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Programme d’Appui

La Lettre du P3A
ation à la mise en œuvre de l’Accord d’Association
Numéro 26
Mars 2013

Programme d’Appui
à la mise en œuvre de l’Accord d’Association

Dossier
Modernisation
des Finances Publiques
Focus Perspective Jumelage
Le secteur des Finances et le P3A Projets de jumelage : De nouvelles Deux jumelages en cours «Pêche»
perspectives se concrétisent et «INRAA»
Page 2 Pages 3 Pages 08 et 09

La modernisation des Finances publiques,


un volet spécifique du P3A II
La deuxième phase du P3A met en Programmes de Modernisation Une Cellule d’appui à la Modernisation
œuvre les instruments bien connus du Un Programmes de Modernisation du des Finances Publiques (CMPF) a été
Programme depuis ses débuts (jume- Système Budgétaire (BMSB) qui a été créée par décision de Monsieur le Mi-
lages et TAIEX), mais comporte aussi des lancé en collaboration avec la Banque nistre des Finances le 30/10/2012.
nouveautés : la mise en application de
l’outil SIGMA marquée par des actions
Mondiale (2004-2007) a mis au centre L’apport du P3A II
de ses préoccupations la performance Le volet « Finances publiques » du P3A II
concernant la Fonction Publique et la et la transparence dans l’emploi des res-
Cour des Comptes, ainsi que l’introduc- apportera des moyens financiers et hu-
sources publiques. Ce programme est mains conséquents : un expert principal
tion d’un important volet « Finances toujours en cours, il a été poursuivi avec
publiques ». de longue durée, des experts référents
les ressources propres du pays. et des experts court terme sont mis à la
La modernisation des finances publiques En 2010, une évaluation des finances disposition de ce volet.
est au cœur de ce volet. Cette préoccu- publiques de l’Algérie a été faite à travers Le Plan Stratégique de Modernisation
pation n’est pas nouvelle. Elle est pré- un dispositif international mené par l’UE: des Finances publiques reste le principal
sente depuis le début des années 2000, PEFA (Public Expenditure and Financial objectif pour la période à venir, mais des
en continuité des réformes économiques Accountability ; dépense publique et actions dites de « pré-plan » sont égale-
des années 90 et des leçons tirées de la redevabilité financière). La recomman- ment prévues sous forme de jumelages
crise née de la baisse des cours du pé- dation principale émise à l’issue des ou d’actions ponctuelles au profit des
trole. L’aisance financière actuelle inter- travaux de PEFA est la confection d’un différentes structures du Ministère des
venue après la remontée des cours du plan stratégique de modernisation des Finances.
pétrole n’a pas fait fléchir la détermina- finances publiques. Le processus budgétaire
tion de réformer les finances publiques. Le souci de modernisation a été confirmé Ce processus est au centre de la moder-
par le programme d’actions du gouver- nisation. L’action clé de modernisation
Cette volonté de réforme s’est mani- nement adopté par l’APN le 1er octobre
festée à travers plusieurs initiatives et concerne le passage d’une gestion de
2012 et qui prévoit une accélération moyens à une gestion par la perfor-
programmes, menés le plus souvent en dans la mise en œuvre de la réforme des
collaboration avec des organismes inter- mance. La réalisation des actions ins-
finances publiques et en particulier de la crites au volet « Finances publiques » du
nationaux ou à travers des actions de réforme budgétaire. P3A a effectivement commencé, nous en
coopération.
rendrons compte régulièrement dans La
Lettre du P3A.

Le P3A est un programme géré par le Ministère du Commerce et financé par l'Union européenne - Publication éditée par l'UGP
Focus de la réalisation des programmes pour
lesquels les budgets ont été alloués. Ce
sera là un grand progrès pour la transpa-
rence et l’efficience dans la gestion des
fonds publics.

Thèmes des TAIEX du secteur des


finances
Méthodes d’évaluation des dépenses
fiscales
Direction Générale des Impôts (Mission
d’expertise, 22 - 24 novembre 2009),

Le secteur des Finances et le P3A Définition d’une stratégie de mise en


œuvre de la réforme comptable
La rubrique « Focus » est consacrée à la présentation des outils et Direction Générale de la Comptabilité
mécanismes du P3A ou des thèmes qui se retrouvent dans ses activités, (Mission d’expertise, 07 - 10 décembre
2009),
telles que la qualité, la formation, la communication …
Ce numéro de la Lettre donne toute sa place au thème de la Investigations fiscales
modernisation des finances publiques. Deux contributions apportent Direction Générale des Impôts (Mission
un éclairage complet sur cette question, sur les fondements et les d’expertise, 11 - 14 janvier 2010),
perspectives de la modernisation des finances publiques. Approfondissement de certains aspects
de la réforme budgétaire
Depuis son lancement, en mai 2009, le nant compte de leurs acquis et en s’inté- Direction Générale du Budget (Visite
P3A a été sollicité pour des appuis sur grant à d’autres actions de coopération. d’études, 18 - 22 janvier 2010),
des questions particulières participant L’essentiel est que ces actions des plus Impôts indirects
à cette modernisation des différentes minimes aux plus importantes conver- Direction Générale des Impôts (Mission
structures du secteur des finances. gent vers des standards communs, bâtis d’expertise, 07 - 09 juin 2010),
Le tout premier TAIEX à être mis en sur les meilleures pratiques.
œuvre, en septembre 2009, a porté sur Cette avancée ne peut se réaliser comme Contribution des notaires à la lutte
les méthodes d’évaluation des dépenses un tournant brusque, comme l’écriture contre le blanchiment d’argent
fiscales. Il concernait plus particulière- d’une page blanche, elle ne peut être Cellule du Traitement du Renseigne-
ment la Direction Générale des Impôts. que le résultat d’une accumulation pro- ment Financier (Séminaire, 22 et 23
D’autres TAIEX ont été organisés de ma- gressive d’expériences. novembre 2010),
nière régulière. La liste de ces TAIEX (voir Modernisation de la gestion comptable
encadré) rend compte de la diversité des Des actions de plus grande et financière des Établissements Pu-
thèmes traités. envergure blics à caractère Administratif
Un jumelage « amélioration des relations Ainsi, l’expérience acquise durant une Direction Générale de la Comptabi-
contribuables-administration fiscale » dizaine d’années a permis de passer à lité (Visite d’études, 06 - 10 décembre
a pris fin en juillet 2012, après 18 mois une autre vitesse, d’envisager une action 2010),
d’activités. de grande envergure : la réforme budgé-
Appropriation des instruments de la
Avec la deuxième phase du P3A, c’est taire. Les contributions publiées dans ce
politique fiscale
toute une partie du Programme, à tra- numéro donnent une idée de l’ampleur
Direction de la Politique Fiscale (Visite
vers un volet spécifique qui est consacré de cette tâche.
d’études, 07 - 10 juin 2011),
aux finances publiques avec une enve- Un plan stratégique de modernisation
loppe financière de 5 millions d’euros. des Finances publiques concernant le Appui au développement des structures
Ainsi, l’action entamée de manière ponc- Ministère des Finances est également en de la Direction des Grandes Entre-
tuelle prend une tournure plus large à la voie de préparation. prises
fois sur le plan du volume des activités et Ces actions d’envergure seront épaulées Direction des Grandes Entreprises
de leur portée. par des projets sectoriels : jumelages, (Mission d’expertise, 12 - 15 septembre
actions ponctuelles et TAIEX au profit de 2011),
Dans l’esprit de l’Accord différentes structures relevant du Minis- Appui à la mise en œuvre des nouvelles
d’Association tère des Finances appelées à participer à attributions de la Direction Générale
Le rapprochement des administrations cette modernisation. de la Prévision et des Politiques en
est au cœur du P3A. Ce rapprochement Le résultat principal de ces actions sera matière de définition, de suivi et d’éva-
ne se fait pas comme une opération à sans aucun doute un nouveau modèle luation des politiques budgétaires
part, distincte des données du terrain. de budget dépassant la présentation ha- Direction des Politiques Budgétaires
Il s’intègre tout naturellement avec les bituelle dépenses-recettes pour rendre (Visite d’études, 27 février - 2 mars
soucis particuliers de chaque pays, en te- compte des résultats effectifs atteints, 2012).

