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Février 2014
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2.1.3.Évaluation des biens et services ................................................................................................................................. 18
3.1.3.0. Objectifs............................................................................................................................................................................ 35
4.2. Tableau Economique d’Ensemble (TEE)/Tableau des Comptes Economiques Intégrés(TCEI) ......... 64
Bibliographie.................................................................................................................................................................................. 69
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1.0. Introduction
La comptabilité nationale utilise dans ses raisonnements des variables telles que la
consommation, la production ou l'investissement. Ces agrégats font l’objet de statistiques
régulières qui renseignent sur l’état de l’économie. Ils permettent de répondre aux
questions suivantes :
Pour Jean Paul Piriou, la comptabilité nationale est une représentation globale, détaillée et
chiffrée de l’économie nationale dans un cadre comptable.
Elle enregistre l’activité économique. Ne va pas écrire toutes les opérations économiques
mais elle va les regrouper (par agent par exemple) pour avoir un document de synthèse.
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Conséquence, on perd les détails mais c’est un choix. On en conclut qu’il n’y a pas de CN
objective.
Quantitative
Univers économique:
Il y a des opérations qui ne sont pas retenues par la CN. C’est une convention. On va
considérer ce qui est économique et ce qui ne l’est pas. Il existe donc des divergences
entre les économistes sur ce qui doit faire partie de cette convention ou pas (travail à la
maison etc.).
Un autre objectif de la Comptabilité Nationale réside dans le fait qu’elle vise à décrire, à
l’aide d’une logique comptable, un certain nombre de phénomènes économiques
homogènes qu’elle cherche à présenter dans des comptes synthétiques et articulés.
En fait, il s’agit ici d’un souci de quantification des phénomènes et des comportements à
travers la sélection de l’information. Ces derniers étant présentés dans un cadre cohérent.
C’est justement cette cohérence des choses qui fait de la Comptabilité Nationale un outil
d’analyse économique.
Le troisième objectif de la comptabilité nationale est celui de décrire les faits économiques.
C’est pour cette raison qu’elle est considérée beaucoup plus une technique
d’enregistrement qu’un instrument d’analyse.
A partir de ces trois objectifs on peut déduire trois fonctions de la Comptabilité nationale:
L'histoire de la comptabilité nationale est relativement récente mais elle s'inscrit dans la
longue tradition statistique qui commença avec les recensements de population. Dès la
plus haute l'Antiquité, en effet, les états ont cherché à évaluer leur principale richesse, la
source de leur puissance, c'est-à-dire les populations qui vivent sur leurs territoires. Ces
recensements de population répondaient avant tout à des préoccupations d'ordre fiscal, ils
furent suivis de relevés de prix et de statistiques sur le commerce ou la production de
certains biens ayant une importance stratégique.
Mais il fallut attendre les années 1660 pour qu'apparaissent les premiers travaux pouvant
réellement être considérés comme des précurseurs de la comptabilité nationale. C'est ainsi
qu'en 1665 William Petty réalise les premières estimations du revenu national et de la
richesse de l'Angleterre. En 1696, toujours en Angleterre, Gregory King réalisa un système
intégré de statistiques qui peut être considéré comme un ancêtre de la comptabilité
nationale. En France, Vauban fit réaliser des études visant à mesurer le revenu national,
mais c'est surtout Quesnay qui fait figure de grand précurseur. Son Tableau Economique
de 1758 se rapprochait en effet beaucoup, par sa structure, de ce que sont les comptes
nationaux actuellement, montrant en particulier les interdépendances entre les secteurs de
l'économie. Tous ces travaux ont en commun d'être étroitement liés à des préoccupations
fiscales, les travaux de Petty et King prenant même une dimension stratégique puisqu'ils
visaient à comparer la capacité de l'Angleterre, de la Hollande et de la France à soutenir
un effort de guerre. Mais ces travaux furent critiqués pour leur manque de fiabilité aussi
restèrent-ils sans suite notable jusqu'au XXe siècle.
Dans les années 1930 et 1940, les travaux du britannique Colin Clark et de l'américain
Simon Kuznets permirent d'améliorer considérablement la mesure du revenu national mais
c'est précisément en 1936 qu'eut lieu l'évènement décisif qui fut directement à l'origine de
la comptabilité nationale.
Cette année-là, le monde est plongé dans la dépression depuis sept ans, les chômeurs se
comptent par millions, les démocraties sont menacées par la montée des totalitarismes,
mais les théories économiques dominantes continuent d'enseigner que le sous-emploi ne
peut être que temporaire, que les lois du marché rétabliront naturellement la situation et
que l'Etat ne doit pas intervenir directement dans la vie économique.
C'est dans ce contexte que l'économiste et homme d'affaires anglais, John Maynard
Keynes, publie son ouvrage "Théorie Générale de l'Emploi, de l'Intérêt et de la Monnaie".
Ce livre s'attaquait aux bases de la théorie économique classique et démontrait que, s'il
n'est pas combattu activement, le chômage peut être durable. Il mettait ainsi en évidence
la responsabilité de l'Etat qui, par sa politique budgétaire, pouvait ramener le pays au plein
emploi. Rarement un livre aura eu un tel impact, tant au niveau théorique que pratique.
En effet, pendant près d'une trentaine d'années, la politique économique de tous les pays
du monde occidental fut directement basée sur les principes définis par Keynes. Ce n'est
que dans les années 70, avec le développement d'un chômage résistant aux thérapies
keynésiennes, qu'une remise en cause sérieuse des théories et des préceptes de Keynes
est apparue. Quoi qu'il en soit, l'influence keynésienne reste très forte et nombre de
concepts introduits dans la "Théorie Générale" restent à la base des théories économiques
dominantes de nos jours. On a donc pu, à juste titre, parler de "révolution keynésienne".
La comptabilité nationale, telle qu'elle existe actuellement dans tous les pays du monde,
s'inscrit directement dans le prolongement de l'œuvre de Keynes, et ceci quelles que
soient par ailleurs les orientations des politiques économiques menées. En effet, à
l'origine, c'est pour permettre aux Etats de mettre en place efficacement les
recommandations de Keynes qu'a été créée la comptabilité nationale. Par la suite, sa
cohérence, sa rigueur et sa continuité l'ont imposé comme un outil irremplaçable d'analyse
de l'activité économique, indépendamment de l'adhésion ou non aux conceptions qui ont
prévalu à sa naissance. La comptabilité nationale a ainsi pu survivre à la remise en cause
de la théorie qui la sous-tendait.
• une volonté politique des Etats, qui souhaitaient à l'époque disposer d'outils leur
permettant d'intervenir efficacement dans la vie économique nationale;
• une théorie économique suffisamment dominante pour imposer à tous ses concepts
;
• des appareils statistiques performants.
Après les premiers travaux, la comptabilité nationale évolua différemment dans chaque
pays. Dans un souci de normalisation, l'ONU adoptait en 1950 un système qui avait
vocation à servir de base aux comptes de tous les pays. Il ne sera cependant pas adopté
partout, si bien que, schématiquement, il était possible de distinguer trois grandes écoles
de comptes au sortir des années 50 :
Les recommandations du système révisé furent reprises dans le monde entier et, en
particulier, au niveau européen où elles furent précisées dans le Système européen des
comptes de 1995 (SEC 1995). La particularité du SEC 1995 est de faire partie d'un
règlement du Conseil de l'Union Européenne en date du 25 juin 1996, ce qui lui confère un
caractère obligatoire pour l'ensemble des états membres de l'Union. Après l'adoption du
SEC 1995 le revenu national brut (RNB) remplaça le produit national brut pour le calcul de
la répartition de quatrième ressource et le comité PNB devint le comité RNB.
Il faut garder à l’esprit que les concepts, définitions et règles comptables utilisés dans ce
syllabus sont ceux du SCN 93.
On regroupe ces unités institutionnelles en tenant compte de leur activité principale pour
les classer en cinq principaux secteurs, qui sont :
Les entreprises
Les ménages
Les administrations
Les institutions de crédit
Le reste du monde
a. Les entreprises.
Entreprises peuvent être publiques ou privées, elles utilisent des hommes, du matériel, des
matières premières afin de produire des biens ou des services en vue de satisfaire des
besoins.
Les activités des producteurs sont classées en 3 secteurs : le secteur primaire (agriculture,
pêche, extraction de minerais), le secteur secondaire (les industries en général: industries
de transformation, industrie chimique, etc.) et le secteur tertiaire (commerce, artisanat,
services, transport).
Certains économistes évoquent aussi l’existence d’un secteur quaternaire. Ce nouveau
secteur,appelé aussi nouvelle économie, regroupe l'ensemble des activités de service liées
à la gestion et la diffusion de l'information : les autoroutes de l'information, les banques de
données, l'Internet, le multimédia. D’autres appliquent la dénomination de secteur
quaternaire au secteur d’activités non concurrentiel, actuellement en plein développement.
Pour les autres, après le secteur primaire : les produits du sol, le secteur secondaire : la
production industrielle, et le secteur tertiaire : les services publics ou privés, vient s’ajouter
aujourd’hui le secteur quaternaire qui concerne les productions sociales et écologiques. Ou
si l’on préfère « l’économie solidaire », destinée à compenser la dure déshumanisation de
l’économie de marché et qui se distingue par son but non lucratif.
b. Les ménages.
