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COMPTABILITE GENERALE I
Semestre 1 : Sections A, B & C
La fonction comptable est indispensable à l’entreprise et ses objectifs se sont diversifiés pour
répondre à une évolution des besoins correspondant à cette fonction. La comptabilité répond à
un besoin d’ordre :
ü Juridique : elle permet de garder les traces d’une opération et constitue un moyen de
preuve en cas de litige ;
ü Fiscal : Obligation de fournir des documents en annexe à la déclaration fiscale : Bilan,
C.P.C , Balance……. Pour justifier le résultat et le chiffre d’affaires déclarés ;
ü Social : l’entreprise n’est pas indépendante, elle est responsable vis à vis de nombreux
groupements (banquiers, pouvoir publique, salariés, actionnaires…) ;
ü Économique : Analyse et prise de décision sur une activité donnée ou un secteur
d’activité ou sur la valeur produite et ajoutée.
Le présent module est d’ailleurs consacré à l’étude des mécanismes de base sur lesquels la
comptabilité s’appuie, son caractère historique tient au fait qu’elle enregistre les effets des
opérations juridiques et économiques de l’entreprise une fois qu’elles ont eu lieu et qu’elles
sont connues d’une manière certaine.
L’enregistrement chronologique et détaillé des faits intéressant l’entreprise conduit :
Þ D’une part à suivre les modifications des éléments composants le patrimoine, traduit
par le BILAN ;
Þ D’autre part à regrouper dans un compte de produits et charges (CPC) les éléments ayant
une influence sur le résultat de l’entreprise.
La comptabilité générale, répond au besoin juridique (la tenue de la comptabilité régulière à
l’aide d’un journal général, grand livre et une balance de vérification, elle répond également
à un besoin fiscal car la comptabilité et les impôts vont ensemble c.à.d. la fiscalité est
déterminée sur la base de la comptabilité des effets comptables enregistrés.
Ce module est entièrement conforme aux normes du plan comptable général des entreprises
au Maroc. Deux précisions doivent être apportées :
Le cadre comptable utilisé tout au long de ce module est celui du modèle normal qui
concerne plus spécialement les moyennes et les grandes entreprises mais qui peut être
applicable aussi aux petites entreprises lorsque celles–ci décident à leur convenance de ne pas
utiliser le modèle simplifié.
5. Notion de flux
Les flux économiques sont des mouvements des valeurs.
L’un des objectifs de la comptabilité est de suivre ces mouvements et d’enregistrer ces flux.
Il y a deux types de flux :
Þ Flux réels (physiques) : flux de biens et de services.
Þ Flux financiers (monétaires) : flux de la monnaie.
1. Définition
La comptabilité est une technique qui permet à travers un langage conventionnel d’enregistrer
tous les actes faits par un commerçant pour mesurer les conséquences de ces actes sur
l’évolution de son patrimoine
2. Utilité de la Comptabilité
La comptabilité est une technique et un outil indispensable et utile à tout agent économique :
consommateurs, entreprises, Etat, administrations, banques.
a. Utilité pour les chefs d’entreprises
Elle aide à :
Þ Connaître ses résultats
Þ Orienter ses choix et ses décisions
Þ Mieux gérer
Þ Faire des projections et des prévisions dans le temps
Þ Pour les créanciers de l’entreprise, elle permet de faire le point sur la situation exacte
de l’entreprise et sa capacité de les rembourser
Þ Pour les banquiers, elle permet de déterminer le niveau de crédit
Salariés Travail
Salaires
Paiement
Biens et services
Prêts ENTREPRISE
Banques Clients
Remboursements
Encaissement
On distingue :
- les flux physiques,
- les flux monétaires.
D’entrée
Externe
s De sortie
Les flux
physiques
Interne
s
Matières Stock de
Matières
première
s Ateliers Stock de
Fourniture Stock de de Produits
Finis
s
fournitures
Production Produits
finis
Services
d'entrée
Contrepartie des
flux physiques
externes
De sortie
Flux
monétaires
d'entrée
De financement
De sortie
BILAN AU 31/12/N
EMPLOIS RESSOURCES
Ensemble des biens que l’entreprise possède Origine de financement des biens figurant à l’actif
L'approche juridique du bilan est une approche en terme de patrimoine. Le PASSIF représente
ce que doit l'entreprise (Dettes au sens large) ; l'ACTIF représente ce que possède l'entreprise
(Biens et Droits).
BILAN AU 31/12/N
BIENS
DETTES
&
(au sens large) (1)
DROITS
TOTAL DES BIENS & DROITS = TOTAL DES DETTES (au sens large)
(1) il s'agit de toutes les obligations envers les Tiers. C'est ainsi que les capitaux propres
représentent une dette permanente de l'entreprise vis à vis des propriétaires associés.
L'entreprise est débitrice de l'obligation de restituer ces capitaux aux associés en cas de
liquidation.
Le système comptable classe les emplois de l’actif par ordre de liquidité croissante et le passif
par ordre d’exigibilité croissante.
La liquidité étant l’aptitude d’un bien ou d’une créance a être transformée en monnaie, les biens
les moins liquides sont classés en haut tels que : frais de constitution, les terrains, les
constructions le matériel, le fonds commercial….
