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Cours d’économie monétaire et financière I

plan

Chapitre 1 : La monnaie et les agrégats monétaire

Section 1 : Définition de la monnaie


Section 2 : Les différentes formes de la monnaie
Section 3 : La masse monétaire et ses indicateurs statistiques
lntroduction:
l'économie monétaire peut etre définie comme le volet de l'analyse économique
qui pour principale objet d'étudie : la monnaie et les mécanismes de financement
de l'économie. ou d'une maniére plus générale: L'EMF s'interesse aux aspects
monétaires et financiéres de la vie économique.
une économie monétaire est une économie où les échéanges s'effectueent via la
monnaie, autrement dit, une économie est dit monétaire lorsque l'utilisation de la
monnaie devient la norme.
Chapitre 1 La monnaie et les agrégats monétaires.

Section 1 : cadre conceptuel de la monnaie

1. Définition de la monnaie

Traditionnellement et depuis Aristote, on considère que dans une économie


d’échange la monnaie remplit trois fonctions économiques majeures qui font d’elle :

⦁ Un instrument de mesure des valeurs, en d’autres terme une unité de


compte,

⦁ Un intermédiaire d’échange

⦁ Une réserve de valeurs.

on peut avancer la définition suivante de la monnaie : « c’est un instrument


d’échange et de paiement, universel et indéterminé car il est admis pour régler
l’achat immédiat de tous les biens et services. De même qu’il permet de
rembourser toutes les dettes et de conserver la valeur entre deux échanges. »

2. les caractéristiques de la monnaie

la monnaie est un bien ou symbole garantie par l'état et accepté comme moyen de
paiment général indéterminé et immédiat, au sein d'une communauté monétaire.

⦁ général: acceptée partout, partous et en tous temps.

⦁ indéterminé: permet d'éteindre toute dette, permt de couvrir tout bien ou


service.

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⦁ Immédiat: Echangeable sans transformation, sans risque de perte en capital.

2. l'évolution historique de la monnaie

A. le troc

le troc représente un échéange d'un bien disponoble ou produit contre d'autre bien,
c'est systéme d'économie non monétaire.

inconvénients: il représente un obstacle majeur au developemment des échenges au fil


de temps, un handicap pour une division pousse du travail, et un blocage vis-à-vis des
progrés de productivité.

d'où l'impérative de la création d'un bien matériel utile, qui du fait des caractéristiques
intrinséques pauvait parallélement de servir d'étalon comme de mesure de valeur,
d'intérmidires d'échange et d'instrument de réserve de valeur.

B. la monnaie tangible

afin de surmonter les difficultés inhérente au troc, le développement des échanges


commerciaux générait une mannaie marchandise qui serait remplacée par la suite par
la monnaie métallique.

1-la monnaie marchandise: c'est une marchandise choisie parmi les bien les plus
échangés, ayant un coùt de production suffisament élevé pour déterminé sa valeur et
possédant une durabilité suffisante pour etre réservé.

2. la monnaie métallique: il s'agit des métaux précieux (or et argant) d'abord à l'état
brutal (métal pesé) puis de piéces.

avec la monarchie absolue cette forme de monnaie va disparaitre pour céder la place à
des formes de monnaie plus pratique, plus sûres et mieux adaptés à la croissance du
volume des transactions.

C. la monnaie signe

ces formes nouvelles de la monnaie -la monnaie papier et monnaie scripturale- sont
liées aux développements des banques et à l'extention de leurs fonctions.

1. la monnaie papier :

Certificat de dépôt : représente un simple certificat représentatif d’un dépôt de


monnaie métallique dans les banques privées c’est un substitut à la circulation des
métaux précieux

Les billets : sont exclus de toute forme de convertibilité, et ne tirent plus leur valeur
de l’équivalence avec l’or mais de la confiance et de l’économie d’un pays

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2. La monnaie scripturale : Il s’agit du solde positif des comptes à vue (solde
créditeur)

ouverts auprès des organismes financiers créateurs de monnaie. Et cette mise en


dépôts des billets conduira à l’utilisation des dépôts pour effectuer des règlements par
écritures

3. La monnaie électronique : C’est l’ensemble des techniques informatiques,


électroniques permettant l’échange de fonds sans support papier et impliquant une
relation tripartie entre les banques, commerce et consommateur. Il s’agit des montants
stockés sur des cartes prépayées.

3. Les fonctions de la monnaie

1. Intermédiaire des échanges : elle permet une utilisation de la monnaie


universellement accepté par les agents économiques en règlement de leurs ventes,
facilite les transactions et en réduit les coûts.