Ce sont les institutions et organisations qui rendent des services sans rechercher de profit
ou qui agissent sur la répartition des richesses.
On distingue :
Les administrations publiques, regroupant l'État, les Collectivités locales, la Sécurité
Sociale, qui produisent des services non marchands destinés à la collectivité ou
redistribuent des revenus, et dont le financement est assuré par la collectivité.
Les administrations privées, qui regroupent l'Eglise, les syndicats, les associations,
les partis politiques, qui produisent des services destinés à leurs membres, sans but
lucratif, et dont le financement est effectué par l'intermédiaire des cotisations
versées par les membres et de subventions. Elles sont communément appelées
Institutions Sans Buts Lucratifs (ISBL)
e. Le Reste du monde.
Le reste du monde, appelé encore "l'Extérieur", est une expression économique qui
désigne l'ensemble des acteurs étrangers qui effectuent des échanges avec les acteurs
économiques nationaux.
Il s'agit d'un acteur fictif qui permet de mettre en évidence l'existence d'échanges de biens
et de services avec l'étranger.
De façon résumée les secteurs institutionnels se présentent comme suit :
Le reste du monde :
- intégration des échanges extérieurs (échanges entre résidents et non résidents)
- secteur qui n’est caractérisé ni par sa fonction principale, ni par ses
ressources principales.
Les agents économiques sont tous en relation les uns avec les autres. Par exemple, les
ménages ont des relations avec d'autres agents économiques comme les entreprises, les
banques, les administrations, eux-mêmes en relations réciproques.
Ces échanges sont matérialisés par des flux. Les flux représentent les mouvements de
biens et services et les mouvements de monnaie entre les différents agents économiques.
a. Le circuit de la production
Ce sont ici les opérations sur les biens et services qui décrivent l'origine et l'utilisation des
biens et services pendant une période (souvent l'année civile). Elles répondent à deux
questions :
La première question est de savoir d'où viennent les biens et services qui s'échangent
dans une économie?
La réponse à cette question est qu’il existe deux sources d'approvisionnement :la
productivité intérieure (le PIB), et les importations de biens et services en provenance du
reste du monde.
La deuxième question est de savoir ce que deviennent ces biens et services proposés sur
le marché intérieur ?
Ces biens et services peuvent être consommés (pour satisfaire leurs besoins), ou investis
(les investissements comprennent les outils, les machines, les installations techniques
[biens d'équipement], et les stocks de matières premières, les biens intermédiaires, de
produits en cours de fabrication ou finis).
Si les biens et services ne sont ni consommés, ni investis, ils sont exportés à l'étranger.
Ces ressources constituent l'offre globale, et les emplois constituent la demande. Les
ressources sont nécessairement identiques aux emplois.
Les exportations moins les importations représentent la demande étrangère. Le signe ()
est incertain car il y a deux cas de figure :
- X < M (balance déficitaire) : sortie nette de revenus ; les échanges extérieurs sont
déficitaires : - entrée nette de produits étrangers ;
b. Le circuit du revenu
Tous les revenus distribués dans l'économie nationale viennent de la production. La valeur
est répartie entre l'ensemble des agents économiques. Le circuit du revenu va s'intéresser
à cette répartition.
- l'économie est fermée (économie qui n'a aucune relation avec le reste du monde) ;
- l'économie ne comporte pas d'Etat (il n'y a aucun prélèvements, aucune dépense
publique);
Interpretation:
Naturellement, les ménages ont besoin de consommer et pour y parvenir, ils vont utiliser
les rémunérations obtenues auprès des entreprises en échanges des facteurs de
production (travail, capital). Pour satisfaire ces besoins des ménages, les entreprises
produisent des biens et services qu’elles offrent sur le marché. Pour produire, les
entreprises vont utiliser de la main d’œuvre (le travail), des matières premières (les
consommations intermédiaires) et des machines (investissement)
Le circuit en économie ouverte avec Etat
Ménages Biens et Services non marchands Administrations
Publiques
Revenus de transfert
Epargne
Institutions
Crédit
financières
Demande de CF
Production
L’activité économique des ménages et des entreprises génère des revenus qui sont en
partie prélevés par les administrations publiques et ces prélèvements vont servir à financer
la production de biens et services non marchands (écoles, police, justice, défense
nationale, etc.) nécessaires au bon fonctionnement de l’économie et de la société. Ils
servent également au financement d’un système de protection sociale assurant la
réduction des inégalités économiques et sociales que le libre fonctionnement du marché
génère.
Enfin, à l’ère de la mondialisation, les économies sont ouvertes au reste du monde. Elles
vont importer des biens et services pour compléter leurs productions intérieures et
exporter le surplus de la production.
1.4.7. Les nomenclatures
Une nomenclature consiste en une structure de classification cohérente et homogène de
l’activité économique, des agents économiques, des opérations, etc. s’appuyant sur un
ensemble concerté sur le plan international de concepts, définitions, principes et règles de
classification. Elle représente un cadre intégré dans lequel les données économiques
peuvent être collectées, traitées et diffusées sous une forme adaptée aux besoins de
l’analyse et du pilotage économique. Par sa structure, la nomenclature permet d’organiser
les données statistiques depuis les informations détaillées jusqu’aux agrégats
économiques. indispensables au suivi, à l’analyse et à l’évaluation des résultats d’une
économie au cours du temps.
La nomenclature d'opérations
Elle couvre toutes les transactions entre agents économiques (production, consommation,
impôts, transferts, …) ainsi que les soldes traditionnels de la comptabilité nationale (valeur
ajoutée, revenu disponible, épargne, …).
2.1.1. Définition
La production est une activité exercée sous le contrôle et la responsabilité d'une unité
institutionnelle qui combine des ressources en main-d'œuvre, capital et biens et services
pour fabriquer des biens ou fournir des services, et résultat de cette activité. Les
processus purement naturels sans intervention ou contrôle humain ne font pas partie de la
production.
La comptabilité nationale distingue deux types de productions : production marchande et
production non marchande.
Les activités économiques ne sont pas toutes traitées en tant que telles et incluses à
l’intérieur de la frontière de la production du SCN. Sont exclus, à l’exception des
services de logement occupés par leurs propriétaires et de ceux du personnel
domestique rémunéré, tous les services personnels et domestiques qui sont produits à
l’intérieur du ménage et consommés par lui, par exemple le nettoyage, la décoration, la
cuisine, le soin et l’éducation des enfants, les soins aux personnes malades ou âgées,
l’entretien et la réparation des logements et des biens durables, le transport des
personnes faisant partie du ménage, etc.
a) La production de tous les biens et de tous les services individuels ou collectifs fournis
ou destinés à des unités de production autres que celles qui les produisent;
b) La production pour compte propre de tous les biens qui sont conservés par leurs
producteurs pour leur consommation finale propre ou pour la formation brute de capital;
c) La production pour compte propre des services des logements occupés par leurs
propriétaires et des services personnels produits du fait de l’emploi de personnel
domestique rémunéré;
d) La production de tous les biens agricoles destinés à la vente ou à l’emploi final propre
et leur entreposage ultérieur, la récolte de plantes non cultivées, la foresterie,
l’abattage du bois, le ramassage de bois de feu, la chasse et la pêche, le transport de
l’eau, la transformation (battage, mouture, mise en conserve, etc.) de produits agricoles et
autres produits alimentaires; le tissage, la confection et la fabrication sur mesure de
vêtements, la production de chaussures, de poteries, d’ustensiles de ménage, de pièces
d’ameublement, etc.
Sont aussi inclus dans la production tous les biens et services contraires à la loi et
dissimulés :
Les produits, qu’ils soient vendus ou non, sont évalués aux prix du marché ou à des prix
équivalents. Les prix du marché sont les prix effectifs et économiquement significatifs dont
conviennent les parties. Le SCN ne définit pas de normes des prix économiquement
significatifs mais la plupart des pays considèrent qu’ils doivent correspondre à la
moitié au moins des coûts de production. Pour une même marchandise, il existe trois
types de prix du marché, selon les impôts et subventions inclus. La raison pour laquelle il y
a trois types différents de prix tient à la différence entre ce que paie l’acheteur et ce que
reçoit le vendeur :
a) Le prix de base est le montant que le producteur reçoit de l’acquéreur pour une unité
de produit. Donc, ce prix exclut normalement tout impôt calculé sur la production (c’est-
à-dire les impôts sur les produits) et inclut toutes les subventions à la production reçues
par le producteur. Il exclut aussi tous les frais de transport facturés séparément par
le producteur. La production mesurée aux prix de base donne une valeur qui reflète mieux
le volume;
c) Le prix acheteur (prix d’acquisition) est le montant payé par l’acquéreur pour une unité
de production, moins tous les impôts facturés par le vendeur mais que l’acquéreur peut
déduire. Il doit être égal au prix du producteur auxquels s’ajoutent les coûts de transport
et les marges commerciales sur les produits qui ne sont pas facturés séparément
Il est recommandé de mesurer les produits aux coûts de production lorsqu’ils n’ont pas de
prix de marché. Cette valeur aux coûts de production représente le total des éléments
suivants :
a) Consommation intermédiaire;
c) Consommation de capital fixe (coût des actifs fixes produits employés pour la fourniture
de services);
COMPTE DE PRODUCTION
Emplois Ressources
Valeur Ajoutée
Dans les ressources de ce compte, nous avons la production qui a été largement plus
haut. Au niveau des emplois, nous avons les consommations intermédiaires. Le solde de
ce compte est la valeur ajoutée.