Les créances et les stocks sont classés ensuite et les biens les plus liquides sont classés en bas
du bilan tels que : ce qu’il y a en banque et en caisse.
L’exigibilité étant la date qui sépare une dette du moment de sa naissance au moment de son
remboursement (échéance). Les dettes les moins exigibles sont situées en haut du passif du
bilan : le capital, les emprunts, les dettes de financement ; par contre les dettes les plus exigibles
sont situées en bas de bilan : les dettes fournisseurs, dettes envers (CNSS, Retraite, Mutuelle,
Assurance ,Etat…)
Le 01/01/N : Rachid décide de créer sa propre entreprise, il apporte une somme globale de
600.000 DH dont 350.000 DH déposée en caisse et le reste en banque.
a) Quelles sont les ressources et les emplois ?
b) Présenter le bilan au 01/01/N
Actif circulant hors trésorerie (3) Passif circulant hors trésorerie (4)
1. L'actif du bilan
Il est subdivisé en 3 grandes parties :
- L’actif immobilisé
- L’actif circulant hors trésorerie
- La trésorerie –actif.
- L’actif immobilisé :
Comprend l’ensemble des biens et des droits qui ont pour vocation de rester durablement dans
l’entreprise, il est subdivisé en :
§ Immobilisations en non-valeur
§ Immobilisations incorporelles
§ Immobilisations corporelles
§ Immobilisations financières
- L'actif circulant hors trésorerie :
est défini comme l'ensemble des actifs correspondants à des éléments du patrimoine qui, en
raison de leur destination ou de leur nature n'ont pas vocation à rester durablement dans
l'entreprise, c’est à dire ils ont une durée inférieure à une année. Il se compose des stocks, des
créances de l’actif circulant, des titres et valeurs de placement
- La trésorerie – actif :
Elle comprend les disponibilités et les liquidités de l’entreprise (des chèques, valeurs
encaissées et des valeurs disponibles (espèces en caisse)).
V. Applications
1. Exercice d’application 1
Le chef comptable d’une entreprise dans laquelle vous effectuez votre stage au poste d'aide
comptable, vous remet les documents suivants :
Élément d'actif Montant Elément PASSIF Montant
Actif immobilisé : Financement permanent
_________
Terrain 300 000,00
_________ Capital social
Construction _________
_________ Résultat (perte)
Matériel de transport
_________ Emprunt auprès des Etablissement de Crédit 160 000,00
Matériel de bureau
Actif circulant Passif circulant:
Stock de marchandises _________ Fournisseurs 70 000
Clients _________
Exemple :
Le 15/10/N un commerçant a créé son entreprise en apportant 100.000 de fond propre et en
empruntant 60.000 supplémentaire, il a déposé 140.000 en banque et le reste en caisse.
T.A.F. : Présenter le Bilan au 15/10/N de ce commerçant.
Le 15/11/N, ce commerçant achète un fond commercial à 60.000 DH, du mobilier à 8.000 DH,
des marchandises à 30.000 DH. Pour payer tous ces achats, le commerçant retire l’argent de la
banque.
T.A.F. : Présenter le Bilan au 15/11/N
Solution
Bilan au 15/10/N
ACTIF Montant PASSIF Montant
Banque 140.000 Capital 100.000
Caisse 20.000 Emprunt 60.000
TOTAL 160.000 TOTAL 160.000
Bilan au 15/11/N
ACTIF Montant PASSIF Montant
Fonds de commerce 60.000 Capital 100.000
Mobilier 8.000 Emprunt 60.000
Marchandises 30.000
Banque 42.000
Caisse 20.000
TOTAL 160.000 TOTAL 160.000
Commentaire
Les postes fonds de commerce, mobilier, marchandises apparaissent à l’actif du bilan mais le
poste banque diminue de 60.000 DH, 8.000 DH, 30.000 DH soit un total de 98.000 DH et le
montant de la banque devient : 140000 – 98000 = 42000 DH.
Exemple 2 :
Ce commerçant juge que son capital initial est insuffisant pour accroître l’activité de son affaire.
Il effectue un second apport de capital de 50.000 DH en espèces au 20/12/N.
Commentaire
Au passif, le montant du capital a augmenté de 50.000 DH, en contrepartie, à l’actif le montant
de la caisse a augmenté de 50.000 DH.
2. Détermination du résultat
Exemple d’application :
Le 01/01/N, le bilan d’une entreprise comprend les éléments suivants :
Matériel : 60.000 DH, Mobilier : 8.000 DH, Marchandises : 6.000 DH, Banque : 4.000 DH,
Caisse : 10.000 DH, Capital : ?, Fournisseur : 20.000 DH.
T.A.F. : Présenter le bilan au 01/01/N.
3. Application
Pour commencer son activité commerciale, Khalid a effectué les opérations suivantes :
a) Apport d’un local commercial d’une valeur de 200.000 DH et d’une somme déposée
en banque de 130.000 DH ;
b) Acquisition par chèque bancaire d’un matériel de transport et d’un matériel de bureau
pour des valeurs respectives de 80.000 DH et 6.000 DH ;
c) Retrait de la banque pour alimenter la caisse 20.000 DH ;
d) Achat de marchandises pour une valeur de 17.000 DH dont 10.000 DH par chèque
et le reste en espèce ;
e) Vente de marchandises à 6.000 DH réglée comme suit : 4.000 DH par chèque
bancaire, le reste en espèce ;
f) Vente de marchandises à 2.500 DH réglée réglé comme suit : 1.500 DH au comptant
par chèque et le reste à crédit ;
g) Recouvrement de la créance relative à l’opération (f) en recevant un chèque de 600
DH et le reste en espèce.