2. Réserve de valeur : Les avoirs monétaires d’un agent économique font partie
intégrante de son patrimoine. Ils sont détenus en raison de leur liquidité

3. Unité de compte : L’unité de compte est dans une économie l’étalon servant à
mesurer le prix. Dans les économies monétaires modernes c’est la monnaie qui joue
ce rôle (de numéraire) pour définir le prix absolu. Elle permet la comparaison dans
l’espace (prix de deux biens) et dans le temps (anticipation

Il faut noter que la monnaie a aussi :

- Une fonction politique vu qu’elle assoit le pouvoir politique étant donné que c’est
le pouvoir politique qui a le droit de battre monnaie et de fixer ce qu’est la monnaie.

- Une fonction sociale comme on l’a déjà signalé plus haut la monnaie repose sur la
confiance des individus et partant elle a un rôle de cohésion et d’intégration social.

Section 2 : Les différentes formes de la monnaie.

Les formes prises par la monnaie ont évolué au fil du temps, passant de la
monnaie marchandise à la monnaie métallique illustrée par la circulation des pièces en
or et en argent. L’accumulation capitaliste, la révolution industrielle et le besoin
grandissant en financement des états ont rendu nécessaire la mise en place de
nouveaux moyens de paiement à partir du XIXe siècle. C’est ainsi qu’est apparue
d’abord la monnaie fiduciaire ou manuelle, sous forme de papier monnaie puis la
monnaie scripturale, une monnaie bancaire qui circule par simple jeu d’écriture.

1.La monnaie métallique. La monnaie métallique a succédé à la période où les


instruments de paiement étaient représentés par des biens matériels mais cette
intrument souffre toutes fois d’un certain nombre d’inconvénient. Pour pallier à ces
inconvénients, La monnaie a pris donc la forme des métaux précieux étant donné que
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ces derniers avaient l’avantage d’être à la fois rares, divisible, stockables, et
facilement transportable. La monnaie métallique a connue trois formes qui ont laissées
place les unes aux autres du fait de leur imperfection :
- La monnaie pesée : au début la monnaie circulait sous forme de lingots et de
poudre, ce qui nécessitait à chaque transaction de peser les métaux en présence d’un
expert peseur. Procédé lourd et couteux d’où le passage à la monnaie comptée.
- La monnaie comptée : reposait sur la circulation des métaux sous forme de pièces
de petite taille ce qui a permis lors d’une transaction de compter seulement les pièces.
Mais cette forme de monnaie n’exclut pas la possibilité de falsification.
- La monnaie frappée : . La frappe de monnaie consiste à fabriquer des pièces de
monnaie tout en produisant des empruntes sur les deux faces de la pièce et sur l’une
des faces de la pièce est marquée sa valeur et son poids.

La monnaie métallique se caractérise par deux phases essentielles : la phase du


bimétallisme et la phase du monométallisme.

Le bimétallisme : Il est à double étalon or et argent, deux métaux admis à la frappe


libre et disposant d’un pouvoir libératoire illimité. Très vite cependant le pouvoir
politique cherchera à monopoliser la frappe et à conserver pour lui ce droit régalien,
pouvoir attaché alors aux monarchies en place. Ce pouvoir érigeait également pour lui
le droit d’établir le rapport fixe qui existe entre les valeurs de l’or et de l’argent. Ce
qui explique les difficultés résultant de la non correspondance entre le rapport légal
supposé rester fixe. a cet effet, les particuliers préféreront alors régler leurs
transactions avec la monnaie dont le cours est déprécié et conserver ou thésauriser la
monnaie dont le cours s’apprécie. On dit dans ce cas que la mauvaise monnaie
chasse la bonne. C’est le phénomène connu sous le nom de la loi de Gresham. Ces
complications inutiles ont hâté l’abandon du bimétallisme par les pays qui l’avait
adopté pour laisser la place au seul monométallisme.

Le monométallisme: Il est caractérisé par l’emploi d’un seul métal disposant d’un
pouvoir libératoire illimité. Il a d’abord fonctionné dans certains pays au profit de
l’argent avant d’être généralisé aux Etats Unis et en Europe avec l’or comme monnaie
soleil. Ce système comporte plusieurs variantes qui sont le Gold Spécie Standard qui
ne prévoit aucune restriction à la convertibilité et le Gold Bullion Standard qui lie la
convertibilité à l’achat des lingots en or. Mais la forme qui a le plus marqué l’histoire
économique du XXe siècle reste le Gold Exchange Standard (GES). Le GES a été
adopté par la conférence de Bretton Woods au lendemain de la seconde guerre
mondiale au profit du Dollars américain comme monnaie soleil internationale.
Cependant, il a été abandonné au début des années 70 pour être remplacé par un
système moins rigide fondé sur la flexibilité des cours des principales devises
internationales sans aucun recours à l’or qui a fini par être définitivement démonétisé
par les autorités financières internationales.