Les biens durables, qui peuvent être classés dans la catégorie des biens d’équipement car
ils sont utilisés comme outils de production pendant un certain nombre d’années (scies,
bêches, couteaux, haches, marteaux et tournevis, etc.), peuvent être inclus dans la
consommation intermédiaire à condition que leur prix ne dépasse pas une valeur modique
définie. Normalement, ce seuil est établi par les services statistiques ou les services
fiscaux, selon le niveau de développement économique du pays.
Le PIB est égal a la valeur de tous les biens et services produits par l’économie (c’est-a-
dire la production) diminuée de la valeur de tous les biens et services employés dans le
courant de la production (c’est-a-dire la consommation intermédiaire).
Les manuels d’économie appellent parfois le PIB ≪ production ≫ ou ≪ production nette
≫. Néanmoins, en comptabilité nationale, le mot production a un sens différent.
Le PIB peut être calcule par ajout des impôts diminues des subventions sur les produits a
la valeur ajoutée totale, que l’on obtient en soustrayant la consommation intermédiaire de
la production.
Mathématiquement le PIB s’obtient selon la formule suivant :
Noter que les impôts sont les versements obligatoires, sans contre partie, prélevés par les
administrations publiques. Ils sont de deux ordres:
1) Impôts sur les produits
• Impôts de type TVA ;
• Impôts et droits sur les importations, à l’exclusion de la TVA ;
• Autres impôts sur les produits :
-Droits d’accise et impôts de consommation ;
-Impôts sur les transactions mobilières et immobilières.
…….
2) Autres impôts sur la production
• Impôts sur les terrains, les bâtiments utilisés par les entreprises ;
• Impôts sur l’utilisation d’actifs fixes ;
• Impôts sur les salaires ou sur les effectifs ;
• Impôts sur les transactions internationales ;
• Impôts sur les autorisations commerciales et professionnelles…
• Impôts sur les émissions polluantes.
2.3.1.2. Approche par les dépenses finales (optique dépenses)
Rappelons que la production est évaluée au prix de base et que les emplois sont valorisés
au prix d’acquisition. Les importations sont évaluées CAF et les exportations sont évaluées
FAB. Tenant compte de ces différents façons d’évaluer les ressources et les emplois, il se
dégage que l’équilibre pour un produit, nous avons l’équation suivante :
P+IM+MC+MT+IP-SB = CI+DC+FBCF+VS+EX (1) ;
Où :
P : Production CI : Consommation intermédiaire
IM : Importation DC : Dépense de consommation finale
MC : Marge de commerce FBCF : Formation brute de capital fixe
MT : Marge de transport VS : Variation de stock
IP : Impôt sur produit EX : Exportation
SP : Subvention sur produit
Cet équilibre peut être écrit pour tous les produits qui circulent dans une économie. Si l’on
additionne membre à membre ces équilibres ressources emplois, on obtient un équilibre
général qui s’écrit exactement comme l’équilibre précédent, mais où P est maintenant la
valeur de la production de tous les produits. Elle est donc égale à la production des
branches correspondantes, sauf la branche commerce et la branche transport. Dans
l’équilibre général, MC et MT représenteraient respectivement toutes les marges
commerciales payées sur les produits par les acquéreurs et les marges de transport. Or
par définition ces MC et MT correspondent respectivement à la production de la branche
commerce et la branche transport. En prenant alors MC et MT comme une production et
en l’ajoutant à la production des autres branches, nous avons une équation globale qui
s’écrit comme suit :
P+IM+IP-SP=CI+DC+FBCF+VS+EX (2)
Toutefois, ce résultat n’est pas très intéressant. Cet équilibre ne nous indique pas
réellement de quelles quantités l’économie nationale dispose pour les différents emplois
finals. Une partie des ressources est en effet utilisée pour produire ces mêmes
ressources(CI). Pour plus d’informations, il faut donc retirer les CI dans les deux membres
de l’équation (2), elle devient :
Cette cinquième équation nous fait aboutir à une nouvelle définition du PIB, comme quoi
le PIB mesure la valeur additionnelle des biens et services nouvellement crées par
l’économie et disponibles pour des emplois finals dans le pays ou pour des exportations.
En soustrayant les IM des deux membres de l’équation (5), elle devient
PIB = DC + FBCF +VS + EX - IM (6).
Le PIB peut donc être calculé comme le total des emplois finals (emplois intérieurs +
emplois reste du monde).
La consommation finale
La consommation finale inclut les biens et les services qui sont employés par les ménages
ou la collectivité pour leurs besoins individuels ou sociaux. Donc, la consommation
finale se décompose en :
a) Dépenses de consommation finale des ménages;
b) Dépenses de consommation finale de l’administration centrale;
c) Dépenses de consommation finale des institutions sans but lucratif au service des
ménages.
Dans le cas des ménages, tous les biens consommés, qu’ils soient durables (voitures,
réfrigérateurs, climatiseurs, etc.) ou non durables (nourriture, vêtements), font partie
de la consommation finale à l’exception des achats, de la construction en compte
propre ou des améliorations apportées aux constructions à usage résidentiel qui sont
traitées comme faisant partie de la formation brute de capital.
Les dépenses de consommation finale des ménages incluent les éléments suivants :
a) Tous les biens et services achetés par les ménages pour leur consommation finale;
b) Tous les biens produits par les ménages pour leur consommation finale propre, y
compris les biens et services produits par les entreprises familiales et conservés pour
la consommation finale;
c) Les services ménagers qui sont produits pour la consommation finale propre par
l’emploi de personnel rémunéré, tel qu’employés de maison, cuisiniers, jardiniers et
chauffeurs;
d) Les services de logements occupés par leurs propriétaires (dont la valeur imputée
équivaut à la location du marché);
e) Tous les biens et services que les ménages acquièrent par le troc pour leur
consommation finale;
f) Tous les biens et services reçus par les ménages à titre de paiement en nature par des
producteurs;
g) Les dépenses consacrées par les propriétaires à la décoration, à l’entretien et aux
réparations courantes, par eux mêmes, de leurs logements et de leurs biens personnels;
h) Les paiements à des services publics qui sont la contrepartie de divers types
d’autorisations, de permis, de certificats, de passeports, etc.
i) Les frais des services explicites et imputés qui sont demandés aux ménages pour
l’utilisation de services d’intermédiation financière fournis par des banques, des
compagnies d’assurance, des fonds de pension, etc.
Dans le SCN, la formation brute de capital est la même chose que l’investissement en
biens d’équipement pour les économistes. Elle inclut seulement les biens d’équipement
produits (machines, bâtiments, routes, œuvres artistiques originales, etc.) et les
améliorations apportées aux actifs non produits. La formation brute de capital mesure les
ajouts au stock de capital que représentent les bâtiments, matériels et inventaires,
autrement dit les accroissements de la capacité de produire à l’avenir davantage de biens
et de revenus.
Les actifs non produits, par exemple les terrains, les ressources naturelles et les actifs
faisant l’objet de brevets peuvent aussi être employés comme capital dans des
établissements ou des entreprises ou par l’ensemble de l’économie mais ne font pas partie
de la formation brute de capital au sens du SCN.
EXPORTATIONS ET IMPORTATIONS
Les exportations et importations entre l’économie intérieure et le reste du monde sont des
opérations entre résidents et non-résidents du territoire économique considéré.
Les opérations sur biens et services (ventes, troc, dons) constituent des
exportations si elles se font de résidents à non-résidents et des importations si elles se
font de non-résidents à résidents.
Il y a exportation ou importation lorsqu’il y a changement de propriété entre résidents et
non-résidents, qu’il y ait ou non un déplacement physique correspondant de biens
traversant les frontières.
Le PIB peut être obtenu aussi par addition des éléments de revenu qui composent la
valeur ajoutée.
La valeur ajoutée inclut les éléments ci-après :
• Rémunération des salariés ;
• Autres impôts moins subventions sur la production ;
• Consommation de capital fixe ;
• Excédent brut d’exploitation.
•
2.4. Agrégats en prix courants, agrégats en prix constants.
Les prix des différents produits varient chaque année. Compte tenu de cette instabilité des
prix, il est difficile de procéder à des comparaisons dans le temps entre plusieurs agrégats
évalués aux prix courants c’est à dire les prix tels qu’ils sont indiqués à une période
donnée qui est encours. Afin d’éliminer l’effet de la variation des prix, on doit évaluer ces
agrégats au même prix qui est le prix d’une époque de base (prix constants)
Agrégat (tn) en volume = Quantité (tn)*Prix (t0);
Soit en simplifiant Vol(tn)=Q(tn)*P(t0).
Comme valeur (VAL(tn)) = Q(tn)*P(tn); on a donc:
VAL(tn) = VOL (tn)*P(tn)/P(t0)
On peut donc mesurer une grandeur économique de deux façons différentes : en prix
courants, c’est-à-dire en valeur, ou en prix constants, c’est-à-dire en volume.
L’augmentation d’une grandeur économique peut donc être due soit :
- à l’augmentation du volume, donc de la quantité.
- à l’augmentation du prix.
Exemple : la croissance du PIB peut être due à :
- l’augmentation du volume, c’est-à-dire la quantité produite. C’est la croissance réelle.
