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10
150 h de cours 8e 8e édition
2017
12 ECTS 2018 2017-2018
Pascale Recroix
Comptabilité
approfondie
Comptabilité approfondie
pour acquérir les connaissances nécessaires
P. Recroix
corrigés sont fournis) et pour réussir votre épreuve.
professionnelles
utile pour acquérir les connaissances nécessaires
Prix : 17 €
ISBN 978-2-297-06674-7
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Comptabilité
approfondie
Fiche 12
Les Carrés du dcg 10 – Comptabilité
53
Fiche 13 L’évaluation des immobilisations à la sortie du patrimoine 59
Fiche 14 Les cas spécifiques d’immobilisations 65
Fiche 15 La réévaluation libre des immobilisations 71
Fiche 16 Les biens sinistrés ou expropriés 73
Fiche 17 Le crédit-bail 77
Fiche 18 Les coûts de développement 83
Fiche 19 Les brevets, marques et droits similaires 85
Fiche 20 Les logiciels 89
Fiche 21 Les sites internet 93
Fiche 22 Les immobilisations incorporelles liées à la clientèle 95
Fiche 23 Les stocks et en-cours 97
Fiche 24 Les subventions 105
Fiche 25 Les abandons de créances 111
Fiche 26 Les créances et dettes en monnaies étrangères 115
Fiche 27 Les dérogations relatives à l’ajustement de la provision
pour pertes de change 121
Fiche 28 L’évaluation des titres à l’entrée 127
Fiche 29 L’évaluation des titres à la clôture de l’exercice 133
Fiche 30 L’évaluation des titres à l’échéance et à la sortie 139
Fiche 31 Les titres présentant des caractéristiques particulières 143
Fiche 32 La participation des salariés, l’intéressement et les plans
d’épargne salariale 151
Fiche 33 Les provisions 159
Fiche 34 Les engagements financiers 167
Exemplaire personnel de ISMAIL BASSY - ismailbassy@gmail.com - Diffusion interdite.
Fiche 35
Sommaire
3 Entités spécifiques
Fiche 46 Les entités spécifiques 233
1 ♦ LA PROFESSION COMPTABLE
A – La diversité des statuts
1) La profession comptable salariée
Il existe deux types de contrats de travail :
Le contrat Le comptable salarié est lié par un contrat de travail à un employeur de droit privé.
de droit privé Sa fonction est liée à la nature des travaux confiés.
Parce qu’il détient des informations confidentielles, le comptable salarié met en jeu sa responsabilité dans l’exer-
cice de sa fonction : responsabilité disciplinaire, responsabilité civile de droit commun, responsabilité fiscale,
responsabilité pénale.
2) La profession comptable libérale
L’exercice de la profession comptable libérale repose sur la nature de la mission réalisée : une mission contractuelle
pour l’expert-comptable ou une mission légale pour le commissaire aux comptes.
L’expert-comptable dresse une lettre de mission relative à la tenue de la comptabilité et à l’élaboration des
comptes annuels de son client. C’est un contrat écrit obligatoire liant le cabinet et son client, contenant un certain
nombre de mentions (les parties au contrat, les obligations de chaque partie, les prestations réalisées par l’ex-
pert-comptable, les délais, les honoraires etc.), permettant d’organiser la relation entre les parties, de réaliser la
mission le plus efficacement possible, de limiter les situations litigieuses et de servir de preuve en cas de litige.
Les experts-comptables peuvent également assurer des missions légales dans le cadre des dispositions du Code
du travail ou au bénéfice des comités d’entreprise. Le comité d’entreprise peut se faire assister d’un expert-comp-
table de son choix sans que le chef d’entreprise puisse s’y opposer, que ces entreprises exercent ou non une
activité commerciale (loi de simplification du droit). Sa mission porte sur tous les éléments d’ordre économique,
financier ou social (évolution des effectifs, évolution des dépenses de formation, politique salariale, analyse des
primes et des bonus…). En revanche, le diagnostic social sur l’égalité hommes/femmes n’entre pas dans le champ
d’application de sa mission.
L’expert-comptable ne peut exercer des activités portant atteinte à son indépendance. Sa profession est incom-
patible avec tout emploi salarié (sauf au service d’un expert-comptable ou d’une société d’expertise comptable)
et avec l’exercice d’une activité commerciale ou des fonctions d’agent d’affaires. De plus, une personne ne peut
pas être à la fois expert-comptable et commissaire aux comptes de la même société.
Les conditions d’exercice de la profession sont assouplies (forme juridique, conditions de détention du capital et
des droits de vote). L’incompatibilité de l’exercice de l’expertise comptable avec tout acte de commerce
autre que ceux que comporte la profession est atténuée. L’activité commerciale ou d’intermédiaire est pos-
sible pour les sociétés d’expertise comptable à trois conditions :
– être réalisée à titre accessoire ;
– ne pas être de nature à mettre en péril l’exercice de la profession ou l’indépendance des associés experts-comp-
tables ;
– ne pas être de nature à mettre en péril le respect, par les experts-comptables, des règles inhérentes à leur statut
et à leur déontologie.
La loi Macron étend le champ d’intervention des experts comptables en leur autorisant à s’associer avec des pro-
fessionnels juridiques ou judiciaires réglementés. Les experts comptables peuvent désormais réaliser des activités
de nature technique, économique ou administrative sans qu’elles soient effectuées pour des clients pour lesquels
ils assurent une mission principale d’ordre comptable.
Pour pouvoir exercer sa profession à titre libéral, l’expert-comptable doit être inscrit à l’Ordre des experts
comptables, institution nationale placée sous la tutelle du ministère de l’Économie, des Finances et du Budget.
L’OEC est composé du Conseil supérieur de l’OEC (CSOEC) et de Conseils régionaux de l’OEC (CROEC). Ses
principales missions sont les suivantes : assurer la promotion de la profession, protéger les intérêts de ses
membres, affirmer sa contribution à l’évolution et au redressement de l’économie du pays et préconiser les
mesures susceptibles d’atteindre ces objectifs dans l’intérêt général du public.
– L’expert comptable complète et met à jour régulièrement sa culture professionnelle et ses connais-
sances générales.
– Il prend soin d’examiner chaque cas afin de renforcer ses certitudes avant de faire une proposition
à son client.
Devoirs généraux
– Il est libre de donner son avis, il doit être sincère et objectif. Il nuance les hypothèses et conclusions
qu’il formule.
– Il ne doit jamais se placer dans une situation pouvant nuire à son libre arbitre.
– Il ne doit jamais se trouver en situation de conflit d’intérêts.
L’expert-comptable a un devoir d’information et de conseil envers ses clients. Il a l’obligation de pour-
Devoirs suivre la mission jusqu’à son terme normal et l’obligation de dénoncer le contrat dès la survenance
envers les clients d’un événement susceptible de le placer dans une situation de conflit d’intérêts ou de porter atteinte
à son indépendance. Les honoraires sont fixés librement entre le client et l’expert-comptable.
L’expert-comptable a un devoir d’assistance et de courtoisie réciproques. En cas de changement d’ex-
Devoirs
pert-comptable, le confrère prédécesseur doit en être informé. Le nouvel expert-comptable doit s’as-
de confraternité
surer que l’offre n’est pas motivée par la volonté du client d’éluder l’application des lois et règlements.
En cas de poursuites judiciaires, de litige contractuel, l’expert-comptable doit informer le président du
Devoirs envers l’Ordre
conseil régional de l’ordre.
2 ♦ LE CADRE CONCEPTUEL
Les Carrés du dcg 10 – Comptabilité approfondie
A – Définition
Un cadre conceptuel est un système cohérent d’objectifs et de principes fondamentaux liés entre eux, suscep-
tibles de conduire à des normes solides et d’indiquer la nature, le rôle et les limites de la comptabilité financière
et des états financiers.
B – Les sources du droit comptable
Le droit comptable, comme tout droit, a une hiérarchie particulière.
1) Les textes internationaux
Ils prennent la forme de règlements et de directives.
2) Les textes nationaux
– la transposition des directives européennes : les états membres doivent transposer les directives dans leur droit
national ; cette transposition se fait par des lois ou des règlements ;
– le Code de commerce : il évoque les modalités d’établissement et le contrôle des comptes annuels ;
– l’Autorité des normes comptables (ANC) ;
– le Plan comptable général (PCG).
3) Les autres sources
Elles relèvent de la doctrine et de la jurisprudence.
C – La normalisation comptable
La normalisation comptable est la procédure selon laquelle sont élaborées les normes de la comptabilité qui
constituent un ensemble de règles, de principes, de méthodes d’élaboration et de présentation des comptes des
entités. Les principaux intérêts de la normalisation sont la production d’une information financière sincère et
l’établissement de comparaisons internationales. Cependant, la normalisation omet certaines opérations
susceptibles d’influencer la valeur de l’entreprise.
Trois référentiels sont utilisés : le référentiel américain, le référentiel international, le référentiel européen.
1) Sur le plan international
Le Financial Accounting Standards Board (FASB) est l’organisme chargé d’élaborer les normes comptables et
de reporting du secteur privé aux États-Unis.
L’International Accounting Standards Board (IASB) est chargé d’élaborer les normes comptables internatio-
nales « IFRS » (International Financial Reporting Standards) au sein de l’IASCF (International Accounting Standards
Committee Foundation). Les sociétés cotées sur un marché réglementé de l’Union européenne appliquent
obligatoirement les normes IFRS pour leurs comptes consolidés. Les sociétés non cotées sur un marché régle-
menté peuvent, sur option, appliquer les normes IFRS pour leurs comptes consolidés
Les normes internationales offrent peu d’options comptables, permettant ainsi à toutes les entités d’utiliser les
mêmes méthodes, dès lors qu’elles répondent aux mêmes critères.
Le cadre conceptuel de l’IASB date de 1989 et a été révisé. Certaines notions en sont totalement exclues (la juste
•G 11
valeur par exemple). En mai 2015, l’IASB a publié deux exposés sondages sur le nouveau cadre conceptuel. Le
premier exposé contient le cadre conceptuel révisé ; le second met à jour les références au cadre conceptuel, au
sein des différentes normes. L’IASB a finalisé en 2016 la nouvelle norme IFRS 16 sur les contrats de location, qui
entrera en vigueur en 2019, moyennant son adoption au niveau européen ; l’entrée en vigueur de la nouvelle
norme IFRE 15 sur la comptabilisation des revenus est différée à 2018. L’IASB projette de lancer de nouveaux
projets, concernant plus particulièrement l’examen de la structure et du contenu des état financiers et la défini-
tion des informations à fournir en annexe.
2) Sur le plan européen
En France, l’Autorité des normes comptables (ANC), issue de la fusion du Conseil national de la comptabilité
(CNC) et du Comité de la réglementation comptable (CRC), est désormais le régulateur comptable unique. Elle
comprend un collège des commissions spécialisées et un comité consultatif. L’ANC a pour principales missions :
– d’édicter sous forme de règlements les prescriptions comptables que doivent respecter les personnes tenues
d’établir des comptes ;
– d’émettre des avis sur les dispositions législatives et réglementaires et sur les projets d’élaboration des normes
comptables internationales ;
– d’émettre de sa propre initiative ou à la demande du ministre chargé de l’Économie, des avis et prises de posi-
tion dans le cadre de la procédure d’élaboration des normes comptables internationales ;
– de veiller à la coordination et à la synthèse des travaux théoriques et méthodologiques conduits en matière
comptable ; elle propose toute mesure dans ces domaines, notamment sous forme d’études et de recommanda-
tions.
D’autres organismes influencent la normalisation comptable française :
– l’Ordre des experts-comptables (OEC) ;
– la Compagnie nationale des commissaires aux comptes (CNCC) ;
– l’Autorité des marchés financiers (AMF), issue de la fusion de la Commission des opérations de bourse (COB),
du Conseil des marchés financiers (CMF) et du Conseil de discipline de la gestion financière (CDGF). Elle
influence la normalisation par la publication d’avis et de recommandations.
Le Plan comptable général (PCG) regroupe l’ensemble des normes comptables applicables aux entités tenues
d’établir des comptes annuels. Dans les comptes individuels, les normes françaises contenues dans le PCG sont
obligatoires. Le règlement ANC n° 2014-03, adopté en 2014 par le collège de l’ANC, remplace le règlement CRC
99-03 (Plan comptable 1999) et devient la nouvelle référence comptable. Le PCG est réorganisé autour d’un
nouveau plan thématique et d’une nouvelle numérotation sans modifications apportées aux dispositions comp-
tables.
En Europe, l’European Financial Reporting Advisory Group (EFRAG) est un organisme technique chargé de
donner un avis technique sur les normes et interprétations de l’IASB. L’Accounting Regulatory Committee (ARC)
rend des avis sur l’adoption des normes et interprétations IFRS sur la base des avis techniques de l’EFRAG.
« Les comptes annuels doivent être réguliers, sincères et donner une image fidèle du patrimoine, de la situation
financière et du résultat de l’entreprise. » Le PCG reprend ces caractéristiques en mettant en avant l’objectif
d’image fidèle.
Les principes comptables sont des conventions édictées par le Code de commerce et le PCG. Les états financiers
doivent respecter ces principes énumérés dans le tableau ci-dessous :
L’image fidèle intègre le respect des principes comptables et l’obligation de fournir toute information utile et
pertinente pour permettre à des tiers d’avoir, à travers les états financiers, une perception exacte de la réalité
Image fidèle
économique de l’entreprise. L’image fidèle est, en quelque sorte, la meilleure traduction possible de la situa-
tion de l’entreprise.
Régularité La comptabilité doit être conforme aux règles et procédures en vigueur ; les règles et procédures doivent être
et sincérité appliquées de bonne foi.
Continuité L’entreprise est présumée continuer à fonctionner dans un avenir prévisible sans réduction sensible du rythme
de l’exploitation et de l’étendue de ses activités.
Indépendance Les produits et les charges sont comptabilisés au fur et à mesure qu’ils sont acquis, engagés et enregistrés
des exercices dans les états financiers de la période concernée.
La méthode des coûts historiques est retenue pour l’évaluation des éléments inscrits en comptabilité. Il
Nominalisme consiste à respecter la valeur nominale de la monnaie sans tenir compte des variations de son pouvoir
d’achat.
La comptabilité est établie sur la base d’appréciations prudentes pour éviter le risque de transfert sur des
Prudence
périodes d’avenir, d’incertitudes présentes susceptibles de grever le patrimoine et les résultats de l’entité.
La présentation des comptes annuels et les méthodes d’évaluation retenues ne peuvent être modifiées d’un
Permanence
exercice à l’autre, sauf si un changement exceptionnel intervient dans la situation de l’entité ou pour obtenir
des méthodes une meilleure information financière.
Importance Les états financiers doivent faire apparaître les opérations dont l’importance peut affecter les évaluations ou
relative les décisions.
Les éléments d’actif et de passif doivent être évalués séparément. Aucune compensation ne peut être opérée
Non-
entre les postes d’actif et de passif du bilan ou entre les postes de charges et de produits du compte de
compensation résultat. Ce principe est formel en France avec des exceptions en IFRS.
Intangibilité Le bilan d’ouverture d’un exercice correspond au bilan de clôture avant répartition de l’exercice précédent.
du bilan
1 ♦ DÉFINITIONS
Un actif est un élément identifiable du patrimoine de l’entreprise générant une ressource que l’entité contrôle du
fait d’événements passés et dont elle attend des avantages économiques futurs.
Pour pouvoir être comptabilisé à l’actif, le bien doit :
être identifiable
porteur d’avantages économiques futurs
être évalué avec une fiabilité suffisante
Une immobilisation est un actif destiné à servir de façon durable à l’activité de l’entreprise.
On distingue trois catégories d’immobilisations :
Les immobilisations
Actifs non monétaires sans substance physique.
incorporelles
Actifs physiques détenus, soit pour être utilisés dans la production ou la fourniture
Les immobilisations
de biens ou de services, soit pour être loués à des tiers, soit à des fins de gestion
corporelles
interne et dont l’entité attend qu’ils soient utilisés au-delà de l’exercice en cours.
Les immobilisations Éléments représentant des créances assimilables à des prêts et des droits dans le
financières capital d’autres sociétés.
Les immobilisations sont des biens destinés à servir de façon durable à l’activité de l’entreprise.
Les charges correspondent aux éléments qui ne répondent pas à la définition et aux critères de comptabilisation
d’un actif ainsi qu’à ceux qui répondent à ces critères mais qui ne sont pas destinés à être utilisés au-delà de
l’exercice en cours, à savoir une durée supérieure à 12 mois.
Les stocks sont des biens destinés à être vendus dans le cours normal de l’activité ou en cours de production
pour une telle vente ou destinés à être consommés dans le processus de production ou de prestations de services
sous forme de matières premières ou de fournitures.
Les pièces détachées relèvent des immobilisations ou des charges selon leur nature :
Éléments Comptabilisation
Pièces de rechange principales et pièces de sécurité utilisées par l’entité sur une période supérieure
Immobilisations
à 12 mois
Pièces banalisées acquises en vue d’une utilisation immédiate ou différée Charges
Pièces spécifiques en vue d’une utilisation immédiate ou différée de faible coût Charges
Pièces spécifiques en vue d’une utilisation différée de coût significatif Immobilisations
Une clause de réserve de propriété, incluse dans le contrat de vente d’un bien, précise que la
Immobilisations acquises
propriété du bien cédé ne sera effectivement transférée qu’après paiement intégral du prix.
avec clause de réserve
Une mention distincte doit être opérée aux bilans des acquéreurs et des vendeurs de biens
de propriété
assortis de telles clauses.
Une vente avec conditions résolutoires précise que le transfert de propriété est immédiat mais
Immobilisations acquises
que la vente est annulée si un événement futur se produit. Une telle condition permet d’annuler
avec conditions résolutoires
les effets du contrat si la condition se réalise.
Une vente avec conditions suspensives précise que le transfert de propriété est subordonné à la
Immobilisations acquises
réalisation d’un événement futur. Une telle condition reporte la conclusion définitive de la vente
avec conditions suspensives
à la date où la condition est réalisée.
Obligatoirement
Du prix d’achat HT. Des coûts directement attri- De l’estimation initiale des
Des droits de douane et des buables pour mettre l’actif en coûts de démantèlement, d’en-
taxes non récupérables après place et en état de fonctionner lèvement et de restauration du
déduction des remises, rabais selon l’utilisation prévue par site sur lequel l’immobilisation
et escomptes de règlement. l’entité. est située.
Les principales dépenses relatives à l’acquisition d’une immobilisation sont résumées dans le tableau suivant :
Les pertes d’exploitation subies après la mise en service de l’immobilisation ne remettent pas en cause la valeur
d’entrée de l’immobilisation.
Le coût d’acquisition d’un ensemble immobilier (ensemble composé par une construction et son terrain) doit être
ventilé car seule la fraction du prix correspondant à la construction est a mortissable.
Attention ! Si les frais d’acquisition relatifs à un ensemble immobilier sont activables, il est indispensable de les affecter propor-
tionnellement à la valeur de chaque élément : terrain et construction.
♦ Application
Achat d’un ensemble immobilier le 01/01/N pour 300 000 e (dont 50 000 e pour le terrain). Les droits d’enregistrement sont
de 15 000 e (non soumis à TVA), les honoraires du notaire sont de 7 500 e HT, l’indemnité d’éviction de l’immeuble est de
25 000 e, la participation aux travaux de voirie est de 2 000 e.
Déterminer la valeur d’entrée de l’ensemble immobilier.
Construction Terrain
Éléments Prix d’achat Prix d’achat
Frais d’acquisition Frais d’acquisition
et coûts attribuables et coûts attribuables
Prix d’achat 250 000 50 000
Honoraires notaire 6 250 (1) 1 250 (3)
Droits d’enregistrement 12 500 (2) 2 500 (4)
Indemnité d’éviction 25 000
Participation aux travaux
de voirie 2 000
Total 275 000 18 750 52 000 3 750
L’annexe doit mentionner explicitement la méthode comptable adoptée, le montant des coûts d’emprunt incor-
•G
19
♦ Application
Calculer le coût des emprunts dans les deux cas suivants :
1) Une entreprise a contracté deux emprunts pour financer l’acquisition d’une immobilisation de 350 000 e, l’un au 01/07/N
pour 100 000 e, l’autre au 01/12/N pour 250 000 e, taux d’endettement 4,5 %.
2) Une entreprise a contracté trois emprunts pour le démarrage de son activité : l’un, au 01/01/N, de 100 000 e au taux de
4 %, le second, au 01/03/N, de 200 000 e au taux de 4,5 % et le troisième, au 01/04/N, de 300 000 e au taux de 5 %. Ces
emprunts participent au financement d’une construction évaluée à 300 000 e, débutant le 15/04 et se terminant le 15/12/N.
Les dépenses ont été engagées comme suit : 200 000 e le 15/04/N, 60 000 e le 15/09/N et 40 000 e le 15/11/N.
1) Coût des emprunts = (100 000 × 4,5 % × 6 / 12) + (250 000 × 4,5 % x 1 / 12) = 2 250 + 937,50 = 3 187,50 e
2) Taux de capitalisation = [(100 000 × 4 %) + (200 000 × 4,5 %) + (300 000 × 5 %)] / 600 000 = 4,67 %
Coût des emprunts = (200 000 × 4,67 % × 8 / 12) + (60 000 × 4,67 % × 3 / 12) + (40 000 × 4,67 % × 1 / 12) = 7 082,84 e
Les travaux immobiliers étant assimilés à des prestations de services, une partie de la TVA est récupérable sur les
avances et acomptes versés, le solde au règlement. La retenue de garantie est comptabilisée au crédit du compte
4047. La comptabilisation est la suivante :
À débiter : 238 Avances et acomptes versés sur immobilisations corporelles (TTC)
Au versement des avances : 44562 TVA déductible sur immobilisations [Avances HT × 20 %]
et acomptes À créditer : 512 Banques (TTC)
: 4458 TVA à régulariser ou en attente
(1) L’écriture sera la même pour le règlement de la retenue de garantie (solde du compte 4047).
B – Le traitement comptable des coûts directement attribuables et des frais d’acquisition
Tant que l’immobilisation n’est pas en service, les coûts directement attribuables et les frais d’acquisition acti-
vables sont comptabilisés au débit du compte « 231 » et la valeur d’entrée de l’immobilisation est régularisée à
la date de clôture de l’exercice.
Attention ! Les frais d’acquisition non activables seront comptabilisés dans le compte 6 concerné et non pas en 231.
Dans la plupart des cas, les entreprises comptabilisent le prix d’achat HT du bien immédiatement en immobilisa-
tion et les autres éléments incorporés en charges par nature. La valeur d’entrée de l’immobilisation est régula-
risée à la date de clôture par le biais du compte 722.
Attention ! Les frais d’acquisition non activables ne seront pas soldés en fin d’exercice par le compte 722.
La société ADU a commandé le 01/03/N une machine pour 100 000 e HT. La société a reçu et réglé le 15/04/N la facture
relative à une commission à un intermédiaire pour 1 200 e HT. La facture de la machine est reçue le 20/09/N. La mise en
service a lieu le 20/09/N. La SA ADU a décidé de maximiser le coût d’acquisition de la machine et ne comptabilise pas les
charges par nature. Le taux de TVA est de 20 %.
Comptabiliser les écritures en N.
15/04/N
231 Immobilisations corporelles en cours 1 200
44562 TVA déductible sur immobilisations 240
512 Banques 1 440
Facture n° …
20/09/N
215 Installations techniques, matériel et outillage industriels 100 000
44562 TVA déductible sur autres biens et services 20 000
404 Fournisseurs d’immobilisations 120 000
Facture n° …
31/12/N
215 Installations techniques, matériel et outillage industriels 1 200,00
231 Immobilisations corporelles en cours 1 200,00
Régularisation des immobilisations en cours
Attention ! Si la facture est délivrée après le 15 du mois suivant la livraison, la TVA est exigible le 15 du mois suivant la livraison
au plus tard.
2) Les importations
Les Carrés du dcg 10 – Comptabilité approfondie
Sous réserve du cas de l’auto-liquidation (voir ci-dessous), la TVA déductible peut être opérée si le redevable est
en possession des documents douaniers (déclaration d’importation, etc.).
À débiter : 21 Immobilisations corporelles
À la réception de la facture
À créditer : 404 Fournisseurs d’immobilisations (montant HT)
À débiter : 21 Immobilisations corporelles – Droits de douane
À la réception de la facture
À débiter : 44562 TVA déductible sur immobilisations(*)
du transitaire en douane
À créditer : 443 Opérations particulières avec l’Etat
(*) La base d’imposition de la TVA à l’importation est constituée par sa valeur en douane, augmentée des impôts, droits et autres
prélèvements dus en raison de l’importation (droits de douane, etc.) ainsi que des frais accessoires (commissions, frais de transport et
d’assurance, etc.). Les droits de douane sont comptabilisés dans le compte 21 approprié. Les commissions sont soit rattachées au
compte 21, soit comptabilisées en charges.
Les importateurs peuvent, sur autorisation du service des douanes, auto-liquider la TVA, au même titre
que les acquisitions intracommunautaires, sous réserve de remplir les conditions suivantes : avoir effectué au
moins 4 importations au cours des 12 mois précédant la demande, disposer d’un système de gestion des écri-
tures douanières et fiscales permettant le suivi des opérations d’importation, justifier de l’absence d’infractions
graves ou répétées aux dispositions douanières et fiscales et d’une solvabilité financière leur permettant de s’ac-
quitter de leurs engagements au cours des 12 mois précédant la demande.
L’activation des coûts d’emprunts concerne toutes les immobilisations incorporelles et corporelles acquises ou
produites par l’entreprise (jamais les immobilisations financières).
B – Le traitement comptable des acquisitions pour lesquelles la TVA est irrécupérable
Entrent notamment dans ce cadre, les véhicules particuliers et les véhicules homologués N1 pour lesquels le CAD
est de ZERO. Si le CAD = 0, le CDE = 0. Le compte 2182 est comptabilisé pour son montant TTC. La carte grise
et les frais d’immatriculation peuvent être affectés dans le coût d’acquisition (2182) ou inscrits dans le compte
635. Ils ne supportent pas la TVA. Les options (peinture métallisée…) font partie du coût d’acquisition (2182).
Les frais de carburant sont comptabilisés dans le compte 606. À ce stade, il semble important de rappeler la
déductibilité de la TVA en fonction de la nature du carburant :
Coefficient d’admission
Éléments
Véhicules de tourisme Véhicules utilitaires
Essence (*) 0,10 0
Gazole et super-éthanol E85 0,80 1
GPL et GNV 1 1
Gaz de pétrole, hydrocarbures gazeux et pétrole lampant 0,50 1
utilisés comme carburants
Lubrifiants (huiles de graissage) 0 1
(*) Cette déduction partielle sera progressivement augmentée jusqu’à une déductibilité de 80 % en vue de s’aligner avec le gazole
(TVA déductible à hauteur de 20 % en 2018, 40 % en 2019, 60 % en 2020, 80 % à compter de 2021).
B – La dégradation progressive
Les coûts de démantèlement naissent au fur et à mesure de l’exploitation de l’actif et sont dépendants du niveau
d’activité.
Au niveau comptable, ils sont constatés par des provisions étalées sur la durée de l’exploitation. La contrepartie
est un compte de charges.
Le coût de la sous-activité étant exclu du coût de production de l’immobilisation, il reste comptabilisé en charges dans le résultat de
l’exercice.
Coefficient d’imputation rationnelle = Activité réelle / Activité normale
En cas de sur-activité : CP = Coûts variables + Coûts fixes totaux
2 ♦ LE TRAITEMENT COMPTABLE
Quand l’immobilisation est achevée et mise en service, les frais engagés, comptabilisés en charges au fur et à
mesure de l’avancement des travaux, sont neutralisés par le biais du compte 72.
La production d’une immobilisation constitue une livraison à soi-même soumise à la TVA. Les coûts d’emprunt
peuvent être incorporés au coût de production (CP) selon les mêmes règles que celles relatives au coût d’acqui-
sition d’une immobilisation. En principe, il n’y a ni TVA déductible, ni TVA collectée sur ces charges financières.
La loi de simplification de la vie des entreprises supprime l’obligation de constater une livraison à soi-
même soumise à TVA dès lors que l’acquisition du bien auprès d’un autre assujetti aurait ouvert droit
à la déduction intégrale de la TVA. Il suffit alors de débiter le montant HT du compte 2 par le crédit du compte
722. Néanmoins, le mécanisme de l’imposition à la TVA demeure pour les immeubles de logements sociaux et
si l’acquisition du bien auprès d’un autre assujetti ne donne pas droit à déduction totale de TVA (exclusion ou
déduction partielle).
Attention ! La décomposition d’une immobilisation en plusieurs composants ne modifie pas le coût global de cette immobilisation.
Fiscalement, l’Administration fiscale a instauré des seuils de tolérance en deçà desquels l’entreprise n’est pas
tenue d’identifier un élément comme composant :
– si la valeur d’acquisition unitaire du composant est 500 e HT ;
– si la valeur relative du composant par rapport à l’immobilisation dans son ensemble est < 15 % (pour les biens
meubles) ou < 1 % (pour les biens immeubles) du prix de revient de l’ensemble de l’immobilisation ;
– si la durée d’utilisation est 80 % de la durée d’utilisation de l’immobilisation dans son ensemble ;
– si la durée d’utilisation est 12 mois.
Composants Éléments principaux d’une immobilisation corporelle devant faire l’objet de rempla-
de 1re catégorie cements pendant la durée d’utilisation prévue pour l’immobilisation dans son
ensemble.
Dépenses d’entretien faisant l’objet de programmes pluriannuels de gros entre-
tiens ou grandes révisions. Sont visées les dépenses ayant pour seul objet de véri-
Composants
fier le bon état de fonctionnement des installations et d’y apporter un entretien
de 2e catégorie
sans prolonger leur durée de vie au-delà de celle prévue initialement ainsi que les
dépenses des industries lourdes pour les arrêts périodiques de révision générale.
Ce tableau récapitulatif permet de bien comprendre la comptabilisation des dépenses d’entretien et de répara-
tion selon leur nature :
Soit elles s’analysent comme des charges (615) si elles ne permettent pas le remplacement
d’un composant et que leur effet se limite à maintenir le bien en état normal de
fonctionnement sans en augmenter la valeur ou sa durée d’utilisation : dépenses de
Dépenses courantes d’entretien ravalement, peinture, menuiserie, électricité, réfection sol, dépenses pour opérations de
et de réparation désamiantage d’immeubles.
Soit elles s’analysent comme des immobilisations (21) si leur effet vise à a ugmenter la
valeur, la durée d’utilisation du bien ou la productivité.
Elles entraînent l’entrée dans l’actif d’un nouveau composant (composant de 1re catégorie)
Dépenses de renouvellement
et doivent être immobilisées en tant que composant même si à l’origine l’entreprise ne les
ou de remplacement
avait pas identifiés : remplacement d’un moteur, réfection complète d’une toiture,
d’un composant
remplacement d’un ascenseur.
