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2021/2022
UE 532 Finance
Investissement et financement
Évaluation de l’entreprise
Cours 2/4
Philippe Avare
Jean-Claude Coille
UE
532 FinanceCOURS 2
Les auteurs :
Philippe Avare : expert-comptable, commissaire aux comptes.
Jean-Claude Coille : agrégé d’économie et de gestion, responsable pédagogique
de l’UE de Finance du DSGC.
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Sommaire
Objectifs du cours 2 5
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532 Finance cOURS 2
Annexe 161
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Index 169
Devoir 2 171
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Objectifs du cours 2
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Partie 2
Investissement et financement
Remarque
Par ailleurs, à la fin de ce cours, vous disposez d’une synthèse des formules de calcul utilisées ainsi
que d’un index.
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cOURS 2 Finance 532
p i t re
ha
c
1. La politique d’investissement
Compétences attendues
∙ Les flux de trésorerie générés par un projet d’investissement :
‒ savoir calculer les flux d’exploitation et les flux d’investissement avec
leurs conséquences fiscales ;
‒ savoir les positionner sur une droite des temps.
∙ Le taux d’actualisation des flux de trésorerie. Maîtriser le principe et
savoir calculer :
‒ les différents coefficients bêtas ;
‒ le coût du capital, le coût des capitaux propres, le coût de la dette.
∙ Connaître les indicateurs de rentabilité et de liquidité d’un projet
d’investissement :
‒ en avenir certain ;
‒ en avenir incertain.
aussi éléments incorporels comme les brevets ou les marques, les titres de participation) qui
permettront de maintenir en état l’outil productif, de le moderniser, voire de le développer.
Ensuite, quelle que soit la nature du projet, investir, c’est réaliser une dépense aujourd’hui
dont le montant est connu avec une quasi-certitude, dans le but d’encaisser des recettes
incertaines sur une longue période. La prévision des flux de trésorerie est donc une étape
essentielle dans la sélection des projets d’investissement.
Enfin, la politique d’investissement est de nature stratégique et les conséquences d’un mau-
vais choix peuvent conduire à la disparition de l’entreprise. En effet, une fois un projet mis
en œuvre :
∙ il peut y avoir une grande difficulté à céder des biens souvent assez spécifiques et en cas
de surcapacité, la décision prise est souvent irréversible ;
∙ les charges fixes générées par le projet devront être supportées même si le chiffre
d’affaires réel s’avère bien inférieur aux prévisions.
Dans la pratique, les entreprises définissent leur politique d’investissement sur la base de
critères quantitatifs, mais aussi qualitatifs (image de marque, culture d’entreprise, etc.). Pour
des raisons évidentes, notre approche sera basée sur des critères objectifs et mesurables
avec : la rentabilité (comparaison de la dépense initiale engendrée par l’investissement avec
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les flux de trésorerie actualisés qu’il génère) et la liquidité (capacité d’un projet à absorber
plus ou moins rapidement la dépense initiale).
Après avoir précisé les informations indispensables à l’étude d’un projet (flux de trésore-
rie, taux d’actualisation), nous appliquerons ces critères en nous plaçant successivement en
avenir certain, puis risqué et incertain.
∙ 1. Principes généraux
a. Flux de trésorerie ou bénéfice comptable ?
Faut-il analyser un projet d’investissement sur la base de ses flux de trésorerie ou de ses
bénéfices comptables ? Pour répondre à cette question, analysons l’opération suivante sans
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tenir compte des conséquences fiscales : achat d’une immobilisation pour 900 k€ amortis-
sable sur 3 ans.
Chaque année, le bénéfice comptable diminuera d’un montant égal à la perte de valeur de
l’immobilisation, soit 300 k€. La même opération analysée en termes de trésorerie se tra-
duira par un décaissement initial de 900 k€ et plus rien ensuite.
Quelle approche retenir ? La rentabilité d’un projet d’investissement dépend des dates aux-
quelles les sommes sont effectivement dépensées ou encaissées : il n’est évidemment pas
indifférent de dépenser ou de recevoir un euro aujourd’hui ou dans 1 an. Dans l’exemple
ci-avant, le résultat comptable ne prend pas en compte cette contrainte puisqu’en fait, il
mesure la variation annuelle du patrimoine de l’entreprise engendrée par la perte de valeur
des immobilisations et ainsi, étale dans le temps les effets de l’achat de l’immobilisation.
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Or, c’est bien en « zéro » qu’il faudra financer l’immobilisation avec des capitaux dont le coût
commencera à peser dès cette date. L’analyse d’un projet d’investissement se fera donc en
termes de flux de trésorerie.
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Les immobilisations
Symbolisé par la lettre « a » sur la droite des temps, le coût d’acquisition des immobilisa-
tions est inscrit avec un signe négatif en zéro1, car supposé payé au comptant. Si un étale-
ment du prix est prévu, on peut en tenir compte s’il est significatif : par exemple, une partie
payée au comptant et le reste en fin de 1re année. Des crédits de quelques semaines n’ont en
revanche aucune influence dans des études de long terme comme celles réalisées ici.
Si elle est mentionnée explicitement dans le texte, la valeur résiduelle des immobilisations
est inscrite en positif à la fin du projet (lettre « d » sur la droite des temps). Le montant ins-
crit est toujours à considérer comme net d’IS.
Le cycle d’exploitation
Pour une entreprise industrielle par exemple, le cycle d’exploitation se définit comme la
période qui va de l’achat de la matière première, sa transformation en produit fini jusqu’à la
commercialisation de celui-ci.
Le plus souvent, ce cycle nécessite de réaliser une avance de trésorerie afin de payer les charges
engagées (matières premières, charges de personnel, etc.) pour réaliser des biens ou des presta-
tions de services qui ne sont pas encore vendus ou pas encore payés par les clients. On qualifie
alors de besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE), la trésorerie qui doit être immobi-
lisée afin de financer ces différents décalages de trésorerie engendrés par le cycle d’exploitation.
Ce besoin en fonds de roulement peut avoir des caractéristiques particulières et notamment :
∙∙ si le cycle d’exploitation est très long (construction d’un bâtiment, d’un navire, etc.), le
calcul tient compte des avances demandées aux clients et, de manière symétrique, des
avances versées aux fournisseurs ;
∙∙ dans le cas du secteur de la distribution où le paiement au comptant des ventes et le
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crédit octroyé par les fournisseurs permettent à l’entreprise de bénéficier d’un BFRE
négatif, c’est-à-dire d’une ressource en fonds de roulement.
Le BFRE peut être calculé par référence au dernier bilan ou sur des bases entièrement nou-
velles, en général une norme sectorielle exprimée en fonction du chiffre d’affaires. Nous
avons ainsi :
1. Certains projets nécessitent une remise en l’état du site de production et, dans ce cas, une dépense
supplémentaire peut s’avérer nécessaire en fin de projet.
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Le BFRE doit être financé par anticipation et, plus généralement, au début de l’année où
l’exploitation commence : en 0 si l’exploitation commence immédiatement (« – b » sur la
droite des temps), en « 1 » si l’exploitation commence en 2e année. Le signe doit être négatif
sauf s’il s’agit d’une ressource en fonds de roulement.
En fin de projet, une fois que l’activité s’arrête, on récupère les fonds investis dans le BFRE
(où l’on perd la ressource en fonds de roulement) : les stocks sont vendus et les créances
clients sont encaissées sans avoir à financer un nouveau cycle de production.
EXERCICE 1
ÉNONCÉ
Actif Passif
Immobilisations 200 000 Capitaux propres 170 000
Avances versées 10 000 Dettes financières 50 000
Stocks 20 000 Avances reçues 20 000
Créances d’exploitation 65 000 Dettes d’exploitation 60 000
Trésorerie active 5 000
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TRAVAIL À FAIRE
Complétez le tableau ci-après.
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CORRIGÉ
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encaissable et décaissable du résultat d’exploitation et nous avons alors :
Disposant de la formule de calcul, il nous faut détailler les informations nécessaires à sa mise
en œuvre. L’extrait du compte de résultat présenté ci-après (obtenu en opérant un certain
nombre de reclassements) décompose les charges et les produits comptables en :
∙∙ charges décaissables et produits encaissables d’une part (cases claires) ;
∙∙ charges non décaissables et produits non encaissables d’autre part (cases foncées). Ces
produits et ces charges sont aussi qualifiés de produits et charges calculés.
2. Potentielle, car elle ne tient pas compte du besoin de financement lié au cycle d’exploitation (voir
ci-avant).
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En définitive, parmi tous les postes composant le résultat d’exploitation et sur lesquels nous
aurons à travailler, seules les DADP n’ont pas d’influence directe sur la trésorerie (concer-
nant les RADP, voir la note 3 du tableau ci-avant). Il ne faudra donc pas en tenir compte dans
le calcul de la CAF d’exploitation et hors traitement fiscal (nous y viendrons après), nous
aurons soit :
∙∙ à éliminer les DADP du résultat d’exploitation : CAF d’exploitation = résultat d’exploitation
+ DADP (on élimine une charge dans un résultat en la rajoutant) ;
∙∙ à considérer qu’avant impôt : CAF d’exploitation = EBE3.
Mais l’impôt sur les sociétés étant une charge décaissable, qu’en est-il fiscalité comprise ?
Les DADP ne sont pas des charges décaissables mais, en revanche, elles sont déductibles
du résultat imposable à partir duquel l’IS est calculé. En définitive, fiscalité comprise, nous
avons trois méthodes de calcul de la CAF d’exploitation, la plus employée étant la deuxième :
∙∙ la CAF d’exploitation est égale à l’EBE mais il faut déduire l’IS calculé sur l’ensemble des
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produits et des charges, donc sur le REX : CAF d’exploitation = EBE – REX × tis ;
∙∙ ou CAF d’exploitation = REX + DADP – REX × tis = REX × (1 – tis) + DADP ;
∙∙ ou encore en ajoutant à l’EBE net d’IS l’économie d’IS procurée par les DADP :
CAF d’exploitation = EBE – REX × tis = EBE – (EBE – DADP) × tis
= EBE × (1 – tis) + DADP × tis
CAF d’exploitation = EBE – REX × tis
ou REX × (1 – tis) + DADP ou EBE × (1 – tis) + DADP × tis
Même si les trois méthodes peuvent être utilisées, nous vous conseillons la deuxième.
3. L’excédent brut d’exploitation est composé de tous les produits et charges d’exploitation sauf, juste-
ment, les éléments calculés (DADP, RADP).
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Pour terminer sur ces différentes approches du calcul de la CAF d’exploitation, il faut men-
tionner qu’au lieu d’être classées par nature, les charges peuvent l’être en fonction de leur
caractère fixe ou variable par rapport au niveau de l’activité. Parmi les charges d’exploitation,
on distingue ainsi :
∙∙ les charges variables proportionnelles au niveau du chiffre d’affaires ;
∙∙ les charges fixes (CF) indépendantes des variations du niveau de l’activité.
Nous avons alors :
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EXERCICE 2
ÉNONCÉ
TRAVAIL À FAIRE
Complétez les informations manquantes dans les deux tableaux ci-après et vérifiez que la
CAF d’exploitation est bien égale à 3 500 k€ (vous utiliserez quatre méthodes).
k€ % du CA
Chiffre d’affaires 10 000
– Charges décaissables d’exploitation …
= Excédent brut d’exploitation … 45 %
– Charges non décaissables d’exploitation …
= Résultat d’exploitation 3 000 30 %
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k€ % du CA
Chiffre d’affaires 10 000
– Charges variables d’exploitation …
= Marge sur coût variable … 70 %
– Charges fixes d’exploitation hors DADP …
– DADP – 1 500
= Résultat d’exploitation avant IS 3 000 30 %
CORRIGÉ
k€ % du CA
Chiffre d’affaires 10 000
– Charges décaissables d’exploitation – 5 500
= Excédent brut d’exploitation (1)4 500 45 %
– Charges non décaissables d’exploitation – 1 500
= Résultat d’exploitation 3 000 30 %
1. Taux d’EBE = EBE/CA → EBE = CA × taux d’EBE = 10 000 × 0,45 = 4 500
k€ % du CA
Chiffre d’affaires 10 000
(–) Charges variables d’exploitation – 3 000
(=) Marge sur coûts variables (1)7 000 70 %
(–) Charges fixes d’exploitation hors DADP – 2 500
(–) DADP – 1 500
(=) Résultat d’exploitation avant IS 3 000 30 %
1. Taux de MCV = MCV/CA → MCV = CA × taux de MCV = 10 000 × 0,7 = 7 000
Quatre méthodes de calcul de la CAF d’exploitation peuvent être utilisées. Lorsque cela
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EXERCICE 3
ÉNONCÉ
Le tableau ci-après résume les prévisions d’exploitation d’un projet d’investissement pour
les 3 prochaines années :
Années 1 2 3
EBE 600 k€ 1 200 k€ 1 500 k€
DADP 900 k€ 900 k€ 900 k€
TRAVAIL À FAIRE
Calculez la CAF du projet pour chacune des années en envisageant les deux hypothèses
possibles pour le traitement des déficits fiscaux.
CORRIGÉ
Hypothèse 1
En plus du projet étudié, l’entreprise a d’autres activités sur lesquelles elle pourra imputer
son déficit fiscal et obtenir ainsi une économie d’IS. Nous avons alors :
Années 1 2 3
REX – 300 k€(1) 300 k€ 600 k€
CAF 700 k€(2) 1 100 k€(3) 1 300 k€
1. EBE – DADP = 600 – 900.
2
2. − 300 × + 900 . L’imputation du REX négatif sur les bénéfices de l’entreprise permettra de les réduire de 300 k€ et donc de
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diminuer l’impôt à hauteur de 100 k€. Le résultat du projet après IS ressort donc à – 200 (– 300 + 100).
2 2 1
3. 300 × + 900 ou 1 200 × + 900 ×
3 3 3
Hypothèse 2
L’imputation de la perte fiscale sur un bénéfice n’est pas possible et l’entreprise doit la
reporter sur un prochain exercice. Nous avons cette fois :
Années 1 2 3
REX – 300 k€ 300 k€ 600 k€
IS 0 0(2) 200
CAF 600 k€(1) 1 200 k€ 1 300 k€
1. REX + DADP = – 300 + 900
2. Le résultat fiscal de l’année 2 est égal à 0 (REX année 2 + REX année 1 = 300 – 300 = 0) ; il n’y a donc pas d’IS pour l’année 2.
On peut constater que, sur l’ensemble de la période, une fois que les pertes fiscales ont
fini de produire leurs effets, le total des CAF non actualisées est identique dans les deux
cas, soit 3 100 k€ (700 + 1 100 + 1 300 dans l’hypothèse 1 et 600 + 1 200 + 1 300 dans
la seconde). Les deux hypothèses n’ont fait que répartir différemment les conséquences
des pertes fiscales. Il en serait évidemment autrement si l’on actualisait les CAF.
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Remarque
Les dotations aux amortissements, dépréciations et provisions (DADP)
Les DADP nécessitent deux commentaires.
1. Le premier porte sur le rôle des DADP comme facteur explicatif du niveau de la CAF. En consta-
tant que le principe du calcul est « résultat + DADP », on pourrait en déduire un peu trop hâtive-
ment qu’avec 1 € de DADP en plus, la CAF augmente de 1 €. Ce n’est pas exactement cela !
En tant que charges non décaissables, les DADP ne figurent dans le calcul de la CAF que pour
l’économie d’IS qu’elles permettent d’obtenir. Il s’agit de charges déductibles qui viennent réduire
le résultat imposable et donc l’impôt sur les bénéfices à payer : 1 € de DADP en plus diminue donc
le résultat imposable de 1 €, abaisse l’impôt à hauteur de 1/3 € et donc, augmente la CAF d’autant
(et non pas de 1 €).
2. Le second concerne le calcul des DADP en présence d’une valeur résiduelle des immobilisations.
On sait qu’à la différence du droit comptable, le droit fiscal n’autorise pas la prise en compte de
la valeur résiduelle dans le calcul de l’amortissement. La dotation annuelle sera donc toujours
prix d’ acquisition
calculée ainsi :
durée d’utilisation
EXERCICE 4
ÉNONCÉ
Les dirigeants d’une entreprise souhaitent étudier la rentabilité d’un projet d’investissement
sur une durée de 4 ans. Ce projet nécessitera :
∙∙ d’acquérir des immobilisations pour 500 000 €, amortissables sur 5 ans en linéaire. 75 %
du prix sera réglé au comptant et le solde en fin de 1re année. Par prudence, la valeur
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résiduelle des immobilisations en fin de 4e année est estimée à la moitié de leur valeur
nette comptable ;
∙∙ de financer un BFRE égal à 36 jours de CA les 2 premières années et 30 jours les
2 dernières.
Les autres éléments prévisionnels de l’activité sont résumés dans le tableau ci-après :
Années 1 2 3 4
CA en euros 550 000 600 000 630 000 630 000
Taux d’EBE 30 % 30 % 35 % 35 %
TRAVAIL À FAIRE
Calculez les différents flux de trésorerie générés par cet investissement.
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CORRIGÉ
Années
0 1 2 3 4
Immobilisations (1)– 375 000 – 125 000 50 000
Variation BFRE (2)– 55 000 – 5 000 7 500 0 52 500
Le total des flux de trésorerie est calculé ainsi : immobilisations + variation du BFRE + CAF
Nous abordons à présent la question du taux auquel ces flux doivent être actualisés.
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B. le taux d’actualisation des flux de trésorerie
Les flux de trésorerie d’un projet s’étalent sur plusieurs années et il n’est pas possible de les
additionner sans les actualiser, mais à quel taux ?
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générée par le projet égale à 6 000 k€. Il y a même un excédent de 500 k€ et le projet peut
donc être retenu. Nous verrons dans le cours 4 que, lorsqu’une entreprise réussit à utiliser
ses ressources avec une rentabilité supérieure à celle attendue, on dit qu’il y a création de
valeur.
Habituellement, on étudie un projet d’investissement à sa date de réalisation, c’est-à-dire
en « 0 ». Dans le projet étudié, la valeur actuelle de la CAF actualisée s’élève à 5 455 k€
(6 000 × 1,1–1). Ce montant représente la somme maximale à investir pour obtenir 10 % de
rentabilité. Or, la dépense d’investissement ne s’élève qu’à 5 000 k€. On retrouve le même
excédent que dans le raisonnement précédent mais exprimé à la date actuelle (5 455 – 5 000
= 455 = 500 × 1,1–1).
Quoi qu’il en soit, en actualisant les flux de trésorerie d’un projet avec un taux égal à la
rémunération à laquelle peuvent prétendre les apporteurs de fonds, on vérifie s’il est accep-
table ou non.
Nous décrivons à présent deux méthodes qui permettent d’estimer le coût du capital.
∙ 2. Le coût du capital
a. Coût moyen pondéré du capital (CMPC) de l’entreprise
Avec cette première méthode, le coût du capital d’un projet est estimé identique à celui de
l’entreprise et est égal au coût moyen pondéré du capital (WACC : Weighted Average Cost of
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⎛ VCP ⎞ ⎛ VDF ⎞
R c = CMPC = R cp × ⎜ ⎟ + R d × (1 − tis) × ⎜ VCP + VDF ⎟
⎝ VCP + VDF ⎠ ⎝ ⎠
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Les pondérations
⎛ VCP ⎞ ⎛ VDF ⎞
Dans le coût du capital, les pondérations ⎜ ⎟ et ⎜ sont représentatifs
⎝ VCP + VDF ⎠ ⎝ VCP + VDF ⎟⎠
de la structure financière de l’entreprise, c’est-à-dire de la part respective de chaque source
de financement. Elles doivent être déterminées sur la base des valeurs de marché et non des
valeurs comptables4. Différentes approches sont possibles et notamment :
∙∙ utiliser une structure financière cible, par exemple celle des plus proches concurrents ;
∙∙ ou bien calculer la valeur de marché de l’endettement et, si la société est cotée, assimiler
la valeur de marché des capitaux propres (VCP) à la capitalisation boursière :
‒‒ la capitalisation boursière (CB) est égale à : nombre de titres composant le capi-
tal × cours de Bourse,
‒‒ la valeur de marché de l’endettement financier (VDF) est égale à la somme actuali-
sée au taux du marché5 des décaissements générés par l’emprunt. Il faut néanmoins
remarquer que, le plus souvent, le texte des sujets considère la valeur de marché de
l’endettement comme égale à sa valeur comptable.
Si la trésorerie n’est pas nécessaire à l’exploitation, on peut faire l’hypothèse qu’une
partie des emprunts pourrait être remboursée par anticipation. Aussi, sauf indication
contraire, l’endettement financier est retenu pour sa valeur nette : endettement finan-
cier brut – trésorerie active.
n
VDF = ∑échéances d′ emprunt × (1 + ti)− t − Trésorerie active
t =0
EXERCICE 5
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ÉNONCÉ
Le projet d’investissement d’une entreprise a le même risque d’exploitation que les autres
actifs qu’elle possède déjà ; il sera financé à hauteur de 60 % par capitaux propres et le solde
par emprunt, proportions comparables à la structure financière de l’entreprise. Le coût res-
pectif de chacune de ces ressources ressort à 15 % et 4 %.
4. Une valeur de marché est la somme qu’une entreprise devrait payer aujourd’hui pour acheter un actif ou
la somme qu’elle encaisserait en émettant des titres (capital ou dette). Une valeur comptable a notam-
ment l’inconvénient d’être basée sur des principes comptables (coût historique et principe de prudence,
par exemple) qui peuvent la rendre très éloignée des conditions actuelles de marché.
5. Taux d’intérêt que l’entreprise aurait à payer aujourd’hui.
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TRAVAIL À FAIRE
1. Estimez le coût du capital de ce projet.
Le capital de la société est composé de 600 000 titres avec un cours de Bourse moyen qui
ressort à 10 € (la valeur comptable des capitaux propres n’est que de 4 000 k€). Par ailleurs,
la société a contracté une dette de 5 000 k€ auprès d’un établissement de crédit au taux de
6 % et remboursable in fine dans 2 ans. Aujourd’hui, le taux d’intérêt pour une dette simi-
laire ressort à 4 %.
La société dispose de disponibilités (soldes débiteurs de banque) pour 189 k€ et des VMP
pour 1 000 k€ en valeurs de marché.
CORRIGÉ
1. Estimez le coût du capital de ce projet.
Le coût du capital est égal au coût moyen pondéré des financements, soit dans notre
cas 10,1 % (0,6 × 0,15 + 0,4 × 0,04 × 2/3). Les apporteurs de capitaux (actionnaires et
établissements de crédit) souhaitent donc, en moyenne, une rémunération de 10,1 %.
Dès lors, on comprend que pour répondre à cette attente, l’entreprise devra réaliser des
investissements dont la rentabilité est au moins égale à ce taux.
2.
Calculez l’importance respective de chaque financement. Recalculez ces
pourcentages si, par simplification, on avait retenu les valeurs comptables.
Pour retrouver l’importance de chaque financement en pourcentage, il faut déjà
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attention
Ne pas confondre le coût du capital qui désigne le coût de l’ensemble des financements
à long terme utilisés par l’entreprise (capitaux propres et endettement financier), avec le
coût des capitaux propres qui représente le coût de l’un d’entre eux.
EXERCICE 6
ÉNONCÉ
Les dirigeants de la société X souhaitent connaître le coût des capitaux propres de leur
société. Vous disposez à cet effet des informations suivantes :
∙∙
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l’action de la société X a une sensibilité aux variations du marché des actions estimée
à 1,1 ;
∙∙ la prime de risque moyenne sur le marché des actions ressort à 5 % ;
∙∙ le taux de rendement des actifs sans risque sera calculé sur la base d’une obligation dont
l’émetteur est noté AAA, remboursable dans 10 ans au pair, qui offre un taux d’intérêt
nominal de 2 % et dont le cours est de 101 %.
TRAVAIL À FAIRE
1. Vérifiez que 1,89 % est bien le taux de rendement de l’actif sans risque.
2. Calculez le coût des capitaux propres de la société X à l’aide du Medaf.
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CORRIGÉ
1. Le taux de rendement d’une obligation est égal au taux d’actualisation tel que son prix
est égal à la somme des flux de trésorerie actualisés. Effectivement, on vérifie bien que :
⎛ 1 − 1,0189 −9 ⎞
2×⎜ + (2 + 100) × 1,0189 −10 = 101
⎝ 0,0189 ⎟⎠
2. On dispose des éléments suivants :
∙∙ taux de rendement de l’actif sans risque : 1,89 % ;
∙∙ coefficient βcp du titre X : 1,1 ;
∙∙ prime de risque du marché actions : 5 %.
On en déduit que le coût des capitaux propres est égal à 7,4 % (1,89 % + 1,1 × 5 %).
Le correctif (1 – tis) permet de tenir compte de l’économie d’IS sur les intérêts de l’emprunt.
Si une entreprise contracte un emprunt avec un taux d’intérêt de 3 %, le coût de celui-ci
⎡ ⎛ 1⎞ ⎤
ressort alors à 2 % ⎢ 3 % × ⎜ 1 − ⎟ ⎥ .
⎣ ⎝ 3⎠ ⎦
Le coût net d’impôt d’un emprunt devra être basé sur le taux d’intérêt auquel l’entreprise
peut s’endetter aujourd’hui dans des conditions normales de marché et non le taux auquel
elle s’est endettée dans le passé.
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Sinon, le coût de la composante dette financière ne pose pas de problème particulier ; des
précisions sont néanmoins données dans le chapitre 2 concernant le cas particulier des
emprunts obligataires.
EXERCICE 7
ÉNONCÉ
TRAVAIL À FAIRE
Pour chacune des propositions suivantes, indiquez la ou les réponses qui vous paraissent
appropriées.
25
UE
532 FinanceCOURS 2
Proposition n° 1
La rémunération à laquelle peuvent prétendre les actionnaires d’une entreprise ressort à
12 % et le taux d’intérêt attendu des prêteurs est égal à 3 %.
a) Le coût du capital est égal à 12 %.
b) Le coût de la dette ressort à 2 %.
c) Il manque des informations pour calculer le coût du capital.
Proposition n° 2
Le taux d’intérêt sans risque étant fixé à 1 %, le bêta des capitaux propres à 1,2 et la prime
de risque offerte par le marché à 6 %, estimé à l’aide du Medaf, le coût des capitaux propres
ressort alors à :
a) 8,2 % (1 % + 1,2 × 6 %).
b) 7 % [1 % + 1,2 × (6 % – 1 %)].
Proposition n° 3
Une entreprise peut s’endetter aujourd’hui au taux de 3 %. Le taux moyen des emprunts
inscrits à son bilan ressort à 6 %. Le coût de la dette servant à calculer le coût du capital est
donc égal à :
a) 4 %.
b) 2 %.
CORRIGÉ
Proposition n° 1 : réponses b et c.
Ce n’est pas le coût du capital qui est égal à 12 % mais le coût des seules ressources
apportées par les actionnaires, donc le coût des capitaux propres. Si l’on dispose bien du
coût de la dette (3 % × 2/3), il manque la part respective de chacune des ressources pour
calculer le coût du capital, autrement dit la structure financière.
Proposition n° 2 : réponse a.
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Le texte fournit la prime de risque du marché sans qu’on ait besoin de la calculer.
Proposition n° 3 : réponse b.
Pour étudier un projet d’investissement, on a besoin de se baser sur le coût actuel des
ressources et non pas leur coût dans le passé.
➠➠ Présentation de la démarche
Si le projet étudié a un niveau de risque spécifique, il n’est pas possible d’utiliser le coût du
capital de l’entreprise comme taux d’actualisation ; il faut alors calculer un coût du capital
spécifique au projet.
La partie coût des emprunts ne pose aucune difficulté : il suffit de retenir le coût des
emprunts utilisés pour financer le projet ainsi que leur importance relative.
