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L’audit financier : est l’examen auquel procède un professionnel (toujours compétent et indépendant) en vue
d’exprimer une opinion motivée sur la régularité et la sincérité des comptes d’une entreprise donnée.
→ Il s’agit d’un examen critique des états financiers (qui comprennent bilan, compte de résultat et annexes), afin
d’émettre un jugement à leur sujet.
Objectifs de l’auditeur :
- Obtenir une assurance raisonnable, que les états financiers pris dans leur ensemble ne comportent pas
d’anomalies significatifs, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs, c’est ce qui permet à
l’auditeur de pouvoir émettre son opinion sur les états financiers, en exprimant s’ils sont établis dans tous
leurs aspects significatifs conformément à un référentiel comptable.
- Émettre un rapport sur les états financiers et procéder aux communications requises par les normes
professionnelles sur les normes de conclusion des travaux.
Ø Seuils de nomination du CAC : Les entreprises dépassant au moins 2 des 3 seuils suivants doivent
obligatoirement nommer un CAC :
8 M€ de CA HT
4 M€ TTC de total Bilan
50 salariés
Ces nouveaux seuils mis en place par la loi PACTE s’appliquent à toutes les sociétés commerciales
indépendamment de leur forme juridique (ce n’était pas le cas avant la loi PACTE).
Cependant, une entreprise a la possibilité de désigner un CAC indépendant de ces seuils.
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Ces seuils s’appliquent uniquement aux sociétés commerciales. En revanche, ils ne s’appliquent pas aux associations,
aux fondations ou au personnes morales non commerçante ayant une activité économique. Ces dernières sont
concernées par les anciens seuils de nomination (anciens seuils de CAC pour les SARL) :
3 100 000€ de CA HT
1 550 000€ de total bilan
50 salariés
De plus, si une association fait appel à des dons ou perçoit des subventions de l’État de plus de 150 000€ ont
également l’obligation de nommer un CAC.
La loi PACTE introduit également les notions de mission de petit groupe selon la mission ALPE.
Un petit groupe : est un ensemble formé par une entité ou une personne non EIP et non astreinte à publier les
comptes consolidés et qui contrôle 1 ou plusieurs sociétés et qui dépasse en cumul à la clôture d’un exercice suivant, 2
des 3 seuils suivants :
8 M€ de CA HT
4 M€ TTC de total Bilan
50 salariés
Une filiale significative : est une société faisant partie d’un petit groupe et qui dépassé 2 des 3 suivants :
4 M€ de CA HT
2 M€ TTC de total Bilan
25 salariés
Lorsqu’une société doit établir des comptes consolidés, elle a l’obligation de nommer 2 CAC. Cette obligation ne
concerne que la SM (holding) mais pas les filiales.
Un fait délictueux : est un susceptible d’être qualifié pénalement (ex : abus de biens sociaux, compte courant
débiteur, rupture d’égalité entre actionnaires ; distribution fictive de dividendes, présentation de comptes annuels
inexacts (qui ne représentent pas une image fidèle de la situation de l’entreprise).
Code de commerce – art. L823-9 « Les CAC certifient, en justifiant de leurs appréciations, que les comptes
annuels sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice coulé ainsi que
de la situation financière et du patrimoine de la personne ou de l’entité à la fin de cet exercice. »
Même si les règles ont évolué dans le Code de déontologie, les obligations du CAC restent relativement les mêmes.
L’audit est une mission d’intérêt général. Le CAC en tant que tiers de confiance donne son opinion sur les comptes.
Les comptes certifiés sont utilisé par les parties prenantes de l’entreprise : ils s’en servent pour prendre leur propre
décision.