Elles s’analysent comme des immobilisations (compte 2181 si l’entreprise est locataire des
Réalisation d’agencements,
murs ou compte 2135 si l’entreprise est propriétaire des murs) : frais d’installation générale
aménagements, transformation
de téléphone, électricité, chauffage, dépenses de mise en conformité (mise aux normes),
d’installations existantes
travaux de transformation complète des locaux, travaux de réfaction et d’agrandissement.
Elles s’analysent comme des composants de 2e catégorie : entretien et réfection (non
complète) de toitures, traitement et nettoyage des façades sauf ravalement avec amélioration,
Dépenses de gros entretien entretien des descentes d’eaux pluviales, peintures extérieures et intérieurs, réparation et
et grandes révisions peinture des menuiseries, entretien des aménagements extérieurs et des équipements
(ascenseurs, chaudières, électricité…), curage des égouts, élagage, frais de raccordement aux
réseaux publics (eau, gaz, électricité, téléphone).
Les composants sont comptabilisés dans des subdivisions du compte de l’immobilisation concernée. Les coûts
directement attribuables et les frais d’acquisition activables sont affectés proportionnellement à la valeur de
chaque élément décomposé, sauf mention particulière.
2) Méthode de la provision
À débiter : 21 Immobilisations corporelles – Structure et composants de 2e catégorie
À la réception de la facture : 44562 TVA déductible sur immobilisations
À créditer : 404 Fournisseurs d’immobilisations
À débiter : 6815 Dotations aux provisions d’exploitation (1)
À la date de c lôture
À créditer : 1572 Provisions pour gros entretien ou grandes révisions
(1) Montant de la révision / Durée prévue de la révision
♦ Application
Les Carrés du dcg 10 – Comptabilité approfondie
Achat le 01/01/N d’un matériel pour 30 000 e HT, amortissable sur 6 ans, devant faire l’objet d’une révision tous les 3 ans
estimée à 3 000 e HT. Le taux de TVA est de 20 %.
Comptabiliser l’acquisition.
Les dépenses d’entretien font l’objet de programmes pluriannuels de grosses réparations ou révisions :
– soit elles ne font pas l’objet de provisions pour grosses réparations ou grandes révisions et sont comptabilisées dès l’origine comme
un composant distinct de l’immobilisation. Les éléments structure et révision doivent donc être comptabilisés séparément.
01/01/N
2154.1 Matériel industriel-Structure (30 000 – 3 000 = 27 000 e) 27 000
2 154.2 Matériel industriel-Composant révision 3 000
44562 TVA déductible sur immobilisations 6 000
404 Fournisseurs d’immobilisations 36 000
Facture n°…
– soit elles font l’objet de provisions pour grosses réparations ou grandes révisions : l’immobilisation est comptabilisée dans son
ensemble. La provision est constatée à chaque clôture d’exercice et sera reprise l’année de la comptabilisation de la révision.
01/01/N
2154 Matériel industriel 30 000
44562 TVA déductible sur immobilisations 6 000
404 Fournisseurs d’immobilisations 36 000
Facture n°…
31/12/N
6815 Dotations aux provisions d’exploitation (3 000 / 3) 1 000
1572 Provisions pour gros entretien ou grandes révisions 1 000
Constatation de la provision sur les révisions
1 ♦ DÉFINITIONS
Un actif amortissable est un actif dont l’utilisation par l’entité est déterminable. L’utilisation se mesure par la
consommation des avantages économiques attendus de l’actif. Elle peut être déterminable en termes d’unités
de temps ou d’unités d’œuvre. Plusieurs critères peuvent s’appliquer :
critères physiques : usure physique du bien en fonction de l’intensité de son utilisation
critères techniques : obsolescence d’un bien
critères juridiques : durée de protection légale ou contractuelle
L’amortissement est la constatation comptable de la consommation des avantages attendus d’une immobilisa-
tion. Sur le plan comptable, pour donner une image fidèle de la situation de l’entreprise, il est obligatoire de
comptabiliser les amortissements, même en cas d’absence ou d’insuffisance de bénéfice.
Le plan d’amortissement est la traduction comptable de la répartition de la valeur amortissable d’un actif selon
le rythme de consommation des avantages économiques attendus en fonction de son utilisation probable.
Durée se référant aux caractéristiques propres à Durée normale d’utilisation ou durée d’usage,
Durée de vie l’entreprise (durée réelle) et non à des durées quelle que soit la durée réelle d’utilisation retenue
résultant des usages par l’entreprise
L’entité ne tient compte de la valeur résiduelle que lorsqu’elle est à la fois significative et mesurable :
la VR est significative lorsqu’elle modifie sensiblement le montant des amortissements
la VR est mesurable lorsqu’il est possible de déterminer de manière fiable dès l’origine la valeur
de revente du bien en fin de période d’utilisation
♦ Application
L’entreprise FAB a acquis le 01/01/N une machine pour 50 000 e HT. Sa durée d’utilisation est de 5 ans. À l’issue de cette
période, l’entreprise envisage de la céder pour 8 000 e. Cette machine est amortie en fonction des quantités vendues du
produit fabriqué :
Le CGI distingue deux modes d’amortissement : le mode linéaire (en unités de temps) et le mode dégressif.
1) L’amortissement linéaire
Les modalités de calcul sont les suivantes :
2) L’amortissement dégressif
L’utilisation de l’amortissement dégressif permet de constater davantage de charges les premières années, donc
de diminuer le bénéfice et, par conséquent, l’impôt sur les bénéfices.
Les modalités de calcul sont les suivantes :
td = tl × k
•G
37
Annuité d’amortissement (A) Lorsque le taux d’amortissement dégressif devient, à la clôture d’un exercice, au quotient
de 100 % par le nombre d’années d’utilisation restant à courir à compter de l’ouverture dudit
exercice, l’entreprise peut pratiquer un amortissement linéaire égal à la VNC sur le nombre
d’années restant à courir.
B – Les conséquences
Les amortissements fiscaux peuvent être supérieurs ou inférieurs aux amortissements comptables.
1) Si l’annuité fiscale est supérieure à l’annuité comptable
Il faut doter un amortissement dérogatoire pour respecter la règle de l’amortissement minimum.
L’amortissement dérogatoire est égal à la différence entre l’amortissement fiscalement déductible et l’amortisse-
ment économiquement justifié. Il est assimilé à une provision réglementée et est inscrit au passif du bilan
(compte 145) afin de bien le différentier de l’amortissement pour dépréciation (principe d’image fidèle). Sa
comptabilisation permet à l’entreprise de bénéficier du montant des déductions fiscales maximales. Elle n’est
toutefois pas obligatoire sauf dans les cas de divergences de base amortissable, de mode d’amortissement ou de
durée d’utilisation. Trouvant son origine dans les règles fiscales, l’amortissement dérogatoire n’obéit pas à
des règles comptables et n’est donc pas soumis au principe de permanence des méthodes.
3 ♦ L E TRAITEMENT COMPTABLE
La comptabilisation comprend les étapes suivantes :
À débiter : 6
811 Dotations aux amortissements sur immobilisations incorporelles et
Annuité comptable corporelles
À créditer : 28 Amortissements des immobilisations
À débiter : 6
8725 Dotations aux provisions réglementées – Amortissements dérogatoires
Annuité dérogatoire
À créditer : 145 Amortissements dérogatoires
À débiter : 145 Amortissements dérogatoires
Reprise de l’annuité dérogatoire
À créditer : 78725 Reprises sur provisions réglementées – Amortissements dérogatoires
♦ Application
Reprendre l’application précédente et comptabiliser les écritures au 31/12/N.
31/12/N
•G
39
♦ Application
Un matériel a été acquis le 01/04/N pour 10 000 e HT, amortissable en linéaire sur 4 ans. La durée d’usage est de 5 ans.
Présenter la 1re ligne du tableau d’amortissement.
Amortissement dérogatoire
Amortissement fiscal Amortissement comptable
Dotations Reprises
(10 000 / 5) × 9 / 12 = 1 500 (10 000 / 4) × 9 / 12 = 1 250 250
Amortissement comptable
(10 000 / 5) × 9 / 12 = 1 500
Dans les deux cas, l’entreprise comptabilise une dotation totale de 1 500 e.
1 ♦ DÉFINITION
Dans le but de favoriser l’investissement, le législateur a offert aux entreprises la possibilité de pratiquer, pour
certains biens, des amortissements exceptionnels visant à enregistrer, pour les premières années, des montants
supérieurs à la dépréciation réelle du bien. C’est un choix de l’entreprise, au même titre que l’amortissement
dégressif.
Le prix d’acquisition des logiciels et des sites Internet, d’une valeur unitaire n’excédant pas 500 € HT, peut être
porté en charges immédiatement déductibles.
Bénéficiaient également d’un amortissement exceptionnel sur 12 mois, à compter de leur date de leur mise en
service :
– les investissements en faveur des économies d’énergie, acquis avant le 01/01/2010 ;
– les matériels destinés à économiser l’énergie, les équipements d’énergie renouvelable, les matériels destinés à
réduire le niveau acoustique d’installations, les biens bénéficiant de mesures de protection de l’environnement,
acquis ou fabriqués avant le 01/01/2011.
– installations productrices de vapeur, de chaleur ou d’énergie à l’exception des installations utilisées dans le
cadre d’une activité bénéficiant de l’application d’un tarif réglementé d’achat de la production ;
– matériels et outillages utilisés à des opérations de recherche scientifique ou technique ;
– logiciels indissociables du matériel éligible à l’amortissement dégressif.
Par dérogation, sont également éligibles, même lorsqu’ils ne sont pas amortissables selon le mode dégressif, les
biens relevant de l’une des catégories suivantes :
– éléments de structure, matériels et outillages utilisés à des opérations de transport par câbles et notamment
au moyen de remontées mécaniques, acquis ou fabriqués jusqu’au 14/04/2017 ;
– installations, équipements, lignes et câblages des réseaux de communications électroniques en fibre optique
ne faisant pas l’objet d’une aide versée par une personne publique, acquis ou fabriqués entre le 01/01/2016 et
le 14/04/2017 ;
– logiciels qui contribuent à des opérations industrielles de fabrication et de transformation (logiciels de concep-
tion, de simulation, de pilotage, de programmation, de suivi et de gestion de production, de maintenance) acquis
ou fabriqués entre le 15/04/2015 et le 14/04/2017 ;
– appareils informatiques prévus pour une utilisation au sein d’une baie informatique (serveurs informatiques
rackables, serveurs de stockage et autres équipements de sauvegarde rackables, matériels de réseau rackables,
matériels d’alimentation électrique et de secours d’alimentation électrique rackables), acquis ou fabriqués entre
le 12/04/2016 et le 14/04/2017 ;
– matériel roulant concourant prioritairement à la réalisation d’une activité de production, de transformation ou
de manutention (engins de travaux publics).
La déduction est répartie linéairement sur la durée normale d’utilisation des biens, à compter du premier jour du
mois de l’achat ou de la fabrication. Étant réalisée de manière extra-comptable, aucun amortissement n’est à
comptabiliser. Le résultat comptable et la capacité distributive ne sont donc pas pénalisés.
La déduction est optionnelle et correspond à une décision de gestion définitive.
Si le bien est cédé avant le terme de la durée d’utilisation, la déduction fiscale n’est acquise qu’à hauteur des
montants déjà déduits du résultat à la date de la cession, qui sont calculés prorata temporis. La cession n’a pas
d’incidence sur le calcul de la plus ou moins-value de cession.
Par ailleurs, les entreprises soumises à l’IS ou relevant de l’IR selon un régime réel d’imposition peuvent déduire
de leur résultat imposable une somme égale à 40 % de la valeur d’origine des véhicules dont le poids total auto-
risé en charge est supérieur ou égal à 3,5 tonnes, acquis entre le 01/01/2016 et le 31/12/2017, fonctionnant
exclusivement au gaz naturel, au biométhane carburant ou au carburant ED95 et affectés à leur activité. La
déduction est opérée linéairement sur la durée normale d’utilisation des biens ou sur 12 mois à compter de leur
mise en service en cas de conclusion d’un contrat de crédit-bail ou de location avec option d’achat.
1 ♦ L’AMORTISSEMENT DE LA STRUCTURE
La structure est en principe amortie fiscalement sur la durée prévue d’utilisation. À titre de tolérance, l’Admi-
nistration autorise les entreprises à amortir fiscalement la structure sur la durée d’usage de l’immobilisation
dans son ensemble (sauf pour les immeubles de placement). Ceci est intéressant lorsque la durée d’usage
de l’immobilisation dans son ensemble est plus courte que la durée fiscale de la structure.
Amortissement fiscal
du dcg 10 – Comptabilité approfondie
Amortissement comptable
Montant du composant Montant du composant (il est rare qu’il existe une VR
Base
attachée au composant)
Durée d’utilisation du composant (durée usage si elle Durée d’utilisation du composant retenue par l’entreprise
Durée existe) ou durée d’usage de la structure si cette dernière
est < à la durée du composant.
Mode Linéaire en unités de temps, dégressif ou exceptionnel Linéaire en unités d’œuvre ou en unités de temps
B – La méthode de la provision
La provision est constituée de façon linéaire de la date d’achat jusqu’à la date de l’entretien effectif. Fiscalement,
la provision est normalement déductible. La réalisation ultérieure des travaux est comptabilisée en charges et la
provision totale constituée antérieurement est reprise. Fiscalement, cette reprise est normalement imposable.
4 ♦ LE TRAITEMENT COMPTABLE
♦ Les amortissements des immobilisations décomposées
•G
47
À la date de clôture
À débiter : 6811 Dotations aux amortissements sur immobilisations incorporelles et corporelles
À créditer : 28.1 Amortissement – Structure
Annuité comptable
: 28.2 Amortissement – Composant de 1re catégorie
: 28.3 Amortissement – Composant de 2e catégorie
À la date du remplacement des composants de 1re catégorie et à la date de révision
À débiter : 2.2 Immobilisations – Composant de 1re catégorie
: 2.3 Immobilisations – Composants de 2e catégorie
Facturation
: 44562 TVA déductible sur immobilisations
À créditer : 512 Banques
À la date de clôture
À débiter : 6811 Dotations aux amortissements sur immobilisations incorporelles et corporelles
Annuité comptable
À créditer : 28 Amortissements
À débiter : 6815 Dotations aux provisions d’exploitation
Provision
À créditer : 1572 Provisions pour gros entretien ou grandes révisions
À la date de la révision
À débiter : 615 Entretien et réparations
Facturation : 44566 TVA déductible sur autres biens et services
À créditer : 512 Banques
♦ Application
L’entreprise ALDO a acquis le 01/01/N un matériel pour 300 000 e HT, amortissable sur 8 ans selon le mode linéaire. Ce bien
est décomposé de la façon suivante : structure 150 000 e, durée d’utilisation 10 ans ; composant 60 000 e destiné à être
remplacé tous les 4 ans ; grandes révisions 90 000 e prévues tous les 3 ans.
Calculer les amortissements au 31/12/N.
Hypothèse 1
La révision est un composant de l’immobilisation :
– structure : la durée d’utilisation de l’immobilisation, plus courte que la durée de la structure, sera retenue comme durée fiscale.
Amortissement dérogatoire
Années Amortissement fiscal Amortissement comptable
Dotations Reprises
N 150 000 / 8 = 18 750 150 000 / 10 = 15 000 3 750
– composant : amortissement sur sa durée réelle (durée de remplacement du composant plus courte que la durée fiscale de la
structure).
Fiscalement, les dépenses d’entretien et de grandes révisions doivent demeurer des charges. La durée fiscale d’amortissement des
composants-révisions doit donc être la même que la durée de l’immobilisation dans son ensemble. Les dotations excédentaires doivent
faire l’objet d’une réintégration fiscale. RF en N : 30 000 – (90 000 / 8) = 18 750 e.
La révision effectuée le 01/01/N+3 est comptabilisée en composant pour 90 000 e HT et est amortissable sur 3 ans. Il convient de
sortir l’ancien composant totalement amorti.
Fiscalement, la dépense doit être déduite de façon extracomptable (déduction fiscale de 90 000 e en N+3). L’amortissement du
composant ne peut donc pas être admis en déduction. Il faudrait donc réintégrer fiscalement la dotation de 30 000 e en N+3. Il est
toutefois admis que le cumul des amortissements non déductibles du composant d’origine (18 750 × 3 = 56 250 e), à répartir sur
la durée fiscale résiduelle de la structure (8 – 3 = 5 ans), vienne minorer cette réintégration fiscale. RF en N – 3 : 30 000 –
(56 250 / 5) = 18 750 e.
Hypothèse 2
Les grandes révisions sont provisionnées :
– structure :
Années Amortissement fiscal Amortissement comptable Amortissement dérogatoire
Dotations Reprises
N 240 000 / 8 = 30 000 240 000 / 10 = 24 000 6 000
Si le prix du composant d’origine ne peut être déterminé avec précision, reconstitution de la valeur brute de
l’élément remplacé à la date du remplacement selon une méthode rationnelle et cohérente. Pour les PME qui ne
Étape 1
dépassent pas deux des trois seuils prévus, il est admis, par simplification, que la valeur brute de l’élément
remplacé est égale au coût du remplacement.
Étape 2 Comptabilisation de l’élément remplacé en composant à la valeur brute reconstituée.
Reconstitution des amortissements de l’élément remplacé à partir de sa valeur brute reconstituée et de la durée
Étape 3 d’amortissement de l’immobilisation.
Comptabilisation de la sortie de l’élément non identifié à sa VNC.
Étape 4 Comptabilisation de l’amortissement du nouveau composant identifié sur la durée résiduelle de l’immobilisation.
Comptabilisation de l’amortissement de la structure sur la durée de la structure :
Étape 5
Base = Valeur d’origine – Valeur du composant reconstituée
♦ Application
L’entreprise ASCI a acquis le 01/01/N une machine pour 100 000 e HT, amortissable en linéaire sur 10 ans. Le 01/01/N+4, elle
doit remplacer un élément indispensable au fonctionnement de la machine. Le remplacement coûte 45 000 e HT. Sa valeur
brute est estimée, selon une méthode rationnelle, au 01/01/N à 40 000 e HT.
Comptabiliser les écritures nécessaires. Le taux de TVA est égal à 20 %.
–
Reconstitution des amortissements de l’élément remplacé : base : 40 000 e HT. Durée d’utilisation de l’immobilisation
(10 ans)
31/12/N+4
675 Valeurs comptables des éléments d’actif cédés 24 000
2815 Amortissements des installations techniques, matériel et outillage industriels 16 000
[(40 000 / 10) × 4]
215 Installations techniques, matériel et outillage industriels 40 000
Sortie du composant non identifié
31/12/N+4
6811 Dotations aux amortissements sur immobilisations incorporelles et corporelles 7 500
2 815.2 Amortissements du composant remplacé (45 000 / 6) 7 500
Annuité comptable du composant remplacé
31/12/N+4
6811 Dotations aux amortissements sur immobilisations incorporelles et corporelles 6 000
2815 Amortissement des installations techniques, matériel et outillage industriels 6 000
(60 000 / 10)
Annuité comptable de la structure
1 ♦ DÉFINITION
Les immeubles de placement sont des biens immobiliers inscrits à l’actif immobilisé mais non affectés par l’en-
treprise à sa propre exploitation (actifs immobiliers utilisés en vue de retirer des loyers ou de valoriser le capital).
l’une des entreprises détient directement ou indirectement la majorité du capital social de l’autre
l’une des entreprises y exerce le pouvoir de décision
les entreprises sont placées les unes aux autres sous le contrôle d’une même tierce entreprise
♦ Application
Les Carrés du dcg 10 – Comptabilité approfondie
Une entreprise détient un immeuble qu’elle donne en location. L’occupation de l’immeuble est répartie de la façon suivante :
du 01/01 au 30/04 : location à 100 % à des sociétés tierces ; du 01/05 au 31/08 : location à 60 % à des sociétés liées et à 40 %
à des sociétés tierces ; du 01/09 au 31/12 : location à 70 % à des sociétés liées et 30 % à des sociétés tierces.
Calculer le taux d’occupation moyen par les entreprises liées.
Taux d’occupation moyen par les entreprises liées = (60 % × 4 / 12) + (70 % × 4 / 12) = 43,33 %, soit un taux < à 50 %. L’immeuble
est donc un immeuble de placement.
4 ♦ LE TRAITEMENT COMPTABLE
Si un immeuble répond à la définition d’un immeuble de placement, les amortissements relatifs à la structure et
aux composants sont calculés sur la durée prévue d’utilisation de chaque élément.
♦ Application
L’entreprise ABI acquiert le 01/01/N un immeuble pour 2 000 000 e HT, la durée d’usage est 40 ans. L’immeuble est décom-
posé de la façon suivante : structure : 1 500 000 e HT, durée 60 ans ; composant : 300 000 e HT, durée 20 ans.
Déterminer l’amortissement fiscal et l’amortissement comptable en N.
Le plan d’amortissement déterminé à l’origine peut être modifié s’il n’est plus approprié.
♦ Application
L’entreprise ART a acquis le 01/01/N un matériel pour 30 000 e HT. La durée d’utilisation retenue par l’entreprise est de 5 ans.
Le mode d’amortissement est l’amortissement linéaire. La valeur résiduelle est nulle. Fin N+1, l’entreprise considère qu’elle
utilisera encore 2 ans le matériel.
Présenter le plan d’amortissement rectifié.
Plan d’amortissement rectifié : nouvelle base amortissable début (N+2) = VNC = 18 000 e
Années Base Amortissement Cumul VNC
N 30 000 6 000 6 000 24 000
N+1 30 000 6 000 12 000 18 000
N+2 18 000 18 000 / 2 = 9 000 21 000 9 000
N+3 18 000 9 000 30 000 0
A – Définition
La dépréciation d’un actif est la constatation que sa valeur actuelle est devenue inférieure à sa valeur
nette comptable (VNC). La VNC est alors ramenée à la valeur actuelle par le biais d’une dépréciation.
B – La détermination de la dépréciation
Trois étapes sont nécessaires pour déterminer une dépréciation :
1) Première étape : existence d’indices de perte de valeur
À chaque clôture des comptes et à chaque situation intermédiaire, l’entité doit apprécier s’il existe un indice
quelconque montrant qu’un actif a pu perdre de la valeur. On distingue deux types d’indices :
Obsolescence ou dégradation physique d’un actif non prévu par le plan d’amortisse-
ment.
Les indices
Changements, ayant un effet négatif sur l’entreprise, dans le mode d’utilisation de
internes
l’actif.
Performance économique inférieure aux prévisions.
Valeur vénale Valeur obtenue de la vente d’un actif lors d’une transaction conclue à des conditions
(VV) normales de marché, nette des coûts de sortie.
Valeur d’usage Valeur des avantages économiques futurs attendus. Elle est déterminée en fonction
(VU) des flux nets de trésorerie attendus ou selon d’autres critères plus performants.
Attention ! La durée résiduelle peut ne pas être entière si l’acquisition a eu lieu courant N.
•G
55
Amortissement de l’immobilisation
À débiter : 6811 Dotations aux amortissements sur immobilisations incorporelles et corporelles
À créditer : 28 Amortissements des immobilisations
Dépréciation de l’immobilisation
À débiter : 6816 Dotations aux dépréciations des immobilisations incorporelles et corporelles
À créditer : 29 Dépréciations des immobilisations
Les dépréciations sont rapportées aux résultats lorsque les raisons qui les ont motivées ont cessé d’exister. La
reprise de la dépréciation est constatée au crédit du compte 7816 par le débit du compte 29. Le PCG ne précisant
pas la nature de la dépréciation, l’entreprise peut également la constater en résultat exceptionnel (compte 6876).
La reprise se fera alors par le biais du compte 7876.
♦ Application
Une machine acquise le 01/01/N pour 10 000 e HT est amortie en linéaire sur 4 ans. Suite à l’identification d’un indice de
perte de valeur, un test de dépréciation est effectué et fait apparaître une valeur actuelle de 4 000 e au 31/12/N+1 et de
2 600 e au 31/12/N+2.
Présenter le plan d’amortissement rectifié et enregistrer les écritures au 31/12/N+1.
Amortissements Dépréciations
VNC
Années Base Amortis- Cumul VNC avant VNC après Va Dotations Reprises Cumul définitive
sement dépréciation dépréciation
N 10 000 2 500 2 500 7 500 7 500 - - - - 7 500
N+1 10 000 2 500 5 000 5 000 5 000 4 000 1 000 (a) 1 000 4 000 (b)
N+2 4 000 (c) 2 000 (d) 7 000 3 000 (e) 2 000 (f) 2 600 500 (g) 500 2 500
N+3 2 500 2 500 9 500 500 0 500 0
(a) Va (4 000) < VNC d’origine (5 000) : dépréciation = 5 000 − 4 000 = 1 000 e
(b) VNC définitive = 10 000 – 5 000 – 1 000 = 4 000 e
(c) Nouvelle base = Va = 4 000 e
(d) Amortissement = 4 000 / 2 = 2 000 e
(e) VNC avant dépréciation = 10 000 – 7 000 = 3 000 e
(f) VNC après dépréciation = 3 000 – 1 000 = 2 000 e
(g) Va (2 600) > VNC d’origine (2 500) ; base amortissable = VNC d’origine = 2 500 e ; Va (2 600) > VNC après dépréciation (2 000) : reprise = 2 500 –
2 000 = 500 e ; nouvelle base amortissable = VNC d’origine = 2 500 e.
31/12/N+1
6811 Dotations aux amortissements sur immobilisations incorporelles et corporelles 2 500
2815 Amortissements des installations techniques, matériel et outillage industriels 2 500
Annuité comptable
31/12/N+1
6816 Dotations aux dépréciations des immobilisations incorporelles et corporelles 1 000
2915 Dépréciations des installations techniques, matériel et outillage industriels 1 000
Dépréciation du matériel
Reprise de la dépréciation
♦ Les causes de modification du plan d’amortissement
– soit le cumul des amortissements linéaire minimum est inférieur au cumul des amortissements comptabilisés :
AID = 0 et ARD = DAP omise
D – Le traitement comptable
La dotation omise est comptabilisée par le biais d’une dotation exceptionnelle :
À débiter : 6871 Dotations aux amortissements exceptionnels des immobilisations
À créditer : 28 Amortissements des immobilisations
La sortie d’un actif est constatée lorsqu’une entreprise vend une immobilisation dont elle n’a plus l’usage et
lorsqu’un bien hors d’usage est mis au rebut.
Si le bien cédé a fait l’objet d’une dépréciation, celle-ci doit être reprise, puisque devenue sans objet :
Cumul des amortissements = cumul des amortissements pratiqués de la date exacte de mise en service jusqu’à la date exacte de la cession
(amortissement linéaire) ou du premier jour du mois de l’achat jusqu’au premier jour du mois de la cession (amortissement dégressif).
La cession des biens meubles est en principe soumise à la TVA (sauf cas particuliers voir C). Depuis le
11 mars 2010, les livraisons de terrains autres qu’à bâtir et les livraisons d’immeubles achevés depuis plus
de 5 ans, réalisées à titre onéreux par un assujetti dans le cadre d’une activité économique, entrent
dans le champ d’application de la TVA. Elles sont en principe exonérées mais l’entreprise peut opter pour
l’application de la TVA. Les cessions de terrains constructibles et d’immeubles achevés depuis moins de 5 ans
sont imposables de plein droit.
La comptabilisation comprend les étapes suivantes :
La sortie d’un composant est comptabilisée de la même façon que la cession d’une immobilisation. Si le compo-
sant est totalement amorti, il suffit de débiter le compte 28. par le crédit du compte 2. pour la valeur de l’ancien
composant.
Si l’entreprise n’opte pas pour l’application de la TVA aux cessions d’immeubles exonérés, un reversement de
TVA doit être opéré à condition que la TVA ait été récupérée à l’achat et que la cession intervienne dans la
période de régularisation (20 ans).
Reversement de TVA = (Vo × 20 %) × (CDE à l’achat) × (20 – Nbre d’années écoulées) / 20
À débiter : 675 Valeurs comptables des éléments d’actifs cédés (VNC + Reversement de TVA)
: 2813 Amortissements des constructions
À créditer : 213 Constructions
: 44551 TVA à décaisser (Reversement de TVA)
♦ Application
Cession le 01/03/N pour 4 000 000 e d’un immeuble acquis le 01/01/N-6 pour 2 000 000 e HT. Le taux de TVA est égal à
20 %. Le CDE est égal à 1.
Calculer le reversement de TVA.
Reversement de TVA = (2 000 000 x 20 %) × (20 – 7) / 20 = 260 000 e
C – L e traitement des immobilisations pour lesquelles l’entreprise n’a pas ou n’a que
•G
61
À débiter : 675 Valeurs comptables des éléments d’actifs cédés (VNC – Complément de TVA)
: 28 Amortissements des immobilisations
: 44562 TVA déductible sur immobilisations
À créditer : 2 Immobilisations
♦ Application
Vente le 15/03/N d’un véhicule de tourisme à un négociant en biens d’occasion pour 9 568 e TTC. Ce véhicule avait été acquis
le 01/10/N–2 pour 11 000 e TTC. La vente est soumise à la TVA (TVA à 20 %). Le CDE est égal à zéro (CAD = 0).
Calculer le complément de déduction de TVA.
Complément de déduction de TVA = (11 000 / 1,20) × 20 % × (1 – 0) × (5 – 3) / 5 = 733,33 e
3) L e cas des biens pour lesquels la TVA est partiellement récupérable à l’achat
(redevables ou assujettis partiels)
♦ Application
Reprendre l’exemple précédent en considérant qu’il s’agit d’un matériel de bureau pour lequel le coefficient de
déduction à l’achat est égal à 0,87.
Calculer le complément de déduction de TVA.
La comptabilisation est conforme à celle d’une cession classique. Elle comprend deux écritures supplémentaires :
À débiter : 68725 Dotations aux provisions réglementées
Complément d’amortissement À créditer : 145 Amortissements dérogatoires
dérogatoire ou reprise
À débiter : 145 Amortissements dérogatoires
d’amortissement dérogatoire
À créditer : 78725 Reprises sur provisions réglementées
Reprise des amortissements À débiter : 145 Amortissements dérogatoires
non apurés À créditer : 78725 Reprises sur provisions réglementées
Elle est considérée comme une vente à prix zéro. L’immobilisation peut ou ne pas être totalement amortie :
– si l’immobilisation est totalement amortie, seule l’écriture de la sortie du bien est comptabilisée ;
– s i l’immobilisation n’est pas totalement amortie : soit elle est sortie à sa VNC et les écritures sont analogues à
celles d’une cession classique, soit l’entreprise pratique une dotation exceptionnelle pour obtenir une VNC
égale à zéro. La comptabilisation est alors la suivante :
B – Le traitement comptable
1) Chez le locataire
a) Pendant la durée du bail
L’entreprise locataire est temporairement propriétaire de la construction.
Il sera procédé à une réintégration fiscale si la durée d’utilisation est plus longue que la durée du bail.
b) À l’expiration du bail
La construction est sortie du patrimoine du locataire.