T.A.F. :
1. Analyser toutes les opérations effectuées par l’entreprise HILAL en terme de ressources
et emplois (sous forme de tableau Ressources-Emplois)
2. Commentaire du tableau.
a)
b)
c)
d)
e)
f)
g)
2. Commentaire :
I. Le compte
1. Notion de compte
Le compte est un document comptable qui prend la forme d’un tableau qui sert à enregistrer
les opérations réalisées par une entreprise.
Pour tout compte : le côté gauche du compte est réservé aux emplois et le côté droit aux
ressources.
§ Le côté gauche, réservé aux emplois, est appelé : DEBIT (d'où le verbe débiter un compte
qui veut dire enregistrer une somme à son débit) ;
§ Le côté droit, réservé aux ressources est appelé : CREDIT (d'où le verbe créditer un
compte qui veut dire enregistrer une somme à son crédit) ;
§ L'inscription d'un mouvement comptable (une somme) au débit ou au crédit d'un compte
est appelée : IMPUTATION ;
§ Le SOLDE d'un compte est calculé à son arrêté (clôture). Le solde d’un compte est la
différence entre le total des montants inscrits au débit et le total des montants inscrits au
crédit :
• Si le total du débit est supérieur au total du crédit le solde est débiteur (SD), ce
solde doit être inscrit au crédit du compte pour égaliser le compte (débit =crédit) ;
• Si le total du débit est inférieur au total du crédit le solde est créditeur (SC), il
doit être inscrit au débit du compte pour égaliser (débit =crédit).
§ Arrêter un compte, c'est calculer son solde final débiteur ou créditeur ;
§ Ouvrir un compte c'est inscrire le solde dégagé au moment de la fermeture du côté de sa
nature (SD) au débit, solde créditeur au crédit ;
§ Le compte doit faire ressortir clairement pour chaque période, le solde au début de la
période, le total des mouvements débit et crédit de la période et le solde en fin de
période.
2. Présentation du compte
Il existe plusieurs façons de tenir un compte mais quel que soit la présentation, le compte doit
contenir les informations suivantes :
- Les dates des opérations ;
- Le libellé des opérations ;
- Le montant imputé ;
- Le solde.
Ces informations sont utiles au contrôle et à la demande d'explication.
Nous distinguons trois catégories de comptes :
- Compte à colonnes séparées ;
- Compte à colonnes regroupées ou mariées ;
- Compte schématique (Compte en T)
Þ Compte schématique
Un compte peut être présenté sous une forme schématique, appelé Compte en « T ». L’objectif
est de simplifier l’enregistrement des différentes opérations de l’entreprise.
Débit Numéro et intitulé du compte Crédit
(1) (2)
(1) Cette colonne indique les montants enregistrés au débit et leurs dates (entre parenthèses).
(2) Cette colonne indique les montants enregistrés au Crédit et leurs dates (entre
parenthèses).
3. Application
Les opérations suivantes ont été réalisées en espèce.
§ 01.01 : Avoir en caisse : 5.000 DH
§ 02.01 : Achat de marchandise : 2.000 DH
§ 08.01 : Ventes de marchandises : 1.000 DH
§ 09.01 : Achats de fournitures de bureau : 800 DH
§ 10.01 : Vente de marchandises : 2.000 DH
§ 11.01 : Règlement électricité : 200 DH
§ 20.01 : Régler les salaires du mois : 500 DH
Montants Soldes
Date Libellés
Débit Crédit Débiteur Créditeur
01.01 Solde à nouveau 5.000 -- 5.000 ----
02.01 Achat de marchandises ----- 2.000 3.000 ----
08.01 Ventes de marchandises 1.000 ---- 4.000 ----
09.01 Achat de fournitures ----- 800 3.200 ----
10.01 Ventes de marchandises 2.000 ---- 5.200 ----
11.01 Règlement électricité ---- 200 5.000 ----
20.01 Règlement salaire ------ 500 4.500 ----
Solde débiteur 4.500
TOTAL 8.000 8.000
Débit Crédit
(01/01) 5.000,00 2.000,00 (02/01)
(08/01) 1.000,00 800,00 (09/01)
(10/01) 2.000,00 200,00 (11/01)
500,00 (20/01)
SD : 4.500
8.000 8.000
Débit Crédit
(+) (--)
Augmentation (des Diminution (des
valeurs d’entrée) valeurs de sortie)
Débit Crédit
(01/01) 300.000,00 10.000,00 (20/04)
(25/01) 110.000,00
(30/03) 80.000,00
SD : 480.000
490.000 490.000
Application 1:
Une entreprise « X » a réalisé pendant le mois de janvier les opérations suivantes :
01/01 : Avoir en caisse : 60.000,00 ;
01/01 : Avoir en banque : 180.000,00 ;
03/01 : Acquisition d’une machine : 100.000,00 par chèque bancaire ;
08/01 : Vente de marchandise : 70.000,00, réglé comme suit :
- 10.000,00 en espèce ;
- Le reste par chèque bancaire.