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Numéro 26

La Lettre du P3A Mars 2013

Perspectives ALGEX : renforcement de l’ac-


compagnement des exportateurs
SERVICES VÉTÉRINAIRES : ren-
forcement des services vétéri-
naires et des laboratoires en vue
d’une mise aux normes interna-
tionales

Les formulations programmées


Des termes de référence pour six mis-
sions en appui à la rédaction de fiches de
projet ont été élaborés. Le processus de
sélection des experts est en cours et le
démarrage de ces missions devrait inter-

Projets de jumelage : de nouvelles venir durant les mois d’avril et de mai.


Les thèmes qui seront abordés couvrent

perspectives se concrétisent l’analyse de conjoncture, l’innovation in-


dustrielle, la sécurité routière, le contrôle
technique concernant les ouvrages des
Les efforts de l’UGP portent leurs fruits. De l’idée de projet à la
travaux public, l’alphabétisation ainsi
concrétisation par la signature d’un contrat de jumelage, le nombre que les politiques fiscales et budgétaires.
de projets de jumelage en perspective augmente régulièrement. Les
multiples rencontres et les relances permettent non seulement de A cet ensemble de projets, s’ajoutent des
dégager des pistes mais, également, d’accélérer la réalisation des domaines d’intervention qui ont dépassé
actions en cours. l’idée de projet et qui devraient débou-
Outre les deux projets de jumelages en de jumelage léger en appui à ALGERAC, cher sur la mobilisation de missions de
activité « Renforcement du CNDPRA » et l’Organisme algérien d’accrédition, dont formulation. Les secteurs concernés
« Observatoire des Filières Agricoles et l’appel à proposition est en cours. La sé- comprennent l’inspection des finances,
Agroalimentaires », l’UGP gère un por- lection de l’EM partenaire est prévue le le tourisme, la télédiffusion, le Conseil
tefeuille de projets qui peut se scinder 15 avril et le démarrage du projet début national de la consommation et l’admi-
en 3 catégories en fonction de leur état septembre. nistration pénitentiaire.
d’avancement.
Les projets en cours Comme il peut être constaté, l’UGP a
Les projets matures de formulation réussi à se forger un portefeuille de pro-
Au nombre de 2, ces projets de jumelage Cinq projets de jumelage sont concer- jets de jumelage conséquent. Toutefois,
ont fait l’objet de la sélection du parte- nés. Deux sont au stade de la finalisation un challenge persiste, à savoir, transfor-
naire (État Membre UE) et leurs contrats de la fiche. Le premier est en appui au mer l’ensemble des projets et idées de
sont en phase finale de négociation. Il Ministère de l’Agriculture pour le renfor- projets évoqués en opérations concrètes
s’agit d’un projet en appui à la sécurité cement du système d’indications géogra- avant le 21 mars 2014 date limite des en-
en matière d’aviation civile et d’un projet phiques et d’appellation d’origine tandis gagements. Si pour les projets matures
en renforcement du Centre de Recherche que le second vient en renforcement de et ceux en cours de formulation les dé-
Juridique et Judiciaire (CRJJ). l’Office National de l’Environnement et lais sont suffisants, pour les autres l’UGP
du Développement Durable. et les bénéficiaires devront être particu-
Concernant le premier projet, le contrat lièrement vigilants pour éviter que des
a été signé avec l’État Membre (Es- Les trois autres projets de jumelage sont glissements s’opèrent dans les futures
pagne). La date de démarrage est arrê- en cours d’identification. A cette fin, des étapes de la préparation de ces projets.
tée au 15 avril. Quant au deuxième, une équipes d’expertise court terme sont à Il sera crucial que les missions de for-
séance finale de négociation sous la pied d’œuvre et devraient être en me- mulation puissent recueillir le maximum
forme d’un atelier s’est tenue fin février. sure de produire des fiches de projet au d’information et de données pour leur
Les dernières précisions ont été appor- plus tard durant le courant du mois de permettre d’aboutir à des fiches de pro-
tées concernant, à la fois, la désignation juin. jets le plus élaboré possible afin que leur
des responsables de résultats et d’activi- validation s’effectue rapidement.
tés au sein du CRJJ ainsi que des experts
court terme de l’EM. La signature du
Appui envisagés Cette phase (élaboration de la fiche/
contrat avec l’EM (France) devrait inter- POSTE ET TIC : appui à l’innova- validation) sera déterminante pour que
venir courant avril avec un démarrage tion dans le domaine des TIC et à le processus aboutisse dans les délais
envisagé début mai. la poste et nécessitera la collaboration de l’en-
A ces deux projets s’ajoute un projet semble des parties concernées.

La Lettre d’Information du P3A / N°26, Mars 2013 Page 3 Programme d’Appui


à la mise en œuvre de l’Accord d’Association
Dossier .
Cette modification fondamentale d’ap-
proche se traduit par deux innovations
du point de vue budgétaire.
La première concerne une nouvelle pré-
sentation budgétaire. On passe d’une
présentation administrative (ministère,
directions centrales et décentralisées)
à une présentation par programme
(budget de programme). La deuxième
consiste à introduire une vision budgé-
taire sur le moyen terme.
Les programmes
Finances Publiques Les programmes ministériels (entre 5 et
10 par ministère) rassemblent des acti-
Pourquoi s’intéresse-t-on à la modernisation des vités contribuant à la même politique
publique et regroupent les dépenses
finances publiques ? d’équipement et de fonctionnement
Les dépenses gouvernementales font l’objet d’une attention liées à ces activités. La distinction entre
budget d’investissement et de fonction-
particulière du grand public simplement parce qu’il s’agit de l’argent
nement disparait donc. Chaque pro-
des contribuables qui dans l’ensemble n’aiment pas payer des impôts. gramme comprend non seulement les
La critique la plus commune est celle du gaspillage et de l’inefficacité. moyens qui lui sont affectés mais aussi
Les litanies du « trop de fonctionnaires qui donnent un mauvais des objectifs et des indicateurs quanti-
service» ou de « dépenses de prestige inutiles » sont communes. tatifs et qualitatifs. Ces objectifs et indi-
cateurs sont présentés au Parlement qui
La crise financière généralisée ne fait Quelques mécanismes de la les approuve comme partie de la loi de
que renforcer le besoin pour la plupart modernisation finances. La loi de règlement (loi qui pré-
des gouvernements de répondre à ces Il n’y a pas de panacée pour moderni- sente les réalisations) fait donc une éva-
critiques en faisant des efforts vers la ser les finances publiques. Au-delà des luation des réalisations non seulement
bonne gouvernance et en abordant vi- grands principes communs, les solutions en termes financiers et comptables mais
goureusement les sujets suivants : sont spécifiques et reflètent la réalité du également en termes de qualité et de
• Transparence : permettre au citoyen, terrain. quantité de services fournis à la popula-
au chercheur et à la société civile en Les actions de modernisation sont com- tion.
général l’accès en temps voulu à des plexes mais pas plus que celles que les La préparation des programmes (et leur
informations de qualité ; acteurs du secteur privé ont mis en attirail d’objectifs et d’indicateurs) est
• Efficacité : atteindre les résultats œuvre dans des domaines similaires. d’autant plus facile que les stratégies et
attendus des politiques publiques au L’on constate que les actions de moderni- les objectifs sectoriels sont clairement
meilleur coût ; sation sont souvent inspirées par la ges- définis.
• Reddition des comptes au citoyen par tion du secteur privé perçue comme plus
les institutions de contrôle indépen- efficace. Il y a cependant une différence
Le CDMT
dantes et le parlement pour lui donner Un principe de base des finances pu-
fondamentale : les finances publiques
confiance dans l’utilisation des fonds. bliques est l’annualité qui permet un
sont justement «publiques» dans le sens
Les marchés financiers qui constituent contrôle efficace par le Parlement en lui
qu’elles sont sur la place publique et que
une partie des ressources publiques donnant l’obligation de voter une loi de
leur modernisation se met en œuvre
sont aussi attentifs à la qualité de la finances chaque année. Cependant elle
dans la sphère politique avec toutes ses
gestion des finances publiques, garante pose problème puisque les politiques
particularités.
de la capacité de l’État à faire face à ses publiques s’établissent et s’améliorent
Le processus budgétaire est au centre
engagements. sur la durée. Pendant longtemps, la pla-
de la modernisation. L’action clé de
nification a remédié à ce problème. Ses
modernisation concerne le passage
Un autre souci dans ce monde globalisé limites sont connues, la principale étant
d’une gestion de moyens à une gestion
est pour chaque pays d’être en harmonie qu’elle néglige souvent les dépenses de
par la performance. Le gestionnaire des
avec les normes internationales telles fonctionnement. D’où l’introduction de
fonds n’est plus jugé sur l’emploi des
que définies par les organismes intergou- l’outil du Cadre des Dépenses à Moyen
ressources (a-t-il dépensé en conformité
vernementaux comme le FMI et l’OCDE Terme (CDMT).
avec les règles ou dépassé son budget ?)
ou des ONG nationales et internationales Le CDMT global est une programma-
mais sur la performance, (a-t-il fourni au
intéressées par la bonne gouvernance en tion pluriannuelle (sur trois à cinq ans)
public de manière efficace et efficiente
général et celles des finances publiques des dépenses par Ministère et par pro-
en quantité et en qualité les services
en particulier. gramme selon la nature des dépenses
dont il est responsable ?).
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La Lettre du P3A Mars 2013