SERVICES NON-AUDIT
Depuis la réforme européenne date de 2016, SACC : tout ce qui n’est pas interdit est autorisé
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- Contrôle interne, gestion des risques, systèmes informatiques : conception ou mise en place de procédures
- Services d’évaluation
- Services juridiques : prestations d’avocat, négociation pour le compte de l’entité contrôlée, défense dans la
résolution d’un litige
- Audit interne : services liés à la fonction d’audit interne
- Services liés au financement, à l’allocation et à la structure du capital, la stratégie d’investissement du client
d’audit à l’exception de l’émission de services d’assurances en relation avec les états financiers incluant
l’émission de lettres de confort en lien avec les prospectus émis par les clients
- Promouvoir, vendre ou souscrire des actions au sein de l’entité contrôlée
- Ressources humaines : recrutement de membres de la direction, structuration de l’organisation, contrôle des
coûts
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Partie 3 : Le cadre de l’audit
Cadre général de l’audit = normes que le CAC doit respecter pour effectuer son audit
Ø Normes d’audit
NEP 200 – Principes applicables à l’audit des comptes mis en œuvre dans le cadre de la certification des comptes
- Le CAC respecte les dispositions du Code de déontologie de la profession
- Il réalise sa mission d’audit des comptes conformément aux textes légaux et aux normes d’exercice
professionnel relatives à cette mission
- Tout au long de son audit, il fait preuve d’esprit critique et tient compte du fait que certaines situations
peuvent conduire à des anomalies significatives dans les comptes
Une anomalie significative : est une information comptable ou financière inexacte, insuffisante ou omise en raison
d’erreurs ou de fraudes d’une importante elle que, seule ou cumulées, elle peut influencer le jugement de l’utilisateur
d’une information comptable ou financière.
Cette définition revient à dire que le CAC doit tenir compte de différents paramètres notamment les attentes des
parties prenantes.
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Partie 4 : La démarche d’audit
1. Démarche du CAC :
De manière générale, pendant cette phase, le CAC prend connaissance de l’entité, de ses activités et il va surtout
vérifier s’il a les compétences et le temps nécessaire à l’acceptation de la mission. Il doit également prendre contact
avec son prédécesseur pour s’assurer que le remplacement / changement de CAC n’est pas dû à une volonté du client
de contourner les obligations légales. Le CAC effectue par ailleurs une prise de connaissance générale de l’entité, en
tenant compte de sa taille et de sa complexité afin d’identifier les particularités et les principaux risques qui pèsent sur
l’entité. En fonction du résultat de ces travaux, il accepte ou non le mandat.
Le nombre de révélations à TRACFIN par les CAC sont assez faibles chaque année.
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- Le risque de contrôle = le fait qu’une anomalie significative puisse se produire sans être détectée par le
système de contrôle mis en place par l’entité
Le risque de non-détection : propre à la mission d’audit, correspondant au fait que le CAC ne parvienne pas à
détecter une anomalie significative
Le risque que le CAC puisse exprimer une opinion différente, s’il avait identifié toutes les anomalies significatives
dans les comptes.
Les risques qui pèsent sur l’entreprise peuvent générer des erreurs. Les dispositifs de contrôle interne mis en place par
l’entité ont pour but de détecter et de résoudre les problèmes qui pourraient survenir. Or, un contrôle interne n’est
jamais totalement sécurisé. Le dispositif de la société est le 1er filtre pour éviter les erreurs.
Le CAC va d’abord se focaliser sur le RAS. Généralement pour pouvoir l’évaluer, il va prendre en compte 2
composantes :
La probabilité de survenance
L’impact sur les comptes
Après avoir accepté son mandant et sa mission, le CAC doit prendre connaissance de l’entité et de son environnement
et évaluer les risques qui pèsent sur celle-ci. Il va compléter les informations qu’il avait déjà commencé à recueillir
pendant la phase de préparation.
Pour évaluer le niveau de risque inhérent, il va prendre en compte les éléments pertinents du contrôle interne.
Cette évaluation et prise de connaissance de l’entité est constante, elle peut être mis à jour à n’importe quel moment et
complétée lorsque cela est nécessaire.
OBJECTIF FINAL = évaluer le RAS
5. Planification de la mission :
Une fois que le CAC a évalué le niveau du RAS, il va pouvoir s’attacher à planifier sa mission Planification de la
mission = Plan de mission + programme de travail
Le plan de mission est comprend l’approche générale sur les travaux (connaissance de l’entité, évaluation du risque,
calcul du seuil de signification provisoire, budget, opinion sur les comptes N-1, …)
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Le plan de mission est un document synthétique où le CAC présente l’orientation de ses travaux. Alors que le
programme de travail indique, section par section, cycle par cycle, les diligences que le CAC va réviser pour pouvoir
mettre en place le plan de mission.
