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Economie monétaire
Plan du cours :
1. La nature de la monnaie
2. Les fonctions de la monnaie
3. Les formes de la monnaie
4. Distinguer financement direct et indirect
5. Le rôle des intermédiaires financiers
6. Les banques dans l’Antiquité
7. Les banques au Moyen Age
8. Les banques à la Renaissance
9. Les banques au XIXe siècle
10. Les banques au XXe siècle
11. Le rôle du secteur bancaire
12. Le secteur bancaire face aux nouvelles technologies
13. Le renouveau des monnaies locales
14. Les origines de la crise des subprimes
15. La titrisation des crédits
16. Les tentatives d’endiguement de la crise des subprimes
17. Le séisme de l’automne 2008
18. L’intervention des Etats pour sauver le système bancaire
19. L’intervention des banques centrales en 2008
20. La crise de la dette souveraines
21. Les ressorts psychologiques et historiques de la crise
22. La remise en cause de la théorie de l’efficience des marchés
23. La régulation du shadowbanking
24. La surveillance des paradis fiscaux
25. La surveillance des agences de notation
26. La tentative de taxation des transactions financières
27. La crise du corona virus et la crise ukrainienne
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1. La nature de la monnaie
Introduction
Au XVIIe siècle > les mercantilistes considèrent la quantité de monnaie en circulation est le signe de la
richesse du pays (théorie politique de la monnaie).
Fin XVIIIe siècle > les Classiques pensent que la monnaie est insignifiante (théorie de la neutralité de la
monnaie en matière économique).
Au XIXe siècle > les Néoclassiques Smith, Ricardo et Say adhère également à la théorie de la
neutralité de la monnaie, simple intermédiaire des échanges sans influence.
Fin XIXe siècle > les travaux de l’école autrichienne ainsi que Keynes conçoivent une approche
intégrationniste qui donne à la monnaie un rôle essentiel dans les phénomènes économiques.
o La monnaie est un bien qui est donc soumis à l’offre et à la demande
o Mais c’est un bien spécifique du fait de sa parfaite liquidité
De là découle la complexité de la monnaie qui joue un rôle dans plusieurs domaines : politique, social et
économique.
1. Social > l’usage de la monnaie dépend de la confiance des utilisateurs, c’est donc un construit social
facteur de cohésion. Toute monnaie est FIDUCIAIRE.
2. Politique > la numismatique en est la preuve : une discipline entière se consacre à l’étude des
représentations sur les pièces de monnaie (exemple : les empereurs romains) ; comme elle est liée à
l’Etat, il en garantit les règles collectives et a le privilège de sa création.
>>> La monnaie circule dans l’économie lors du processus de production en induisant une répartition des
revenus entre les agents économiques.
Son pouvoir libératoire est général car la monnaie est toujours utilisée dans les échanges.
C’est un instrument d’échange universel car sans coût de transaction.
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Monnaie = à la fois ACTIF et DETTE
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2. Les fonctions de la monnaie
Introduction
Définition : étalon de valeur qui sert à exprimer la valeur de tous les autres biens / fonction technique qui
permet la comparaison de grandes valeurs économiques.
Cf Walras : La monnaie de compte est « une marchandise quelconque choisie comme numéraire et qui sert
simplement à exprimer la valeur (monétaire) de toutes les autres marchandises. »
Définition : La monnaie a une fonction de transaction qui a permis de supprimer le troc et conduit au
développement des échanges et donc la production = l’émergence d’une économie monétaire.
>>> La monnaie est un équivalent général dans les transactions car elle est acceptée de tous en échange de
n’importe quel bien ou service, sans délai ni coût.
>>> Pour circuler dans l’économie elle suppose un support concret qui peut prendre deux formes :
- la monnaie manuelle ou monnaie centrale, qui se présente sous forme de billets ou de pièces,
- la monnaie scripturale ou monnaie bancaire, représentée par les comptes de dépôts à vue des
ANF.
Définition : Permet de conserver la richesse dans le temps (encaisse pour échanges futurs).
>>> Mais cette fonction ne fait pas l’unanimité parmi les économistes > car c’est une ENCAISSE OISIVE
retirée du circuit économique = THESAURISATION.
- Classiques > estiment que cette fonction n’a pas lieu d’être, car elle crée un déséquilibre entre l’offre
et la demande.