12/01 : Achat de marchandises : 56.000,00, réglé comme suit :
- 50% par chèque bancaire ;
- Le reste à crédit.
15/01 : Retrait de la banque pour alimenter la caisse : 50.000,00 ;
Précisions :
- Le compte banque augmente au débit et diminue au crédit. C'est-à-dire lorsque l’avoir
en banque augmente, on débite ce compte, dans le cas contraire on le crédite.
- Le compte caisse augmente au débit et diminue au crédit, c'est-à-dire lorsque l’avoir en
caisse augmente, on débite ce compte, dans le cas contraire on le crédite.
COMPTES DU PASSIF :
Débit Crédit
(-) (+)
Diminution des Augmentation de
valeurs valeurs
Précisions :
- Le compte « Fournisseurs », enregistre les dettes de l’entreprise envers ses fournisseurs. Ce
compte augmente au crédit et diminue au débit. C'est-à-dire lorsque les dettes fournisseurs
augmentent, on le crédite, dans le cas contraire on le débite.
- Le compte « Clients », enregistre les créances de l’entreprise sur ses clients. Ce compte
augmente au débit et diminue au crédit. C'est-à-dire lorsque les créances clients
augmentent, on le débite, dans le cas contraire on le crédite.
D Caisse C D Banque C
5.000,00 5.000,00
D=C
On peut déduire que toute opération comptable intéresse au moins deux comptes ; un ou
plusieurs comptes à débiter et un ou plusieurs comptes à créditer de même montant et de sens
contraire : c'est le principe de la partie double.
Cette technique se traduit par le fait que toute inscription comptable se fait par deux écritures
D=C
Application :
§ Un jeune entrepreneur crée une entreprise en versant 800.000,00 DH en banque ;
§ Il retire 50.000,00 DH de la banque pour alimenter la caisse ;
§ Il achète du mobilier payé en espèce pour 6.000,00 DH ;
§ Il achète des marchandises à crédit pour 15.000,00 DH et en espèce pour 2.500,00 DH ;
§ Il vend des marchandises à 12.000,00 DH réglées 1/3 en espèce 1/3 par chèque et le
reste à crédit ;
§ Il paie 1.500 DH de frais de téléphone.
T.A.F. : Passer ces opérations dans des comptes schématiques
3. Règle
§ Rechercher les comptes intéressés par l’opération ;
§ Vérifier la place des comptes dans le bilan (actif/passif) pour connaître leur
fonctionnement ;
§ Enregistrer les sommes du côté choisi ;
§ Vérifier qu’un débit correspond à un crédit ;
§ Vérifier que la somme des comptes à débiter correspond à la somme des comptes à
créditer ;
Exemples :
Ex.1 : Opération mettant en jeu 2 comptes d'actif :
Versement de 5.000 DH par le client en espèce
Ex.2 : Opérations mettant en jeu 2 comptes de passif :
Augmenter le capital par les réserves de : 100.000 DH
Ex.3 : Opération mettant en jeu un compte d'actif et un compte de passif :
Achat d'un matériel à crédit pour 120.000 DH
Exemple :
Bilan au 01/01/N
Actif Montant Passif Montant
Mobilier 10.000 Capital 82.000
Marchandises 70.000 Fournisseurs 7.000
Caisse 9.000
Exemple :
Reprendre l’exemple ci –dessus et enregistrer les opérations suivantes
- 25/01 : Achat d’un ordinateur en espèces : 2.000,00 DH
- 15/02 : Achat d’une table en espèces : 1.000,00 DH
- 10/05 : Paiement en espèces le fournisseur : 1.000,00 DH
- 12/09 : Achat d’une imprimante à crédit : 3.000,00 DH
T.A.F. :
1. Passer les opérations dans les comptes schématiques.
2. Calculer le solde de chaque compte.
3. Présenter le bilan de clôture.
D Capital C D Fournisseurs C
(10/05) 1.000 7.000 (01/01)
SC = 82.000 82.000 (10/05) SC = 9.000 3.000 (12/09)
Le bilan fournit une information continue sur les variations des éléments du bilan et permet la
détermination du résultat global. Cependant, d'un point de vue gestion, il est utile de connaître
les causes de la formation de ce résultat. Cette information nécessaire et complémentaire est
donnée par un document appelé Compte de Produits et Charges (C.P.C.).
En effet, de nombreuses opérations concourent à la formation du résultat. Certaines de ces
opérations rapportent des gains à l'entreprise ; elles sont appelées produits. D'autres engendrent
des pertes ; elles sont appelés Charges. Les Produits et Charges sont regroupés dans un
document appelé C.P.C.
La différence entre les produits et les charges donne le résultat de la période :
Résultat = Produits – Charges
Si le total des produits est supérieure au total des charges, on a un bénéfice.
Si le total des produits est inférieure au total des charges, on a une perte.
I. Structure du C.P.C
Activité courante
Charges courantes Produits courants
Résultat d’exploitation
Résultat financier
Le C.P.C. est subdivisé en trois parties distinctes qui reprennent les opérations d'exploitation,
les opérations financières et les opérations non courantes.
