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Les instruments financiers

Introduction
Les marchés financiers sont l’endroit où l’offre et la demande de capitaux à long terme se
rencontrent à travers différents supports d’investissements : actions, obligations, etc. Ces marchés
permettent le financement d’une partie de l’économie mondiale.
Les marchés financiers sont des lieux, physiques ou virtuels, où les investisseurs négocient des titres
à l’achat ou à la vente.
Le marché monétaire est un compartiment singulier. Réservé aux investisseurs institutionnels, la
particularité de ce marché et que l’on n’y échange pas des titres cotés, mais de l’argent, des capitaux
que les banques se prêtent entre-elles à court terme à travers des titres de créances négociables de
courtes échéances. Parmi eux, on peut citer les bons du Trésor, les billets de trésorerie émis par des
entreprises privées, les certificats de dépôts d’établissements financiers, etc.
Parlons des instruments financiers, L’histoire nous apprend que les instruments financiers étaient,
jusqu’aux années 70, assez peu variés et reposaient sur des techniques simples. Les sociétés avaient
le choix de renforcer leurs fonds propres en émettant des actions ou des parts et pouvaient recourir
à l'endettement par le biais d'emprunts bancaires ou obligataires.
C’est avec la fin de la période de stabilité économique de l'après-guerre ainsi que la progression des
échanges internationaux de grande envergure qu’apparait la nécessité de recourir à des nouveaux
instruments financiers. Ils sont aujourd'hui très nombreux et de plus en plus sophistiqués et l’article 2
de la loi n°44-12 relative à l'appel public à l'épargne et aux informations exigées des personnes
morales et organismes faisant appel public à l'épargne définissent ce que l'on peut légalement
entendre par instrument financier et esquissent une énumération de ceux-ci. Pour ce qui est du
Maroc, il a donc fallu attendre le 7 novembre 1929, pour qu’il puisse se doter d’un marché officiel
des actions, la «Bourse des Valeurs de Casablanca (BVC) » appelée à l’époque l’Office de
Compensation des Valeurs Mobilières. Cette dernière a d’ailleurs été sujet de plusieurs réformes
structurantes : d’abord la première de 1948 lui attribuait la personnalité morale, puis la seconde de
1967 a permis de la réorganiser juridiquement et techniquement et de la définir comme un
établissement public et celle de 1993 issue de la promulgation de textes de loi portant réforme du
marché financier et à la création des cadres réglementaire et technique indispensables à son
émergence.
Les instruments financiers sont donc les titres financiers et les contrats financiers dont certains sont
négociables, notamment sur des bourses, certains exclusivement utilisés pour anticiper une
rentabilité ou un risque financier ou monétaire. Parmi ceux-ci les plus connus sont les actions et les
obligations appelés les « valeurs mobilières ».
Après avoir introduire notre sujet, plusieurs problématiques se posent, dont la principale est la
suivante : Comment se manifeste l’encadrement des instruments financiers entre le régime classique
et le régime moderne ?
Pour répondre à cette problématique, on va traiter au niveau de la première partie les aspects
classiques des instruments financiers, puis on traitera au niveau de la seconde partie le régime
moderne des nouveaux produits financiers
Partie 1 : aspects classiques des instruments financiers
Dans un marché financier existe plusieurs titres négociables, nommés produits ou instruments
financiers. Ce sont des valeurs mobilières, pouvant s'échanger rapidement, émises par des personnes
morales publiques ou privées. Traditionnellement, on distingue entre les valeurs mobilières
classiques et valeurs mobilières modernes.
A-Règlementations des valeurs mobilières en mode simplifié
Les valeurs mobilières sont réparties fondamentalement en deux catégories, la première concerne
les titres de capital tel est le cas des actions (section1). La seconde concerne les titres de créance, tel
est le cas des obligations (section2). Au Maroc, elles sont régies par la loi 17- 95 telle qu’elle a été
complétée et modifiée par la loi 20-05 relative aux sociétés anonymes.