À débiter : 512 Banques
Indemnité d’éviction
À créditer : 775 Produits des cessions d’éléments d’actifs
À débiter : 675 Valeurs comptables des éléments d’actifs cédés
Sortie du bien : 2814 Amortissements des constructions sur sol d’autrui
À créditer : 214 Constructions sur sol d’autrui
À débiter : 6811 Dotations aux amortissements sur immobilisations incorporelles et corporelles
Annuité comptable
À créditer : 2814 Amortissements des constructions sur sol d’autrui
2) Chez le propriétaire
À l’expiration du bail, la comptabilisation, à la date de facturation, dépend de la fixation de l’indemnité d’évic-
tion :
– si l’indemnité d’éviction est prévue au contrat :
À la facturation
À débiter : 213 Constructions
À créditer : 512 Banques
♦ Application
La société BAT a construit un bâtiment sur un terrain dont elle n’est pas propriétaire. Le bâtiment est achevé et mis en service
le 01/07/N. Le coût de production est évalué à 100 000 e. La durée du bail est de 10 ans et la durée d’utilisation prévue par
l’entreprise est de 16 ans. Il est prévu au contrat une indemnité d’éviction de 15 000 e que percevra la société BAT à l’issue
du bail.
Présenter la 1re ligne du tableau d’amortissement.
A – Définition
Le contrat en viager est un contrat selon lequel une personne (le crédirentier) cède à une autre personne (le
débirentier) un bien, moyennant le paiement d’une rente stipulée à l’avance jusqu’au décès du crédirentier. Le
prix d’achat du bien s’entend du montant qui résulte d’une stipulation du prix ou à défaut d’une estimation.
B – Le traitement comptable
La comptabilisation de l’acquisition d’un ensemble immobilier par rentes viagères comprend les étapes suivantes :
Lors du décès prématuré À débiter : 1685 Rentes viagères capitalisées (pour solde du compte)
du crédirentier À créditer : 7788 Produits exceptionnels divers
♦ Application
Le 01/01/N, une entreprise acquiert un immeuble pour 500 000 e. Le contrat prévoit un règlement du prix à l’aide d’une rente
viagère. L’entreprise règle à titre de bouquet 125 000 e et versera le 01/01 de chaque année une rente annuelle de 40 000 e.
Le crédirentier décède le 01/09/N+1. La durée d’utilisation de l’immeuble est de 20 ans.
Comptabiliser les écritures en N et en N+1.
01/01/N
213 Constructions 500 000
512 Banques 125 000
1685 Rentes viagères capitalisées 375 000
Facture n°…
31/12/N
– Comptabilité approfondie
♦ Application
La société INDEX a acquis le 01/01/N une construction pour 250 000 e. Le contrat stipule une indexation sur l’évolution des
prix à la construction. Le règlement est prévu le 01/03/N+1. L’indice est de 100 le 01/01/N, de 80 le 31/12/N et de 180 le
01/03/N+1. La durée d’utilisation de la construction est de 20 ans.
Comptabiliser les écritures en N et en N+1.
01/01/N
213 Constructions 250 000
404 Fournisseurs d’immobilisations 250 000
Facture n°…
31/12/N
6811 Dotations aux amortissements sur immobilisations incorporelles et corporelles 12 500
2813 Amortissements des constructions sur sol d’autrui 12 500
Annuité comptable (250 000 / 20)
Le montant indexé au 31/12/N est de 250 000 x 80 / 100 = 200 000 e, soit un montant inférieur au montant de la dette non indexée,
d’où un gain latent de 250 000 – 200 000 = 50 000 e.
31/12/N
404 Fournisseurs d’immobilisations 50 000
477 Différences d’indexation-Passif 50 000
Gain latent
Le montant indexé réglé le 01/03/N+1 est de 250 000 × 180 / 100 = 450 000 e, soit un montant supérieur au montant de la dette
non indexée, d’où un mali de 450 000 – 250 000 = 200 000 e.
01/01/N+1
477 Différences d’indexation-Passif 50 000
404 Fournisseurs d’immobilisations 50 000
Contrepassation du gain latent
01/03/N+1
404 Fournisseurs d’immobilisations 250 000
6781 Mali provenant de clauses d’indexation 200 000
512 Banques 450 000
Règlement de la facture n°…
1 ♦ DÉFINITION
La réévaluation des immobilisations constitue une exception au principe comptable des coûts historiques. Elle doit
porter sur l’ensemble des immobilisations corporelles et financières. Il est interdit de réévaluer les immo-
bilisations incorporelles et toute réévaluation partielle est impossible. Un certain nombre d’informations
doivent être mentionnées en annexe (méthode utilisée pour le calcul des valeurs de réévaluation, postes concernés,
traitement fiscal de l’écart de réévaluation). Les principes de « coûts historiques » et de « non-compensation » ne
sont pas respectés.
2 ♦ LE TRAITEMENT COMPTABLE
A – Le traitement comptable de l’écart de réévaluation (E)
L’écart de réévaluation est déterminé de la façon suivante :
(E) = Valeur réévaluée (ou valeur d’utilité VU) – VNC figurant à l’actif du bilan
La VU représente, soit la VNC figurant à l’actif du bilan, soit la valeur vénale (évaluation reposant sur les prix
du marché, sur des indices de prix).
La comptabilisation est la suivante :
L’écart de réévaluation constitue un produit imposable et doit faire l’objet d’une réintégration fiscale.
La base amortissable est la valeur de l’immobilisation réévaluée. La durée d’utilisation est la durée résiduelle.
Attention ! En cas de pertes importantes, l’écart de réévaluation ne peut pas compenser les pertes, sauf s’il a été préalablement
incorporé au capital. Dans ce cas, le capital est augmenté par transfert partiel ou total de l’écart de réévaluation puis le capital est
réduit pour imputer les pertes (coup de l’accordéon).
L’écart de réévaluation est distribuable uniquement s’il a été transféré à un compte de réserves distribuables.
S’il existe une indemnité complémentaire en réparation du préjudice subi, celle-ci est comptabilisée en 7788
« Produits exceptionnels divers ».
La remise en état du bien est comptabilisée en 615. Si les frais de réparation visent à augmenter la valeur du
bien, sa durée d’utilisation ou sa productivité, ceux-ci seront comptabilisés en 21.
S’il existe une indemnité complémentaire en réparation du préjudice subi, celle-ci est comptabilisée en 7788
« Produits exceptionnels divers ». S’il existe un décalage entre l’exercice de la destruction et l’exercice de la fixa-
tion de l’indemnité d’assurance, l’indemnité est un produit à recevoir comptabilisé à la clôture de l’exercice de
la façon suivante :
S’il existe un décalage entre l’exercice de la destruction et l’exercice de la fixation de l’indemnité d’assurance,
l’indemnité ne sera comptabilisée que lorsqu’elle sera versée.
La provision pour impôt doit être reprise, à compter de l’exercice suivant sa dotation, sur la durée de l’étalement :
Reprise de la provision pour impôts = Provision pour impôts / Durée de l’étalement
La durée d’étalement est la durée moyenne d’amortissement, pondérée en fonction du prix d’acquisition des
biens indemnisés. Elle est arrondie par excès et est plafonnée à 15 ans :
Durée moyenne pondérée = [(V1 × n1) + (V2 × n2) + …)] / V
L’indemnité perçue est analysée comme un produit destiné à compenser une perte subie au niveau de l’exploi-
tation :
La sortie des biens sinistrés est analysée comme une charge exceptionnelle :
Sortie des biens À débiter : 6718 Autres charges exceptionnelles sur opérations de gestion
d’exploitation À créditer : 791 Transferts de charges d’exploitation
Si les biens d’exploitation sinistrés sont stockés, le stock final diminuera. Le sinistre sera donc indirectement pris
en compte dans les écritures de variation de stock à la clôture de l’exercice.
♦ Application
Un incendie s’est déclaré le 01/07/N. Un matériel a été détruit. Il avait été acquis 150 000 e HT et amorti pour 75 000 e (dont
une dotation de 15 000 e en N). L’indemnité perçue le 31/12/N est de 100 000 e. Un stock de produits a également été
détruit. Sa valeur comptable s’élevait à 30 000 e. L’indemnité perçue le 31/12/N est de 10 000 e.
Comptabiliser les écritures au 31/12/N.
31/12/N
– Comptabilité approfondie
Si la société est soumise à l’IS, la plus value de 25 000 e (100 000 – 75 000) est à court terme et l’entreprise peut constituer une
provision pour impôts de 7 500 e (25 000 × 33,1/3 %), et ce, dans le respect du principe de prudence.
31/12/N
6875 Dotations aux provisions réglementées 7 500
155 Provisions pour impôts 7 500
Provision pour IS
Au lieu d’utiliser le compte 675, l’entreprise aurait pu pratiquer une dotation exceptionnelle pour ramener la VNC à zéro. Dans ce
cas, il suffisait de comptabiliser, en sus de l’annuité comptable, le débit du compte 6871 par le crédit du compte 2815 pour
75 000 e, puis de solder la valeur de l’immobilisation en débitant le compte 2815 par le crédit du compte 215 pour 150 000.
31/12/N
6871 Dotations aux amortissements exceptionnels des immobilisations 75 000
6811 Dotations aux amortissements sur immobilisations incorporelles et corporelles 15 000
2815 Amortissements des installations techniques, matériel et outillage industriels 90 000
Annuités comptables
31/12/N
2815 Amortissements des installations techniques, matériel et outillage industriels 150 000
215 Installations techniques, matériel et outillage industriels 150 000
Sortie de l’immobilisation
1 ♦ DÉFINITION
Le contrat de crédit-bail ou leasing est une opération de location de biens assortie d’une promesse de vente du
bien au locataire à l’issue de la période de location, moyennant un prix convenu à l’avance, tenant compte des
versements effectués à titre de loyers. L’immobilisation ne figure pas dans le bilan de l’entreprise locataire. En fin
de contrat, l’entreprise locataire peut lever l’option d’achat (acheter l’immobilisation à un prix d’achat fixé à la
conclusion du contrat) ou restituer le bien. Un bien pris en crédit-bail fournit des avantages économiques au
même titre qu’un actif dont on a la propriété et est donc inscrit à l’actif du bilan en normes IFRS. Le principe
comptable en normes IFRS est la prééminence de la réalité économique sur la forme juridique.
Le respect du principe d’indépendance des exercices est mis en évidence par le biais des écritures de charges
constatées d’avance ou de charges à payer comptabilisées à la clôture de l’exercice :
Attention ! La redevance s’enregistre TTC lorsqu’elle porte sur un véhicule de tourisme ou sur un véhicule homologué N1. À la
levée de l’option, l’acquisition s’enregistre TTC.
Si l’entreprise lève l’option, le mode d’amortissement pratiqué est l’amortissement linéaire (bien d’occasion). Si
l’entreprise, après avoir levé l’option, décide de céder le bien, les écritures de cession sont analogues à celle d’une
cession classique.
Le plus souvent, la durée de location est plus courte que la durée d’usage de la construction et l’option d’achat
est faible par rapport à la valeur d’origine du bien. Les redevances contiennent donc une partie du prix d’achat
du terrain et un amortissement accéléré de la construction. L’équilibre est rétabli en limitant la déductibilité
des redevances par le biais d’une réintégration fiscale des loyers non déductibles et d’une réintégration fiscale
au moment de la levée de l’option.
Pour les contrats conclus
Les redevances sont totalement déductibles.
avant le 1er janvier 1996
Les loyers relatifs au terrain ne sont pas déductibles :
Loyers non déductibles à réintégrer fiscalement = Valeur d’origine du terrain – Prix
total de l’option
Pour les contrats conclus à
Si Prix de l’option > Valeur d’origine du terrain : Réintégration fiscale = 0.
compter du 1er janvier 1996
La réintégration fiscale peut également être déterminée à partir du tableau d’amortissement
d’un emprunt égal au prix d’acquisition de l’ensemble immobilier, remboursable au taux
actuariel, la redevance étant décomposée en frais financiers et en amortissement du capital.
S’il est probable que le locataire lève l’option, les sociétés soumises à l’IS peuvent constater une provision
•G
79
pour impôts sur la période de location afin d’anticiper la forte charge d’impôt liée à l’acquisition de l’ensemble
immobilier, et ce, dans le respect du principe de prudence :
Provision pour impôts = Réintégration fiscale à la levée de l’option × 33, 1/3 % / Durée du contrat
Le calcul de la réintégration fiscale à la levée de l’option est effectué selon les étapes suivantes :
Calcul de la VNC fiscale
VNC fiscale de la construction = Valeur d’origine de la construction – Total des amortissements de la construction que l’entreprise
aurait pratiqués si elle en était propriétaire
VNC fiscale de l’ensemble immobilier = Valeur d’origine du terrain + VNC fiscale de l’ensemble immobilier
Comparaison de la VNC fiscale à la valeur de l’option
Si VNC fiscale de l’ensemble immobilier < Valeur de l’option : Si VNC fiscale de l’ensemble immobilier > Valeur de l’option :
Réintégration fiscale = 0 Réintégration fiscale = VNC fiscale ensemble immobilier –
Prix de l’option – Loyers non déductibles réintégrés
fiscalement
Cette provision n’est pas déductible fiscalement et doit faire l’objet d’une réintégration fiscale.
La reprise n’est pas imposable et doit faire l’objet d’une déduction fiscale.
♦ Application
Un contrat de crédit-bail, d’une durée de 15 ans, portant sur un ensemble immobilier est signé le 01/01/N (N >1996) dans les
conditions suivantes :
Valeur du terrain : 400 000 e HT
Valeur de la construction : 3 000 000 e HT
Durée d’utilisation de la construction : 20 ans
Redevance annuelle versée en début de période : 450 000 e HT (TVA à 20 %)
Levée de l’option le 31/12/N+14 pour 250 000 e.
Comptabiliser les écritures en N, N+14 et N+15.
L’ensemble immobilier est cédé le 31/12/N+17 pour 3 500 000 e.
Comptabiliser les écritures de cession.
01/01/N
6125 Redevances de crédit-bail immobilier 450 000
44566 TVA déductible sur autres biens et services 90 000
512 Banques 540 000
Paiement de la redevance (écriture identique chaque année)
31/12/N
6875 Dotations aux provisions exceptionnelles 16 667
155 Provisions pour impôts 16 667
Constatation de la provision pour impôts
Levée de l’option : valeur de l’option (250 000 e) affectée en priorité au terrain et limitée à la valeur d’origine du terrain
•G
81
(400 000 e)
31/12/N+14
211 Terrains 250 000
213 Constructions 0
404 Fournisseurs d’immobilisations 250 000
Facture n°…
31/12/N+14
155 Provisions pour impôts (16 667 × 14) 233 338
7875 Reprises sur provisions exceptionnelles 233 338
Reprise de la provision pour impôts
Si une provision avait été constatée en N+14, la reprise aurait été de : 16 667 × 15
Amortissement de la construction en N+15 :
31/12/N+15
68725 Dotations sur provisions réglementées – Amortissements dérogatoires 150 000
145 Amortissements dérogatoires 150 000
Annuité dérogatoire
31/12/N+17
512 Banques 3 500 000
775 Produits des cessions d’éléments d’actif 3 500 000
Constatation de la cession
31/12/N+17
675 Valeurs comptables des éléments d’actif cédés 250 000
211 Terrains 250 000
Sortie de l’ensemble immobilier (VNC = 250 000 + 0)
31/12/N+17
68725 Dotations aux provisions réglementées – Amortissements dérogatoires 150 000
145 Amortissements dérogatoires 150 000
Annuité dérogatoire
31/12/N+17
145 Amortissements dérogatoires 450 000
78725 Reprises sur provisions réglementées – Amortissements dérogatoires
Reprise des amortissements non apurés (150 000 × 3) 450 000
Afin d’informer les tiers sur les engagements pris en matière de crédit-bail, les entreprises ont pour obligation de
communiquer en annexe des informations concernant les contrats de crédit-bail mobiliers et immobiliers. Le
tableau annexé est le suivant :
Une présentation simplifiée est possible pour les sociétés ne dépassant pas à la clôture de l’exercice deux des
trois seuils suivants : Total bilan ≤ 3,50 M € ; CA ≤ 7,3 M € ; Effectifs ≤ 50.
Attention ! Les dépenses qui ne peuvent pas être distinguées du coût de développement de l’activité dans son ensemble sont
portées en charges. Les dépenses de développement réalisées pour le compte de tiers ne sont pas activables. Pour les porter à l’actif,
il doit s’agir de frais que l’entreprise a exposés pour son propre compte. Les frais généraux, les pertes opérationnelles encourues
avant que l’actif n’atteigne le niveau de performance prévu ainsi que les dépenses de formation du personnel ne sont pas activables.
2 ♦ LE TRAITEMENT COMPTABLE
Les dépenses sont comptabilisées en charges par nature et sont neutralisées à la clôture de l’exercice, en débi-
tant le compte 203 par le crédit du compte 721, de la même façon que les immobilisations produites par l’en-
treprise (voir Fiche 7).
Les dépenses engagées pour le compte de tiers constituent un encours de production :
Les coûts de développement sont amortis sur une durée maximale de 5 ans. À titre exceptionnel, pour des pro-
jets particuliers, l’amortissement peut être pratiqué sur une durée plus longue n’excédant pas la durée d’utilisa-
tion des actifs. Il doit en être justifié dans l’annexe. L’amortissement commence à la date de début de consom-
mation des avantages économiques futurs qui lui sont attachés, c’est-à-dire à la mise en service de l’actif.
1 ♦ LE TRAITEMENT COMPTABLE
A – Le traitement comptable des brevets, marques et droits similaires acquis
Les brevets, marques et droits similaires constituent des immobilisations incorporelles :
B – Le traitement comptable des brevets, marques et droits similaires générés en interne
1) Les brevets
La comptabilisation est conforme à celle des immobilisations produites par l’entreprise. Le compte 205 est débité
par le crédit du compte 721 lorsque les dépenses sont activables (voir Fiche 5).
Lorsque le projet de création du brevet s’étale sur plusieurs exercices, les dépenses de recherche sont comptabi-
lisées en charges et les dépenses de développement peuvent être activées en 203 si les conditions d’activation
sont réunies.
– soit le projet abouti, les comptes 203 et 2803 sont soldés :
À débiter : 205 Concessions et droits similaires
: 2803 Amortissements des frais de recherche et de développement (pour solde)
Pour solde des comptes
À créditer : 203 Frais de recherche et de développement (pour solde)
: 721 Production immobilisée (coût éventuel activable l’année de l’achèvement) (1)
– soit le projet est abandonné, les frais sont immédiatement amortis par le biais d’une dotation exceptionnelle ;
les comptes 203 et 2803 sont soldés car les projets, pour lesquels il n’est plus probable d’obtenir des avantages
économiques futurs, ne peuvent pas être maintenus à l’actif.
2) Les marques
Les dépenses engagées pour les marques développées en interne ne sont pas activables car elles ne peuvent pas
être distinguées du coût de développement dans son ensemble et le coût ne peut pas être évalué de manière
fiable.
2 ♦ LES AMORTISSEMENTS
A – Les brevets
Les brevets dont la durée comptable est infinie sont amortis sur 20 ans (protection juridique) ou sur la durée
réelle d’utilisation si cette dernière est plus courte, à compter de la date de dépôt du brevet. Fiscalement, la durée
est la même que celle retenue comptablement.
Les brevets peuvent toutefois être amortis fiscalement sur une période minimale de 5 ans à condition que la
durée comptable soit la même que la durée fiscale, évitant ainsi les amortissements dérogatoires.
B – Les marques
Les marques acquises entretenues faisant l’objet d’une protection juridique non limitée dans le temps (durée
d’utilisation infinie) ne sont pas amortissables.
Toutefois, la décision d’abandonner une marque rend sa durée déterminable ; la marque fera l’objet d’un amor-
tissement sur la durée résiduelle.
Par exemple, si au 31/12/N, il est décidé d’arrêter une marque le 01/07/N+2, la marque sera amortie sur la durée
résiduelle de 18 mois.
La valeur d’entrée est la valeur vénale égale à la part fixe prévue au contrat, majorée de la valeur actualisée
des redevances probables qui seront versées au cours de la période retenue. La TVA n’est déductible que sur la
partie fixe.
Valeur d’entrée
Vo = Coût fixe + (Redevance unitaire variable × Quantité prévisionnelle de produits vendus) x [1 – (1 + i)ˉn] / i
B – L’échéance
Le paiement de chaque redevance vient apurer le compte 404 par le crédit du compte 512. La TVA est déduc-
tible sur chaque redevance réglée.
C – La fin du contrat
La différence entre le montant de la dette initiale et le total des redevances versées constitue une charge ou un
produit exceptionnel.
♦ Application
Une entreprise signe le 01/01/N un contrat de licence l’autorisant à fabriquer et commercialiser un appareil. Le contrat com-
porte le versement d’une redevance fixe à la signature de 10 000 e HT et celui d’une redevance variable payable le 31/12 de
chaque année égale à 10 e HT par appareil. La durée du contrat est de 3 ans. La société envisage de commercialiser
25 000 appareils par an. Le taux d’actualisation est de 5 %. L’entreprise a vendu 30 000 appareils en N et en N+1. En fin de
contrat au 31/12/N+2, l’entreprise a vendu 28 000 appareils à 10 e l’un et le solde du compte fournisseurs d’immobilisations
est de 80 812 e. Le taux de TVA est de 20 %.
Enregistrer les écritures en N, N+1 et N+2.
Valeur d’entrée = 10 000 + (25 000 × 10) × [1 – (1,05)ˉ³] / 0,05 = 690 812 e.
01/01/N
205 Concessions et droits similaires, brevets 690 812
44562 TVA déductible sur immobilisations (10 000 × 20 %) 2 000
512 Banques (10 000 × 1,20) 12 000
404 Fournisseurs d’immobilisations (690 812 + 2 000 – 12 000) 680 812
Facture n°…
31/12/N et
31/12/N+1
404 Fournisseurs d’immobilisations (30 000 × 10) 300 000
44562 TVA déductible sur immobilisations 60 000
512 Banques (30 000 × 10 × 1,20) 360 000
Règlement de la redevance
31/12/N et
31/12/N+1
68111 Dotations aux amortissements sur immobilisations incorporelles 230 271
2805 Amortissements des concessions et droits similaires, brevets 230 271
Annuité comptable (690 812 / 3)
31/12/N+2
404 Fournisseurs d’immobilisations (pour solde) 80 812
678 Autres charges exceptionnelles [(28 000 × 10) – 80 812] 199 188
44562 TVA déductible sur immobilisations [(28 000 × 10) × 20 %] 56 000
512 Banques [(28 000 × 10) × 1,20] 336 000
Règlement du solde en fin de contrat
On distingue trois catégories de logiciels : les logiciels indissociables du matériel informatique comptabilisés en
2183, les logiciels faisant partie d’un projet de recherche et de développement et les logiciels autonomes. Seule
l’étude des logiciels autonomes fait l’objet de cette fiche.
Les logiciels créés constituent des immobilisations incorporelles (compte 205) lorsque les conditions suivantes
sont simultanément remplies :
projet présentant de sérieuses chances de réussite technique
intention, clairement exprimée de la Direction, de produire ce logiciel et de l’utiliser durablement
indication de la durée d’utilisation minimale estimée, compte-tenu de l’évolution prévisible des
connaissances techniques en matière de conception et de production du logiciel
précision de l’impact attendu sur le compte de résultat
Attention ! Contrairement aux coûts de développement, l’activation est obligatoire et non optionnelle lorsque les conditions
d’activation sont réunies.
Le coût de production des logiciels correspond à l’ensemble des coûts supportés par l’entité durant les
phases suivantes :
La comptabilisation est conforme à celle des immobilisations produites par l’entreprise (voir Fiche 5). Toutefois,
l’élaboration d’un logiciel spécifique étant assimilée à une prestation de services soumise à la TVA sur encaisse-
ments, la TVA ne sera pas comptabilisée puisqu’il n’y a pas d’encaissement.
En matière d’amortissement, les règles comptables diffèrent des règles fiscales :
Conception d’un logiciel de gestion le 01/10/N–1, achèvement le 01/05/N, durée d’utilisation 3 ans :
N–1 : étude préalable : 100 e, analyse fonctionnelle : 1 500 e, analyse organique : 4 800 e.
N : programmation : 500 e, analyse organique : 1 000 e, tests et jeux d’essais : 2 500 e, documentation : 200 e, formation du
personnel : 900 e.
Calculer le coût de production du logiciel et présenter les deux premières lignes du tableau d’amortissement
sachant que l’option 2 est retenue.
CP (N-1) = 4 800 e
CP (N) = 500 + 1 000 + 2 500 + 200 = 4 200 e
CP total = 9 000 e
L’option 2 est retenue ici pour le calcul de l’amortissement.
Amortissement dérogatoire
Années Amortissement fiscal Amortissement comptable
Dotations Reprises
N–1 4 800 0 4 800
N 4 200 (9 000 / 3) × 8 / 12 =2 000 2 200
À la clôture de l’exercice, les travaux non encore facturés constituent des en-cours (dépenses nécessaires à l’éla-
boration du logiciel dont les DAP relatives à l’amortissement du logiciel mère).
Les encours doivent être repris lors de l’exercice au cours duquel a lieu la cession :
À la clôture de l’exercice, les travaux non encore facturés constituent des en-cours.
Les en-cours doivent être repris lors de l’exercice au cours duquel a lieu la cession.
3) Les logiciels standards acquis pour être revendus en l’état
Il s’agit d’une activité de négoce. Les achats figurent dans les achats de marchandises (compte 607). Les logiciels
vendus sont ensuite comptabilisés en 707.
Les dépenses ultérieures engagées pour exploiter le site après son acquisition ou son achèvement doivent être
enregistrées en charges sauf s’il est probable que ces dépenses vont générer des avantages économiques futurs.
En matière d’amortissement, comme pour les logiciels créés, les coûts de la phase de développement peuvent
bénéficier de la déduction immédiate (option 2, Fiche 20).
Attention ! Les dépenses d’acquisition du nom de domaine ne sont pas amortissables car les droits sur le nom de domaine ne
sont pas limités dans le temps. L’entreprise peut donc les laisser en charges plutôt que de les immobiliser.
Les immobilisations incorporelles liées à la clientèle regroupent le fonds de commerce et les fichiers clients
acquis.
1 ♦ LE FONDS DE COMMERCE
L’acquisition d’un fonds de commerce comprend en général le matériel et les installations, le droit au bail, les
brevets, marques, concessions et droits similaires, les autres immobilisations corporelles, les stocks. Chacun de
ces éléments est comptabilisé dans le compte concerné. La valeur du fonds de commerce est égale à la diffé-
rence entre la valeur totale du fonds de commerce et le cumul des valeurs des différents éléments
enregistrés séparément et est comptabilisée dans le compte 207.
Le fonds de commerce n’est comptabilisé que s’il est acquis. Au même titre que les brevets, les fonds de com-
merce peuvent également être payés sous forme de redevances (voir Fiche 19).
Les dépenses engagées pour créer en interne un fonds de commerce doivent être comptabilisées en charges
car les dépenses ne peuvent être évaluées de façon fiable et il est impossible de distinguer ces éléments de l’en-
semble de l’activité. Une augmentation du fonds de commerce dans l’année est considérée comme un fonds
créé par l’entreprise et ne peut pas être immobilisée.
L’amortissement du fonds de commerce, applicable aux comptes consolidés, s’applique désormais aux comptes
individuels. Le fonds de commerce est amorti sur sa durée d’utilisation si cette dernière est évaluée avec fiabilité,
ou à défaut, sur une durée maximale de 10 ans.
Les modifications économiques et les changements dans l’environnement peuvent justifier une dépréciation d’un
fonds de commerce si la valeur actuelle est inférieure à la valeur nette comptable. Par exception aux dépréciations
relatives aux autres immobilisations incorporelles et aux immobilisations corporelles, les dépréciations comptabi-
lisées sur les fonds de commerce ne sont jamais reprises.
Les fonds de commerce qui ne sont pas amortis, doivent faire l’objet d’un test de dépréciation au moins une fois
par exercice, et ce, pour éviter leur surévaluation.
Les petites entreprises (entreprises ne dépassant pas 2 des 3 seuils suivants : total bilan : 4 M€ ; total CA : 8 M€ ;
effectif : 50) peuvent amortir sur 10 ans les fonds de commerce inscrits à l’actif de leur bilan, leur évitant ainsi
de pratiquer un test de dépréciation annuel.
♦ Application
Une entreprise acquiert le 01/01/N un fonds de commerce pour 150 000 e. Il comprend un matériel de 50 000 e, des stocks
de marchandises pour 30 000 e et un droit au bail de 10 000 e.
Comptabiliser l’écriture d’acquisition.
♦ Application
Achat d’un fichier clients pour 10 000 e et création d’un autre fichier clients à partir de coupons réponses renvoyés par les
prospects lors d’un mailing 4 000 e.
Définir le mode de comptabilisation des fichiers.
Le fichier clients acquis est comptabilisé en 208 pour 10 000 e et le fichier clients créé est c omptabilisé en charges pour 4 000 e.
1 ♦ DÉFINITIONS
Un stock est un actif détenu pour être vendu dans le cours normal de l’activité, ou en cours de production pour
une telle vente, ou destiné à être consommé dans le processus de production ou de prestations de services, dont
la fourniture interviendra ultérieurement.
Éléments Coûts
Coûts directement Frais
Frais exclus directement
attribuables exclus
attribuables
Prix d’achat net de rabais, remises et escomptes X
Droits de douane X
Frais de transport, de manutention, de déchargement X
Coûts administratifs des structures dédiées X X
Coûts d’administration générale X X
Coût d’approvisionnement (sélection des fournisseurs…) X X
Coûts de commercialisation non engagés avant la vente,
la transformation ou la production X X
Frais de recherche X
Frais de recherche engagés sur commandes spécifiques X
Frais de développement X
Amortissements (sauf amortissements dérogatoires) X
Redevances rémunérant un brevet, une marque, dues
sur la fabrication X
Redevances rémunérant un brevet, une marque, dues
sur les ventes X
Frais de production (1) X
Pertes et gaspillages, frais anormaux de déchets de fabri-
cation X X
Coûts de stockage X X
Coûts d’emprunts (sur option) X X
(1) Pour les frais fixes, retenir le coût d’imputation rationnelle en sous-activité, et le coût réel en suractivité.
Attention ! Lors de l’acquisition de biens autres que des immobilisations, les escomptes sont comptabilisés dans le compte de
produits financiers 765, alors que les stocks sont évalués nets d’escompte, ce qui nécessite une correction pour la détermination
du stock.