- Keynésiens > la monnaie thésaurisée permet de
o prévenir les aléas du futur (sécurité)
o créer des opportunités de placement pour les banques
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3. Les formes de la monnaie
Introduction
>>> La monnaie a un pouvoir libératoire : lorsque l’on règle un achat elle éteint sans délai la dette.
Pour qu’il y ait libération il faut qu’il y ait consensus sur sa valeur et son pouvoir.
En revanche les supports importent peu.
Ils ne cessent d’ailleurs de se dématérialiser.
>>> 1ères formes de monnaie qui sont apparues au 6 ème millénaire a.C.
Exemple : coquillage et barres de sel
>>> Elle peut également être utilisée dans une économie de troc pendant la guerre (Ukraine), mais aujourd’hui son
usage reste exceptionnel.
>>> Sous la forme de pièces, elles s’imposent rapidement car pratiques et présentent certaines qualités :
- les métaux sont divisibles,
- faciles à transporter
- et inaltérables.
1. Les certificats or
o Billets émis par les orfèvres ou les banquiers, qui remplaçaient les lingots d’or pour faciliter le
transport de liquidités.
o Certificats vont être acceptés en raison de la confiance accordée à leur émetteur.
o Limités aux transactions commerciales importantes, ils sont assortis d’une promesse d’être échangés
sans formalité contre de l’or.
>>> Dernière étape du processus de dématérialisation > monnaie scripturale = écriture/inscription au crédit d’un
compte à vue, immédiatement disponible sur les fichiers informatiques des banques émettrices.
V. La monnaie électronique
>>> Sa valeur monétaire est stockée électroniquement lors de la réception de fonds, et elle sert à payer des
transactions.
>>> Formes :
o carte cadeaux
o carte prépayée
o porte-monnaie électronique
o cyber argent
>>> SEL (systèmes d’échanges locaux) > instrument monétaire alternatif complémentaire de la monnaie nationale,
mais dont l’usage est limité (pas de finalité de thésaurisation).
Exemple : Canada dans les années 80 (vers 1990 en France)
>>> But = charte de valeur partagée à laquelle il faut adhérer > caractère contestataire ≠ la spéculation.
>>> Prises en compte par législateur dans les lois régissant l’économie solidaire et sociale cf loi du 31 juillet 2014 les
introduit dans le Code monétaire et financier.
Cryptomonnaies
>>> Mais ces monnaies parallèles ne peuvent couvrir toutes les fonctions traditionnelles car elles ne reposent pas sur
autorité/institutions.
- Fragiles / non acceptées de tous / surveillées par les autorités monétaires.
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4. Financement direct et indirect
Introduction
>>> Dans le cas d’un financement externe, il existe deux modalités pour se procurer des fonds suivant qu’il
y ait ou non intervention d’un intermédiaire.
>>> La distinction entre ces deux modes de financement a été dégagée dans les années 60, bien que
l’existence même des intermédiaires financiers, elle, ait existé de tout temps.
But > L’intermédiaire financier émet des titres secondaires au bénéfice des agents à capacité de
financement qui veulent rentabiliser leur épargne liquide > transforme dette primaire en dette secondaire.
>>> Les agents non financiers émettent des titres (obligations/actions) acquis directement par les agents à
capacité de financement sur des marchés financiers spécifiques.
>>> Inconvénients :
- Nécessite d’organiser leur rencontre
- Nécessite d’accepter de placer son épargne sur une longue période.
>>> Connait un regain d’intérêt avec la crise des subprimes de 2008 et le phénomène de désintermédiation
bancaire, fait apparaître de nouvelles techniques de financement direct :
o Crowdfunding : financement par la foule
o Crowdlending : emprunt
o Crowdequity : recherche de nouveaux actionnaires/associés (apport numéraire)
o Crowdgiving : plateforme de financement participative
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5. Le rôle des intermédiaires financiers
Introduction
>>> Bien que la crise de 2010 ait pu remettre en cause leur rôle (défiance des banques), leur rôle reste
central dans les économies actuelles.
- Permet de faire face aux défaillances de la finance directe
- En constante évolution pour faire face au processus de désintermédiation
But > L’intermédiaire financier émet des titres secondaires au bénéfice des agents à capacité de
financement qui veulent rentabiliser leur épargne liquide > transforme dette primaire en dette secondaire.
>>> Pour réponses aux lacunes du marché qui engendre une asymétrie d’information faisant obstacle à la
rencontre > les intermédiaires financiers favorisent les rencontres entre agents à besoin et agents à
capacité de financement pour la conclusion de transactions.