Non courant
VIII. Produits non courants
IX. Charges non courantes
X. Résultat non courant (VIII- IX)
II - Charges d’exploitation
V - Charges financières
VI - Résultat financier = IV - V
VII – Résultat courant = III + VI
VIII – Produits non courants
I - Produits d’exploitation
Ventes de marchandises 1 920 000,00
II - Charges d’exploitation
Achats d'emballages 27 000,00
Droits d'enregistrement et de timbre 21 400,00
Achats de marchandises 850 000,00
Déplacements, missions et réception 90 000,00
Achats de fourniture non stockables 340 000,00
Frais postaux 45 000,00
Locations versées 92 000,00
Transport sur achat 40 000,00
Services bancaires 15 000,00
Taxe d'édilité 8 500,00
Charges de personnel 120 000,00
III - Résultat d’exploitation = I - II 271 100,00
IV - Produits financiers
Escomptes obtenus 4 200,00
Produits des titres de participation 7 200,00
V - Charges financières
Escomptes accordés 4 000,00
Charges d'intérêt 52 800,00
VI - Résultat financier = IV - V -45 400,00
VII – Résultat courant = III + VI 225 700,00
VIII – Produits non courants
Dons non courants reçus 12 000,00
IX – Charges non courantes
Pénalités et amendes 700,00
X – Résultat non courant = VIII – IX 11 300,00
Résultat avant impôt = VII + X 237 000,00
–
Les comptes de charges augmentent au débit et diminuent au crédit, ils sont généralement
de soldes débiteurs.
–
Les comptes de produits augmentent au crédit et diminuent au débit, ils sont généralement
de soldes créditeurs.
Exemple :
6121 Achats de matières premières 30 000,00
Stock initial de matières premières : 10 000,00
Stock final de matières premières : 15 000,00
Donc : variation de stock = SI – SF = 10 000,00 – 15 000,00 = - 5 000,00
Exemple :
Stock initial de produits finis : 60 000,00
Stock final de produits finis : 53 000,00
Variation de stock de produits = SF – SI
= 53 000,00 - 60 000,00 = -7 000,00
Charges /
N° du Produits
Nom du compte Montant Poste
compte
E. F. N.
Subventions d'exploitation reçues de l'exercice 23 000,00 7161 716 P
Location de matériel de transport 16 700,00 61316 613 C
Achats de matières et fournitures consommables 230 000,00 6122 612 C
Transports du personnel 29 200,00 61421 614 C
Escomptes accordés 2 080,00 6386 638 C
Missions 31 500,00 61435 614 C
Revenus des immeubles non affectés à l’exploitation 17 300,00 7182 718 P
Ventes de marchandises au Maroc 2 367 000,00 7111 711 P
Location et charges locatives diverses 10 400,00 6131 613 C
Variation des stocks de matières et fournitures (SI-SF) 8 150,00 6124 612 C
Foires et expositions 38 100,00 61443 614 C
Assurances - Matériel de transport 28 000,00 61345 613 C
Cotisations aux caisses de retraite 26 820,00 61742 617 C
Revenus des titres de participation 15 700,00 7321 732 P
Redevances crédit-bail 36 400,00 6132 613 C
Entretien et réparations des biens mobiliers 84 120,00 61332 613 C
Achats de marchandises 1 135 600,00 6111 611 C
Cotisations de Sécurité Sociale 64 000,00 61741 617 C
Frais de téléphone 26 300,00 61455 614 C
Intérêts bancaires et sur opérations de financement 9 100,00 63115 631 C
Variation de stocks de marchandises (SI-SF) -91 000,00 6114 611 C
Indemnités de préavis et de licenciement 22 100,00 61765 617 C
Autres impôts, taxes et droits assimilés 32 700,00 61678 616 C
Appointements et salaires 162 000,00 61711 617 C
Honoraires 20 500,00 61365 613 C
Escomptes obtenus 12 000,00 7386 738 P
Pénalités et amendes fiscales 2 400,00 65831 658 C
Redevances pour brevets 10 500,00 61371 613 C
I. Définition
Le plan comptable est un document qui donne la liste des comptes à utiliser par l’entreprise. La
comptabilité des entreprises est organisée conformément aux dispositions du code général de
la normalisation comptable (C.G.N.C) mis en place par le dahir du 25/12/1992.
Le C.G.N.C a prévu un ensemble de règles et de modalités permettant de tenir correctement la
comptabilité en respectant les principes comptables fondamentaux et les méthodes d’évaluation
et d’obtenir ainsi une image fidèle de la situation de l’entreprise
La comptabilité doit respecter la nomenclature des comptes prévue par le plan comptable
général des entreprises. La liste des comptes à utiliser est organisée selon le cadre comptable
du modèle normal.
• Le capital social : Représente l’ensemble des actions ou des parts sociales, libellées à leur
valeur nominale que peuvent détenir les associés d’une société de capitaux ou d’une
société de personnes.
• Le capital personnel : Correspond à l’apport net d’un particulier (entreprise individuelle).
• La prime d’émission : Correspond à l’excédent du prix d’émission sur la valeur nominale
payée par les nouvelles actions pour être assimilées aux anciennes, notamment à la valeur
acquise par ses dernières en tenant compte des réserves déjà constituées.