Définition
♦ Les stocks et en-cours
Méthodes retenues
•G 99
Biens non Biens individualisés, matériellement identifiés et – Évaluation du coût article par article
interchangeables affectés à des projets spécifiques
Biens non identifiés unitairement (biens fongibles) – Évaluation au PEPS
– Évaluation au CUMP, calculé après chaque entrée
Biens –
Évaluation au CUMP calculé sur une période
interchangeables n’excédant pas la durée moyenne de stockage (1)
–
Autres méthodes alternatives : méthode des
coûts standards, méthode du prix du détail
(1) Durée moyenne de stockage des marchandises ou des matières premières (en mois) = (Stock moyen en quantités × 12) / Consommation de l’exercice
en quantités
Stock moyen (en quantités) = (Stock initial en quantités + Stock final en quantités) / 2
Selon le principe de permanence des méthodes, il ne peut être dérogé à une méthode comptable qu’exception-
nellement. Seul un changement exceptionnel dans la situation de l’entreprise peut justifier le changement de
méthode (évaluation au PEPS à la place du CUMP ou évaluation au CUMP à la place du PEPS). Ce changement
est irréversible s’il est justifié par la recherche d’une meilleure information et il doit être justifié en annexe (voir
Fiche 38).
5 ♦ L’INVENTAIRE PHYSIQUE
A – Les obligations légales
Toute personne physique ou morale ayant la qualité de commerçant doit contrôler par inventaire au moins une
fois tous les 12 mois l’existence de la valeur des éléments actifs et passifs du patrimoine de l’entreprise.
B – L’inventaire comptable
La comptabilité générale préconise la méthode de l’inventaire intermittent pour le suivi des stocks.
Il est pratiqué dans les entreprises ne disposant pas d’une organisation capable d’effectuer un suivi permanent
de l’état des stocks.
Inventaire
Aucun mouvement de stocks n’est comptabilisé au cours de l’exercice.
intermittent
Un inventaire physique annuel doit être impérativement réalisé à la clôture de l’exercice en vue d’évaluer
et de comptabiliser les stocks.
Il permet de tenir un état permanent des stocks en comptabilité générale et supprime la nécessité d’effectuer
ce travail en comptabilité analytique.
L’enregistrement des mouvements de stocks permet de connaître régulièrement l’état des stocks, en quantité
et en valeur, tout au long de l’exercice.
Si l’inventaire permanent est considéré comme fiable, l’entreprise peut, au choix :
Inventaire
permanent – effectuer un inventaire physique annuel complet à la date de clôture ou à une date antérieure avec un écart
maximal de deux à trois mois entre la date d’inventaire et la date de clôture. Il s’agit d’un inventaire
extracomptable destiné à recenser les existants ;
– effectuer des inventaires tournants au cours de l’exercice en vue de contrôler les quantités figurant sur les
fiches de stocks avec les quantités réelles, de manière à ce que chaque référence en stock soit contrôlée au
moins une fois par an.
2) Inventaire permanent
Les écritures sont enregistrées à chaque mouvement de stocks (achats et ventes). Les entrées et les sorties
génèrent respectivement une écriture de création de stock et d’annulation de stock.
La société ABU a effectué un inventaire physique le 31/12/N et a constaté l’existence d’un stock de marchandises au 31/12/N
de 50 unités. Les mouvements de stock de la marchandise en N sont les suivants :
01/01/N 15/03/N 20/03/N 20/09/N 01/12/N
Stock initial Entrée de Sortie de Entrée Sortie de
100 unités à 10 e 50 unités à 11 e 120 unités de 80 unités à 8 e 60 unités
Déterminer la valeur du stock au 31/12/N selon les différentes méthodes possibles.
Valeur du stock au 31/12/N selon la méthode du PEPS : 400 e (voir tableau ci-dessous)
Prix Quantités
Entrées en Sorties en Valeur de
Dates Opérations d’achat restant en Valeur du stock
quantités quantités sortie
unitaire stock
01/01 Stock initial 100 10 100 100 × 10 = 1 000
15/03 Entrées 50 11 100 + 50 100 × 10 = 1 000
50 × 11 = 550
20/03 Sorties 120 100 × 10 50 – 20 30 × 11 = 330
20 × 11
20/09 Entrées 80 8 30 30 × 11 = 330
80 80 × 8 = 640
01/12 Sorties 60 30 × 11 80 – 30 50 × 8 = 400 e
30 × 8
Valeur du stock au 31/12/N selon la méthode du CMUP calculé après chaque entrée :
CMUP = (100 × 10) + (50 × 11) + (80 × 8) / (100 + 50 + 80) = 9,52 e
Valeur du stock au 31/12/N = 50 × 9,52 = 476 e
Valeur du stock au 31/12/N selon la méthode du CMUP calculé sur la durée moyenne de stockage :
Stock moyen = (100 + 50) / 2 = 75 unités
Consommation = 120 + 60 = 180 unités
Durée moyenne = (75 × 12) / 180 = 5 mois : le CMUP est calculé sur la période allant du 01/08 au 31/12/N =
(80 × 8) / 80 = 8
Valeur du stock au 31/12/N = 50 x 8 = 400 e
Un quota est une unité de compte représentative de l’émission d’une tonne de dioxyde de carbone faisant l’ob-
jet d’un titre émis par l’État, valable pour une période spécifiée. Les quotas sont alloués chaque année par l’État,
en fonction d’un volume d’émission de gaz autorisé.
Les quotas d’émission répondent à la définition des actifs car ce sont des éléments identifiables du patrimoine
que l’entité contrôle du fait d’évènements passés et dont elle attend des avantages économiques futurs. Utilisés,
soit comme moyen de remplir les obligations au titre des émissions de gaz à effet de serre (achat de quotas
manquants si les quotas émis sont > quotas détenus), soit pour être cédés, ils représentent une valeur écono-
mique positive pour l’entité et répondent ainsi à la définition d’un actif.
Le règlement de l’ANC n° 2012-03 du 4 octobre 2012 s’impose pour toutes les entreprises, qu’elles soient ou
non soumises aux obligations prévues dans les cas d’émission de gaz à effet de serre. Le règlement définit deux
modèles économiques :
– modèle économique « production » : se conformer aux exigences de la réglementation relative aux émissions
de gaz à effet de serre ;
– modèle économique « négoce » : servir à des fins de négoce.
Chaque modèle a sa propre logique :
Éléments Production Négoce
Achat Imposé Volontaire
Lié à l’activité de production Distinct de l’activité de production
Finalité de l’achat Remplir les obligations liées aux émissions Réaliser des plus-values
Effet de l’achat Fige le coût de production Ne fige pas le coût de production
Assure la conformité Dégage une marge
Restitution des Preuve de la conformité aux obligations liées aux émissions
quotas à l’État
Les deux modèles économiques peuvent coexister au sein d’une même entreprise.
Dans le cadre d’une activité de production, les quotas, au même titre que les matières premières, sont indispen-
sables à l’activité ; en tant qu’éléments sans substance physique, ils ne peuvent pas être consommés physique-
ment. Ils doivent être traités comme un stock de matière administrative indispensable à la production lorsque
celle-ci concerne des entreprises polluantes soumises à la règlementation sur les quotas. S’il s’agit d’une activité
de négoce, les quotas doivent être traités comme un stock de marchandises. Le principe comptable est la pré-
éminence de la substance sur la forme.
Les entreprises ayant dépassé le niveau d’émission autorisé doivent acquérir les quotas manquants. A contrario,
elles peuvent céder leurs quotas excédentaires. Les acquisitions et les cessions de quotas sont comptabilisées à
leur valeur vénale. S’il existe un marché actif, la valeur vénale correspond à la valeur constatée sur ce marché à
la date de l’opération ; en l’absence d’un marché actif, elle est appréciée par des experts ; elle est nulle en l’ab-
sence d’une évaluation fiable.
Achat de quotas Vente de quotas
À débiter : 601 Achats stockés – Matières premières À débiter : 512 Banques
À créditer : 512 Banques À créditer : 701 Ventes de produits finis (*)
(*) Possibilité d’utiliser le compte 708 « Produits des activités annexes »
Le stock n’a pas été entièrement consommé : ∑ Quotas émis < ∑ Quotas disponibles.
Les stocks sont évalués selon les méthodes PEPS ou CUMP.
Une dépréciation du stock doit être constatée lorsque la valeur actuelle est inférieure au coût des quotas en
stocks (principe de prudence).
2) Émissions de gaz à effet de serre supérieures aux quotas détenus
Si les émissions de gaz à effet de serre sont supérieures aux quotas détenus par l’entreprise, un passif doit être
comptabilisé. Il correspond au coût des quotas qu’il est nécessaire d’acquérir au titre des émissions de gaz à effet
de serre réalisées. Les émissions de gaz à effet de serre font naître une obligation de restitution des quotas à
l’État. Lorsque cette obligation se traduit par une obligation d’achat des quotas, elle constitue un passif :
– les quotas à acquérir constituent une dette envers l’état car l’entreprise a l’obligation de rendre à l’état les
quotas utilisés et a donc une obligation à l’égard d’un tiers ;
– la restitution des quotas se traduit par une sortie des ressources sans contrepartie au moins équivalente sur les
exercices suivants car l’entreprise devra éventuellement acheter les quotas à restituer à l’état ;
– cette dette a une valeur économique négative pour l’entreprise ;
– l’évaluation est fiable car elle se fait au coût d’acquisition ;
– l’échéance et le montant sont fixés de façon précise par la réglementation applicable.
Les quotas répondent donc à la définition d’un passif.
Le passif de restitution n’est constaté qu’à hauteur des émissions excédant les quotas détenus. Le montant
comptabilisé au compte 449 correspond au coût des quotas qu’il est nécessaire d’acquérir dans la mesure où les
quotas émis sont supérieurs aux quotas disponibles (stock entièrement consommé).
À débiter : 601 Achats stockés – Matières premières
Restitution des quotas à l’État
À créditer : 449 Quotas d’émission à acquérir
Une amende pour non restitution d’un nombre de quotas suffisant est fixée à 100 € par quota non restitué. Elle
est comptabilisée en charges (« 671 »). Si l’entreprise acquiert les quotas manquants avant le 30/04/N+1, elle
n’est pas redevable de l’amende.
Le compte 449 sera soldé au titre de l’exercice suivant.
Il convient de reprendre le stock constaté antérieurement :
À débiter : 6031 Variation des stocks de MP
Annulation du stock initial
À créditer : 31 Stocks de MP
D – L’annexe
Il convient de présenter dans l’annexe :
– la description des modèles retenus pour gérer et comptabiliser les quotas : modèle « production », répondant
aux exigences de la réglementation, et modèle « négoce », utilisé à des fins de négoce ;
– l’estimation des émissions réalisées de gaz à effet de serre ;
– en engagements reçus, le nombre de quotas restant à recevoir au titre de la période pluriannuelle d’allocation
des quotas en cours ;
– les hypothèses prises en considération pour évaluer le passif « quotas d’émission à acquérir » ;
– toute information pertinente sur la gestion du risque CO2.
Attention ! Les subventions d’exploitation sont imposables à la TVA si la condition de « lien direct » est remplie : subvention
octroyée en contrepartie d’un service rendu ou en complément de prix.
Attention ! Ces subventions d’équilibre sont imposables à la TVA si la condition de « lien direct » est remplie.
Le rythme de reprise diffère selon que la subvention a financé une immobilisation amortissable ou non.
Attention ! Si l’immobilisation a bénéficié d’un amortissement fiscal différent de l’amortissement comptable, la reprise de la
•G 107
subvention s’effectue sur la même durée et au même rythme que l’amortissement fiscal de l’immobilisation. Si la subven-
tion porte sur un ensemble immobilier, il est indispensable de distinguer la subvention sur le terrain de la subvention sur la
construction. Lorsque la subvention finance une immobilisation décomposée, elle doit être affectée aux différents composants de
façon proportionnelle.
L’option de l’étalement peut être librement exercée pour chaque subvention perçue. En revanche, pour une
même subvention, l’option pour l’étalement est définitive et, selon le principe de permanence des méthodes,
elle ne peut être remise en cause ultérieurement.
Fiscalement, le choix effectué constitue une décision de gestion opposable. Pour les biens non amortissables, il
existe un décalage d’une année, en l’absence de clause d’inaliénabilité. Pour les biens décomposés, l’imposition
est répartie sur la durée moyenne pondérée d’amortissement de l’immobilisation.
2) La cession d’un bien subventionné
Les écritures de cessions des immobilisations subventionnées engendrent trois écritures supplémentaires :
Reprise de la subvention À débiter : 139 Subventions d’investissement inscrites au compte de résultat
(de l’année de la cession) À créditer : 777 Quote-part des subventions d’investissement virée au résultat
Solde de la subvention À débiter : 139 Subventions d’investissement inscrites au compte de résultat
à rapporter(1) À créditer : 777 Quote-part des subventions d’investissement virée au résultat
À débiter : 131 Subventions d’équipement
Reprise de la subvention totale
À créditer : 139 Subventions d’investissement inscrites au compte de résultat
(1) Subvention totale – cumul des reprises effectuées jusqu’à la date de la cession.
1) Principes
Lorsque les subventions sont accordées à l’entreprise sous conditions résolutoires, le montant est réputé acquis
dès la signature de l’accord (notification) et non lors de l’encaissement. La comptabilisation est donc identique à
celle des subventions accordées sans conditions.
Si l’entreprise sait, à la clôture de l’exercice comptable, qu’elle ne pourra pas respecter les conditions imposées
dans l’accord, le risque de remboursement doit être constaté par une provision, égale au plus, au montant de la
subvention rapportée aux résultats de l’exercice et des exercices antérieurs (calcul possible au prorata de la
période de remboursement).
À débiter : 6815 Dotations aux provisions d’exploitation
Constatation de la provision
À créditer : 1518 Autres provisions pour risques
Une charge à payer peut être comptabilisée en 671 « Charges exceptionnelles sur opérations de gestion », pour
le montant du remboursement à l’organisme.
1) Principes
Lorsque les subventions sont accordées à l’entreprise sous conditions suspensives, les subventions ne sont
acquises que lorsque l’entreprise aura satisfait à certaines conditions. Les sommes perçues par l’entreprise au titre
des subventions avant de remplir les conditions requises sont comptabilisées dans un compte d’avance (4419).
À débiter : 512 Banques
Constatation de l’avance
À créditer : 4419 État – Avances sur subventions
Si les conditions ne sont pas réunies, l’entreprise devra rembourser en tout ou partie l’acompte sur subvention
éventuellement perçu.
À débiter : 4419 État – Avances sur subventions
Remboursement de l’avance
À créditer : 512 Banques
Les remboursements de sommes réelles (charges que l’entreprise a effectivement supportées) sont compta-
bilisés dans le compte de charges initialement débité.
À débiter : 443 Opérations particulières avec l’État
Attribution de l’aide
À créditer : 64. Charges de personnel
La comptabilisation dépend du régime fiscal auquel est assujettie l’entreprise (entreprise relevant de l’IR ou entre-
prise soumise à l’IS). Seuls les CI des entreprises soumises à l’IS sont comptabilisés.
À débiter : 444 État – Impôts sur les bénéfices
Constatation du crédit d’impôt
À créditer : 695 Impôts sur les bénéfices (*)
(*) Il est recommandé d’utiliser le compte 649 « Crédit d’impôt compétitivité emploi » pour le CICE.
Si le montant du CI est supérieur au montant de l’IS dû, l’excédent sera comptabilisé dans le compte 699 « Crédit d’impôt restituable ».
1 ♦ DÉFINITIONS
L’abandon de créance est une aide ou un avantage accordé par une entreprise à une autre entreprise. Il peut
être qualifié d’abandon commercial ou d’abandon financier selon les motifs et les circonstances qui ont conduit
à sa réalisation :
l’abandon a un caractère commercial s’il trouve son origine dans les relations commerciales
entre les deux entreprises, s’il est consenti pour sauvegarder des débouchés ou des sources d’ap-
provisionnement ou si le caractère commercial est marqué et prédominant
a contrario, l’abandon a un caractère financier. Il survient dans le cadre des sociétés « mères-
filles » et concerne, le plus souvent, des avances ou des prêts de la société-mère à sa filiale. Il
n’existe aucun lien à caractère commercial. L’intérêt pour la société-mère est de permettre la
poursuite de l’activité de sa filiale et de sauvegarder l’image financière du groupe
Attention ! Si un « lien direct » existe entre l’avantage reçu et le prix de cet avantage, l’opération est placée dans le champ
d’application de la TVA au même titre que les subventions d’exploitation et les subventions d’équilibre.
La situation nette avant abandon doit être prise en compte pour sa valeur absolue. La situation nette représente
le total des capitaux propres (Capital + Primes + Écarts de réévaluation + Réserves + Report à nouveau + Résultat
de l’exercice + Subventions d’investissement + Provisions réglementées) sous déduction des actifs fictifs (frais
d’établissements, etc.).
2) Le traitement comptable
L’abandon total est comptabilisé en charges financières. Il convient donc de procéder à la réintégration fiscale
totale de l’abandon. Pour les sociétés en procédure collective, seule la part déductible est comptabilisée en 664 ;
la part non déductible est comptabilisée en 261, ce qui évite toute correction extra-comptable.
À débiter : 664 Pertes sur créances liées à des participations
Abandon de créances consenti
À créditer : 267 Créances rattachées à des participations
L’abandon de créances est en principe imposable car il constitue un enrichissement pour la société bénéficiaire.
Toutefois, si la société bénéficiaire est soumise à l’IS et est détenue par une société-mère créancière, la fraction
de l’abandon, non déductible pour la société qui le consent, n’est pas imposable au niveau de la société béné-
ficiaire à condition que :
la société bénéficiaire prenne l’engagement d’augmenter son capital, pour un montant au
moins égal à l’abandon consenti, avant la clôture du second exercice suivant celui au cours duquel
l’abandon est intervenu, au profit de la société qui a consenti l’abandon
le montant soit au moins égal à la fraction de l’abandon non déductible
C – À l’échéance
Les Carrés du dcg 10 – Comptabilité approfondie
Les règlements relatifs aux créances et dettes sont comparés aux valeurs d’origine et entraînent la constatation
de pertes ou de gains de change.
2 ♦ LE TRAITEMENT COMPTABLE
Chez le client Chez le fournisseur
À la facturation À la facturation
À débiter : 60 Achats (ou comptes 2) À débiter : 411 Clients
À créditer : 40 Fournisseurs À créditer : 70 Ventes
À la clôture de l’exercice À la clôture de l’exercice
À débiter : 476 Différences de conversion-Actif À débiter : 476 Différences de conversion-Actif
À créditer : 40 Fournisseurs À créditer : 411 Clients
À débiter : 6865 Dotations aux provisions financières À débiter : 6865 Dotations aux provisions financières
À créditer : 1515 Provisions pour pertes de change À créditer : 1515 Provisions pour pertes de change
ou ou
À débiter : 40 Fournisseurs À débiter : 411 Clients
À créditer : 477 Différences de conversion-Passif À créditer : 477 Différences de conversion-Passif
À l’échéance À l’échéance
À débiter : 40 Fournisseurs À débiter : 512 Banques
: 666 Pertes de change : 666 Pertes de change
À créditer : 512 Banques À créditer : 411 Clients
: 766 Gains de change : 766 Gains de change
Attention ! Les écarts de conversion sont assimilés à des comptes de régularisation et doivent être contrepassés à l’ouverture de
l’exercice suivant leur constatation.
La provision pour pertes de change devenant sans objet doit être reprise à la clôture de l’exercice suivant sa
dotation.
Reprise de la provision
À créditer : 7865 Reprises sur provisions financières
Le raisonnement est le même pour les prêts, excepté que les comptes sont inversés. Les comptes 274 « Prêts »
ou 267 « Créances rattachées à des participations » remplacent le compte 164. Les comptes 7626 ou 7627
« Revenus des prêts ou des créances immobilisées » remplacent le compte 6611.
♦ Application
Le 01/12/N, l’entreprise emprunte 30 000 $ au taux de 3 % auprès d’une banque américaine remboursable in fine le 18/01/
N+1.
01/12/N 31/12/N 18/01/N
1 $ = 0,76 e 1 $ = 0,70 e 1 $ = 0,75 e
Comptabiliser les écritures en N et en N+1.
Au 01/12, l’emprunt est de 30 000 × 0,76 = 22 800 e. Au 31/12/N, l’emprunt est évalué à : 30 000 × 0,70 = 21 000 e, soit une
diminution de la dette représentant un gain latent de 1 800 e.
Les intérêts courus non échus sont de : 30 000 × 0,70 × 3 % × 1 / 12 = 52,50 e.
À l’échéance, les intérêts réglés sont de : 30 000 × 3 % × 0,75 = 675 e.
Le remboursement de l’emprunt est de : 30 000 × 0,75 = 22 500 e, soit un montant inférieur à : 300 000 × 0,76 = 22 800 e. La
baisse de la dette représente un gain certain de : 22 800 – 22 500 = 300 e.
L’annuité payée est de : 675 + 22 500 = 23 175 e.
01/12/N
512 Banques 22 800,00
164 Emprunts auprès des établissements de crédit 22 800,00
Document banque américaine n°…
31/12/N
164 Emprunts auprès des établissements de crédit 1 800,00
477 Différences de conversion-Passif 1 800,00
Gain latent sur la banque américaine
31/12/N
6611 Intérêts des emprunts et dettes 52,50
1688 Intérêts courus 52,50
Intérêts courus non échus
01/01/N+1
477 Différences de conversion-Passif 1 800,00
164 Emprunts auprès des établissements de crédit 1 800,00
Contrepassation du gain latent
01/01/N+1
1688 Intérêts courus non échus 52,50
6611 Intérêts des emprunts et dettes 52,50
Contrepassation des intérêts courus non échus
18/01/N+1
6611 Intérêts des emprunts et dettes 675,00
164 Emprunts auprès des établissements de crédit 22 800,00
766 Gains de change 300,00
512 Banques 23 175,00
Avis de débit n°…
Comme les créances douteuses ont été déjà dépréciées, il est logique de limiter la perte latente, donc la provision
pour pertes de change, à la partie saine des créances qui n’ont pas fait l’objet de provisions pour dépréciations.
Cette solution permet d’éviter une double constatation de charges au niveau du résultat comptable. Si elle est
adoptée, elle doit être explicitée dans l’annexe.
♦ Application
L’entreprise CUBUS a vendu le 01/02/N 15 000 $ TTC à un client US. Au 31/12/N, ce client est jugé douteux à hauteur de 60 %
de son montant.
Au 01/02/N : 1 € = 1,20 $
Au 31/12/N : 1 € = 1,25 $
Comptabiliser les écritures nécessaires au 31/12/N.
Au 31/12/N, la créance est de 15 000 / 1,25 = 12 000 € < 15 000 / 1,20 = 12 500, soit une perte latente de 500 €. La créance
étant déjà dépréciée à 60 %, la perte latente est calculée sur la partie saine de la créance, soit 40 % (500) = 200
31/12/N
476 Différences de conversion – Actif 500
411 Clients 500
Perte latente sur le client US
6865 Dotations aux provisions financières 200
1515 Provisions pour pertes de change 200
Provision pour perte de change
Le PCG identifie cinq situations, nécessitant un ajustement obligatoire ou un ajustement facultatif de la provision
pour pertes de change. Les principes pouvant être remis en cause par l’utilisation de ces options sont les prin-
cipes de prudence et de permanence des méthodes.
A – Couverture de change
1) Couverture de change à terme ferme
L’entreprise peut se couvrir en effectuant une opération à terme ferme de même montant. Cette opération
permet de connaître les montants définitifs des créances et des dettes à l’avance, en déterminant le cours de la
devise à l’échéance, éliminant ainsi toute incertitude. Aucun écart de conversion n’est constaté, aucune
provision pour pertes de change n’est comptabilisée :
– soit les dettes et créances en monnaies étrangères sont comptabilisées au cours fixé par l’élément de couver-
ture. Aucun gain ou perte de change n’est constaté ;
– soit les dettes et créances en monnaies étrangères sont comptabilisées au cours de l’acquisition ou de la vente
avant que la couverture ne soit mise en place. Lors de la réalisation de la couverture, les créances et dettes sont
converties au cours de la couverture et les écarts constatés entre la valeur à l’origine et la valeur au cours de
la couverture sont comptabilisés en pertes ou en gains de change.
2) Couverture de change ne fixant pas le cours à l’échéance
Il s’agit généralement de deux opérations de sens inverse (Achat/Vente, Emprunt/Prêt), conclues dans la même
devise, et ayant la même échéance. Le taux de conversion des créances et des dettes en monnaie étrangère, à
l’échéance, n’est pas connu :
– les écarts de conversion et la provision pour perte de change doivent être constatés ;
– la provision pour pertes de change n’est constituée qu’à concurrence du risque de change non couvert.
B–E
mprunt en devises affecté à l’acquisition d’une immobilisation, située dans le même
pays et ayant pour unité monétaire la même devise que celle de l’emprunt
La provision pour perte de change n’est pas comptabilisée globalement, car la hausse de la valeur de la dette est
compensée par l’augmentation de la valeur de l’immobilisation, non comptabilisée (principe de prudence).
Il est procédé à l’étalement de la provision pour perte de change, sur la durée de l’emprunt ou sur la durée de
vie de l’immobilisation, si cette dernière est plus courte :
– les écarts de conversion sont totalement constatés ;
– la provision pour perte de change est limitée au montant déterminé par le calcul :
Perte latente × Durée courue de l’emprunt / Durée totale de l’emprunt
ou Perte latente × Durée courue de l’immobilisation / Durée de vie de l’immobilisation
♦ Application
Comptabiliser les opérations suivantes en N.
1) Une entreprise acquiert le 01/10/N des marchandises pour 150 000 $, cours 1 e = 1,30 $ ; le règlement est au 01/02/N+1.
L’entreprise souscrit le 15/10/N un contrat d’achat à terme, échéance le 01/02/N+1, au cours 1 e = 1,25 $.
La couverture étant mise en place après la date de l’acquisition, l’achat est comptabilisé au cours fixé à l’achat. La dette au 01/10/N
est de : 150 000 / 1,30 = 115 384,62 e.
À la date de la couverture, l’entreprise achète les $ pour : 150 000 / 1,25 = 120 000 e, soit une hausse de la dette de 4 615,38 e,
représentant une perte de change.
À la date du règlement, l’entreprise n’a pas à constater de pertes ou de gains de change car le montant réglé correspond à la somme
de la dette fournisseurs, à savoir 100 000 + 4 615,38 = 104 615,38 e.
01/10/N
607 Achats de marchandises 100 000
401 Fournisseurs 100 000
Facture n°…
15/10/N
666 Pertes de change 4 615,38
401 Fournisseurs 4 615,38
Perte de change
01/02/N+1
401 Fournisseurs 104 615,38
512 Banques 104 615,38
Règlement de la dette (solde du compte 401)
Pour les applications suivantes, nous nous limiterons aux écritures au 31/12/N.
2) Une entreprise prête à sa filiale américaine un montant de 150 000 $ le 01/09/N, remboursable le 31/03/N+1 et elle
•G
123
emprunte à la City Bank 120 000 $, remboursable le 31/03/N+1. Au 01/06/N : 1 e = 1,25 $. Au 31/12/N : 1 e = 1,30 $.
À la date de l’opération, le montant du prêt est de : 150 000 / 1,30 = 120 000 e.
À la date de clôture de l’exercice, il est de : 150 000 / 1,30 = 115 384,62 e, soit une diminution de la créance, représentant une
perte latente de 4 615,38 e.
31/12/N
476 Différences de conversion – Actif 4 615,38
267 Créances rattachées à des participations 4 615,38
Perte latente
À la date de l’opération, le montant de l’emprunt est de 120 000 / 1,25 = 96 000 e. À la date de clôture, il est de : 120 000 / 1,30
= 92 307,69 e, soit une diminution de la dette, représentant un gain latent de 3 692,31 e.
31/12/N
164 Emprunts auprès des établissements de crédit 3 692,31
477 Différences de conversion-Passif 3 692,31
Gain latent
La couverture de change ne fixant pas le cours de la devise à l’échéance, la provision pour pertes de change doit être constituée à
concurrence du risque non couvert, à savoir 4 615,38 – 3 692,31 = 923,07 e.
31/12/N
6865 Dotations aux provisions financières 923,07
1515 Provisions pour pertes de change 923,07
Provision pour perte de change
3) Une entreprise contracte un emprunt aux États-Unis de 150 000 $ le 01/07/N, remboursable in fine dans 2 ans au taux
d’intérêt annuel de 5 % ; l’emprunt est réalisé en vue d’acquérir une immobilisation aux États-Unis de même montant.
Les taux de conversion sont les suivants : 1 e = 1,30 $ au 01/07/N ; 1 e = 1,25 $ au 31/12/N.
Au 31/12/N, la dette est de : 150 000 / 1,25 = 120 000 e contre 150 000 / 1,30 = 115 384,62 e, soit une hausse de la dette de
4 615,38 e représentant une perte latente.
La provision pour perte de change doit être limitée à : 4 615,38 × 0,5 / 2 = 1 153,85 e.
31/12/N
164 Emprunts auprès des établissements de crédit 4 615,38
477 Différences de conversion – Passif 4 615,38
Gain latent
31/12/N
6865 Dotations aux provisions financières 1 153,85
1515 Provisions pour pertes de change 1 153,85
Provision pour perte de change
Il existe trois ajustements facultatifs. L’objectif est d’améliorer l’information financière. Les principes comp-
tables pouvant être remis en cause par l’utilisation de ces options sont principalement le principe de prudence
et le principe de permanence des méthodes.
B–E
mprunt en devises à des conditions plus avantageuses à celles d’un emprunt
en monnaie nationale
L’entreprise considère que la charge financière qu’elle supporte sur la durée de l’emprunt en devises est infé-
rieure ou égale à la charge qu’elle aurait supportée si elle avait emprunté en monnaie nationale. Le montant de
la provision peut être limité à la différence entre la charge calculée en monnaie nationale et la charge réellement
supportée :
Provision pour pertes de change = (Capital dû en devises au cours de la date de l’emprunt × i × n / 360)
− (Capital dû en devises au cours de la date de clôture × t × n / 360)
i = Taux d’intérêt annuel de l’emprunt en monnaie nationale
t = Taux d’intérêt annuel de l’emprunt en monnaie étrangère
n = Nombre de jours entre la date de l’emprunt et la date de clôture
♦ Application
Calculer la provision pour pertes de change dans les cas suivants.
1) Une entreprise vend le 01/11/N des marchandises pour 150 000 $, 1 e = 1,30 $, le règlement est prévu le 31/01/N+1.
Corrélativement, l’entreprise achète le 15/12/N des marchandises pour 1 500 000 $, 1 e = 1,25 $. Le règlement est prévu le
15/02/N+1.
Le cours au 31/12/N est : 1 e = 1,20 $.
Au 31/12/N, la créance est de 150 000 / 1,20 = 125 000 e contre 150 000 / 1,30 = 115 384,62 e, soit une hausse de la créance de
•G
125
2) Une entreprise a contracté un emprunt de 150 000 $ le 01/10/N remboursable in fine dans 2 ans au taux d’intérêt annuel
de 1,50 %. L’entreprise a renoncé à emprunter en France au taux d’intérêt annuel de 5 % ; le cours au 01/10/N est : 1 e
= 1,30 $.
Au 31/12/N, le cours est : 1 e = 1,25 $.
Au 31/12/N, la dette est de 150 000 / 1,25 = 120 000 e, soit un montant supérieur à la dette à l’origine égale à : 150 000 / 1,30 =
115 384,62 e.