Section 1 : L’encadrement juridique des actions en droit commun
Puisque l’action est un titre de propriété négociable, représentatif d'une fraction du capital social de
l'entreprise émettrice, son prix est déterminé en fonction de la loi de l’offre et la demande. A cette
occasion, Il est lieu de distinguer entre plusieurs catégories d’action.
a-Les actions de numéraire et actions d’apport
1- Les actions de numéraire   : Les actions de numéraire sont définies à l’article 246 de la loi 17-95
relative aux sociétés anonymes. Elles sont délivrées en espèce ou par compensation avec des
créances liquides et exigibles sur la société et celles qui sont émises par suite d'une incorporation au
capital de réserves, bénéfices ou primes d'émission.
2-Les actions d’apport  : Il s’agit de celles libérées par un apport en nature. Elles doivent être
intégralement libérées dès leur émission ou lors d’une augmentation de capital alors que les actions
en numéraire peuvent être libérées par fractions c'est-à-dire au moins la moitié de la valeur
nominale.
b-Les actions à dividende prioritaire
Comme leur nom l’indique, elles confèrent à leurs titulaires un droit de priorité sur les autres
actionnaires pour la distribution du dividende. Elles sont limitées à un quart du montant du capital
social, elles ne peuvent être émises que par des sociétés qui ont réalisé consécutivement au moins
deux exercices bénéficiaires.
c-Les actions à droit de vote simple et à droit de vote double
En pratique, l’émission de ce type d’action est très courante, car il contribue à la stabilité de
l’actionnariat. Principalement, le droit de vote attaché aux actions doit être proportionnel à la quotité
de capital qu'elles représentent et chaque action donne droit à une voix au moins.
Section 2 : L’encadrement juridique des obligations en droit commun
L’obligation s’oppose à l’action, c’est plutôt un titre négociable émis par une société à l’occasion d’un
emprunt lancé par souscription. L’obligataire est alors rémunéré par un intérêt.
La valeur d'une obligation se mesure grâce à la valeur nominale et au prix d'émission. La valeur
nominale est la fraction de l'emprunt représentée par l'obligation et le prix d'émission correspond au
montant à payer pour acquérir l'obligation.
a-Les conditions d’émission
Selon les dispositions de l’article 293 de la loi 17-95, l’émission d’obligations n’est permise qu’aux
sociétés anonymes qui remplissent un certain nombre de critères. Elle concerne les sociétés
anonymes dont le capital social a été intégralement libéré, celles- ci doivent avoir deux années
d’existence et clôturer deux exercices dont les états de synthèse ont approuvés par les actionnaires.
b-La réalisation de l’émission
En vertu de l’article 294 de la loi 17-95 relatives aux sociétés anonymes, seule l’assemblée générale
ordinaire des actionnaires a la qualité pour décider ou autoriser l’émission d’obligations, celle-ci peut
déléguer au conseil d’administration ou au directoire les pouvoirs nécessaires pour procéder, dans
un délai de cinq ans, à une ou plusieurs émissions d’obligations et en arrêter les modalités.
c-Le contrat d’émission
Le contrat d’émission d’une obligation prévoit le prix d’émission, la durée, le taux d’intérêt servi, les
modalités de remboursement et les garanties de l’émission. Concernant le prix d’émission est celui
payé par le souscripteur. Il correspond à la valeur nominale de l’obligation. Cette nominale est
librement fixée par la société émettrice, mais elle ne peut pas être inférieure à 50 dirhams.
d-Groupement de porteurs d’obligations
Les porteurs d’obligations d’une même émission sont groupés de plein droit pour la défense de leurs
intérêts communs, en une masse qui jouit de la personnalité morale. Cette masse regroupe
l’ensemble des porteurs d’obligations émises lors d’une même émission où lors d’émissions
successives à condition que les obligations présentent les mêmes caractéristiques et que le contrat
d’émission le prévoit.
e-L’assemblée des obligataires
Conformément aux dispositions des articles 307-308-309 de la loi 17-95 sur les sociétés anonymes,
Les modalités de convocation de l’assemblée générale sont définies au sein du contrat d’émission
des obligations. A défaut, celles-ci ont lieu dans des conditions identiques à celles relatives à la
convocation des actionnaires, notamment en ce qui concerne la forme et le délai de la convocation,
les conditions de quorum et de majorité et le droit de vote.
L’assemblée générale des obligataires a pour mission de défendre les intérêts communs des
obligataires, elle peut autoriser les actions en justice exercées par le représentant de la masse, ou
nommer les représentants de la masse.