26
UE
COURS 2 Finance 532
Le traitement de la composante coût des capitaux propres est plus complexe. En effet, la
rémunération à laquelle peut prétendre un actionnaire dépend de deux types de risques6 :
∙∙ le risque d’exploitation qui est fonction :
‒‒ de la nature de l’activité,
‒‒ et de l’ampleur de la baisse du résultat d’exploitation lorsque le chiffre d’affaires dimi-
nue (on emploie également l’expression sensibilité du résultat) ; ce risque est d’autant
plus élevé que la part des charges fixes d’exploitation est grande, autrement dit que le
niveau du levier d’exploitation est élevé ;
∙∙ le risque financier qui est fonction de la baisse du résultat courant7 lorsque le chiffre
d’affaires diminue : les charges d’intérêt, qui sont des charges fixes, pèsent d’autant plus
sur le résultat courant que la structure financière contient une part élevée d’endettement.
Le coût des capitaux propres utilisés pour financer un projet doit être spécifique au projet
si son risque d’exploitation et/ou son risque financier sont différents de ceux que l’entre-
prise supporte habituellement. Il faut alors utiliser le coefficient bêta des capitaux propres
βcp d’une société comparable au projet. Néanmoins, il est rare que si deux sociétés sont
comparables en termes d’exploitation, elles le sont aussi en termes de structure financière.
La démarche à mettre en œuvre est alors la suivante :
∙∙ on annule au sein du coefficient βcp du comparable, l’effet de l’endettement : il s’agit
du désendettement du bêta qui permet d’obtenir le coefficient bêta des actifs βa,
indépendant de la structure financière de la société comparable et qui par hypothèse doit
être le même que celui du projet étudié ;
∙∙ on applique ensuite la structure financière du projet étudié au bêta des actifs : il s’agit
de la procédure de réendettement qui permet d’obtenir le bêta des capitaux propres
spécifique au projet.
La mise en œuvre de la démarche qui vient d’être présentée repose sur l’utilisation de trois
coefficients bêta (βa, βcp et βd) qui expriment la sensibilité de la rentabilité des différentes
composantes du bilan aux variations de la rentabilité du marché des actions.
Actif Passif
βcp
βa
βd
Ces différents coefficients bêtas indiquent comment, pour une entreprise donnée, la ren-
tabilité de ses actifs, de ses capitaux propres et de sa dette évolue lorsque la rentabilité de
l’ensemble des actions du marché est modifiée.
27
UE
532 FinanceCOURS 2
Cov(R A ,RM )
βcp =
σ 2 (RM )
En connaissant le bêta d’une action, on peut déterminer comment la rentabilité des capi-
taux propres d’une entreprise va évoluer si, par exemple, la conjoncture se dégrade et que le
marché des actions rapporte moins. Par exemple, si le bêta d’une action A est égal à 1,5, cela
implique que lors d’une dégradation de la rentabilité moyenne des actions de 1 %, celle de
l’action A devrait baisser de 1,5 % (1,5 × 1 %). Aussi, dans le Medaf, on se sert de ce coeffi-
cient pour déterminer le risque de marché auquel l’actionnaire est exposé.
Par ailleurs, le niveau du bêta des capitaux propres dépend du risque d’exploitation et du
risque financier présentés dans le point précédent (présentation de la démarche).
rentabilité de la dette(2) − taux d’intérêt sans risque
βd(1) =
prime de risque du marché
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1. Obtenu en appliquant la formule du Medaf à un titre de dette : Rd = R0 + βd × (RM – R0).
2. Correspond au taux d’intérêt.
⎛ VCP ⎞ ⎛ VDF ⎞
βa = βcp × ⎜ ⎟ + βd × ⎜ ⎟
⎝ VCP + VDF ⎠ ⎝ VCP + VDF ⎠
On utilise ensuite le βa obtenu dans la formule ci-après pour en déduire le bêta des capitaux
propres du projet :
⎛ VDF ⎞
(
βcp = βa + βa − βd × ⎜ )
⎟
⎝ VCP ⎠
28
UE
COURS 2 Finance 532
Cette procédure appliquée pour déterminer le coût des capitaux propres spécifiques d’un
projet peut également être utilisée pour estimer le bêta des capitaux propres d’une société
non cotée.
focus
La seconde formule ci-avant découle de la première :
⎛ VCP ⎞ ⎛ VDF ⎞
β a = β cp × ⎜ ⎟ + β d × ⎜
⎝ VCP + VDF ⎠ ⎝ VCP + VDF ⎟⎠
EXERCICE 8
ÉNONCÉ
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TRAVAIL À FAIRE
Pour chacune des propositions suivantes, indiquez la ou les réponses qui vous paraissent
appropriées.
Proposition n° 1
Une entreprise se finance moitié par capitaux propres, moitié par endettement avec un bêta
respectif de 1,2 et 0,2. Le bêta des actifs est donc égal à :
a) 0,7.
b) 1,4.
Proposition n° 2
Les dirigeants d’une société non endettée dont le bêta des capitaux propres ressort à 1,1
décident que dans l’avenir, les emprunts représenteront 1/3 de la structure financière.
a) Le bêta des actifs va diminuer.
b) Le bêta des capitaux propres va augmenter.
c) Le bêta des capitaux propres va diminuer.
29
UE
532 FinanceCOURS 2
Proposition n° 3
Le bêta des actifs d’une société endettée est estimé à 0,85. Le bêta de ses capitaux propres
est nécessairement :
a) inférieur à 0,85.
b) supérieur à 0,85.
CORRIGÉ
Proposition n° 1 : réponse a.
0,5 × 1,2 + 0,5 × 0,2
Proposition n° 2 : réponse b.
Le niveau du bêta des actifs est totalement indépendant de la structure financière. Par
ailleurs, avec l’augmentation de l’endettement, le résultat courant contiendra plus de
charges d’intérêts fixes, ce qui augmente le niveau du risque financier pour l’actionnaire :
le bêta des capitaux propres va donc augmenter.
Proposition n° 3 : réponse b.
Le bêta des capitaux propres d’une société endettée intègre les effets du risque financier
et est donc nécessairement supérieur au bêta des actifs.
EXERCICE 9
ÉNONCÉ
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Coefficients bêta Rentabilités
Actifs 0,85 6,95 %
Capitaux propres 1,25 9,75 %
Endettement financier 0,25 2,75 %
TRAVAIL À FAIRE
Le taux de rentabilité sans risque ressort à 1 % et la moyenne de la rentabilité du marché
des actions est égale à 8 %.
1. Déterminez la structure financière de la société W.
2. Dans le cas où la rentabilité du marché des actions baisserait de 100 points de base (de
8 % à 7 %), calculez la nouvelle rentabilité des actifs, des capitaux propres et de la dette
de la société W.
30
UE
COURS 2 Finance 532
CORRIGÉ
1. Déterminez la structure financière de la société W.
⎛ VCP ⎞ ⎛ VDF ⎞
βa = βcp × ⎜ ⎟ + βd × ⎜
⎝ VCP + VDF ⎠ ⎝ VCP + VDF ⎟⎠
⎛ VCP ⎞ ⎛ VCP ⎞
→ 0,85 = 1,25 × ⎜ ⎟ + 0,25 × ⎜ 1−
⎝ VCP + VDF ⎠ ⎝ VCP + VDF ⎟⎠
⎛ VCP ⎞ ⎛ VDF ⎞
→⎜ = 0,6 et ⎜ = 0,4
⎝ VCP + VDF ⎟⎠ ⎝ VCP + VDF ⎟⎠
2. Dans le cas où la rentabilité du marché des actions baisserait de 100 points de
base (de 8 % à 7 %), calculez la nouvelle rentabilité des actifs, des capitaux propres
et de la dette de la société W.
Nouvelle rentabilité des actifs de W : 6,95 % – 0,85 × 1 % = 6,1 %
ou bien 1 % + 0,85 × (7 % – 1 %).
Nouvelle rentabilité des capitaux propres de W : 9,75 % – 1,25 × 1 % = 8,5 %
ou bien 1 % + 1,25 × (7 % – 1 %).
Nouvelle rentabilité de la dette de W : 2,75 % – 0,25 × 1 % = 2,5 %
ou bien 1 % + 0,25 × (7 % – 1 %).
⎛ VCP ⎞ ⎛ VDF ⎞
R c = ⎡R 0 + βcp × (RM − R 0 )⎤ × ⎜ + ⎡R × (1 − tis)⎤⎦ × ⎜
⎣ ⎦ ⎝ VCP + VDF ⎟⎠ ⎣ d ⎟
⎝ VCP + VDF ⎠
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⎛ VDF ⎞
ou R c = R 0 + βa × (RM − R 0 ) – R d × tis × ⎜ ⎟
⎝ VCP + VDF ⎠
Ces deux formules supposent que la proportion de la dette reste constante dans le temps.
31
UE
532 FinanceCOURS 2
⎛ VDF ⎞
R cp = R 0 + βa × (RM − R 0 ) + (βa − βd ) × (RM − R 0 ) × ⎜ ⎟
⎝ VCP ⎠
= taux sans risque + prime de risque d’exploitation + prime de risque financier
EXERCICE 10
ÉNONCÉ
On souhaite calculer le coût du capital d’un projet dont les principales caractéristiques sont
VDF
les suivantes : = 0,6 ; βd = 0,2 et taux d’intérêt = 3,4 %.
VCP
Cette évaluation sera basée sur un échantillon de sociétés dont l’exploitation est compa-
rable au projet et pour lequel on a obtenu les informations suivantes :
∙∙ βcp : bêta des capitaux propres = 1,35 ;
∙∙ βd : bêta de la dette = 0,25 ;
VDF
∙∙ VCP
= 3.
TRAVAIL À FAIRE
1. Calculez le coût du capital spécifique du projet en vous basant sur un taux sans risque
égal à 2 % et une prime de risque du marché des actions estimée à 7 %.
2. Retrouvez le bêta de la dette.
3. Décomposez le coût des capitaux propres.
CORRIGÉ
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1. Calculez le coût du capital spécifique du projet en vous basant sur un taux sans
risque égal à 2 % et une prime de risque du marché des actions estimée à 7 %.
Commençons par calculer le bêta des actifs des sociétés comparables :
⎛ VCP ⎞ ⎛ VDF ⎞
βa = βcp × ⎜ ⎟ + βd × ⎜ = 1,35 × 0,25 + 0,25 × 0,75 = 0,525
⎝ VCP + VDF ⎠ ⎝ VCP + VDF ⎟⎠
VDF
Avec = 3 et, par définition, VCP en % + VDF en % = 1.
VCP
1− VCP
→ = 3 et donc VCP = 0,25 et VDF = 0,75
VCP
Après avoir obtenu le bêta des actifs (bêta désendetté), nous nous en servons pour cal-
culer le bêta de l’action et le coût des fonds propres du projet :
⎛ VDF ⎞
βcp = βa + (βa − βd ) × ⎜ = 0,525 + (0,525 − 0,2) × 0,6 = 0,72
⎝ VCP ⎟⎠
32
UE
COURS 2 Finance 532
focus
La seconde version du calcul du coût du capital
⎡ ⎛ VDF ⎞ ⎤
⎢R 0 + β a × (R M − R 0 ) − R d × tis × ⎜ ⎥ est la plus pertinente, car elle montre
⎣ ⎝ VCP + VDF ⎟⎠ ⎦
que son niveau dépend essentiellement du risque d’exploitation et, à la marge, de l’écono-
mie d’IS générée par les intérêts payés aux prêteurs.
Contrairement à ce que pourrait laisser croire la formule du CMPC (version 1), le coût du
capital ne dépend donc pas du coût de chacune des ressources qui le compose. C’est même
exactement l’inverse et le schéma ci-après explique pourquoi (il s’appuie sur les données
de l’exercice 10).
33
UE
532 FinanceCOURS 2
2
…les actionnaires : 7,04 % …et les prêteurs : 2,27 % (3,4 % × )
…à hauteur de 62,5 % …à hauteur de 37,5 % 3
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ter inchangé et c’est le coût de chacune des ressources qui va s’adapter à
la modification de la structure financière.
Nous le montrons avec les calculs suivants :
∙∙ coût du capital avec version 2 :
1
0,02 + 0,525 × 0,07 – 0,042 × × 0,625 = 4,8 %. Le coût du capital n’a été modifié
3
1
que par une économie d’IS plus importante [(0,042 × 0,625 – 0,034 × 0,375) × ] ;
3
sans laquelle le changement de la structure financière n’aurait eu aucun impact. Le coût
du capital est donc bien lié essentiellement au risque d’exploitation ;
∙∙ coût du capital avec version 1 :
⎛ VDF ⎞
-- bêta des capitaux propres = β a + (β a − β d ) × ⎜
⎝ VCP ⎟⎠
0,625
= 0,525 + (0,525 – 0,3143) × = 0,8762
0,375
34
UE
cOURS 2 Finance 532
35
UE
532 FinanceCOURS 2
t =n
VAN projet P = ∑FTt × (1 + R c )− t
t =0
La VAN est un indicateur qui montre si un projet crée ou non de la valeur8. Ainsi, un investis-
sement dont la VAN est égale à x k€ sera suffisamment rentable pour faire face à ses propres
dépenses (immobilisations, charges, etc.), répondre aux attentes des apporteurs de capitaux
mais aussi dégager sur la durée totale du projet, un surplus de trésorerie de x k€.
Qu’en est-il s’il s’agit de comparer plusieurs projets ? En théorie, tous les projets ayant une
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VAN positive devraient être réalisés puisqu’ils rémunèrent suffisamment les apporteurs de
capitaux. Cela suppose tout de même que les projets soient indépendants et puissent être
réalisés en même temps.
En pratique, les projets étudiés sont le plus souvent mutuellement exclusifs, c’est-à-dire
qu’on ne peut pas les réaliser tous en même temps : si, par exemple, une entreprise étu-
die la construction d’une nouvelle usine et hésite entre une implantation en Asie ou en
Europe, même si chacun des deux projets a une VAN positive, elle ne réalisera que l’un d’eux.
Autrement dit, s’il s’agit de choisir entre différents projets de taille identique et de même
durée, le critère de la VAN s’applique ainsi :
Projets indépendants : tous les projets avec une VAN positive sont acceptables.
Projets mutuellement exclusifs : on retiendra le projet qui a la VAN positive la plus élevée.
8. Nous verrons en détail dans le cours 4 qu’en finance, l’expression « création de valeur » désigne géné-
ralement la capacité d’une entreprise ou d’un investissement à générer une rentabilité plus importante
que celle attendue par les prêteurs et les actionnaires.
36
UE
COURS 2 Finance 532
EXERCICE 11
ÉNONCÉ
Les flux de trésorerie générés pour les trois prochaines années par deux projets d’investisse-
ment A et B sont résumés dans le tableau ci-après (en k€).
Flux de trésorerie 0 1 2 3
Projet A – 1 000 400 400 1 080
Projet B – 1 000 600 600 600
TRAVAIL À FAIRE
Calculez la VAN générée par chacun de ces deux projets considérés comme mutuellement
exclusifs.
CORRIGÉ
t= 3
VAN projet A = ∑FTt (A) × (1+ R c )− t
t= 0
= –1 000 + 400 × 1,08–1 + 400 × 1,08–2 + 1 080 × 1,08–3 = 571 k€
⎛ 1− 1,08 −3 ⎞
VAN projet B = – 1 000 + 600 × ⎜ = 546 k€
⎝ 0,08 ⎟⎠
Les deux VAN étant positives, les deux projets sont donc acceptables : les cash-flows
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sont suffisamment élevés pour absorber la dépense initiale, rémunérer les apporteurs
de fonds et même dégager un excédent égal à la VAN. Les deux projets sont créateurs de
valeur, autrement dit, ils enrichissent les actionnaires au-delà de leurs attentes.
Néanmoins, si l’on les considère comme mutuellement exclusifs, les deux projets ne
peuvent pas être réalisés en même temps. La valeur créée par le projet A (571), c’est-à-
dire le surplus de trésorerie généré au-delà de ce qu’attendent les apporteurs de capi-
taux, étant supérieure à la valeur créée par le projet B (546), on conseillera d’investir
dans le projet A.
➠➠ Avantages et limites
Comme nous le verrons plus loin, parmi les différents critères de choix d’un investissement,
la valeur actuelle nette est celui qui a le moins d’inconvénients. Aussi, pour des projets de
taille identique, quand, en contradiction avec les autres critères, la VAN désigne un projet
comme étant le plus rentable, c’est le choix désigné par la VAN qui doit être privilégié.
Néanmoins, la VAN ne permet pas toujours de comparer des projets de taille différente en
situation de rationnement du capital.
37
UE
532 FinanceCOURS 2
t =n
TIR est tel que :∑FTt × (1 + TIR)− t = 0
t =0
Ou
t =n
– FT0 = ∑FTt × (1 + TIR)− t
t =1
Si le taux utilisé est supérieur au TIR, la somme des flux actualisés devient négative : le TIR
correspond donc à la rémunération maximale qui peut être octroyée aux apporteurs de
capitaux (actionnaires et banques). En ce sens, le TIR peut être considéré comme un taux
marginal.
Dans le cas de plusieurs projets de taille identique, de même durée et présentant chacun un
TIR supérieur ou égal au coût du capital, le critère du TIR s’applique ainsi :
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Projets mutuellement exclusifs : on retiendra le projet qui a le TIR le plus élevé.
38
UE
COURS 2 Finance 532
EXERCICE 12
ÉNONCÉ
On souhaite comparer les projets A et B déjà présentés dans l’exercice 11 avec, cette fois, le
critère du TIR.
TRAVAIL À FAIRE
Calculez le taux interne de rentabilité de chacun des projets A et B.
CORRIGÉ
t= 3
TIR projet A est tel que : ∑ FTt (A) × (1+ TIR)− t = 0
t= 0
→ − 1 000 + 400 × (1+ TIR)−1 + 400 × (1+ TIR)−2 + 1 080 × (1+ TIR)−3 = 0
→ TIR = 32,1 %
Les fonds investis dans le projet A rapportent 32,1 % par an pendant 3 ans. On peut le
vérifier aisément. Si la rentabilité est de 32,1 %, le projet doit permettre de rémuné-
rer les apporteurs de fonds à ce niveau et de leur restituer 2 305 k€ en fin de 3e année
(1 000 × 1,3213). C’est bien le cas puisque la somme des cash-flows capitalisés en fin de
3e année est égale à 2 306 k€ [400 × 1,3212 + 400 × 1,3211 + 1 080 × 1,3210].
⎛ 1− (1+ TIR)−3 ⎞
→ TIR projet B est tel que : – 1 000 + 600 × ⎜ ⎟⎠ = 0
⎝ TIR
→ TIR = 36,3 %
Les deux projets présentent un taux interne de rentabilité supérieur au coût du capi-
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tal (8 %) et sont donc acceptables. En revanche, s’ils sont mutuellement exclusifs et ne
peuvent pas être simultanément réalisés, on préférera alors le projet B.
Néanmoins, nous pouvons constater que les conclusions des deux critères divergent :
la VAN désigne le projet A et le TIR le projet B (nous verrons plus loin comment expli-
quer cette contradiction et même quelle solution on peut y apporter). Cependant, nous
savons déjà que le projet désigné par la VAN doit être privilégié, il faudrait donc choisir
le projet A.
Pour certains projets, les flux de trésorerie peuvent changer de signe plusieurs fois. Ceci est
particulièrement vrai lorsqu’il est nécessaire de réinvestir des fonds en cours de vie où à la
fin du projet (remise en état d’un site, par exemple). Dans ce cas, il peut y avoir autant de TIR
qu’il y a de changements de signe dans les flux de trésorerie et le critère n’est donc pas appli-
cable. Comme dans tous les cas où il y a une divergence entre la réponse donnée par la VAN
et celle du TIR, il faut privilégier le projet désigné par la VAN comme étant le plus rentable.
39
UE
532 FinanceCOURS 2
EXERCICE 13
ÉNONCÉ
On souhaite analyser la rentabilité du projet C avec le critère du TIR. Les flux de trésorerie
générés par C sont résumés ci-après (en k€).
Projet C 0 1 2 3 4 5
Flux de trésorerie – 1 000 700 700 700 100 – 1 300
TRAVAIL À FAIRE
Analysez la rentabilité du projet C.
CORRIGÉ
La somme des flux de trésorerie obtenue avec différents taux d’actualisation est résumée
dans le tableau ci-après :
Taux d’actualisation 4 % 8 % 12 % 16 % 20 % 24 %
Valeur actuelle nette – 40,5 – 7,3 7,2 8,4 0,3 – 14,2
Grâce à ce tableau, on perçoit déjà qu’il existe deux taux (entre 8 % et 12 % et entre
20 % et 24 %) pour lesquels la VAN sera égale à zéro… et donc deux TIR.
Le graphique ci-après, nous donne la VAN pour les taux d’actualisation entre 4 % et 24 %.
VAN
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20
10
0 Taux d’actualisation
4% 8% 12 % 16 % 20 % 24 %
– 10
– 20
– 30
– 40
– 50
En définitive, une résolution numérique nous indique qu’il y a deux TIR égaux à 9,5 %
et 20,2 %. Un projet ne pouvant pas avoir deux taux de rentabilité, le critère du TIR n’est
donc pas opérant et, dans ce cas, il faudra appliquer le critère de la VAN.
Si, par exemple, le coût du capital est estimé à 8 %, la VAN du projet C sera égale à
– 7,3 k€. La VAN étant négative, le projet C ne sera donc pas recevable.
40
UE
COURS 2 Finance 532
de 36,3 %, il faut que les « 600 » de flux de trésorerie obtenus en année 1 et en année 2
puissent être réinvestis dans de nouveaux projets qui rapportent eux-mêmes… 36,3 %, ce
qui, à un tel niveau, est peu probable.
Afin de contourner les limites rencontrées dans l’utilisation de la VAN et surtout du TIR
« classiques », on peut calculer la VAN globale (VANG) et le TIR global (TIRG) qui disso-
cient le taux de réinvestissement (T) des flux de trésorerie du coût du capital ou du TIR. On
obtient alors :
⎡ t =n ⎤
VAN globale projet P = FT0 + ⎢∑FTt × (1 + T)n−t ⎥ × (1 + R c )−n
⎢ ⎥
⎣ t =1 ⎦
⎡ t =n ⎤
TIR global projet P = TIRG tel que : FT0 + ⎢∑FTt × (1 + T)n−t ⎥ × (1 + TIRG)−n = 0
⎢ ⎥
⎣ t =1 ⎦
41
UE
532 FinanceCOURS 2
EXERCICE 14
ÉNONCÉ
On souhaite comparer les projets A et B déjà présentés dans l’exercice 11 avec les critères
globaux. Le taux de réinvestissement des flux de trésorerie est estimé à 6 % et le coût du
capital à 8 %.
TRAVAIL À FAIRE
Calculez la VAN globale et le TIR global de chacun des projets A et B.
CORRIGÉ
VANG du projet A
Capitalisation des flux en fin de 3e année :
400 × 1,063–1 + 400 × 1,063–2 + 1 080 × 1,063–3 = 1 953,44
Actualisation des flux en « 0 » : – 1 000 + 1 953,44 × 1,08–3 = 551
VANG du projet B
⎛ 1,06 3 − 1⎞
Capitalisation des flux en fin de 3e année : 600 × ⎜ = 1 910
⎝ 0,06 ⎟⎠
Actualisation des flux en « 0 » : – 1 000 + 1 910 × 1,08–3 = 516
TIRG du projet A
– 1 000 + 1 953,44 × (1 + TIRG)–3 = 0
→ (1 + TIRG)–3 = 1 000/1 953,44 = 0,5119
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→ (1 + TIRG)3 = 1/0,5119 = 1,9535
→ (1 + TIRG) = 1,95351/3 = 1,25 → TIRG = 25 %
TIRG du projet B
– 1 000 + 1 910 × (1 + TIRG)–3 = 0
→ (1 + TIRG)–3 = 1 000/1 910 = 0,52356
→ (1 + TIRG)3 = 1/0,52356 = 1,91
→ (1 + TIRG) = 1,911/3 = 1,241 → TIRG = 24,1 %
Le tableau ci-après synthétise toutes les informations obtenues en termes de VAN et de
TIR :
Critères Projet A Projet B Choix
VAN 571 k€ 546 k€ Projet A
VAN globale 551 k€ 516 k€ Projet A
TIR 32,1 % 36,3 % Projet B
TIR global 25 % 24,1 % Projet A
Les critères globaux désignent tous les deux le projet A comme étant le plus rentable.
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La sélection avec les critères de la VAN et du TIR auraient été d’ailleurs plus délicats
puisqu’ils aboutissent à des conclusions contradictoires : la VAN désigne le projet A alors
que le TIR désigne le projet B. En pareilles circonstances, il faut :
∙∙ privilégier le projet désigné par le critère de la VAN, car le taux qui correspond au
TIR est un taux marginal qui n’est pas un taux de marché ;
∙∙ ou appliquer les critères globaux.
euro investi ; il est donc bien adapté à la comparaison de projets de tailles différentes dans
un contexte de rationnement du capital. En supposant que la totalité de la dépense d’inves-
tissement soit réalisée à la date « 0 », l’indice se calcule ainsi :
t =n
∑ FTt × (1 + Rc )− t = VAN − FT0
IR = t =1
− FT0 − FT0
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532 FinanceCOURS 2
EXERCICE 15
ÉNONCÉ
On souhaite comparer le projet A de l’exercice 11 avec le projet D dont les flux de trésorerie
sont résumés dans le tableau ci-après (en k€).
Projet D 0 1 2 3
Flux de trésorerie – 1 500 820 820 820
TRAVAIL À FAIRE
Calculez l’indice de rentabilité de chacun des projets A et D. Le coût du capital est estimé
à 8 % et le montant total des ressources que l’entreprise peut mobiliser s’élève à 1 500 k€.
CORRIGÉ
La VAN du projet A, déjà calculée dans l’exercice 11, est égale à 571 k€.
⎡ ⎛ 1 − 1,08 −3 ⎞ ⎤
La VAN du projet D est égale à 613 k€ ⎢ − 1 500 + 820 × ⎜ ⎥.
⎣ ⎝ 0,08 ⎟⎠ ⎦
Certes, le projet D génère un surplus supérieur de 42 k€ par rapport au projet A, mais
pour un investissement plus important de 50 %. Dans un contexte de rationnement du
capital, il est donc judicieux de baser la sélection du projet sur sa capacité à générer de la
trésorerie par euro investi :
VAN − FT0 571 + 1 000
∙∙ Indice de rentabilité du projet A =
− FT0
=
1 000
= 1,57
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VAN − FT0 613 + 1 500
∙∙ Indice de rentabilité du projet D =
− FT0
=
1 500
= 1,41
Si l’objectif est de maximiser la rentabilité par euro d’investissement, il faut alors retenir
le projet A puisqu’il procure, sur 3 ans, 1,57 € de trésorerie par euro investi, soit 0,16 €
de plus que le projet D.
Néanmoins, en choisissant le projet A, l’entreprise « libère » 500 k€ de ressources
(1 500 – 1 000). Avant de faire un choix définitif, il faudrait vérifier qu’il est possible d’af-
fecter les 500 k€ de ressources disponibles à un autre projet, dont la VAN serait au moins
égale à 42 k€.
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EXERCICE 16
ÉNONCÉ
TRAVAIL À FAIRE
En utilisant un taux d’actualisation de 8 %, calculez l’annuité équivalente de chacun des
projets A et E et comparez ces deux projets.
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CORRIGÉ
La VAN du projet A est égale à 571 k€.
⎡ ⎛ 1− 1,08 −6 ⎞ ⎤
La VAN du projet E est égale à 1 080 k€ ⎢ − 1 000 + 450 × ⎜ ⎥.