>>> Les intermédiaires financiers assurent pour le compte des créanciers le contrôle des informations du
débiteur > limite les risques de sélection.
+ fonction spécifique = production d’une information privée (≠ risque de sélection adverse) > la confiance
vient aussi de la confidentialité.
>>> Les intermédiaires financiers garantissent les créanciers contre le non remboursement.
Garantie par
o cautions
o hypothèques
o apports personnels
o gages
>>> Amène transformation d’une intermédiation bancaire vers une intermédiation de marché :
- Transformations de l’intermédiation bancaire avec TITRISATION,
- Transformation et accroissement de l’intermédiation de marché avec le marché des produits dérivés.
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6. Les banques dans l’Antiquité
Introduction
>>> L’apparition d’une forme d’activité bancaire remonte a II millénaire avant J.C. à Babylone en
Mésopotamie cf Code Hammurabi (-1750) sur opérations bancaires :
o Prêt de marchandises, de céréales, de bétails (prêts en nature)
o Opérations effectuées dans le temple (caractère religieux et civique)
>>> Les Phéniciens pratiquaient également ce genre d’opérations et cherchaient à les encadrer > c’était par
essence un peuple de commerçants maritimes qui faisaient le tour de la Méditerranée.
>>> L'Égypte avec un pouvoir central fort fait de l’activité un monopole d’Etat. Les premières banques
d’États (comme la puissante Banque royale d'Alexandrie) apparaissent.
>>> En Lydie au 7ème siècle apparait la monnaie métallique > roi Gygès (alliage d’or et d’argent oval).
>>> En Grèce, les Trapézites sont l’équivalent des changeurs (trapeza, en grec, est la table sur laquelle
s’installent ces spécialistes du change des billets qui achètent et vendent les différentes pièces de monnaie en
circulation) = intermédiaires ou notaires dans les commandes maritimes, ils peuvent aussi faire crédit.
>>> L’empire romain voit apparaître les banquiers privées (« argentarii ») placées sous l’autorité des
préfets > opérations :
o Prêts avec intérêts
o Crédits
o Tenues de compte
>>> Toutefois il n’existe pas de banques à succursales multiples et il faut attendre le Moyen-Âge pour voir
apparaître la banque dans son sens moderne
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7. Les banques au Moyen-Âge
Introduction
>>> Mais les invasions barbares ont dans un premier temps réduit la vie économique et donc l’activité
bancaire, il faut attendre le XIe siècle pour la voir réémerger dans certaines villes d’Italie du Nord.
>>> Les croisades (1095-1291) nécessitent des financiers et banquiers > l’Italie devient le centre
international de l’activité bancaire et financière.
o Première banque créée à Venise en 1141
o Florence devient une place bancaire de premier plan
>>> Les « cambiatori » (« changeurs ») se transforme en « banchieri » (nom du banc sur lequel les
changeurs étaient assis lors des foires) > ceux qui octroient les crédits.
- D’abord activité de change > par « lettre de change »
- Amène activité bancaire
Définition « banqueroute » (de l’italien « banca rota ») > le banc du commerçant défaillant était rompu
symboliquement à l’assemblée des marchands.
>>> Rôle essentiel sur la pratique bancaire cf droit canonique hostile à l’activité bancaire = interdit le prêt
à intérêt (Troisième Concile de Latran, 1179).
>>> En parallèle, les Juifs et Protestants ne subissent pas cette prohibition ce qui a une conséquence
économique importante sur le développement de certains pays et sur les préjugés.
>>> Seule la Révolution française mettra fin à cette prohibition, mais cela n’empêche pas les banques de se
développer et de devenir :
o dépositaires de fonds,
o puis dispensatrices de crédits.
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8. Les banques à la Renaissance
Introduction
>>> Renaissance = période de développement bancaire aux XIV et XVe siècle >
- la lettre de change devient un mode de paiement généralisé en Europe.
- essor lié à l’afflux de métaux précieux
- assouplissement de l’interdiction des prêt à intérêt
>>> L’essor bancaire passe par de grandes familles de banquiers privés internationaux :
- France = Jacques Cœur
- Florence = Médicis, Alberti, Bardi, Peruzzi
- Allemagne = les Fugger (plus grosse fortune privée de l’époque)
>>> Plus vieil établissement bancaire encore actif, créé en 1472 (MPS).