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Dossier
(salaires, fournitures et équipement) pla- qui enregistre les créances et les dettes
fonnée par la prévision des ressources de au moment où elles sont encourues (et
l’État. Il fait partie intégrante du proces-
sus budgétaire, explicite les arbitrages,
PEFA non lorsque les opérations de recouvre-
ment ou de paiement ont lieu). Cette
donne la lisibilité sur le moyen terme et méthode permet de mieux appréhen-
permet d’apprécier l’impact de modifica- Dans ce contexte un instrument der les arriérés - restes à recouvrer et
tions possibles aux politiques publiques. d’appréciation de la qualité des restes à payer ;
Sa préparation débute par le cadrage principaux aspects des finances • l’introduction d’une comptabilité patri-
macroéconomique comportant la pro- publiques a été développé par moniale qui permet de connaitre les
jection des principaux comptes macroé- un consortium de bailleurs de immobilisations de l’État
conomiques, notamment : fonds mené par l’UE, le FMI et la
• l’équilibre entre les emplois et les Banque Mondiale. Il est connu En ce qui concerne le contrôle il s’agit
ressources du marché des biens et par son acronyme anglais PEFA de passer du contrôle de conformité au
services (PIB, consommation, investis- (Public Expenditure and Financial contrôle de gestion. Le contrôleur de-
sement national brut, importations et Accountability) correspondant vient le conseiller du gestionnaire plutôt
exportations) ; à dépense publique et redeva- que de se comporter en censeur.
• la situation monétaire ; bilité financière. Le Secrétariat Pour ce qui est de la reddition des
• la balance des paiements (importation, de PEFA est abrité par la Banque comptes il faut la préparer et la mettre à
exportations, mouvement des capi- Mondiale. disposition du public et du Parlement en
taux) ; La méthodologie PEFA est nor- temps voulu (par l’appréciation des lois
• les opérations financières de l’Etat qui malisée sur la base de 31 indica- de règlement) et amener les travaux de
sont présentées dans un tableau des teurs de la gestion des finances la Cour des Comptes aux normes inter-
opérations financières de l’État (TOFE) publiques, qu’il convient de docu- nationales.
prévisionnel. menter puis de noter avec toute Leçons des modernisations des
l’objectivité possible. L’intérêt de
La seconde étape est l’établissement de la normalisation de l’évaluation
finances publiques
l’enveloppe des ressources (Cadre Bud- Parmi les leçons que l’on peut tirer de
est triple :
gétaire à Moyen Terme - CBMT). C’est l’expérience, il est utile de noter les sui-
un exercice délicat qui tient compte des 1. Recherche d’une relative vantes :
prévisions de l’évolution de la conjonc- exhaustivité, l’ensemble des
ture nationale et internationale. Dans critères couvrant au mieux pos- L’informatique offre des perspectives
le cas d’un pays comme l’Algérie qui dé- sible l’ensemble du champ des intéressantes (exploitées par les parti-
pend de l’exploitation de ressources na- finances publiques. culiers et les entreprises) pour faciliter
turelles épuisables, il s’agit d’établir une les tâches répétitives, fournir et partager
2. Recherche d’une objectivité, là en temps réel l’information et en assu-
base durable pour les finances publiques encore bien sûr relative.
à l’abri des fluctuations des cours sur les rer l’archivage en limitant les erreurs et
marchés mondiaux. 3. Comparabilité dans le temps. retards, tous des éléments importants
Une fois le CBMT global établi, il est Les performances de la gestion pour les finances publiques. Vu la masse
réparti par le Gouvernement entre les des finances publiques peuvent de données concernées par les recettes
ministères puis par chaque ministère en être comparées d’un instant à et dépenses, l’intégration des systèmes
programmes, qui donne le CDMT secto- un autre. Un intervalle de deux à informatiques des finances publiques
riel. C’est ce processus qui permet les trois ans entre deux réalisations est particulièrement avantageuse. Cette
arbitrages entre ministères et entre pro- de l’exercice dans un même pays situation se retrouve dans nombre de
grammes. La somme des CDMT secto- semble une bonne durée. pays et la Banque Mondiale a financé
riels est égale au CDMT global. des projets pour appuyer l’amélioration
Le CDMT global et les CDMT sectoriels 4. Comparabilité entre pays sur des systèmes d’information des finances
sont présentés avec la loi de finance au les performances d’indicateurs. publiques dans des pays aussi divers que
Parlement. La première année du CDMT PEFA, s’il ne propose aucune re- le Burkina Faso, la Hongrie, l’Indonésie et
correspond au budget. commandation, est une évalua- la Turquie.
tion de terrain qui devrait faciliter
Autres innovations La plupart des innovations dont il est
l’identification d’une vision glo-
D’autres innovations peuvent être men- question ci-dessus entraînent une modi-
bale de réforme de la gestion des
tionnées dans les domaines de la comp- fication des tâches qui ne concerne pas
finances publiques.
tabilité, le contrôle et la reddition des seulement le Ministère des Finances.
comptes. Plus d’une centaine de pays y a La première étape est la préparation
Les innovations du point de vue comp- participé au moins une fois. d’un plan stratégique complet mais suf-
table conssistent en : fisamment flexible pour être exécuté
• le passage d’une comptabilité de caisse L’Algérie pour sa part a bénéficié
progressivement, chaque avancée s’ap-
à une comptabilité des droits constatés d’une évaluation PEFA en 2010.
. puyant sur les progrès passés.