• Les réserves : sont formées des bénéfices réalisés et conservés au sein de la société pour
renforcer la situation financière. Elles peuvent être obligatoires (réserves légales et
réserves d’investissement) statutaires ou facultatives.
§ La réserve légale : la loi impose aux sociétés de prélever 5% de leur bénéfice net en
affectation à la formation d’une réserve légale et ce jusqu’à concurrence de :
• 10 % du capital pour les SARL, les SA et les autres sociétés de capitaux.
• 20 % pour les sociétés civiles (SNC, SCS).
§ La réserve statuaire : Prévue par les statuts, elle doit être constituée en vertu des
modalités fixées par lesdits statuts.
§ Les réserves facultatives : Ce sont des réserves sociales, qui ne sont imposées ni par
la loi ni par les statuts. Elles sont constituées à titre de précaution.
§ L'écart de réévaluation : il est formé de la plus-value résultant de la réévaluation de
certains éléments de l’actif. Elle est incorporée au capital.
• Le report à nouveau : Peut être constitué par les bénéfices non distribués des exercices
antérieurs, dans ce cas il est créditeur (+). Il peut être assimilé à un compte de réserve. Il
peut être constitué par les pertes sur exercices antérieure non encore compensées par les
bénéfices, les réserves ou le capital.
• Le résultat : Il peut être soit excédentaire, dans ce cas il est ajouté aux capitaux propres.
Soit déficitaire dans ce cas il est déduit des capitaux propres.
c. Dettes de financement :
• Les emprunts obligataires : sont des emprunts contractés auprès du public ou auprès d’un
marché financier. Ils n’intéressent que les grandes entreprises qui ont accès au marché
financier. Ils sont réglementés par l’Etat. Ils sont divisés en obligations. L’émission d’un
emprunt obligataire peut se faire au pair c’est à dire à la valeur nominale ou au-dessous du
pair. Lorsque l’émission a lieu au-dessous du pair, la différence s’appelle une prime de
remboursement.
VN = Prix d’émission ⇒ émission au pair.
VN > Prix d’émission ⇒ au-dessous de pair ⇒ Prime de remboursement.
Cette prime fait l’objet d’un amortissement.
• Provisions durable pour risque et charges : Elles sont destinées à faire face à des risques
ou des charges dont on prévoit la réalisation dans un délai supérieur à un an à la date de
clôture de l’exercice.
• Ecarts de conversion passif sur éléments non circulants : Ils représentent des gains latents
résultant des réajustements au cours de change à la date de clôture des créances
immobilisées et des dette de financement libellées en monnaie étrangère .
Exemple :
Emprunt à long terme de 600.000 $ entrée en comptabilité au cours de 10 DH. Le cours
de change à la clôture de l’exercice est de 8 DH.
On lira dans à la passif : (600.000 × 8) = 4.800.000 au lieu de 6.000.000 et écarts de
conversion passif : 6.000.000 – 4.800.000 = 1.200.000.
Un gain latent figure au bilan mais n’est pas intégré dans le résultat de l’exercice car il
n’est pas définitivement acquis par l’entreprise (principe de la prudence).
d. Dettes du passif circulant :
• Fournisseurs et comptes rattachés : Ce poste renferme les sommes que doit verser
l’entreprise à ses différents fournisseurs de matières, de produits après certain délai. il
reflète l’importance des facilités de paiement ou crédits fournisseurs que ces derniers
consentent en montant ou en durée.
Ce poste inclut :
§ Les dettes nées en vers les fournisseurs.
§ Les dettes payées par les effets de commerce non encore échus.
§ Les dettes nées mais non encore constatées (facture à recevoir).
• Les clients créditeurs avances et acomptes : Ce sont toutes les sommes reçues par
l’entreprise à titre d’avance destinées à lui permettre d’exécuter une commande ou
d’effectuer des travaux.
• Personnel : ce poste renferme les sommes que doit verser l’entreprise à son personnel.
• Organismes sociaux : ce sont toutes les sommes que l’entreprise doit verser à la C.N.S.S.,
à la caisse de retraite, à la mutuelle et aux autres organismes sociaux ainsi que les charges
e. Trésorerie-passif :
• Crédit d’escomptes : ce compte enregistre le montant nominal des effets (lettre de change
ou billet à ordre) remis à l’escompte par l’entreprise qui reste par ailleurs inscrit à l’actif
dans le poste « clients et comptes rattachés » jusqu’à leur date d’échéance.
• Crédit de trésorerie : ce sont les sommes que doit rembourser l’entreprise à une ou
plusieurs banques.
a. Immobilisations en non-valeur :
Ce sont l’ensemble des frais engagés par l’entreprise lors :
§ de la constitution, de l’augmentation du capital, de prospection, de publicité (frais
préliminaires).
§ de l’acquisition des immobilisations, de l’émission des emprunts… (charges
à repartir sur plusieurs exercices).
§ D’émission d’obligations (prime de remboursement des obligations)…
b. Immobilisations incorporelles.
Elles sont composées des éléments suivants :
• Immobilisations en recherche et développement : ce sont des frais engagés par l’entreprise
dans le domaine de la recherche et du développement pour son propre compte. Ces frais
doivent remplir les conditions suivantes :
§ les projets de recherche et de développement doivent être nettement individualisés
et leur coût distinctement établi pour être reparti dans le temps. (comptabilité
analytique).