- l’augmentation du prix, c’est-à-dire l’inflation. C’est la croissance nominale.
Le calcul de la croissance peut être fortement surestimé si on considère les deux variables,
le volume et le prix. Pour connaître l’augmentation de la croissance en quantité produite, il
faut supprimer l’inflation, c’est-à-dire déflater.
Un indice est un indicateur qui mesure l’évolution d’une grandeur d’une période à une
autre. On en distingue les indices élémentaires et les indices synthétiques.
Soit une grandeur X qui prend la valeur X0 à l’époque t0 (base) et la valeur X1 à l’époque t1
(courante). On appelle indice élémentaire de la grandeur X à l’époque t1 par rapport à
l’époque t0, l’expression i1/0 = (X1/X0)*100.
De façon globale, l’on définit l'indice élémentaire (noté : it/0) de la grandeur X à la
période t par rapport à la période 0 comme le rapport entre la valeur courante et la valeur
de base :
valeur courante xt
it/0 = =
valeur de base x0
On en déduit donc que l’indice donne ainsi une mesure multiplicative de l'évolution.
Un usage très répandu consiste à mesurer l'évolution d'une manière équivalente par le
taux de variation également appelé taux de croissance:
xt-x0
tt/0 =
x0
Ce taux est simplement l'écart entre 1 et l'indice it/0, en effet; it/0 = 1+tt/0
On dit, d'une manière équivalente, que le nombre d'abonnés est en augmentation (ou en
hausse) de [(1,12 - 1)x 100], soit 12 %. Hélas, un usage abusif fait parfois dire que
l'indice vaut 12% (ou même 12 !).
Le contexte et la valeur indiquée permettent en général de voir s’il s’agit véritablement de
l’indice ou du taux de variation.
2) Si le prix du litre d’essence passe de 2300 à 2200 fbu, l’indice du prix du litre de
l’essence vaut :
i=2300/2200=0,96. Le prix du litre a été multiplié par 0,96
On dit aussi que le prix est en baisse (ou diminution) de 4,35 % car (0,957 - 1)
x 100 = - 4,35.
Exercice :
Considérons une entreprise qui fabrique et commercialise un bien Z dont les quantités
vendues et les prix unitaires de ventes sont donnés par le tableau
Eléments de réponse.
L’augmentation de 27,5% de la production n’est qu’apparente car elle a été obtenue sous
les effets combinés des quantités et des prix. Ces derniers ont augmenté de 6,25%. Donc
l’augmentation réelle de la production n’est que de 120. Soit (127,5/106,25)*100.
Autrement dit l’indice volume s’obtient en déflatant l’indice valeur. Ce résultat peut-être
obtenu directement en faisant le rapport des productions en prix constant
(9600/8000)*100.
Le déflateur est par définition le rapport de la valeur d’un agrégat à son volume :
Déflateur = VAL/VOL. Dans notre exemple, le déflateur est égal à l’indice des prix
(106,25).
Les indices synthétiques les plus utilisés sont les indices synthétiques de Laspeyres et de
Paasche. On utilise également quelque fois l’indice synthétique de Fisher.
a) INDICE DE PAASCHE.
Paasche fixe le numérateur toujours selon la période finale (pt et qt) et ne change que le
dénominateur. S'il s'agit de calculer un indice de prix, alors on utilise p0 (au lieu de pt) au
dénominateur. S'il s'agit d'avoir un indice de quantité, alors c'est le même principe avec q0
(au lieu de qt).
b) INDICE DE LASPEYRES.
Le principe est semblable à l'indice de Paasche ci-dessus, sauf que le dénominateur est la
grandeur constante et prise en l'année de référence (0). C'est cette fois le numérateur qui
change :
L'indice Laspeyres-prix :
L'indice Laspeyres-quantités:
L’indice de Laspeyres peut s’écrire comme une moyenne arithmétique pondérée des
indices élémentaires. La pondération est la valeur de la production de chaque bien et
service à la période de référence relative à la valeur de la production de tous les biens et
services de cette période.
L’indice de Laspeyres de quantités sous la forme suivante :
c) INDICE DE FISHER.
Considérons une ¶économie produisant deux biens : des automobiles et des téléviseurs
dont les quantités et les prix sont présentés dans le tableau suivant pour les années 2004
et 2005 :
2004 2005
Quantité Prix Quantité Prix
Téléviseurs 100 20 80 22
Automobiles 40 100 80 103
TAF :
Le taux de croissance de la production agrégée en volume est donc de (1,6-1)*100 qui est
égal à 60%.
Indice des quantités pondérées. La formule de l'indice de Laspeyres dont on a besoin est
la suivante :
Cette propriété est très utile car elle permet de réaliser ce que nous cherchions : à savoir
séparer la variation en volume de la variation des prix pour la variation à prix courants
d’un agrégat comme le PIB. En effet, tout agrégat à prix courant peut être décomposé
sous la forme d’un produit d’un indice de volume de Laspeyres et d’un indice des prix de
Paasche. C’est justement cette équation que les comptables nationaux utilisent pour
obtenir les indices de volumes à partir des variations à prix courants et des indices de prix
de Paasche. C’est la fameuse procédure de déflation.
A l’aide de des éléments de l’exercice d’application sur les indices synthétiques, vérifier la
relation :
Exercice 2. Soit une économie composée de ménages et industries textiles. Les ménages
cultivent le coton et commercialisent le tissu fabriqués localement. Pendant une année t
les ménages ont produit 2000 tonnes de contons pour 250 000 franc le tonne (noter ce
cout inclus une taxe 20 000 f que le ménage verse à l’administration par tonne produit), ils
avaient utilisé des graines pour 200 000 000f, ils avaient également utilisé 100 000 000f
pour les fertilisants et insecticides. Certains ménages ont loué la terre pour 200 000f. Les
ménages ont utilisé une main d’œuvre de 500 000fbu.
Les industries locales utilisent uniquement tout le coton récolté dans l’économie pour
produire du tissu. A côté du coton, les industries utilisent de colorant pour 100 000 000f,
des fils pour 50 000 000f et une main d’œuvre pour 200 000 000f. Les industries réalisent
une valeur ajoutée de 450 000 000f.
Le marchand de la région vend le tissu produit dans cette économie en réalisant une
marge de 10% par rapport au prix de revient.
A) Calculer la production de chaque secteur institutionnel. En déduire la production
globale de cette économie ;
Exercice 3. Le tableau suivant retrace l’évolution des prix et des quantités de quatre
produits A, B, C et D entre les périodes t0 et t1 :
t0 t1
Produits P Q P Q
A 12 6 15 7
B 5 13 8 11
C 15 9 13 18
D 8 10 10 9
a) Calculer pour t1, base 100 en t0 les indices de Laspeyres et de Paasche relatifs aux
prix, aux quantités et aux valeurs globales. Interpréter chaque résultats.
b) En utilisant la formule de Paasche, dire comment s’est comporté le pouvoir d’achat
d’un cadre administratif dont le salaire est passé de 75 000 fbu en t0 à 85 000 fbu
en t1. Justifier votre réponse.
Exercice 4. Dans un pays donné, le prix et les valeurs consommés de quatre produits
entre deux époques t0 et t1 ont évolué comme le retrace le tableau suivant :
Le cycle de l’activité économique de chaque secteur institutionnel est retracé par une
séquence de comptes, articulés par des soldes économiquement significatifs, depuis la
production jusqu’à la situation financière. Chacun des secteurs institutionnels voit ses
données enregistrées sur un compte. La comptabilité nationale distingue deux types de
comptes :
Ces sont des comptes qui enregistrent les mouvements du revenu entre les agents
économiques. Ils renferment une série des comptes qui sont (1) le compte de production,
(2) le compte d’exploitation, (3) le compte d’affectation des revenus primaires, (4) et (5)
le compte d’utilisation du revenu.
3.1.1. Compte de production
Emplois Ressources
Valeur Ajoutée
Ce compte, quant à lui, retrace la répartition de la valeur ajoutée entre les différents
facteurs de production et met en relief les transferts courants liés à l’activité de la
production (impôts liés à la production et les subventions d’exploitation). Elle dégage,
enfin, un solde très important dans la mesure où il représente ce qui reste au secteur,
après avoir rémunéré la force du travail et payé les impôts. Il s’agit de l’excédent brut
d’exploitation (EBE). Ce solde est porté en ressources du compte suivant, à savoir le
compte de revenu et dépense.
Compte d’exploitation
Emplois Ressources
Permet l’autofinancement,
la rémunération du capital
La rémunération des salariés est un terme d'économie et de statistique utilisé
principalement en comptabilité nationale. C'est l'ensemble des rémunérations en espèces
et en nature que les employeurs versent à leurs salariés en paiement du travail accompli
par ces derniers. Elle comprend donc les salaires et traitements brut en espèces et en
nature et les cotisations sociales effectives et imputées à la charge des employeurs.
Le revenu mixte est l’EBE des entreprises individuelles. Il se nomme revenu mixte
simplement parce qu’il rémunère à la fois le travail qui s’effectue dans cette entreprise et
le capital qui y est investi.
3.1.3.0. Objectifs
Les comptes de revenu de la nation cherche à mesurer les diverses formes de revenu de la
nation. Le PIB n’est pas un concept de revenu mais un agrégat qui mesure la production
de biens et services résultant de l’activité de production de toutes les unités résidant à
l’intérieur d’un même pays et disponibles pour des emplois finals.