⎣ ⎝ 0,08 ⎟⎠ ⎦
VAN du projet × R c 571× 0,08
Annuité équivalente du projet A : AE = = = 221,6k€
⎡⎣1− (1+ R c )−n ⎤⎦ 1− 1,08 −3
VAN du projet × R c 1 080 × 0,08
Annuité équivalente du projet E : AE = = = 233,6k€
⎡⎣1− (1+ R c )−n ⎤⎦ 1− 1,08 − 6
Le projet A génère 222 k€ de VAN par an et le projet E 234 k€. D’après le critère de l’an-
nuité équivalente, c’est le projet E qui doit donc être retenu.
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532 FinanceCOURS 2
t=n
DRCI = n tel que ∑FTt × (1 + R c )− t = 0
t=0
Si l’objectif est de minimiser le risque, les projets ayant les DRCI les plus courts seront pré-
férés aux autres.
EXERCICE 17
ÉNONCÉ
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TRAVAIL À FAIRE
Calculez les DRCI des projets A et B.
CORRIGÉ
Le cumul des flux de trésorerie actualisés pour chacun des projets est le suivant :
Années 0 1 2 3
Cumul flux actualisés projet A – 1 000 (1)– 630 (2)– 287 571
Cumul flux actualisés projet B – 1 000 – 444 70 546
1. – 1 000 + 400 × 1,08– 1
2. – 630 + 400 × 1,08– 2
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Le DRCI étant le délai qui permet d’obtenir une VAN égale à zéro (donc, un cumul de flux
actualisés égal à zéro), ce délai est entre les années 2 et 3 pour A et un peu avant la fin de
la 2e année pour le projet B. Exprimé en années, le calcul exact nous donne :
⎛ 287 ⎞
∙ DRCI projet A : 2 ans + ⎜
⎝ 1080 × 1,08 −3 ⎟⎠
= 2,33 ans
⎛ 444 ⎞
∙ DRCI projet B : 1 an + ⎜⎝ 600 × 1,08 −2 ⎟
⎠
= 1,86 an
Le projet B a le délai de récupération le plus court. C’est donc celui qui fait courir le
moins de risques à l’entreprise.
On peut remarquer que le projet A a été jugé le plus rentable ; il est normal qu’il soit
aussi le plus risqué.
∙
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532 FinanceCOURS 2
Avec :
k=n
VANh = FT0 + ∑ ⎡FTh,k × (1 + R c )−k ⎤
⎣ ⎦
k=1
h=p
σ 2 (VAN) = ∑ ⎡⎣Ph × (VANh − E(VAN))2 ⎤⎦
h=1
0,5
et σ(VAN) = ⎡⎣σ 2 (VAN)⎤⎦
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l’espérance de VAN la plus élevée.
Dans tous les cas, la variance (ou l’écart-type) de la rentabilité mesure les fluctuations de
la VAN autour de sa valeur espérée. Plus la variance est élevée, plus il y a de chances que la
rentabilité réellement observée soit éloignée des objectifs souhaités et donc plus le projet
est risqué.
En présence de plusieurs projets dont les écarts-types et les valeurs espérées divergent, on
peut calculer le coefficient de variation (Coef. var.) qui apprécie le niveau de risque par unité
de VAN et sélectionner les projets avec le coefficient le plus faible.
σ(VAN)
Coef. var. =
E(VAN)
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EXERCICE 18
ÉNONCÉ
Soit deux projets A et B de taille identique. Le tableau ci-après présente leur VAN en fonc-
tion de trois états possibles de la conjoncture dans le futur. Les VAN ont été obtenues sur la
base de flux de trésorerie supposés dépendants.
TRAVAIL À FAIRE
Calculez l’espérance et l’écart-type de la rentabilité, ainsi que le coefficient de variation de
chacun des projets. Commentez les informations obtenues.
CORRIGÉ
Projet A Projet B
E(VAN) (1)3 200 (5)5 000
1. 0,3 × 4 000 + 0,6 × 3 000 + 0,1 × 2 000
2. 0,3 × (4 000 – 3 200)2 + 0,6 × (3 000 – 3 200)2 + 0,1 × (2 000 – 3 200)2
3. 360 0000,5
4. 600/3 200
5. 0,3 × 6 000 + 0,6 × 5 000 + 0,1 × 2 000
6. 0,3 × (6 000 – 5 000)2 + 0,6 × (5 000 – 5 000)2 + 0,1 × (2 000 – 5 000)2
7. 1 200 0000,5
8. 1 095/5 000
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EXERCICE 19
ÉNONCÉ
Compte tenu de deux hypothèses sur la conjoncture, le tableau ci-après présente les flux de
trésorerie (supposés parfaitement dépendants dans le temps) d’un projet qui nécessiterait
d’investir 150 k€ (FT0). Le coût du capital est estimé à 10 %.
TRAVAIL À FAIRE
Calculez l’espérance et l’écart-type de la VAN du projet.
CORRIGÉ
Espérance de la VAN
22,22 = (0,7 × 0,79 + 0,3 × 72,24)
VAN1 = 0,79 = – 150 + 70 × 1,1–1 + 60 × 1,1–2 + 50 × 1,1–3
VAN2 = 72,24 = – 150 + 80 × 1,1–1 + 90 × 1,1–2 + 100 × 1,1–3
Écart-type de la VAN
32,74 = [0,7 × (0,79 – 22,22)2 + 0,3 × (72,24 – 22,22)2]0,5
b. Les arbres de décision Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite
Un projet se présente parfois avec des choix séquentiels. Les décisions prises au cours d’une
étape dépendent de celles prises antérieurement et inversement. L’analyse se présente
comme un ensemble de décisions successives.
Les arbres de décision consistent alors en une représentation graphique du flux des dif-
férentes actions possibles et des probabilités conditionnelles d’occurrence aux différentes
étapes du projet.
La structure d’un arbre de décision se caractérise par plusieurs branches émanant d’un tronc
initial. La technique de l’arbre de décision facilite l’intégration du risque en associant, aux
différentes étapes, des probabilités d’occurrence.
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EXERCICE 20
ÉNONCÉ
TRAVAIL À FAIRE
1. Sachant que le coût du capital a été estimé à 11 %, calculez l’espérance et l’écart-type
de la VAN, ainsi que le coefficient de variation pour les deux projets.
2. En fonction des informations obtenues à la question précédente, discutez les éléments
de la prise de décision.
CORRIGÉ
1. Huit scénarios sont à envisager dans le cadre du premier projet. Pour chaque scénario,
nous calculons la VAN et la probabilité d’occurrence. Il en résulte une espérance de VAN
de 6,79 M€ et un écart-type de 1,009 M€, soit un coefficient de variation de 0,15.
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h= 8
σ 2(VAN) = ∑ ⎡Ph × ⎡⎣ VANh − E(VAN)⎤⎦ ⎤
2
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⎣⎢ h=1
⎦⎥
= 0,08 × (7,12 – 6,79)2 + 0,02 × (6,38 – 6,79)2 + 0,08 × (6,3 – 6,79)2 + 0,32 × (5,57 – 6,79)2 +
0,32 × (8,02 – 6,79)2 + 0,08 × (7,29 – 6,79)2 + 0,02 × (7,21 – 6,79)2 + 0,08 × (6,47 – 6,79)2
= 0,00824 + 0,00337 + 0,01926 + 0,47774 + 0,4774 + 0,01926 + 0,00337 + 0,00824 = 1,02
σ(VAN) = 1,020,5 = 1,01
Quatre scénarios sont à envisager dans le cadre du second projet. Il en résulte une espé-
rance de VAN de 5,15 M€ et un écart-type de 0,55 M€, soit un coefficient de variation
de 0,11.
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1. 0,5 × 0,5.
2. – 11 + 3 × 1,11–1 + 3 × 1,11–2 + (4 + 10) × 1,11–3.
3. 0,25 × 4,37.
2. L’espérance de gain associé au premier projet est plus grande, mais le risque associé
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au second est plus faible. Selon ces critères nous opterions pour le second projet compte
tenu d’un risque relatif moindre (même si l’écart entre les deux coefficients de variation
est faible).
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532 FinanceCOURS 2
EXERCICE 21
ÉNONCÉ
Dans le cadre d’un projet d’investissement, une entreprise souhaite négocier avec un four-
nisseur l’achat d’une immobilisation, amortissable sur une durée de 4 ans. Le projet aurait
la même durée et permettrait de réaliser un chiffre d’affaires annuel constant de 600 000 €
avec un taux de marge sur coût variable égal à 40 % et des charges fixes (hors DADP) de
100 000 € par an.
TRAVAIL À FAIRE
Le coût du capital étant égal à 8 %, calculez le prix maximum à exiger du fournisseur pour
obtenir une VAN au moins égale à zéro.
CORRIGÉ
Si l’on désigne par I, le coût d’achat de l’immobilisation, la CAF d’exploitation de cha-
cune des années est égale à : [(600 000 × 0,4 – 100 000 – I/4) × 2/3] + I/4 = 93 333
+ 0,0833 × I.
On a alors :
⎛ 1− 1,08 −4 ⎞
VAN = −I + (93 333 + 0,0833 × I) × ⎜ = − I + 309131+ 0,276 × I
⎝ 0,08 ⎟⎠
VAN = – 0,724 × I + 309 131
Pour obtenir une VAN positive, le coût d’achat de l’immobilisation doit être inférieur à
426 977 € (– 0,724 × I + 309 131 ≥ 0).
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b. La théorie des jeux
Les critères de décision proposés par la théorie des jeux sont nombreux. Dans la plupart des
cas, ils supposent l’impossibilité d’affecter à un état de la nature donné une probabilité de
réalisation. À l’aide d’un exercice, nous pouvons illustrer ces techniques reposant sur des
hypothèses quant au tempérament du décideur (optimiste, pessimiste, etc.).
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EXERCICE 22
ÉNONCÉ
Une entreprise a le choix entre trois matériels de taille identique dont les VAN peuvent fluc-
tuer en fonction de la conjoncture économique.
Conjoncture économique
Investissements
Forte Moyenne Faible
A 3 100 2 500 300
B 4 000 2 000 0
C 8 000 0 – 1 000
TRAVAIL À FAIRE
Pour chacun des critères suivants, sélectionnez le meilleur investissement à réaliser les
critères :
• de Laplace ;
• de Wald ;
• du maximax ;
• de Hurwicz ;
• et de Savage.
CORRIGÉ
Critère de Laplace
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532 FinanceCOURS 2
Selon le critère du maximin, c’est l’investissement A qui doit être retenu. Dans le pire des
cas, le projet A crée de la valeur à hauteur de 300 k€ alors que B n’en crée pas et que C
en détruit.
Critère du maximax
Il sélectionne les projets dont la rentabilité est la plus élevée. Ce critère est donc à rete-
nir si l’on est particulièrement optimiste. Le choix se fait en sélectionnant, pour chaque
projet, les résultats les plus élevés, puis le plus élevé de ceux-ci :
∙∙ investissement A = 3 100 ;
∙∙ investissement B = 4 000 ;
∙∙ investissement C = 8 000.
Cette fois, c’est l’investissement C qui doit être sélectionné.
Critère de Hurwicz
Pour chaque investissement, on retient le gain maximum et le gain minimum auxquels
sont affectées des probabilités de réalisation. Si, par exemple, nous considérons un coef-
ficient d’optimisme de 0,6, nous affectons cette probabilité au gain maximum et donc
0,4 (1 – 0,6) au gain minimum :
∙∙ investissement A : (3 100 × 0,6) + (300 × 0,4) = 1 980 ;
∙∙ investissement B : (4 000 × 0,6) + (0 × 0,4) = 2 400 ;
∙∙ investissement C : (8 000 × 0,6) + (– 1 000 × 0,4) = 4 400.
Selon le critère de Hurwicz, on doit encore retenir le projet C.
Critère de Savage (minimax)
On retient la décision qui minimise les regrets maximaux.
Ce critère est pour le moins original puisqu’il ne s’agit plus de minimiser les pertes ou
maximiser les gains mais de choisir un projet, car il minimise les regrets de ne pas en
avoir choisi un autre qui s’avère, au final, plus rentable. D’où la matrice des regrets :
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Conjoncture économique
Investissements
Forte Moyenne Faible
A 8 000 – 3 100 = 4 900 0 0
B 8 000 – 4 000 = 4 000 2 500 – 2 000 = 500 300
C 0 2 500 1 300
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cOURS 2 Finance 532
p i t re
ha
c
2. La politique de f inancement
Compétences attendues
∙ Connaître les avantages et les inconvénients des financements internes
et externes.
∙ Savoir calculer :
‒ l’autofinancement ;
‒ les conséquences des différentes dilutions ;
‒ la valeur du droit préférentiel de souscription ;
‒ le coût d’un emprunt, d’un crédit-bail.
∙ Savoir expliciter les liens entre la valeur de l’entreprise et la structure
financière.
Après avoir sélectionné les investissements les plus rentables pour l’entreprise, il faut à pré-
sent étudier leur financement. Nous nous intéresserons ici aux financements à long terme,
autrement dit aux ressources dites durables (on ne finance pas un investissement avec un
crédit fournisseur ou un découvert bancaire) avec principalement : la CAF et les cessions
d’actifs, le capital, les emprunts et le crédit-bail.
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Ces différents financements seront classés en internes et externes, catégories pour les-
quelles on commencera par des rappels généraux (avantages et inconvénients) avant de
préciser des éléments plus techniques (calcul du coût).
Nous terminerons en montrant comment le choix des financements modifie la valeur de
l’entreprise.
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532 Finance cOURS 2
A. l’autofinancement
CAF = Résultat net hors cessions(1)(2) + DADP = (EBE − DADP − Charges d’intérêt) × (1 − tis) + DADP
ou bien encore : CAF = Produits encaissables hors cessions – Charges décaissables (IS compris)
1. La CAF concerne l’activité courante ; elle est donc calculée hors prix de cession d’actifs.
2. Charges d’intérêt déduites. Pour apprécier dans quelle mesure la CAF permet de financer des investissements, elle doit être basée
sur un résultat qui intègre l’ensemble des charges. Dès qu’il s’agit de vérifier, notamment dans le cadre d’un plan de financement, si
l’activité génère suffisamment de trésorerie pour financer des emplois (dividendes, investissements, remboursement d’emprunt), la
CAF doit être calculée en tenant compte des charges d’intérêt. Nous n’avons pas eu la même démarche dans le premier chapitre dans
lequel nous avons calculé une CAF d’exploitation ; les charges d’intérêt et plus généralement le coût des financements étaient alors
pris en compte par le biais du taux d’actualisation.
L’autofinancement est alors le solde disponible après avoir rémunéré les actionnaires :
∙ 2. Avantages et inconvénients
La possibilité de s’autofinancer présente trois avantages :
∙ il s’agit d’une ressource strictement interne qui assure une totale indépendance à
l’entreprise : il n’y a « pas de comptes à rendre » aux actionnaires ou aux banquiers ;
∙ de plus, cette ressource n’est pas exigible (pas de remboursement à prévoir) et préserve
Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite
ainsi la solvabilité de l’entreprise ;
∙ enfin, en période de baisse de l’activité, l’autofinancement évite le risque financier, c’est-
à-dire l’effondrement du résultat net lié au caractère fixe des charges financières.
Deux inconvénients limitent néanmoins l’utilisation de l’autofinancement :
∙ très rares sont les entreprises qui disposent d’un autofinancement leur permettant de
couvrir l’intégralité de leur dépense en investissement ;
∙ la CAF est une donnée (liée notamment au secteur) plus qu’une variable, sur laquelle une
entreprise peut difficilement agir. On ne décide pas que l’autofinancement sera de x €
l’année prochaine. C’est un objectif dont l’atteinte dépend de nombreux paramètres que
l’entreprise ne maîtrise pas toujours.
9. À l’examen, les travaux qui nécessitent le calcul d’une CAF sont de nature prévisionnelle et sont donc
simplifiés.
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EXERCICE 23
ÉNONCÉ
Pour son prochain exercice (N+1), une entreprise anticipe un résultat de 900 000 € avant
IS et avant prise en compte des DADP. En fonction de la politique d’amortissement mise en
place, le montant des DADP s’élèverait à 300 000 € ou 450 000 €. Par ailleurs, elle a réalisé
un résultat net comptable de 500 000 € en N, distribué en partie en N+1.
TRAVAIL À FAIRE
1. Montrez en quoi la CAF de l’exercice N+1 est influencée par la politique d’amortisse-
ment.
2. En retenant la première hypothèse en matière de DADP, calculez la part maximale du
résultat de l’exercice N que l’entreprise devra distribuer en N+1, si elle souhaite autofi-
nancer la totalité d’un investissement qui s’élève à 600 000 €.
CORRIGÉ
1. Commençons par calculer la CAF de l’exercice N+1. Il faut :
∙∙ mesurer le résultat net comptable en déduisant les DADP et l’IS ;
∙∙ éliminer l’influence des DADP.
Nous avons alors :
∙∙CAF avec DADP à 300 000 : (900 000 – 300 000) × 2/3 + 300 000 = 700 000 € ;
∙∙CAF avec DADP à 450 000 : (900 000 – 450 000) × 2/3 + 450 000 = 750 000 €.
Plus la dotation de l’exercice est élevée, plus la CAF est importante. Mais attention, ce
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n’est pas la dotation en tant que telle qui fait progresser la CAF mais la baisse de l’IS obte-
nue avec une dotation (donc une charge déductible) plus importante.
L’IS est de 200 000 € dans la première version [(900 000 – 300 000) × 1/3] et de
150 000 € [(900 000 – 450 000) × 1/3] dans la seconde. Les dotations étant une charge
non décaissable, elles n’ont aucune influence sur la CAF ; en revanche, la baisse de l’IS de
50 000 € obtenue avec plus de charges déductibles a fait progresser la CAF d’un montant
équivalent.
2. Déterminons à présent le dividende maximum à verser en N+1 pour autofinancer la
totalité d’un investissement de 600 000 €.
CAF N+1 – dividendes versés en N+1 (mais concernant le résultat N) = 600 000 €
→ 700 000 – dividendes = 600 000 €.
On en déduit que l’entreprise ne devra pas verser plus de 100 000 € de dividendes en
N+1. Le résultat sur lequel sera prélevé ce dividende étant de 500 000 € (exercice pré-
cédent), la part du bénéfice distribué ne devra pas dépasser 20 %. Il s’agit du taux de
distribution.
59
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∙ 1. Éléments généraux
Les apports en numéraire préservent la solvabilité de l’entreprise. En effet, sauf au moment
de la dissolution de l’entreprise, le capital apporté par les actionnaires n’a pas à leur être
restitué. Un actionnaire qui souhaite récupérer son capital vend son titre à un autre inves-
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tisseur : le capital reste le même et l’entreprise n’est pas concernée par ce changement de
propriétaire (sauf si le nouvel actionnaire détient un pourcentage élevé dans le capital et
pèse sur les décisions).
Néanmoins, les apports en numéraire présentent les inconvénients suivants :
∙ la dilution du dividende : si le dividende global est stable ou ne progresse pas
suffisamment (augmentation du bénéfice et ou du taux de distribution), l’augmentation
du nombre de titres composant le capital fait baisser le dividende unitaire. En effet, nous
avons vu dans le cours 1 :
Dividende de l’exercice
DPA =
Nombre d'actions
∙ lanouveaux
dilution du capital : le plus souvent, afin de rendre l’opération plus attractive pour de
investisseurs, les actions nouvelles sont émises à un prix inférieur à leur prix de
marché ce qui fait baisser la valeur moyenne du titre. En effet, nous avons :
60
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COURS 2 Finance 532
∙∙latoujours
dilution du contrôle : si un actionnaire ne participe pas à l’opération, il possède
le même nombre de titres dans le capital qui, lui, en contient plus. Comme on
peut le constater dans la formule suivante, le pourcentage des actions qu’il détient est
donc en baisse :
nombre de titres détenus
Pourcentage de titres détenus après l’opération =
nombre de titres total
EXERCICE 24
ÉNONCÉ
À la fin de l’exercice N, une société a les caractéristiques suivantes :
∙∙ nombre d’actions composant le capital : 100 millions ;
∙∙ cours de Bourse : 20 € ;
∙∙ bénéfice : 100 M€ ;
∙∙ taux de distribution du bénéfice : 40 %.
Les dirigeants de l’entreprise étudient une augmentation de capital par émission de 20 mil-
lions d’actions de numéraire au prix de 18 €. Les investisseurs pourront souscrire aux actions
nouvelles entre le 2/1/N+1 et le 23/1/N+1.
TRAVAIL À FAIRE
Quelles sont les conséquences de cette augmentation de capital sur le dividende par
action, le prix de l’action et le pourcentage de contrôle d’un actionnaire qui détiendrait
10 % des titres avant l’opération mais qui déciderait de ne pas y participer ?
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CORRIGÉ
Le dividende global versé par l’entreprise en N+1 (sur la base du bénéfice de l’exercice N)
s’élève à 40 M€ (100 × 0,4), soit 0,40 € par action. L’augmentation de capital aurait alors
les conséquences suivantes :
Dividende de l'exercice 40
∙∙ DPA =
Nombre d'actions
=
100 + 20
= 0,33 € (soit une baisse de 17 % !) ;
61
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532 FinanceCOURS 2
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Nous déduisons de ces informations que la détention d’un Dps permet de réduire de 2 € le
coût d’acquisition d’une action. 2 € représente alors l’économie immédiate (appelée aussi
valeur intrinsèque) obtenue en achetant une action par l’intermédiaire d’un Dps.
Dès lors, on comprend que le prix du Dps sur le marché devrait être au maximum de 2 €,
puisqu’un investisseur qui en ferait l’acquisition devrait en définitive débourser 11 € (2 €
pour l’acquisition des droits + 9 € pour l’exercice) pour acheter des actions. Au-delà de 2 €,
l’acquisition de ces droits n’aurait plus de sens économique… sauf à prendre en compte la
possibilité que l’action se valorise d’ici à l’échéance de l’utilisation de ces droits.
Ainsi, le 02/01/N, le prix du Dps sur le marché pourrait atteindre, par exemple, 3 €, soit 1 €
de plus (3 – 2 = 1 € = valeur temps = valeur spéculative) que sa valeur intrinsèque si les
investisseurs estiment que le prix de l’action pourrait atteindre au moins 12 € (9 + 3) avant
le 20/06/N.
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COURS 2 Finance 532
EXERCICE 24 (SUITE)
ÉNONCÉ
TRAVAIL À FAIRE
1. Calculez la valeur intrinsèque du droit préférentiel de souscription.
2. Calculez la valeur temps (spéculative) du Dps le 10/01/N+1 si à cette date son prix sur
le marché atteint 0,50 €. Quel est le prix de l’action anticipé par ceux qui achètent le Dps
à ce prix ?
3. Montrez que, quel que soit son choix (exercice ou vente du droit), l’augmentation de
capital n’aura pas d’effet sur le patrimoine de l’actionnaire.
CORRIGÉ
1. Avant l’opération, le capital étant composé de 100 millions de titres, 100 millions de
Dps seront remis aux actionnaires présents dans le capital avant son augmentation. Ces
droits permettront d’acquérir 20 millions d’actions nouvelles : 100 millions d’actions
→ 100 millions de Dps → 20 millions d’actions nouvelles. Tout détenteur de 5 droits
pourra acquérir une action nouvelle au prix de 18 €. D’après les travaux réalisés précé-
demment, cette action vaudra 19,67 €. Nous pouvons donc écrire que la valeur intrin-
sèque du Dps est telle que : 5 Dps + 1 × 18 = 1 × 19,67 → Dps = 0,33 €
En effet, en l’absence d’anticipation haussière sur le cours de l’action, la valeur des
5 droits augmentée du prix d’exercice ne doit pas dépasser ce que vaut le titre (19,67 €)
directement négocié en Bourse.
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2. Valeur temps du Dps = 0,50 – 0,33 = 0,17 €. Comme il est nécessaire de détenir 5 Dps
pour acquérir 1 action, le prix anticipé du titre ressort donc à 20,50 € (19,67 + 5 × 0,17
ou bien 18 + 5 × 0,50).
3. Si un actionnaire n’utilise pas son droit pour acquérir des actions nouvelles et le
revend, il encaissera 0,33 € ce qui compensera exactement la perte de valeur sur l’action
qu’il détient.
S’il exerce son droit, il devra en détenir 5 (donc posséder 5 actions) pour recevoir 1 action
émise à seulement 18 €. Il paiera donc 18 € un titre qui en vaudra 19,67 € : ce gain de
1,67 € compensera la perte de valeur sur les 5 actions qu’il possède ⎡⎣ 5 × (20 − 19,67)⎤⎦ .
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532 FinanceCOURS 2
∙ 3. Le cas du capital-investissement
Le capital-investissement concerne les activités d’apports en fonds propres à des sociétés
non cotées, notamment dans le cadre de jeunes sociétés innovantes.
Les apporteurs de capitaux peuvent être des personnes physiques, des institutionnels, des
banques ou des grands groupes industriels.
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Compte tenu des risques encourus et du temps de retour sur investissement relative-
ment long, les organisations de capital-investissement préfèrent s’orienter vers le capital-
développement et le capital-transmission, La mobilisation de fonds publics, le plus souvent
régionaux ou locaux, s’avère alors nécessaire. C’est aussi le domaine d’intervention des
Business Angels10.
➠➠ L’expansion-financing (capital-décollage)
La demande de capital-développement émane de firmes nouvelles qui approchent ou ont
atteint leur seuil de rentabilité mais ne peuvent autofinancer leur croissance.
Pour suivre la demande, prendre des parts de marché, changer le rythme de croissance,
des investissements s’imposent. Le « financement de décollage » peut difficilement être
effectué par la dette qui obère l’autofinancement. L’intervention d’un organisme de capital-
investissement est envisageable d’autant plus que les risques sont moindres que dans les
phases précédentes.
10. Les Business Angels sont des personnes physiques qui investissent une part de leur patrimoine person-
nel au capital de start-up et qui les accompagnent sur la durée (définition publiée sur le site de la
Fédération nationale des Business Angels).
64
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cOURS 2 Finance 532
➠ Le bridge-financing (capital-transmission)
Il correspond aux opérations de transmission et de reprise d’entreprise par des managers
extérieurs ou des cadres de la firme. Ces activités se situent en aval des opérations de capi-
tal-investissement mais leur sont généralement rattachées, car elles sont le plus souvent
exercées par les mêmes organismes.
B. les emprunts
∙ 1. Éléments généraux
L’augmentation des dettes financières peut être réalisée sous la forme d’un emprunt indi-
vis auprès d’un établissement de crédit ou d’un emprunt obligataire. Dans les deux cas, les
avantages sont les suivants :
∙ l’intérêt est déductible des résultats [coût net = taux nominal × (1 – tis)] ;
∙ possibilité de bénéficier de l’effet de levier financier pour augmenter la rentabilité des
capitaux propres.
En contrepartie, les emprunts présentent les inconvénients suivants :
∙ diminution de la solvabilité et augmentation du risque financier ;
∙ risque de dépendance vis-à-vis du prêteur.
EXERCICE 25
ÉNONCÉ
Une entreprise emprunte 100 000 € remboursables sur 4 ans (échéances annuelles) avec un
taux d’intérêt de 6 %.
TRAVAIL À FAIRE
Établissez les tableaux d’amortissement d’emprunt dans les trois cas suivants : rembour-
sement par amortissement constant, remboursement par annuités constantes, rembour-
sement in fine.
Comparez ces trois modalités de remboursement d’un emprunt.
65
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532 FinanceCOURS 2
CORRIGÉ
Dans le cas de l’amortissement constant, la même fraction de la somme empruntée est
remboursée chaque année.
Échéances Dette Intérêt Amortissement Annuités
1 100 000 (1)6 000 (2)25 000 31 000
2 (3)75 000 4 500 25 000 29 500
3 50 000 3 000 25 000 28 000
4 25 000 1 500 25 000 26 500
Total 15 000 100 000 115 000
1. 100 000 × 6 %
2. 100 000/4. Le terme amortissement est employé ici pour signifier la dépréciation de la dette. Les sommes concernées
(4 x 25 000 €) représentent uniquement le remboursement du capital emprunté : il n’y a donc pas d’appauvrissement et donc pas
de charge. Seules les sommes inscrites dans la colonne intérêt représentent une charge.