2- Le papier monnaie: A l’origine le billet n’est autre qu’un certificat ou reçu


attestant le dépôt d’une quantité de métaux précieux dans les coffres forts des orfèvres

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ou des banquiers. Ces certificats de transactions ont fini par susciter un grand intérêt
auprès des marchands qui les trouvaient commodes à la fois pour régler les
transactions et pour les voyages, car ils attirent moins l’attention des brigands des
routes que l’or et l’argent. . Ainsi au début les banquiers n’émettaient de certificats
qu’en contrepartie de dépôts de métaux précieux.

Les différents événements qui ont marqué le XXe siècle, les guerres, les crises
économiques et leurs retombées sur les systèmes politiques européens et américains
ont conduit les autorités monétaires américaines à abandonner définitivement la
convertibilité du dollar, ce qui a conduit à la démonétisation de l’or dans les années
70 du siècle dernier. Le billet tire désormais sa valeur non pas d’un quelconque poids
en or mais de la puissance économique du pays émetteur et de la confiance intérieure
et extérieur dont il jouit.

C’est ainsi qu’il faut comprendre le sens du terme monnaie fiduciaire qui provient du
qui signifie confiance. C’est une monnaie qui est acceptée par tous les agents
économiques comme moyen de paiement. De nos jours cette monnaie fiduciaire est
composée des billets et des pièces métalliques qui sont destinées à satisfaire les
besoins de règlement de faible montant. Cette monnaie d’appoint est appelée monnaie
divisionnaire.

Appelée également monnaie manuelle, la monnaie fiduciaire est émise par Bank Al
Maghrib (BAM) et a seul cours légal et pouvoir libératoire sur l’ensemble du territoire
du royaume du Maroc, elle a également cours forcé dans le sens où elle ne peut être
convertie en or. Au Maroc les pièces de monnaie (monnaie divisionnaire) sont
frappées par la banque centrale et plus précisément par Dar-Es-Sikka , la BAM a aussi
le monopole d’émission des billets qui ont un pouvoir libératoire illimité.

3- La monnaie scripturale.

la monnaie scripturale s’exprime par de simples jeux d’écriture de débit ou de


crédit des comptes au niveau des banques. A l’opposé de la monnaie fiduciaire qui
porte la marque de l’Etat, la monnaie scripturale est émise par des agents privés, à
savoir les banques. Son développement de nos jours est tributaire des progrès
enregistrés tant au niveau de l’informatique qu’à celui des technologies de
l’information. En outre elle offre plusieurs avantages par rapport à la monnaie
fiduciaire comme :

⦁ Le non déplacement des personnes physiques lors des règlements,

⦁ Des garanties plus grandes en cas de perte ou de vol,

⦁ Elle laisse des traces dans la comptabilité des banques qui constituent des
preuves en cas de litige.

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Concrètement cette monnaie est constituée par l’ensemble des dépôts bancaires. Il
s’agit des dépôts à vue ouverts auprès des banques, de la BAM, du trésor non
rémunérés. Le détenteur peut à tout moment retirer sous forme de monnaie fiduciaire
ou utiliser par un des moyens de circulation de la monnaie scripturale.

Un certain nombre d’instruments (moyen de circulation) et d’opérations comme le


chèque et le virement, la carte bancaire permettent soit sa convertibilité en billets soit
son transfert vers un autre compte bancaire et partant ne représentent que des
instruments de circulation de la monnaie et ne sont pas de la monnaie.

- Le chèque qui est un instrument de paiement à vue, est un écrit adressé par le
titulaire d’un compte dans une banque, à travers lequel il donne l’ordre à cet
établissement de payer au bénéficiaire, sur présentation et sans délai la somme inscrite
sur le titre. Le bénéficiaire peut se faire payer directement auprès de la banque du
tireur ou le remettre à sa propre banque pour créditer son compte .

- Le virement est un procédé de règlement scriptural qui permet le transfert d’une


somme inscrite dans un compte bancaire vers un autre compte dans la même banque
ou dans un autre établissement bancaire au gré des ordres donnés par la clientèle.

- l’avis de prélèvement, « il est utilisé par les créanciers qui encaissent


périodiquement des sommes auprès de nombreux débiteurs », par exemple les
abonnés du téléphone et les usagers des sociétés de distribution d’eau et
d’électricité.

- La carte bancaire : Il s’agit des distributeurs automatiques de liquidités

* La carte bancaire, Elle permet à son détenteur d’effectuer des retraits


auprès des distributeurs automatiques de billets = cartes de retraits, de payer des
transactions = cartes de paiement et d’avoir un « crédit » lorsque le titulaire a la
possibilité d’acheter et de payer à terme.

* Quand aux distributeurs automatiques de liquidités, ce sont des


appareils spéciaux placés à l’extérieur des banques qui permettent de s’approvisionner
en argent liquide.

Après avoir défini la monnaie à travers ses fonctions (approche fonctionnelle) et ses
formes (approche historique et institutionnelle) on aboutit à la définition de la
monnaie à travers des instruments statistiques ou quantitatifs.

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