§ Chaque projet doit avoir des sérieuses chances de réussite technique et de
rentabilité commerciale et financière.
• Brevet, marques, Droit, et valeurs similaires : Ce sont des dépenses faites pour l’obtention
d. Immobilisations financière :
• Prêt immobilisé : les crédits que l’entreprise a consenti pour une durée supérieure à un an
à des tiers. (Billets de fonds).
• Autres créances financières : elles sont matérialisées par des titres conférant des droits de
créance tel que les obligations, les bons de trésor, par des dépôts et cautionnement versé.
• Titres de participation : ils sont représentés par les actions ou parts sociales que
l'entreprise détient de façon durable dans le capital d'une ou de plusieurs sociétés afin de
pouvoir les contrôler, ou seulement parce qu’elle estime la possession de ces titres utile à
l'extension de son activité.
Exemple :
Créance sur Ahmed de 10.000 $ entrées en comptabilité au cours de 11 DH soit 110.000 Dh.
Au 31 décembre, le cours du $ est de 8 DH. On lira dans le bilan au 31/12 : prêts immobilisés
80.000 au lieu de 110.000 et écart de convention actif 30.000.
Pièces justificatives
Journal
Grand livre
Balance
a. Définition
Le journal est un document légal qui sert à enregistrer par ordre chronologique, sans blanc ni
rature, les opérations de l'entreprise décrite dans les pièces justificatives. Il constitue la mémoire
comptable de l'entreprise.
Pour chaque opération, il faut mentionner :
§ La date ;
§ Le code et l’intitulé du ou des compte (s) débité (s) ;
§ Le code et l’intitulé du ou des compte (s) crédité (s) ;
§ Le montant qu’on doit enregistrer au débit et au crédit des comptes concernés ;
§ Le libellé de l’opération et la référence de la pièce justificative.
b. Présentation du journal
Date de l’opération
N° de Intitulé des comptes débités Sommes Sommes
compte débit crédit
Intitulé des comptes crédités
Libellé de l’opération
Selon le principe de la partie double, le total débit doit être égal au total crédit, après chaque
opération et la clôture de l’exercice.
Le journal respecte les dispositions de l’article premier de la loi 9-88, qui stipule que « toute
enregistrement comptable précise l’origine, le contenu et l’imputation du mouvement
ainsi, que les références de la pièce justificative qui l’appuie ».
Solution :
01-09
5161 Caisse 2.000
5141 Banque 2.000
Bordereau n°50
05-09
2355 Matériel informatique 10.560
5141 Banque 10.560
Chèque n°1366
Remarque : le total débit est toujours égal au total crédit. Le journal permet de vérifier que le
principe de la partie double est respecté.
c. La réouverture des comptes du bilan au journal
Au début de chaque exercice comptable, l’entreprise doit passer les écritures de réouverture des
comptes (ou les appelle dans la pratique : les écritures des à nouveau).
On débite les comptes d’actif (sauf les comptes des rubriques 28/29/39/59 qui sont crédités) par
le crédit des comptes du passif (sauf les comptes 1119/1169/1189/1199 qui sont débités).
En résumé, chaque compte du bilan est ouvert en fonction de la nature de son solde :
T.A.F. :
1. Etablir le bilan initial au 01/01/N.
Actif Montant Passif Montant
Actif immobilisé Financement permanent
Total Total
REPORT
T.A.F. :
Établir le grand livre de la société « SOUSS NEGOCE » au 31/06/N.
a. Définition :
La balance des comptes constitue le prolongement du grand-livre. C’est un tableau qui
récapitule tous les comptes du grand livre à une date donnée, selon un classement ordonné,
en fonction de la numérotation du plan comptable.
La balance est établie pour s’assurer que l’entreprise a bien reporté dans ses comptes toutes les
opérations enregistrées dans le journal.
Pour chaque compte, la balance met en évidence :
- Le total des sommes inscrite au débit, (y compris le solde initial) ;
- Le total des sommes inscrite au crédit, (y compris le solde initial) ;
- Le solde qui en découle.
b. Présentation :
b.1. Présentation à quatre colonnes :
Nom de la société : ……………… Période d’arrêté : …………….
N° Sommes Soldes
Intitulé des comptes
Comptes Débit Crédit Débiteur Créditeur
Totaux D C SD SC
= =
b.2. Présentation à six colonnes :
Nom de la société : …………… Période d’arrêté ……………….
Soldes début Soldes fin de
N° Intitulé des Mouvement
période période
Comptes comptes
Débit Crédit Débit Crédit Débiteur Créditeur
Totaux D C D C SD SC
= = =
La balance à six colonnes évite la perte d’information résultant du mélange des soldes initiaux
et des flux de la période.
BALANCE
Nom de la société : ……………… Période d’arrêté : …………….
N° Sommes Soldes
Intitulé des comptes
Comptes Débit Crédit Débiteur Créditeur
Totaux D C SD SC
c. Propriétés de la balance :
La balance permet de vérifier le respect du principe de la partie double.
Ceci permet de dégager les égalités suivantes :
Application :
1- Établir la balance à quatre colonnes de la société « SOUSS NEGOCE ».