3. 100 000/4
Si « E » désigne le montant emprunté et « ti » le taux d’intérêt, l’échéance constante est
E × ti 100 000 × 0,06
égale à : −
= = 28 859,15.
1− (1+ ti) n 1− 1,06 −4
Échéances Dette Intérêt Amortissement Annuités
1 100 000,00 6 000,00 (1)22 859,15 28 859,15
2 77 140,85 4 628,45 24 230,70 28 859,15
3 52 910,15 3 174,61 25 684,54 28 859,15
4 27 225,61 1 633,54 27 225,61 28 859,15
Total 15 436,60 100 000,00 115 436,60
1. 28 859,15 – 6 000,00
Dans le cas d’un remboursement in fine, la totalité de la somme empruntée est rembour-
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sée avec la dernière échéance.
Échéances Dette Intérêt Amortissement Annuités
1 100 000 6 000 - 6 000
2 100 000 6 000 - 6 000
3 100 000 6 000 - 6 000
4 100 000 6 000 100 000 106 000
Total 24 000 100 000 124 000
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67
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532 FinanceCOURS 2
L’émission par l’entreprise d’un emprunt obligataire lui donne donc une liberté complète
d’utilisation des fonds collectés (emprunt non affecté à un financement spécifique) et dimi-
nue la mise sous tutelle de l’entreprise par son banquier qui contrôle sa gestion.
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Pour l’émetteur, il y a essentiellement deux avantages :
∙∙un taux d’intérêt moindre (le souscripteur espère surtout une plus-value obtenue avec
une conversion avantageuse) ;
∙∙et un gain de trésorerie puisque la conversion évite le remboursement des obligations en
numéraire (l’équilibre financier s’en trouve ainsi considérablement amélioré).
En revanche, l’entreprise doit surveiller la dilution du capital et du bénéfice (baisse de la
rentabilité des capitaux propres, du bénéfice et du dividende par action) engendrée par la
création des titres en cas de conversion.
focus
L’objectif de l’émission d’obligations convertibles en actions est clairement une augmen-
tation de capital mais avec un risque de dilution du capital. Il est donc de l’intérêt des
actionnaires anciens d’émettre des actions avec un prix d’émission le plus élevé possible
diminuant ainsi le nombre d’actions créées pour le même financement obtenu. Néanmoins,
afin d’éviter d’avoir à rembourser les titres, il est nécessaire que le cours de l’action soit
supérieur au cours de conversion (pendant la période de conversion) et donc, que celui-ci
ne soit pas non plus trop élevé.
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EXERCICE 26
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ÉNONCÉ
Des OCA sont émises au pair (1 000 €) le 02/01/N et avec un taux d’intérêt nominal de 5 %.
Elles sont remboursables au pair le 02/01/N+3 ou convertibles à la même date sur la base de
5 actions pour une obligation.
TRAVAIL À FAIRE
1. Calculez le taux de rendement actuariel des obligations à l’émission.
2. Un an après l’émission, la valeur de l’obligation calculée selon le processus habituel
(actualisation au taux de marché des coupons et du prix de remboursement) donne
101 %. Pourtant, sur le marché obligataire, l’obligation s’échange au prix de 103 %
(toutes ces données sont exprimées au pied du coupon). Comment expliquez-vous cet
écart ?
3. Calculez le prix que doit atteindre l’action en janvier N+3 pour que l’opération génère
10 % de rentabilité depuis le 02/01/N.
69
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CORRIGÉ
1. La plus-value sur l’action n’étant évidemment connue qu’au moment de la conversion,
le taux de rendement à l’émission se calcule comme pour une obligation ordinaire. Dans
notre cas, en l’absence de prime de remboursement, le taux de rendement actuariel à
l’émission est égal au taux d’intérêt nominal, soit 5 %.
2. Le fait qu’un obligataire puisse convertir son obligation en actions, celle-ci ayant un
prix supérieur au prix de remboursement, donne évidemment à l’OCA un attrait supplé-
mentaire par rapport à une obligation remboursable en numéraire.
C’est pourquoi la valeur d’une OCA se décompose en une valeur nue, qui ne tient pas
compte de la possibilité de convertir, (ici 101 %) et une valeur correspondant au droit
à conversion (ici 1 % soit 103 % – 101 %). Compte tenu de l’avantage qu’ils pourraient
obtenir lors de la conversion, les investisseurs acceptent de payer l’OCA 2 % plus cher.
3. Soit V le cours de l’action qui permettrait d’obtenir 10 % de rentabilité depuis le
02/01/N. Pour cela, il suffit d’égaliser la valeur d’émission avec les flux encaissés (coupon,
5 actions) et décaissés (valeur d’émission du titre) au taux désiré, soit 10 % :
⎛ 1− 1,1− 3 ⎞
1000 = 50 × ⎜ + 5 V × 1,1− 3 → V = 233 €.
⎝ 0,1 ⎟⎠
Le remboursement en numéraire aurait été égal à 100 % du nominal, soit 1 000 € ; grâce
à la conversion, on reçoit cinq actions dont la valeur totale est équivalente à 1 165 €. Ce
supplément de 165 € permettrait de doubler le taux de rentabilité. Quelle est la validité
de ce scénario ? Si aujourd’hui, le cours de l’action est, par exemple, de 180 €, il faudrait
qu’il progresse chaque année de 8,98 % [5 × 180 × (1 + p)3] = 1 165 €.
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c. Les OCEANE (obligations convertibles ou échangeables en actions nouvelles
ou existantes)
Comme pour une OCA, le porteur d’une OCEANE peut demeurer passif et être remboursé à
l’échéance, en numéraire ; il peut aussi décider de se faire attribuer des actions de l’émetteur.
Dans le second cas, il y aura soit conversion avec la création d’actions nouvelles par augmen-
tation de capital ou échange avec la remise d’actions existantes (prélevées sur l’autocontrôle
ou rachetées sur le marché). C’est l’émetteur qui se réserve l’option entre l’échange avec des
actions existantes ou l’émission d’actions nouvelles.
La possibilité de rembourser les obligataires par des actions déjà existantes est un moyen
d’éviter la dilution de leur capital.
70
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EXERCICE 27
ÉNONCÉ
Des OBSA sont émises au prix de 997 € le 02/01/N avec une valeur nominale de 1 000 € et
un taux d’intérêt nominal de 6 %. Elles sont remboursables en totalité au prix de 1 003 €, le
02/01/N+5. À chaque obligation est attaché un bon de souscription d’action avec les carac-
téristiques suivantes :
∙∙ exercice du bon entre le 02/01/N+3 et le 02/01/N+5 ;
∙∙ souscription d’une action nouvelle au prix de 800 € sur présentation d’un bon.
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TRAVAIL À FAIRE
1. Posez le calcul du taux de rendement actuariel brut à l’émission des obligations.
2. Calculez la valeur théorique du bon de souscription si l’action cote 840 €. Que peut-on
dire si le bon cote, en réalité, 50 € ?
3. L’entreprise a émis 10 000 OBSA. Déterminez le produit de la souscription si tous les
bons sont exercés.
4. Posez le calcul du taux de rentabilité de l’opération depuis l’émission et jusqu’au
02/01/N+5 si les bons sont exercés à cette date, alors que le cours de l’action est à 1 000 €.
71
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532 FinanceCOURS 2
CORRIGÉ
1. Posez le calcul du taux de rendement actuariel brut à l’émission des obligations.
Le calcul du taux de rendement est réalisé comme s’il s’agissait d’une obligation ordinaire :
⎡ 1− (1+ Trab)−5 ⎤
997 = 60 × ⎢ ⎥ + 1 003 × (1 + Trab) → Trab = 6,125 % (non demandé)
–5
⎣ Trab ⎦
2. Calculez la valeur théorique du bon de souscription si l’action cote 840 €. Que
peut-on dire si le bon cote en réalité 50 € ?
Un bon de souscription donne le droit d’acheter une action à un prix préférentiel (800 €) ;
ce droit peut être vendu. Son prix est tel que la valeur du bon ne soit pas supérieure à
l’économie obtenue par rapport à un achat de l’action sur le marché financier (840 €).
Soit Bs la valeur intrinsèque du bon de souscription : 1 × Bs + 800 = 840 → Bs = 40 €
Ce montant de 40 € est un prix d’équilibre, pour lequel il est indifférent d’acheter un
bon de souscription afin de payer l’action seulement 800 € ou bien d’acheter « direc-
tement » l’action 840 € sur le marché financier (et sans utiliser le système des bons de
souscription).
Si, en réalité, le bon cote 50 €, cela veut dire que les investisseurs anticipent une hausse
du cours de l’action au-delà de 840 €. Le bon a alors une valeur intrinsèque de 40 € et
une valeur temps (spéculative) de 10 €.
3. L’entreprise a émis 10 000 OBSA. Déterminez le produit de la souscription si tous
les bons sont exercés.
10 000 OBSA → 10 000 bons de souscription → 10 000 actions nouvelles
Si tous les bons sont exercés, le produit de l’émission des actions nouvelles est ainsi de :
8 000 000 € (10 000 × 800)
4. Posez le calcul du taux de rentabilité actuariel des obligations depuis l’émission
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et jusqu’au 02/01/N+5 si les bons sont exercés à cette date, alors que le cours de
l’action est à 1 000 €.
Dans le cas de l’OBSA, on peut prendre la qualité d’actionnaire tout en conservant celle
d’obligataire. L’exercice des bons a alors comme objectif d’acquérir des actions à un prix
inférieur à celui du marché. En définitive, le rendement d’un tel placement dépend : des
coupons, des remboursements et, en cas d’exercice des bons, de la plus-value sur l’ac-
tion. Le taux de rentabilité « Trab » est alors tel que :
⎡ 1− (1+ Trab)− 5 ⎤
⎥ + ⎡⎣1 003 + (1 000 − 800)⎤⎦ × (1+ Trab) → Trab = 9,44%.
997 = 60 × ⎢ −5
⎣ Trab ⎦
Un tel placement a le mérite d’être à la fois spéculatif (le rendement est directement lié
au cours de l’action sur le marché), tout en donnant la certitude d’un rendement mini-
mum (6,125 % dans notre exemple) si les bons ne sont pas exercés.
72
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cOURS 2 Finance 532
C. le crédit-bail
∙ 1. Éléments généraux
Il s’agit d’un contrat de location assortie d’une option d’achat.
En pratique, lorsqu’une entreprise a besoin d’une immobilisation pour son exploitation, elle
peut faire appel à une société de crédit-bail qui achète le bien et le loue ensuite à l’entre-
prise pour une durée déterminée. En contrepartie, les montants à payer par l’entreprise sont
constitués :
∙ d’un éventuel dépôt de garantie réglé au début de la location et restitué en fin de contrat ;
∙ de loyers mensuels ou trimestriels ;
∙ du prix correspondant à l’option d’achat, si celle-ci est exercée à la fin de la période de
location. Dans ce cas, l’entreprise devient propriétaire du bien et peut l’amortir sur sa
durée de vie restante.
Avantages
∙ Lealorsdécaissement initial sous la forme de dépôt de garantie est faible voire inexistant,
que dans le cas d’un emprunt, les banques exigent le plus souvent que l’entreprise
finance 25 % de la valeur du bien.
∙ La TVA est payée et récupérée de manière étalée sur toute la durée de la location.
Contrairement à ce qui se passe lors de l’acquisition d’une immobilisation, elle n’a donc
pas été financée, pendant environ 1 mois, sur la totalité de la valeur du bien.
∙ Le bien n’est pas inscrit à l’actif du bilan et surtout il n’y a pas d’emprunt dans les dettes
financières. Ainsi, la capacité d’endettement est préservée et l’entreprise apparaît plus
solvable. Néanmoins, cet argument est discutable dans la mesure où le bilan comptable
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peut être retraité (obligatoire pour les comptes consolidés établis selon les normes IFRS).
Inconvénients
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532 FinanceCOURS 2
EXERCICE 28
ÉNONCÉ
Une entreprise se voit proposer le contrat de crédit-bail suivant : 3 loyers annuels de début
de période de 720 € chacun, concernant une immobilisation d’une valeur de 1 800 €, amor-
tissable sur 3 ans.
TRAVAIL À FAIRE
Calculez le taux de revient après impôt de ce contrat de crédit-bail. On constatera les
économies d’impôt en fin d’année.
CORRIGÉ
Le tableau ci-après présente les éléments du calcul :
0 1 2 3
Loyers décaissés 720 720 720 -
Économie d’IS sur loyers - (1)– 240 – 240 – 240
Perte économie d’IS sur les amortissements(2) - 200 200 200
Total 720 680 680 – 40
1. L’économie d’IS apparaît avec un signe négatif car elle vient diminuer les décaissements (inscrits avec un signe positif).
2. N’étant pas propriétaire du bien, l’entreprise perd la possibilité d’amortir le bien et surtout l’économie d’IS correspondante
(1 800/3)/3.
Le taux de revient après impôt de ce contrat de crédit-bail ressort à 14,9 %, soit le taux
« i » tel que : 1 800 = 720 + 680 × (1 + i)–1 + 680 × (1 + i)–2 – 40 × (1 + i)–3.
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EXERCICE 29
ÉNONCÉ
Une entreprise se voit proposer le contrat de crédit-bail suivant :
∙∙valeur du bien loué : 2 400 amortissable sur 4 ans en linéaire ;
∙∙trois loyers annuels payés en début de période : 840 ;
∙∙caution payée au début de la location et restitution en fin de 3e année : 300 ;
∙∙option d’achat : elle peut être exercée en fin de 3e année pour un montant égal à 300.
TRAVAIL À FAIRE
Calculez le taux de revient après impôt de ce contrat de crédit-bail. On supposera l’exer-
cice de l’option d’achat et le bénéfice des économies d’impôt en fin d’année.
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cOURS 2 Finance 532
CORRIGÉ
Le tableau ci-après présente l’ensemble des flux de trésorerie qui sont à la base du calcul
du taux de revient demandé.
0 1 2 3 4
Loyers décaissés 840 840 840 - -
Caution 300 - - – 300 -
Option d’achat - - - 300 -
Économie d’IS sur loyers - (2)– 280 – 280 – 280 -
Perte économie d’IS sur les amortissements - 200 200 200 200
Économie d’IS sur amortissement option - - - - (3)– 100
die le lien qui pourrait exister entre la structure financière11, le coût du capital et la valeur
de l’entreprise. Autrement dit, peut-on faire croître la valeur d’une l’entreprise en modifiant
sa structure financière ?
11. Rappelons que choisir une structure financière, c’est fixer la part respective des capitaux propres et des
dettes financières.
12. Et donc le taux d’actualisation des flux de trésorerie générés par une entreprise, ce qui ferait augmenter
la valeur de ses actifs.
75
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532 FinanceCOURS 2
Ainsi, en doublant l’importance des dettes, le coût du capital semble baisser de façon très
significative. Pourtant, en 1958, Modigliani et Miller démontrent qu’en l’absence d’impo-
sition, il est indifférent de se financer par capitaux propres ou par emprunt : la structure
financière n’influence ni le coût du capital ni la valeur de l’entreprise et malgré une augmen-
tation de la part des dettes financières, le coût du capital va rester stable. La baisse du coût
du capital de 11 % à 7 % résulte en fait d’une erreur d’analyse et en voici l’explication.
D’après Modigliani et Miller, l’accroissement de la part de la dette augmente le risque pris
par les actionnaires et les prêteurs et par conséquent augmente la rémunération qu’ils
attendent. En définitive, le gain obtenu en octroyant une part plus importante aux emprunts
sera perdu avec une augmentation du coût des capitaux propres et du coût des emprunts.
Si nous corrigeons l’exemple précédent en supposant qu’avec l’augmentation des risques, le
coût des capitaux propres s’élève de 15 % à 25 % et le coût de l’endettement de 3 % à 4 %,
voici une illustration de la thèse de Modigliani et Miller (toujours hors fiscalité).
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1. Soit Rcp le coût des capitaux propres. 0,11 = Rcp/3 + 0,04 × 2/3 → Rcp = 25 %
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cOURS 2 Finance 532
∙ 1. La théorie du compromis
Elle tient compte à la fois de l’effet positif sur la valeur globale de l’entreprise du recours à la
dette grâce à la valeur actualisée des économies d’impôt, mais aussi de son effet négatif au
travers des coûts de faillite. Pour chaque entreprise, il existe donc un optimum en matière
de structure du capital qui maximise sa valeur.
∙
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3. La théorie du signal
Elle repose sur l’hypothèse d’une asymétrie d’information entre les dirigeants et le mar-
ché. Pour que le marché valorise correctement leur société, les dirigeants sont alors obligés
d’émettre des signaux. Mais pour qu’un signal soit efficace, il faut qu’il soit coûteux pour
celui qui l’émet. Le recours à un financement par la dette est considéré comme un signal
positif, car il s’interprète comme le fait que le dirigeant anticipe une bonne performance
pouvant supporter le coût de la communication.
77
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532 FinanceCOURS 2
∙ 5. La théorie de l’agence (Jensen et Meckling)
En déléguant la gestion de l’entreprise aux dirigeants, les actionnaires supportent un coût
d’agence : coûts supportés pour contrôler l’action des dirigeants, décisions (croissance) pas
toujours dans l’intérêt des propriétaires… Certains estiment alors que l’endettement per-
met de réduire ces coûts d’agence. En effet, l’endettement et la nécessité de rembourser les
créanciers permettraient de discipliner les dirigeants en les incitant à gérer la trésorerie avec
parcimonie.
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Partie 3
Évaluation de l’entreprise
Les travaux réalisés dans cette partie visent à estimer le prix qu’accepterait de payer un
acheteur pour acquérir tout ou partie des actions d’une société (et plus généralement les
titres de propriété d’une entreprise). Nous nous intéresserons donc à la valeur du patri-
moine d’une entreprise, patrimoine qui est composé d’actifs et de dettes, ces dernières
venant en déduction.
Remarque
Par ailleurs, à la fin de ce cours, vous disposez d’une synthèse des formules de calcul utilisées ainsi
que d’un index.
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pi
h a t re
1.
c
Le contexte et la démarche
de l’évaluation
Compétences attendues
∙ Savoir analyser le contexte de l’évaluation pour en déduire d’éventuels
écarts entre la valeur et le prix.
∙ Maîtriser la démarche de l’évaluation : méthode indirecte (actif – dettes)
et méthode directe.
Le plus souvent, il n’y a pas qu’une seule estimation de la valeur du patrimoine d’une société,
mais plusieurs, déterminées en fonction du contexte et au sein desquelles le prix sera défi-
nitivement fixé.
I. Le contexte de l’évaluation
L’évaluation d’une entreprise intervient dans de multiples circonstances et répond à divers
besoins de ses partenaires. Une évaluation est notamment pratiquée à l’occasion des opéra-
tions suivantes :
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532 FinanceCOURS 2
Dans la suite de cette partie, les expressions « valeur globale de l’entreprise » (VGE), « valeur
de l’entreprise » (VE), « valeur de marché des actifs » devront être considérées comme équi-
valentes. À ce sujet, il faut bien dire qu’il règne une certaine confusion puisque le thème que
nous traitons ici apparaît partout, y compris dans le programme de l’UE, sous le titre « éva-
luation de l’entreprise » alors que cette appellation, qui correspond à l’évaluation des actifs,
n’est qu’une partie de nos travaux (même si c’est la principale) !
Que la démarche soit directe ou indirecte, les méthodes d’évaluation sont regroupées en
deux grandes familles : les méthodes fondées sur une approche intrinsèque de l’entreprise
et celles relevant de l’approche analogique.
Selon l’approche intrinsèque, la valorisation de l’entreprise ou des titres en capital repose :
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∙∙ soit sur ses perspectives de développement matérialisées par la génération de flux futurs
de revenus (actualisation des flux de trésorerie ou des dividendes) ;
∙∙ soit sur la valeur de marché de son patrimoine (actif net réévalué appelé aussi actif net
comptable corrigé).
L’approche comparative ou analogique évalue l’entreprise à partir de ratios de valorisation
observés pour des entreprises comparables (méthode des multiples).
Remarque
Souvent, nous travaillerons sur des sociétés dont les titres sont négociés en Bourse. Dans ce cas, en
supposant l’efficience du marché financier, on peut obtenir une première estimation de la valeur
de marché des capitaux propres avec la capitalisation boursière14. Ensuite, avec les méthodes
décrites ci-après, il s’agira de confirmer ou non la valorisation donnée par le cours de Bourse.
13. La valeur de marché des capitaux propres représente la somme qu’il faudrait débourser aujourd’hui pour
acheter la totalité des actions représentatives du patrimoine d’une société. La valeur de marché s’op-
pose à la valeur comptable obtenue sur la base de principes (coût historique notamment) qui, le plus
souvent, conduisent à sous-estimer la valeur du patrimoine d’une société.
14. Voir cours 1, chapitre 3, I, A.
82
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p i t re
ha
c
Compétences attendues
∙ Savoir calculer les flux de trésorerie :
‒ sur la période dite explicite ;
‒ au-delà de la période explicite (valeur terminale).
∙ Savoir actualiser les flux de trésorerie avec le taux adéquat.
∙ Dans la méthode basée sur les FTDE, réaliser le passage de la valeur
des actifs à la valeur des capitaux propres avec la prise en compte de
l’endettement financier net.
Dans le cours 1, le principe de base de l’évaluation d’un actif sur la base de ses flux de tré-
sorerie a déjà été exposé : la valeur d’un actif est égale à la somme maximale qu’il faudrait
débourser aujourd’hui pour l’acquérir afin que, compte tenu des revenus attendus, on
obtienne bien le taux de rentabilité souhaité. Ce chapitre va appliquer ce principe de base
au cas particulier de l’évaluation d’une entreprise.
En achetant des actions, un investisseur apporte un capital à la société qui les a émises et
lui permet de financer l’acquisition d’actifs. L’investisseur possède ainsi un droit de propriété
sur la société qui possède les actifs : hormis l’endettement, la valeur d’une action est donc
fonction de la valeur des actifs détenus par la société qui a émis ces actions. Le capital
qu’un investisseur est prêt à investir (la valeur des actions que nous recherchons) dépend
alors :
∙ des flux générés grâce aux actifs achetés par l’entreprise (et dont il recevra tout ou
partie) ;
∙ du taux de rentabilité qu’il attend.
Cette relation entre la valeur d’un actif, les flux générés et le taux de rentabilité attendu a
déjà été exposée à la fin du chapitre 1 du cours 1 : nous y avions appris que la valeur d’un
actif peut être estimée à partir de la somme actualisée des flux futurs de revenus attachés
à sa détention.
Nous étudierons dans les chapitres suivants les trois méthodes qui découlent de l’approche
par les flux : l’actualisation des flux de trésorerie disponibles pour l’entreprise ou revenant
aux actionnaires et le dividende actualisé.
83
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532 Finance cOURS 2
∙ 1. La démarche générale
La valeur de marché des actifs d’exploitation (VGE) est égale à la somme des flux de trésore-
rie actualisés au coût du capital16 (Rc) générés par ces mêmes actifs. Le calcul se déroule en
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trois étapes avec :
∙ l’évaluation des FTDE dégagés chaque année de 1 à n. Cette période est qualifiée de
période explicite et selon le contexte, n varie généralement de 3 à 6 ;
∙ le calcul de la valeur terminale (VT) ou valeur résiduelle. Cette dernière représente la
valeur actualisée à la fin de l’année n des flux de trésorerie qui seront dégagés entre n+1
et l’infini ;
∙ l’actualisation de l’ensemble de ces flux de trésorerie à la date de l’évaluation.
Si n est la durée pendant laquelle la prévision des flux de trésorerie disponibles (FTDE) a été
faite, la valeur globale de l’entreprise est alors égale à :
⎡ t=n ⎤
VGE = ⎢∑FTDE t × (1 + R c )− t ⎤⎦ + ⎡⎣ VTn × (1 + R c )−n ⎥
⎢ ⎥
⎣ t=1 ⎦
84
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COURS 2 Finance 532
EXERCICE 30
ÉNONCÉ
Les travaux concernant la valeur des actifs d’une entreprise ont permis d’obtenir en milliers
d’euros :
∙∙ les flux de trésorerie disponibles entre les années 1 à 3 :
Années 1 2 3
FTDE 500 500 500
CORRIGÉ
La signification des informations à notre disposition est la suivante :
∙∙ les 3 premières années, les actifs d’exploitation de l’entreprise devraient générer
500 k€ de trésorerie par an ;
∙∙ exprimée en fin d’année 3, la trésorerie générée par ces mêmes actifs entre l’année 4
et l’infini ressort à 5 000 k€.
La valeur globale de l’entreprise est alors égale à 5 000 k€ (500 × 1,1–1 + 500 × 1,1–2
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+ (500 + 5 000) × 1,1–3).
Dans tous les travaux où nous aurons à appliquer la méthode des flux de trésorerie dis-
ponibles, la valeur terminale représentera une part très importante de la VGE. Elle s’élève
ici à 3 757 k€ (5 000 × 1,1–3), soit près de 75 % du total.
Nous explicitons à présent le détail de chacune des étapes du calcul de la valeur globale de
l’entreprise.
CAF d’exploitation
Variation du besoin en fonds de roulement d’exploitation
Investissements nets de cessions
= Flux de trésorerie disponibles pour l’entreprise
85
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532 FinanceCOURS 2
On pourrait s’étonner de l’absence de prise en compte des postes liés à l’endettement finan-
cier. En fait, dans une prochaine étape du calcul, le solde des emprunts restant à rembourser
viendra bien en déduction de la valeur des actifs ; quant aux charges d’intérêts, elles seront
intégrées par le biais du taux d’actualisation.
Dans cette première étape, les flux étant décomposés avec le maximum de précision pos-
sible, l’horizon du calcul est forcément limité et, le plus souvent, compris entre 3 et 6 ans.
En revanche, le rythme de la prévision est annuel.
La CAF d’exploitation est calculée selon une formule déjà présentée dans la partie 2 :
FTDEn+1 FTDEn+1
VTn = ou VTn =
Rc Rc − g
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EXERCICE 31
ÉNONCÉ
La valeur terminale annoncée dans l’exercice 30 a été obtenue à partir d’un flux de trésorerie
constant égal au flux de l’année 3.
TRAVAIL À FAIRE
En supposant un coût du capital de 10 % :
• posez le calcul de la valeur terminale (5 000 k€) ;
• recalculez cette valeur terminale si l’on retient un taux de croissance des flux de 1 %
par an au-delà de la 3e année ;
• recalculez cette valeur terminale si le flux de trésorerie est supposé constant et égal à
80 % de celui de la 3e année.
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CORRIGÉ
Si le flux de trésorerie est supposé constant entre l’année 4 et l’infini, le calcul de la
valeur terminale ressort à 500/0,1 (5 000 k€).
Si l’on ajoute une hypothèse de croissance du flux de 1 % par an, on obtient alors une
valeur terminale égale à 500 × 1,01/(0,1 – 0,01) (5 611 k€).
Enfin, si par prudence, on retient un flux constant et minoré de 20 % par rapport à la
3e année, la valeur terminale ressort à 500 × 0,8/0,1 (4 000 k€).
Ces deux possibilités évitent une impasse. En effet, un travail d’évaluation a comme objectif
d’estimer la valeur des capitaux propres. Or, nous avons besoin de cette valeur pour calculer
le taux utilisé dans l’actualisation des flux de trésorerie !
Par ailleurs, on a besoin du coût de chaque financement. Le coût des capitaux propres
pourra être évalué avec le Medaf et le coût de l’endettement financier, exprimé net d’impôt,
devra être basé sur le taux auquel l’entreprise peut s’endetter aujourd’hui (et non le taux
auquel elle s’est endettée dans le passé).