Il importe de signaler que, pour l’ensemble de l’économie, la distribution et la
redistribution entre les secteurs intérieurs s’annulent car le paiement d’un secteur
constitue la recette d’un autre. Seules les opérations avec le reste du monde ont un effet
sur les agrégats relatifs au revenu national.
Les concepts importants de revenu en comptabilité nationale sont : Revenu primaire;
Revenu national brut ; Revenu national brut disponible ; Transferts courants; Epargne
brute, etc.
On y retrouve également les impôts nets de subventions sur produit qui sont des
ressources pour les APU ainsi que la rémunération des salariés considérée comme
ressource pour les ménages.
produits(APU)
Revenu Primaire
-Rémunération de salariés
Revenu primaire
Le revenu primaire est le revenu qui est tiré des facteurs de production (autrement dit
main-d’œuvre et capital, y compris capital produit et capital non produit, financier ou non
financier) et de l’impôsition.
Le revenu primaire est produit par l’activité de production des producteurs résidents et
distribue principalement à d’autres résidents, mais aussi partiellement à des non résidents.
Dans le même temps, les résidents reçoivent un revenu primaire du reste du monde.
Les éléments du revenu primaire sont :
Le revenu national brut est le revenu global de la nation crée par sa production et sa
propriété des facteurs de production, déduction faite des revenus distribues au titre de
l’emploi de facteurs de production appartenant au reste du monde.
Le revenu national brut se définit dans la pratique par rapport au PIB, de la manière
suivante :
RNB = PIB + revenu primaire à recevoir du reste du monde − revenu primaire payable au
reste du monde. Plus précisément :
Les transferts courants sont des opérations courantes qui ne s’accompagnent pas de la
réception en retour de biens et de services ou de capital à titre de contrepartie au cours
de la même période comptable et qui n’entrainent pas de transferts de capitaux.
Constituent des transferts courants :
a) Les cotisations et les prestations des régimes de sécurité sociale ;
b) Les impôts sur le revenu;
c) Les primes nettes d’assurance-dommage (c’est-a-dire non compris les frais des services
d’assurance, qui sont la production des services d’assurance-dommage) et les indemnités
autres que celles de l’assurance sociale;
d) L’assistance internationale pour les emplois courants;
e) Les rapatriements de salaire des immigrants;
f) D’autres transferts divers.
Emplois Ressources
-Revenu primaire
-Impôts courant sur le revenu versés - Impôts courants sur le revenus reçus
Revenu disponible
Définition: Les impôts courants sur le revenu, le patrimoine, etc. comprennent tous les
versements obligatoires, sans contrepartie, en espèces ou en nature, prélevés
périodiquement par les administrations publiques et par le reste du monde sur le revenu et
le patrimoine des unités institutionnelles, ainsi que certains impôts périodiques qui ne sont
fondés ni sur le revenu, ni sur le patrimoine.
Définition: Les impôts sur le revenu sont des impôts qui frappent les revenus, les
bénéfices et les gains en capital. Ils sont établis sur les revenus effectifs ou présumés des
personnes physiques, ménages, sociétés et institutions sans but lucratif au service des
ménages. Ils comprennent les impôts sur le patrimoine (terrains, immeubles, etc.) lorsque
ceux-ci servent de base à l'estimation du revenu de leurs propriétaires.
a) les impôts sur le revenu des personnes physiques ou des ménages, par exemple
les revenus du travail, de la propriété et de l'entreprise, pensions, etc., y compris
ceux déduits directement par l'employeur, par exemple les impôts retenus à la
source, ainsi que les impôts sur le revenu des propriétaires d'entreprises non
constituées en sociétés;
d) les taxes sur les gains des loteries ou des paris; il s'agit des prélèvements sur les
montants versés aux gagnants et non de ceux sur le chiffre d'affaires des
organisateurs de ces activités, qui sont considérés comme impôts sur les produits.
• a) les impôts courants sur le capital, c'est-à-dire les impôts dus sur la propriété ou
l'utilisation des terrains ou des bâtiments par les propriétaires, ainsi que les impôts
courants sur le patrimoine net et sur d'autres actifs, par exemple les bijoux, à
l'exclusion de ceux mentionnés à la rubrique D.29 (qui sont acquittés par les
entreprises du fait de leurs activités de production) et à la rubrique («Impôts sur le
revenu»);
• b) les impôts de capitation dont les montants sont fixés par adulte ou par ménage
indépendamment du revenu ou du patrimoine;
• c) les impôts sur la dépense, fondés sur la dépense totale de la personne physique
ou du ménage;
• d) les taxes acquittées par les ménages pour la détention ou l'utilisation de
véhicules, bateaux ou avions à des fins non productives, l'obtention de permis de
tir, de chasse ou de pêche à des fins récréatives, etc
• e) les impôts sur les transactions internationales, par exemple les voyages et envois
de fonds à l'étranger, les investissements étrangers, etc., à l'exclusion de ceux
payés par les producteurs et des droits sur les importations acquittés par les
ménages.
c) les transferts courants effectués par des unités des administrations publiques et
des ISBLSM qui ne sont pas subordonnés au versement préalable de cotisations et
qui sont généralement liés à une évaluation du revenu disponible. Ces transferts
sont appelés «prestations d'assistance sociale».
Il s'agit notamment:
a) des salaires normaux ou réduits qui continuent à être versés en cas d'absence pour
maladie, accident, maternité et autre motif du même ordre;
b) des allocations de foyer, indemnités d'éducation et autres allocations versées pour les
personnes à charge;
Cette partie englobe (1) les primes nettes d’assurance dommage, (2) les indemnités
d’assurance dommage, (3) les transferts courants entre administrations publiques, (4) la
coopération internationale courante et (5) transferts courants divers.
Définition: Les primes nettes d'assurance-dommages sont des versements effectués dans
le cadre de polices souscrites par des unités institutionnelles. Les polices souscrites par les
ménages correspondent aux contrats passés par ceux-ci de leur propre initiative et pour
couvrir leurs propres besoins, indépendamment de leurs employeurs ou des
administrations publiques et en dehors de tout régime d'assurance sociale. Les primes
nettes d'assurance-dommages comprennent à la fois les primes effectives payées par les
assurés pour bénéficier de la couverture d'assurance au cours de la période comptable
(primes acquises) et les suppléments de primes correspondant aux revenus de la propriété
attribués aux assurés après déduction du service fourni par la société d'assurance.
Les primes nettes d'assurance-dommages qui sont collectées permettent de couvrir les
risques liés à divers accidents ou événements d'origine naturelle ou humaine occasionnant
des dommages aux biens, à la propriété ou aux personnes (par exemple, incendie,
inondations, accident, collision, vols, violence, maladie, etc.) ou les risques de pertes
financières consécutives à des événements tels que la maladie, le chômage, les accidents
et autres.
a) les contributions de l'État aux organisations internationales (à l'exclusion des impôts dus
par les États membres aux organisations supranationales);
b) les transferts courants que les administrations publiques peuvent recevoir des
institutions ou organismes mentionnés au point a); les transferts courants que les
institutions de l'Union européenne effectuent directement aux producteurs marchands
résidents sont enregistrés comme des subventions versées par le reste du monde.
c) les transferts courants que les États s'accordent entre eux, soit par des versements en
espèces (par exemple, versements destinés à financer les déficits budgétaires d'États
étrangers ou de territoires d'outre-mer), soit par des dons en nature (par exemple,
contrepartie de dons de produits alimentaires ou de matériel militaire, aides d'urgence en
cas de catastrophe naturelle sous forme de nourriture, vêtements et médicaments, etc.);
Cette rubrique concerne (1) les amandes et pénalités, (2) loteries et paris, (3) indemnités
compensatoires et (4) autres types de transferts courants divers.
Transferts courants aux ISBLSM
Définition: Les transferts courants aux ISBLSM comprennent toutes les contributions
volontaires (autres que les legs), cotisations de membres, aides et subventions que les
ISBLSM reçoivent des ménages (y compris non résidents) et, à titre secondaire, d'autres
unités.
a) les cotisations périodiques versées par les ménages aux organisations syndicales,
politiques, sportives, culturelles, religieuses et autres classées dans le secteur des
ISBLSM;
b) les contributions volontaires (autres que les legs et donations) des ménages, des
sociétés et du reste du monde aux ISBLSM. Sont inclus les transferts en nature aux
œuvres de bienfaisance sous forme de dons de nourriture, vêtements, couvertures
ou médicaments destinés à des ménages résidents ou non résidents. Ce traitement
s'applique aux biens de consommation; les dons importants (objets de valeur
considérés comme des actifs non financiers) sont enregistrés dans les autres
transferts en capital.
Les dons d'objets encombrants ou usagés par les ménages ne sont pas enregistrés
en tant que transferts;
Définition: Il s'agit de tous les transferts courants en espèces ou en nature que des
ménages résidents reçoivent ou effectuent à d'autres ménages résidents ou non résidents.
Il s'agit en particulier d'envois de fonds par des émigrants ou des travailleurs établis de
façon durable à l'étranger (ou travaillant à l'étranger pour une durée d'au moins un an)
aux membres de leur famille demeurant dans leur pays d'origine, ou encore par des
parents à leurs enfants vivant dans un autre lieu.