La Lettre d’Information du P3A / N°26, Mars 2013 Page 5 Programme d’Appui


à la mise en œuvre de l’Accord d’Association
Dossier mance globale peut être améliorée pour
se situer au niveau des principaux parte-
naires de l’Algérie.
« L’évaluation PEFA des procédures
algériennes de gestion des finances pu-
bliques est globalement positive. Toute-
fois, le système budgétaire en vigueur
est encore essentiellement fondé sur
l’analyse et l’allocation de moyens, dis-
M. Abdelmadjd MASAOUDI tinguant les charges de fonctionnement
Président de la Cellule de Modernisation des Finances Publiques des programmes d’investissements. En
Conseiller du Ministre des finance juillet 2010, les deux points focaux de
modernisation demeurent la planifica-
Vers un plan stratégique tion du processus de modernisation et
le passage du système actuel (budget de
de modernisation des finances moyens) à la programmation par objec-
tifs (budget de résultats) ».
publiques algériennes A l’appui de ce résultat, les évaluateurs,
invités à formuler leurs recommanda-
En Algérie la réforme des finances publiques a été à l’ordre du jour dès tions, ont proposé comme axe principal:
la confection d’un plan stratégique de
le début des années 2000 et un programme en ce sens en collaboration
modernisation des finances publiques.
avec la Banque Mondiale a été lancé à cette période. Ce programme dit Ce plan apporterait la vision globale
de Modernisation du Système Budgétaire (MSB) s’est attelé à mener indispensable et les objectifs principaux
de front plusieurs réformes importantes visant plus de performance susceptibles d’être planifiés par priorités.
et de transparence dans l’emploi des ressources publiques. Ce document pourrait être réalisé par
Cette préoccupation, née dans la conti- volet gestion de la dépenses ou sur celui une cellule de planification/suivi placée
nuité des réformes entreprises antérieu- de la mobilisation de la ressource. en position « fonctionnelle » au sein du
rement au niveau de la sphère financière Avant d’exposer le projet de plan straté- Cabinet du Ministre des Finances, sous la
et du commerce, a été prise en charge gique de modernisation des finances pu- direction du Directeur de Cabinet.
dans un contexte d’équilibre financier de bliques et l’apport du P3A2 à ce projet, Le Ministère des Finances ayant souscrit
l’État fortement amélioré comparative- il importe de revenir sur les principales à ces recommandations, la cellule a été
ment à la situation de crise budgétaire étapes ayant conduit à la contribution de créée par décision de Monsieur le Mi-
des années 90 que le pays a connu suite l’Union européenne à ce programme. nistre des Finances le 30/10/2012.
à une chute du cours du pétrole. Initialement, la question a été traitée en Missions de la Cellule d’appui à
De manière paradoxale, l’aisance finan- termes de modernisation du système la Modernisation des Finances
cière relative dont l’État jouit en ce budgétaire (MSB) en collaboration avec
moment, renforce l’argument en faveur la Banque Mondiale. Ainsi après une
Publiques (CMFP)
Sous tendus par les principes d’Unicité
de la modernisation. En effet la prospé- première phase (2004-2007) conduite
du programme de modernisation du Mi-
rité de l’État repose sur l’exploitation de et financée par la Banque Mondiale, le
nistère dans lequel s’inscrivent toutes les
ressources minérales éphémères et, de programme a été poursuivi avec les res-
actions des structures qu’elles soient ou
plus, dont les prix fluctuent fortement. sources propres du pays dans un pro-
non financées sur ses ressources propres
Le risque expérimenté et les délais asso- gramme en cours 2008-2012 qui vient
et de transparence des actions du pro-
ciés à ce risque se réduisant, les autori- d’être prolongé jusqu’en 2016. D’autres
gramme, les objectifs de la Cellule sont
tés considèrent qu’il est plus que jamais programmes de modernisation sont
de :
opportun de mener, dans l’aisance et à menés au niveau de l’administration fis-
• Coordonner et assurer la cohérence
son terme, ce processus de moder- cale, de l’administration des douanes, du
des activités de modernisation du Mi-
nisation. domaine, etc.
nistère ;
Dans ce sens, le programme d’actions du En 2010, l’Algérie a fait l’objet d’une
• Formaliser les engagements des struc-
gouvernement adopté par l’APN le 1er évaluation de ses finances publiques à
tures au sein de contrats décrivant les
octobre 2012 prévoit une accélération travers le dispositif PEFA (Public Expen-
actions, les objectifs à atteindre ainsi
dans la mise en œuvre de la réforme diture and Financial Accountability ;
que le calendrier ;
des finances publiques et des échéances dépense publique et redevabilité finan-
• Suivre la performance des activités.
sont fixées en ce qui concerne la réalisa- cière) (voir l’article ci-contre).
Ainsi, la décision ministérielle attribue à
tion de nombreuses actions au titre de
la réforme budgétaire tant au plan de la Les conclusions de PEFA la Cellule les missions suivantes :
Comme noté par PEFA les fondamen- • « L’élaboration du projet du Ministère
règlementation, de l’informatique, des
taux des finances publiques sont sains, des Finances relatif au Plan Stratégique
ressources humaines, de la comptabilité
il n’en reste pas moins que leur perfor- de Modernisation des Finances Pu-
que du contrôle et ce, que ce soit sur le