B-L’organisation des Valeurs Mobilières complexes
Section 1 : les certificats d’investissement et le droit de vote
Le certificat d'investissement et le droit de vote ne sont pas à proprement parler des innovations
majeures en matière financière. Il n'est que l'application à l'ensemble des sociétés d'un instrument
qui n'était utilisé que par les compagnies pétrolières à savoir le certificat pétrolier créé en 1957
a-Les certificats d’investissement
1-Définition de certificat d’investissement
C’est le produit financier qui est la conséquence du démembrement de l’action en deux titres d’une
part, le certificat d’investissement qui représente les droits pécuniaires et le certificat de vote d’une
autre part.
2-Droits des porteurs de CI
On parle des droits d’attribution et les droits de souscription:
 Le droit d’attribution  : Emis à l’occasion d'une augmentation de capital par attribution
d'actions gratuites, ce droit, comme son nom l’indique, permet aux actionnaires de
l’entreprise d’obtenir des titres gratuitement. Pour ceux qui ne souhaitent pas acquérir de
nouvelles actions, le droit d’attribution est librement cessible sur le marché boursier.
 Le droit de souscription  : Ce droit est négociable en Bourse durant la période de souscription.
Il donne à son détenteur la priorité de souscrire aux actions nouvelles émises dans le cadre
de l’augmentation de capital en numéraire. Son détenteur peut soit le vendre, soit participer
à l’opération.
b-Le droit de vote
Une action ordinaire comporte un droit de vote, que l'actionnaire peut exercer lors des assemblées
générales de la société cotée et qui lui permet de participer aux principales décisions dans la vie de
l'entreprise. Il existe des actions à droit de vote simple, double ou sans droit de vote mais celui-ci est
inhérent à la qualité d'actionnaire.
Section 2  : les obligations de type particulier
Les obligations sont des titres de créance négociables, utilisés par les entreprises ou les Etats pour
emprunter de l’argent sur les marchés financiers.
a-Les obligations convertibles
Sont habituellement émises par des jeunes entreprises relativement risquées et qui veulent abaisser
le coupon de leurs émissions d'obligations en émettant des obligations convertibles plutôt que des
actions.
b-Rémunération des Obligataires
Le problème de la rémunération des obligataires doit être réglé selon le principe de la légitimité de
l’intérêt. La rémunération du capital- action doit se calculer en tenant compte du taux couramment
admis de rendement du capital dans tel genre d'entreprise et des limites qu'impose les droits du
travail d'exécution et de direction, le bien commun est un juste prix de vente, sujet aux mêmes
limites.
Partie 2 : le régime moderne des nouveaux produits financiers
La démarche suivie par le législateur marocain consiste moins à procurer aux entreprises des sources
nouvelles de financement qu’à rénover les structures des marchés financiers ; ces nouvelles valeurs
mobilières ce sont les OPCVM (A) et les organismes de placement de créance (B)
A-Les organismes de placements collectifs en valeurs mobilières (les OPCVM)
Les organismes de placements collectifs en valeurs mobilières (OPCVM) sont des organismes
composés de valeurs mobilières, de créances et de liquidités gérés par des professionnels de marché
et détenus collectivement par des investisseurs professionnels ou institutionnels. Ils sont agréés par
le CDVM. Ils sont investis dans divers instruments financiers selon les règles d’investissement définies
dans la loi et précisées dans les documents des OPCVM. Ils ont pour objet exclusif le placement en
valeurs mobilières de capitaux recueillis auprès du public.
Section 1 : aspects généraux des OPCVM
En investissant dans un OPCVM, tout investisseur confie son épargne à des professionnels du marché
des capitaux qui vont la mettre en commun avec celle d’autres investisseurs et placer l’intégralité des
sommes collectées sur le marché des capitaux en achetant des actions d’entreprises, des bons du
Trésor, des obligations d’entreprises ainsi que d’autres instruments financiers disponibles au Maroc
comme à l’étranger.
a-Formes juridiques des OPCVM
Les OPCVM peuvent prendre deux formes juridiques, les SICAV et les FCP :
1-La SICAV  : ou société d’investissement à capital variable est une société anonyme à capital
variable qui émet des actions en échange des sommes qui lui sont confiées et qu’elle a pour mission
d’investir sur le marché des capitaux. Les investisseurs en SICAV sont donc des actionnaires de cette
dernière et peuvent à ce titre s’exprimer sur la gestion de la SICAV au cours des assemblées
générales.