2- Établir la balance à six colonnes de la société « SOUSS NEGOCE ».
ð Modèle de facture :
Nom du fournisseur
Adresse
Nom du client
Adresse
----------------
Facture n° ------------------- Réf- Bon de commande ---
----------------
Date de facture ------------------- Réf - Devis ---
----------------
Date de la livraison ------------------- N° du client ---
Prix
Réf Description Quantité Unité unitaire Montant HT
500,00 KG 20,00 10 000,00
-
-
-
-
-
-
Total HT 10 000,00
Taux TVA 20%
Total TVA 2 000,00
Total TTC 12 000,00
Frais de timbre & droits d'enregistrement (Article
179 -CGI) -
Net à payer 12 000,00
Les réductions commerciales qui figurent sur la facture « doit » sont calculées et non
enregistrées dans le journal. Seul le dernier net commercial est enregistré.
La comptabilisation :
N.B. : Les réductions hors facture sont calculées sur la base du dernier Net Commercial.
Chez le client
4411 Fournisseur Montant
Réduction
6119 RRR obtenus Montant
Réduction
Libellé
Chez le fournisseur
7119 RRR accordés Montant
Réduction
3421 Clients Montant
Réduction
Libellé
3. Méthodes de calcul
Montant Brut (MB)
– Réductions commerciales (RRR)
= Net Commercial (NC)
– Réductions financières (RF)
= Net Financier (NF)
Exemple :
Le 30/10/N, une entreprise « A » a acheté des marchandises de 50.000,00 DH. Après diverses
négociations, le fournisseur « B » lui accorde les réductions suivantes : une Remise 5%, une
2ème Remise 10% et un Escompte 2%. Facture n°98 et le règlement est effectué par chèque
n°E356.
Chez le client « A »
30/10/N
6111 Achat de marchandises 42.750,00
5141 Banque 41.895,00
7386 Escomptes obtenus 855,00
Facture n°98, Chèque n° 356
Chez le fournisseur « B »
30/10/N
5141 Banque 41.895,00
6386 Escomptes accordés 855,00
7111 Ventes de marchandises 42.750,00
Facture n°98, Chèque n° 356
Taux réduits
§ 7%, les ventes et les livraisons portant sur l’eau, les produits pharmaceutiques, les
fournitures scolaires, les produits et matières entrant dans leur composition, les
conserves de sardines, le lait en poudre ….
§ 10%, les produits de grande consommation, les opérations de banque et de crédit et
les commissions de change, les opérations effectuées dans le cadre de leur profession,
par les avocats, interprètes, notaires, adoul, huissiers de justice et vétérinaires,
Certains engins et matériels agricoles…
§ 14%, les opérations de transport de voyageurs et de marchandises à l'exclusion des
opérations de transport ferroviaire, l’énergie électrique. le beurre à l’exclusion du
beurre de fabrication artisanale.
3. Principe de comptabilisation :
Les ventes avec TVA engendrent des recettes de TVA facturée qu'il faudra reverser à l'Etat;
elle constitue donc une dette envers l'Etat à enregistrer au crédit du compte :
4455 - Etat- TVA facturée.
Les achats avec TVA engendrent pour l'entreprise des dépenses de TVA qui seront déduites
de la TVA facturée. C'est donc une créance sur l'Etat appelée TVA récupérable à noter au
débit du compte :
3455 - Etat TVA récupérable.
Ce compte est subdivisé en deux comptes divisionnaires :
34551 - Etat TV A récupérable sur les immobilisations ;
34552 - Etat TVA récupérable sur les charges.
Enfin de période, suivant déclaration mensuelle ou trimestrielle, trois cas peuvent se produire:
§ La TVA facturée est supérieure à la TVA récupérable, l'entreprise doit verser le
reliquat à l'Etat : elle a une dette envers l'Etat à noter au crédit du compte 4456 -
Etat TV A due.
Le retour total de marchandises est enregistré en sens inverse dans les comptes qui avaient
enregistrés l'opération initiale de facturation.
Exemple :
Le 03/12/N, le client « ALHAOUZ » retourne la totalité de la marchandise qui a fait l’objet
de la facture n° F690 (exemple précédent). Le fournisseur « ATLAS » lui établit la facture
« Avoir » n°A45 le jour même.
Nous avons cité plus haut que : les réductions commerciales accordées hors factures sont
complémentaires, elles sont comptabilisées dans les comptes suivants :
Chez le fournisseur au débit du compte :
ü 7119 RRR accordé sur ventes de marchandises ;
ü 7129 RRR accordé sur ventes de biens et services produits ;
Chez le client au crédit du compte :
ü 6119 RRR obtenus sur achats de marchandises ;
ü 6129 RRR obtenu sur achat consommés de matières et fournitures.
Exemple :
Le 20/12/N : L’entreprise « AL HAOUZ » demande et reçoit un rabais de 3% à cause de la
non-conformité de la marchandise reçue le 02/12/N (Objet de la facture « Doit » n°F690),
Avoir n°98 ;
N.B. : Les Réductions Hors facture sont calculées à partir du dernier Net commercial.
Solution :
Le dernier net commercial de la facture n°F690 est : NC = 20.286,00
Rabais = NC x 3% = 20.286,00 x 3% = 608,58
Exercice d’application :