Programme d’Appui
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Numéro 26

La Lettre du P3A Mars 2013

bliques. Dans ce cadre elle négocie et humaines). Cette mise à disposition se


Dossier
tuelles, jumelages, TAIEX et SIGMA.
formalise les engagements des struc- fera à travers une action ponctuelle pour
tures et conduit un dispositif de suivi et la préparation et la mise en œuvre du Le « pré plan »
de transparence sur ces engagements ; plan stratégique de modernisation des Dans l’attente du PSMFP, des actions des-
• Le suivi du processus de validation et finances publiques ; tinées à répondre aux besoins de moder-
d’adoption du Plan Stratégique de Mo- • Un centre d’expertise de 3000 hommes nisation de ses structures dont l’identifi-
dernisation des Finances Publiques ; jours d’expertise ponctuelle à travers un cation n’a pas à attendre les travaux sur
• L’appui technique à la réalisation des contrat de service de 3 millions €. le PSMFP, sont regroupées au sein d’un
actions de modernisation en cours au « pré plan ». Parmi les activités du « pré
sein du Ministère et des actions qui Les activités en cours plan » l’on compte :
auront été retenues dans le plan stra- L’appui du P3A au Ministère des Finances • Deux jumelages en cours de prépara-
tégique» n’a pas attendu la création de la Cellule. tion, l’un avec la DGPP et l’autre avec
L’avis de la Cellule est par ailleurs requis Le P3A a, depuis 2009, appuyé le Minis- l’IGF. D’autres structures envisagent la
sur tout projet d’action de modernisa- tère des Finances par : possibilité de demander un jumelage
tion que pourrait entreprendre les struc- • un jumelage avec la DGI qui s’est ter- (DGI pour continuer et approfondir les
tures du Ministère des Finances et ce, miné avec succès en juillet 2012 ; actions engagées dans le premier jume-
préalablement à tout engagement vis-à- • 11 TAIEX avec la DGI (4), la DGC (2), la lage ; la DGD, la DGDN et le cadastre),
vis des tiers. DGPP (2) la CTRF (2) et la DGB (1). • Outre la préparation du PSMFP, trois
Du point de vue organique, la cellule Avec la mise en place de la Cellule les autres actions ponctuelles sont en
rassemble des responsables des pro- activités se sont accélérées. cours d’élaboration :
jets de modernisation des structures du Le travail de la Cellule se concentre sur la * appui au MEGA qui comporte une
Ministère. Quand on connait le niveau préparation et la mise en œuvre du Plan intervention sur deux ans d’un expert
d’autonomie des administrations qui Stratégique et le recrutement concomi- pour :
composent le Ministère des Finances tant des experts référents ainsi que sur - améliorer le MEGA ;
(fiscales, douanes, domaines, budget, la préparation du contrat de service pour - former les cadres de la DGPP à l’utilisa-
Trésor…) on mesure l’ampleur des efforts le recrutement d’un centre d’expertise. tion du modèle à l’interprétation de ses
que suppose la recherche de coordina- résultats ;
Le Plan Stratégique de Moder- - préparer à l’horizon 2015 un cadre bud-
tion. De ces missions, il ressort que la
nisation des Finances Publiques gétaire.
cellule assure une fonction de conseil,
de coordination et de mise en cohérence (PSMFP) * transparence et portail du Ministère
entre les différents projets engagés par Le PSMFP est l’instrument clé qui garan- des finances pour faciliter l’accès des
les structures du Ministère. Espace de tit la cohérence, l’implication de tous et citoyens et des chercheurs aux don-
concertation entre les différents gestion- donc la faisabilité des actions de moder- nées de finances publiques ;
naires des projets des structures, la cel- nisation envisagées à différents niveaux. * gestion du changement pour permettre
lule se transforme, par le débat et les ré- Les travaux à mener pour sa confection aux membres de la Cellule de devenir
solutions communes adoptées, en force se dérouleront en quatre étapes : des agents efficaces du changement
de proposition garante de la cohérence • Etape 1 : séminaires sur les bonnes pra- dans le Ministère
entre les divers projets engagés. tiques et les leçons d’expériences dans • 6 TAIEX à la DGB (3), DGC (2) et la CTRF
Les membres de la cellule sont donc non les pays voisins ; (1) sont bien avancés, d’autres sont
seulement le lien entre la Cellule et leur • Etape 2 : diagnostic des efforts de mo- envisagés au niveau d’autres structures
structure d’origine mais aussi des agents dernisation dans les structures et pre- comme l’IGF et la DGPP.
de changement au sein de leur structure mière ébauche du PSMFP. Il s’agit ici du
projet de plan que le Ministère des Fi- Conclusion
et du Ministère en général. Le Plan Stratégique de Modernisation
nances présentera au Gouvernement ;
L’appui de l’Union Européenne : • Etape 3 : concertation avec les diffé- des Finances Publiques constitue l’ins-
L’UE qui a financé l’action PEFA a été sol- rents niveaux des structures pour abou- trument principal par lequel les pouvoirs
licitée pour apporter un appui à la Cel- tir à un PSMF auxquels tous les niveaux publics garantissent la mise en cohé-
lule. C’est ainsi que le P3A2 a accordé un de la hiérarchie souscrivent. Le plan, rence des multiples actions de moder-
montant de 5 millions € pour l’appui à la adopté par le Gouvernement constitue nisation et par là même leur faisabilité.
Cellule de Modernisation des Finances la référence pour toutes les initiatives Dans ce sens, le P3A fournit au Ministère
Publiques. relatives aux finances publiques ; des Finances une palette flexible de res-
Cet appui repose sur la mise à disposi- • Etape 4 : mise en œuvre du plan à tra- sources d’appui avec lesquels la Cellule
tion de la Cellule de : vers les multiples centres de conduite pourra compter pour mener à bien tant
• Un assistant technique à long terme ; de projets sur la base des engagements la conception que la réalisation du plan
• Six experts référents dans les princi- annoncés par chacun d’eux. La Cellule stratégique. Cette flexibilité permettra
paux domaines de la modernisation (res- assurant un travail de suivi fait appel à d’une part de tirer le meilleur parti des
sources, préparation des lois de finances, différentes ressources possible dont les expériences d’autres pays et d’autre
exécution des lois de finances, contrôle, différents instruments proposés par la part de les adapter aux spécificités algé-
intégration des systèmes d’informa- coopération avec l’UE : experts réfé- riennes afin d’aboutir aux résultats dési-
tion et développement des ressources rents, centre d’expertise, actions ponc- rés.

La Lettre d’Information du P3A / N°26, Mars 2013 Page 7 Programme d’Appui


à la mise en œuvre de l’Accord d’Association
Jumelage

Valorisation des ressources


humaines et matérielles du
CNRDPA
Les travaux concernant le résultat 2 « Les
ressources humaines et matérielles du
CNRDPA sont gérées de manière appro-
priée par rapport aux exigences d’une
stratégie de recherche appuyant le pro-
cessus de développement durable et
rationnel du secteur » ont bien avancé,
Jumelage Pêche : en particulier concernant le navire de
recherche « Belkacem Grine ». D’autres
Un CNRDPA en profonde mutation, un aspects sont concernés par ces actions.
Les missions sur l’assistance pour la mise
projet qui l’appuie dans le changement en place des procédures de gestion des
navires, particulièrement en matière
Le projet qui a débuté en juillet 2012 a désormais bien entamé sa de logistique, maintenance et ravitaille-
mission. Le calendrier est globalement respecté. L’équipe des experts ment ont été réalisées et ont formulé un
français et italiens a désormais une bonne connaissance du contexte, certain nombre de propositions.
de nombreux experts ayant déjà effectué plusieurs missions pour le La préparation des campagnes d’évalua-
tion et le traitement de leurs résultats
compte du projet.
ont déjà fait l’objet de plusieurs ateliers
Les bénéficiaires, le Ministère de la situé à la fin du projet), les premières qui vont se poursuivre tout au long de
Pêches et des Ressources Halieutiques « briques » de ces résultats ont été four- 2013.
et le Centre National de Recherche et nies par le jumelage. Voyons ce qui a été Les formations et stages à terre ou en
de Développement de la Pêche et de fait dans chacune des composantes du mer vont débuter fin 2013 début 2014.
l’Aquaculture (CNRDPA) ont connu des projet :
moments marquants qui ont, ou vont, Les missions concernant les ressources
largement influencer le déroulement du Cadre juridique et institutionnel humaines et matérielles à terre du CNR-
projet. du CNRDPA DPA s’adapteront à l’évolution admi-
Le résultat n° 1 ainsi formulé : « Le cadre nistrative et matérielle. La gestion des
Un contexte en évolution juridique et institutionnel du CNRDPA ressources humaines apparait d’ores et
À son arrivée, en septembre 2012, le est examiné, et les recommandations déjà comme un chantier d’importance.
nouveau Ministre, M. Sid Ahmed édictées pour une meilleure prise en Le projet apportera sa contribution à ce
FERROUKHI, lors de sa première déclara- compte du principe de développement chantier.
tion à la presse a fait part de sa volonté durable de la pêche et de l’aquaculture,
de mettre l’accent sur la recherche scien- préconisé par la Politique de dévelop- Pêche et développement du-
tifique. pement durable et rationnel du secteur, rable
D’autres éléments marquent ce contexte sont adoptées » a connu une progression Un très important séminaire de réflexion
en évolution : conséquente. Les premières recomman- portant sur l’appui méthodologique pour
• la mise en service progressive du na- dations ont été déjà formulées pour fi- l’élaboration de stratégies de pêche
vire de recherche du CNRDPA, le « Bel- naliser les textes réglementaires établis- et d’aquaculture durable basées sur
kacem Grine » ; sant le CNRDPA et son organisation. l’approche multidimensionnelle (halieu-
• la poursuite de la construction du nou- D’autres activités ont commencé à être tique, environnementale et socio-écono-
veau siège du CNRDPA ; menées dans les domaines suivants : mique) aura lieu en octobre prochain et
• la continuation de la construction de - Bilans critiques dans les 4 domaines débutera les activités du résultat 3 « Les
stations d’aquaculture du CNRDPA ; pêche, aquaculture, environnement activités de recherche du CNRDPA sont
• la finalisation en cours des textes régle- marin et transformation des produits orientées vers le développement avec
mentaires organisant le CNRDPA ; aquatiques, amélioration de la pertinence de l’infor-
• Un recrutement intense de personnel - Définition précise des sujets de re- mation scientifique et technique ».
de toutes les catégories au CNRDPA. Le cherche déjà identifiés : barrages, Documentation
Centre est donc engagé dans une muta- zones côtières dont frayères, suivi et communication
tion extrêmement profonde qui néces- sanitaire des mollusques, Un peu plus tard, les activités concer-
site l’acquisition de nouvelles procé- - Poursuite et renforcement de la pré- nant la gestion de la documentation et
dures indispensables pour gérer un tel sence algérienne aux réunions tech- la communication seront entreprises. À
changement. niques et générales de la CGPM (en cette occasion, une petite structure réu-
pêche comme en aquaculture), nissant le CNRDPA, l’administration et les
Les premiers résultats obtenus
- Coordination Université – CNRDPA - professionnels de la filière pourrait être
Si aucun résultat obligatoire n’est encore
ENSSMAL. préconisée.
atteint (ce qui est normal, l’objectif étant
- Inventaire des formations.
Programme d’Appui
à la mise en œuvre de l’Accord d’Association
Page 8 La Lettre d’Information du P3A / N°26, Mars 2013
Numéro 26
Jumelage
La Lettre du P3A Mars 2013