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532 FinanceCOURS 2
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EXERCICE 32
ÉNONCÉ
On souhaite estimer au 31/12/N, la valeur de marché des capitaux propres d’une société A
par la méthode des FTDE. Ces derniers ont été résumés dans le tableau ci-après (en k€) :
Par ailleurs, la valeur terminale sera calculée sur la base d’un flux N+5 égal à 12 000 k€, en
augmentation de 1 % par an les années suivantes.
L’endettement financier mesuré à la valeur comptable ressort à 27 000 k€ (contracté avec un
taux d’intérêt de 3 %, remboursement in fine dans 4 ans ; le taux de marché actuel est de 1,5 %).
Une provision pour engagement de retraite a été estimée à 526 k€.
Le coût des capitaux propres est égal à 10 % et le coût du capital à 6 %.
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TRAVAIL À FAIRE
Calculez la valeur de marché des capitaux propres du groupe A.
CORRIGÉ
⎛ 12 000 ⎞
VGE = 8 000 × 1,06–1 + 8 000 × 1,06–2 + 10 000 × 1,06–3 + ⎜ 10 000 + × 1,06–4
⎝ 0,06 − 0,01⎠⎟
= 221 087 k€
VCP = VGE – endettement – provision pour engagement de retraite
= 221 087 – 28 561(1) – 526 = 192 000 k€
⎛ 1 − 1,015 −4 ⎞ –4
1. Valeur de marché de l’endettement = 27 000 × 0,03 × ⎜ ⎟ + 27 000 × 1,015
⎝ 0,015 ⎠
EXERCICE 33
ÉNONCÉ
On extrait du plan d’affaires (business plan) du groupe M les données financières suivantes.
En complément des données précédentes sur le groupe M, les hypothèses retenues pour la
valorisation par actualisation des FTDE sont les suivantes :
∙∙ BFRE de l’exercice N : 189 M€ ;
∙∙ FTDE de N+5 est retenu comme FTDE normatif pour le calcul de la valeur terminale ; on
appliquera un taux de croissance de 1 % ;
∙∙ taux sans risque : 2 % ;
∙∙ prime de risque moyenne sur le marché des actions : 4 % ;
∙∙ coefficient bêta du titre M : 2 ;
∙∙ taux d’intérêt à la date de l’évaluation pour des emprunts comparables à ceux contractés
par le groupe M : 3 %.
À la fin de l’exercice N :
∙∙ le capital social de la société mère du groupe M est constitué de 138 millions d’actions ;
∙∙ les capitaux propres consolidés s’élèvent à 1 108 M€ ;
89
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∙∙lela valeur
cours boursier est de 11 € ;
∙∙la trésorerie
de marché de la dette financière ressort à : 1 161 M€ ;
∙∙exploitation àactive s’élève à 502 M€, les intérêts minoritaires à 55 M€ et les actifs hors
141 M€ ;
∙∙la valeur des indemnités de retraite à payer aux salariés dans le futur ressort à 86 M€.
TRAVAIL À FAIRE
Calculez la valeur de marché des capitaux propres du groupe M par actualisation des FTDE.
CORRIGÉ
1. Calcul du coût du capital
a. Structure financière
Valeur de marché des capitaux propres
= capitalisation boursière = cours × nombre de titres composant le capital
= 11 € × 138 millions d’actions = 1 518 M€
Valeur de marché de l’endettement net : 1 161 – 502 = 659 M€
→ Structure financière : VCP = 70 % (1 518/1 518 + 659) et donc VDF = 30 %
b. Coût des capitaux propres
Rcp = 2 % + (4 % × 2) = 10 %
c. Coût de la dette après impôts
Rd = 3 % × (1 – 1/3) = 2 %
d. CMPC
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Rc = (10 % × 70 %) + (2 % × 30 %) = 7,6 %
2. Calcul des FTDE sur la période explicite (de N+1 à N+5) et de la valeur terminale
Compte tenu du plan d’affaires ci-avant, le calcul des flux de trésorerie disponibles
(y compris la valeur terminale) est résumé dans le tableau suivant.
90
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Par ailleurs, la valeur terminale calculée à la fin de l’année N+5 s’élève à 3 076, soit
201 × 1,01
.
0,076 − 0,01
3. Valeur du groupe M (VGE)
VGE = 87 × 1,076– 1 + 129 × 1,076– 2 + 153 × 1,076– 3 + 231 × 1,076–4 + 3 277 × 1,076– 5
= 2 759 M€
La méthode des FTDA est très proche de la précédente, mais cette fois, la démarche est
directe et permet d’obtenir la valeur de marché des capitaux propres sans avoir à retrancher
les dettes financières.
L’expression « pour les actionnaires » signifie que les flux de trésorerie sont calculés en
tenant compte de la rémunération des prêteurs ; dès lors le total des flux de trésorerie cal-
culé représente la trésorerie maximale qui pourrait servir à rémunérer les actionnaires.
La valeur de marché des capitaux propres est égale à la somme actualisée au coût des capi-
taux propres(Rcp) des flux de trésorerie disponibles pour l’actionnaire augmentée de la
valeur terminale17, provisions non récurrentes déduites.
⎡ t =n ⎤
VCP = ⎢∑FTDA t × (1 + R cp )− t ⎥ + ⎡ VTn × (1 + R cp )−n ⎤ – Provisions non récurrentes
⎢ ⎥ ⎣ ⎦
⎣ t =1 ⎦
17. Si nécessaire, le calcul de la VCP pourra être corrigé des actifs hors exploitation et des provisions non
récurrentes.
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La CAF est calculée à partir de l’ensemble du résultat net comptable (et pas seulement du
résultat d’exploitation) hors cessions (la valeur comptable des actifs cédés n’est pas un flux
de trésorerie et leur prix de cession est pris en compte plus loin dans le calcul).
Les emprunts contractés et remboursés sont détaillés pour chacune des années.
Ainsi, que ce soit par le biais des charges d’intérêt dans la CAF ou par les emprunts contrac-
tés et remboursés, cette méthode permet de tenir compte des évolutions de la structure
financière.
Les éléments constitutifs des FTDA sont synthétisés dans le tableau ci-après :
CAF : résultat net comptable (hors cessions) + DADP
Variation du besoin en fonds de roulement d’exploitation
Investissements nets de cessions
Emprunt contracté
Emprunt remboursé
= Flux de trésorerie disponibles pour l’actionnaire
EXERCICE 34
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ÉNONCÉ
Vous disposez des informations suivantes pour les 3 prochaines années sur la société X :
92
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COURS 2 Finance 532
Il est prévu de contracter un emprunt de 100 000 € en N+1 et 180 000 € en N+3. Les infor-
mations obtenues après un cumul des différents tableaux d’amortissement d’emprunt sont
résumées ci-après :
Par ailleurs, le coût des capitaux propres a été estimé à 10 % et la valeur terminale sera esti-
mée sur la base d’un flux de trésorerie constant égal à 100 000 €.
TRAVAIL À FAIRE
En utilisant la méthode des FTDA, estimez la valeur de marché des capitaux propres de la
société X début N+1.
CORRIGÉ
Le tableau suivant présente le calcul des flux de trésorerie disponibles pour l’actionnaire.
N+1 N+2 N+3
Résultat d’exploitation 150 000 180 000 200 000
– Charges d’intérêts – 3 600 – 4 200 – 7 400
= Résultat avant impôt (RAI) 146 400 175 800 192 600
• CAF (1)127 600 137 200 193 400
• Variation du BFRE (2)– 7 600 – 2 200 1 600
• Investissements – 90 000 – – 195 000
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532 FinanceCOURS 2
EXERCICE 35
ÉNONCÉ
Le 31/12/N, une entreprise a versé à ses actionnaires un dividende de 0,50 € par action. Elle
prévoit que ce DPA augmente de 5 % par an dès l’exercice N+1. Le coût des capitaux propres
et le coût du capital ressortent respectivement à 8 % et 6 %.
TRAVAIL À FAIRE
1. Calculez la valeur de l’action à la date du 31/12/N à l’aide du modèle de Gordon et
Shapiro.
2. Renouvelez votre calcul dans les deux cas suivants :
a) 0,50 € correspond cette fois au prochain dividende versé en N+1 toujours en croissance
de 5 % par an, mais à partir de l’exercice N+2.
b) 0,50 € versé en N+1, N+2 et N+3 et en croissance de 5 % par an au-delà.
CORRIGÉ
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1. Le flux actualisé (le dividende) sert à rémunérer les actionnaires : il faut donc l’ac-
tualiser au coût des capitaux propres. Par ailleurs, le premier dividende encaissé par les
actionnaires postérieurement à la date à laquelle est réalisée l’évaluation (31/12/N) est
égal à celui versé en N augmenté de 5 %.
DPAN+1 0,50 × 1,05
V= = = 17,50 €
R cp − g 0,08 − 0,05
2. a) Cette fois, le premier dividende encaissé par les actionnaires ressort à 0,50 € en N+1
et sa progression ne commencera qu’en N+2.
0,50
V = = 16,67 €
0,08 − 0,05
⎡ 1− 1,08 −3 ⎤ ⎛ 0,50 × 1,05 ⎞
b) V = 0,50 × ⎢ ⎥+⎜ ⎟ × 1,08 = 15,18 €
–3
⎣ 0,08 ⎦ ⎝ 0,08 − 0,05 ⎠
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3.
c
L’évaluation
par l’approche comparative
Compétences attendues
∙ Calculer la valeur du multiple de valorisation en fonction de l’inducteur
de valeur retenu.
∙ Calculer la valeur de marché des capitaux propres en fonction du multiple
retenu.
Si la pertinence de l’évaluation par les flux n’est pas contestable, la complexité et le coût
de la mise en œuvre de ces méthodes peuvent rendre impossible leur utilisation. Aussi, en
parallèle, on a cherché à développer des méthodes caractérisées par leur simplicité : c’est le
cas de l’approche comparative.
font l’objet de transactions quotidiennes sur les marchés financiers ou de société ayant fait
l’objet de transaction de gré à gré.
En raison de sa relative simplicité, elle est l’une des méthodes d’évaluation les plus
employées. Cette approche est d’ailleurs utilisée par tous dans l’évaluation d’un bien immo-
bilier (voir chapitre 5). Dans ce cas, on cherche un bien comparable ayant fait récemment
l’objet d’une transaction, et on en déduit le prix du mètre carré (m2). On applique ensuite ce
prix à la surface du bien qu’on cherche à évaluer. On se rend déjà bien compte à travers cet
exemple que la difficulté essentielle est dans la recherche de l’actif comparable.
Par souci de simplification, dans la suite de ce chapitre, le terme « cible » désignera l’entité
évaluée, et le terme comparable l’échantillon de sociétés comparables à celle étudiée.
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EXERCICE 36
ÉNONCÉ
Vous souhaitez racheter un cabinet d’expertise comptable sur la base de son chiffre d’affaires
qui ressort à 1 M€. L’analyse de transactions récentes portant sur des structures compa-
rables à la cible vous a permis de constater que les actifs ont été payés en moyenne 0,8 fois
(appelé multiple) le chiffre d’affaires.
TRAVAIL À FAIRE
Estimez la valeur des actifs de votre cible.
CORRIGÉ
Puisque les actifs d’entités comparables ont été payés 0,8 fois le chiffre d’affaires, nous avons :
VGE de la cible = multiple comparable × CA de la cible = 0,8 × CA = 0,8 × 1 000 000
= 800 000 €
En fonction de la similitude de la cible par rapport à l’échantillon de cabinets que vous
avez sélectionné (part des missions récurrentes dans le chiffre d’affaires, niveau de for-
mation du personnel, etc.), l’estimation obtenue devra être plus ou moins corrigée.
La mise en œuvre de l’approche comparative est organisée autour de trois étapes succes-
sives : la recherche d’un échantillon de sociétés comparables, le choix de l’inducteur de
valeur et enfin l’application du multiple.
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II. La recherche d’un échantillon de sociétés
comparables et le choix de l’inducteur de valeur
Nous sommes ici « au cœur » de l’évaluation par analogie puisqu’il s’agit, dans un premier
temps, de sélectionner les sociétés les plus proches (les comparables) de la cible à évaluer
puis, de fixer un critère pour mesurer leur niveau de valorisation (l’inducteur de valeur).
96
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∙ lela taille
potentiel de croissance ;
∙ de l’entreprise.
La réunion de conditions satisfaisantes pour constituer un échantillon pertinent est parfois
difficile à obtenir, notamment lorsque les entreprises ont des portefeuilles d’activités très
diversifiés et non comparables. Dans ce cas, la taille de l’échantillon tend à se réduire et son
caractère significatif également. On est alors obligé d’appliquer une décote ou une majora-
tion à l’évaluation obtenue pour tenir compte des spécificités de l’entreprise étudiée.
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VGE
Multiple =
Inducteur de valeur
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Enfin, si l’entité évaluée a un profil de risque plus marqué que la moyenne des comparables
(seuil de rentabilité et/ou endettement plus élevé…), on pourra corriger le multiple calculé
par un coefficient de risque spécifique compris le plus souvent entre 0,5 et 0,9.
VCP
Multiple =
Résultat net comptable
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Si la société dont on cherche la valeur est une société cotée en Bourse et que le mar-
ché est jugé efficient, la valeur de marché des capitaux propres du comparable est alors
assimilée à la capitalisation boursière. Le multiple, ainsi calculé, porte le nom de PER
(Price Earning Ratio).
a. Le PER
Le PER exprime la valeur boursière des capitaux propres en nombre d’années de bénéfice :
Cours Capitalisation boursière
PER = ou bien =
BNPA Bénéfice total
b. L’interprétation du PER
Une fois calculé, on peut comparer le PER ainsi obtenu au PER des années précédentes de la
même entreprise, mais surtout au PER des entreprises du même secteur. Plus généralement,
plus le PER d’une action est élevé :
∙∙ plus elle est considérée comme chère ;
∙∙ plus son potentiel de hausse est limité et donc moins elle est intéressante à l’achat (sauf
pour des secteurs à forte croissance).
Mais le PER est aussi l’inverse du taux de rentabilité du bénéfice (bénéfice/cours). Ainsi,
un PER de 16 équivaut à une rentabilité globale de l’action (dividendes et mise en réserve
rapportés au cours) de 1/16, soit 6,25 %. On retrouve évidemment les mêmes conclusions
qu’avec le PER : PER élevé → Faible taux de rentabilité de l’action → Potentiel de hausse
limité.
PER
PEG =
Taux de croissance anticipé des résultats
99
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EXERCICE 37
ÉNONCÉ
TRAVAIL À FAIRE
Calculez le PEG de X et de Y et commentez le niveau de valorisation de chacune des
sociétés.
CORRIGÉ
10 15
PEGX = = 2 et PEGY = = 0,75
5 20
L’analyse des seuls PER conduit à estimer que la société X est moins chère que la société Y.
C’est sans tenir compte des perspectives de croissance de Y, 4 fois plus importantes que
celle de X. L’étude des PEG nous confirme que la société Y a le niveau de valorisation le
plus faible.
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être surévaluées ou sous-évaluées. Pour éviter de reporter ces écarts sur la société à
évaluer, il est nécessaire de comparer la valeur obtenue avec celle issue d’autres méthodes
notamment celles fondées sur l’actualisation des flux de trésorerie ;
∙∙ le PER n’est pas applicable pour les sociétés de l’échantillon qui dégagent des pertes ;
∙∙ le PER est influencé par la structure financière de la société et le risque qu’elle comporte.
L’application du PER d’une société de l’échantillon à une société à évaluer qui a une
structure financière différente introduit un biais dans l’évaluation et un risque de
sous-évaluation (si son taux d’endettement est plus faible) ou de surévaluation (dans
le cas inverse). C’est pour cela que les analystes privilégient le multiple du résultat
d’exploitation.
100
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B. la détermination de la valeur
des capitaux propres
Si le multiple est basé sur la VGE, la valeur de marché des capitaux propres de la cible est
alors estimée de manière indirecte selon la formule suivante :
Si le multiple est basé sur les capitaux propres des comparables, la valeur de marché des
capitaux propres de la cible est alors évaluée de manière directe selon la formule suivante21 :
Ou encore :
VCP = (PEG × g × bénéfice anticipé) + actifs hors exploitation – provisions non récurrentes
Avec :
∙ PEG calculé sur un échantillon de sociétés comparables ;
∙ g et le bénéfice déterminés à partir de la société valorisée.
Nous n’avons pas tenu compte des immobilisations financières en considérant que les pro-
duits financiers correspondants sont inclus dans le résultat net.
EXERCICE 38
ÉNONCÉ
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Vous cherchez à valoriser les capitaux propres de la société W, sur la base de l’EBE et du PER
moyen des trois sociétés (X, Y, Z) dont voici les principales données financières (en millions
d’euros sauf le cours de Bourse) :
Taux de Nombre
Sociétés VGE CA Taux d’EBE Cours de Bourse
profitabilité(1) d’actions
X 550 664 30 % 4,25 % 50 5
Y 2 100 2 500 35 % 6,53 % 125 12
Z 300 430 30 % 3,85 % 60 3,3
W ? 1 000 31 % 4,50 % – –
1. Taux de profitabilité = Résultat net/CA
21. Ou bien, si la société n’est pas cotée, à partir du multiple calculé à partir de la valeur de marché des
capitaux propres.
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TRAVAIL À FAIRE
Calculez la valeur de marché des capitaux propres de la société W en utilisant la méthode
des comparables.
CORRIGÉ
Le tableau ci-après résume les principaux calculs :
Sociétés EBE Résultats BNPA VGE/EBE PER
X 199 28 0,56 2,76 8,85
Y 875 163 1,31 2,4 9,19
Z 129 17 0,28 2,33 11,96
EXERCICE 39
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ÉNONCÉ
La valeur de marché des capitaux propres d’une société B estimés par la méthode des
comparables ressort à 30 000 k€ ; le multiple a été calculé :
∙∙ avec l’EBIT comme inducteur de valeur ;
∙∙ et corrigé avec un coefficient de risque spécifique.
Par ailleurs, cette évaluation a été basée sur les données suivantes :
Société
En milliers d’euros Société B
comparable
Chiffre d’affaires 40 000 50 000
Trésorerie active 2 000 0
EBIT 12 000 16 000
DADP 1 750 2 000
Charges d’intérêt 250 1 000
VDF brute 20 000 50 000
VCP – 30 000
Résultat net comptable 6 000 11 000
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TRAVAIL À FAIRE
Calculez le coefficient de risque spécifique appliqué au multiple de valorisation de la
société B.
CORRIGÉ
Multiple calculé sur les données du comparable =
VGE VCP + VDF 30 000 + 50 000
= = = 5
EBIT EBIT 16 000
Multiple (M) retenu pour calculer VCP = M × 12 000 – (20 000 – 2 000) = 30 000
→ M = 4
→ Multiple retenu = 4 = Multiple calculé × coefficient spécifique de risque
→ Coefficient spécifique de risque = 4/5 = 0,8
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4.
c
Compétences attendues
∙ Calculer l’ANC et l’ANCC avec les approches directe et indirecte (actifs
– dettes).
∙ Calculer le goodwill avec les deux approches directe et indirecte (méthode
dite des praticiens).
La valorisation de l’entreprise à partir des FTD actualisés repose sur la richesse future atten-
due de l’exploitation des ressources contrôlées et des perspectives de développement des
activités. À l’inverse, l’approche patrimoniale est fondée sur la richesse accumulée dans
le passé et matérialisée par la valeur de marché des actifs de l’entreprise diminuée de ses
dettes.
Les termes ANCC (actif net comptable corrigé) et ANR (actif net réévalué) devront être
considérés comme équivalents.
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A. l’ANC (actif net comptable)
À partir de la lecture du seul bilan et de ses annexes, sans correction majeure, l’analyste
peut calculer l’actif net comptable qui donne déjà une première estimation de la valeur
comptable des capitaux propres d’une entreprise :
Avec :
∙ actif réel : dont charges constatées d’avance. On retient les écarts de conversion actif
pour la partie provisionnée. Plus généralement, on ne retient pas les actifs fictifs (voir
plus bas) ;
∙ dettes : dont produits constatés d’avance, y compris dividendes à payer.
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B. de l’ANC à l’ANCC
La méthode de l’ANCC améliore l’ANC en corrigeant la valeur de chacun des actifs et des
passifs recensés au bilan ainsi que les engagements hors bilan22 devant se traduire par des
paiements futurs. Le calcul de l’ANCC est le suivant :
ANCC = ANC + (Corrections de valeurs sur les actifs et les dettes) (±) Fiscalité différée
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Calcul ANCC Fiscalité différée
ACTIF NET COMPTABLE
(+) Plus-value latente sur immobilisations d’exploitation Aucune
(+) Plus-value latente sur immobilisations hors exploitation (–) IS à payer = 1/3 du poste
(–) Moins-value latente sur immobilisations (+) Économie d’IS = 1/3 du poste
(+) Valeur du contrat de crédit-bail Aucune
(+) RAD (stocks, créances) et provisions R et C (–) IS à payer = 1/3 du poste
(–) DAD (stocks, créances) et provisions R et C (+) Économie d’IS = 1/3 du poste
(+) IS sur déficits fiscaux, amortissement des postes d’actifs fictifs et (+) Économie d’IS = 1/3 des postes
complément de dépréciations et provisions
(–) IS sur subvention investissement, amortissement dérogatoire et (–) IS à payer = 1/3 des postes
reprises de dépréciations et provisions
= ACTIF NET COMPTABLE CORRIGÉ
22. Droits et obligations de l’entreprise non inscrits dans le bilan, mais dont la réalisation conditionnelle peut
modifier la valeur ou la consistance du patrimoine : contrat de crédit-bail, engagement de retraite
(indemnité de départ à la retraite des salariés que devra payer l’entreprise).
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EXERCICE 40
ÉNONCÉ
Vous disposez ci-après d’informations pour estimer la valeur de marché des capitaux propres
de la société Z à la fin de l’exercice N.
ACTIF N PASSIF N
Immobilisations incorporelles (1)100 000 Capital social 180 000
Immobilisations corporelles (2)270 000 Réserve légale 18 000
Immobilisations financières (3)30 000 Autres réserves 20 000
ACTIF IMMOBILISÉ 400 000 Subvention d’investissement 6 000
Provisions réglementées (5)9 000
La valeur d’utilité d’un bien loué en crédit-bail est égale à 10 000 € alors que la valeur
actuelle des loyers restant à payer est de 9 000 €.
TRAVAIL À FAIRE
Calculez l’ANC puis l’ANCC de la société Z.
CORRIGÉ
Le calcul de l’ANC par la méthode indirecte, puis directe est le suivant :
Total de l’actif en valeurs nettes 550 000
(–) Actifs fictifs sans valeur :
Charges à répartir – 6 000
Écart de conversion actif si non provisionné (1)– 2 000
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Si le calcul de l’ANC n’est pas demandé, l’ANCC peut être obtenu ainsi (pour la méthode
indirecte, le calcul fait apparaître le détail des actifs) :
Immobilisations incorporelles 100 000
+ Immobilisations corporelles 300 000
+ Immobilisations financières 40 000
+ Actif circulant 134 000
+ ECA provisionné 8 000
– Provisions – 12 000
– Dettes – 285 000
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+ Valeur contrat crédit-bail 1 000
+ Fiscalité différée active 2 000
– Fiscalité différée passive – 8 000
= ANCC 280 000
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A. la notion de goodwill
L’approche patrimoniale mise en œuvre dans la méthode de l’actif net comptable corrigé
ne rend pas entièrement compte de la valeur globale de l’entreprise. Une fraction de cette
valeur est liée à des éléments immatériels (avance technologique, savoir-faire du personnel,
etc.) qui ne sont pas inscrits à l’actif du bilan (car ils n’ont pas été achetés) ou qui ne sont pas
valorisés correctement.
Pourtant, grâce à ces éléments immatériels, l’entreprise obtient chaque année un supplé-
ment de résultat qui sera par la suite qualifié de rente. Ce supplément de résultat, calculé
sur plusieurs années, donne à l’entreprise un supplément de valeur appelé goodwill repré-
sente donc une estimation de la valeur des éléments immatériels de l’entreprise.
Valeur de marché des capitaux propres = ANCC (hors fonds commercial)(1) + goodwill
1. La prise en compte des éléments immatériels par le fonds commercial est incomplète et le calcul du goodwill permettra d’en faire
une estimation plus précise.
B. la méthode directe
Avec la méthode dite « directe », le montant du goodwill est estimé à partir de la valeur
actuelle du surplus de résultat généré par les éléments immatériels et considéré comme
acquis sur n années ou sur une durée infinie.
∙ 1.
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La démarche générale
Grâce à ses éléments immatériels, l’entreprise va générer un résultat d’exploitation plus
élevé et bénéficier ainsi d’une rente annuelle qui va donner aux capitaux propres une surva-
leur, le goodwill.
Rente annuelle
Goodwill = somme des rentes annuelles actualisées =
⎡ 1 − (1 + R )−n ⎤ Rc
c
ou Rente annuelle × ⎢ ⎥
⎢⎣ Rc ⎥⎦
EXERCICE 41
ÉNONCÉ
Une entreprise dont l’ANCC a été évalué à 2 000 000 € (dont un fonds commercial inscrit au
bilan pour 100 000 €) estime bénéficier d’un savoir-faire particulier qui lui permet d’aug-
menter son résultat d’exploitation net d’impôt de 50 000 € par an.
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TRAVAIL À FAIRE
En utilisant un taux d’actualisation de la rente de 10 %, calculez la valeur de marché des
capitaux propres de cette entreprise.
CORRIGÉ
La rente de goodwill est égale à 50 000 € par an :
∙∙ actualisée sur une durée infinie au taux de 10 %, on obtient un goodwill égal à
500 000 € (50 000/0,1) ;
∙∙ actualisée sur 5 ans au taux de 10 %, on obtient un goodwill égal à 189 539 €
(50 000 × (1 – 1,1– 5)/0,1).
La valeur de marché des capitaux propres pourra donc être estimée entre 2 089 539 €
(2 000 000 – 100 000 + 189 539) et 2 400 000 € en fonction de la durée pendant laquelle
on estime pouvoir bénéficier de la rente.
Dans la suite de nos travaux sur le goodwill, nous aurons donc plusieurs variables à prendre
en compte :
∙∙ la rente annuelle, c’est-à-dire le supplément de résultat obtenu grâce aux éléments
immatériels ;
∙∙ la durée sur laquelle on estime bénéficier de cet avantage ;
∙∙ le taux d’actualisation « i » nécessaire pour exprimer la somme des rentes annuelles à la
date d’aujourd’hui.
∙ 2. Le calcul de la rente
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Le goodwill est une rente annuelle actualisée qui peut être calculée à partir de l’ANCC hors
fonds commercial ou des CPNE. Nous ne développerons que l’approche la plus utilisée,
c’est-à-dire par les CPNE (capitaux permanents nécessaires à l’exploitation) avec laquelle
nous avons :
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CPNE = valeur des actifs immobilisées nécessaires à l’exploitation + valeur des biens loués
+ BFRE + trésorerie nécessaire à l’exploitation
EXERCICE 42
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ÉNONCÉ
TRAVAIL À FAIRE
En utilisant la méthode du goodwill, estimez la valeur de marché des capitaux propres de
la société Z (voir exercice 40).
Vous utiliserez les informations de l’exercice 40 complétées par les données suivantes :
∙∙résultat net comptable : 50 000 € dont 10 000 d’IS ;
∙∙résultat exceptionnel : 6 000 € ;
∙∙loyer de crédit-bail : 5 000 € ;
∙∙dotation aux amortissements des charges à répartir s’élève à 2 000 € ;
∙∙produits générés par les actifs non nécessaires à l’exploitation : 1 900 € ;
∙∙intérêts d’emprunts : 10 000 € ;
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∙∙les dotations aux amortissements calculées sur les valeurs réelles des immobilisations
nécessaires à l’exploitation ressortent à 31 000 € ; elles figurent pour 26 000 € dans le
compte de résultat ;
∙∙ 20 % des immobilisations corporelles ne sont pas nécessaires à l’exploitation et ne sont
pas amortissables ;
∙∙ la valeur d’utilité du bien loué en crédit-bail est égale à 10 000 € alors que la valeur
actuelle des loyers restant à payer est de 9 000 €. La dotation aux amortissements qui
aurait été pratiquée ressort à 2 000 € ;
∙∙ le BFRE moyen prévisionnel a été estimé à 80 000 €.