Plan de mission :
- Décrit l’approche générale des travaux d’audit et leur étendue
- Précise les choix opérés (justification dans les dossiers de travail)
- Est une obligation découlant de l’article R 823-11 du Code de Commerce
Programme de travail :
- Définit la nature et l’étendue des diligences estimées nécessaires, au cours de l’exercice, à la mise en œuvre
du plan de mission
- Indique le nombre d’heures de travail affectées à l’accomplissement de ces diligences et les honoraires
correspondants
- Est une obligation découlant de l’article R 823-11 du Code de Commerce
En pratique :
• Détermination du seuil de signification globale :
=> 5% des CP, 1% à 2% du CA, 5% à 10% du RCAI, 1% à 2% des charges d’exploitation, 1% à 2% du TB...
• Détermination du seuil de planification des travaux :
=> 50% du précédent seuil si le risque d’agrégation des anomalies est jugé élevé ou en initial audit ;
=> 75% si environnement fiable, non complexe et pas d’historique d’ajustements.
Définition historique d’ajustement : L’ensemble des anomalies que le CAC pourrait détecter ou non dépasse le seuil
d’agrégation.
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6. Mise en œuvre des procédures d’audit :
Nature des procédures d’audit
« Le CAC détermine la nature, le calendrier et l’étendue des procédures d’audit en mettant en évidence le lien avec les
risques ». NEP 330.
Après avoir pris connaissance l’entité et du RAS qui pèse sur les états financiers, le CAC planifie ses missions et
définit un programme de travail sur lequel il prévoit de réaliser un certain nombre de procédure d’audit.
Ce sont des procédures d’audit mises en œuvre pour détecter les anomalies significatives au niveau des assertions.
Généralement, le CAC utilisera une approche mixte (= tests de contrôle + s’appuyer sur le contrôle interne de l’entité
pour soit couvrir son RAS soit pour réduire le niveau de diligences qu’il va accomplir lors de l’audit des comptes, à
travers les contrôles de substance. Seuls les contrôles de substance ne seraient pas suffisants pour avoir une assurance
suffisante sur les comptes et permettre au CAC de fonder son opinion.
Cet équilibre à trouver est propre à chaque CAC et fait intervenir le jugement professionnel.
Il existe 2 sortes de contrôles de substance :
Les procédures analytiques = mises en œuvre pour revoir la cohérence, la vraisemblance de l’évolution d’un
compte en le comparant avec d’autres informations (budget, comptes des exercices précédents, en fonction de
données économiques, de facteurs clés de l’entité)
Les tests de détails = le fait de faire des sondages sur des opérations dans les comptes
Le caractère approprié est fonction de la qualité des éléments collectés CAD de leur fiabilité et de leur pertinence.
Le caractère suffisant s’apprécie par rapport à la quantité d’éléments collectés. La quantité d’éléments à collecter
dépend du RAS mais aussi de la qualité des éléments collectés.
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En pratique, on considère que les éléments d’origine externe sont plus fiables que les documents d’origine
interne : Les documents d’origine externe ont une force probante supérieure à ceux d’origine interne.
Les documents collectés d’origine interne sont d’autant plus fiable lorsque l’entité a un contrôle interne efficace et
efficient.
Les éléments collectés par le CAC, directement par l’observation physique ont un caractère probant plus important
que s’il les avait obtenu directement auprès de la société.
Observation physique > Confirmation de tiers > Documents externes > Documents internes
Ø Assertions d’audit :
= Critères dont la réalisation va conditionner la régularité, la sincérité et l’image fidèle des comptes.