2-Le FCP  : ou le fonds commun de placement est une copropriété d’instruments financiers qui
émet des parts. En investissant dans un FCP, les investisseurs deviennent détenteurs de parts du FCP
et membres d’une copropriété. La gestion du FCP est toujours assurée par une société de gestion.
b-les catégories des OPCVM
Les OPCVM sont classés par catégorie en fonction de leur stratégie d'investissement et de la nature
des instruments financiers qu’ils détiennent. Il existe cinq catégories d’OPCVM :
 Les OPCVM « actions », qui sont majoritairement investis en actions d’entreprises cotées à la
bourse. Le principal risque lié à cette catégorie d’OPCVM correspond au risque de marché ;
 Les OPCVM « obligations», qui investissent principalement en obligations émises par l’Etat ou
des entreprises.
 Les OPCVM « monétaires », qui sont principalement investis sur le marché monétaire, à
savoir le marché de l’argent à court terme, le risque des OPCVM monétaires est très limité
mais, en contrepartie, leur rendement est souvent faible ;
 Les OPCVM « contractuels », qui s’engagent à offrir aux investisseurs, à une date déterminée,
un résultat concret ;
 Les OPCVM « diversifiés », qui sont ceux n’appartenant à aucune des autres catégories et qui
combinent, de manière discrétionnaire et selon les circonstances, différentes classes d'actifs.
Section 2 : fonctionnement des OPCVM
a-Intervenants dans la vie des OPCVM
Plusieurs acteurs, ayant chacun un rôle précis, interviennent pour assurer la bonne marche d’un
OPCVM :
 A l’initiative de la création de l’OPCVM, sa société de gestion en assure la gestion
administrative, comptable et financière. Composée de professionnels du marché des
capitaux, elle gère l’OPCVM dans l’intérêt exclusif des investisseurs de ce dernier
 Le dépositaire, généralement un établissement bancaire, est chargé :
 de la bonne conservation des actifs de l’OPCVM ;
 de la gestion du passif de ce dernier ;
 le contrôle de la régularité des ordres de gestion qu’il reçoit de la société de gestion
de l’OPCVM.
 Le commissaire aux comptes (CAC), a pour mission de contrôler la régularité et la sincérité
des comptes de l’OPCVM et de procéder à la certification de ses états comptables
semestriels et annuels
 Le réseau de commercialisation assure la promotion de l’OPCVM.
 L’AMMC autorise la création des OPCVM en agréant leur projet de règlement de gestion ou
de statuts, elle permet leur commercialisation et assure le suivi et le contrôle permanents
des OPCVM pendant toute leur durée de vie.
b-marchés sur lesquels investissent les OPCVM
Les OPCVM investissent sur l’ensemble des segments du marché des capitaux, dont les principaux
sont :
 Le marché des actions cotées : marché sur lequel s’échangent les actions d’entreprises.
 Le marché obligataire : marché permettant à l’Etat ou aux entreprises de lever des fonds par
dettes.
 Le marché monétaire : marché de l’argent à court terme, qui permet aux différents
intervenants d’emprunter ou d’investir leurs avoirs pour des durées courtes.
Section 3 : Réglementation et contrôle des OPCVM
a-réglementation des OPCVM
Les OPCVM sont, du point de vue économique, de véritables intermédiaires financiers soumis à un
régime juridique particulier en raison de leur spécificité, c’est la circulaire du CDVM n° 10/01 relative
aux règles prudentielles régissant l’activité de ces organismes de placement collectif en valeurs
mobilières-. Ces organismes sont dès lors l’objet d’un dispositif de contrôle prudentiel de la part du
CDVM/AMMC.
Au Maroc, Les OPCVM sont institués par le dahir portant loi n°1-93-213 du 21 septembre 1993, les
OPCVM ont fait partie de la première mouture de textes ayant réformé le marché financier
Marocain.
b-contrôle des OPCVM
Différents intervenants prennent part, à des degrés et des niveaux de responsabilité divers, au
contrôle des OPCVM :
 Le Dépositaire : L’établissement dépositaire de l’OPCVM contrôle, notamment :
 la régularité des ordres de gestion qu’il reçoit de la société de gestion de l’OPCVM ;
 la cohérence du calcul de la valeur liquidative ;
 la conformité des frais de gestion.