Le coût du capital ressort à 8 %. La rente de goodwill sera actualisée sur une durée infinie.
CORRIGÉ
Résultat associé aux CPNE
Résultat net comptable 50 000
+ Impôt sur les sociétés 10 000
– Résultat exceptionnel – 6 000
– Produits hors exploitation – 1 900
+ Intérêts des emprunts 10 000
+ Dotations aux amortissements des charges à répartir 2 000
– DADP sur valeur d’utilité – 31 000
+ Annulation dotation aux amortissements compte de résultat 26 000
+ Redevances de crédit-bail 5 000
– DADP bien loués – 2 000
+ Annulation dotation aux provisions en excès 3 000
= Résultat avant impôt 65 100
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– Impôt sur les sociétés – 21 700
= Résultat d’exploitation net d’IS généré par les CPNE 43 400
CPNE
Valeur réelle des actifs nécessaires à l’exploitation : 280 000
300 000 × 0,8 + 40 000
+ Valeur des biens pris en crédit-bail 10 000
+ BFRE 80 000
= CPNE 370 000
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⎛ VR − ANCC ⎞
Goodwill = ⎜ ⎟
⎝ 2 ⎠
La valeur de rendement (VR) est obtenue par actualisation à l’infini au coût des fonds
propres des bénéfices ou des dividendes futurs, soit : bénéfice futur/coût des fonds propres
ou dividende/coût des fonds propres.
Ensuite, la valeur des capitaux propres peut être obtenue de manière habituelle : ANCC hors
fonds commercial + goodwill. Si la valeur du goodwill n’est pas demandée, on peut même,
en calculant la moyenne arithmétique de la valeur de l’ANCC et de la valeur de rendement,
obtenir directement la valeur des fonds propres.
⎛ VR − ANCC ⎞ ⎛ ANCC + VR ⎞
VCP = ANCC + ⎜ ⎟ =⎜ ⎟
⎝ 2 ⎠ ⎝ 2 ⎠
EXERCICE 43
ÉNONCÉ
Une société a estimé son bénéfice moyen pour les 3 prochaines années à 300 000 €. Ses
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actionnaires attendent une rémunération égale à 10 % et son ANCC ressort à 2 000 000 €.
TRAVAIL À FAIRE
À l’aide de la méthode des praticiens, calculez le goodwill et la valeur de marché des capi-
taux propres de cette société.
CORRIGÉ
⎛ 300 000 ⎞
⎜⎝ 0,1 ⎟⎠ − 2 000 000
Goodwill = = 500 000 €
2
VCP = 2 500 000 €, soit (2 000 000 + 500 000)
On pouvait aussi obtenir directement : VCP = (2 000 000 + 3 000 000)/2
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5.
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Autres évaluations
particulières et spécif iques
Compétences attendues
Savoir appliquer les méthodes d'évaluation spécifiques :
∙ au secteur immobilier (évaluation par comparaison, par le revenu, par le
coût de remplacement) ;
∙ aux start-up.
I. Approche immobilière
Dans le cas particulier de l’évaluation d’un actif immobilier, on combine souvent plusieurs
méthodes, parmi lesquelles : l’évaluation par comparaison, par le revenu, par le coût de
remplacement.
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La démarche est semblable à celle présentée dans le chapitre 3 avec le prix par m2 comme
inducteur de valeur.
EXERCICE 44
ÉNONCÉ
On souhaite évaluer un bien immobilier d’une surface de 1 000 m2. Un actif immobilier
comparable (localisation, prestations) avec une surface de 600 m2 a été vendu récemment
3,6 M€ Le type de bien immobilier évalué dans cette étude a une surface nettement supé-
rieure à la moyenne des biens comparables sur le marché et de ce fait, présente une moindre
liquidité.
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TRAVAIL À FAIRE
Estimez la valeur du bien immobilier par comparaison puis en appliquant une décote de
20 % pour manque de liquidité.
CORRIGÉ
La mise en œuvre de la méthode d’évaluation par comparaison nécessite de calculer le
multiple (à partir des données du bien comparable) afin de caractériser (prix au m2) la
valeur pour des biens comparables à celui étudié, puis d’appliquer ce multiple au cas
d’espèce :
Valeur du bien comparable 3 600 000
Multiple = = = 6 000 €
Inducteur du comparable 600
Valeur du bien immobilier = (Multiple × inducteur du bien étudié) × (1 – décote)
= (6 000 × 1 000) × (1 – 0,2) = 4,8 M€
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532 FinanceCOURS 2
EXERCICE 45
ÉNONCÉ
Une start-up est créée début N pour développer un logiciel. Ses dirigeants souhaitent orga-
niser une levée de fonds pour financer ses 2 premières années d’existence pendant les-
quelles elle ne dégagera aucun résultat. Ensuite, son activité sera en mesure de dégager un
bénéfice moyen de 200 000 € par an.
TRAVAIL À FAIRE
Estimez début N la valeur de marché des capitaux propres de la société si, dans le secteur
de la société, le multiple moyen du résultat net ressort à 4, et si les investisseurs attendent
un taux de rentabilité de 25 % par an.
CORRIGÉ
Avec un multiple appliqué au résultat net égal à 4, la valeur de marché des capitaux
propres de la société dans 2 ans ressort à 800 000 €. Exprimé début N, cette valeur res-
sort à 512 000 €, soit 800 000 × 1,25–2.
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6.
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Synthèse et comparaison
des méthodes d’évaluation
Compétences attendues
∙ Connaître les raisons des primes et décotes.
∙ Connaître les principaux avantages et inconvénients des méthodes
d’évaluation.
L’utilisation d’une méthode d’évaluation ne peut être séparée du contexte dans lequel elle sera
mise en œuvre. Aussi, le prix définitif sur lequel l’acheteur et le vendeur des actions d’une entre-
prise vont se mettre d’accord peut être différent de la valeur calculée à l’aide des méthodes pré-
sentées. Cet écart provient soit de l’état de l’offre et de la demande du titre à un instant donné,
soit des caractéristiques mêmes des actions échangées (titres individuels, minorité de blocage,
bloc de contrôle, etc.). Dans tous les cas, cela se traduit par l’application de primes ou de décotes.
Par ailleurs, chaque méthode d’évaluation présente un intérêt et des limites propres en
fonction de la société à valoriser. Nous les présenterons dans le cadre d’une synthèse.
A. la prime de contrôle
La détention d’un bloc de contrôle permet aux actionnaires majoritaires d’être mieux infor-
més que les minoritaires, d’en choisir les dirigeants et de définir la politique générale de
la société. Le contrôle d’une société confère donc à ceux qui le détiennent des avantages
à l’origine du paiement d’une prime de l’ordre de 25 % à 30 % qui vient augmenter le prix
d’acquisition des titres.
Ces primes de contrôle apparaissent également dans les opérations de fusion lorsqu’il s’agit
de convaincre les actionnaires de la société absorbée, d’accepter l’opération.
117
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B. les décotes
∙ 1. La décote d’illiquidité
Les titres d’une « société cotée en Bourse » sont liquides s’ils peuvent être négociés (achetés
et vendus) sans difficulté. Cette liquidité dépend notamment du flottant, c’est-à-dire de la
part du capital d’une société qui peut être négociée en Bourse.
Plus le flottant est faible, plus la liquidité est réduite et plus il est difficile de négocier une
action sur le marché ou d’en prendre le contrôle. Dès lors, compte tenu de ces inconvé-
nients, les investisseurs n’accepteront d’acheter le titre concerné qu’en contrepartie d’une
réduction de prix appelée décote d’illiquidité (diminution d’un certain pourcentage de la
valeur obtenue à l’aide d’un modèle d’évaluation ou augmentation du taux d’actualisation).
∙ 2. La décote de holding
Une holding est une société qui détient directement ou indirectement des participations
dans d’autres sociétés. La décote de holding peut alors se définir comme la différence entre
la capitalisation boursière d’une société et la somme des valorisations des participations
qu’elle détient. Les principaux facteurs explicatifs de la décote de holding sont les suivants :
∙ absence de visibilité sur la stratégie et les performances d’un groupe diversifié (décote de
conglomérat), d’où une certaine difficulté pour valoriser le groupe ;
∙ les investisseurs préfèrent des pure players et décider eux-mêmes de la diversification des
activités dans lesquelles ils souhaitent détenir des participations ;
∙ absence de contrôle de la trésorerie générée par les filiales : elle empêche la holding
d’utiliser la trésorerie des filiales pour d’autres entités du groupe ;
∙ absence de contrôle sur les participations minoritaires (décote de minorité).
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EXERCICE 46
ÉNONCÉ
TRAVAIL À FAIRE
1. La valeur de marché des capitaux propres d’une société X ressort à 750 000 €. Avant
l’application d’une décote appliquée en raison du caractère congloméral de X, cette valeur
est égale à 1 000 000 €. Calculez en pourcentage, la décote de holding appliquée au
titre X.
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Vous souhaitez estimer la valeur de marché des capitaux propres de la société Y avec
la méthode des FTDE. Vous disposez des informations suivantes pour calculer le coût du
capital :
∙∙ taux de rendement de l’actif sans risque : 0,80 % ;
∙∙ taux d’intérêt auquel la société peut s’endetter : 2 % ;
∙∙ prime de risque du marché actions : 6 % ;
∙∙ structure financière : 70 % de capitaux propres et 30 % d’endettement financier ;
∙∙ coefficient bêta des capitaux propres : 1,31.
Compte tenu de toutes ces informations et d’une prime d’illiquidité, le coût du capital de la
société Y ressort à 8 %.
2. Calculez le pourcentage ajouté à l’information donnée par le Medaf afin de tenir compte
de l’illiquidité du titre Y.
Les dirigeants d’une société W souhaitent acquérir la totalité des 20 millions de titres
composant le capital d’une société Z (cours moyen de Z sur les 10 derniers jours = 10 €).
CORRIGÉ
1. Calculez en pourcentage, la décote de holding appliquée au titre X.
Soit d la décote recherchée : VCP = 750 000 = 1 000 000 × (1 – d) → d = 25 %
2. Calculez le pourcentage ajouté à l’information donnée par le Medaf afin de tenir
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investissements nets de cession, la variation du BFRE. La difficulté réside alors dans la
construction d’un plan d’affaires relativement détaillé avec des hypothèses précises sur
le niveau d’activité futur ;
∙ puis sur une durée infinie avec le calcul de la valeur terminale. Son niveau est très
dépendant de l’hypothèse de fixité ou de croissance des flux de trésorerie et surtout son
calcul sur une durée infinie aboutit à des montants très élevés alors qu’il porte sur la
partie la plus incertaine de la prévision.
Dans les deux cas, ces méthodes qui nécessitent des informations très précises ne sont pas
toujours applicables en raison d’informations non disponibles, du temps passé et donc du
coût de l’opération d’évaluation.
➠ Le dividende actualisé
Si la méthode des FTDE ou des FTDA n’est pas applicable, la méthode du dividende actualisé
est une alternative possible. Néanmoins, si l’information sur le dividende versé par l’entité
évaluée est toujours disponible, la méthode suppose tout de même que le niveau de valo-
risation de l’entité s’explique entièrement par le dividende distribué ; une entreprise peut
être très profitable mais verser peu de dividendes afin de préserver la trésorerie ou en raison
d’une préférence des actionnaires.
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∙
n’est pas stable dans le temps.
➠➠ Les limites
Il faut pouvoir trouver un ou plusieurs comparables, au moins en termes d’exploitation,
pour lesquels il y a eu une transaction récente.
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De plus, un seul inducteur de valeur explique le niveau de valorisation de l’entité : cela sim-
plifie la mise en œuvre de la démarche, mais est évidemment un peu réducteur.
➠➠ Les limites
L’évaluation d’une entité dépend uniquement de la valeur des actifs qu’elle possède et
qu’elle a achetés. La méthode ne tient donc pas compte :
∙∙ de la capacité d’une entreprise à générer des flux de trésorerie dans le futur ;
∙∙ des actifs immatériels créés par l’entreprise (image de marque, par exemple).
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De nature statique, elle n’est pas appropriée pour valoriser les sociétés ou les activités dont
la valeur dépend principalement du potentiel de flux de revenus futurs, comme les activités
ou entreprises en phase de lancement et à évolution rapide ou en croissance.
Enfin, l’approche mixte patrimoniale/rentabilité développée par l’association de l’ANCC et
du goodwill atténue la nature statique de la méthode patrimoniale. De même, la méthode
de la somme des parties, considérée comme un renouvellement de l’approche patrimoniale,
est parfaitement adaptée à la valorisation des groupes diversifiés.
L’évaluation d’une entreprise ne peut reposer que sur une approche multicritère et la sélec-
tion des méthodes à rejeter et celles à retenir en fonction de leur pertinence au cas d’espèce.
Selon le type d’activité et le profil de la société une méthode d’évaluation peut être plus
pertinente qu’une autre.
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Actualisation des flux Société en croissance Découpage de l’horizon Cohérence et pertinence des
de trésorerie temporel et qualité hypothèses du plan d’affaires
des prévisions de FTD Calcul de la prime de risque,
(analyse stratégique, hypothèse de structure
hypothèses et plan financière
d’affaires, etc.) Valeur terminale (choix du FTD
Coût du capital normatif et du taux
Taux de croissance à long de croissance à LT)
terme du FTD
Actualisation Sociétés peu sensibles Prévision et croissance Politique de distribution
des dividendes aux fluctuations à LT des dividendes des résultats
de l’économie et à forte Taux d’actualisation Prime ou décote de minoritaires
visibilité
Participation minoritaire
Multiples Secteurs représentatifs Échantillon Comparabilité et taille
en termes de transactions de transactions de l’échantillon
comparables
Cours de Bourse Société cotée Cours de Bourse Volatilité des cours
Volumes de transactions Taille du flottant et liquidité
Répartition du capital du titre
Franchissement des seuils Effets d’annonce
122
UE
532
Exercices autocorrigés
Premier dossier
Dans un contexte de stagnation de son chiffre d’affaires, une entreprise étudie la possibilité
de diminuer ses charges d’exploitation ainsi que le volume de certains de ses actifs (BFRE).
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Elle souhaite ainsi moderniser son système de production afin d’améliorer le contrôle qua-
lité des produits fabriqués et cherche à vérifier si les économies réalisées seront suffisantes
par rapport à la dépense à engager. Cet investissement produirait ses effets pendant 4 ans
avec les conséquences suivantes :
∙ valeur du nouveau matériel : 100 000 €, amortissables en linéaire sur une durée de 4 ans ;
∙ les charges, hors DADP, diminueraient de 34 000 € par an ;
∙ le BFRE serait réduit de 16 000 € dès le début de la 1re année.
Sur la base de ces flux de trésorerie, le taux interne de rentabilité a été calculé et ressort à 12 %.
Par ailleurs, la recherche des financements de ce projet n’a pas encore totalement abouti. 75 %
du projet serait financé par capitaux propres et le solde par emprunt remboursable in fine et
avec un taux d’intérêt de 6 %. Le coût des capitaux propres n’a pas encore été déterminé.
TRAVAIL À FAIRE
1. Posez le calcul qui permet de vérifier que le TIR du projet est bien égal à 12 %.
2. Déterminez le taux de rémunération maximum que les actionnaires qui financent ce
projet pourront exiger, taux au-delà duquel le projet ne serait plus rentable.
123
UE
532 FinanceCOURS 2
Deuxième dossier
L’étude des deux projets X et Y a été ébauchée et le tableau ci-après présente les VAN et les
TIR obtenus.
Dans un second temps, l’étude a été poursuivie avec le calcul du TIR global ; seul le calcul
concernant le projet X a été ébauché et vous devez le terminer sur les bases suivantes :
∙∙ les flux de trésorerie générés par le projet X sont résumés dans le tableau ci-après :
Années 0 1 2 3
Flux de trésorerie – 1 500 500 500 1 500
Troisième dossier
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6. Le coût du capital de l’entreprise B est estimé à 6,8 %. Déterminez la structure finan-
⎛ VCP VDF ⎞
cière ⎜ et qui a servi à en faire le calcul.
⎝ VCP + VDF VCP + VDF ⎠⎟
7. a) En quoi, indépendamment des données de l’entreprise 1, le coefficient bêta des
capitaux propres de l’entreprise 2 est-il incohérent (un seul argument est attendu) ?
b) En quoi le coefficient bêta des capitaux propres de l’entreprise 1 est-il incohérent par
rapport à celui de l’entreprise 2 (on ne tiendra pas compte de l’incohérence relevée dans
la question précédente) ; deux arguments sont attendus ?
8. Le coût du capital spécifique du projet étudié ressort à 5,5 %. Calculez le coefficient
bêta des capitaux propres de la société comparable C qui a servi à calculer ce CMPC. On
utilisera les deux méthodes possibles.
124
UE
COURS 2 Finance 532
ANNEXE
Informations nécessaires pour le traitement du troisième dossier
Question 5
Les conséquences en fin de 1re année d’activité et en termes de flux de trésorerie d’un
projet d’investissement A sont les suivantes :
• chiffre d’affaires : 60 000 k€ ;
• DADP : 6 000 k€ ;
• variation du BFRE : baisse de 2 000 k€.
Question 6
Les éléments qui ont permis d’estimer le coût du capital de l’entreprise B sont les
suivants :
• taux d’intérêt des emprunts : 2,50 % ;
• bêta des capitaux propres : 1,35 ;
• prime de risque du marché actions et taux sans risque : 6 % et 0,90 %.
Question 7
Le tableau ci-après présente trois données financières concernant les entreprises 1 et 2.
Données financières
Entreprise 1 Entreprise 2
Coefficient bêta des capitaux propres 1,45 1,25
Coefficient bêta des actifs 0,90 1,35
VDF/VCP 1,00 2,00
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Question 8
L’étude d’un projet d’investissement a nécessité de déterminer un taux d’actualisation
adapté. On a alors calculé le coût du capital spécifique au projet, notamment à partir
d’une entreprise C dont le risque d’exploitation est jugé comparable à celui du projet
étudié. Les données utilisées sont les suivantes :
• la prime de risque du marché actions est estimée à 8 % et le taux sans risque à 1 % ;
• le financement du projet par endettement se fera avec un taux d’intérêt de 3 % et un
ratio VDF/VCP égal à 3 (alors que celui de l’entreprise C est égal à 1) ;
• les coefficients bêta de la dette du projet et de l’entreprise C ressortent respective-
ment à 0,25 et 0,05.
125
UE
532 FinanceCOURS 2
Quatrième dossier
ANNEXE
Informations nécessaires pour le traitement du quatrième dossier
Les dirigeants d’une filiale du groupe Alpha souhaitent étudier deux séries de projets
d’investissement : les projets 3 et 4, d’une part, et les projets 5 et 6, d’autre part. Pour
chaque série, ils souhaitent savoir s’il faut réaliser l’un des deux projets (et lequel), les
deux ou aucun. Le seul critère de choix est celui de la rentabilité et la filiale n’est pas
rationnée en capital.
Les projets 3 et 4 sont indépendants alors que les projets 5 et 6 sont mutuellement
exclusifs.
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DRCI 3 ans 2 ans
Cinquième dossier
126
UE
COURS 2 Finance 532
13. Calculez le coût du capital spécifique du projet s’il est financé au 2/3 par une dette
dont le taux d’intérêt ressort à 1,5 % :
a) en négligeant l’impact de l’impôt sur les sociétés.
b) en tenant compte des effets de la fiscalité.
14. a) Calculez le coefficient bêta des actifs de la société comparable qui a servi à détermi-
ner le coût des capitaux propres de la société Alpha.
b) Sans faire de calcul, expliquez pourquoi si nous avions eu connaissance du coefficient
bêta des capitaux propres du comparable, il n’aurait pas été possible de l’utiliser directe-
ment dans la formule du Medaf pour déterminer le coût des capitaux propres de la société
Alpha.
15. Présentez les deux raisons qui peuvent expliquer la décision des dirigeants (choisir le
projet B).
ANNEXE
Informations nécessaires pour le traitement du cinquième dossier
Question 10
Les dirigeants d’une entreprise étudient un projet d’investissement en avenir certain et
présentant les caractéristiques suivantes :
• juillet N : lancement du projet avec le début de la construction des bâtiments d’une
usine ; versement de 2 M€ d’acomptes ;
• juillet N+1 : mise en service de l’usine et paiement du solde des sommes dues aux
différents corps de métiers. L’amortissement annuel est estimé à 400 000 €.
L’exploitation de l’usine débutera en juillet N+1 pour se terminer en juillet N+11.
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Les prévisions suivantes ont été faites pour la 1re année d’exploitation (juillet N+1 à
juillet N+2) :
• augmentation du BFRE : 1 M€ (il devra être financé, comme toujours, dès le début de
la 1re année d’exploitation). Malgré l’accroissement du chiffre d’affaires prévu pour les
années ultérieures, le BFRE est supposé stable jusqu’à la fin du projet ;
• CAF d’exploitation (y compris provision pour remise en l’état du site) : 2,5 M€ (basée
sur un chiffre d’affaires estimé à 10 M€).
Le total des flux de trésorerie générés par le projet ressort alors à – 6 M€ en juillet N+1
et à + 5 M€ en juillet N+11.
En juillet N+11 :
• la valeur des immobilisations est estimée à 2 M€ net d’IS ;
• l’entreprise devra payer les frais de remise en l’état du site pour un montant égal
à 1 M€ ; cette dépense sera provisionnée, par fractions égales, sur les 10 années
d’exploitation.
127
UE
532 FinanceCOURS 2
Question 11
Les dirigeants d’un groupe étudient un projet d’investissement caractérisé par des défi-
cits fiscaux à hauteur de 1,5 M€ par an pendant 3 ans. Ce projet pourra être réalisé :
• dans une filiale Y créée uniquement pour la mise en œuvre du projet ; les bénéfices
fiscaux du projet en années 4 et 5 seraient suffisants pour absorber le cumul des défi-
cits fiscaux par fractions égales ;
• dans une filiale X dont les activités présentes dégagent plusieurs millions d’euros de
bénéfices fiscaux.
Question 12
Le coût du capital d’une entreprise ressort à 6 % et a été obtenu avec les éléments
suivants :
• coefficient bêta des capitaux propres : 1,50 ;
• rentabilité moyenne du marché des actions : 6,5 % ;
• prime d’illiquidité de l’action : 450 points de base ;
• taux d’intérêt moyen de la dette : 3 % ;
• taux de rentabilité de l’actif sans risque : 0,5 %.
Question 13
Le coût du capital spécifique d’un projet entièrement financé par capitaux propres est
égal à 6 %.
Question 14
Le coût des capitaux propres d’une société Alpha non cotée en Bourse ressort à 8,5 %.
Cette information a été calculée à l’aide du Medaf (taux de rentabilité de l’actif sans
risque = 1 % et prime de risque du marché actions = 6 %) et sur la base du coefficient
bêta des capitaux propres d’une société comparable. On dispose par ailleurs des infor-
mations suivantes :
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Société Alpha Société comparable
VDF/VCP 0,5 1
Taux d’intérêt 1,75 % 2,5 %
Question 15
Une société étudie deux projets A et B indépendants et obtient : VAN (A) > VAN(B) > 0
Les dirigeants de la société décident de retenir le projet B.
128
UE
COURS 2 Finance 532
CORRIGÉ
Premier dossier
1. Posez le calcul qui permet de vérifier que le TIR du projet est bien égal à 12 %.
Si le taux de 12 % est bien le TIR du projet de modernisation, la somme actualisée à
12 % des flux de trésorerie doit être égale à zéro. Commençons par calculer les flux de
trésorerie :
∙∙ achat d’immobilisation : – 100 000 en « 0 » ;
∙∙ réduction du BFRE : + 16 000 en « 0 ». Cette ressource sera perdue en fin de projet,
donc : – 16 000 en « 4 » ;
2
∙∙ augmentation de la CAF : (34 000 − 25 000) × + 25 000 = 31 000 :
3
‒‒ diminution des charges (hors DADP) : 34 000,
100 000
‒‒ augmentation des DADP : = 25 000.
4
En définitive, le total des flux de trésorerie générés chaque année par le projet est le
suivant :
Années 0 1 2 3 4
Immobilisations – 100 000 – – – –
Variation BFRE 16 000 – – – – 16 000
CAF – 31 000 31 000 31 000 31 000
Total – 84 000 31 000 31 000 31 000 15 000
⎛ 1− 1,12−3 ⎞
TIR du projet = – 84 000 + 31 000 × ⎜ + 15 000 × 1,12–4 = – 10,46, soit un
⎝ 0,12 ⎟⎠
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montant proche de zéro. Le taux de 12 % est donc bien le TIR du projet.
2. Déterminez le taux de rémunération maximum que les actionnaires qui financent
ce projet pourront exiger, taux au-delà duquel le projet ne serait plus rentable.
Si l’on désigne par Rcp le coût des capitaux propres, nous avons :
⎛ 2⎞
Coût du capital = 0,75 × Rcp + ⎜ 0,25 × 0,06 × ⎟ = 0,75 × Rcp + 0,01
⎝ 3⎠
Pour être rentable, le TIR du projet Doit être au moins égal au coût du capital :
→ 0,12 ≥ 0,75 × Rcp + 0,01 → Rcp ≤ 14,66 %
Si les actionnaires attendent une rémunération supérieure à 14,66 %, la rentabilité du
projet (12 %) ne sera pas suffisante pour les satisfaire (puisque nous aurons alors : TIR
≤ coût du capital).
Deuxième dossier
3. En vous fondant uniquement sur les critères de la VAN et du TIR, quel
investissement conseillez-vous à l’entreprise de réaliser ?
Les critères du TIR et de la VAN donnent des réponses contradictoires : le TIR désigne le
projet Y comme étant le plus rentable et la VAN le projet X. En pareilles circonstances,
129
UE
532 FinanceCOURS 2
le TIR étant un taux marginal et pas vraiment représentatif, on retient le projet sélec-
tionné par la VAN, donc le projet X.
4. Calculez le TIR global du projet X.
On doit commencer par calculer la valeur acquise par les flux de trésorerie à la fin du
projet, soit 2 592 (500 × 1,062 + 500 × 1,061 + 1 500).
Dans un second temps, on en déduit le TIR global :
– 1 500 + 2 592 × (1 + TIRG)–3 = 0 → (1 + TIRG)–3 = 0,5787
1
1
→ (1 + TIRG)3 = = 1,728 → (1 + TIRG) = 1,728 3 = 1,2
0,5787
→ TIRG = 20 %
Troisième dossier
5. Le total des flux de trésorerie généré par le projet A à la fin de la 1re année d’activité
ressort à 12 000 k€. Calculez le taux d’EBE utilisé pour réaliser cette estimation.
Total des flux de trésorerie hors coût d’acquisition (1re année)
= Δ BFRE + CAF d’exploitation = Δ BFRE + (CA × Taux d’EBE – DADP) × 2/3 + DADP
= 12 000
→ 2 000 + (60 000 × Taux d’EBE – 6 000) × 2/3 + 6 000 = 12 000
→ 40 000 × Taux d’EBE = 8 000
→ Taux d’EBE = 20 %
⎛ VCP VDF ⎞
6. Déterminez la structure financière ⎜ et qui a servi à
⎝ VCP + VDF VCP + VDF ⎟⎠
calculer le coût du capital de l’entreprise B.