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LES TECHNIQUES DE CONTRÔLE :
Le CAC lorsqu’il met en œuvre les contrôles de substance va utiliser l’une de ces techniques de contrôle.
o L'inspection des enregistrements ou des documents, qui consiste à examiner des enregistrements ou des
documents, soit internes soit externes, sous forme papier, sous forme électronique ou autres supports.
o L'inspection des actifs corporels correspond à un contrôle physique des actifs corporels
o L'observation physique, qui consiste à examiner la façon dont une procédure est exécutée au sein de l'entité (ex :
l’inventaire physique des stocks)
réalisé le plus souvent au montant de la clôture, durant l’inventaire physique ou la phase / mission intérimaire
(mais pas pendant les contrôles de substance)
o La demande de confirmation des tiers, qui consiste à obtenir de la part d'un tiers une déclaration directement
adressée au CAC concernant une ou plusieurs informations.
durant la phase de contrôle de substance
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o La ré-exécution de contrôles (= reproduire le contrôle réalisé par l’entité), qui porte sur des contrôles réalisés à
l'origine par l'entité.
o Les procédures analytiques, qui consistent à apprécier des informat° financières à partir :
- de leurs corrélations avec d'autres informations, issues ou non des comptes, ou avec des données antérieures,
postérieures ou prévisionnelles de l'entité ou d'entités similaires
- de l'analyse des variations significatives ou des tendances inattendues.
Si une technique de contrôle est insuffisante pour fonder l’opinion et réduire le risque d’anomalies significatives, il
sera nécessaire de combiner plusieurs techniques de contrôle.
Les contrôles de substances sont faites de manière intermédiaire ou au cours de l’année, ou lors de l’audit final des
comptes.
Prise de contact avec le dirigeant pour définir les modalités de l’inventaire physique (date, éléments nécessaires,
état de l’inventaire…)
Collecte de certains éléments (procédure d’inventaire écrite en général ou orale / informelle dans les petites
structures)
Évaluation de cette procédure d’inventaire pour évaluer la fiabilité des comptages (fiabilité de la procédure : est-
elle suffisante pour évaluer la fiabilité de l’inventaire physique ? Si non, le CAC fera des recommandations à la
direction sur les zones d’amélioration préconisées
Le CAC assiste ensuite à l’inventaire physique 2 objectifs :
1. La procédure d’inventaire est correctement appliquée : il observe le dérouler de l’inventaire physique
2. Recomptage de référence : 2 méthodes :
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– Partir d’un listing d’inventaire physique pour aller vers les stocks, qu’on lui communique la veille ou quand
il arrive. Il sélectionne les références qu’il souhaite recompter et va dans les stocks avec une personne de la
société pour aller réaliser le recomptage.
– Partir du stock physique pour retourner au listing d’inventaire
Objectif de ces tests : appréciation correcte de la part de la société + informations fiables pas d’écart. Si le CAC
identifie un nombre d’écarts important durant les recomptages, il s’interroge sur la fiabilité de l’inventaire.
Lorsque l’inventaire des stocks est fait en cours d’exercice, le CAC devra mettre en œuvre des procédures de
raccordement pour vérifier et valider les entrées et les sorties de stocks (par sondages)
Le CAC a une obligation de moyens.
DEMANDE DE CONFIRMATION DES TIERS
La confirmation de tiers consiste à demander directement à un tiers des informations de plusieurs natures. On lui
demande de répondre directement au CAC sur la base d’un courrier qui lui ait envoyé.
NEP 505
1. Pour collecter les éléments qui lui permettent d’aboutir à des conclusions à partir desquelles il fonde son opinion sur
les comptes, le CAC choisit parmi différentes techniques de contrôle, dont celle de la demande de confirmation des
tiers.
3. La demande de confirmation des tiers consiste à obtenir de la part d’un tiers une déclaration directement adressée au
CAC concernant une ou plusieurs informations.
Plusieurs objectifs :
La réalité et l’existence d’une opération
confirmation directe auprès des clients. En matière de risque d’audit, le risque le plus élevé est d’avoir un poste
fictif.
Les droits et obligations
confirmation directe auprès d’un avocat
L’exhaustivité
confirmation directe auprès des fournisseurs
on peut également faire une confirmation directe auprès des banques (soldes bancaires) ou des avocats
(provisions pour litiges)
Vérification des assertions suivantes :
o collecter les informations pour vérifier l’assertion de la réalité d’une opération
o l’existence d’un actif et d’un passif
o l’assertion en droits et obligations
o la séparation des exercices : confirmation direct
o l’évaluation
o la mesure
Lorsque des stocks sont détenus par des tiers, on peut faire une confirmation directe auprès de tiers pour qu’ils nous
confirment la quantité de stocks détenus, notamment lorsque le CAC ne peut pas toujours se déplacer sur place pour
vérifier.