• un pôle Système d’Information, Réseau


et Méthodes, partie opérationnelle de
l’Observatoire ;
• un pôle Études et Valorisation, chargé
du suivi des filières, des exploitations
agricoles et de l’agroalimentaire ;
• un pôle Communication.
Un fonctionnement original
Le fonctionnement de l’Observatoire
serait fondé sur le principe qu’il s’agit
Observatoire des filières agricoles et d’une institution ayant ses objectifs et
ses modes de fonctionnement propres,

agro-alimentaires : premières actions mais aussi à la disposition des parte-


naires institutionnels des filières agri-
Le jumelage « Appui à la mise en place d’un Observatoire des filières coles et alimentaires. Ainsi, le Conseil de
agricoles et agroalimentaires au sein de l’Institut National de la l’Observatoire, présidé par le Ministre et
Recherche Agronomique d’Algérie (INRAA)» s’inscrit dans un contexte comprenant les directeurs du Ministère
et les présidents des organismes asso-
porteur, celui de la politique en faveur du développement agricole et
ciés, serait chargé de définir les orien-
rural en Algérie. tations, le programme de travail et le
La Politique de Renouveau Agricole et d’informations sur les prix ; budget. La réalisation du programme de
Rural (PRAR) s’ppuie sur la loi d’orienta- 6. Faciliter la décision publique en ma- travail se déclinerait au sein du Comité
tion de 2008, avec d’ambitieux objectifs. tière de régulation des marches agri- scientifique et technique de l’Observa-
Elle est fondée sur 3 piliers complémen- coles et agroalimentaires. toire et via sa participation aux comités
taires : le Renouveau Agricole (intensi- L’implication personnelle du Ministre, interprofessionnels des filières agricoles.
fication et modernisation de l’activité qui a reçu les chefs de projet et est inter-
agricole), le Renouveau Rural (cible les venu lors du séminaire de lancement du Poursuite des activités : vers un
zones où les conditions de production jumelage, illustre l’intérêt du MADR pour Observatoire opérationnel
sont difficiles) et le Programme de Ren- le projet. Durant le second trimestre d’activité,
forcement des Capacités Humaines et Par ce jumelage, il s’agit de donner à l’accent a été mis sur le caractère opéra-
d’Assistance Technique – PRCHAT – (ren- l’Observatoire un rôle spécifique et tionnel de l’Observatoire dans un objec-
forcement des capacités matérielles et unique de centre de ressources et de tif de publications avec une accélération
humaines des institutions et organismes coordination des institutions. des missions d’experts sur les activités
chargés de l’appui aux agriculteurs et suivantes :
opérateurs du secteur). Premières activités et résultats : • conception de réseaux intranet et ex-
tranet ;
Un projet ambitieux et attendu Un recensement de l’existant
• renforcement des capacités de réalisa-
Ce jumelage a pour objectif d’appuyer le Le 1er trimestre d’activité a permis d’ef-
tion d’enquêtes ;
PRAR par une meilleure information éco- fectuer un recensement et une analyse
• données technico-économiques des
nomique et statistique du Ministère de des données existantes. Le constat est
exploitations agricoles ;
l’Agriculture et du Développement Rural que les informations sont nombreuses,
• prévision de récoltes ;
(MADR), au moyen du développement mais dispersées, cloisonnées et lacu-
• amélioration des enquêtes sur les prix
d’un Observatoire des filières agricoles naires. L’Observatoire a donc un rôle-clé
agricoles ;
et agroalimentaires. à jouer pour fiabiliser, homogénéiser
• élaboration d’un outil de suivi de cam-
L’Observatoire doit permettre d’amélio- les données et combler les lacunes. Par
pagne ;
rer la connaissance des secteurs agricole ailleurs, les données recueillies n’étant
• veille commerciale des marchés inter-
et agroalimentaire. Ses objectifs sont les pas toujours valorisées, il peut interve-
nationaux des produits agricoles et
suivants : nir utilement par leur transformation en
agroalimentaires.
1. Meilleure connaissance des secteurs information et la production des publica-
Ces dernières activités ont pour objec-
agricole et agroalimentaire ; tions pertinentes et différentes de celles
tif de parvenir au plus vite à un résultat
2. Meilleur suivi de la dynamique des existantes.
concret : la publication des premières
principales filières ; Une proposition d’organisation productions de l’Observatoire, attestant
3. Suivi et évaluation des programmes de Le jumelage a également élaboré et pro- de son existence et suscitant un intérêt :
renouveau agricole et rural du MADR ; posé une organisation de l’Observatoire une note de suivi des filières et une ana-
4. Facilitation des travaux d’analyse des en 3 pôles, établis en fonction de ses lyse du commerce international.
instituts techniques et de recherche principales missions ainsi qu’un mode de Pour y parvenir, le jumelage va œuvrer
de l’INRAA par une base de données fonctionnement. à réussir le conventionnement avec les
partagée ; L’organisation de l’Observatoire serait la organismes détenteurs de données dans
5. Rendre le fonctionnement des mar- suivante : l’objectif de réalisation de publications.
chés plus transparent par la diffusion