 Le Commissaire aux comptes a notamment pour missions :
 de certifier les comptes de l’OPCVM ;
 d’opérer, à tout moment de l’année, toute vérification et tout contrôle qu’il juge
opportun.
 L’AMMC contrôle les OPCVM, leurs sociétés de gestion et leurs dépositaires, il :
 agrée les statuts ou règlements de gestion des OPCVM préalablement à leur
création ;
 vise leurs notes d’information préalablement à leur commercialisation
 assure un contrôle permanent sur pièce et sur place des OPCVM.
B-La titrisation
Les instruments financiers sont des titres ou contrats, dont certains exclusivement utilisés pour
anticiper une rentabilité ou un risque financier ou monétaire.
Section 1 : aspects généraux de la titrisation
Le financement structuré consiste à regrouper des actifs, puis à vendre à des investisseurs des titres
financiers, irrigués par les courants de revenus que produisent ces actifs sous-jacents. La titrisation
est l'un des outils de financement structurés les plus utilisés.
a-Définition
La titrisation est l’une des techniques les plus utilisées dans le monde financier, sa refonte est un pas
positif qui renforce la réglementation marocaine d’investissement.
Au Maroc, la titrisation est régie par la loi 33-06 relative à la titrisation des actifs, telle que modifiée
et complétée par la loi n° 119-12 en 2013, la loi n° 05-14 en 2014 ainsi que la loi n° 69-17 en 2018
Les premières opérations de titrisation ont commencé aux États-Unis d’Amérique au début des
années soixante-dix. En 1970, le département américain au logement et au développement urbain
effectua la première véritable titrisation, sur des prêts immobiliers.
La titrisation est une technique qui permet à une institution financière de céder un lot de ses
créances, ce lot est cédé à une structure Adhoc, le FPCT, qui émet en contrepartie des parts
souscrites par des investisseurs.
b-L’évaluation
Article 4 circulaire n° 02/04 relative aux conditions d’évaluations des valeurs apportées à un
organisme de placement collectif en valeurs mobilières ou détenues par lui, conformément à l'arrêté
du ministre des finances et de la privatisation du 22 janvier 2004, fixant les conditions d’évaluation
des valeurs apportées à un organisme de placement collectif en valeurs mobilières ou détenues par
lui : Les parts de Fonds de Placements Collectifs en Titrisation (FPCT) sont évaluées à la dernière
évaluation connue prévue par l’article 49 de la loi n°10-98 relative à la Titrisation de créances
hypothécaires, qui dispose : « L’évaluation des parts émises par les FPCT consiste au calcul
périodique, par l’établissement gestionnaire, d’une valeur théorique des parts du FPCT. Les
méthodes et périodicités d’évaluation des parts émises par les FPCT doivent figurer au niveau du
règlement de gestion. »
Section 2 : aspects pratiques de la titrisation
a-L’application de la titrisation au Maroc
Le bilan de la titrisation au Maroc, Deux grandes opérations d’envergure avec le CIH, d’un montant
de 1,5 milliard de dirhams, et s’il n’avait pas eu la transition qu’a connue cette banque, il y aurait eu
une troisième, voire une quatrième opération
En termes de maturité de l’activité de valorisation et de l’assimilation du produit, le marché semble
complètement intégrer la titrisation dans sa culture financière.
La réforme répond aux contraintes des banques, mais il s’ouvre également, c’est une véritable
refonte d’innovation sur un autre secteur. Les organismes qui sont immédiatement intéressées,
d’après une compagne de sensibilisation et de préparation des grands organismes aux changements
qui seraient la conséquence de l’adoption de la nouvelle loi.
b-les avantages pour les investisseurs
 Diversification des portefeuilles d’investissement.
 Exposition sur des SPV/FPCT protégés contre les risques de faillites de l’établissement
initiateur avec des actifs « isolés et cantonnés » et non pas sur la totalité du bilan des
établissements initiateurs.
 Exposition sur des structures totalement sécurisées et transparentes.
 Titres offrant un profil risque/rendement optimisé.

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