- Fondé d’abord comme un mont de piété > visant à lutter donc contre les pratiques excessives de
certains prêteurs sur gage
- Lutte contre capitalisme naissant suivant principes chrétiens
- ≠ accorde réellement crédits aux marchands
- Accompagne le développement et l’encadrement des activités économiques
>>> Mais aujourd’hui ne se remet pas de sa désastreuse acquisition de la Banca Antonveneta en 2007.
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9. Les banques au XIXe siècle
Introduction
>>> Suite aux Révolutions industrielles, l’essor des banques est stimulé par trois facteurs.
>>> Code de commerce de 1807 = aucun article au droit bancaire > il n’existe à ce sujet aucune
réglementation particulière.
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10. Les banques au XXe siècle
Introduction
1913 : Création de la FED en décembre 1913 par le Federal Reserve Act (Owen-Glass Act) après
plusieurs crises bancaires.
1930 : création de la banque des règlements internationaux (BRI) à Bâle à l’initiative des banques
centrales des principaux états européens > rôle important dans l’harmonisation de la supervision
bancaire dans le monde.
>>> En France =
- loi du 19 juin 1930 > moralisation de la profession bancaire (interdictions et incompatibilités)
- lois du 13 et 14 juin 1941 sur le contrôle des banques > création du Conseil National des Crédits
Après la IIGM, L’Etat a besoin de contrôler étroitement la direction du crédit cf loi du 2 décembre
1945 en France = nationalisation de plusieurs banques.
Dans les années 1960, l’activité des banques se déploie et se diversifie sur les marchés financiers
- nouveaux moyens de paiement se développent
- internationalisation des établissements de crédits
- concentration dans le secteur bancaire
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11. Le rôle du secteur bancaire
Introduction
>>> Drainer, collecter, conserver et faire fructifier l’épargne des français en plaçant l’épargne sur les
marchés financiers.
Exemple : Crise COVID a fait croitre considérablement l’épargne
>>> Rôle fondamental d’intermédiaire > intermédiation bancaire = financement indirect de l’économie, lien
entre : déposants et candidats au financement.
- « Les dépôts font les crédits »
- « Les crédits font les dépôts » > phénomène de transformation d’échéance
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12. Le secteur bancaire face aux nouvelles technologies
Introduction
>>> En Europe > 600 000 emplois ont été détruits dans le secteur bancaire en 10 ans.
>>> Connait un regain d’intérêt avec la crise des subprimes de 2008 et le phénomène de désintermédiation bancaire,
fait apparaître de nouvelles techniques de financement direct :
o Crowdfunding : financement par la foule
o Crowdlending : emprunt
o Crowdequity : recherche de nouveaux actionnaires/associés (apport numéraire)
o Crowdgiving : plateforme de financement participative
>>> Les plateformes numériques facilitent l’usage de ces modes de financement > part croissante du financement des
entreprises, réglementé depuis 2016 (progression de 62% entre 2019 et 2020).
>>> Définition = entreprises qui investissent dans la technologie financière (« finance » + « technologie ») > en
défiance des banques de puis la crise de 2007.
>>> Développement important lié au terme de « neo banque » > profitent de statuts réglementaires plus souples.
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>>> Mais ces monnaies parallèles ne peuvent couvrir toutes les fonctions traditionnelles car elles ne reposent pas sur
autorité/institutions.
Fragiles / non acceptées de tous / surveillées par les autorités monétaires.
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13. Le renouveau des monnaies locales
Introduction
I. Nature
II. Objectifs
III. Portée
>>> Prises en compte par législateur dans les lois régissant l’économie solidaire et sociale cf loi du 31 juillet 2014 les
introduit dans le Code monétaire et financier.
- Volonté de contrôle du législateur
- Empêcher qu’émetteurs ne deviennent prestataires de service de paiement
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14. Les origines de la crise des subprimes
I. L’existence d’une bulle immobilière
>>> Adoption d’une politique monétaire facilitant l’abondance de liquidité cf directeur FED Alan Greenspan
- favorise l’accès au marché immobilier
- entraîne une hausse des prix immobiliers qui atteint l’Europe et s’accélère jusqu’en 2007-2008
>>> Bulle immobilière suppose que la demande de logements est supérieure à l’offre > hausse des prix soutenu par
une politique favorable à l’accès (crédit long terme).
>>> Fruit des économies émergentes (Chine et pays exportateurs de pétrole) > sert aux banques à financer les crédits
par des emprunts.