Il faut prendre des éléments suivants en considération lorsqu’on fait une sélection des tiers en vue d’une confirmation
directe
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Valeur du solde (utilisée pour les créances clients qu’on souhaite régulariser)
confirmation directe auprès des clients
Volume des transactions réalisées dans l’année
confirmation directe auprès des fournisseurs (volume d’achat)
On sélectionne les fournisseurs avec lesquels l’entreprise travaille le plus.
Sens « anormal » des soldes (si j’ai des montants significatifs de soldes client débiteurs, je peux me questionner
sur le fait qu’il me manque une facture)
Libellés « étranges »
Problèmes commerciaux (voir accord de la direction)
Pour mener à bien la mission d’audit, le CAC utilise certains repères, certaines informations et fait preuve de jugement
critique et professionnel pour choisir ses tests, ses informations, ses interlocuteurs.
Pour permettre au CAC de mettre en œuvre son obligation de moyen, il doit s’assurer que la responsabilité est
compatible avec la fonction qu’ils exercent au sein de la société (en : PDG qui a accès aux comptes bancaires, c’est
normal, l’assistant comptable qui y a accès, ce n’est pas normal). Dans la pratique, il arrive parfois que les clients ne
souhaitent pas que le CAC confirme certains comptes bancaires. Il appartient au CAC de décider s’il n’est pas
nécessaire de tout de même les circulariser. Cela peut le mettre à mal au niveau de sa responsabilité professionnelle si
jamais les comptes se révélaient contenir des informations fausses.
Dans sa démarche d’audit, le CAC doit intégrer une vision d’imprévisibilité dans ses contrôles.
Dans le cadre d’une confirmation directe auprès des clients et pour réduire ce risque d’imprévisibilité, le CAC peut
donc choisir un client au hasard par exemple ou peut aussi choisir un solde de faible montant au hasard.
S’il y a des problèmes de relations avec certains clients ou certains fournisseurs, l’entreprise peut souhaiter que ces
clients et fournisseurs ne soient pas régulariser. Il appartient alors au CAC d’apprécier les justifications de l’entreprise
de ne pas régulariser ses tiers et d’accepter ou de refuser de ne pas contrôler ces comptes (jugement professionnel).
2 formes de circularisation :
En position ouverte : demander au tiers de nous fournir de lui-même l’information souhaitée (on ne lui donne pas
le montant du solde à vérifier et on lui demande de nous fournir un détail du solde dans sa comptabilité)
En position fermée : communiquer au tiers le montant qu’il y a dans la comptabilité de notre client pour que
celui-ci nous le confirme.
Est-ce que la direction est d’accord pour régulariser ses tiers ?
NON Procédures alternatives
Si les procédures alternatives se révèlent non productives, le CAC devra tirer sur conclusion sur la certification des
comptes (refus de certifier, réserve).
Le CAC envoie les demandes, s’il reçoit les réponses, c’est bien, sinon il relance les tiers en leur laissant le temps de
leur répondre. Et dans le dernier cas, il mettre en place des procédures alternatives.
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Limiter le travail d’audit par
l’intervention d’un tiers
Négative
13. Pas de réponse : le CAC met en œuvre des procédures d’audit alternatives permettant de collecter les éléments
qu’il estime nécessaires pour vérifier les assertions faisant l’objet du contrôle.
14. Insuffisance : Si demande de confirmation des tiers + procédures alternatives ne permettent pas de collecter les
éléments suffisants et appropriés pour vérifier une assertion donnée, mise en œuvre de procédures d’audit
supplémentaires afin de les obtenir.
15. Impact : Le CAC évalue si les résultats des demandes de confirmation des tiers et des procédures d’audit
alternatives et supplémentaires mises en œuvre apportent des éléments suffisants et appropriés pour vérifier les
assertions faisant l’objet du contrôle.
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Ø Procédures analytiques (NEP 520)
C’est une technique de contrôle très utilisée par les CAC. Le CAC met en œuvre des procédures analytiques à
différentes étapes de sa mission.
Pour collecter les éléments qui lui permettent d’aboutir à des conclusions à partir desquelles il fonde son opinion sur
les comptes, le CAC utilise différentes techniques de contrôle, dont celle des procédures analytiques.