Ce rubrique englobe (1) les amandes et pénalités, (2) les loteries et paris, (3) les
indemnités compensatoires et (4) autres types d'autres transferts courants divers.
Amendes et pénalités
Définition: Les amendes et les pénalités imposées à des unités institutionnelles par des
tribunaux ou autres instances judiciaires sont considérées comme d'autres transferts
courants divers.
Loteries et paris
Définition: Les montants consacrés à l'achat de billets de loterie ou à des paris comportent
deux éléments: une rémunération du service fourni par l'unité qui organise la loterie ou le
pari et un transfert courant résiduel en faveur des gagnants.
Le service peut être substantiel et couvrir les impôts frappant la production de services de
paris. Le système considère que les transferts ont lieu directement entre les participants à
la loterie et aux paris, c'est-à-dire entre des ménages. En cas de participation de ménages
non résidents, il peut y avoir des transferts nets importants entre le secteur des ménages
et le reste du monde.
Indemnités compensatoires
Définition: Il s'agit des transferts courants par lesquels des unités institutionnelles
indemnisent d'autres unités institutionnelles pour des dommages causés aux personnes ou
aux biens, à l'exclusion des indemnités d'assurance-dommages. Il s'agit d'indemnités
obligatoires octroyées par des tribunaux ou de versements volontaires résultant d'accords
amiables. Sont inclus les versements volontaires effectués par des unités des
administrations publiques et des ISBLSM aux victimes de catastrophes naturelles autres
que ceux classés en transferts en capital.
a) les transferts courants des ISBLSM aux administrations publiques n'ayant pas le
caractère d'un impôt;
e) les remboursements par les ménages de dépenses effectuées en leur faveur par
les organismes d'aide sociale;
Le revenu national brut disponible est le revenu disponible pour la consommation finale de
biens et de services.
Autrement dit :
RNBD= RNB +transferts courants en provenance du reste du monde –transferts courants
au reste du monde.
Emplois Ressources
Epargne
3.2. Les comptes de patrimoine
Ces comptes permettent de voir comment le Secteur Institutionnel a utilisé son épargne.
On ne parle plus d’emplois/ressources, mais de variations d’actif/passif (on ne
traite plus des flux, mais de l’accumulation).
Le compte de capital décrit les utilisations non financière de l'épargne brute, c'est-à-dire
toutes les opérations d'acquisition d'actifs réels : équipements, immeubles, terrains. On
considère que les variations de stocks sont une utilisation "réelle" de l'épargne brute.
Comme on porte la formation brute de capital fixe, FBCF, dans la colonne "emplois" , le
solde du compte est un solde net. C'est le premier et le seul solde des comptes non
financiers qui n'est pas "brut".
Le compte de capital sert a mettre en évidence les investissements en actifs non financiers
et les fonds qui peuvent être employés pour les financer.
Le compte de capital cherche aussi à mettre en évidence les actifs nouveaux ou leurs
ajouts des types suivants:
a) Logements;
b) Autres bâtiments et ouvrages;
i) Bâtiments a usage non résidentiel;
ii) Autres ouvrages;
c) Machines et matériel;
i) Matériel de transport;
ii) Autres machines et matériel;
d) Actifs cultives;
i) Animaux d’élevage, animaux de laiterie, de trait, etc.;
ii) Vignobles, vergers et autres plantations d’arbres fournissant des produits de manière
répétée;
e) Prospection minière;
f) Logiciels informatiques;
g) Œuvres originales récréatives, littéraires ou artistiques;
h) Autres actifs fixes incorporels.
L’investissement en actifs non financiers et source de fonds
Les liens entre les ressources et les emplois du compte de capital sont décrits dans le
tableau ci-dessous :
Emplois Ressources
Formation brute de capital Épargne brute
Acquisition moins cession d’actifs non Transferts nets de capital sans transfert de
financiers, non produits auprès du reste du contrepartie du reste du monde, par
monde exemple sous forme d’aide à
l’investissement
Prêt net (+) ou emprunt net (−) au reste du monde
COMPTE DE CAPITAL
Besoin ou Capacité de
Financement
Transferts en capital
Les aides à l’investissement en espèces ou en nature (les dons que l’État accorde pour
alléger les intérêts, voire encourager la formation brute de capital sont exclus; en
revanche, le financement de la formation brute de capital et aussi les paiements d’intérêts
sont inclus);
Les autres transferts de capital, par exemple paiement aux propriétaires de capital détruit
par des événements politiques ou des catastrophes naturelles, paiement pour compenser
des pertes accumulées sur plusieurs années, transferts entre unités de l’administration
publique pour compenser des dépenses imprévues ou des déficits accumulés, paiement
d’allocations non récurrentes aux ménages pour récompenser l’épargne d’un certain
nombre d’années, annulation de dettes résultant d’accords, paiement d’indemnisations
pour des dommages graves non inclus dans les polices d’assurance, paiements
extraordinaires par l’État ou l’employeur visant à accroître les réserves actuarielles des
fonds d’assurance sociale et redistribution des gains de capital réalisés par les compagnie
d’assurance aux ménages.
Le compte financier décrit l'ensemble des opérations qui modifient le patrimoine financier
du secteur institutionnel. Il contient donc toutes les opérations se traduisant par une
variation des créances et des engagements financiers.
Ce compte permet de comprendre comment le solde du compte précédent, le compte de
capital, a été compensé. S'il s'agit d'un besoin de financement, le compte financier montre
comment ce besoin a été comblé. S'il s'agit d'une capacité de financement, il montre
comment ces ressources financières ont été utilisées.
Le solde du compte financier est intitulé "solde des opérations sur actifs et passifs
financiers", il est égal et de signe inverse au solde du compte de capital, la capacité ou le
besoin de financement.
Ainsi le circuit économique est parfaitement bouclé et l'équilibre est vérifié. Toutes les
opérations non financières sont compensées par des opérations financières.
a) comment l’emprunt net de la nation s’est constitue, soit par des engagements
nouveaux, soit par la réduction d’actifs financiers, et de quel type d’instrument financier il
est constitue;
b) comment le prêt net s’effectue, soit par acquisition d’actifs financiers, soit par réduction
des engagements et de quelle forme d’instruments financiers il est constitue.
La différence entre la variation totale des actifs financiers et la variation totale des passifs
représente le prêt net si elle est positive et l’emprunt net si elle est négative.
Le compte financier comptabilise uniquement les variations des actifs et des passifs
financiers. Les stocks d’engagements et d’actifs financiers sont comptabilises dans les
comptes de patrimoine.
Le compte financier de la nation, étant donne qu’il comptabilise uniquement les variations
des engagements et des actifs financiers par type, ne fait pas apparaitre les flux financiers
entre les secteurs institutionnels, comme le font les comptes financiers intègres des
secteurs institutionnels.
Variations d’Actif Variation de Passif
-Crédits à recevoir
Besoin ou Capacité de
Financement
Actifs économiques :
Un actif économique est une réserve de valeur sur laquelle les droits de propriété
s’exercent individuellement ou collectivement et dont le propriétaire peut retirer des
avantages économiques en le détenant ou en l’utilisant pendant une certaine période de
temps.
Les avantages économiques consistent en revenu primaire et éventuellement gains ou
pertes de détention dus à la variation du prix des actifs. Les actifs économiques peuvent
consister en bâtiments, numéraire, titres, actions et autres formes de participation, etc.
Passifs :
Un passif est une dette, un montant du à des créanciers, une obligation financière ou une
créance sur des actifs.
Le numéraire du pays considère, par exemple, est un engagement financier ou une
obligation financière de la banque centrale qui l’émet et constitue un actif pour ceux qui le
détienne. Les préteurs détiennent un actif sur les emprunteurs qui, en empruntant,
contractent un engagement envers eux.
Notez que les opérations sur actifs financiers sont comptabilisées aux prix auxquels les
actifs sont acquis ou cédés, à l’exclusion des frais de service, droits ou commissions
prélevées au cours des opérations.
Ces coûts de changement de propriété sont comptabilisés en tant qu’achats de services
financiers, faisant partie de la consommation intermédiaire, dans les comptes de
production des operateurs qui paient. Ils ne sont pas traités de la même façon que les
coûts de changement de propriété des actifs non financiers.
Les actifs financiers ont toujours en contrepartie un engagement financier, sauf l’or à
usage monétaire ou les Droits de tirage spéciaux (DTS) émis par le Fonds Monétaire
International.
Dans le compte, les accroissements de passifs ou d’actifs sont comptabilisés comme
valeurs positives alors que les réductions de passifs (par exemple, paiement ou rachat) ou
d’actifs sont comptabilisées comme valeurs négatives.
3.3.0. Objectif
Sur le plan théorique, le compte du reste du monde est la même chose que la balance des
paiements et comprend les mêmes comptes subsidiaires, mais ceux-ci sont regroupes
différemment a des fins différentes;
Le présent chapitre explique les opérations avec le reste du monde, les principaux soldes
du compte et les rapports entre le compte du reste du monde et les statistiques
commerciales.
Les autres opérations courantes incluent les revenus de la propriété et les autres transferts
courants.
Les opérations financières incluent toutes les opérations entre les secteurs intérieurs et le
reste du monde qui accroissent ou réduisent leurs actifs ou leurs passifs financiers.