EU > développent crédits subprimes > prêts NINJA (« no income, no job, no asset ») à fort risque de
défaillance > crédits qui sont ensuite titrisés (souvent démarchage de courtiers).
Définition de la titrisation : technique financière qui permet de transformer un titre de créance en titre négociable sur
les marchés de capitaux (transfert du risque) > CDO.
Définition de la titrisation : technique financière qui permet de transformer un titre de créance en titre
négociable sur les marchés de capitaux (transfert du risque) > CDO.
I. Définition du mécanisme
>>> Permet aux banques de vendre leurs titres de créance à une société prévue à cette fin
- qui les transforme en titres
- les vend sur le marche financier primaire
- produits titrisés deviennent alors instruments de placement négociables sur marché secondaire
II. Historique
>>> Expansion fantastique des marchés de produits titrisés > à l’origine crise immobilière de 2007.
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16. Les tentatives d’endiguement de la crise des subprimes
Introduction
>>> Les interventions publiques commencent à l’été 2007 pour endiguer la crise :
- Aide aux ménages
- Réduction des taux d’intérêt directeurs
>>> Injections massives de monnaie réduisent les tensions, mais ne suffit pas à endiguer la crise >
inquiétude demeure sur actifs toxiques (peur de la chute d’une grande banque ou crise économique
généralisée).
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17. Le séisme de l’automne 2008
Introduction
>>> Le contexte du séisme : l’effondrement des bourses et des banques au premier semestre 2008.
>>> Certains fonds d’investissement sont contraints de vendre leurs portefeuilles de titres parce qu’ils ont
besoin de liquidité pour rembourser leur endettement.
>>> Banques obligées de se refinancer sur leurs fonds propres et à réintroduire les produits titrisés dans
leurs fonds propres > cherchent des fonds sur les marchés (auprès économies émergentes fonds souverains)
= phénomène de recapitalisation très important
>>> Les États doivent intervenir même au royaume des anti-interventionnistes, le RU.
o Nationalisation de la banque Northern Rock au RU
o Bear Stearns Compagnies sauvée par le rachat de JP Morgan aux EU, grâce plan de sauvetage monté
par la FED et le trésor
>>> Ces sauvetages n’amènent qu’une accalmie temporaire > credo du « too big to fail » persiste jusqu’au
séisme de l’automne 2008.
Un sacrifice idéologique
>>> Secrétaire du Trésor = républicain
- ≠ interventionnisme de l’Etat dans l’économie
- ≠ nationalisation
- aux actionnaires d’assumer la mauvaise gestion
- réaction négative au sauvetage de Bear Stearns
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III. Les effets de la faillite de LB
>>> Plus d’un mois d’interventions improvisées pour éviter une crise financière systémique.
>>> La chute des bourses : 17 et 18 panique complète chute des grandes banques
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18. L’intervention des Etats pour sauver le système bancaire
Introduction
>>> Les États doivent intervenir même au royaume des anti-interventionnistes, le RU.
o Nationalisation de la banque Northern Rock au RU
o Bear Stearns Compagnies sauvée par le rachat de JP Morgan aux EU, grâce plan de sauvetage monté par la FED et le
trésor
>>> Ces sauvetages n’amènent qu’une accalmie temporaire > credo du « too big to fail » persiste jusqu’au séisme de l’automne
2008.
>>> Divergence de politique monétaire entre EU et UE :
- EU choisit > soutien de la croissance (FED baisse son principal taux directeur à 2%) > efficace, évite la récession
- UE choisit > lutte contre l’inflation (maintien taux directeur à 4%) > rigueur monétaire très mal accueilli
Mais les difficultés persistent : économie en berne et banques en difficulté.
1er plan le 10 septembre annoncé par Paulson : le TARP (Troubled Asset Relief Program) :
- 700 milliards $ à débloquer pour que le Trésor puisse racheter les actifs toxiques.
- En échange, il détiendra des actions dans les banques.
- Le plan sera financé par l’émission des bons du Trésor sur les marchés financiers internationaux.
>>> Adopté le 9 octobre 2008, sur proposition de Gordon Brown > 3 dimensions :
- Déblocage du marché de refinancement interbancaire
o avec l’apport de liquidités illimités par la banque centrale
o et l’échange des liquidités contre les bons du Trésor
- Déblocage du financement à moyen terme des entreprises
- Recapitalisation des banques importantes et saines qui aboutit à une nationalisation partielle
>>> Les ministres de l’économie ou des finances de l’Allemagne, Canada, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon vont adopter un
plan d’action = 5 objectifs :
- recapitalisation,
- acquisition d’actions bancaires,
- nationalisation partielle
- etc.