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PARTIE 4. L’audit des cycles/ contrôles substantifs
Le cycle de trésorerie est un cycle sensible (= pierre angulaire des comptes de nombreux comptes se dénouent dans
ce poste trésorerie). Ce cycle est sujet à des risques de détournement et de malversation.
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Procédures d’audit à mettre en œuvre
Technique de contrôle L’inspection (quels objectifs on souhaite valider ?)
Mise en œuvre des confirmations directes (relativement importantes notamment sur le cycle trésorerie)
Tests de détail qui permettent de valider :
- Des enregistrements comptables
- Des rapprochements bancaires
- De l’évaluation
- De la permanence des méthodes
- De informations données dans l’annexe et notamment des engagements hors bilan.
Inspection
La technique de l’inspection porte essentiellement sur les espèces en caisse
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Objectif : s’assurer de l’existence de ces actifs et de leur correcte évaluation
Une double dimension :
- Collecte du PV de caisse et examen de celui-ci (ex : s’assurer que le nombre d’opérations est compatible avec
le type d’activités)
- Contrôle physique de la caisse (on compare avec le solde du PV de caisse à la date du contrôle). On réalise ce
contrôle lorsque le montant de la caisse est significatif en cours d’exercice ou lorsque beaucoup d’opérations
de caisse sont réalisées
Confirmations directes
Les confirmations directes sont en principe effectuées à la date de clôture.
L’objectif de ces confirmations est d’obtenir différentes informations bien plus que la confirmation des soldes
bancaires :
- La quantité et la valeur de marché des valeurs mobilières de placement
- Le solde des emprunts
- Les engagements hors bilan (effets escomptés non échus, caution, garantie, hypothèque, …)
- Les personnes habilitées à faire fonctionner les comptes bancaires.
Qu’est-ce qu’il pourrait laisser penser qu’il manque des écritures en comptabilité ?
Qu’est-ce qu’on peut avoir comme type d’écritures en rapprochement ?
Des écritures passées en comptabilité mais pas en banque (au crédit et au débit)
Des écritures passées en banque mais pas en comptabilité
Cela alerte sur le fait qu’il manque des opérations en comptabilité
Points d’attention
Le cycle trésorerie est le seul cycle qui s’audite au centime près (= on ne tolère pas d’écarts entre le solde
comptable du rapprochement bancaire avec celui figurant en comptabilité)
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Tous les travaux doivent être formalisés en 0,00€ et non en K€.
Toute anomalie doit être remontée (même de 1 centime).
Si des sommes importantes venaient à transiter par des comptes de caisses, des procédures complémentaires
seraient à mettre en place.
Quelles sont les types de tests à mettre en œuvre sur les VMP ?
• Récupérer l’état extracomptable afin de suivre les différents mouvements survenus pendant la période et
pouvoir calculer la valeur unitaire de chacun de ces titres.
• Dans le cas de la permanence des méthodes, on vérifie que l’évaluation est cohérent avec l’année précédente.
• Au niveau de la prise en compte des + ou – values latentes : les moins-values latentes feront l’objet d’une
dépréciation...
Si les emprunts sont assortis de garanties, s’assurer que l’information figure bien dans l’annexe au titre des
engagements financiers.
2. Cycle immobilisations
Comptes concernés
Tous les comptes de bilan débutant par un #20, #21, #23, #28 et # 29 (plus rare)
Tous les comptes de P&L débutant par #681, #687 (plus rare), #781, #787 (plus rare), #675 et #775
Il s’agit des immobilisations corporelles, incorporelles et en cours.
Les comptes #615 (et autres si nécessaire) sont également revus dans le cadre de la revue des charges d’entretien
et de maintenance.
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Objectifs des travaux
Objectifs des travaux = contrôle du respect des assertions
Contrôles de substance
Procédures analytiques :
- Établissement du tableau de variation des immobilisations (en valeurs brutes, amortissements et en valeurs
nettes)
- Comparaison N avec N-1 et avec le budget d’investissement
- Contrôle de cohérence de la dotation aux amortissements
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Tests de détail :
- Contrôle des enregistrements comptables (acquisitions / cessions de l’exercice)
- Contrôle de l’évaluation des actifs immobilisés
- S’assurer de la permanence des méthodes
- Contrôle des informations présentées en annexe.