La Lettre d’Information du P3A / N°26, Mars 2013 Page 9 Programme d’Appui


à la mise en œuvre de l’Accord d’Association
SIGMA
La Cour des Comptes : évaluation
par les pairs
Dans le numéro précédent de la Lettre du P3A, nous avons
rapporté une première action SIGMA qui a touché la Fonction
Publique et plus particulièrement le Système d’Information sur
les Ressources Humaines (SIRH).
Une deuxième action a concerné la Cour des Comptes. Deux
missions ont été organisées une première « exploratoire » et une
deuxième pour examiner les procédures de contrôle... .
Les pairs ont noté comme contraintes
Phase préparatoire Les pairs ont eu durant la semaine des au changement vers plus d’efficacité
Une mission organisée du 25 au 28 juin entretiens avec le management de la et l’application plus large d’approches
2012 a permis de cerner les thèmes de la Cour, tous les présidents de chambre, modernes conformes aux normes
coopération entre la Cour des Comptes les rapporteurs généraux, l’administra- internationales que les textes législa-
d’Alger et ses homologues européennes tion de la Cour ainsi qu’avec quelques tifs encadrant la Cour des Comptes ne
en fonction des capacités d’appui de présidents de section de chambre. Ces donnent pas suffisamment de possibi-
SIGMA. réunions ont permis aux pairs de se faire lité d’évoluer et de s’organiser de façon
Selon le souhait de la Cour des Comptes une idée des forces et faiblesses princi- plus efficace (l’organisation interne et
d’Alger, c’est le thème de la pratique du pales de la Cour en ce qui concerne les le règlement interne sont par exemple
contrôle, avec comme cadre de réfé- pratiques des processus de contrôle ap- déterminés par la loi).
rence les normes internationales d’audit pliqués par la Cour.
qui a été retenu. Ce thème sera traité par Des voies pour améliorer le
le biais d’un examen par les pairs, c’est- En fin de semaine, le jeudi 13 décembre contrôle.
à-dire d’autres institutions similaires de Après cette première semaine de réu-
2012, l’équipe des pairs de SIGMA a pré-
l’UE. nions et de discussions avec le manage-
senté ses impressions et observations
Il a été retenu également lors de cette ment et le personnel de la Cour, les pairs
préliminaires au Président de la Cour des
première mission que SIGMA apporte- estiment que malgré les contraintes
rait ses commentaires sur un projet de Comptes, M. Abdelkader Benmarouf et à
son vice-président, M. Mohamed Fouad mentionnées, les considérations sui-
manuel d’audit actuellement en pré- vantes méritent d’être regardées de plus
paration à la Cour des Comptes et sur Nacis.
près pour trouver des opportunités pra-
quelques autres questions spécifiques. Impressions tiques et pragmatiques afin d’améliorer
et recommandations : la qualité et la performance des travaux
Les pairs ont retenu de leurs discussions de contrôle :
Équipe de pairs : avec l’encadrement de la Cour d’Alger • potentiel pour formaliser, harmoniser
L’équipe des pairs de SIGMA, était
que le thème retenu est suffisamment et standardiser les méthodes de travail
composée de :
large pour couvrir tous les domaines. Ils (pour aller vers plus d’efficacité).
Mme Helena Abreu Lopes, membre
ont également relevé auprès des per- • possibilité d’approfondir l’approche de
de la Cour des Comptes du Portu-
gal, sonnes rencontrées une approche et un programmation et de planification ba-
M. Joël Costantzer, chef de cabinet souci professionnels avec une volonté sée sur les risques pour aller plus vers
à la Cour des Comptes Européenne, d’évoluer professionnellement à titre une vision à long terme.
M. Rolf Elm-Larsen, directeur d’au- individuel et pour l’institution. • possibilité de raccourcir les délais,
dit de l’Institution Supérieure de d’utiliser plus largement des techniques
Contrôle du Danemark, Des questions-clés ont émergé de cette d’échantillonnage ou d’approche par
Mme Bianca Brétéché, conseillère semaine de travaux et rencontres ; leur les risques dans les procédures d’audit.
principale à l’OCDE/SIGMA. traitement permettra à la Cour des • capitaliser et développer les investis-
Comptes d’aller dans le sens qu’elle sou- sements en informatique dans tous les
haite, de s’inspirer des « bonnes pra- domaines.
Entretiens avec les pairs tiques » et normes internationales : • mettre en place une stratégie dans le
La méthode de travail retenue « entre- • un ensemble de bonnes pratiques ; domaine des ressources humaines ba-
tiens entre pairs » a eu un début de mise • approche « top down et bottom up » sée sur la stratégie de contrôle.
en œuvre lors de la deuxième mission du pour la planification des travaux ; • explorer avec les parties prenantes la
9 au 13 décembre 2012. • procédure contradictoire observée possibilité de renforcer l’autonomie de
Ces entretiens avaient pour but tout dans tous les contrôles ; décision dans certains domaines tels
d’abord de permettre aux pairs de • souci de l’impartialité par rapport aux que la publication des rapports, les
connaitre les forces et faiblesses du sys- audités et aux justiciables ; contacts avec les médias et autres.
tème de contrôle de la Cour. • statut indépendant des magistrats.

Programme d’Appui
à la mise en œuvre de l’Accord d’Association
Page 10 La Lettre d’Information du P3A / N°26, Mars 2013
Numéro 26

La Lettre du P3A Mars 2013

TAIEX et autres activités


Les conférences TAIEX multi-pays de constituer des réseaux privilégiés ou
à développer, que ces collègues soient
La première action TAIEX a eu lieu à Alger fin 2009 et depuis, se tunisiens, albanais, ukrainiens, croates,
succèdent séminaires et missions d’experts en Algérie et visites libanais, géorgiens ou turcs.
d’étude dans l’Union européenne. Il existe également une quatrième Et ceci pour n’évoquer que le côté
forme d’action TAIEX, à l’initiative de la Commission européenne : la participants. Car cette constitution de
conférence multi-pays. réseaux peut tout aussi bien s’effectuer
avec les intervenants des États Membres
De la même façon qu’il est le Point de Contact problématique d’actualité - jusque 25 pays de l’UE et des directions générales de la CE.
National pour les jumelages, le Directeur peuvent être représentés(2).
du P3A est l’interface entre l’Algérie et l’UE En conclusion,
pour les actions TAIEX. Jumelage et TAIEX Une participation active il faut souligner que seul TAIEX – et
sont les deux instruments principaux pour Dans ce cas et pour ce qui est de l’Algérie, c’est bien là sa force et son originalité –
la mise en œuvre de l’Accord d’Association l’Unité TAIEX à Bruxelles sollicite le est en mesure de proposer aux agents
Algérie-UE, en référence à l’acquis de Directeur de l’UGP-P3A pour que soient de l’administration publique et aux
l’UE et à ses bonnes pratiques. TAIEX sera désignés les représentants algériens ad hoc partenaires sociaux de telles « rencontres
utilisé, à la demande des administrations, à ces conférences multi-pays, demande sur l’acquis » pour apprendre des autres
pour répondre à des problématiques très relayée par le P3A auprès des institutions mais aussi pour partager son expérience
ciblées et plutôt conjoncturelles, sur une intéressées, le nombre de participants avec les autres. Ces conférences multi-pays
base bilatérale Algérie-UE. allant de 2 à 5. sont aussi multiculturelles et permettent
un dialogue ouvert et un enrichissement
Du bilatéral au multilatéral La désignation des représentants algériens mutuel. Recevoir et donner, unis dans la
Les conférences multi-pays à l’initiative à ces conférences multi-pays n’est pas diversité.
de la CE procèdent de la même logique anodine, loin s’en faut, car ces participants
de mise en œuvre des accords avec l’UE peuvent également être des intervenants 1- Cela de façon raisonnable afin de ne
et il apparaît, en l’occurrence, que des directs ou être sollicités pour présenter un pas obérer l’enveloppe financière globale
thématiques soient communes et pour les témoignage en plénière ou une étude de destinée en priorité aux pays bénéficiaires.
pays couverts par l’instrumen européen de cas en atelier. 2- Voisinage Sud : Algérie, Égypte, Israël,
voisinage et de partenariat (dont l’Algérie) Jordanie, Liban, Lybie, Maroc, Autorité
et pour les pays candidats à l’accession à Constituer des réseaux transnationaux
palestinienne, Syrie, Tunisie – Voisinage
l’UE. Par ailleurs, il va sans dire qu’au-delà de
Est : Arménie, Azerbaïdjan, Belarus,
Ainsi, à des moments clés des processus l’intérêt indéniable de la conférence, il
Géorgie, Moldavie, Ukraine – Balkans:
de négociation ou lorsqu’un problème s’agit d’un moment particulier qui permet
Albanie, Bosnie-Herzégovine, Croatie,
se pose d’une façon générale, la CE elle- de se retrouver en contact avec des
Kosovo, Macédoine, Monténégro, Serbie –
même a la possibilité de solliciter TAIEX(1) «collègues» d’autres pays confrontés
Turquie – Russie.
pour l’organisation de conférences aux mêmes problèmes. C’est donc là
3- Agreements on Conformity Assessment
multilatérales (2 jours max.) permettant une occasion unique offerte par TAIEX
and Acceptance of industrial products:
la mobilisation des pays concernés par la d’échanger ses cartes professionnelles,
ACAA
TAIEX en coopération avec : Intitulé de la conférence multi-pays Lieu et Dates Participants RADP Pays cibles
DG Entreprises et industrie Préparation des accords sur Madrid, Espagne 3 : Ministère de l’Industrie (2) 9 pays : Voisinage
de la CE (DG ENTR) et l’évaluation de la conformité et Ministère du Commerce (1) Sud
Comité européen de normali- et l’acceptation des produits 26-27/2/2013
sation (CEN) industriels(3) pour les pays
voisins méditerranéens
DG Élargissement de la CE Le rôle des notaires dans Berlin, Allemagne 5 : Président Chambre nale 23 pays : Voisinage
(DG ELARG) et Association l’appui au système juridique, des notaires (intervenants), Est & Sud, Balkans,
des notaires allemands au-delà des frontières 14-15/3/2013 Ch. régionales notaires (3) et Turquie et Russie
Ministère de la Justice (1)
DG Entreprises et Conférence euro-méditer- La Valette, Malte fd 5 : Min. de l’Industrie (2), 17 pays : Voisi-
industrie de la CE (DG ranéenne sur le développe- Ch. Alg. de Commerce nage Sud, Bal-
ENTR) et Chambre de ment des compétences et le Prévue 10-11/4/2013 et d’Industrie (1), direc- kans et Turquie
commerce, des entre- dialogue social pour le tex- teur d’institut de form° et
prises et de l’industrie tile et l’habillement d’ens. professionnel (1)
de Malte et représentant entre-
prise (1)
DG Fiscalité et union Le système pan-euro-mé- Bruxelles, Belgique 2 : Direction Générale 8 pays : Voi-
douanière de la CE (DG diterranéen de cumul de des Douanes (1) et Mi- sinage Sud et
TAXUD) l’origine Prévue 16-17/4/2013 nistère du Commerce (1) Turquie
DG Santé et consom- L’acquis de l’UE dans le Stockholm, Suède 2 : Ministère de la Santé 15 pays : Voisi-
mateurs de la CE (DG domaine des maladies conta- (1) et Institut National de nage Est & Sud
SANCO) et Centre gieuses Prévue 22-23/4/2013 Santé Publique (1)
euro-péen de préven-
tion et de contrôle des
maladies
En italique : actions en préparation

