
S’agissant de ces applications, le ministère a signé en 2009 avec l’agence pour l’informatique
financière de l’état (AIFE) un « contrat de progrès », réactualisé tous les 2 ans en concertation
avec l’ensemble des directions concernées, qui fixe la cible et la trajectoire des applications
ministérielles en adhérence avec le SI Chorus. Ce contrat participe d’une démarche d’urba-
nisation du système d’information financière de l’État et vise à rationaliser l’écosystème ap-
plicatif qui gravite autour de Chorus, en ciblant par exemple les applications qui doivent être
interconnectées ou qui au contraire ont vocation à disparaître du fait de la prise en charge de
leur domaine d’intervention par des applications Chorus (comme, par exemple, le décommis-
sionnement des applications Gibus et Nemo Com au profit de Chorus formulaires).
La calculette Chorus est un module de l’application Shogun développé en interne par les
équipes de la DEPAFI. Cet outil permet d’avoir une vue des référentiels budgétaro-comp-
tables actualisés de manière quotidienne à partir des données issues de la sphère Chorus.
Ce fichier est notamment utile pour connaître les données à utiliser dans le cadre de l’exécu-
tion des dépenses et des recettes sous Chorus ou Chorus Formulaires.
Cette application est disponible à l’adresse suivante : https://shogun.depafi.minint.fr/calculette/
Le contrôle de gestion permet d’alerter les décideurs afin qu’il pilote au mieux leurs activités
pour atteindre leurs objectifs. Il leur permet de mesurer les résultats d’une organisation (bu-
reau, service, direction, ministère) au regard des moyens utilisés (RH et financier). Il permet
d’objectiver le dialogue de gestion entre les différents niveaux de l’organisation, d’en assurer
le pilotage et d’évaluer que les réalisations sont conformes aux prévisions en analysant le cas
échéant les causes et les conséquences des écarts constatés.
Pour ce faire, il met à disposition des décideurs opérationnels et stratégiques des outils tels
que des indicateurs, des tableaux de bord, des systèmes de reporting, des analyses et points
d’alerte, des calculs et analyses de coûts.
OBJECTIFS STRATEGIQUES a Agir en faveur de la consommation des crédits dans le respect des priorités ministérielles
POINT D'ANALYSE a Alerter le Depafi en cas de situation à risque détectée (sur ou sous-consommation)
Niveau de risque J
Légende :
Situation
en M € d'AE PN GN SC AT CPPI VPCA SER IA IANF CFCTG CSA
MINISTERE J satisfaisante de
cumul à date 176 152 161 307 216 232 207 303 104 119 122 consommation
AE disponibles Suivi particulier
Reste à consommer K nécessaire
Niveau de risque J
Commentaires d'analyse :
leurs processus de décision : mesurant la réalisation des objectifs, afin de vérifier la confor-
mité des résultats par rapport aux cibles, d’enclencher des actions correctives sur les moyens
Les tableaux de bord (TDB), par exemple, accompagnent les décideurs tout au long de
107
59. Quelle est l’articulation du contrôle de gestion avec les exercices de
contrôle interne, d’audit et d’évaluation de politique publique.
Le contrôle de gestion est un dispositif qui peut être mobilisé en continu pour
aider à la prise de décision.
Il se distingue de l’audit interne et de l’évaluation de politique publique qui apportent des éclai-
rages ponctuels.
e
jets et rapports annuels de performance annexés aux projets
de lois de finances qui sont élaborés par les responsables de pro-
gramme en lien avec le responsable de la fonction financière minis-
térielle (RFFiM).
Ces fonctions de contrôle de gestion interviennent le plus souvent sur trois domaines d’activité :
» le volet budgétaire : le RPROG est responsable du volet performance issu des documents
budgétaires (projet et rapport annuels de performance) ;
Les SGAMI ont structuré une fonction contrôle de gestion active et participent à un exercice
de reporting commun et partagé depuis 2016: le tableau de bord SGAMI animé par la mis-
sion du contrôle de gestion ministériel.
Plusieurs tableaux de bord constituent les outils du système de pilotage global ministériel. Ils
font l’objet de consolidation et de diffusions régulières :
» le tableau de bord Ministre qui comporte des indicateurs sur l’ensemble des thématiques
ministérielles. De plus, un focus budgétaire spécifique destiné au Ministre a été mis en place
afin de piloter finement la consommation des crédits HT2 et T2, la réalisation du schéma
d’emplois, les dépenses immobilières (investissement, loyers, CRA), le suivi des plans de trans-
formation (plans de substitution et états-majors), l’équipement des forces (gilets pare-balle,
munitions, véhicules).
» le tableau de bord SG, qui comporte des indicateurs sur l’ensemble du périmètre du se-
crétariat général (domaines RH, SIC, achats, juridique, finances, immobilier, action territoriale,
communication, etc.) ;
» le tableau de bord stratégique SGAMI comportant des indicateurs communs à tous les SGAMI
permettant de disposer d’une vision consolidée et partagée régulièrement au niveau national de
l’ensemble de leurs chaînes métier.
L’ensemble de ces tableaux de bord font l’objet d’évolution afin de s’adapter aux nouveaux
enjeux stratégiques (objectifs inscrits à la feuille de route ministérielle notamment).