La hausse de la dette représente une perte latente de 4 615,38 e :
– si l’entreprise n’applique pas la dérogation : la provision sera dotée pour le montant global de la perte latente, soit 4 615,38 e ;
– si l’entreprise applique la dérogation : la provision sera de : [(150 000 / 1,30) × 5 % × 3 / 12] – [(150 000 / 1,25) × 1,5 % × 3 / 12]
= 992,31 e.
3) Une entreprise a constaté à la clôture de l’exercice une perte latente de 15 000 e relative à une opération commencée
depuis 5 ans et d’une durée totale de 10 ans.
Si l’entreprise n’applique pas la dérogation : la provision sera dotée pour le montant global de la perte latente, soit 15 000 e.
Si l’entreprise applique la dérogation : la provision sera de : 15 000 x 5 / 10 = 7 500 e.
1 ♦ LA CLASSIFICATION DU PCG
Les différentes catégories de titres sont regroupées dans le tableau suivant :
Titres de l’activité Valeurs mobilières
Titres de participation Titres immobilisés
de portefeuille (TIAP) de placement (VMP)
(compte 261) (compte 271 ou 272)
(compte 273) (compte 50)
Actions et parts sociales Titres que l’entreprise a Titres détenus durablement Titres acquis dans un but
détenues à des fins de contrôle l’intention de conserver avec pour seul objectif de spéculatif en vue de réaliser un
ou d’influence (titres acquis durablement ou qu’elle n’a retirer un gain en capital à gain à brève échéance.
par une OPA ou une OPE, pas la possibilité de vendre à moyen terme sans intention
titres représentant au bref délai. d’intervenir dans la gestion de
minimum 10 % du capital) la société émettrice.
Attention ! Les parts de FCP et les actions de SICAV sont parfois assorties de droits d’entrée. Ces derniers ne sont pas dissociés
du coût d’acquisition des titres.
Par exemple, pour une souscription de 100 parts de FCP à 200 e l’unité, sachant que les droits d’entrée sont de 1 % :
C – Le traitement comptable
L’opération d’acquisition de titres n’est pas soumise à TVA. Seuls les frais d’acquisition sont soumis à la TVA.
Attention ! Dans les sociétés soumises à l’IS, les titres fiscalement assimilés à des titres de participation doivent être inscrits dans
un compte de subdivision spéciale « 5032, 2712, 2732, Titres soumis au régime des plus ou moins-values à long terme », afin de
bénéficier du régime fiscal des titres des plus ou moins-values à long terme, et d’être différenciés des titres non assimilés fiscalement
à des titres de participation inscrits dans les comptes « 5031, 2711, 2731, Titres soumis au régime de droit commun ».
La SA PART acquiert le 01/01/N de titres de participation pour 10 000 e, frais sur titres 500 e HT (TVA 20 %).
Comptabiliser l’acquisition.
Les frais d’acquisition sur les titres de participation ne sont pas déductibles fiscalement et doivent être inclus dans le prix de revient
des titres. Leur déductibilité est étalée sur 5 ans : d’où une réintégration fiscale en N de 500 e et une déduction fiscale de N à
N+4 de 500 / 5 = 100 e.
– Soit les frais sont activés :
01/01/N
261 Créances rattachées à des participations 10 500
44562 TVA déductible sur immobilisations 100
512 Banques 10 600
Avis de débit n°…
31/12/N
68725 Dotations aux provisions réglementées 100
145 Amortissements dérogatoires 100
Annuité dérogatoire
♦ Application
Les Carrés du dcg 10 – Comptabilité approfondie
La SA RIU réalise une augmentation de capital le 01/01/N en émettant 1 000 actions au prix d’émission 120 , la valeur nomi-
nale de l’action est de 100 e, le capital est libéré du minimum légal 25 %. La société ARI, qui a déjà une participation de 35 %
dans le capital de la SA RIU, souscrit le 01/01/N 130 actions.
♦ Application
La société AUG, au capital composé de 10 000 actions, réalise le 01/01/N une augmentation de capital par émission de
1 000 actions au prix d’émission 110 e, libérées immédiatement. La valeur nominale de l’action est de 100 e. La société SOUS
ne possède pas d’actions AUG et désire souscrire 100 actions dans un but spéculatif. La valeur du droit préférentiel de sous-
cription est de 2 e.
Présenter l’écriture d’acquisition.
Selon la parité « Pour 10 000 actions anciennes, 1 000 actions ont été émises », il faut disposer de 10 DPS pour pouvoir souscrire
1 action nouvelle. La société SOUS qui désire souscrire 100 actions nouvelles doit acquérir 10 × 100 = 1 000 DPS à 2 e.
Montant déboursé = (100 × 110) + (1 000 × 2) = 13 000 e
01/01/N
503 Valeurs mobilières de placement 13 000
512 Banques 13 000
Avis de débit n°…
Le raisonnement serait identique pour une augmentation de capital par incorporation de réserves. La société SOUS aurait dû a cquérir
1 000 DA pour recevoir 100 actions gratuites.
La cotation des obligations est effectuée en pourcentage de la valeur nominale « au pied du coupon » (hors
intérêts courus). Le montant déboursé à l’acquisition comprend le prix d’acquisition et les intérêts courus. Les
intérêts courus sont calculés de la date d’échéance antérieure à l’achat jusqu’à la date d’achat :
Taux d’intérêt couru à l’achat = Taux d’intérêt nominal × n / 360
Les comptes 762 et 764 peuvent être utilisés à la place des comptes 27682 et 5088.
Attention ! Dans le cas de souscription d’obligations à l’émission, aucun intérêt couru n’est à comptabiliser puisque l’échéance
antérieure n’existe pas.
♦ Application
Achat, dans un but spéculatif, le 01/07/N, de 100 obligations émises le 01/04/N-4, nominal 200 e, cotation 105 %, échéance
01/04, taux d’intérêt nominal 8 %, taux d’intérêt couru à l’achat 2 %.
Présenter l’écriture d’acquisition.
01/07/N
506 Valeurs mobilières de placement-Obligations 21 000
5088 Intérêts courus sur obligations 400
512 Banques 21 400
Avis de débit n°…
Valeur d’évaluation
Valeur d’évaluation Valeur d’évaluation des titres immobilisés
des titres de participation des TIAP (autres que titres de participation
et TIAP) et des titres de placement
Valeur d’utilité ou valeur d’usage ou Valeur tenant compte des perspectives – titres cotés : cours moyen du dernier
valeur économique (utilité de la participa- d’évolution générale de l’entité pour mois ;
tion pour l’entreprise, perspectives de laquelle les titres sont détenus (la valeur – titres non cotés : valeur probable de
rentabilité, conjoncture). de marché). négociation (valeur mathématique…) ;
parts de FCP et actions de SICAV :
–
valeur liquidative.
2 ♦ LES DÉPRÉCIATIONS
Les titres sont évalués catégorie par catégorie. Il convient d’établir le portefeuille des titres au 31/12/N–1 avant
de procéder à l’ajustement des dépréciations au 31/12/N :
Nombre de titres
Nature Cours d’achat moyen Cours au 31/12/N–1 Dépréciation nécessaire en N–1
au 31/12/N–1
des titres (2) (3) Si (3) < (2)
(1)
(1) × [(2) – (3)]
Si le cours à l’inventaire est inférieur au prix d’achat, la plus-value latente constatée n’est pas comptabilisée.
♦ Application
La SA HUE dispose d’un portefeuille de titres de placement au 31/12/N–1 :
Portefeuille au 31/12/N–1
Cours
Nature Nombre Prix d’achat Dépréciation N–1
au 31/12/N–1
A 1 500 933,33 920 20 000
B 15 000 150 160 0
31/12/N
6866 Dotations aux dépréciations des éléments financiers 300 000
5903 Dépréciations des valeurs mobilières de placement 300 000
Constatation de la dépréciation
31/12/N
5903 Dépréciations des valeurs mobilières de placement 5 000
7866 Reprises sur dépréciations des éléments financiers 5 000
Constatation de la reprise sur dépréciation
n = nombre de jours entre la date d’échéance (ou date d’achat) et la date de clôture de l’exercice
Intérêt couru à l’inventaire = Nbre d’obligations × Valeur nominale × Taux d’intérêt couru à l’inventaire
À débiter : 27682 ou 5088 Intérêts courus sur titres immobilisés ou sur obligations
Intérêts courus
À créditer : 762 ou 764 Revenus des titres immobilisés ou des valeurs mobilières de placement
Attention ! Ne pas oublier de contrepasser les intérêts courus à l’ouverture de l’exercice suivant.
♦ Application
100 obligations ont été acquises le 01/07/N-1 dans un but spéculatif, échéance 01/04, nominal 200 e, taux d’intérêt nomi-
nal 8 %, taux d’intérêt couru à l’inventaire 6 %.
Enregistrer les intérêts courus au 31/12/N.
31/12/N
5088 Intérêts courus sur obligations 1 200
764 Revenus des valeurs mobilières de placement 1 200
Constatation des intérêts courus
Attention ! Pour les titres immobilisés, la compensation ne peut se faire qu’avec d’autres titres immobilisés cotés. Pour les valeurs
•G
137
mobilières de placement, la compensation ne peut se faire qu’avec d’autres valeurs mobilières de placement cotées.
3) Le traitement comptable
À débiter : 6866 Dotations aux dépréciations des éléments financiers
Dépréciation
À créditer : 297 ou 59 Dépréciations des autres immobilisations financières ou des VMP
♦ Application
Sujet d’examen librement adapté.
La société AGRO-ALIM détient le portefeuille de VMP cotées suivant au 31/12/N :
Cours moyen Cours corrigé
Éléments Nombre de titres Prix d’achat unitaire
de décembre N de décembre N
SA FIXIN 8 000 127 100,80 À déterminer
SA CLOS-VOUGEOT 6 400 341 300 335
SA PERNAND 4 800 101 130 140,05
Une dépréciation de 187 500 e a été constatée au titre de l’exercice N-1.
L’évolution du cours de la SA FIXIN sur le mois de décembre a été la suivante :
Jours 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
Cours 115 115 114 111 113 111 113 111 110 109 108 109 108 107 83 81 82 73 72 71
Calcul du CMC des titres SA FIXIN : on élimine les 3 cours les plus bas et les 3 cours les plus hauts :
CMC = (111 + 113 + 111 + 113 + 111 + 110 + 109 + 108 + 108 + 109 + 107 + 83 + 81 + 82) / 14 = 104 e
La dépréciation évaluée selon le PCG, sans compensation, est de : 209 600 + 262 400 = 472 000 e.
Avec compensation, la baisse anormale de 224 000 e est compensée par la plus-value latente à hauteur de 139 200 e. La baisse
anormale n’est donc pas compensée à hauteur de 224 000 – 139 200 = 84 800 e.
La dépréciation évaluée selon l’exception du PCG est égale à :
moins-value normale + baisse anormale non compensée = (209 600 + 38 400) + 84 800 = 332 800 e. Comme une dépréciation de
187 500 e a été comptabilisée en (N-1), la dépréciation N est ajustée et s’élève à : 332 800 – 187 500 = 145 300 e.
31/12/N
6866 Dotations aux dépréciations des éléments financiers 145 300
5903 Dépréciations des valeurs mobilières de placement 145 300
Constatation de la dépréciation
Si les revenus n’ont pas été encore été perçus à la clôture de l’exercice, les produits financiers constituent une créance comptabilisée
au débit des comptes 267, 276 et 508 selon la nature du titre.
Attention ! Pour les obligations, ne pas omettre de créditer (pour solde) les éventuels intérêts courus de l’achat enregistrés au
débit des comptes 5088 ou 27682.
C – Le traitement comptable
La comptabilisation dépend de la nature des titres. Les frais sont à la charge du vendeur et sont comptabilisés
au compte 6271.
1) Les titres de participation et les titres immobilisés – Actions
– TIAP
– VMP
Les intérêts courus sont encaissés à la cession et constituent des produits financiers comptabilisés au crédit des
comptes 7621 ou 764.
Taux couru à la cession = Taux d’intérêt nominal × n / 360
n = Nombre de jours entre la date d’échéance et la date de cession
Intérêt couru à la cession = Nbre d’obligations cédées × Valeur nominale × Taux d’intérêt couru à la cession
♦ Application
La société CESS a réalisé une augmentation de capital le 31/12/N en émettant 10 000 actions au prix d’émission de 120 e. La
valeur nominale des actions est de 100 e. Il faut disposer de 2 droits pour souscrire 1 action nouvelle. La valeur du droit est
de 10 e. Un ancien actionnaire ROS qui détient 10 actions, acquises en (N-3) à 135 e l’une, ne désire pas participer à l’aug-
mentation de capital et décide de céder ses 10 droits. Ces actions ont été comptabilisées au compte 271.
Comptabiliser la cession chez ROS.
♦ Application
Les Carrés du dcg 10 – Comptabilité approfondie
L’entreprise ROC dispose au 31/12/N-1 de 1 000 titres de participation A acquis en N-5 à 100 € l’un et en vend 800 en N. Le
capital de la société A est composé de 5 000 actions.
Comptabiliser les écritures au 31/12/N.
Au 31/12/N, il ne reste que 200 titres, soit 4 % du capital de A. Il est donc nécessaire de procéder à un transfert des titres
de participation en titres immobilisés : 200 × 100 = 20 000 €
31/12/N
271 Titres immobilisés – Actions 20 000
261 Titres de participation 20 000
Transfert des titres de participation
Le transfert aurait pu être effectué via le compte 503 « VMP ».
Indemnité à payer
approfondie
Les écritures comptabilisées à la clôture de l’exercice doivent être contrepassées à la réouverture de l’exercice
suivant. Si le cédant ne semble pas vouloir exercer son droit de reprise des titres, aucune écriture n’est compta-
bilisée à la clôture de l’exercice.
2) Chez le cessionnaire
Seule l’indemnité à recevoir est comptabilisée. Son calcul est similaire à celui de l’indemnité à payer.
Si le cédant ne semble pas vouloir exercer son droit de reprise des titres, aucune écriture n’est comptabilisée,
excepté une éventuelle dépréciation en cas de moins-value latente.
C – Le traitement comptable à la date à laquelle est exercé le réméré
1) Chez le cédant
À débiter : 26,27 ou 50 Titres (prix d’achat à l’origine)
: 478 Autres comptes transitoires (pour solde)
Rachat des titres
À créditer : 512 Banques (prix de cession)
: 478 Autres comptes transitoires (pour solde)
À débiter : 668 Autres charges financières
Indemnité réglée
À créditer : 512 Banques
À débiter : 1518 Autres provisions pour risques
Reprise de la provision
À créditer : 7865 Reprises sur provisions financières
♦ Application
La société GRANGE a cédé le 01/10/N à la société BRUGE 100 actions pour 10 000 e. Elles avaient été acquises 85 e l’une en
N-2 et comptabilisées en valeurs mobilières de placement. La cession est accompagnée d’une clause de réméré pouvant
s’exercer jusqu’au 01/03/N+1 et donnant lieu au versement d’une indemnité de 5 000 e. Il y a de fortes chances que ce droit
soit exercé par la société GRANGE. Le réméré est exercé le 01/03/N+1.
Comptabiliser les écritures chez GRANGE.
01/10/N
512 Banques 10 000
503 Valeurs mobilières de placement – Actions (100 × 85) 8 500
767 Produits nets sur cessions de valeurs mobilières [10 000 – (100 × 85)] 1 500
Cession des titres
31/12/N
767 Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de placement 1 500
478 Autres comptes transitoires 1 500
Neutralisation de la plus-value
31/12/N
668 Autres charges financières 3 000
4686 Divers – Charges à payer 3 000
Indemnité à payer (5 000 × 3 / 5)
01/01/N+1
4686 Divers – Charges à payer 3 000
668 Autres charges financières 3 000
Contrepassation de l’indemnité à payer
01/03/N+1
503 Valeurs mobilières de placement 8 500
478 Autres comptes transitoires (pour solde) 1 500
512 Banques 10 000
Acquisition des titres
01/03/N+1
668 Autres charges financières 5 000
512 Banques 5 000
Règlement de l’indemnité
Les obligations à coupon zéro sont caractérisées par un prix d’émission très inférieur à la valeur nominale. Elles
ne procurent pas d’intérêt annuel à leur détenteur mais une prime de remboursement plus importante que celle
des obligations classiques. Lorsque la prime de remboursement des obligations émises à compter du
01/01/1993 excède 10 % du prix d’émission, elle est imposable au titre de chaque exercice, pour sa fraction
courue. Cette fraction est déterminée, de manière actuarielle, selon la méthode des intérêts composés, en
appliquant le taux actuariel, déterminé à la date d’émission, à la totalité des sommes versées par le souscripteur
lors de l’acquisition. Il existe deux méthodes de comptabilisation.
A – Première méthode
B – Seconde méthode
Cette méthode rejoint la méthode précédente, excepté qu’aucun intérêt connu n’est comptabilisé à la date de
clôture.
Fiscalement, il convient de réintégrer, chaque année antérieure à la date du remboursement, le montant des
intérêts de l’année concernée et de déduire fiscalement, l’année du remboursement, le total des intérêts, déduc-
tion faite des réintégrations fiscales antérieures.
♦ Application
Achat le 01/01/N, dans un but spéculatif, de 1 000 obligations coupon zéro à 10 e l’une, émises en (N-3) aux conditions sui-
vantes : Prix d’émission 10 e, remboursement le 31/12/N+1 au prix de 11,02 e, taux actuariel 5 %.
Comptabiliser les écritures en N et en N+1.
Prime de remboursement = 11,025 – 10 = 1,02 e, soit une prime supérieure à 10 % du prix d’acquisition (10 % × 10 = 1 e).
•G
147
1) 1re méthode
01/10/N
506 Valeurs mobilières de placement-Obligations (1 000 × 10) 10 000
512 Banques 10 000
Avis de débit n°…
31/12/N
5088 Intérêts courus sur obligations 500
764 Revenus des valeurs mobilières de placement 500
Intérêts courus
31/12/N+1
512 Banques (1 000 × 11,025) 11 025
506 Valeurs mobilières de placement – Obligations (pour solde) 10 000
764 Revenus des valeurs mobilières de placement 525
5088 Intérêts courus sur obligations (pour solde) 500
Avis de crédit n°… relatif au remboursement
2) 2e méthode
01/10/N
506 Valeurs mobilières de placement – Obligations 10 000
512 Banques 10 000
Avis de débit n°…
31/12/N+1
512 Banques 11 025
506 Valeurs mobilières de placement-Obligations 10 000
764 Revenus des valeurs mobilières de placement 1 025
À débiter : 5082 Bons de souscription (valeur d’entrée des BSA ou des BSO)
Souscription des BSA et des BSO
À créditer : 512 Banques
À débiter : 50 VMP (valeur d’entrée de l’action ou de l’obligation)
Soit l’entreprise utilise ses droits À créditer : 5082 Bons de souscription (pour solde)
: 512 Banques (nombre de titres souscrits x PE)
À débiter : 668 Autres charges financières
Soit l’entreprise abandonne ses droits
À créditer : 5082 Bons de souscription (pour solde)
Les sociétés par actions de moins de 15 ans, soumises à l’IS, dont le CA HT est inférieur à 150 M€ et dont le
capital est détenu par au moins 25 % de personnes physiques, peuvent attribuer des bons de souscription de
parts de créateurs d’entreprises (BSPCE), gratuitement ou non, à leurs managers, leur permettant de souscrire,
au cours d’une période déterminée, à des actions dont le prix est fixé lors de l’attribution des BSPCE. Depuis le
31/12/2015, elles peuvent proposer des BSPCE aux salariés de leurs filiales, sous réserve d’une détention d’au
moins 75 % du capital ou des droits de vote. Leurs caractéristiques sont proches de celles des BSA.
Vo des BSA = Nbre de bons souscrits × (PE de l’action à la date d’émission des ABSA
– Cours de la première cotation de l’action correspondant à la valeur de l’action après
l’augmentation de capital)
Vo des ABSA = (Nbre d’actions souscrites × PE de l’action à la date d’émission des ABSA) – Valeur d’entrée des BSA
Vo de l’action = (Nbre d’actions souscrites × PE à la date de l’augmentation de capital) + (Vo des BSA)
Vo = Valeur d’entrée ; PE = Prix d’émission
B – Le calcul de la réserve spéciale de participation (RSP) dans les sociétés soumises à l’IS
1) Le régime de droit commun
À la fin de chaque exercice bénéficiaire, l’entreprise assujettie doit constituer une RSP. Le montant minimum de
la participation est déterminé à l’aide d’une formule légale :1
RSP selon formule légale = 50 %(B – 5 % x C) x S / VA (*)
Bénéfice fiscal imposable au taux de droit commun (33,1/3 %) ou au taux réduit pour les PME (15 %)
+B
énéfices exonérés de l’impôt sur les sociétés concernant notamment les JEI, les entreprises
implantées dans les ZFU
– Report des déficits
– (IS au taux de droit commun ou au taux réduit pour les PME avant imputation du report en arrière
Bénéfice net (B) des déficits – crédits d’impôts)
Si les entreprises imputent des déficits antérieurs, le bénéfice fiscal est diminué des déficits antérieurs
imputés dans la limite de 1 M€ majoré de 50 % du montant du bénéfice excédant 1 M€.
L’IS est déterminé hors contributions et hors taxation des plus-values nettes à long terme. Pour le calcul
de C, ne pas omettre un prorata temporis pour le capital versé en cours d’exercice et pour les primes
d’apport.
Capital social appelé versé
+ Primes d’apport
+ Écarts de réévaluation (sauf écart de réévaluation légale)
+ Report à nouveau
Capitaux propres (C) + Réserves (sauf réserve de réévaluation)
+ P rovisions réglementées (sauf amortissements dérogatoires et sauf provision spéciale
de réévaluation)
+ Provisions pour risques et charges non déductibles fiscalement, à l’exception des dotations aux
provisions pour risques et charges réalisées en N (puisque réintégrées fiscalement en N)
Salaires bruts soumis à cotisations sociales (donc y compris les avantages en nature mais hors
Salaires (S)
indemnités non soumises à cotisations comme les primes de licenciement par exemple).
Résultat courant avant impôt
+ Impôts, taxes et versements assimilés
Valeur
+ Charges de personnel (traitements et salaires + cotisations sociales)
ajoutée (VA)
+ Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions d’exploitation
+C
harges financières (dont les dotations aux amortissements, dépréciations et provisions financières)
* Si l’on applique un forfait social de 20 %, la formule de la RSP peut se présenter sous la forme suivante :
RSP hors forfait social / [1 + (20 % × Taux d’IS × S / VA)]
2) Le régime dérogatoire
♦ La participation des salariés, l’intéressement et les plans d’épargne salariale
•G 153
Toute autre formule plus avantageuse pour le salarié peut être appliquée mais les conditions suivantes doivent
être respectées : la RSP doit au moins être égale à celle obtenue à l’aide de la formule légale et elle ne doit pas
excéder la moitié du bénéfice net comptable ou l’un des trois plafonds suivants :
Bénéfice net comptable – 5 % C ; Bénéfice net fiscal – 5 % C ; 50 % du Bénéfice net fiscal
C – Le traitement comptable
Le forfait social de 20 %, à la charge de l’entreprise, est recouvré par l’URSSAF. La CSG et la CRDS de 8 % au
total, précomptées par l’entreprise, sont reversées à l’URSSAF.
1) À la clôture de l’exercice N
Constatation de la RSP À débiter : 691 Participation des salariés aux résultats
(charge à payer) À créditer : 4284 Dettes provisionnées pour participation des salariés aux résultats
Forfait social À débiter : 6338 Autres impôts, taxes et versements assimilés sur rémunérations (**)
(20 % x RSP) À créditer : 431 Sécurité sociale (*)
(*) On peut utiliser le compte 4386 « Organismes sociaux – Forfait social à payer » à la place du compte 431.
(**) On peut utiliser le compte 6451 à la place du compte 6338.
La participation constitue un passif car l’entité a un engagement à l’égard d’un tiers (salariés) à la clôture de
l’exercice, qui se traduira par une sortie de ressources sans contrepartie équivalente attendue sur les exercices
suivants, que l’on peut évaluer avec fiabilité et qui a une valeur positive pour l’entreprise. La participation est une
charge à payer car le montant peut être estimé avec une incertitude moindre que s’agissant d’une provision
(voir Fiche 33).
Des ICNE doivent être comptabilisés à chaque clôture sur la base des fonds minorés des versements effectués
(déblocage des fonds…).
2) À la date de l’approbation des comptes par l’AG en N+1
Approbation de la RSP À débiter : 4284 Dettes provisionnées pour participation des salariés aux résultats
et transfert de la RSP
À créditer : 4246 Réserve spéciale (RSP – 8 % x RSP)
dans un compte
de réserve spéciale : 431 Sécurité sociale (RSP x 8 %)
Si l’on utilise le compte 4386 pour la comptabilisation du forfait social au 31/12/ N, les écritures sont les sui-
vantes :
À débiter : 4284 Dettes provisionnées pour participation des salariés aux résultats
Approbation de la RSP
et transfert de la RSP : 4386 Organismes sociaux – Forfait social à payer (pour solde)
dans un compte À créditer : 4246 Réserve spéciale (RSP – 8 % x RSP)
de réserve spéciale : 431 Sécurité sociale [(RSP x (20 % + 8 %)]
À débiter : 4246 Dettes provisionnées pour participation des salariés aux résultats
Affectation à un plan
À créditer : 512 Banques (1)
d’épargne
: 4247 Personnel – Plan d’épargne (2)
Les frais de gestion éventuels, à la charge de l’entreprise, sont comptabilisés au débit du compte 628.
4) À la date du déblocage des fonds
L’affectation à un PEE étant un emploi hors bilan pour l’entreprise, aucune écriture n’est à comptabiliser au titre
de l’exercice au cours duquel les fonds sont versés aux salariés.
Si les fonds ont été affectés à un compte créé dans l’entreprise, le versement est comptabilisé comme suit :
À débiter : 1662 Fonds de participation (pour solde)
À créditer : 4248 Comptes courants
Déblocage des fonds
À débiter : 4248 Comptes courants (pour solde)
À créditer : 512 Banques
Plusieurs cas de déblocage anticipé sont autorisés : cessation du contrat de travail, mariage, divorce, décès du
•G 155
salarié ou du conjoint, naissance ou adoption d’un enfant à partir du troisième, accession à la propriété, suren-
dettement, etc.
2) Pour l’entreprise
Les sommes attribuées au titre de la participation sont exonérées de charges sociales. L’entreprise est soumise
au forfait social de 20 % (8 % pour les PME sous conditions).
Fiscalement, la RSP est déductible du résultat imposable au cours de l’exercice suivant sa constatation.
F – Le supplément de participation
Les entreprises ayant conclu un accord de participation peuvent décider d’accorder à leurs salariés un supplément
de participation au vu des résultats de l’entreprise. Ce supplément bénéficie du même traitement fiscal et social
que la participation dans la limite, pour chaque salarié, de 75 % du plafond annuel de la Sécurité sociale.
Au même titre que la participation, le forfait social est fixé à 8 % pendant 6 ans pour les PME de moins de
50 salariés, mettant en place pour la première fois un accord d’intéressement.
L’entreprise, qui dépasse le seuil de 50 salariés après avoir conclu un accord d’intéressement, est dispensée de
conclure un accord de participation pendant 3 ans.
L’intéressement doit être versé avant le dernier jour du 5e mois suivant l’exercice (31/05 pour un exercice clos au
31/12).
Lorsqu’un PEE existe, le plan fixe les conditions dans lesquelles les sommes seront automatiquement affectées
sur ce plan.
La comptabilisation comprend les étapes suivantes :
1) À la date de clôture N
Constatation de l’intéressement À débiter : 6414 Indemnités et avantages divers
À créditer : 4286 Personnel – Autres charges à payer
Forfait social (20 % x I) À débiter : 6338 Autres impôts, taxes et versements assimilés sur rémunérations
À créditer : 431 Sécurité sociale (*)
(*) Au même titre que la RSP, on peut utiliser le compte 4386 « Organismes sociaux – Forfait social à payer » à la place du compte
431
Fiscalement, l’intéressement est déductible au cours de l’exercice de sa constatation.
La répartition de l’intéressement entre les salariés peut être uniforme, proportionnelle au salaire ou au temps de
présence de chaque salarié. Une condition d’ancienneté est possible. La condition suivante doit être respectée :
les droits attribués à un même salarié doivent être inférieurs ou égaux à 50 % du plafond annuel de la SS.
D – Le supplément d’intéressement
Au même titre que la participation, les entreprises peuvent décider d’accorder à leurs salariés un supplément
d’intéressement. Ce dernier bénéficie du même traitement fiscal et social que la participation dans la limite, pour
chaque salarié, de 50 % du plafond annuel de la Sécurité sociale.
3 ♦ L’ABONDEMENT
L’entreprise peut verser une contribution complémentaire aux salariés, qualifiée d’abondement. Il est facultatif
et le plus souvent proportionnel aux versements effectués par les salariés. Le versement de l’abondement peut
être immédiat ou affecté à un plan d’épargne. La comptabilisation de l’abondement (A) comprend les étapes
suivantes :
À débiter : 647 Autres charges sociales (A)
Constatation de l’abondement À créditer : 421 Personnel – Rémunérations dues (A – 8 % x A)(*)
: 431 Sécurité sociale (8 % x A)
À débiter : 6338 Autres impôts, taxes et versements assimilés sur rémunérations
Forfait social (20 % x A)
À créditer : 431 Sécurité sociale
À débiter : 421 Personnel – Rémunérations dues (pour solde)
Versement de l’abondement
À créditer : 512 Banques (*)
Le PERCO est alimenté par les versements volontaires effectués par les salariés, les sommes perçues au titre de
l’intéressement et de la participation, par l’abondement de l’entreprise (plafonné à 16 % du plafond annuel de
la sécurité sociale) et par le compte épargne temps (CET). Les salariés ne disposant pas de compte épargne temps
peuvent transférer chaque année 10 jours de congés payés (contre 5 jours antérieurement) vers leur PERCO. Les
sommes issues de l’épargne salariale (participation, intéressement et abondement) sont bloquées jusqu’au départ
à la retraite du salarié, sauf cas exceptionnels (chômage, surendettement, achat d’une résidence principale, etc.).
Dans les entreprises sans délégué syndical ou sans comité d’entreprise, un PERCO peut être mis en place par
ratification des 2/3 des salariés. Cette possibilité existe également pour les PEE. Depuis le 1er janvier 2016, les
employeurs auront la possibilité de faire des versements sur le plan, même en l’absence de versements effectués
par les salariés.
Dette Passif certain dont l’échéance ou le montant est fixé de façon précise.
Passif certain dont il est parfois nécessaire d’estimer le montant ou l’échéance avec
Charge à payer
une incertitude moindre que s’agissant des provisions.
Provision Passif dont l’échéance ou le montant n’est pas fixé de façon précise.