La Lettre d’Information du P3A / N°26, Mars 2013 Page 11 Programme d’Appui


à la mise en œuvre de l’Accord d’Association
La Lettre du P3A
Numéro 26
Mars 2013

TOUT CE QU’IL FAUT SAVOIR SUR LE P3A ET SES INSTRUMENTS

LE PROGRAMME D‘APPUI À LA MISE EN ŒUVRE DE L‘ACCORD D‘ASSOCIATION (P3A) est une


LE PROGRAMME initiative conjointe des administrations algériennes et européennes ayant comme finalité le
P3A transfert des compétences techniques pour réussir, impulser et consolider le rapprochement
des deux parties dans le cadre de la zone de libre échange et du développement écono-
mique et social instaurés par le partenariat euro-méditerranéen découlant du processus de
Barcelone. Le P3A repose sur la qualité de l‘accompagnement et la mise à disposition des
instruments d‘appui institutionnel et technique (Jumelage et TAIEX) visant à faciliter la mise
en œuvre de l‘Accord d‘Association dans toutes ses dimensions.

LES INSTRUMENTS
DU P3A
Le Jumelage institutionnel est un instrument de coopération entre un service public d’un pays partenaire
et l’institution équivalente dans un État membre de l’Union Européenne. Il permet d’améliorer et de
moderniser les lois, les réglementations et l’organisation des administrations du bénéficiaire en se
rapprochant de l’acquis communautaire. Les Jumelages sont fondés sur la base de compromis entre
les partenaires, qui se fixent des objectifs précis pour la résolution de problèmes systémiques. Un
Jumelage est un vrai contrat de partenariat entre les administrations et constitue un engagement LE JUMELAGE
sérieux, concrétisé par la coopération et l’échange de pratiques entre les parties pour une durée INSTITUTIONNEL
d’exécution allant en moyenne de 18 à 24 mois.

TAIEX est l’acronyme pour Technical Assistance and Information Exchange, c’est à dire, Assistance
Technique et l’Échange d’Informations. Les actions TAIEX sont des missions spécifiques pour améliorer
le fonctionnement des administrations du Bénéficiaire (dans ce cas l’Algérie) à partir d’expertise sur
les bonnes pratiques et sur les aspects clés de la réglementation et de l’acquis de l’Union. Les actions
TAIEX peuvent prendre trois formes : missions d’experts en Algérie (durée maximale de 5 jours), ASSISTANCE TECHNIQUE
séminaires en Algérie pour la transmission des éléments de l’acquis de l’Union à un large public (max. 2 ET ÉCHANGE
jours) et visites d’études de fonctionnaires algériens dans les institutions des États Membres de l’Union D’INFORMATIONS
Européenne (max 5 jours).

SIGMA est la contraction de l’appellation du programme en anglais : « Support for the Improvement in
Governance and Management » ou en français : « Aide à l’amélioration des institutions publiques et
des systèmes de gestion » SIGMA est une initiative conjointe de l’OCDE et de l’UE. Son financement est
assuré par l’UE. La conduite des opérations, de l’identification des projets à leur mise en œuvre, est du
ressort de l’OCDE. Créé en 1992 dans le cadre de l’appui aux pays candidats à l’élargissement de l’UE,
l’instrument SIGMA a été adapté ensuite aux pays de la région du voisinage en 2009. Des responsables
du programme SIGMA (fonctionnaires internationaux) et de fonctionnaires empruntés à court terme
à leurs administrations respectives des États membres participent, aux côtés des responsables et CRÉER LE CHANGEMENT
fonctionnaires issus d’institutions publiques du pays bénéficiaire, aux ateliers, séminaires et autres ENSEMBLE
activités dans le cadre du programme SIGMA.

L’ ACTUALITÉ DU P3A LE P3A S'APPUIE SUR DES OUTILS DE DIFFUSION ET D’INFORMATION, notamment un site Web
indépendant et la présente Lettre d’Information. L’objectif est de faire connaître les activités,
les résultats et les informations relatives au Programme et à la mise en œuvre de l’Accord.
Ces informations sont également publiées et diffusées à travers les médias algériens, fidélisés
dans le Club de Presse du P3A. Le site Web du P3A permet, en même temps, la participation
active des administrations algérienne et européenne dans l’exécution du programme.

POUR TOUT RENSEIGNEMENT SUR LE P3A CONTACTEZ-NOUS :


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à laPalais
mise desen œuvrePins
expositions, de Maritimes,
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Appui
ppui
uvrededel’Accord
vre l’Accordd’Association
d’Association
Web : www.p3a-algerie.org
La lettre d‘information du P3A est publiée régulièrement.
Envoyez nous vos commentaires par e-mail à l‘adresse. : lettre@p3a-algerie.org

Le contenu de cette publication ne peut aucunement être considéré comme reflétant le point de vue de l’Union européenne

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