Un dépôt auprès d’une banque du reste du monde accroit l’actif financier de l’économie
considérée et l’engagement financier du reste du monde. Un paiement ayant pour objet de
réduire le principal d’un prêt accorde par le reste du monde réduit l’engagement financier
de l’économie ainsi que les actifs financiers du reste du monde.
3.3.2. Les principaux soldes du compte du reste du monde
Nous présentons dans le tableau ci-dessous les principaux soldes des comptes du reste du
monde.
Opérations Solde
Exportations moins importations Balance commerciale des biens et des
services
Balance commerciale + revenu primaire Solde courant extérieur
net du
reste du monde + transferts courants
nets du reste du monde
Solde courant extérieur + transferts nets Emprunt net (−) ou prêt net (+) du/au
de capital reste du monde
du reste du monde
Opérations financières (variations des Emprunt net (−) ou prêt net (+) du/au
actifs et des reste du monde
passifs) avec le reste du monde
Actifs et passifs avec le reste du monde Variation de la valeur nette vis-à-vis du
reste du
monde ou variation de la position
financière
internationale
3.4. Synthèse de Comptes de secteurs institutionnels
EMPLOIS RESSOURCES
COMPTE DE PRODUCTION
Revenus primaires
Epargne
COMPTE D’UTILISATION DU REVENU DISPONIBLE
Dépenses de consommation finale Revenu disponible
Epargne
COMPTE DE CAPITAL
Capacité(+)/Besoin(-) de financement
3.5. Exercices de synthèse du troisième chapitre.
EXERCICE 1.
Crédit (à Débit (à
COMPTE COURANT recevoir) payer)
A.BIENS ET SERVICES
Exportations 550
Importations 600
B.REVENU
Rémunération des salariés 10
Revenu de l'Investissement
Revenu des actions (dividendes) 30
Revenu des créances (intérêts) 5 40
Investissement de portefeuille
Actions (dividendes) 15
Emprunt(intérêt) 20
Autres Investissement
Revenus imputés des ménages provenant des participations nettes
aux fonds d'assurance vie aux caisses de retraite 1 3
C.TRANSFERTS COURANTS
Administrations publiques (allocations-dépenses) 100
Autres secteurs
Envois des salaires 200
Autres transferts 20 5
EXERCICE 2.À partir des statistiques financières suivantes du secteur de l’administration
publique:
1 RECETTES 187
VENTES AUX MENAGES 5
VENTES AUX SOCIETES 10
IMPOTS 150
AUTRES IMPOTS 15
IMPOTS SUR LE REVENU 135
REVENU DE L'INTERET 12
AIDE INTERNATIONALE 10
2 DEPENSES 167
EMPLOIS DE BIENS ET SERVICES 80
ACTIVITES NON MARCHANDES COLLECTIVES 20
REMUNERATIONS DES SALARIES 58
CONSOMMATION DE CAPITAL FIXE 2
PRODUCTION =
CONSOMMATION
INTERMEDIAIRE
DEPENSES DE
CONSOMMATION FINALE
DEPENSES DE
CONSOMMATION FINALE
INDIVIDUELLE
DEPENSES DE
CONSOMMATION FINALE
COLLECTIVE
FORMATION BRUTE DE
CAPITAL
TRANSFERTS COURANTS A
PAYER
REVENUS PRIMAIRES A
RECEVOIR
REVENUS PRIMAIRES A
PAYER
EXERCICE 3 Le secteur des sociétés et quasi-sociétés a réalisé au cours d’une année les
opérations suivantes :
Opération Montant
1. CI 1200
2. Revenu des salariés 600
3. Intérêts versés 90
4. Intérêts reçus 30
5. Subventions d’exploitations reçues 35
6. FBCF 200
7. Impôts directs 50
8. Indemnités d’assurance dommage 15
9. Prime d’assurance dommage 20
10. Variations des stocks 25
11. Production 2000
12. Impôts liés à la production 90
13. Subventions d’investissement 18
14. Dividendes versés 60
15. Dividendes reçus 15
TAF :
Etablir les comptes suivants :
1. Production 3. Répartition
2. Exploitation 4. Capital
EXERCICE 4 :
Le secteur des ménages d’une économie donnée a réalisé au cours d’une période les
opérations suivantes :
Opération Montant
1.VA 2000
2.Rémunérations des salariés 350
Dont salaires brutes versés aux ménages 250
Cotisation sociales effectives 100
3.Impôts liés à la production 40
4.Impôts directs 250
5.Intérêts versés 160
6.CI 1000
7.FBCF 300
8.Variations des stocks 50
9.Revenus de la propriété versés 15
10.Epargne brute 700
11. Dividendes reçus 160
12. Intérêts reçus 110
13.Cotisation sociales fictives 120
14.Prestations sociales reçues 1000
15.Cotisations sociale à la charge des salariés 250
EXERCICE 1.
REVENU PRIMAIRE
A recevoir A payer
revenu primaire 6 118
Rémunération des salariés 10
Autres impôts moins subventions sur la production
Revenu du patrimoine 6 108
Dividendes 45
Intérêts 5 60
Participation nette aux caisses d’assurance et aux fonds de pension 1 3
RNB = PIB
= 2224 +6 -118
= 2112.
TRANSFERTS COURANTS
A recevoir A payer
Transferts courants 320 5
Revenu national brut disponible (RNBD)
= 2 112 + 20 – 5
= 2 427
Épargne brute
= 2 427 – 2 145
= 282
EXERCICE 2
Solution à la question 1 :
Emplois Ressources
COMPTES DU SECTEUR DE L'ADMINISTRATION PUBLIQUE
COMPTE DE PRODUCTION
Production 110
CI 35
VA 75
COMPTE D'EXPLOITATION
VA 75
Rémunération des salariés 72
Autres impôts sur la
production 0
EBE 3
COMPTE D'AFFECTATION PRIMAIRE DU REVENU PRIMAIRE
EBE 3
Révenu de la propriété à
recevoir 12
Révenu de la propriété à
payer 10
Revenu National Brut 5
COMPTE DE DISTRIBUTION SECONDAIRE DU REVENU
Revenu National Brut 5
Transferts courants à recevoir 160
Transferts courants à payer 27
Revenu Disponible Brut 138
COMPTE D'UTILISATION DE REVENU
Revenu Disponible Brut 138
CF 105
Epargne Brut 33
4.1.1. Introduction
Le TES décrit les opérations portant sur les biens et les services, par produit et par
branche. Les produits figurent en ligne, les branches en colonne.
Lu en ligne, le TES décrit l'équilibre entre les ressources et les emplois relatifs à chaque
produit. La production est valorisée au prix de base, c'est-à-dire hors impôts, nets de
subventions, sur les produits. Les emplois sont valorisés au prix d'acquisition (TVA non
déductible comprise). Pour que la somme des emplois d'un produit donné soit égale à la
somme des ressources, il faut donc ajouter, à la production au prix de base et aux
importations CAF, les impôts, nets de subventions, sur les produits, les marges de
commerce et les marges de transport. Une ligne « correction territoriale » permet de tenir
compte des achats dans l’économie de personnes non résidentes et des achats faits à
l'étranger par des résidents. De plus, une ligne et une colonne de correction CAF/FAB
permettent de passer à une valorisation FAB des biens importés.
Le TES est scindé en cinq parties. Le tableau des ressources en produits, placé sur la
gauche, indique l’origine des ressources disponibles pour chaque produit. Ces ressources
sont utilisées comme consommations intermédiaires, et sont dans ce cas incorporées aux
autres biens ou services ; elles figurent alors dans le tableau central « des entrées
intermédiaires (ou TEI) ». Elles peuvent également être consommées de manière finale,
investies, stockées, exportées ; elles apparaissent alors dans le tableau de droite, le
tableau des emplois finals (TEF). L’ensemble de ces trois tableaux constitue l’équilibre
ressource emploi « ERE » des produits.
Les deux derniers tableaux, en bas, récapitulent la production de chaque branche, la
somme des consommations intermédiaires de la branche, et par solde sa valeur ajoutée
(compte de production par branche). Ainsi que le compte d’exploitation des branches, qui
décrit la manière dont la valeur ajoutée est répartie entre salaires, cotisations sociales,
impôts liés à la production, subventions d’exploitation et par solde l’excédent brut
d’exploitation de chaque branche.
Organisation du TES
Compte de Production
par Branche
Compte d'Exploitation
par Branche
- Les marges de transport et de commerce : les produits étant valorisés aux prix de
marché, pour passer du prix de la production au prix effectivement payé par le
consommateur, il faut ajouter à cette production et aux importations les marges des
entreprises qui transportent les biens, et les marges des commerçants qui les revendent.
Ainsi, les marges accroissent la valeur de chaque bien ou service. En contrepartie, et pour
qu’il n’y ait pas de double compte, des produits commerce et transport sont introduits en
ligne (soit la production des branches correspondantes) totalisant de manière négative les
marges des autres biens ou services de façon à ce que ces marges s’annulent sur
l’ensemble des produits.
- Les impôts et les subventions sur les produits : les commerçants, les producteurs et les
consommateurs paient des impôts sur les produits et perçoivent parfois des subventions
qui modifient le prix payé. On distingue trois types d’impôts : la TVA, les droits de douane
et les autres impôts sur les produits. Les subventions qui impactent directement les
produits sont les « autres subventions sur les produits ».