Tests de détail
Rapprochement de la comptabilité avec le fichier des immobilisations et amortissements
Test sur les acquisitions de l’exercice :
- Un test sur les acquisitions de l’année doit être réalisé si le montant des acquisitions de l’année est supérieur
au seuil de planification des travaux.
- Ce test consiste à valider la correcte comptabilisation de l’immobilisation.
- A ce titre les éléments suivants sont à demander :
× Facture d’achat de l’immobilisation (et bon de livraison si nécessaire)
× Justificatif de mise en service (si date de MES différente de la facture d’achat/livraison)
- Les éléments à vérifier sont les suivants :
× Caractère immobilisable de l’acquisition (est-ce vraiment une immobilisation ou plutôt une charge ?)
× La classification comptable de l’immobilisation (numéro de compte adéquat)
× Le montant de l’acquisition
× La durée d’amortissement (faire preuve d’un esprit critique)
× Le calcul de l’amortissement (reperformance de la dotation)
Test sur les cessions de l’exercice :
- Un test sur les cessions de l’année doit être réalisé si le montant des cessions de l’année est supérieur au seuil
de planification des travaux.
- Ce test consiste à valider la correcte comptabilisation de la sortie / cession de l’immobilisation.
- A ce titre les éléments suivants sont à demander :
× Facture de vente ou PV de mise au rebut
- Les éléments à vérifier sont les suivants :
× La correcte comptabilisation de la cession ou de la mise au rebut
× Le montant de la cession
× Le caractère normal de la transaction (transaction faite à des conditions normales de marché)
3. Cycle fournisseurs
Comptes concernés
Tous les comptes de bilan débutant par #40
Faire le lien et valider en même temps les comptes de charges constatées d’avance #486.
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Contrôles de substance
Procédures analytiques
Tests de détail :
- Mise en place des confirmations directes
- Contrôle des enregistrements comptables
- Contrôle de l’évaluation et de la détermination des dettes
- S’assurer de la permanence des méthodes
- Contrôle des informations présentées en annexe.
Procédures analytiques :
- Calcul du délai de rotation fournisseurs (DPO) et comparaison par rapport à N-1 avec la politique de
règlement de l’entité et avec les délais légaux imposés par la LME
× Objectif : rationaliser et vérifier la cohérence de l’évolution des comptes fournisseurs
- Revue du top 10 fournisseurs et comparaison par rapport à N-1, afin de mettre en évidence une dépendance
vis-à-vis d’un ou de quelques fournisseurs et de vérifier la cohérence des principaux fournisseurs d’une année
sur l’autre
- Revue analytique des factures non parvenues et des charges constatées d’avance comparée par rapport à N-1
sur les charges récurrentes
- Revue analytique des achats et autres achats et charges externes par rapport à N-1, par rapport à un budget ou
en poids relatif par nature de charges sur le chiffre d’affaires.
Tests de détail :
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- Rapprochement de la balance générale avec la balance auxiliaire fournisseurs ;
- Distinction des soldes débiteurs et des soldes créditeurs :
S’assurer que le principe de non-compensation des soldes débiteurs et des soldes créditeurs est
correctement respecté ;
Revue des fournisseurs débiteurs : si significatifs.
- Confirmation directe : exploitation des réponses et mise en œuvre de procédures alternatives si nécessaire ;
- Revue des factures non parvenues (FNP) :
• Les FNP – Frais Généraux : Il s’agit, dans la plupart des cas, de FNP récurrentes de type : factures de
téléphone, eau, électricité́ une simple revue analytique par nature peut être suffisante.
Contrôles de substance
• Les FNP – Exploitation : Il s’agit des FNP relatives aux factures achats de matières premières, de prestataires
de services... liées à l’activité même du client. Deux cas de figure sont possibles :
o Il s’agit de FNP automatiques provenant d’une requête de l’ERP du client identifiant tous les achats
livrés non facturés (ce qui sous-entend un volume de lignes important). Dans ce cas, il pourra être
intéressant de tester l’extraction à l’origine de la provision.
o Il s’agit de FNP non automatiques comptabilisées manuellement au cas par cas. Dans ce cas, il
conviendra de réaliser directement des tests de détails.