Les tableaux de bord stratégiques font l’objet d’un examen régulier dans les
instances de gouvernance ad hoc en présence des directeurs généraux et di-
recteurs.
SAFM
Service des affaires financières ministériel
MCGM
Mission du contrôle de
gestion ministériel
SDSPB SDPF
Sous direction de la Sous direction de la
synthèse et du pilotage performance financière
budgétaires
BSIF
Le bureau du système d’information financière assure la maîtrise
d’ouvrage du système d’information financière ministériel. Il garantie
performance financière
BSBO
Le bureau de la synthèse et du pîlotage budgétaire est en charge
de la synthèse et de la préparation des lois de finances à tous les stades
de la procédure budgétaire. Le bureau assure la synthèse stratégique et
l’animation des opérateurs, le suivi des réformes du mi-nistère et des
travaux de la Cour des comptes.
synthèse et du pilotage
Sous direction de la
BEMS
Le bureau des emplois et de la masse salariale assure la synthèse
budgétaires
BFIP
Le bureau du fonctionnement et de l’investissement des pro-
grammes a en charge le pilotage des crédits de fonctionnement, d’in-
vestissement et d’intervention du ministère (budgétisa-tion, prévision,
exécution), en lien avec les responsables de pro-gramme et les autres
services support à vocation transversale.
Loi organique n° 2001-692 du 1er août 2001 relative aux lois de finances.
décembre février
NEB (note d’exécution budgétaire)
de la Cour des comptes : questions
Pré-liquidation de personne)
mars
Avis au programme :
novembre
la paye : simulation
programmation des crédits HT2, soumis
Vote définitif
du paiement de la
paye de décembre. à l’avis du CBCM.
du PLF par le
Schéma de fin de Parlement :
Conférence technique :
gestion : publication L’adoption
de mouvements
transmettre des propositions analyse du volet fiscal
du PLF N+1.
réglementaires (décret de
avril
octobre Conférence de fin de
virement, de transfert) à la DB. Dépôt du PLF (projet de loi de finances):
obligatoirement sur le bureau de l’AN, Conférence de performance :
analyse du volet performance du PLF n+1
avant le premier mardi d’octobre.
QP (questions parlementaires)
(indicateurs, objectifs, etc.).
Conférence de
des RPROG dans le cadre de la
CRG2 (compte-
du triennal (en année impaire).
rendu de gestion
performances) :
présentation des
rédaction des PAP. Arbitrages : Les
crédits arbitrés par
n°2) chez le CBCM. type de dépenses, par éventuels points de
divergence entre la DB
UB et par action.
et les ministères sont
Demande de Lettre-plafond :
arbitrés entre cabinets,
ministres, voire au
niveau du PM.
déplafonnement des formalisation des arbitrages
mai
Annexe 5 - « calendrier budgétaire »
septembre
pour les crédits HT2. du triennal.
Dépôt du PLR
actualisation du DPGECP et de
(projet de loi de
la programmation HT2 par
activités.
règlement) au
Parlement avant le 1er
juin.
Vote définitif
Clôture de l’année N-1
de la loi de juin
août
règlement
Gestion de l’année N
Préparation de l’année N+1
juillet
87
123
124 Guide de la fonction financière
AE, 33, 35, 36, 37, 39, 40, 71
auto-assurance,17, 35
Budget initial, 57
Charte de gestion, 11
Chorus, 34, 36, 38, 43, 64, 65, 69, 76, 83, 94, 10090, 93
Compte financier, 57
Débats parlementaires, 23
Décrets de virement, 31
Délais de paiement, 76
Dialogue de gestion, 10, 11, 14, 17, 52, 55, 56, 104
Document de répartition initiale des crédits et des emplois (DRICE), 28, 30, 31, 33, 34, 35
Engagements juridiques (EJ), 42, 64, 66, 69, 70, 74, 75, 78, 79, 81
Masse salariale, 25, 29, 32, 34, 41, 43, 45, 117, 119
Mission, 811, 13, 16, 19, 22, 24, 51, 52, 56, 66, 85, 90, 97, 98, 108, 110, 115, 116, 117
Ordonnateur, 115, 16, 57, 65, 66, 67, 69, 71, 72, 76, 85, 86, 87, 95, 96
Opérateur, 17, 22, 41, 51, 52, 54, 55, 56, 57, 58, 117, 120
Outil de budgétisation, 25
Projet de loi de finances (PLF), 21, 22, 23, 24, 25, 27, 29, 31, 46, 48, 117
Responsable de la fonction financière ministérielle (RFFIM), 13, 16, 17, 31, 109
Services prescripteurs, 64, 65, 66, 68, 71, 72, 77, 78, 81, 95
T2, 21, 22, 25, 35, 41, 42, 43, 44, 45, 110, 119
Conception graphique
Elodie MARCHESSEAU
Sous-direction de la coordination et des ressources
SDCR / DEPAFI
Crédits photographiques
Photothèque délégation à l’information et à la communication
DICOM, photographes crédit QUENTIN, PELLIER.
Contact :
depafi-communication@interieur.gouv.fr
Édition 2020
» Ce guide est disponible en version dématérialisé
sur le site intranet de la DEPAFI,
rubrique « les édition de la DEPAFI »
» À venir :
Le guide de la fonction achat
Le guide de la fonction immobilière