Le TEF comprend :
- La dépense de consommation finale
Elle est estimée pour chaque secteur institutionnel, c’est-à-dire les ménages purs, les
administrations publiques (APU) et les institutions sans but lucratif au service des
ménages (ISBLSM, qui correspondent grosso modo au secteur associatif).
Pour les dépenses des administrations publiques, on distingue entre la consommation
individualisable, pour laquelle on peut attribuer une consommation à chaque agent
(éducation, santé,…) et la consommation finale collective, qu’on ne peut individualiser (par
exemple pour la production de l’armée qui rend service à la société dans son ensemble).
- La formation brute de capital (FBC) décomposée en trois parties :
●La formation brute de capital fixe (FBCF) correspond à l’investissement, c’est-à-dire à
l’acquisition (moins les cessions) de biens et services destinés à être utilisés plus d’un an
dans le processus de production ; à l’inverse des consommations intermédiaires, ils ne
sont pas directement détruits au cours du processus de production. La FBCF est estimée
pour chaque secteur institutionnel résident : entreprises non financières, ménages purs,
administrations publiques, institutions financières, assurances, ISBLSM.
● Les objets de valeurs sont limités aux biens en métaux précieux et aux articles
d’orfèvrerie. Leur poids est souvent marginal dans le total de la FBC.
● Les variations des stocks correspondent à la valeur des produits qui ne sont pas «
utilisés » soit de manière finale (consommation, exportation ou investissement) soit de
manière intermédiaire. Le total du stock est appelé encours. Le solde entre l’encours en fin
de période « n » et l’encours en fin de période « n-1 », est appelé variation des stocks. En
comptabilité nationale, la variation de stock est valorisée au prix moyen de l’année, et est
donc déduite de ( ?) l’appréciation du stock entre le début
et la fin de l’année.
- Les exportations.
Elles correspondent aux biens et services fournis par les résidents à des non-résidents à
titre onéreux ou gratuit.
La somme des emplois finals et des emplois intermédiaires du TEI est égale au total des
ressources du TRP, pour chacun des produits.
3. Le tableau des entrées intermédiaires (TEI)
Avec le TEI on dispose donc pour chaque produit de l’ensemble des ressources (TRP) et
de l’ensemble des contreparties en emplois (TEI, TEF). Chacune de ces lignes s’appelle un
équilibre ressource emploi (ERE).
Le TEI est donc le cœur du TES. Il décrit les interdépendances entre les branches, les
relations techniques entre les différentes fabrications.
Le TEI est un tableau « carré » (autant de lignes que de colonnes) à double entrée.
Chaque colonne j du TEI retrace les achats intermédiaires effectués par la branche j dans
les différents produits. Et chaque ligne i retrace les ventes intermédiaires par produits i
auprès de chaque branche.
Donc en bas de chaque colonne on trouve le total des CI de la branche j et à la fin de
chaque ligne, on trouve le total des CI d’un produit i
Le TEI contribue aux équilibres ressource emploi de chaque produit, en ligne. En colonne,
il contribue aux « comptes de branche ».
Les comptes de branches sont scindés en deux parties. Le compte de production
détermine en premier lieu la valeur ajoutée de chaque branche par différence entre la
production et les consommations intermédiaires.
En second lieu le compte d’exploitation de la branche détermine le partage de cette valeur
ajoutée entre salaires, cotisations sociales, impôts liés à la production et subventions
d’exploitation. Le solde est l’excédent brut d’exploitation (EBE).
APPROCHE DEMANDE
APPROCHE REVENU
295-60
85+20+115+15
62
Une première estimation du PIB est donnée par la valeur ajoutée qui constitue un élément
central du TES. Mais il faut fouiller d’autres ressources pour limiter les erreurs qui se
seraient glissées dans le calcul de la VA. C’est ainsi que le TES, en permettant de calculer
le PIB suivant les approches différentes permettent de converger vers un PIB plus logique.
Exemple
Soit le TES suivant :
RESSOURCES EMPLOIS
Production Tot Agric Industrie Service Tot CF FBCF Tot
Agric 1000 1000 100 300 0 400 500 100 1000
Industrie 4000 4000 200 500 50 750 2350 900 4000
Service 2000 2000 100 200 100 400 1600 0 2000
Tot 7000 7000 400 1000 150 1550
COMPTE DE PRODUCTION
VA 600 3000 1850 5450
Production 1000 4000 2000 7000
62
4.1.4.3. L’utilisation du TES comme outil de prévision
Les premiers TES étaient appelés par Wassili Leontief, les « Tableaux inputs-outputs » et
servaient à analyser puis à prévoir l’évolution de l’économie des USA.
Actuellement les TES permet d’évaluer l’impact sur le système productif, d’une
modification volontaire ou subie d’un élément de la demande finale.
Ils permettent également d’étudier les effets d’une hausse des prix des produits importés
ou celui d’un élément de la VA sur l’ensemble des prix
La prévision économique est indiscutablement le domaine le plus important de l’utilisation
du TES. En effet, connaissant par exemple, par des études statistiques ou d’autres
sources, une évolution probable de la demande, on peut, par le biais du TES, déterminer
la production de chaque branche d’activité, nécessaire pour faire face à la variation de la
demande attendue.
On suppose que les coefficients techniques sont stables (hypothèse de constance des
coefficients techniques) et puis :
• On repère les hypothèses ou les contraintes ;
• On identifie les conséquences de la variation de la demande sur la production, donc
sur les CI (1ère vague) ;
• Puis on identifie la 2ème vague : les CI ayant changé, la demande de chaque
branche change, la production des branches doit à son tour s’adapter.
Position de problème :
Considérons une économie avec 3 branches produisant 3 produits
Soit
a11 a12 a13
A= a21 a22 a23
a31 a32 a33
La matrice des coefficients technique du TES de l’économie ;
Y1
Y= Y2
Y3
La matrice des emplois finals de l’économie et ;
X1
X= X2
X3
EXEMPLE D’APPLICATION
Soit une économie fictive composée de deux branches I et II produisant les produits 1 et 2
selon le TES suivant :
TEI
Branches Demande Production
I II Total finale(Yi) (Xi)
1 30 50 80 20 100
Produits 2 60 80 140 60 200
Supposons que des statistiques relatives à la population révèlent que la demande finale Y
devient 30 pour le produit 1 et 80 pour le produit 2.
Le problème posé est de déterminer la production de chaque branche nécessaire pour
faire face à la nouvelle demande.
4.2.1. Introduction
Ce tableau est très important en comptabilité nationale, d’autant plus que, à côte de ces
agrégats qu’il dégage, il permet le calcul des principaux ratios.
4.2.2. Structure du TEE et exemple d’application
March
Emplois Emplois
és des
Comptes des secteurs Biens Comptes des secteurs Marchés
Comptes Total Opérations Comptes Total
et des
MEN Service MEN Biens et
SNF APU RDM s SNF APU RDM Services
614 614 Exportation des B&S 614 614
579 579 Importation des B&S 579 579
Producti
3705 3705 Production de B&S 516 2724 465 3705
Production on
99 1577 114 1790 CI 1790
Impôts sur les
230 230 produits
0 -7 2 -5 Variations de stocks -5 -5
4.3. Exercices de synthèse du quatrième chapitre.
Exercice 1.
E/R I II Yi Xi
1 50 80 370 500
2 125 160 115 400
1. Calculer la part de demande finale dans la production totale pour chaque produit
d’abord puis globalement. Interpréter chaque résultat ;
3.Calculer la production de chaque branche devant faire face à une demande finale de 400
pour la branche I et 100 pour la branche II.
Exercice 2.
Soient les TES suivants relatifs à des économies fictives composées de trois branches I, II
et III produisant les produits 1,2 et 3.
TES 1.
E/R I II III Yi Xi
1 90 150 225 75 540
2 135 150 300 15 600
3 270 200 300 130 900
TES 2.
E/R I II III Yi Xi
1 5 4 3 3 15
2 3 10 6 1 20
3 3 4 4 1 12
TES 3.
E/R I II III Yi Xi
1 80 100 ? 40 320
2 80 ? 60 60 400
3 80 100 100 ? 300
TAF :
1) TES 1
2) TES 2
3) TES 3
Le tableau suivant retrace les opérations réalisées au cours d’une année par une économie
composée de 4 secteurs institutionnels (SQS, APU, Ménages et R&M).
EI(Ménages
Eléments SQS APU ) R&M
Production 1120 400
Salaires et charges sociales versés 305 80 50
Impôts liés à la production 100 2 10
Intérêts versés 40 20 10
Intérêts reçus 10 10 30
Dividendes versés 70 5
Dividendes reçus 10 10 10
Impôts directs 30 30
Prestations sociales versées aux ménages 110
Subvention d'investissement versés aux SQS 10
Variation de stock des SQS 10
FBCF des APU 120
0.2692307
Taux d'investissement 7 1.58823529
Coefficients techniques 0.5 0.375
Par ailleurs, on dispose des informations suivantes :
2) Les charges sociales à la charge des ménages dont de 35% des salaires perçus ;
3) Les rémunérations salariales des ménages résidents sont de 1,6 fois le montant de VAB figurant en
ressource de leur compte de revenu ;
4) Les rémunérations salariales versés aux non résidents sont le solde des rémunérations salariales ;
Bérnard (J.), Comptabilité nationale et modèles de politique économique, PUF, Paris, 1972.
Afrir (M.), comptabilité nationale, comptes et agrégats nationaux, Rabat, INSEA, 1989.