– S oit une obligation potentielle de l’entité à l’égard d’un tiers résultant d’événe-
ments dont l’existence ne sera confirmée que par la survenance ou non d’un ou
Passif éventuel
plusieurs événements futurs incertains qui ne sont pas totalement sous le contrôle
de l’entité.
– S oit une obligation de l’entité à l’égard d’un tiers dont il n’est pas probable ou
certain qu’elle provoquera une sortie de ressources sans contrepartie au moins
équivalente attendue de celui-ci.
Un passif éventuel n’est pas comptabilisé et doit être mentionné en annexe, dans
Passif éventuel laquelle doivent figurer la description de la nature des passifs éventuels, l’estimation
de leurs effets financiers, l’indication des incertitudes relatives au montant ou à
l’échéance de toute sortie de ressources ainsi que la possibilité pour l’entreprise
d’obtenir remboursement. Le suivi est important car tout passif éventuel peut évo-
luer et devenir un passif à comptabiliser.
Échéance
Échéance ou montant
Obligation existant à la ou montant
Sortie de ressource Échéance
non nettement
clôture de l’exercice fixés
sans contrepartie ou
précisés Nature
précisément montant
du passif
Avec Avec non
Probable Probable
Éventuelle Éventuelle estimation incertitude précisés
ou certaine ou certaine
fiable faible
Oui Oui Oui Dette
Oui Oui Oui Charge à payer
Oui Oui Oui Provision
Oui Oui Oui Passif éventuel
Oui Oui Passif éventuel
Oui Oui Passif éventuel
Dans tous les autres cas, il n’y a pas lieu de constituer un passif.
♦ Application
Justifier la nature du passif dans les cas suivants :
1) Une facture a été reçue au 31/12/N pour un montant de 1 000 e, à payer début N+1.
Il existe une obligation à la clôture de l’exercice (payer la facture) vis-à-vis d’un tiers (le fournisseur) ; la sortie de ressource est pro-
bable ou certaine (coût de l’acquisition) et sans contrepartie ; l’échéance et le montant sont nettement précisés. Il s’agit d’une dette.
2) La facture d’EDF n’est pas parvenue au 31/12/N ; son montant est estimé à 1 000 e.
Il existe une obligation à la clôture de l’exercice (payer la facture) vis-à-vis d’un tiers (le fournisseur) ; la sortie de ressource est pro-
•G
161
bable ou certaine (consommation EDF) et sans contrepartie ; l’échéance et le montant ne sont pas nettement précisés ; l’incertitude
est faible. Il s’agit d’une charge à payer.
3) L’entreprise est en litige avec un client. L’affaire est portée devant les tribunaux en N ; l’avocat chargé de l’affaire estime
que l’entreprise risque de payer 10 000 e de dommages et intérêts.
Il existe une obligation à la clôture de l’exercice (payer les dommages et intérêts) vis-à-vis d’un tiers (le client) ; la sortie de ressource
est probable ou certaine (dommages et intérêts) sans contrepartie ; l’échéance et le montant ne sont pas nettement précisés ; l’es-
timation est fiable (avocat). Il s’agit d’une provision.
4) Une société accorde en N une caution à sa filiale en garantie d’un emprunt souscrit par la filiale.
Il existe une obligation à la clôture de l’exercice (octroi de la caution) vis-à-vis d’un tiers (la filiale) ; la sortie de ressource est éven-
tuelle. Il s’agit d’un passif éventuel.
5) Une entreprise a licencié en N un salarié pour faute professionnelle ; sa lettre de licenciement est envoyée début N+1.
Il n’existe aucune obligation à la clôture de l’exercice vis-à-vis d’un tiers (le salarié). Il n’y a pas lieu de comptabiliser un passif.
♦ Application
Définir dans les cas suivants s’il y a lieu ou non de constater une provision.
1) Une entreprise décide de réaliser des travaux en N+1 et signe un devis en N.
Il existe une obligation à la clôture de l’exercice (signature du devis) vis-à-vis d’un tiers (le fournisseur) ; la sortie de ressource est
probable ou certaine (coût des travaux) mais avec contrepartie. Il n’y a pas lieu de constater une provision.
2) Une entreprise est contrainte en N, pour des raisons économiques, de transférer ses locaux ; le déménagement aura lieu
début N+1. L’entreprise doit verser au bailleur une indemnité de 10 000 e.
Il existe une obligation à la clôture de l’exercice (résiliation du bail) vis-à-vis d’un tiers (le bailleur) ; la sortie de ressource est probable
ou certaine (indemnité de résiliation du bail) sans contrepartie. Une provision de 10 000 e doit être constatée au 31/12/N.
Toutefois, si l’entreprise décide de transférer ses locaux en N+1 sachant que le coût du déménagement est estimé à 10 000 e HT,
il n’existe dans ce cas aucune obligation à la clôture de l’exercice envers un tiers. La sortie de ressource est probable ou certaine
mais avec contrepartie (poursuite de l’activité en N+1). La dépense de 10 000 e HT sera comptabilisée en charge en N+1. Aucune
provision ne sera comptabilisée au 31/12/N.
Si la provision augmente
À débiter : 6815, 6865 ou 6875 Dotations aux provisions
À créditer : 15 Provisions
Si la provision diminue
À débiter : 15 Provisions
À créditer : 7815, 6865 ou 6875 Reprises sur provisions
Base amortissable de l’actif de support = (VNC de l’actif de support – Crédit du compte 7811)
Base amortissable de l’actif de démantèlement = (VNC de l’actif de démantèlement – Crédit du compte 21.2)
Durée d’amortissement = durée résiduelle
♦ Application
La société AFGA a installé une plate-forme pétrolière le 01/07/N pour 1 200 000 e. Au terme de la durée d’utilisation qui est
de 15 ans, la société doit démanteler les installations en mer. Le coût du démantèlement est de 600 000 e. Le taux de TVA
est de 20 %.
Comptabiliser l’acquisition ainsi que les écritures au 31/12/N+10 dans le cas où le coût du démantèlement est de
400 000 e.
01/01/N
213.1 Constructions-Actif de support 1 200 000
44562 TVA déductible sur immobilisations 240 000
213.2 Constructions-Actif de démantèlement 600 000
404 Fournisseurs d’immobilisations 1 440 000
1581 Provisions pour remise en état 600 000
Facture n°…
Le coût révisé est < coût initial : D = 600 000 – 400 000 = 200 000 e.
VNC actif de démantèlement = 600 000 – [(600 000 / 15) × 6 / 12 + (600 000 / 15) × 10] = 180 000 e.
31/12/N+10
1581 Provisions pour remise en état 200 000
215.2 Installations techniques – Actif de démantèlement (différence plafonnée à
180 000 e) 180 000
7811 Reprises sur amortissements des immobilisations (200 000 – 180 000)
Différence de démantèlement 20 000
Base amortissable de l’actif de support = 1 200 000 – [(1 200 000 / 15) × 6 / 12 + (1 200 000 / 15) × 10] – 20 000 = 340 000 e.
Base amortissable de l’actif de démantèlement = 180 000 – 180 000 = 0 e (actif de démantèlement totalement amorti)
Durée résiduelle = 15 – 10,5 = 4,5 ans.
31/12/N+10
6811 Dotations aux amortissements sur immobilisations corporelles – Actif de support
Amortissements des immobilisations corporelles (340 000 / 4,5) 75 555,55
281.1 Annuité comptable de l’actif de support 75 555,55
Avant de définir le traitement comptable, il y a lieu de distinguer les deux régimes suivants :
L’obligation de l’entreprise se limite au montant qu’elle s’engage à payer au fonds de retraite. Le
montant des avantages postérieurs à l’emploi reçu par le salarié est déterminé, d’une part, par le
Le régime de retraite
montant des cotisations versées par l’entreprise à un régime d’avantages postérieurs à l’emploi ou à
à cotisations définies
un régime d’assurance, d’autre part par le rendement des placements effectués grâce aux cotisations.
Tout risque actuariel et de placement incombe donc aux salariés.
L’entreprise a l’obligation de payer les prestations convenues aux salariés en activité et aux anciens
Le régime de retraite
membres de son personnel. Tout risque actuariel et de placement incombe donc à l’entreprise et
à prestations définies
justifie de provisionner ces obligations.
L’évaluation des engagements de retraite et avantages similaires est estimée selon une méthode actuarielle.
Cette méthode n’est recommandée que pour les sociétés de plus de 250 salariés. En dessous de ce seuil, l’en-
treprise peut définir sa propre méthode d’évaluation qu’elle doit décrire dans l’annexe.
Engagement actualisé au 31/12/N = (Indemnité future de retraite) × (Ancienneté actuelle
rapportée à l’ancienneté totale) × (Probabilité d’atteindre l’âge de la retraite) × (Facteur d’actualisation)
L’entreprise a le choix de porter le montant des engagements en annexe ou de comptabiliser tout ou partie des
engagements en matière de retraite sous forme de provisions inscrites au crédit du compte 153. La comptabi-
lisation de provisions en totalité pour les actifs et les retraités est la méthode préférentielle. Une comp-
tabilisation partielle ne peut pas être justifiée par l’utilisation d’une méthode préférentielle. Si la provision est
partielle, une information doit être portée en annexe sur l’engagement non couvert par une provision.
Certaines opérations non comptabilisées peuvent avoir une incidence sur l’appréciation de la situation de l’en-
treprise.
L’existence d’opérations non encore réalisées ou non traduites en comptabilité, mais qui peuvent avoir un impact
significatif pour l’appréciation de la situation financière de l’entreprise, nécessite d’être mentionnées dans l’an-
nexe afin de donner la meilleure information possible.
L’information à fournir dans l’annexe concerne principalement les engagements financiers donnés et reçus, les
remises accordées à un débiteur par les créanciers dans le cadre du règlement des difficultés des entreprises, les
engagements pris en matière de crédit-bail, les engagements relatifs aux quotas de CO2, les opérations de vente
à réméré.
Les personnes morales bénéficiant d’une présentation simplifiée de leurs comptes ainsi que les personnes phy-
siques ne sont pas tenues de donner dans l’annexe l’information relative aux opérations non inscrites au bilan.
3 ♦ LE TRAITEMENT COMPTABLE
La tenue d’une comptabilité des engagements est facultative. Elle est prévue par le PCG qui utilise les comptes
de la classe 8. La contrepartie est un compte réfléchi dont la seule fonction est d’équilibrer l’écriture.
Engagements donnés (assimilés à des dettes À débiter : 8091 Contrepartie des engagements 801
conditionnelles) À créditer : 801 Engagements donnés par l’entité
Engagements reçus (assimilés à des créances À déditer : 802 Engagements reçus par l’entité
conditionnelles) À crébiter : 8092 Contrepartie des engagements 802
À débiter : 802 Engagements reçus par l’entité
Engagements réciproques
À créditer : 801 Engagements donnés par l’entité
En application du principe d’importance relative, les informations en matière d’engagements ne doivent être
fournies en annexe que si elles ont un caractère significatif. Les engagements sont regroupés dans l’annexe
par catégorie.
1 ♦ DÉFINITION
Les entreprises peuvent mettre en place la méthode de l’abonnement des charges et des produits en ouvrant des
comptes de régularisation (4886 et 4887) afin de répartir, par fractions égales entre les périodes comptables de
l’exercice, les charges et les produits dont le montant peut être connu ou fixé d’avance avec une précision
suffisante. Cette mesure permet de produire rapidement des situations intermédiaires (résultats semestriels,
trimestriels, mensuels) et de déterminer un résultat intermédiaire proche de la réalité.
Contrairement à l’ajustement obligatoire des comptes de gestion, la méthode de l’abonnement est facultative.
2 ♦ LE TRAITEMENT COMPTABLE
A – L’abonnement des charges
La comptabilisation comprend les étapes suivantes :
1) À la date de réception de la facture
À débiter : 4886 Comptes de répartition périodique des charges
Paiement des charges : 44566 TVA sur autres biens et services
À créditer : 512 Banques
3) À la clôture de l’exercice
Les Carrés du dcg 10 – Comptabilité approfondie
À débiter : 6. Charges
Solde du compte 4886
À créditer : 4886 Comptes de répartition périodique des charges
Attention ! Lorsque la période d’étalement court sur plusieurs exercices, le solde du compte 4886 est effectué par le biais des
comptes de régularisation (charges constatés d’avance ou charges à payer).
3) À la clôture de l’exercice
À débiter : 4887 Comptes de répartition périodique des produits
Solde du compte 4887
À créditer : 7. Produits
Attention ! Lorsque la période d’étalement court sur plusieurs exercices, le solde du compte 4887 est effectué par le biais des
comptes de régularisation (produits constatés d’avance ou produits à recevoir).
2 ♦ LE TRAITEMENT COMPTABLE
La comptabilisation dépend de l’existence ou non du lien de causalité direct et prépondérant avec une situation
antérieure.
Événements
Lien de causalité Événements entre
après la date
Événements direct et la date de clôture
d’établissement Événements
susceptibles prépondérant avec et la date Estimation
des comptes et significatifs Conséquences
de générer une situation d’établissement
avant la date de comptables
un risque ou antérieure des comptes
leur approbation
une perte
Non
Existant Inexistant Connus Inconnus Connus Inconnus Fiable Oui Non
fiable
Modification
Oui Oui Oui Oui
des comptes
Information
Oui Oui Oui Non
en annexe
Modification
Oui Oui Oui Oui Oui
des comptes
Information
Oui Oui Oui Oui Non
en annexe
Oui Oui Oui Oui Rien à faire
1 ♦ DÉFINITION
Un contrat à long terme est un contrat d’une durée généralement longue, spécifiquement négocié dans le
cadre d’un projet unique portant sur la construction, la réalisation ou, le cas échéant, la participation en qualité
de sous-traitant, à la réalisation d’un bien, d’un service ou d’un ensemble de biens ou services fréquemment
complexes, dont l’exécution s’étend sur au moins deux exercices comptables. Le droit de l’entité à percevoir
les revenus contractuels est fonction de la conformité au contrat du travail exécuté.
Attention ! Les coûts fixes correspondent aux coûts fixes totaux en cas de suractivité ou aux coûts fixes imputés en cas de
sous-activité. Sont exclus les frais d’administration générale, les frais de recherche et développement.
4 ♦ LE TRAITEMENT COMPTABLE
Les Carrés du dcg 10 – Comptabilité approfondie
A – La méthode à l’achèvement
La méthode à l’achèvement consiste à comptabiliser le chiffre d’affaires et le résultat au terme de l’opération.
Les avances et acomptes versés par le client sont comptabilisés en cours du contrat dans le compte 4191. Au
cours de chaque exercice, les charges engagées sont comptabilisées dans les comptes 6. Les travaux en cours
sont constatés à la clôture de l’exercice à hauteur des charges qui ont été enregistrées.
La comptabilisation comprend les étapes suivantes :
1) À la clôture de l’exercice
Valorisation du stock final À débiter : 33 ou 34 En-cours de production de biens ou de services
au coût de production À créditer : 713 Variation des stocks (en-cours de production, produits)
3) À l’achèvement du contrat
À débiter : 411 Clients
Facturation du CA total À créditer : 704 ou 706 Travaux ou Prestations de services
: 44571 TVA collectée (si la société a opté pour les débits)
À débiter : 713 Variation des stocks (en-cours de production, produits)
Reprise du stock initial
À créditer : 33 ou 34 En-cours de production de biens ou de services
Si le contrat est déficitaire, une provision pour perte à terminaison doit être comptabilisée (principe de pru-
dence). Elle se décompose en deux éléments :
Constatation de la dépréciation À débiter : 6817 Dotations aux dépréciations des actifs circulants
des en-cours À créditer : 393 ou 394 Dépréciations des en-cours de production
Constatation de la p
rovision À débiter : 6815 Dotations aux provisions d’exploitation
pour risques À créditer : 1516 Provisions pour pertes sur contrats
À la clôture des exercices suivants, les provisions sont ajustées : l’augmentation est constatée en dotation, respec-
tivement dans les comptes 6817 et 6815, la diminution en reprise, respectivement dans les comptes 7817 et 7815.
Fiscalement, la dépréciation des en-cours est normalement déductible, excepté la quote-part liée aux frais de
distribution. La provision pour risques n’est pas déductible et doit faire l’objet d’une réintégration fiscale.
♦ Application
La SA PROM est un promoteur immobilier et a conclu le 01/01/N un contrat à long terme d’une durée de 18 mois. Le montant
de ce contrat est fixé à 1 000 000 e HT. Le coût de revient total est estimé à 1 100 000 e HT. Les charges engagées en N ont
été évaluées par le service de la comptabilité analytique et s’élèvent à 495 000 e HT. La société a opté pour les débits en
matière de TVA. Le contrat est facturé comme convenu le 01/04/N+1. Le taux de TVA est de 20 %.
Comptabiliser les écritures en N et en N+1.
Résultat à terminaison = 1 000 000 – 1 100 000 = –100 000 e : le contrat est déficitaire
Pourcentage d’avancement = 495 000 × 100 / 1 100 000 = 45 %
Dépréciation des en-cours = 100 000 × 45 % = 45 000 e
Provision pour risques = 100 000 – 45 000 = 55 000 e
31/12/N
33 En-cours de production de biens 495 000
713 Variation des en-cours de production 495 000
Valorisation des en-cours finaux
31/12/N
6817 Dotations aux dépréciations des en-cours 45 000
393 Variation des en-cours de production 45 000
Dépréciation des en-cours
31/12/N
6815 Dotations aux provisions d’exploitation 55 000
1516 Provisions pour pertes sur contrats 55 000
Provision pour risques
01/04/N+1
411 Clients 1 200 000
704 Travaux 1 000 000
44571 TVA collectée 200 000
Facture n°…
31/12/N+1
– Comptabilité approfondie
B – La méthode à l’avancement
La méthode à l’avancement consiste à comptabiliser le chiffre d’affaires et le résultat au fur et à mesure de
l’avancement des contrats.
Quatre conditions doivent être réalisées pour pouvoir appliquer cette méthode :
existence d’un inventaire
réalisation certaine du contrat
acceptation du cocontractant
établissement de documents comptables prévisionnels
Le traitement comptable dépend de l’estimation du résultat à terminaison.
La capacité à estimer de façon fiable le résultat à terminaison repose sur les trois critères suivants :
possibilité d’identifier clairement le montant total des produits du contrat
possibilité d’identifier clairement le montant total des coûts imputables au contrat
existence d’outils de gestion, de comptabilité analytique et de contrôle interne permettant de
valider le pourcentage d’avancement et de réviser, au fur et à mesure de l’avancement, les esti-
mations de charges, de produits et de résultat
1) Le résultat à terminaison est estimé de façon fiable
Au cours de chaque exercice, les charges engagées sont comptabilisées dans les comptes. Le résultat est constaté
en appliquant au résultat à terminaison le pourcentage d’avancement.
À la clôture de l’exercice, le chiffre d’affaires est constaté à l’avancement (principe d’indépendance des exer-
cices) :
CA total × % d’avancement
À la clôture des exercices suivants, le chiffre d’affaires est régularisé à la hausse ou à la baisse afin de faire appa-
raître le résultat à l’avancement.
À la clôture de l’exercice
•G 177
À l’achèvement du contrat
À débiter : 411 Clients
Facturation du CA total À créditer : 704 ou 706 Travaux ou Prestations de services
: 44571 TVA collectée (si option débit)
À débiter : 704 ou 706 Travaux ou prestations de services
Contrepassation du CA comptabilisé
: 44587 TVA sur factures à établir
à l’avancement
À créditer : 4181 Clients-Factures à établir
Attention ! Si des facturations intermédiaires ont eu lieu, le chiffre d’affaires comptabilisé à la clôture de l’exercice correspond
aux travaux effectués et acceptés à la clôture de l’exercice, déduction faite du chiffre d’affaires déjà comptabilisé.
Si le contrat est déficitaire, il convient de constater une provision pour risques (principe de prudence). Elle
doit couvrir la perte totale probable à terminaison, sous déduction des pertes déjà constatées à l’avancement.
Dans le cadre de la méthode à l’avancement, la perte réalisée en raison des travaux déjà effectués est prise en
compte lors de la constatation du chiffre d’affaires relatif. Il faut donc comptabiliser en provision le complément
de perte correspondant aux travaux non réalisés :
Provision pour risques = Perte totale – Perte à l’avancement constatée à la clôture de l’exercice
La provision sera ajustée au cours de chaque exercice suivant puis sera reprise à l’achèvement du contrat.
Attention ! Si une partie des travaux effectués n’a pas été acceptée (coût des travaux effectués > coût des travaux acceptés),
ces travaux ne donnent pas lieu à la constatation d’un chiffre d’affaires mais à un stock comptabilisé dans les comptes 33 ou 34.
La loi sur la simplification du droit a supprimé, pour toutes les sociétés commerciales, l’obligation de mentionner
dans le rapport de gestion un changement de méthodes comptables. Le changement doit toutefois être men-
tionné en annexe et le CAC doit en faire mention dans son rapport.
♦ Application
Les Carrés du dcg 10 – Comptabilité approfondie
La SA PROM est un promoteur immobilier et a conclu le 01/01/N un contrat à long terme d’une durée de 18 mois. Le montant
de ce contrat est fixé à 840 000 e HT. Le coût de revient total est estimé à 1 020 000 e HT. Les charges engagées ont été
évaluées par le service de la comptabilité analytique et s’élèvent respectivement en N et en N+1 à 520 200 e HT et 499 800 e
HT. La société a opté pour les débits en matière de TVA. Le contrat est facturé comme convenu le 01/04/N+1. Le taux de TVA
est de 20 %.
Comptabiliser les écritures en N et en N+1.
Résultat à terminaison = 840 000 – 1 020 000 = – 180 000 e : le contrat est déficitaire. % d’avancement au 31/12/N = 520 200 ×
100 / 1 020 000 = 51 %
Chiffre d’affaires à l’avancement au 31/12/N = 840 000 × 51 % = 428 400 e
31/12/N
4181 Clients-Factures à établir 514 080
704 Travaux 428 400
44587 TVA sur factures à établir 85 680
Chiffre d’affaires à l’avancement
Perte constatée au 31/12/N = 428 400 – 520 200 = – 91 800 e
Provision pour risques = 180 000 – 91 800 = 88 200 e
31/12/N
6815 Dotations aux provisions d’exploitation 88 200
1516 Provisions pour pertes sur contrats 88 200
Provision pour risques
31/12/N+1
411 Clients 1 008 0000
704 Travaux 840 000
44571 TVA collectée 168 000
Facture n°…
31/12/N+1
704 Travaux 482 400
44587 TVA sur factures à établir 85 680
4181 Clients-Factures à établir 514 080
Contrepassation des factures à établir
31/12/N+1
1516 Provisions pour pertes sur contrats 88 200
7815 Reprises sur provisions d’exploitation 88 200
Reprise de la provision pour risques
En fin de contrat, le chiffre d’affaires est normalement constaté et le chiffre d’affaires comptabilisé à l’avance-
ment est contrepassé.
b) Le résultat à terminaison est déficitaire
– Soit l’entité est capable d’estimer la perte de façon raisonnable :
Il y a lieu de provisionner la perte la plus probable, ou le cas échéant, de provisionner la perte correspondant
à la perte la plus faible d’entre elles et de mentionner le risque additionnel dans l’annexe.
À débiter : 6815 Dotations aux provisions d’exploitation
Constatation de la p
rovision pour risques
À créditer : 1516 Provisions pour pertes sur contrats
Par dérogation au principe de permanence des méthodes, l’entité peut être amenée à appliquer des chan-
gements de méthodes comptables.
Les informations suivantes doivent figurer en annexe : indication de l’ancienne et de la nouvelle méthode, justi-
fication du changement de méthode comptable, incidence du changement sur les capitaux propres et les résul-
tats des exercices précédents, présentation des comptes pro-forma de l’exercice précédent avec la nouvelle
méthode.
2) L’adoption d’une méthode préférentielle
Les méthodes préférentielles sont celles qui conduisent à une meilleure information par l’organisme normalisateur.
L’adoption d’une méthode préférentielle n’a pas à être justifiée dans la mesure où elle conduit à une meilleure
information financière. Dès qu’une méthode préférentielle est adoptée, ce choix devient quasi-définitif car un
retour à la méthode précédente impliquerait une régression dans la qualité de l’information financière produite. Le
changement est donc irréversible. Un changement pourrait être justifié si et seulement si un changement excep-
tionnel était intervenu dans la situation de l’entreprise ou dans le contexte économique, industriel ou financier ;
compte-tenu des évolutions intervenues, le changement de méthode devra conduire à une meilleure informations
financière.
Dans les comptes individuels, les opérations suivantes sont des méthodes préférentielles :
3) Un changement de réglementation
Un changement de réglementation est décidé par une autorité compétente. Il n’a pas à être justifié.
B – Le traitement comptable
Afin d’assurer la bonne lisibilité de l’information financière future, il convient de calculer l’effet après impôt, de
la nouvelle méthode de façon rétrospective, comme si elle avait toujours été appliquée. L’application de la
nouvelle méthode ne peut pas avoir pour effet de modifier les comptes des exercices antérieurs. L’impact du
changement déterminé à l’ouverture après effet d’impôt est imputé en report à nouveau dès l’ouverture de
l’exercice. Il sera porté au débit ou au crédit du compte 110. Le résultat de l’exercice n’est donc pas affecté par
des corrections d’exercices antérieurs.
Par exception, et uniquement dans les comptes individuels, l’entreprise peut comptabiliser l’impact du
•G
183
changement de méthode en résultat si l’ajustement par le biais du report à nouveau a pour incidence de faire
perdre à l’entreprise le bénéfice d’une règle fiscale (changements de méthodes comptables conduisant à des
diminutions de comptes d’actif).
♦ Application
Comptabiliser les opérations suivantes au 01/01/N.
1) L’entreprise XYZ décide d’évaluer ses stocks au CUMP à la place du PEPS. Stock de marchandises au 31/12/N-1 : 170 000 e
(PEPS) et 200 000 e (CUMP).
Il s’agit d’un changement de méthode ne résultant pas de l’adoption d’une méthode préférentielle. Il est nécessaire de justifier d’un
changement exceptionnel dans la situation de l’entité. Pour justifier du changement de méthode, la nouvelle méthode doit per-
mettre d’obtenir une meilleure information financière. Le changement de méthode a pour conséquence une augmentation des
capitaux propres : 200 000 – 170 000 = 30 000 e. La charge d’IS est de 30 000 × 33,1/3 % = 10 000 e.
01/01/N
37 Stocks de marchandises 30 000
155 Provisions pour impôt (30 000 × 33,1 / 3 %) 10 000
110 Report à nouveau 20 000
Impact du changement de méthode
En reprenant ce même exemple, en considérant que l’entreprise décide d’évaluer ses stocks au PEPS à la place du CUPM, le chan-
gement de méthode aurait pour conséquence une diminution des capitaux propres : 170 000 – 200 000 = – 30 000 e. Pour pouvoir
être déduite fiscalement, cette diminution doit être comptabilisée en charges et non pas venir en diminution du report à nouveau.
01/01/N
6037 Variations de stocks de marchandises 30 000
37 Stocks de marchandises 30 000
Impact du changement de méthode
2) L’entreprise décide de comptabiliser ses engagements de retraite en N au lieu de les mentionner dans l’annexe. Les enga-
gements sont au 31/12/N–1 de 150 000 e.
Il s’agit d’un changement de méthode comptable résultant de l’adoption d’une méthode préférentielle qui n’a pas à être justifié en
annexe. La provision pour engagements de retraite n’étant pas déductible fiscalement, aucun impôt ne doit être déduit.
01/01/N
110 Report à nouveau 150 000
153 Provisions pour pensions et obligations similaires 150 000
Impact du changement de méthode
Une estimation est révisée si les circonstances sur lesquelles elle était fondée sont modifiées par suite de nouvelles
informations ou d’une meilleure expérience. L’incidence du changement correspondant à l’exercice en
cours est constatée dans le résultat de l’exercice (voir application Fiche 12 sur la modification du plan
d’amortissement d’une immobilisation). Les changements d’estimation doivent faire l’objet d’une information
dans l’annexe.
1 ♦ LES FORMALITÉS
La constitution d’une société nécessite un certain nombre de formalités : rédaction et signature des statuts par
les associés, enregistrement des statuts auprès de l’administration fiscale, insertion de l’avis de constitution dans
un journal d’annonces légales, dépôt des statuts au greffe du tribunal de commerce, immatriculation de la
société au registre du commerce et des sociétés (RCS), insertion au bulletin national des annonces civiles et com-
merciales, déblocage des fonds préalablement déposés chez un notaire à la caisse des dépôts et consignations
ou sur un compte bloqué d’un établissement de crédit. C’est à compter de la signature des statuts que la société
est réputée constituée. Elle ne bénéficie de la personnalité morale qu’à compter de son immatriculation au RCS.
À la constitution d’une société, les statuts doivent contenir l’évaluation de chaque apport en nature. Le commis-
saire aux apports doit apprécier la valeur des biens apportés à la société. Dans le cadre d’une création de SARL,
une dérogation est prévue ; les associés peuvent décider à l’unanimité que le recours à un commissaire aux
apports ne sera pas obligatoire lorsque les deux conditions suivantes sont simultanément respectées :
– valeur de chaque apport en nature < 30 000 € ;
– v aleur de l’ensemble des apports en nature non soumis à l’évaluation d’un commissaire aux apports < 50 %
du capital.
4 ♦ LE TRAITEMENT COMPTABLE
Le traitement comptable comprend les étapes suivantes :
♦ Application
Extrait d’examen librement adapté.
La SA BOUTICYCLE a été constituée le 02/01/N. Le capital de 100 000 e est composé de 5 000 actions de nominal 20 e,
libérées du minimum légal. Il se décompose de la façon suivante :
– la SA MOTO a apporté 60 000 e ;
– M. SERGE a apporté son entreprise individuelle : Mobilier : 5 000 e ; Ordinateur : 4 000 e ; stocks de marchandises : 6 000 e ;
créances clients : 2 200 e ; reprises 2 000 e ; numéraire : 4 000 e et dettes fiscales : 1 000 e ;
– le reste est réparti entre plusieurs actionnaires qui apportent du numéraire.
Les fonds sont versés le 05/01 chez le notaire. Un actionnaire possédant 200 actions libère la totalité de son apport. Le notaire
verse les fonds le 20/01 sur le compte bancaire de la SA sous déduction des frais suivants : publicité légale : 500 e ; honoraires :
600 e ; droits d’enregistrement : 400 e. L’entreprise décide de les c omptabiliser en charges. Le 01/06 la SA demande aux
actionnaires la libération du solde. Ils se libèrent le 05/06 excepté un actionnaire qui possède 100 actions. Après une mise en
demeure restée sans réponse, la SA vend ses actions le 20/07 pour 2 200 e. Les frais comprennent des intérêts de retard de
10 e et des frais divers de 7 e. Le 25/07 la société rembourse l’actionnaire défaillant. Négliger la TVA sur frais.
Comptabiliser les écritures liées à la constitution.
Indiquer si la société pourra distribuer des dividendes en cas de résultat bénéficiaire.