>>> Après G7, Sarkozy convoque une réunion d’urgence de l’Eurogroupe pour définir un plan d’action conjoint qui s’inspirerait
du plan d’action britannique. L’Eurogroupe adopte un plan en 3 volets :
- L’État doit garantir les prêts interbancaires
- L’État doit recapitaliser les banques
- La BCE acceptera d’offre des liquidités centrales aux banques
>>> Le 13 octobre le plan de sauvetage en France et en Allemagne sont annoncés et repose sur 2 points :
- La Société de refinancement de l’économie française (SFEF) : détenue à 66% par les banques à 34% par l’État, elle
est chargée d’emprunter sur les marchés internationaux des capitaux pour prêter aux banques à court et moyen terme en
contrepartie d’actifs de bonne qualité.
- La Société de prise de participation de l’État (SPPE) = aide à la recapitalisation des banques à hauteur de 40 milliards,
elle va emprunter sur les marchés internationaux et prendre des participations au capital des banques.
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19. L’intervention des banques centrales en 2008
I. L’action traditionnelle des banques centrales sur les taux d’intérêts directeurs
PB = déflation aux EU > chute du cours du pétrole du fait du ralentissement de la croissance économique
mondiale.
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20. La crise de la dette souveraine
I. La crise des dettes souveraines dans la zone euro
>>> Explosion des déficits depuis 2008 > problème outre la crise = déséquilibres économiques de la zone
euro (Grèce, Irlande, Portugal) alors que BCE > politique monétaire unique avec un taux d’intérêt nominal.
>>> Fruit impuissance BCE et carence de gouvernance politique de l’UE qui contrairement aux EU et RU
n’est pas devenu « prêteur en dernier ressort ».
>>> 10 mai 2010 > BCE accepte enfin de racheter de la dette souveraine après le naufrage de la gestion de
la crise grecque (110 milliard prêté par les États membres en 2013 en contrepartie de réformes destinées à
assainir les finances publiques du pays)
>>> Ministres européens des finances vont mettre en place en mai 2010
- un « mécanisme européen de stabilisation financière » couvrant tous les États jusqu’en 2013,
- un fond européen de stabilité financière (FEDF) : se finance en émettant des obligations garanties
par les États les plus solides de la zone euro.
En 2011 > mise en place de plan de rigueur budgétaire qui ne convainc pas
- manque de synchronisation des politiques budgétaires
- manque de synchronisation de plans de sauvetages
mais qui impose un assainissement des finances publiques va être réaffirmé (TSCG 2012) :
- obligation constitutionnelle qui limite le déficit structurel à 0,5 du PIB
- sanctions automatiques sont prévues en cas de déficit supérieur à 3% du PIB
>>> L’objectif de tous ces plans est de réduire le niveau trop élevé de dépenses publiques et vont
s’accompagner de quelques hausses de recettes fiscales.
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21. Les ressorts psychologiques et historiques de la crise
I. Un phénomène historique cyclique
>>> Capitalisme secoué régulièrement par des crises, 2007 ≠ la première > connait processus de formation
périodique de bulles spéculatives.
Exemple : 1720, EU, bulle des actions de la South Sea Company cf Isaac Newton : « Je peux prévoir
les mouvements des astres, mais pas la folie des hommes. »
Cf Keynes voit dans spéculation « l’activité qui consiste à prévoir la psychologie du marché. » (+ Kaldor)
Cf Milton Friedman = idée d’une spéculation stabilisatrice.
>>> La spéculation par anticipation accentue les mouvements des cours et des marchés.
- Phase de boom et d’euphorie = Cf Hyman Minsky = « paradoxe de la tranquillité »
- Phase d’endettement et donc d’instabilité
>>> Endettement dit à la « Ponzi » qui amène les vigilances à se relâcher > banques octroi prêts dangereux
dans un excès d’optimisme.
>>> Monde en perpétuelle destruction création > course entre réglementation et innovations (loi de
Goodhart) > décalage = facteur de crises.
>>> Crise de 2007 montre les failles de la finance moderne qui n’est pas capable de remplir les deux
fonctions essentielles :
- Gestion du risque
- Allocation optimale des ressources financières
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