• Les FNP – Immobilisations : dans la majeure partie des cas, leur nombre est plutôt limité.
o Faire le lien avec travaux accomplis sur les acquisitions de l’exercice au niveau de cycle
Immobilisations.
L’objectif de ce test est de couvrir le risque de surévaluation/sous- évaluation des charges et de valider le
respect du principe comptable d’indépendance des exercices ;
Sélectionner et valider que les transactions ont été comptabilisées sur la bonne période.
Preuves d’audit à obtenir, en plus des factures :
o Achats de biens : bons de transport / bons de livraison émargés par un tiers ou tout document équivalent
o Achats de services : tout document émargé ou émis par le tiers et mentionnant la date de la réalisation de
la prestation (facture / bon de commande/ bon de prestation signé etc...)
Tests de détail sur les comptes de charges et autres achats et charges externes en fonction du résultat des
procédures analytiques.
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4. Cycle clients
Comptes concernés
Tous les comptes débutant par 41 et par 491
Il convient également de faire le lien entre le cycle Clients, les comptes de produits constatés d’avance (#487), les
pertes sur créances irrécouvrables (#654) ainsi que les dotations / reprises de dépréciation pour créances douteuses
(#681 / #781).
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Procédures d’audit à mettre en œuvre
• Procédure analytique
• Tests de détail :
- Mise en place des confirmations directes ;
- Contrôle des enregistrement comptables
- Contrôle de l’évaluation des créances et de leurs dépréciations ;
- S’assurer de la permanence des méthodes ;
- Contrôle des informations présentées en annexe dont les engagements hors bilan.
Contrôle de substance
• Procédures analytiques :
- Calcul du délai de rotation clients (DSO) et comparaison par rapport à N-1 avec la politique de crédit de
l’entité et avec les délais légaux imposés par la LME
Objectif : rationaliser et vérifier la cohérence de l’évolution des comptes clients ;
Créance clients/ CA *360 (sur une base identique ou comparable en HT ou TTC souvent on passe
le CA en TTC)
- Revue du top 10 clients et comparaison par rapport à N-1, afin de mettre en évidence une dépendance vis-
à-vis d’un ou plusieurs clients et de vérifier la cohérence des principaux clients d’une année sur l’autre ;
- Revue du taux de dépréciation moyen des créances clients et comparaison par rapport à N-1 ;
- Revue analytique du CA par rapport à N-1, par rapport à un budget par corrélation avec des indicateurs
clés, des informations non financières, lorsque l’activité s’y prête
• Tests de détail :
- Rapprochement de la BG avec la balance auxiliaire ;
- Distinction des soldes débiteurs et des soldes créditeurs :
S’assurer que le principe de non-compensation des soldes débiteurs et des soldes créditeurs est
correctement respecté ;
Revue des clients créditeurs (si significatifs) : s’assurer de leur justification à la date de clôture et qu’il
s’agit bien d’une dette normale (avances et acomptes reçus sur commandes, avoirs) ;
- Confirmation directe : exploitation des réponses et mise en œuvre de procédures alternatives si
nécessaire;
- Revue des factures à établir (FAE) : pour déterminer le type de test à mettre en œuvre, il convient de
comprendre les règles de facturation en vigueur au sein de la société.
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La composition du poste FAE va notamment dépendre (liste non exhaustive) :
• Du volume des expéditions réalisées par jour,
• De la typologie de clientèle (France, export),
• Des incoterms utilisés,
• Des contrôles informatiques et manuels réalisés par la société pour identifier les marchandises expédiées non
facturées.
Test sur les transactions de vente de l’exercice : en réponse au risque de fraude dans la reconnaissance des produits.
• La nature et l’étendue des travaux dépendent de plusieurs paramètres :
o de la compréhension des flux de chiffre d’affaires,
o des contrôles en place au sein de l’entité,
o de l’évaluation du risque de fraude dans la reconnaissance des produits,
o des assertions concernées par ce risque,
o des schémas potentiels de fraude identifiés, o de l’appui ou non sur le contrôle interne.
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