02/01/N
45611 Apports en nature 20 000
45615 Apports en numéraire 40 000
1012 Capital souscrit – appelé, non versé 60 000
Promesses d’apport
02/01/N
109 Actionnaires : capital souscrit – non appelé (50 % × 80 000) 40 000
1011 Capital souscrit – non appelé 40 000
Apports restant à libérer
05/01/N
2183 Matériel de bureau et matériel informatique 4 000
2184 Mobilier 5 000
37 Stocks de marchandises 6 000
411 Clients (valeur nominale) 2 200
512 Banques 4 000
448 État – Charges à payer 1 000
491 Dépréciations des comptes clients (2 200 – 2 000) 200
45611 Apports en nature 20 000
Libération des apports en nature
05/01/N
467 Autres comptes débiteurs 42 000
45615 Apports en numéraire 40 000
4564 Associés – Versements anticipés (200 x 20 x 50 %) 2 000
Libération des apports en numéraire
05/01/N
1012 Capital souscrit – appelé, non versé 60 000
1013 Capital souscrit – appelé, versé 60 000
Régularisation du capital
20/01/N
6231 Annonces et insertions 500
6226 Honoraires 600
6354 Droits d’enregistrement et de timbre 400
512 Banques 40 500
467 Autres comptes débiteurs (pour solde) 42 000
Versement des fonds sous déduction des frais
01/06/N
45621 Actionnaires – Capital souscrit et appelé, non versé (pour solde) 40 000
109 Actionnaires : capital souscrit – non appelé 40 000
Appel du solde
01/06/N
•G
191
La SA Bouticycle pourra distribuer des dividendes car les frais de constitution sont comptabilisés en charges. Le bilan ne comporte
donc pas de frais de constitution non amortis.
B – Les modalités
L’augmentation de capital peut être effectuée :
soit par émission d’actions ou de parts sociales nouvelles : il peut s’agir d’apports en numé-
raire, en nature, de conversion de dettes, d’incorporation de réserves au capital
soit par augmentation de la valeur nominale des titres. Cette modalité ne peut être décidée
qu’avec le consentement des actionnaires ou des associés. Une telle opération n’est possible que
dans les sociétés où le nombre d’associés est limité
C – Le prix d’émission
Les actions ou parts sociales nouvelles sont rarement émises à la valeur nominale. Le prix d’émission (PE) est
compris entre la valeur nominale (prix plancher) et la valeur réelle de l’action ou de la part sociale avant
l’augmentation de capital (prix plafond). Dans les sociétés cotées, la valeur réelle est la valeur boursière. Dans les
sociétés non cotées, elle est en principe la valeur patrimoniale (valeur mathématique VM). Le PE est souvent
inférieur à la valeur de l’action avant l’augmentation de capital pour attirer de nouveaux actionnaires.
La prime d’émission représente la différence entre le PE et la valeur nominale. Elle représente les droits que les
souscripteurs acquièrent sur les réserves ou les plus-values latentes.
En exerçant ses droits, l’actionnaire ancien conserve son pourcentage de contrôle. S’il ne veut pas exercer ses
•G
195
droits ou s’il n’a pas le nombre de droits requis pour souscrire à des actions nouvelles, il peut renoncer à ses DPS
en les vendant à des personnes désireuses de participer à l’augmentation de capital mais ne détenant pas ou
détenant un nombre insuffisant d’actions.
L’AGE ou, par délégation, le Conseil d’administration ou le Directoire, peut décider la suppression du DPS au
profit d’une ou plusieurs personnes afin de favoriser leur entrée dans la société. Depuis le 01/04/2009, les SA,
SAS et SCA peuvent réaliser une augmentation de capital sans DPS, réalisable par placement privé, à l’intention
d’investisseurs privés ou d’un cercle restreint d’investisseurs dans la limite de 20 % du capital social par an.
c) La détermination de la valeur de l’action après l’augmentation de capital et du DPS
Éléments Nombre de titres (1) Prix unitaire (2) Total (1) * (2)
Avant l’augmentation Valeur de l’action
Nombre d’actions anciennes
de capital avant l’augmentation
Nombre d’actions nouvelles
Augmentation de capital PE
émises
Après l’augmentation Valeur de l’action après
Total (X) Total (Y)
de capital l’augmentation Z = (Y / X)
La valeur de l’action avant l’augmentation de capital correspond à la valeur boursière ; pour les sociétés non
cotées, elle correspond à la valeur mathématique, la valeur financière, la valeur de rendement, ou une valeur
multicritères.
Dans la situation de l’ancien actionnaire :
DPS = Valeur de l’action avant l’augmentation – Valeur de l’action après l’augmentation
Dans la situation du nouvel actionnaire :
DPS = (Z – PE) × Nombre d’actions nouvelles émises / Nombre d’actions anciennes
d) Le traitement comptable
La comptabilisation passe par les étapes suivantes :
À débiter : 5
12 Banques : Nbre d’actions émises × [(Valeur nominale × % libération)
Libération des apports appelés + (Prime d’émission x 100 %)]
À créditer : 4563 Associés – Versements reçus sur augmentation de capital
À débiter : 4563 Associés – Versements reçus sur augmentation de capital
Constatation de l’augmentation À créditer : 1
013 Capital souscrit – appelé, versé : [Nbre d’actions émises × (Valeur
de capital nominale × % libération)]
: 1041 Primes d’émission [Nbre d’actions émises × (PE – Valeur nominale)]
À débiter : 109 Actionnaires : capital souscrit – non appelé
Capital restant à libérer À créditer : 1
011 Capital souscrit – non appelé [Nbre d’actions émises × Valeur
nominale × (100 % – % libération)]
Le traitement comptable des versements anticipés, des actionnaires retardataires, des actionnaires défaillants et
des appels ultérieurs est similaire à celui étudié lors de la constitution de sociétés.
2) L’augmentation de capital par apports en nature
a) Les conditions
La valeur de l’apport doit être vérifiée par un commissaire aux apports. Le capital ancien n’a pas à être totale-
ment libéré. Aucun DPS n’est prévu.
b) Le traitement comptable
On peut déterminer le nombre de titres créés de la façon suivante :
Nombre de titres créés = Valeur des apports / Valeur du titre
Il existe une prime d’apport si la valeur de l’apport est > (nombre de titres émis x valeur nominale).
À débiter : 45611 Apports en nature
Constatation de l’augmentation
À créditer : 1013 Capital souscrit – appelé, non versé
de capital
: 1043 Primes d’apport
À débiter : 2 Comptes d’actif
Libération des apports
À créditer : 45611 Apports en nature (pour solde)
Dans les sociétés par actions, il est possible d’attribuer des actions gratuites aux salariés et aux dirigeants. Le
•G 197
Total
Éléments Nombre de titres (1) Prix unitaire (2)
(1) * (2)
Avant l’augmentation Valeur de l’action
Nombre d’actions anciennes
de capital avant l’augmentation
Augmentation de capital Nombre d’actions gratuites 0 0
Après l’augmentation Valeur de l’action après
Total (X) Total (Y)
de capital l’augmentation Z = (Y / X)
d) Le traitement comptable
L’augmentation de capital par incorporation de réserves ne modifie pas le total des capitaux propres de la société
car il s’agit d’un simple transfert d’un compte de capitaux propres à un autre compte de capitaux propres. Toutes
les réserves figurant au bilan peuvent être en principe utilisées.
Il peut exister une prime d’émission si le montant incorporé en réserves est > (nombre d’actions attribuées gra-
tuitement × valeur nominale) :
À débiter : 106 Réserves
Constatation de l’augmentation
À créditer : 1013 Capital souscrit – appelé, versé
de capital
: 1041 Primes d’émission
DPS = Valeur de l’action avant la 1re augmentation – Valeur de l’action après la 1re augmentation
DPS = (Z1 – PE) × Nbre d’actions nouvelles émises / Nbre d’actions anciennes
Calcul du DA :
Éléments Nombre de titres (1) Prix unitaire (2) Total (1) * (2)
Nombre d’actions avant la
Avant l’augmentation Valeur de l’action avant la
2e augmentation de capital
de capital 2e augmentation (Z1)
(X1)
Augmentation de capital Nombre d’actions gratuites 0 0
Valeur de l’action après la
Après l’augmentation
Total (X2) 2e augmentation Total (Y2)
de capital
Z2 = (Y2 / X2)
Calcul du DA :
Éléments Nombre de titres (1) Prix unitaire (2) Total (1) * (2)
Nombre d’actions
Avant l’augmentation Valeur de l’action
avant la 1re augmentation de
de capital avant la 1re augmentation
capital
Augmentation de capital Nombre d’actions gratuites 0 0
Valeur de l’action après la
Après l’augmentation
Total (X1) 1re augmentation Total (Y1)
de capital
Z1 = (Y1 / X1)
DA = Valeur de l’action avant la 1re augmentation – Valeur de l’action après la 1re augmentation
DA = Z1 × Nbre d’actions gratuites / Nbre d’actions anciennes
Calcul du DPS :
Éléments Nombre de titres (1) Prix unitaire (2) Total (1) * (2)
Nombre d’actions
Avant l’augmentation Valeur de l’action avant
avant la 2e augmentation
de capital la 2e augmentation (Z1)
de capital (X1)
Augmentation de capital Nombre d’actions émises PE
Valeur de l’action après la
Après l’augmentation
Total (X2) 2e augmentation Total (Y2)
de capital
Z2 = (Y2 / X2)
2) L’augmentation simultanée
Calcul du DPS et du DA :
Éléments Nombre de titres (1) Prix unitaire (2) Total (1) * (2)
Nombre d’actions Valeur de l’action
Avant l’augmentation de capital
anciennes avant l’augmentation
Augmentation de capital
Nombre d’actions émises PE
par émission d’actions nouvelles
Augmentation par incorporation
Nombre d’actions gratuites 0 0
de réserves
Valeur de l’action après
Après l’augmentation de capital Total (X) l’augmentation Total (Y)
Z = (Y / X)
– soit enregistrés en charges dans les comptes concernés (charges similaires à celles de la constitution) ;
– soit enregistrés en frais d’établissement (compte 2013) et amortis par fractions égales sur 5 ans au maxi-
mum.
♦ Application
Extrait d’examen librement adapté.
La SA MICROCHIR au capital de 600 000 e dont la valeur nominale est de 100 e a réalisé une augmentation de capital en
numéraire le 01/09/N–3 dont une partie a été libérée immédiatement. 2 000 actions nouvelles ont été émises. Les frais d’aug-
mentation de capital ont été inscrits à l’actif pour 1 500 e et amortis sur 5 ans sans prorata temporis. Un actionnaire a acquis
50 actions et s’est libéré en totalité en septembre N-3. La SARL OPHTALMY possède 300 actions et a souscrit à l’augmentation
de capital en utilisant tous ses droits. Le 02/01/N+1, la SA appellera le solde. Tous les versements sont effectués le 30/01/N+1.
L’extrait du bilan au 31/12/N est le suivant : capital : 800 000 e (dont versé 700 000 e) ; prime d’émission : 240 000 e ; réserve
légale : 68 000 e ; autres réserves : 950 000 e.
Retrouver le prix d’émission. Indiquer la fraction du capital appelée en N-3. Comptabiliser les écritures en janvier
N+1. Quel est le nombre d’actions acquises par la SARL OPHTALMY ?
02/01/N+1
4562 Apporteurs – Capital appelé, non versé (2 000 × 100 × 50 %) 100 000
109 Actionnaires : capital souscrit – non appelé 100 000
Appel du solde
02/01/N+1
•G
201
2 ♦ LA RÉDUCTION DE CAPITAL
La réduction de capital est décidée par l’AGE. Cette dernière peut déléguer cette décision au conseil d’adminis-
tration ou au directoire. Le commissaire aux comptes doit établir un rapport permettant d’apprécier les causes
et les conditions de la réduction.
convertir une dette en capital. Tant que les capitaux propres sont inférieurs au capital social, il n’est pas possible
d’émettre des actions à un prix supérieur ou égal à la valeur nominale. Il faut donc procéder à un ajustement,
dit « coup d’accordéon ».
Le coup d’accordéon consiste à effectuer une réduction de capital par apurement des pertes puis de procéder
à une augmentation de capital pour que le montant du capital atteigne au moins le minimum légal.
2) Le traitement comptable
La réduction de capital peut s’effectuer soit par réduction de la valeur nominale, soit par la diminution du nombre
de titres.
Si la réduction n’est pas un multiple de la valeur nominale, la différence est portée au crédit du compte 1041.
Les dirigeants d’une société peuvent également proposer aux associés de réduire le capital en n’appelant pas le
capital restant à libérer. Les comptes 109 et 1011 sont alors soldés.
Renoncement à l’appel À débiter : 1011 Capital souscrit – non appelé
ultérieur À créditer : 109 Actionnaires – Capital souscrit – non appelé
3 ♦ L’AMORTISSEMENT DU CAPITAL
L’amortissement du capital consiste à rembourser aux actionnaires tout ou partie de la valeur nominale des
actions sans réduire le capital. Il peut être effectué en période bénéficiaire afin de préserver les droits des action-
naires. Il peut également être réalisé par anticipation dans certaines circonstances (cas d’un actif immobilisé
devenu sans valeur compte-tenu de l’activité).
Les remboursements sont prélevés sur les bénéfices ou les réserves non statutaires. Les possibilités de distribution
des dividendes sont réduites d’autant. Le remboursement d’une action fait perdre à l’actionnaire son droit au
premier dividende. Une action totalement amortie est une action de jouissance.
Le capital social est réparti dans deux comptes, les comptes 10131 « Capital non amorti » et 10132 « Capital
amorti ».
(*) En cas de prélèvement partiel sur les réserves, les comptes 106 (montant prélevé sur les réserves) et 1013 (∑ capital diminué du
montant prélevé sur les réserves) sont débités.
Dans les six mois de la clôture de l’exercice, les associés ou actionnaires statuent à l’Assemblée générale ordinaire
(AGO) sur le projet d’affectation du résultat.
1 ♦ LE BÉNÉFICE DISTRIBUABLE DANS LES SARL, LES SOCIÉTÉS PAR ACTIONS
ET LES SOCIÉTÉS DE PERSONNES
Le résultat comptable est la différence entre les produits et les charges de l’exercice.
Le bénéfice distribuable est constitué par le bénéfice de l’exercice diminué des pertes antérieures et des sommes
à porter en réserves en application de la loi ou des statuts, et augmenté du report à nouveau bénéficiaire.
(1) La dotation à la réserve légale est imposée par la loi pour garantir les tiers créanciers des SARL et des sociétés par actions, dans lesquelles la res-
ponsabilité des associés est limitée aux apports. Elle consiste à prélever 5 % du bénéfice de l’exercice, diminué du report à nouveau débiteur (pertes
antérieures). Ce prélèvement cesse d’être obligatoire lorsque la réserve légale atteint 10 % du capital social. La dotation à la réserve légale n’est pas
obligatoire dans les sociétés de personnes en raison de la responsabilité illimitée des associés.
2 ♦ LES DIVIDENDES
Les Carrés du dcg 10 – Comptabilité approfondie
A – Les dividendes dans les SARL et dans les sociétés par actions
Le dividende est composé du premier dividende et du superdividende.
1) Les conditions de distribution
Pour pouvoir distribuer des dividendes, les conditions suivantes doivent être respectées :
frais de premier établissement, frais d’augmentation de capital et frais de recherche et de déve-
loppement totalement amortis, sauf si le montant des réserves libres est supérieur ou égal au
montant des frais non amortis
capitaux propres > (capital social + réserves non libres égales à la somme suivante : écart de
réévaluation + écart d’équivalence + réserve légale + réserves statutaires)
2) Le premier dividende (ou intérêt statutaire)
Lorsque le taux d’intérêt est prévu dans les statuts, l’intérêt doit obligatoirement être versé si le bénéfice distri-
buable le permet. Il est déterminé prorata temporis en pourcentage du montant libéré et non remboursé des
actions ou parts sociales. Les versements anticipés peuvent bénéficier d’un intérêt statutaire.
Intérêt statutaire = n × i × Valeur nominale × % libération au prorata temporis
n = Nombre d’actions ou de parts sociales
i = Taux d’intérêt statutaire
Dans le silence des statuts, la part reçue par chaque associé est proportionnelle à ses apports.
3) Le superdividende
L’AGO peut décider d’effectuer une partie du résultat en réserve facultative et/ou attribuer un dividende com-
plémentaire (superdividende) si le bénéfice distribuable le permet. Le superdividende s’applique à toutes les
actions ou parts sociales, qu’elles soient libérées ou non.
Le dividende ou le superdividende est arrondi afin de faciliter son paiement. Les arrondis sont effectués par
défaut. La différence entre la distribution calculée et la distribution effective est portée en report à nouveau
(reliquat).
Bénéfice distribuable
– Intérêts statutaires
– Dotation en réserves facultatives
+ Prélèvements éventuels sur les réserves libres
– Autres affectations
= Montant disponible
– Superdividende
= Report à nouveau (reliquat)
Les réserves libres sont les réserves que l’AGO peut décider de distribuer en l’absence de bénéfices suffisants,
sous réserve du respect du maintien d’un certain niveau de capitaux propres.
Les actions de préférence s’appliquent aux sociétés par actions et peuvent être émises à la constitution ou lors
d’une augmentation de capital. Elles ne s’appliquent pas aux SARL. Ce sont des titres de capital avec ou sans
droit de vote attaché, assortis de droits particuliers de toute nature, accordés de manière temporaire ou défini-
tive. Ces droits particuliers sont principalement un taux d’intérêt statutaire majoré par rapport à celui des actions
ordinaires, un premier dividende prioritaire, un dividende reportable sur un ou plusieurs exercices s’il n’a pas pu
être payé en totalité pour un exercice donné. Dans les sociétés non cotées, les actions de préférence doivent
représenter au maximum 50 % du capital social (25 % dans les sociétés cotées).
5) Le paiement des acomptes sur dividendes
Pour attribuer un dividende avant l’AG, la société peut verser des acomptes sur dividendes. La distribution
d’acomptes sur dividendes nécessite l’établissement d’un bilan après la dernière clôture, certifié par un commis-
saire aux comptes. Le bilan doit faire apparaître que la société, depuis la clôture de l’exercice précédent, après
constitution des amortissements, dépréciations et provisions, déduction faites des pertes antérieures éventuelles
et des sommes à porter en réserves en application de la loi et des statuts, et compte-tenu du RAN créditeur, a
réalisé un bénéfice suffisant au moins égal au montant des acomptes.
6) Le paiement des dividendes1
Les modalités de paiement sont fixées par l’AGO. Le paiement des dividendes doit avoir lieu dans un délai maximal
de neuf mois après la clôture de l’exercice. Il est généralement effectué en numéraire.
Les actionnaires des sociétés de capitaux peuvent percevoir leurs dividendes sous forme d’actions à condition
que le capital soit entièrement libéré. Le paiement en actions doit être prévu dans les statuts de la société.
Chaque actionnaire peut opter ou non pour le paiement de ses dividendes en actions. Cette opération génère
une augmentation de capital. Le prix d’émission doit répondre aux conditions suivantes :
le prix d’émission des actions nouvelles ne doit pas être inférieur à la valeur nominale
dans les sociétés non cotées, le prix d’émission des actions nouvelles est soit déterminé en fonction du
montant de l’actif net, soit fixé par un expert désigné en justice à la demande du conseil d’administration
ou du directoire
ans les sociétés cotées, le prix d’émission doit être supérieur ou égal à 90 % de la moyenne des cours
d
cotés aux 20 séances de bourse précédant le jour de la décision de mise en paiement, diminuée du mon-
tant net du dividende.
Lorsque les dividendes calculés ne sont pas un multiple de la valeur d’attribution d’une action, soit le
nombre d’actions est arrondi par défaut et la société verse une soulte à l’actionnaire, soit le nombre
d’actions est arrondi par excès et l’actionnaire verse une soulte à la société.
1. Les sociétés passibles de l’IS en France sont assujetties à une contribution additionnelle à l’IS de 3 % du montant des dividendes
distribués (exonération aux dividendes distribués à l’intérieur d’un groupe intégré. La contribution ne vient pas en diminution du
bénéfice net retenu pour le calcul de la réserve de participation selon la formule légale, comme les autres contributions addition-
nelles d’IS.
Les statuts des SARL peuvent prévoir d’allouer à leurs dirigeants une rémunération ou tantième (X) égale à un
pourcentage du bénéfice distribuable. Cette rémunération est une charge normalement déductible (compte 641)
et nécessite la mise en équation suivante :
Résultat fiscal (RF) après rémunération = RF – X
IS = Taux d’IS (RF – X)
Résultat comptable (RC) après rémunération et après IS = RC – X – Taux d’IS (RF – X)
Rémunération ou tantième (X) = Taux de rémunération [RC – X – Taux d’IS (RF – X)]
3 ♦ LE TRAITEMENT COMPTABLE
A – Le résultat comptable est bénéficiaire
La comptabilisation passe par les étapes suivantes :
(2) Le compte 457 peut être scindé en 4571 pour les dividendes sur actions ordinaires et en 4572 pour les dividendes sur actions de préférence.
(3) Les dividendes (D) de sociétés soumises à l’IS versés à des personnes physiques sont soumis au barème de l’impôt progressif dans la catégorie des RCM.
Le contribuable est assujetti à un prélèvement obligatoire de 21 % à titre d’acompte de l’impôt sur le revenu. Ce prélèvement est précompté par la
société lors du versement des dividendes. Les comptes crédités sont donc les comptes 442 « État – Impôts et taxes recouvrables sur des tiers » pour D
x (21 % + 15,5 %) et 512 « Banques » pour la différence entre le compte 457 et le compte 442.
Soit la perte est imputée sur le report à nouveau créditeur, puis sur les réserves
À débiter : 110 Report à nouveau – Solde créditeur
Affectation de la perte : 106 Autres réserves
À créditer : 129 Résultat de l’exercice – Perte
♦ Application
Extrait d’examen librement adapté.
Le capital de la SA YPREMIUM est divisé en 15 000 actions de nominal 200 e entièrement libérées dont 3 000 actions de préfé-
rence. Les statuts prévoient la possibilité de payer les dividendes en actions, uniquement pour les actions ordinaires. Ils prévoient
qu’après une dotation à la réserve légale, on portera en réserve statutaire un montant égal à 3 fois celui de la dotation à la réserve
légale. Le taux d’intérêt statutaire est de 6 % pour les actions ordinaires et de 12 % pour les actions de préférence. Le dividende
attribué aux actions ordinaires est de 15 e. Il est prévu de doter la réserve facultative de 10 000 e au minimum. Si le report à
nouveau est créditeur, il ne devra l’être que d’un montant de 1 000 e au plus, le reste sera attribué en complément à la réserve
facultative. Les détenteurs de 5 000 actions ordinaires ont donné leur accord pour percevoir leurs dividendes en actions. Le prix
d’émission est fixé à 220 e. Le nombre d’actions nouvelles émises sera arrondi à l’entier inférieur.
Extrait du bilan au 31/12/N : Capital : 3 000 000 e (15 000 actions de 200 e) ; réserve légale : 295 300 e ; report à nouveau :
500 e ; réserves statutaires : 150 000 e ; autres réserves : 75 000 e ; résultat de l’exercice : 294 000 e.
Présenter le projet de répartition du bénéfice. Calculer le nombre d’actions attribuées aux actionnaires désirant
percevoir leurs dividendes en actions.
otation RL : 5 % (294 000) = 14 700 ; 295 300 + 14 700 = 310 000 > 10 % (3 000 000) : dotation RL = 10 % (3 000 000) – 295 300
–d
= 4 700 e
+ RAN > 0 : 500 e
– dotation RS : 3 × 4 700 = 14 100 e
= bénéfice distribuable : 275 700 e
– intérêt statutaire sur actions de préférence : 3 000 × 12 % × 200 = 72 000 e
– intérêt statutaire sur actions ordinaires : (15 000 – 3 000) × 6 % × 200 = 144 000 (soit un intérêt statutaire unitaire de 6 % × 200
= 12 e)
– superdividende : 15 000 (15 – 12) = 45 000 e
= 14 700 e
– dotation RF : 14 700 – 1 000 = 13 700 e
= RAN : 1 000 e
Nombre d’actions attribuées aux actionnaires désirant le versement de leurs dividendes en actions = (5 000 × 15) / 220 =
340,90 = 340 actions
1 ♦ DÉFINITION
Les provisions réglementées sont des provisions facultatives ne correspondant pas à l’objet normal d’une pro-
vision. Elles génèrent des avantages fiscaux pour l’entreprise lui permettant de diminuer son résultat imposable.
Elles dégagent une ressource qui augmente les capitaux propres et sont affectées au compte 14. Les provisions
réglementées correspondent à une part de bénéfice inscrite sous un régime d’exonération provisoire de l’impôt
et constituent dans ce sens des réserves latentes qui ne sont pas définitivement libérées de l’impôt. La logique
est donc de les classer dans les capitaux propres.
Étant calculée après l’approbation des comptes, la PPI dotée en N est déterminée à partir de la RSP de N–1. Elle
est comptabilisée au débit du compte 6872 par le crédit du compte 1424. La provision doit être reprise à la fin
de la période d’indisponibilité des fonds (5 ans pour la participation) si elle a été utilisée conformément à son
objet, à savoir l’acquisition d’immobilisations dans un délai de deux ans à compter de sa constitution. Le cas
échéant, une reprise doit être opérée à l’expiration de ce délai pour la fraction non employée.
Les entreprises ont la faculté de pratiquer en franchise d’impôt une provision pour hausse des prix lorsque, pour
une matière ou un produit donné, il est constaté, au cours d’une période ne pouvant excéder deux exercices
consécutifs, une hausse des prix supérieure à 10 %.
Si la hausse du prix entre N–1 et N est supérieure à 10 % :
Dotation N = [Pn – (1,10 x Pn – 1)] × Qn
Si la hausse du prix est supérieure à 10 %, à la fois entre N–2 et N et entre N–1 et N, l’entreprise dotera la plus
forte des dotations calculées.
La comptabilisation est la suivante :
Reprises sur provisions réglementées À débiter : 1431 Provisions pour hausse des prix
6 ans après leur dotation À créditer : 7873 Reprises sur provisions réglementées (stocks)
♦ Application
La SA PRICE a constitué une hausse des prix au titre d’une matière utilisée dans la fabrication des produits qu’elle vend. Les
quantités (Q) et prix (P) à la clôture des exercices N–2 à N sont les suivants : Q N–2 : 5 000 ; Q N–1 : 3 000 ; Q N : 4 000 ; P N–2 :
50 e ; P N–1 : 60 e ; P N : 70 e. Aucune provision n’a été constatée en N–1.
Calculer la provision N.
Hausse de prix > 10 % entre N–1 et N : DAP N = [70 – (1,10 × 60)] × 4 000 = 16 000 e
Hausse de prix > 10 % entre N–2 et N : DAP N = [70 – (1,10 × 50)] × 4 000 – 0 = 60 000 e
L’entreprise dotera le montant le plus élevé, soit 60 000 e.
1. Les SARL tenues de désigner un commissaire aux comptes sont les SARL qui dépassent à la clôture d’un exercice au moins deux
des trois seuils suivants : total de bilan supérieur à 1 550 000 e, montant hors taxes de chiffres d’affaires supérieur à 3 100 000 e
et nombre moyen de salariés supérieur à 50.
3 ♦ LE TRAITEMENT COMPTABLE
A – Le traitement comptable à la date de l’émission de l’emprunt obligataire
La comptabilisation comprend les étapes suivantes :
À débiter : 471 Obligations à placer (N × R)
À l’émission
À créditer : 163 Autres emprunts obligataires
À débiter : 4671 Obligataires, obligations souscrites (N × E)
À la souscription : 169 Primes de remboursement des obligations [N × (R – E)]
À créditer : 471 Obligations à placer (pour solde)
À débiter : 512 Banques
À la libération
À créditer : 4671 Obligataires, obligations souscrites (pour solde)
À débiter : 6272 Commissions et frais sur émission d’emprunts
Frais d’émission : 44566 TVA sur autres biens et services
À créditer : 512 Banques
♦ Application
La SA PA a émis le 01/02/N un emprunt obligataire au taux de 8 % l’an par émission de 15 000 obligations de valeur nominale
250 e ; le prix d’émission est de 240 e et le prix de remboursement de 260 e ; les sommes sont versées à la Société Générale
le 01/03/N ; les frais d’émission sont de 20 000 e HT (TVA à 20 %) ; la durée de l’emprunt est de 10 ans.
Comptabiliser les écritures relatives à l’émission de l’emprunt.
01/02/N
•G
215
Dotation aux amortissements = (Prime x ICNE de l’exercice) / Total des ICNE sur la durée de l’emprunt
c) La comptabilisation
La comptabilisation est la suivante :
Amortissement des primes À débiter : 6861 Dotations aux amortissements des primes de remboursement
de remboursement À créditer : 169 Primes de remboursement des obligations
Attention ! Si l’emprunt a été émis en cours d’exercice, les ICNE doivent être déterminés, pour chaque année de la façon sui-
vante : calcul des intérêts courus du 01/01 jusqu’à la date de l’échéance de l’emprunt, puis calcul des intérêts courus de la date de
l’échéance de l’emprunt jusqu’à la date de clôture.
3) Le traitement comptable de l’amortissement des frais d’émission des emprunts obligataires
Il existe deux traitements comptables des frais d’émission. En respect du principe de permanence des méthodes,
les modalités des frais d’émission des emprunts doivent s’appliquer à l’ensemble des emprunts obligataires émis.
L’option retenue est globale et irrévocable pour une durée de deux ans. Aucun prorata temporis n’est fiscale-
ment admis.
a) Les frais sont supportés intégralement par l’exercice d’émission (méthode préférentielle)
Aucune écriture n’est à comptabiliser à la clôture de l’exercice.
b) Les frais sont répartis sur plusieurs exercices
La durée maximale de répartition est la durée de l’emprunt. L’étalement peut être opéré de deux façons :
– par fractions égales, au prorata de la durée de l’emprunt :
Dotations aux amortissements = Frais / Durée de l’emprunt
– au prorata de la rémunération courue :
Dotations aux amortissements = (Frais × Rémunération courue de l’année) / Rémunération courue totale
Rémunération courue = (Intérêts courus + Amortissement de la prime de remboursement)
c) La comptabilisation
La comptabilisation est la suivante :
Transfert des frais d’émission À débiter : 4816 Charges à répartir sur plusieurs exercices – Frais d’émission
pour leur montant total À créditer : 791 Transferts de charges d’exploitation
À débiter : 6812 Dotations aux amortissements des charges d’exploitation à répartir
Amortissement des charges
à répartir À créditer : 4816 Charges à répartir sur plusieurs exercices – Frais d’émission des
emprunts
♦ Application
La SA OBLIGA a émis le 01/10/N un emprunt obligataire au taux de 5 % l’an, par émission de 10 000 obligations de valeur
nominale 100 e ; le prix d’émission est de 95 e ; le remboursement est au pair ; l’emprunt est remboursable par annuités
constantes sur 4 ans ; les frais d’émission sont de 12 000 e HT.