⎛ VCP ⎞ ⎛ VDF ⎞
( )
Coût du capital = Rc = ⎡⎣R 0 + βcp × R M − R 0 ⎤⎦ × ⎜ ⎟ + Rd × (1 – tis) × ⎜
⎝ VCP + VDF ⎠
⎟
⎝ VCP + VDF ⎠
= 0,068
Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite
⎛ VCP ⎞ 2 ⎛ VDF ⎞
→ (0,009 + 1,35 × 0,06) × ⎜ + 0,025 × × ⎜ = 0,068
⎝ VCP + VDF ⎠⎟ 3 ⎝ VCP + VDF ⎟⎠
⎛ VCP ⎞ ⎛ VCP ⎞
→ 0,09 × ⎜ + 0,0167 × ⎜ 1− = 0,068
⎝ VCP + VDF ⎟⎠ ⎝ VCP + VDF ⎟⎠
⎛ VCP ⎞
→ 0,0733 × ⎜ ⎟ = 0,0513
⎝ VCP + VDF ⎠
VCP VDF
→ = 70 % et donc = 30 %
VCP + VDF VCP + VDF
Question 7
a) En quoi, indépendamment des données de l’entreprise 1, le coefficient bêta
des capitaux propres de l’entreprise 2 est-il incohérent (un seul argument est
attendu) ?
Le niveau du coefficient bêta des capitaux propres est fonction :
∙∙ du risque d’exploitation (exprimé par le coefficient bêta des actifs et fonction
notamment des charges fixes d’exploitation) ;
∙∙ et du risque financier (fonction du niveau de l’endettement).
130
UE
COURS 2 Finance 532
L’entreprise 2 étant endettée, son coefficient bêta des capitaux propres ne peut donc pas
être inférieur au bêta des actifs.
b) En quoi le coefficient bêta des capitaux propres de l’entreprise 1 est-il incohérent
par rapport à celui de l’entreprise 2 (on ne tiendra pas compte de l’incohérence
relevée dans la question précédente) ; deux arguments sont attendus ?
L’entreprise 1 est moins exposée au risque d’exploitation (bêta des actifs de l’entre-
prise 1 < à celui de l’entreprise 2) ; de plus, l’endettement de l’entreprise 1 est plus faible
que celui de l’entreprise 2. Il n’est donc pas cohérent que le coefficient bêta des capitaux
propres de l’entreprise 1 soit plus grand que celui de l’entreprise 2.
8. Le coût du capital spécifique du projet étudié ressort à 5,5 %. Calculez le
coefficient bêta des capitaux propres de la société comparable C qui a servi à calculer
le coût du capital. On utilisera les deux méthodes possibles.
⎛ VCP ⎞ ⎛ VDF ⎞
(
R C = ⎡⎣R 0 + βcp × R M − R 0 ⎤⎦ × ⎜ )
⎝ VCP + VDF ⎟⎠
+ R d × (1 – tis) × ⎜
⎝ VCP + VDF ⎟⎠
2
= (1 % + βcp × 8 %) × 0,25(1) + 3 % × × 0,75(1) = 5,5 % → βcp = 1,875
3
VDF 1 − VCP
1. = 3 et, en pourcentage, VCP + VDF = 1 → = 3 → VCP = 0,25 et donc VDF = 0,75
VCP VCP
Le bêta des capitaux propres obtenu est celui du projet. Il faut ensuite le désendetter
pour obtenir le bêta des actifs du projet et donc celui de la société comparable.
⎛ VCP ⎞ ⎛ VDP ⎞
βa = βcp × ⎜ ⎟ + βd × ⎜
⎝ VCP + VDF ⎠ ⎝ VCP + VDF ⎟⎠
→ βa = 1,875 × 0,25 + 0,25 × 0,75 = 0,6563
Pour obtenir le coefficient bêta des capitaux propres de la société C, il faut ensuite réen-
detter le bêta des actifs obtenu ci-avant mais avec cette fois la structure financière du
comparable :
Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite
⎛ VDF ⎞
βcp de la société C = βa + βa − βd × ⎜ (
⎝ VCP ⎟⎠
)
= 0,6563 + (0,6563 – 0,05) × 1 = 1,2626
Ou bien :
⎛ VDF ⎞
( )
R C = R 0 + βa × R M − R 0 − R d × tis × ⎜
⎝ VCP + VDF ⎟⎠
1
= 1 % + βa × 8 % – 3 % × × 0,75 = 5,5 % → βa = 0,6563
3
⎛ VDF ⎞
βcp de la société C = βa + βa − βd × ⎜ (
⎝ VCP ⎟⎠
)= 0,6563 + (0,6563 – 0,05) × 1 = 1,2626
Quatrième dossier
Question 9
a) Pour chaque série de projets d’investissement, conseillez les dirigeants de la
filiale sur le ou les projets à retenir.
Dans la première série, les deux projets d’investissement sont indépendants et présentent
des VAN positives. Les deux projets sont donc créateurs de valeur. La filiale n’étant pas
exposée au rationnement du capital, les deux projets peuvent être conseillés.
131
UE
532 FinanceCOURS 2
Par ailleurs, le TIR n’apporte rien dans l’analyse des projets et le DRCI, qui permet d’ana-
lyser la liquidité d’un projet, ne fait pas partie des critères de choix des dirigeants.
Dans le cas de la seconde série, les projets sont mutuellement exclusifs et il faut donc
retenir le projet 6 qui, ayant la VAN la plus élevée, sera le plus créateur de richesse pour
les actionnaires de la filiale. Certes, le critère du TIR désigne plutôt le projet 5 ; mais nous
savons que, dans le cas de réponses contradictoires entre la VAN et le TIR, il faut privilé-
gier celle donnée par la VAN.
b) En quoi votre appréciation sur les projets 5 et 6 est-elle modifiée si vous
supposez à présent que la filiale est exposée au rationnement du capital et que la
dépense d’investissement initial du projet 6 est double de celle du projet 5 ? Votre
conclusion sera obtenue selon deux approches : un simple raisonnement, puis à
l’aide du calcul que vous jugerez pertinent.
Dans le cas où une entreprise est rationnée en capital, elle doit maximiser la création de
richesse par euro d’investissement. Or, pour obtenir 20 % de VAN en plus, le projet 6
nécessite de dépenser 100 % de plus. Sans faire de calcul, dans le cas d’un rationnement
du capital, il faut donc conseiller le projet 5.
Si l’on désigne par IR, l’indice de rentabilité des projets, et X la dépense initiale du projet
5, nous avons alors :
1 000 + X 1 200 + 2X
IR5 = et IR6 =
X 2X
600 + X
→ IR6 = → IR6 < IR5
X
Le calcul confirme que, dans un contexte de rationnement du capital, le projet à conseil-
ler est le projet 5.
Cinquième dossier
Question 10
Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite
a) Calculez le montant des sommes payées en juillet N+1 aux différents corps de
métier.
En juillet N+1, le total des flux de trésorerie (– 6 M€) se décompose ainsi :
∙∙ paiement des sommes dues aux différents corps de métier : – X ;
∙∙ augmentation du BFRE : – 1 M€
→ – 6 = – X – 1
→ X = 5 M€
b) Calculez le montant de la CAF d’exploitation pour la dernière année d’activité de
l’usine (juillet N+10 à juillet N+11).
En juillet N+11, le total des flux de trésorerie (5 M€) se décompose ainsi :
∙∙ CAF d’exploitation ;
∙∙ récupération du BFRE : + 1 M€ ;
∙∙ valeur résiduelle des immobilisations : + 2 M€ ;
∙∙ frais de remise en l’état du site : – 1 M€.
→ 5 = CAF + 1 + 2 – 1
→ CAF d’exploitation = 3 M€
132
UE
COURS 2 Finance 532
⎝ VCP + VDF ⎠
⎛ VCP ⎞ ⎛ VCP ⎞
→ 0,06 = 0,14 × ⎜ + 0,02 × ⎜ 1−
⎝ VCP + VDF ⎟⎠ ⎝ VCP + VDF ⎠⎟
⎛ VCP ⎞
→ 0,04 = 0,12 × ⎜ → VCP = 1/3 et VDF = 2/3
⎝ VCP + VDF ⎟⎠
Question 13. Calculez le coût du capital spécifique du projet s’il est financé au 2/3
par une dette dont le taux d’intérêt ressort à 1,5 % :
a) en négligeant l’impact de l’impôt sur les sociétés.
Si l’on néglige l’impact de l’IS, on sait alors que le coût du capital est indépendant de la
structure financière et reste donc à 6 %.
b) en tenant compte des effets de la fiscalité.
Si l’on tient compte des effets de l’IS, le coût du capital va être diminué de l’économie
d’impôt obtenue grâce aux intérêts d’emprunts :
VDF
Rc = 0,06 – R d × tis × = 0,06 – 0,015 × 1/3 × 2/3 = 5,67 %
VCP + VDF
133
UE
532 FinanceCOURS 2
Question 14
a) Calculez le coefficient bêta des actifs de la société comparable qui a servi à
déterminer le coût des capitaux propres de la société Alpha.
On sait que : βcp (comparable) → désendettement → βa (comparable) = βa (Alpha)
→ réendettement → βcp (Alpha).
Donc, en sens opposé, nous avons : βcp (Alpha) → désendettement → βa (Alpha) = βa
(comparable).
Rcp = 0,085 = R cp = R 0 + βcp × ⎡⎣ R M − R 0 ⎤⎦ = 0,01 + βcp × 0,06 → βcp = 1,25 (Alpha).
⎛ VCP ⎞ ⎛ VDF ⎞
Désendettement βcp de la société Alpha : βa = βcp × ⎜ + βd × ⎜
⎝ VCP + VDF ⎟⎠ ⎝ VCP + VDF ⎟⎠
= 1,25 × 2/3(1) + 0,125(2) × 1/3 = 0,875
VDF 1 − VCP
1. = 0,5 et, en pourcentage, VCP + VDF = 1 → = 0,5
VCP VCP
2 1
→ VCP = et donc VDF =
3 3
taux d'intérêt de la dette − taux d'intérêt sans risque 0,0175 − 0,01
2. βd = = = 0,125
prime de risque du marché 0,06
Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite
des capitaux propres ne peut pas être identique à celui de la société Alpha (il est plus
élevé).
Question 15. Présentez les deux raisons qui peuvent expliquer la décision des
dirigeants (choisir le projet B).
Dans le cas de projets indépendants, si la VAN des projets étudiés est positive, tous les
projets devraient être réalisés, sauf :
∙∙ si l’entreprise est rationnée en capital : elle va choisir celui qui génère le plus de flux
de trésorerie par euro investi (indice de rentabilité le plus élevé) ;
∙∙ si elle privilégie le critère de la liquidité et si DRCI (projet B) < DRCI (projet A).
134
UE
COURS 2 Finance 532
Premier dossier
Une entreprise souhaite étudier la sensibilité de la rentabilité d’un projet d’investissement
au niveau du BFRE. Le projet présente les caractéristiques suivantes :
∙∙ durée du projet : 4 ans ;
∙∙ immobilisations : 900 000 € amortissables sur 5 ans en linéaire. Par prudence, la valeur
de l’immobilisation en fin de 4e année sera considérée comme nulle ;
∙∙ BFRE : ce besoin est à déterminer en fonction du chiffre d’affaires ;
∙∙ chiffre d’affaires annuel constant : 1 440 000 € ;
∙∙ Taux d’EBE constant : 25 %.
TRAVAIL À FAIRE
1. Calculez le niveau du BFRE (exprimé en fonction du chiffre d’affaires) qui permettrait au
projet de générer un taux interne de rentabilité au moins égal à 10 %.
Deuxième dossier
Une entreprise souhaite étudier trois projets d’investissement à l’aide des outils qui
découlent de la théorie des jeux.
Le tableau ci-après présente, en fonction de trois niveaux de croissance économique dans le
Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite
2. Quel projet d’investissement faut-il retenir d’après chacun des critères suivants :
a) le critère de Laplace ;
b) le critère de Wald (maximin) ;
c) le critère du maximax ;
d) le critère de Savage (minimax).
3. En définitive, au vu des résultats obtenus à la question précédente, quel investisse-
ment conseillez-vous à l’entreprise ?
135
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532 FinanceCOURS 2
Troisième dossier
Les dirigeants d’une société hésitent entre les projets 7 et 8 dont l’espérance de VAN ressort
respectivement à 1 500 k€ et 2 000 k€. L’écart-type de la VAN du projet 7 est égal à 500 k€.
4. Calculez le niveau maximum de l’écart-type du projet 8 qui entraînerait qu’il soit retenu
par les dirigeants.
CORRIGÉ
Premier dossier
Question 1. Calculez le niveau du BFRE qui permettrait au projet de générer un taux
interne de rentabilité égal à 10 %.
Si le taux interne de rentabilité est égal à 10 %, la somme actualisée à ce taux des flux de
trésorerie doit être égale à zéro. Les flux de trésorerie sont les suivants :
∙∙ achat d’immobilisation : – 900 000 € en « 0 » ;
1 440 000
∙∙ ΔBFRE : b ×
360
– 0, soit – 4 000 × b, si b est le BFRE exprimé en nombre de jours
de chiffre d’affaires. Ce besoin sera récupéré en fin de projet, donc : + 4 000 × b en « 4 » ;
⎛ 900 000 ⎞ 2 900 000
∙∙ CAF : ⎜ 1 440 000 × 0,25 −
⎝ 5 ⎟⎠ × 3 + 5
= 300 000 par an pendant 4 ans.
En définitive, le total annuel des flux de trésorerie générés par le projet est le suivant :
Années 0 1 2 3 4
Immobilisations – 900 000 – – – –
Variation BFRE – 4 000 × b – – – 4 000 × b
CAF – 300 000 300 000 300 000 + 300 000
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– 900 000 300 000
Total 300 000 300 000 300 000
– 4 000 b + 4 000 b
Deuxième dossier
Question 2. Quel projet d’investissement faut-il retenir d’après chacun des critères
suivants :
a) Le critère de Laplace
La mise en œuvre de ce critère suppose l’équiprobabilité, autrement dit, chaque hypo-
thèse de croissance se voit affecter la même probabilité de réalisation :
∙∙ VAN moyenne du projet 1 = – 500/3 – 100/3 + 1 600/3 = 333 ;
∙∙ VAN moyenne du projet 2 = 50/3 + 300/3 = 117 ;
∙∙ VAN moyenne du projet 3 = 50/3 + 400/3 + 500/3 + 50/3 = 317.
136
UE
COURS 2 Finance 532
Le critère de Laplace sélectionne le projet ayant la VAN moyenne la plus grande, donc le
projet 1.
b) Le critère de Wald (maximin)
L’application du critère de Wald nécessite déjà de sélectionner les VAN les plus faibles
(critère pessimiste) obtenues par chacun des projets :
∙∙ projet 1 = – 500 ;
∙∙ projet 2 = 0 ;
∙∙ projet 3 = 50.
Le critère de Wald sélectionne ensuite le projet qui génère la VAN minimale la plus
grande, donc le projet 3.
c) Le critère du maximax
L’application du critère du maximax retient déjà les VAN les plus fortes (critère opti-
miste) obtenues par chacun des projets :
∙∙ projet 1 = 1 600 ;
∙∙ projet 2 = 300 ;
∙∙ projet 3 = 500.
Le critère du maximax sélectionne ensuite le projet qui génère la VAN maximale la plus
grande, donc le projet 1.
d) Le critère de Savage (minimax)
L’application du critère du minimax débute par le calcul du manque à gagner (estimation
des regrets) le plus important pour chacun des projets (matrice des regrets) :
Projet 1 Projet 2 Projet 3
Faible (1)50 + 500 = 550 50 – 0 = 50 0
Moyenne (2)400 + 100 = 500 400 – 50 = 350 0
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Le critère du minimax sélectionne ensuite le projet qui engendre les regrets les plus
faibles, donc le projet 1.
Question 3. En définitive, au vu des résultats obtenus à la question précédente,
quel investissement conseillez-vous à l’entreprise ?
Synthèse de l’application des critères de choix
Critères de choix Choix à opérer
VAN moyenne (Laplace) Choix 1
Maximin (Wald) Choix 3
Maximax Choix 1
Minimax (Savage) Choix 1
137
UE
532 FinanceCOURS 2
Troisième dossier
Question 4. Calculez le niveau maximum de l’écart-type du projet 8 qui entraînerait
qu’il soit retenu par les dirigeants.
Pour être retenu par les dirigeants, le projet 8 doit avoir un coefficient de variation plus
élevé que celui du projet 7.
σ(VAN) 500
Coefficient de variation du projet 7 = = = 1/3
E(VAN) 1 500
σ(VAN)
Coefficient de variation du projet 8 =
2000
σ(VAN)
Pour être sélectionné, le projet 8 doit être tel que : < 1/3 → σ(VAN) < 666,67 k€
2000
Les dirigeants d’un groupe souhaitent qu’à dividende global constant, l’augmentation de
capital réalisée par une filiale ne fasse pas baisser le dividende par action de plus de 20 %.
TRAVAIL À FAIRE
1. Calculez le pourcentage maximum de titres à émettre par la filiale afin de respecter
l’objectif des dirigeants du groupe.
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Dans le cadre d’une augmentation de capital en numéraire, le nombre de titres d’une société
est augmenté de 50 %. Avant l’opération, le prix de l’action était égal à 20 €.
2. Calculez le prix d’émission des titres afin que la valeur de l’action soit au moins égale à
19 € après l’augmentation de capital.
138
UE
COURS 2 Finance 532
CORRIGÉ
Question 1. Calculez le pourcentage maximum de titres à émettre par la filiale afin
de respecter l’objectif des dirigeants du groupe.
Soit Q0, la quantité de titres composant le capital social avant l’augmentation de capital,
et q le pourcentage de titres émis. Afin de respecter l’objectif des dirigeants, on doit
avoir :
Dividende global
∙∙ avant l’augmentation de capital, nous avons : DPA =
Q0
∙∙ après l’augmentation de capital, nous avons :
Dividende global Dividende global 1
0,8 × DPA = 0,8 × = → 1 + q = → q = 0,25
Q0 Q 0 × (1+ q) 0,8
Pour ne pas faire baisser le dividende par action de plus de 20 %, il faut limiter le nombre
de titres créés à 25 % (du nombre de titres figurant dans le capital avant l’opération).
Question 2. Calculez le prix d’émission des titres afin que la valeur de l’action soit au
moins égale à 19 € après l’augmentation de capital.
Soit Q0 la quantité de titres composant le capital social avant l’augmentation de capital,
et Pe le prix d’émission des titres ; afin que le prix de l’action ne baisse pas en dessous de
19 €, on doit avoir :
19 =
20 × Q 0 + Pe × Q 0 × 0,5
=
( )
Q 0 × 20 + Pe × 0,5
=
20 + Pe × 0,5
→ Pe = 17 €
Q 0 × 1,5 Q 0 × 1,5 1,5
Les dirigeants de la société A dont les actions ne sont pas cotées sur un marché souhaitent
connaître le coût des capitaux propres de leur entreprise.
TRAVAIL À FAIRE
1. En vous reportant à l’annexe ci-après, posez le détail des calculs qui permettent de
retrouver le bêta des capitaux propres (βcp) et le bêta des actifs (βa) de la société C.
2. À partir de la question précédente, déduisez-en le bêta des capitaux propres (βcp) de la
société A.
3. Calculez le coût des capitaux propres de la société A.
139
UE
532 FinanceCOURS 2
ANNEXE
On souhaite estimer le coût des capitaux propres de la société A avec le Medaf. On se
basera sur un taux sans risque égal à 0,9 %, une prime de risque sur le marché des
actions estimée à 7 % et, pour tenir compte du fait que les titres A ne sont pas cotés
en Bourse, on ajoutera une prime d’illiquidité de 400 points de base. Vous disposez par
ailleurs des données suivantes :
• valeur de la dette/valeur des capitaux propres : VDF/VCP = 44 % ;
• βd : bêta de la dette = 0,19 ;
• βcp : bêta de l’action = 1,3.
Cette évaluation sera basée sur la société C, dont l’activité est identique à celle de la
société A et dont les actions sont cotées sur le marché financier. On dispose ainsi des
informations suivantes sur la société C :
• βcp : bêta de l’action = 1,2 ;
• βd : bêta de la dette = 0,30 ;
• βa : bêta des actifs = 0,96 ;
• VDF = 0,8 milliard d’euros ;
• VCP = 2,2 milliards d’euros.
Le tableau suivant nous indique le cours de l’action C ainsi que le niveau de l’indice
du marché des actions auquel on peut rattacher l’action C (à considérer comme des
échantillons).
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CORRIGÉ
1. Posez le détail des calculs qui permettent de retrouver le bêta des capitaux
propres (βcp) et le bêta des actifs (βa) de la société C.
N–4 N–3 N–2 N–1 N
Années
1 2 3 4 5
Rentabilité marché : RM (1)– 2,00 % – 4,09 % – 3,79 % 0,74 % 1,47 %
Rentabilité action C : RC (2)– 1,92 % – 3,92 % – 4,08 % 2,13 % 2,08 %
1. (881 – 899)/899
2. (51 – 52)/52
140
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COURS 2 Finance 532
Cov (R M ,R C ) = [(– 0,02 + 0,0153) × (– 0,0192 + 0,0114) + (– 0,0409 + 0,0153)
× (– 0,0392 + 0,0114) + (– 0,0379 + 0,0153) × (– 0,0408 + 0,0114) + (0,0074 + 0,0153)
× (0,0213 + 0,0114) + (0,0147 + 0,0153) × (0,0208 + 0,0114)]/4 = 0,00078
βcp = 0 ,00078/0,000651 = 1,2
βa = [1,2 × 2,2/(2,2 + 0,8)] + (0,3 × 0,8/(2,2 + 0,8)) = 0,96
2. À partir de la question précédente, déduisez-en le bêta des capitaux propres (βcp)
de la société A.
βcp = 0,96 + (0,96 – 0,19) × 0,44 = 1,3
3. Calculez le coût des capitaux propres de la société A.
Coût des capitaux propres C = taux sans risque + (βcp × prime de risque) + prime
d’illiquidité.
= 0,9 + (1,3 × 7) + 4 = 14 %
Des OCA sont émises et remboursées au pair (1 000 €) dans 5 ans. Elles peuvent être conver-
ties sur la base de 4 actions pour une obligation en 4e ou 5e année.
Dans l’hypothèse d’une conversion en fin de 5e année, le calcul du taux de rentabilité de
⎛ 1− (1+ Trab)−5 ⎞
l’OCA a été posé ainsi : 1 000 = 20 × ⎜ ⎟⎠ + (4 × 300) × (1 + Trab) .
–5
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⎝ Trab
TRAVAIL À FAIRE
Deux années après l’émission, juste après le versement du coupon, le prix de l’obligation
sur le marché est égal à 105,45 % alors que la valeur nue du titre ressort à 102,45 %.
1. Calculez le prix que doit atteindre l’action pour que la conversion soit plus intéressante
que le remboursement en numéraire.
2. Dans le calcul du taux de rentabilité de l’obligation que représentent 20 et 300 ?
3. Estimez la valeur du droit à conversion 2 ans après l’émission.
141
UE
532 FinanceCOURS 2
CORRIGÉ
Question 1
Un obligataire a le choix entre :
∙∙demander le remboursement en numéraire et recevoir 1 000 € ;
∙∙ou bien recevoir 4 actions.
On en déduit que la conversion est plus intéressante si le prix de l’action dépasse 250 €
(1 000/4).
Question 2
20 représente le coupon exprimé en euros.
300 est égal au prix de l’action au moment de la conversion.
Question 3
Valeur du droit à conversion = Prix de l’obligation sur le marché – valeur à nue de l’obli-
gation (dans les deux cas hors intérêts courus) = 105,45 % – 102,45 % = 3%.
Les investisseurs acceptent de payer l’obligation 300 points de base de plus que sa valeur
calculée sans tenir compte des conséquences possibles de la conversion : ils font donc le
pari que la conversion sera profitable et que le cours de l’action dépassera 250 € au cours
des 2 dernières années de vie de l’obligation.
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La société E analyse les conditions d’émission d’un emprunt obligataire à bons de souscrip-
tion d’actions dont les caractéristiques sont présentées en annexe.
TRAVAIL À FAIRE
1. a) Calculez la valeur intrinsèque du bon de souscription si au cours de la période pos-
sible d’exercice, le cours de l’action atteint 60 €.
b) Comment peut-on expliquer que le cours du bon de souscription soit supérieur à la
valeur intrinsèque déterminée dans la question précédente ?
2. Posez le calcul (sans chercher à en faire la résolution) du taux de rentabilité de l’opéra-
tion suivante :
• achat de 10 OBSA émises par la société E, conservées jusqu’au remboursement par
l’émetteur ;
• exercice des bons en fin de 5e année, lorsque le cours de l’action de la société E atteint
70 €.
142
UE
COURS 2 Finance 532
ANNEXE
La société E envisage d’émettre des OBSA dont les caractéristiques sont les suivantes :
• valeur nominale : 1 000 € ;
• émission et remboursement au pair ;
• taux d’intérêt nominal : 2 % ;
• amortissement in fine des obligations dans 5 ans ;
• exercice des bons en 4e ou 5e année ; 10 bons donneront alors la possibilité d’acquérir
une action de la société E au prix de 50 €.
CORRIGÉ
Question 1
a) Calculez la valeur intrinsèque du bon de souscription si au cours de la période
possible d’exercice, le cours de l’action atteint 60 €.
Dix bons de souscription permettent d’acquérir au prix de 50 €, une action de la société E
qui vaudrait par hypothèse 60 €. L’avantage ainsi obtenu étant égal à 10 €, la valeur
intrinsèque d’un bon est donc égale à 1 € (10 €/10).
b) Comment peut-on expliquer que le cours du bon de souscription soit supérieur à
la valeur intrinsèque déterminée dans la question précédente ?
Si, n’étant pas trop éloigné de l’échéance du bon, certains anticipent une progression du
cours de l’action de la société E, ils accepteront de payer le bon à un prix plus élevé : la
différence avec la valeur intrinsèque étant alors égale à la valeur temps.
Question 2
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143
UE
532 FinanceCOURS 2
Une entreprise désire étudier une proposition qui lui est faite de location avec option
d’achat.
TRAVAIL À FAIRE
Calculez le taux de revient du contrat de crédit-bail. On supposera l’exercice de l’option
d’achat.
ANNEXE
Les caractéristiques du crédit-bail sont les suivantes :
• caution payée au début de la location et restitution en fin de 4e année : 700 ;
• valeur du bien loué : 3 000 amortissable sur 6 ans en linéaire ;
• 4 loyers annuels payés en début de période de 800 chacun ;
• option d’achat : exercice possible en fin de 4e année pour un montant égal à 700.
CORRIGÉ
Calculez le taux de revient du contrat de crédit-bail. On supposera l’exercice de
l’option d’achat.
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Le tableau ci-après présente l’ensemble des décaissements nets qui permettent le calcul
du taux de revient demandé.
0 1 2 3 4 5 6
• Loyers décaissés 800 800 800 800 - - -
• Caution 700 - - - – 700 - -
• Option d’achat - - - - 700 - -
• Économie d’IS sur les loyers - (1)– 267 – 267 – 267 – 267
• Perte économie d’IS sur les amortis. - (2)167 167 167 167 167 167
• Économie d’IS sur amortis. option - - - - - (3)– 117 – 117
TOTAL 1 500 700 700 700 – 100 50 50
1. 800/3
2. (3 000/6)/3
3. Grâce à l’exercice de l’option d’achat, l’entreprise peut amortir le bien sur la durée de vie restante, soit 2 années (700 × 0,5/3).
Le taux de revient est alors le taux d’actualisation qui égalise la valeur du bien loué avec
les décaissements nets soit 18,4 % :
⎡ 1− (1+ i)−3 ⎤
3 000 = 1500 + 700 × ⎢ ⎥ – 100 × (1 + i) + 50 × (1 + i) + 50 × (1 + i) = 0
–4 –5 –6
⎣ i ⎦
144
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COURS 2 Finance 532
TRAVAIL À FAIRE
1. En consultant l’annexe 1 et en choisissant le taux d’actualisation qui vous semble
adapté, calculez le montant de la trésorerie active utilisée pour valoriser les capitaux
propres de la société.