Comptabiliser les écritures au 31/12/N.
– Hypothèse 2 : les frais d’émission sont amortis sur la durée de l’emprunt au prorata de la rémunération courue et la
prime de remboursement est amortie au prorata des intérêts courus.
Tableau de remboursement de l’emprunt :
Amortissement
Amortissement
Intérêts courus Rémunération courue des frais d’émission
Périodes de la prime au prorata
du 01/01 au 31/12 (1) (1)+(2) au prorata de la
des intérêts courus (2)
rémunération courue
31/12/N 12 500 (1) 4 881 (6) 17 381 1 171 (7)
31/12/N+1 47 100 (2) 18 391 65 491 4 414
31/12/N+2 35 355 (3) 13 805 49 160 3313
31/12/N+3 3 357,5 (4) 8 990 32 012,5 2 158
31/12/N+4 10 072,5 (5) 3 933 14 005,5 944
Total 128 050 50 000 178 050 12 000
(1) 0 + (50 000 × 3 / 12) = 12 500 (5) 13 430 × 9 / 12 = 10 072,5
(2) (50 000 × 9 / 12) + (38 400 × 3 / 12) = 47 100 (6) 50 000 × 12 500 / 128 050 = 4 881
(3) (38 400 × 9 / 12) + (26 220 × 3 / 12) = 35 355 (7) 12 000 × 17 381 / 178 050 = 1 171
(4) (26 220 × 9 / 12) + (13 430 × 3 / 12) = 3 357,5
31/12/N
6611 Intérêts des emprunts et dettes (10 000 × 100 × 5 % × 3 / 12) 12 500
16883 Intérêts courus sur autres emprunts obligataires 12 500
Intérêts courus non échus
31/12/N
6861 Dotations aux amortissements des primes de remboursement 4 881
169 Primes de remboursement des obligations 4 881
Amortissement de la prime de remboursement
31/12/N
4816 Charges à répartir sur plusieurs exercices – frais d’émission des emprunts 12 000
791 Transferts de charges d’exploitation 12 000
Transfert des frais d’émission
31/12/N
6812 Dotations aux amortissements des charges d’exploitation à répartir 1 171
4812 Charges à répartir sur plusieurs exercices – frais d’émission 1 171
Amortissement des frais d’émission
♦ Application
Reprendre l’exercice précédent et comptabiliser les écritures au 01/10/N+1.
01/10/N+1
6611 Intérêts des emprunts et dettes 50 000
163 Autres emprunts obligataires 232 000
4674 Obligataires – Obligations à rembourser 232 000
4676 Obligataires – Coupons à payer 50 000
Échéance de l’emprunt
01/10/N+1
4674 Obligataires – Obligations à rembourser 232 000
4676 Obligataires – Coupons à payer 50 000
512 Banques 282 000
Règlement de l’annuité
À débiter : 505 Obligations et bons émis par la société et rachetés par elle
Rachat des obligations
À créditer : 512 Banques
À débiter : 163 Autres emprunts obligataires (remboursement de l’emprunt émis initialement)
: 6783 Malis provenant du rachat par l’entreprise d’obligations émises par elle-même (si
Remboursement cours de l’obligation > R)
des obligations À créditer : 505 Obligations et bons émis par la société et rachetés par elle (pour solde)
: 7783 Bonis provenant du rachat par l’entreprise d’obligations émises par elle-même (si
cours de l’obligation < R)
♦ Application
La SA GUYOT a émis le 01/01/N un emprunt obligataire coupon zéro, par émission de 100 000 obligations au prix d’émission
de 10 € et remboursable au pair dans deux ans, la valeur nominale est de 11,025 €. Le taux actuariel est de 5 %.
Comptabiliser les écritures en N, relatives à l’émission de l’emprunt obligataire (méthode 1 retenue).
Prime de remboursement = 100 000 × (11,025 – 10) = 102 500 e
Date Valeur acquise Fraction courue N × fraction courue
31/12/N 10 (1,05)¹ = 10,5 10,50 – 10 = 0,50 50 000
31/12/N+1 10 (1,05)2 = 11,025 11,025 – 10,50 = 0,525 52 000
01/01/N
471 Obligations à placer (100 000 × 11,025) 1 102 500
163 Autres emprunts obligataires 1 102 500
Émission de l’emprunt
01/01/N
4671 Obligataires, obligations souscrites (100 000 × 10) 1 000 000
169 Primes de remboursement des obligations 102 500
471 Obligations à placer 1 102 500
Souscription des obligations
01/01/N
512 Banques 1 000 000
4671 Obligations, obligations souscrites 1 000 000
Libération
31/12/N
1516 Dotations aux amortissements des primes de remboursement des obligations
7815 Primes de remboursement des obligations 50 000
50 000
Amortissement de la prime de remboursement
On distingue principalement :
– les emprunts participatifs, comptabilisés au crédit du compte 1685 ;
– les dettes envers des sociétés d’un groupe, comptabilisées au crédit du compte 171 (compte 451 lorsqu’elles
représentent des avances temporaires) ;
– les comptes courants d’associés, comptabilisés au crédit du compte 455 (compte 167 lorsqu’ils sont bloqués) ;
– les emprunts assimilés à des fonds propres : il s’agit d’emprunts dont le remboursement est laissé à l’initiative
de l’emprunteur ou conditionné par l’aboutissement d’un projet. Ils peuvent être considérés comme des capi-
taux propres dans la mesure où leur remboursement n’est qu’éventuel. On distingue l’émission de titres parti-
cipatifs, comptabilisée au crédit du compte 1671 et les avances conditionnées, comptabilisées au crédit du
compte 1674.
Les sociétés par actions peuvent émettre des bons de souscription et des valeurs mobilières donnant accès au
capital.
A – À l’émission
L’émission des BSA s’analyse comme une prime liée au capital social comptabilisée au compte 1045 :
A – À l’émission
Les Carrés du dcg 10 – Comptabilité approfondie
L’OBSA est comptabilisé pour (N × R). Les bons ne sont pas comptabilisés.
B – À la clôture de l’exercice
Les intérêts courus, l’amortissement de la prime de remboursement et des frais d’émission sont comptabilisés
conformément aux dispositions du PCG.
A – À l’émission
L’ORA est comptabilisé pour (N × E). Il n’existe pas de prime de remboursement.
À débiter : 471 Obligations à placer (N × E)
À créditer : 167 Emprunts et dettes assortis de conditions particulières
À débiter : 4671 Obligataires, obligations souscrites
À créditer : 471 Obligations à placer (pour solde)
À débiter : 512 Banques
À créditer : 4671 Obligataires, obligations souscrites (pour solde)
Les intérêts courus et les frais d’émission sont comptabilisés conformément au PCG.
À débiter : 167 Emprunts et dettes assorties de conditions particulières (Montant de l’emprunt remboursé)
À créditer : 1013 Capital souscrit-appelé, versé (Nbre d’actions émises selon la parité x Valeur nominale de l’action)
: 1044 Primes de conversion d’obligations en actions (1)
(1) Prime de conversion = Montant de l’emprunt remboursé – Augmentation de capital = Nombre d’actions émises × (Valeur attribuée à l’action – Valeur
nominale). La valeur attribuée à l’action correspond à la valeur de l’obligation à laquelle est appliquée la parité. Par exemple, si la parité est de 2 actions
contre 1 obligation et si le prix d’émission d’1 obligation est de 200 e, la valeur attribuée à 1 action sera de 200 / 2 = 100 e.
2) À la clôture de l’exercice
Les ICNE, l’amortissement de la prime de remboursement et des frais d’émission sont comptabilisés selon les
dispositions du PCG.
À débiter : 161 Emprunts obligataires convertibles (Nbre d’obligations converties x Prix émission)
À créditer : 1013 Capital souscrit-appelé, versé (Nbre d’actions reçues x Valeur nominale de l’action)
: 1044 Primes de conversion d’obligations en actions
2) À la clôture de l’exercice
Les ICNE et l’amortissement des frais d’émission sont comptabilisés selon les dispositions du PCG. La prime de
remboursement est constatée par le biais d’une provision pour risques : N x (R – E). Si des obligations ont été
converties avant la clôture de l’exercice, la provision est constatée sur les obligations restantes.
À débiter : 161 Emprunts obligataires convertibles (Nbre d’obligations converties x Prix émission)
À créditer : 1013 Capital souscrit-appelé, versé (Nbre d’actions reçues x Valeur nominale de l’action)
: 1044 Primes de conversion d’obligations en actions
Après la conversion, le montant des emprunts obligataires convertibles figurant au passif du bilan correspond à :
nombre d’obligations non converties × prix de remboursement.
Les sociétés par actions peuvent émettre des bons de souscription et des valeurs mobilières donnant droit à
l’attribution de titres de créances.
C – À la clôture de l’exercice
– Les BSO utilisés sont rapportés au résultat de l’exercice, sur la durée de l’emprunt (n) :
À débiter : 487 Produits constatés d’avance [(Nbre de BSO utilisés × Prix d’émission d’1 BSO) / Durée de l’emprunt]
À créditer : 768 Autres produits financiers
– Les BSO non utilisés sont repris. Le produit correspondant est immédiatement comptabilisé en résultat :
À débiter : 487 Produits constatés d’avance (Nbre de BSO non utilisés × prix d’émission du BSO)
À créditer : 768 Autres produits financiers
La notion d’OBSO a déjà été abordée à la Fiche 31. La comptabilisation comprend les étapes suivantes :
B – À la clôture de l’exercice
Les ICNE, l’amortissement de la prime de remboursement et des frais d’émission sont comptabilisés selon les
dispositions du PCG.
À débiter : 487 Produits constatés d’avance (Nbre de BSO utilisés × Prix d’émission d’1 BSO / n)
À créditer : 768 Autres produits financiers
À débiter : 487 Produits constatés d’avance (Nbre de BSO non utilisés × Prix d’émission du BSO)
À créditer : 768 Autres produits financiers
Les OCO sont des obligations permettant à leurs détenteurs de convertir leurs obligations en de nouvelles obli-
gations émises par la société émettrice, à un taux généralement moins élevé, suite la baisse des taux sur le
marché obligataire. Cette opération est liée à une clause suspensive : la faculté de remboursement anticipé doit
figurer dans le contrat d’émission de l’emprunt initial.
La comptabilisation comprend les étapes suivantes :
B – À la clôture de l’exercice
Les ICNE, l’amortissement de la prime de remboursement et des frais d’émission sont comptabilisés selon les
dispositions du PCG.
– Remboursement des obligations pour lesquelles les détenteurs n’ont pas accepté l’échange :
À débiter : 1631 Autres emprunts obligataires (pour solde)
À créditer : 4673 Obligataires, obligations à échanger (Nbre d’obligations échangées × R1)
: 4674 Obligataires, obligations à rembourser (Nbre d’obligations remboursées par anticipation × R1)
À débiter : 4674 Obligataires, obligations à rembourser (pour solde)
À créditer : 512 Banques
Lorsque R1 > E2, la différence (qualifiée de soulte) doit être remboursée aux anciens obligataires :
À débiter : 4673 Obligataires, obligations à échanger [Nbre d’obligations échangées × (R1 – E2)]
À créditer : 4674 Obligataires, obligations à rembourser
À débiter : 4674 Obligataires, obligations à rembourser (pour solde)
À créditer : 512 Banques
A – La tenue de la comptabilité
Les professionnels imposés à l’IR selon le régime réel simplifié tiennent une comptabilité de trésorerie mais
peuvent opter pour une comptabilité d’engagement. Les professionnels imposés à l’IS tiennent une comptabi-
lité d’engagement.
C – Le régime fiscal
Régime micro-BNC Régime de la déclaration contrôlée
Il est réservé aux personnes réalisant des recettes Il est applicable aux personnes qui dépassent les limites du
≤ 33 200 e, un abattement de 34 % est appliqué. L’activité est micro-BNC ou sur option pour les contribuables ayant des
exonérée de TVA (application possible du régime de la franchise recettes inférieures.
en base).
Les obligations comptables et fiscales des contribuables sont assouplies. Les contribuables imposés d’après le
micro-BNC sont dispensés d’établir un bilan, un compte de résultat et de tenir un livre-journal, un grand livre et
un livre d’inventaire ; ils doivent tenir un livre des recettes présentant le détail journalier des recettes en détaillant
l’identité du client, la date, le montant et la forme du versement des honoraires. Les contribuables soumis au
régime de la déclaration contrôlée doivent tenir un livre-journal, un registre des immobilisations et des amortis-
sements et établir un bilan et un compte de résultat. Si leurs recettes sont inférieures à 238 000 €, les contri-
buables peuvent inscrire les recettes et les dépenses sur la base de leurs relevés bancaires, à condition d’enregis-
trer les opérations de l’année civile avant le 31/12, y compris celles ne figurant pas sur les relevés bancaires.
(1) L’apport sans droit de reprise implique la mise à disposition définitive d’un bien. Pour être inscrit en fonds associatifs, cet apport doit correspondre à un
bien durable utilisé pour les besoins propres de l’organisme, à défaut il est inscrit au compte de résultat. Les apports avec droit de reprise impliquent
la mise à disposition provisoire d’un bien au profit de l’organisme. La convention fixe les conditions et les modalités de reprise du bien. Cet apport est
enregistré en fonds associatifs. En fonction des modalités de reprise, l’organisme doit enregistrer les charges et provisions lui permettant de remplir
ses obligations par rapport à l’apporteur.
Des comptes spéciaux (classe 8 conformément au PCG de l’association) sont utilisés pour la comptabilisation des
contributions volontaires en nature (mise à disposition gratuite de biens, personnel bénévole, etc.). Les écritures
n’ont aucun impact ni au bilan, ni au compte de résultat. Elles doivent faire l’objet d’une information au pied du
compte de résultat. Le bénévolat doit également faire l’objet d’une information dans l’annexe dès qu’il présente
un caractère significatif.
La comptabilisation des subventions a été étudiée Fiche 25. Lorsqu’une subvention de fonctionnement n’a pas
été utilisée en totalité, l’engagement envers le financeur est comptabilisé au débit du compte 6894 par le crédit
d’un compte d’engagement 194. Si le projet pour lequel la subvention a été accordée est compromis, une pro-
vision peut être constatée.
À débiter : 512 Banques
Avis de crédit de la s ubvention
À créditer : 74 Subventions d’exploitation
À débiter : 6894 Engagements à réaliser sur subventions attribuées
Ressources affectées non utilisées
À créditer : 194 Fonds dédiés sur subventions de fonctionnement
À débiter : 6815 Dotations aux provisions d’exploitation
Provision pour risques
À créditer : 1518 Autres provisions pour risques
Elles regroupent des personnes physiques qui exercent en commun une profession libérale réglemen-
Sociétés civiles tée. Chaque membre doit remplir les conditions requises pour exercer la profession. Ils sont imposés
professionnelles dans la catégorie des BNC.
(SCP)
La comptabilité peut être une comptabilité de trésorerie ou d’engagement.
Elles ont pour objet de regrouper des exploitations agricoles individuelles. Elles peuvent prendre diverses
Sociétés civiles formes telles que les GAEC (groupements agricoles d’exploitation en commun), EARL (exploitations
agricoles agricoles à responsabilité limitée). Elles relèvent des BA à l’exception des EARL créées avant 2006 qui
ont opté en 2006 pour le maintien de leur imposition à l’IS.
Elles ont pour objet la location d’immeubles bâtis ou acquis par la société. Elles permettent d’éviter le
démembrement d’un patrimoine foncier en cas de succession et d’acquérir un ensemble immobilier en
rassemblant les fonds apportés par plusieurs personnes. Ces sociétés sont souvent utilisées dans le cadre
Sociétés civiles de montages financiers visant à séparer l’activité d’exploitation, exercée sous la forme d’une société com-
immobilières merciale soumise à l’IS, de la détention des biens immobiliers. L’objectif est de préserver le patrimoine
de location immobilier en cas de difficultés de l’activité d’exploitation et de bénéficier d’avantages fiscaux dans les
différents régimes de faveur mis en place au niveau des revenus fonciers.
Les associés sont imposés sur leur déclaration personnelle dans la catégorie des revenus fonciers sauf
si la location s’effectue en « meublé » (imposition à l’IS).
Elles réalisent des investissements collectifs dans l’immobilier. Elles ont pour objet l’achat, la gestion et
la location d’immeubles à usage d’habitation ou commercial. Les bénéfices relèvent des revenus fon-
Sociétés civiles ciers sans option possible pour l’IS. Outre les documents comptables habituels, un état du patrimoine
de placements évalué à la valeur vénale des immeubles détenus doit être fourni. L’évaluation des immeubles diffère de
immobiliers (SCPI) celle du PCG : le coût d’entrée ne peut pas inclure les frais de notaire, les droits d’enregistrement et
la TVA non déductible. Ces frais sont imputés sur les capitaux propres ou étalés. Les immeubles loca-
tifs ne font pas l’objet d’amortissements ni de dépréciation.
Elles ont pour objet la construction d’immeubles obligatoirement en vue de leur vente. Les associés
Sociétés civiles de
personnes physiques sont imposés à l’IR dans la catégorie des BIC, les associés personnes morales sont
construction-vente
soumis à l’IS.
Sociétés civiles Elles ont pour objet la construction ou l’achat d’immeubles dans le but de les diviser en lots attribués
d’attribution en propriété ou en jouissance. Elles se distinguent des autres sociétés par l’absence de résultat.
Sociétés civiles de moyens, Sociétés civiles agricoles, Obligation de tenue d’une comptabilité.
Sociétés civiles assujetties à l’IS ou dont un ou plu-
sieurs associés est assujetti à l’IS, Sociétés civiles adhé- Les sociétés civiles de moyens soumises au RSI peuvent tenir
une comptabilité super-simplifiée.
rentes à une association de gestion agréée
La rémunération de la gérance (administration, recouvrement des loyers…) est inscrite au compte 6221.
La refacturation des charges locatives aux locataires acquittées par le propriétaire sont créditées en 7025.
Les statuts peuvent prévoir un fonds de remboursement destiné à rembourser les parts sociales des associés
sortants :
À débiter : 54 Fonds de remboursement
Constitution du fonds
À créditer : 512 Banques
Attention ! Si le fonds est constitué par prélèvement sur le résultat, le compte 12 est débité par le crédit du compte 1071 « fonds
de remboursement non utilisé prélevé sur le résultat ».
Attention ! Si le fonds a été constitué par prélèvement sur le résultat, le compte 1071 est débité par le crédit du compte 1072
« fonds de remboursement utilisé prélevé sur le résultat ».
6 ♦ LA COMPTABILITÉ AGRICOLE
On distingue les régimes suivants :
Des obligations comptables allégées sont mises en place pour les micro-entreprises au sens comptable (entreprises
qui ne dépassent pas 2 des 3 seuils suivants : 350 000 € de total bilan, 700 000 € de CA net, 10 salariés) et les
petites entreprises au sens comptable (entreprises qui ne dépassent pas 2 des 3 seuils suivants : 4 M€ de total
bilan, 8 M€ de CA net, 50 salariés) :
– pour les micro-entreprises (sauf les holdings) : dispense de l’établissement de l’annexe et possibilité de demander
que les comptes ne soient pas rendus publics ;
– pour les petites entreprises : possibilité d’adopter une annexe simplifiée de leurs comptes annuels ; dispense de
la publication de leurs comptes de résultat (les holdings ne sont pas exclues de ce dispositif) et possibilité de ne
pas rendre publics leurs comptes de résultat (sauf les sociétés appartenant à un groupe).
Depuis le 01/01/2016, les SASU et EURL sont dispensées de rapport de gestion, les seuils retenus sont ceux des
petites entreprises au sens comptable.
1 ♦ LA NOTION DE GROUPE
Un groupe est défini comme un ensemble de sociétés :
ayant chacune une personnalité juridique distincte
se plaçant sous la direction financière de l’une d’entre elles, qualifiée de société-mère
nies par des liens financiers (prises de participations). Toute société détenant une fraction du
u
capital d’une autre société compris entre 10 % et 50 % détient une participation. Une société
étant détenue à plus de 50 % du capital par une autre société est une filiale
On distingue les participations directes, indirectes, réciproques (ou croisées) et circulaires. Le référentiel comp-
table applicable pour la présentation des comptes consolidés des sociétés cotées est le référentiel IFRS. Il est
obligatoire sur un marché réglementé.
La détention indirecte est de zéro si la société intermédiaire n’est pas contrôlée de manière e xclusive.
B – Le contrôle exclusif
Les Carrés du dcg 10 – Comptabilité approfondie
C – Le contrôle conjoint
Le contrôle conjoint résulte :
soit du partage du contrôle d’une société exploitée en commun par un nombre limité d’associés
ou d’actionnaires, aucun ne pouvant à lui seul exercer le contrôle exclusif de la société
soit d’un accord contractuel organisant le contrôle conjoint
Les politiques financières et opérationnelles résultent des accords entre lesdites sociétés.
D – L’influence notable
L’influence notable est présumée lorsque la société dispose directement ou indirectement d’une fraction au
moins égale à 20 % des droits de vote d’une société.
L’entreprise consolidante (société-mère) a le pouvoir de participer aux politiques financières ou opérationnelles
sans pour autant en détenir le contrôle.
Le pourcentage d’intérêt est la fraction du patrimoine détenue directement ou indirectement par la société-mère
dans chaque société du groupe. Il est nécessaire pour opérer la consolidation selon les méthodes de l’intégration
globale et de l’intégration proportionnelle.
Pourcentage d’intérêt = Pourcentage d’intérêt direct + Pourcentage d’intérêt indirect
B – Le périmètre de consolidation
1) Définition
Le périmètre de consolidation comprend l’ensemble des sociétés prises en considération pour l’établissement des
comptes consolidés. Les entreprises à retenir sont l’entreprise consolidante (société mère), les entreprises contrô-
lées de manière exclusive, les entreprises contrôlées conjointement et les entreprises sur lesquelles est exercée
une influence notable.
Une société non contrôlée (détention directe ou indirecte de moins de 20 % des droits de vote de la société) est
hors du périmètre de consolidation.
2) Les exclusions du périmètre de consolidation
Plusieurs dérogations sont prévues par la loi.
lorsqu’elles sont elles-mêmes sous le contrôle d’une entreprise qui les inclut dans ses comptes
consolidés ou lorsque l’ensemble constitué par une société et les entreprises qu’elle contrôle ne
dépasse pas pendant deux exercices successifs deux des trois seuils suivants :
• total bilan 24 Me
• chiffre d’affaires 48 Me
• effectif 250
lorsqu’une filiale ou une participation représente un intérêt négligeable au regard de l’ensemble
consolidé
lorsque les titres de l’entreprise contrôlée ou sous influence notable, dès leur acquisition, sont
détenus uniquement en vue d’une cession ultérieure
♦ Application
Sujet d’examen librement adapté.
À partir des informations ci-dessous et de l’organigramme du groupe MOTOSA, indiquer dans un tableau le pour-
centage de contrôle, le pourcentage d’intérêt, la nature du contrôle et la méthode de consolidation.
MOTO SA
70 %
30 % 60 %
40 %
MOTO BIKE SA MOTOR SA BOUTICYCLE
10 %
20 %
20 %
MOTO PLUS SA
MOTOR ACCESS SA
45 %
ACCESSOIRES SA
Nombre de droits de vote de MOTO BIKE SA = (20 000 – 5 000) + (5 000 × 2) = 25 000 droits.
Nombre de droits de vote de MOTO SA dans MOTO BIKE SA = (14 000 – 4 000) + (4 000 × 2) = 18 000 droits.
Pourcentage de contrôle de MOTO SA sur MOTO BIKE SA = 18 000 × 100 / 25 000 = 72 %.
Nombre de droits de vote de MOTOR SA = 10 000 – 2 000 = 8 000 droits.
Nombre de droits de vote de MOTO SA dans MOTOR SA = 3 000 – 200 = 2 800 droits.
Pourcentage de contrôle de MOTO SA sur MOTOR SA = 2 800 × 100 / 8 000 = 35 %.
2 ♦ LA NOMINATION DU CAC
La nomination d’un CAC est obligatoire :
– dans les sociétés par actions (SA, SCA) ;
– dans les SAS et les SASU qui dépassent, à la clôture d’un exercice deux des trois seuils suivants : 20 salariés ;
Total du bilan > 1 M€, CA HT > 2 M€, ou lorsqu’elles entrent dans un groupe, c’est-à-dire qu’elles contrôlent
une ou plusieurs sociétés ou est contrôlée par une ou plusieurs sociétés ;
– dans les SARL, EURL, SNC et SCS qui dépassent à la clôture d’un exercice, deux des trois seuils suivants :
50 salariés, Total du bilan > 1,55 M€, CA HT > 3,1 M€. Depuis le 01/01/2016, les comptes des comités d’en-
treprises doivent être certifiés par au moins un CAC et un suppléant dès qu’ils dépassent au moins deux de ces
trois seuils ;
– dans les associations qui reçoivent des subventions publiques d’un montant global annuel > 153 000 € ;
– dans les organisations syndicales pour lesquelles le montant de leurs ressources annuelles dépasse 230 000 €.
Le commissaire aux comptes est nommé par les statuts lors de la constitution de la société, par l’AGO par la suite,
pour une durée de six exercices comptables. Cette durée peut être renouvelée à la demande de la société. Un
CAC suppléant est toujours nommé sur la même durée que le CAC titulaire et intervient lorsque le CAC titulaire
ne peut plus exercer sa mission.
Pour la certification des comptes consolidés, il y a nomination de deux CAC indépendants l’un de l’autre et de
deux CAC suppléants.
Le CAC doit mener sa mission légale à son terme. Sa démission doit être faite pour des motifs légitimes (cessation
d’activité, motif personnel impérieux, difficultés insurmontables dans l’accomplissement de sa mission, etc.), sans
volonté de se soustraire à ses obligations (procédure d’alerte, de révélation de faits délictueux, etc.) et sans
générer de préjudice pour l’entité.
C – Les incompatibilités
Les fonctions du CAC sont incompatibles avec toute activité de nature à porter atteinte à son indépendance, avec
tout emploi salarié et avec toute activité commerciale. Le CAC doit éviter toute situation de conflit d’intérêts ; il
doit éviter de se placer dans une position qui compromettrait son indépendance ou qui pourrait être perçue
comme de nature à compromettre son impartialité. Le CAC ne doit pas s’immiscer dans la gestion de la société
qu’il contrôle. Il ne peut exercer une mission de conseil. En application du principe de non-immixtion, il lui est
interdit de fournir à la société qu’il contrôle, tout conseil ou toute autre prestation de services qui n’entrent pas
dans les diligences liées à sa mission. Il ne peut prendre, recevoir ou conserver, directement ou indirectement, un
intérêt auprès de la société dont il est chargé de certifier les comptes.
Sur le plan international, l’International Federation of Accountants (IFAC) a pour rôle d’harmoniser les normes.
L’International Auditing and Assurance Standards Board (IFAASB) publie les International Standards of Auditing
(ISA).
A – La planification de la mission
La mission du CAC est définie dans une lettre de mission (NEP 210), établie par le CAC la première année de son
mandat. La société auditée doit accuser réception et confirmer son accord.
Un plan de mission est établi et un programme de travail est élaboré.
– risque inhérent : risque d’une d’anomalie significative dans les comptes, inhérente au secteur (marché en
régression…), à l’environnement financier (faillite tiers…)… ;
– risque lié au contrôle : risque d’une anomalie significative non prévenue, ni détectée par le contrôle interne ;
– risque de non-détection propre à la mission d’audit : risque de non-détection par le CAC d’une anomalie
significative (risque lié à la notion de seuil de signification) ; plus le risque d’anomalies significatives est élevé, plus
le CAC met en œuvre des procédures d’audit complémentaires en vue de réduire le risque de non-détection.
Compte tenu de la taille importante des sociétés et de la nécessité d’arriver à un coût raisonnable, le CAC ne peut
pas toujours tout contrôler et doit donc utiliser une approche par les risques en collectant des éléments probants
pour exprimer une assurance raisonnable concernant la régularité, la sincérité et l’image fidèle des comptes. Le
CAC détermine un seuil de signification au moyen de son jugement professionnel, à partir de critères tels que
le CA HT, le résultat de l’exercice, les capitaux propres… ; le seuil de signification est le montant, défini par le CAC,
à partir duquel une anomalie est considérée comme significative (montant au-delà duquel les décisions écono-
miques ou le jugement fondé sur les comptes sont susceptibles d’être influencés). Plus le seuil est élevé, plus le
risque est faible.
– l’évaluation des résultats : le CAC doit analyser les erreurs détectées dans l’échantillon, projeter ces erreurs
à l’ensemble de la population, réévaluer le risque d’échantillonnage.
E – Le rapport d’audit
À l’issue de ses travaux, le CAC exprime une opinion dans son rapport général qui peut prendre trois formes pos-
sibles pour la certification des comptes :
– c ertification pure et simple : le CAC a obtenu l’assurance que les comptes sont établis selon les règles et les
principes applicables et que les informations données dans l’annexe des comptes sont suffisantes ;
– c ertification avec réserve : le CAC est en désaccord avec l’application de certaines règles ou méthodes comp-
tables mais cela ne suffit pas pour refuser la certification des comptes ; il émet donc une réserve ;
– r efus de certification : le CAC est en désaccord avec l’application de certaines règles ou méthodes comp-
tables. L’incidence de ce désaccord affecte les comptes et est importante. Le CAC n’a pas pu mettre en œuvre
toutes les procédures qu’il estimait nécessaires et ne peut donc pas se forger une opinion sur les comptes.
Le CAC exerce sa profession avec honnêteté et droiture. Il s’abstient de tout agissement contraire à la probité
Intégrité
et à l’honneur.
Le CAC veille à conserver une attitude impartiale. Il fonde ses conclusions et ses jugements sur une analyse
Impartialité
objective de l’ensemble des données dont il a connaissance, sans préjugé ni parti pris.
Le CAC doit être indépendant de la personne ou de l’entité dont il est appelé à certifier les comptes.
Indépendance L’indépendance se caractérise par l’exercice en toute liberté, en réalité et en apparence, des pouvoirs et des
compétences qui lui sont confiées par la loi.
Le CAC doit posséder les connaissances théoriques et pratiques nécessaires à l’exercice de ses missions. Il
Compétence maintient un niveau élevé de compétence par la mise à jour régulière de ses connaissances et sa participation
à des actions de formation.
Le CAC respecte le secret professionnel auquel la loi le soumet. Il fait preuve de prudence et de discrétion
Discrétion dans l’utilisation des informations qui concernent des personnes ou des entités à l’égard desquelles il n’a pas
de mission légale.
Les CAC entretiennent entre eux des rapports de confraternité. Ils se gardent de tout acte ou propos déloyal
Confraternité
à l’égard d’un confrère ou susceptible de ternir l’image de la profession.
Cet ouvrage a été achevé d’imprimer dans les ateliers de Leitzaran (Espagne)
Numéro d’impression : 485 – Dépôt légal : Septembre 2017
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150 h de cours 8e 8e édition
2017
12 ECTS 2018 2017-2018
Pascale Recroix
Comptabilité
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