2. En consultant l’annexe 2, calculez la valeur de marché des capitaux propres de la société
au 31/12/N.
3. En consultant l’annexe 3 :
a) Calculez la valeur de marché des capitaux propres de la société.
b) Calculez les CPNE utilisés pour estimer le goodwill de l’entreprise.
ANNEXE 1
Les FTDE d’une entreprise, exprimés en milliers d’euros et valeur terminale comprise,
sont synthétisés dans le tableau suivant :
ANNEXE 2
Vous êtes chargé d’estimer la valeur de marché des capitaux propres d’une société à la
fin de l’exercice N par la méthode des comparables ; vous décidez d’utiliser un multiple
basé sur le REX avant IS et les données d’une société comparable pour laquelle vous dis-
posez des informations suivantes au 31/12/N (vous devrez sélectionner celles qui vous
semblent adaptées à votre travail) :
• VDF = 10 000 k€ ;
• VCP = 20 000 k€ ;
• REX avant IS = 6 000 k€ ;
• Résultat net comptable = 3 000 k€.
Au 31/12/N, le REX avant IS et l’endettement net de la société que vous devez évaluer
ressortent respectivement à 20 000 k€ et 25 000 k€.
145
UE
532 FinanceCOURS 2
ANNEXE 3
L’ANCC d’une entreprise ressort à 51 M€ (fonds commercial compris pour 1 M€). Par
ailleurs, le goodwill estimé à 5 M€ a été calculé à partir des éléments suivants :
• des CPNE rémunérés avec un taux de 6 % ;
• un résultat associé (net d’IS) aux CPNE égal à 4,5 M€ ;
• une rente du goodwill actualisée sur 3 ans avec un taux de 10 %.
CORRIGÉ
1. En consultant l’annexe 1 et en utilisant le taux d’actualisation qui vous semble
adapté, calculez le montant de la trésorerie active utilisée pour valoriser les capitaux
propres de la société.
Soit T le montant de la trésorerie active recherché :
VGE = 3 000 × 1,06–1 + 3 500 × 1,06–2 + 9 000 × 1,06–3 = 13 502 k€
VCP = 13 502 – (3 500 + 100 – T) = 10 000
→ T = 98 k€
2. En consultant l’annexe 2, calculez la valeur de marché des capitaux propres de la
société au 31/12/N.
VGE/REX = (20 000 + 10 000)/6 000 = 5
→ VCP = 20 000 × 5 – 25 000 = 75 000 k€
3. En consultant l’annexe 3, calculez la valeur de marché des capitaux propres de la
société au 31/12/N.
a. Calculez la valeur de marché des capitaux propres de la société.
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VCP = ANCC (hors goodwill) + goodwill = 51 – 1 + 5 = 55 M€
b. Calculez les CPNE utilisés pour estimer le goodwill de l’entreprise.
Rente du goodwill = REX net d’IS – CPNE × taux de rémunération = 4,5 – CPNE × 0,06
⎛ 1− 1,1−3 ⎞
Goodwill = (4,5 − CPNE × 0,06) × ⎜ = 5 → CPNE = 41,49 k€
⎝ 0,1 ⎟⎠
Vous êtes chargé d’estimer la valeur de marché des capitaux propres de la société A ; vous
utiliserez la méthode des flux de trésorerie disponibles pour l’actionnaire (FTDA). Les infor-
mations nécessaires au traitement de ce dossier sont présentées dans l’annexe 1.
146
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COURS 2 Finance 532
TRAVAIL À FAIRE
1. Retrouvez certaines informations de l’annexe 1 en posant le calcul :
a) des FTDA entre N+1 et N+3, soit la série suivante : 2 000 ; 1 203 ; 653 ;
b) de la valeur terminale évaluée fin N+3 à 8 000 k€ ;
c) du coût des capitaux propres (10 %).
2. En utilisant la méthode des flux de trésorerie disponibles pour l’actionnaire, calculez, à
la fin de l’exercice N, la valeur de marché des capitaux propres de la société A.
Vous êtes chargé d’estimer les capitaux propres de la société F à l’aide d’une méthode
basée sur le patrimoine. Les informations nécessaires au traitement de ce dossier sont dans
l’annexe 3.
4. À partir de l’annexe 3.1, calculez l’ANCC à la fin de l’année N.
5. À partir des annexes 3.1 et 3.2, calculez la rente de goodwill et le goodwill correspon-
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dant.
6. Déduisez, de vos travaux précédents, la valeur de marché des capitaux propres de la
société F.
ANNEXE 1
Informations nécessaires pour le traitement du dossier 1
Les tableaux ci-après présentent le total des flux de trésorerie disponibles pour l’action-
naire (hors valeur terminale) d’une part, les prévisions sur lesquelles ont été basés ces
flux de trésorerie d’autre part (en k€).
147
UE
532 FinanceCOURS 2
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suivants :
• son endettement financier est de 16 M€ contracté au taux d’intérêt moyen de 3 %
avec un remboursement in fine dans 3 ans ;
• le taux d’intérêt actuel sur le marché ressort à 5 %.
Les titres représentatifs du capital de la société C sont admis à la négociation sur un
marché organisé : à la fin de l’exercice N, le cours de Bourse est de 6 € et le nombre de
titres composant le capital est de 10 millions.
148
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COURS 2 Finance 532
ANNEXE 2
Informations nécessaires pour le traitement du dossier 2
L’évaluation des capitaux propres de la société « D » par la méthode des comparables se
fera sur la base d’un multiple de son résultat d’exploitation net d’IS.
Le multiple sera calculé à partir des informations concernant une société E comparable à
la société D, avec application d’un coefficient de risque spécifique égal à 0,75 :
• EBE : 7 000 k€
• DADP : 1 000 k€
• Valeur de marché des capitaux propres : 6 000 k€
• Valeur de marché de l’endettement : 2 000 k€
ANNEXE 3
Informations nécessaires pour le traitement du dossier 3
149
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532 FinanceCOURS 2
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• DADP d’exploitation sur immobilisations : 20 000
1. Liés aux immobilisations financières (voir annexe 3.1).
2. Liées au financement du BFRE.
150
UE
COURS 2 Finance 532
CORRIGÉ
Dossier 1 : Évaluation par les flux de trésorerie
1. Retrouvez certaines informations de l’annexe 1 en posant le calcul :
a. Des FTDA entre N+1 et N+3, soit la série suivante : 2 000 ; 1 203 ; 653.
Le tableau ci-après présente les calculs des composantes à partir desquelles on peut
retrouver le total des FTDA :
Calculs des FTDA N+1 N+2 N+3
Résultat d’exploitation 1 275 1 327 1 682
Charges d’intérêt(1) – 40 20
CAF(2) 1 450 1 658 1 908
∆BFRE(3) 50 45 45
Investissements(4) – 500 – – 800
Emprunt contracté 1 000
Emprunt remboursé – 500 – 500
Total des FTDA 2 000 1 203 653
1. Dette × taux d’intérêt = 1 000 × 0,04 en N+2 et (1 000 – 500) × 0,04 en N+3.
2. (Résultat d’exploitation – charge d’intérêt) × 2/3 + DADP = (1 275 – 0) × 2/3 + 600 en N+1.
3. – 300 – (– 250) = – 50 en N+1 : ce besoin négatif correspond à une ressource.
4. (Immobilisations N+1 – Immobilisations N) en valeurs nettes + DADP = 7 900 – 8 000 + 600 pour N+1.
151
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532 FinanceCOURS 2
2. En utilisant la méthode des flux de trésorerie disponibles pour l’actionnaire, calculez
à la fin de l’exercice N, la valeur de marché des capitaux propres de la société A.
VCP(A) = somme des FTDA (y compris la valeur terminale) actualisés au coût des capi-
taux propres = 2 000 × 1,1−1 + 1 203 × 1,1−2 + (653 + 8 000) × 1,1−3 = 9 314 k€
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+ Plus-value immobilisations corporelles 20 000
+ Plus-value immobilisations financières 15 000
+ Plus-value crédit-bail 2 000
– Dépréciation stocks – 5 000
– Complément de provision – 6 000
+ Fiscalité différée active(4) 4 000
– Fiscalité passive(5) – 7 000
= ANCC 324 500
1. Voir annexe 3.1.
2. Actif fictif : charges à répartir.
3. La partie non provisionnée de l’écart de conversion actif est considérée aussi comme un actif fictif : 9 000 × 1/3.
4. Économie d’IS obtenue avec l’amortissement des charges à répartir, la dépréciation des stocks et le complément de provision :
(1 000 + 5 000 + 6 000)/3.
5. Impôt à payer sur la subvention d’investissement virée au résultat et la plus-value sur les immobilisations non liées à l’exploi-
tation : (6 000 + 15 000)/3.
152
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COURS 2 Finance 532
Seconde méthode
Immobilisations incorporelles 50 000
+ Immobilisations corporelles(1) 295 000
+ Immobilisations financières(2) 50 000
+ Plus-value crédit-bail 2 000
+ Actifs circulants(3) 245 000
+ ECA provisionné 6 000
– Total des dettes(4) – 299 500
– Total des provisions(5) – 21 000
+ Fiscalité différée active 4 000
– Fiscalité passive – 7 000
= ANCC 324 500
1. 275 000 au bilan + 20 000 de complément.
2. 35 000 au bilan + 15 000 de complément.
3. 250 000 au bilan – 5 000 de dépréciation sur les stocks.
4. 280 000 au bilan + 19 500 de dividendes à payer.
5. 15 000 au bilan + 6 000 de provisions.
153
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532 FinanceCOURS 2
TRAVAIL À FAIRE
En consultant l’annexe ci-après :
1. Calculez la valeur de marché des capitaux propres de la société ALPHA.
2. a) Calculez la valeur de marché des capitaux propres de la société DELTA.
b) En utilisant le taux d’actualisation adapté, calculez le taux d’accroissement du flux de
trésorerie qui a servi à déterminer la valeur terminale.
ANNEXE
Informations nécessaires au traitement des questions 1 et 2
Question 1
Vous êtes chargé(e) d’estimer la valeur de marché des capitaux propres de la société Alpha
à l’aide de la méthode des comparables. L’inducteur de valeur utilisé est le résultat
net comptable. Le tableau ci-après présente les principales données financières de la
société ALPHA, ainsi que celles d’une société comparable.
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VGE 160 000 k€ 200 000 k€
Question 2
Vous êtes chargé d’estimer la valeur de marché des capitaux propres de la société DELTA
à l’aide de la méthode des flux de trésorerie disponibles pour l’entreprise.
Les prévisions des FTDE de la société DELTA (hors valeur terminale) pour les 4 prochaines
années sont les suivantes en euros.
Compte tenu de ces FTDE et d’une valeur terminale calculée sur la base du flux N+4 aug-
menté d’un taux de croissance annuel constant, la valeur des actifs de la société ressort
à 10 120 629 €.
Par ailleurs, on dispose des informations suivantes :
• le coût du capital est égal à 6 % et le coût des capitaux propres à 10 % ;
• l’endettement brut ressort à 2 821 943 € et la trésorerie active à 335 691 €.
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COURS 2 Finance 532
CORRIGÉ
Question 1. Calculez la valeur de marché des capitaux propres de la société Alpha à
l’aide de la méthode des comparables.
VCP 90 000
Valeur du multiple = = = 9
Résultat net 10 000
→ VCP société Alpha = 9 × 12 000 = 108 000 k€
Question 2
a) Calculez la valeur de marché des capitaux propres de la société Delta.
VCP = VGE – Endettement brut + Trésorerie active
= 10 120 629 – 2 821 943 + 335 691 = 7 634 377 €
b) En utilisant le taux d’actualisation adapté, calculez le taux d’accroissement du
flux de trésorerie qui a servi à déterminer la valeur terminale.
Soit t le taux d’accroissement du flux recherché.
VGE = 10 120 629 = 200 000 × 1,06– 1 + 300 000 × 1,06– 2 + 400 000 × 1,06–3 +
⎡ 500 000 × (1+ t) ⎤
⎢ 500 000 + ⎥ × 1,06
– 4
⎣ 0,06 − t ⎦
396 046,83 + 396 046,83 × t
→ 10 120 629 = 1 187 572,72 +
0,06 − t
→ 535 983,38 – 8 933 056,28 × t = 396 046,83 + 396 046,83 × t
→ 139 936,55 = 9 329 103,11 × t
→ t = 0,015 = 1,5 %
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Au cours de l’exercice N, une entreprise a réalisé six opérations présentées dans l’annexe 1.
L’objectif de ce dossier est d’étudier les conséquences de chacune d’elles sur la valeur de
marché des capitaux propres de cette société.
TRAVAIL À FAIRE
En consultant les annexes ci-après, présentez les conséquences des opérations réalisées
par cette entreprise sur le niveau de son ANCC au 31/12/N. Vous utiliserez successive-
ment une approche indirecte puis directe. La démarche à mettre en œuvre est explicitée
dans l’annexe 2.
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532 FinanceCOURS 2
ANNEXE 1
Description des opérations
Les opérations réalisées par une entreprise au cours de l’exercice N sont les suivantes
(les impacts de la TVA et de l’IS seront négligés) :
• opération 1 : encaissement d’une créance client pour un montant de 200 k€.
• opération 2 : augmentation de capital en numéraire pour 300 k€ (actions entière-
ment souscrites et libérées).
• opération 3 : augmentation de capital par incorporation de réserves pour 150 k€.
• opération 4 : encaissement de 55 k€ (dont 5 k€ d’intérêt) à la suite du rembourse-
ment d’un prêt octroyé par l’entreprise.
• opération 5 : achat d’une immobilisation pour 1 000 k€ financé en totalité par un
emprunt. Pour l’exercice N, l’amortissement de l’immobilisation s’élève à 100 k€ et
l’échéance de l’emprunt à 150 k€, dont 20 k€ de charge d’intérêt.
• opération 6 : identique à l’opération 1, mais financée cette fois en totalité par la tré-
sorerie de l’entreprise.
ANNEXE 2
Présentation de la démarche attendue
Cette annexe présente la démarche attendue à partir de l’exemple suivant : ventes de
marchandises pour 500 k€ ; le règlement interviendra en N+1. Les marchandises ven-
dues, prélevées dans les stocks, avaient un coût d’acquisition de 400 k€.
• Démarche indirecte : Δ ANCC = Δ (actif – dette) = + 100 k€
⎧− 400 k€ (baisse des stocks)
⎨
⎩+ 500 k€ (augmentation des créances clients).
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• Démarche directe : Δ ANCC = Δ des capitaux propres = + 100 k€
⎧− 400 k€ (augmentation des charges = SI − SF = 400 k€)
⎨
⎩+ 500 k€ (augmentation du chiffre d’affaires).
CORRIGÉ
Présentez les conséquences des opérations réalisées par cette entreprise sur le
niveau de son ANCC au 31/12/N.
Opération 1
∙∙ Démarche indirecte : Δ ANCC = Δ (actif – dette) = 0 k€
⎧− 200 k€ (baisse des créances)
⎨
⎩+ 200 k€ (augmentation de la trésorerie).
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COURS 2 Finance 532
Opération 2
∙∙ Démarche indirecte : Δ ANCC = Δ (actif – dette) = 0 k€
+ 300 k€ (augmentation de la trésorerie causée par la libération du capital)
∙∙ Démarche directe : Δ ANCC = Δ des capitaux propres = + 300 k€
+ 300 k€ (augmentation du capital générée par la souscription des actions)
Opération 3
∙∙ Démarche indirecte : Δ ANCC = Δ (actif – dette) = 0 k€
∙∙ Démarche directe : Δ ANCC = Δ des capitaux propres = 0 k€
Le transfert d’une partie des réserves dans le poste capital n’augmente pas le
patrimoine de l’entreprise. Il y a bien eu une augmentation du patrimoine mais au
moment où le bénéfice permettant la constitution de ces réserves a été réalisé.
Opération 4
∙∙ Démarche indirecte : Δ ANCC = Δ (actif – dette) = + 5 k€
⎧− 50 k€ (baisse des prêts)
⎨
⎩+ 55 k€ (augmentation de la trésorerie).
∙∙Démarche directe : Δ ANCC = Δ des capitaux propres = + 5 k€
+ 5 k€ (augmentation du résultat net générée par les intérêts perçus sur le prêt)
Le remboursement du prêt a rendu l’actif de l’entreprise plus liquide (une créance
a été transformée en liquidité), mais seul le versement des intérêts a permis
l’augmentation du patrimoine.
Opération 5
∙∙ Démarche indirecte : Δ ANCC = Δ (actif – dette) = – 120 k€
⎧+ 1 000 k€ (acquisition d’une immobilisation)
⎪
⎪− 100 k€ (amortissement de l’immobilisation)
⎪
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⎨− 150 k€ (paiement de l’échéance d’emprunt)
⎪− 1 000 k€ (augmentation de l’endettement)
⎪
⎪⎩130 k€ (remboursement de la dette)
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532
Sigles et abréviations
CB Capitalisation boursière
CF Charges fixes
CMPC Coût moyen pondéré du capital
Coef. var. Coefficient de variation
Cov Covariance
CPNE Capitaux permanents nécessaires à l’exploitation
DADP Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions
DCF Discounted Cash Flows
Dps Droit préférentiel de souscription
DRCI Délai de récupération du capital investi
E Espérance
EBE Excédent brut d’exploitation
EBIT Earnings before interest and taxes
EBITDA Earnings before Interest, taxes, depreciation, and amortization
ECA Écart de conversion actif
159
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532 FinanceCOURS 2
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TIR Taux interne de rentabilité
TIRG Taux interne de rentabilité global
tis Taux de l’impôt sur les sociétés
VAN Valeur actuelle nette
VANG Valeur actuelle nette globale
VCP Valeur de marché des capitaux propres
VDF Valeur de marché des dettes financières (endettement financier)
VGE Valeur globale de l’entreprise
VR Valeur de rendement
WACC Weighted Average Cost of Capital
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532
Annexe
Coût du capital
Le CMPC
a) Formule générale
⎛ VCP ⎞ ⎛ VDF ⎞
R c = CMPC = R cp × ⎜ ⎟
⎝ VCP + VDF ⎠
( )
+ R d × 1− tis × ⎜
⎝ VCP + VDF ⎟⎠
b) Capitalisation boursière
VCP assimilée à CB = nombre de titres composant le capital × cours de Bourse
c) Valeur de marché de l’endettement financier
n
VDF =∑échéances d′emprunt × (1+ ti)− t − Trésorerie active
t= 0
161
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532 FinanceCOURS 2
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VAN projet P = ∑FTt × (1+ R c )− t
t= 0
162
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Annuité équivalente
VAN du projet × Rc
AE =
(1− (1+ R c )−n)
Coefficient de variation
σ(VAN)
Coef. var. =
E(VAN)
163
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532 FinanceCOURS 2
Chapitre 3. Évaluation de l’entreprise
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Évaluation d’une action par actualisation des dividendes
a) Modèle d’Irving Fisher
n−1
V = ∑DPA t × (1+ R cp )− t + (DPA n + Pn) × (1+ R cp )−n
t =1
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COURS 2 Finance 532
PER
PEG =
Taux de croissance anticipé des résultats
b) Calcul de la valeur de marché des capitaux propres
VCP = multiple × bénéfice + actifs hors exploitation – Provisions non récurrentes
VCP (si société cotée) = PER × bénéfice + actifs hors exploitation – Provisions non
récurrentes
Ou encore VCP = (PEG × g × bénéfice anticipé) + actifs hors exploitation – Provisions
non récurrentes
165
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532 FinanceCOURS 2
b) Calcul de l’ANCC
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(+) Plus-value latente sur immobilisations hors exploitation (–) IS à payer = 1/3 du poste
(–) Moins-value latente sur immobilisations (+) Économie d’IS = 1/3 du poste
(+) Valeur du contrat de crédit-bail Aucune
(+) RAD (stocks, créances) et provisions R et C (–) IS à payer = 1/3 du poste
(–) DAD (stocks, créances) et provisions R et C (+) Économie d’IS = 1/3 du poste
(+) IS sur déficits fiscaux, amortissement des postes d’actifs (+) Économie d’IS = 1/3 des postes
fictifs et complément de dépréciations et provisions
(–) IS sur subvention investissement, amortissement dérogatoire (–) IS à payer = 1/3 des postes
et reprises de dépréciations et provisions
= ACTIF NET COMPTABLE CORRIGÉ
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532
Index
Charges fixes 16, 27 Économie d’IS 16, 19, 25, 33, 59, 74, 106
Clauses de sauvegarde bancaires Emprunt 65
(covenant) 67 Engagement
Coefficient bêta – de retraite 88
– de la dette financière 28 – hors bilan 106
– des actifs 27 Espérance de VAN 48
– des capitaux propres 27, 28, 121 Évaluation par
Coefficient de variation 48 – l’ANC (actif net comptable) 104
Comparables 27, 95 – l’ANCC (actif net comptable
Coût des capitaux propres 24, 91, 121 corrigé) 106, 121
Coût du capital 21, 34, 84, 87, 121 – les comparables 114, 121
Création de valeur 21, 36 FCP (fonds commun de placement) 68
Crédit-bail 73, 106 Flottant 118
DADP (dotations aux amortissements, Fonds commercial 110
dépréciations et provisions) 15, 19 Free Cash Flow 85
Décote 97, 118 FTDA (flux de trésorerie disponibles pour les
Déficit fiscal 16 actionnaires) 91
169
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532 FinanceCOURS 2
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PEG (Price Earning Growth) 99
(VCP) 22, 82, 84, 101
PER (Price Earning Ratio) 99
– de marché de l’endettement (VDF) 22,
Prime
88
– de contrôle 117
– globale de l’entreprise (VGE) 77, 82, 84
Principe de prudence 105
– intrinsèque 62
Projets indépendants 36
– temps 62
Provisions 88, 91, 101, 104, 106, 111
– terminale (VT) 84, 86
Rationnement du capital 43
Variance 48
Rentabilité 9
170
2021/2022
UE 532 Finance
Devoir 2
Remarques
Chacune des questions est indépendante.
Le barème est sur 100 points. Après correction, la note finale sera ramenée sur 20 points.
Votre copie devra être transmise sous la forme d’un fichier Word et devra être le résultat d’un tra-
vail personnel. Toutes les réponses doivent être justifiées.
Le devoir est conçu pour être réalisé sans calculatrice.
Pour l’ensemble des questions :
∙ le taux de l’impôt sur les sociétés est de 33,1/3 % (sauf pour la question 2) ;
∙ la rentabilité moyenne du marché des actions est égale à 7 % ;
∙ la prime de risque du marché actions ressort à 6 %.
M€ : million d’euros ; k€ : milliers d’euros.
EXERCICE 1 (60 POINTS)
TRAVAIL À FAIRE
1. En consultant le point A de l’annexe : (17 points)
a) Calculez le chiffre d’affaires généré par le projet sur les 6 premiers mois d’activité.
(6 points)
b) En utilisant deux méthodes, calculez le taux d’accroissement du chiffre d’affaires en
N+1 par rapport à N. (11 points)
2. En consultant le point B de l’annexe : (5 points)
Pourquoi les informations concernant l’endettement financier de cette entreprise sont-
elles contradictoires ? Votre argumentation devra être fondée sur une déduction logique
et non pas technique (actualisation).
171
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532 Finance DEVOIR 2
ANNEXE
Informations nécessaires à l’exercice 1
A. Question 1
L’étude des flux de trésorerie générés par un projet d’investissement entre le 30/06/N et
le 31/12/N+5 a été ébauchée dans le tableau ci-après (en k€) :
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Périodes 30/06/N 31/12/N 31/12/N+1 … 31/12/N+5
Immobilisations – 5 500 – – – 550
Variations BFRE – 500 ? – – 1 000
CAF d’exploitation – 1 500 3 000 … 3 000
Total – 6 000 ? 3 000 … 4 550
172
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DEVOIR 2 Finance 532
B. Question 2
Une entreprise est endettée avec un taux d’intérêt égal à 2 % l’an. La valeur de marché
et la valeur comptable de cet endettement financier ressortent respectivement à 900 k€
et 1 000 k€. Le taux d’intérêt auquel l’entreprise pourrait s’endetter aujourd’hui (taux
d’intérêt de marché) ressort à 1,5 %.
C. Question 3
Afin de déterminer le coût du capital spécifique d’un projet, un membre de votre équipe
a collecté des données (à considérer comme exactes) sur une société comparable (quali-
fiée ainsi car elle a le même risque d’exploitation que le projet étudié). Il en a déduit les
trois coefficients bêtas du projet étudié :
Projet
Société comparable
d’investissement
• Coefficient bêta des actifs 0,8 1
• Taux d’intérêt 2 % 1,5 %
• Coefficient bêta de la dette 1/20 1/12
• Coefficient bêta des capitaux propres 0,6 1,31
VDF
• 60 % 25 %
VCP + VDF
D. Question 4
Les dirigeants d’une entreprise souhaitent déterminer, à partir d’une société compa-
rable, le coût du capital spécifique d’un projet d’investissement. Les éléments néces-
saires au calcul de ce dernier sont les suivants :
Projet
Société comparable
d’investissement
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E. Question 5
L’indice de rentabilité de deux projets d’investissement ressort à 1,3 et 1,5. L’entreprise
susceptible de les mettre en œuvre décide de les réaliser tous les deux.
F. Question 6
Le taux moyen de rentabilité des actifs d’une société ressort à 10 %.
Ses dirigeants ont étudié un projet d’investissement et ont posé le calcul d’un des cri-
tères de rentabilité :
⎡ 1− (1+ t)–5 ⎤
5 000 = 2 000 × ⎢ ⎥ → t = 28,65 %
⎣ t ⎦
173
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532 Finance DEVOIR 2
TRAVAIL À FAIRE
1. En consultant le point A de l’annexe : (6 points)
Posez le calcul de la valeur intrinsèque du droit préférentiel de souscription juste après
l’opération.
2. En consultant le point B de l’annexe : (6 points)
a) Calculez le taux d’intérêt nominal servi par l’obligation. (2 points)
b) Calculez le niveau du cours de l’action à partir duquel la conversion de l’obligation sera
profitable. (4 points)
ANNEXE
Informations nécessaires à l’exercice 2
A. Question 1
Une entreprise dont le capital est composé de 10 millions de titres (cours de Bourse
= 15 €) a réalisé une augmentation de capital en numéraire.
Le calcul de la valeur de l’action après l’opération est le suivant :
10 × 15 + 2 × 13
= 14,67 €
10 + 2
B. Question 2
Une OCA est émise à 99 % et remboursée au pair (1 000 €) 4 années plus tard. Le calcul
de son taux de rentabilité à l’émission (Tr) a été posé en supposant une conversion, 4 ans
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après l’émission, date à laquelle le cours de l’action atteint 60 € :
⎡ 1− (1+ Tr)−4 ⎤ −4
990 = 10 × ⎢ ⎥ + (25 × 60) × (1+ Tr)
⎣ Tr ⎦
TRAVAIL À FAIRE
1. Difficultés de mise en œuvre des méthodes d’évaluation. (8 points)
a) Présentez succinctement deux limites à la mise en œuvre de la méthode d’évaluation
par les FTDE. (4 points)
b) Présentez succinctement deux limites à la mise en œuvre de la méthode d’évaluation
par les comparables. (4 points)
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DEVOIR 2 Finance 532
ANNEXE
Informations nécessaires à l’exercice 3
A. Question 2
Vous êtes chargé d’estimer au 30/06/N, la valeur de marché des capitaux propres de la
société A par la méthode des FTDE. Ces derniers ont été résumés dans le tableau ci-après
(en k€) :
fixé à 10 %.
B. Question 3
Vous êtes chargé d’estimer, au 31/12/N, la valeur de marché des capitaux propres de la
société B par la méthode des comparables (l’inducteur de valeur retenu est l’EBIT) et à
partir des données suivantes (en M€) :
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